thomas49 Posté(e) 12 avril 2008 28 Eure et Loir Partager Posté(e) 12 avril 2008 Bonjours à tous, Je suis novice dans la passion de l'orage et j'aimerais qu'est-ce qu'une cellule orageuse? et comment se forment-elles? Certains parlent de congestus et d'autes de cummulonimbus, quelles sont les différences? merci de vos exlications. Thomas49. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 12 avril 2008 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 12 avril 2008 Ouhla vaste question /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Bon ça risque d'être long long comme explication et je ne connais pas ton niveau de connaissance du sujet. Le mieux je pense c'est de faire une petite recherche sur le web ou le forum. Suffit d'écrire "congestus" ou "cumulonimbus" sur google par exemple et tu trouveras pleins d'infos. Ensuite je t'invites à poser une question bien plus précise sur le sujet ici. Concernant "cellule orageuse" là tu auras plus de mal à trouver une explication sur le web, donc je veux bien me lancer ^^ En fait on appelle "système convectif" tout orage organisé qu'il soit de dimension locale (quelques kilomètres) à une échelle régionale (plusieurs centaines de kilomètres). Un "système convectif" est composé soit d'une seule "cellule convective", cas le plus simple c'est à dire un orage monocellulaire, soit de plusieurs cellules convectives, ce qu'on appelle un orage multicellulaire. Je passe le cas à part des orages supercellulaires. Une "cellule" est en fait représenté par un cycle convectif. C'est à dire une ascendance chaude (orage naissant), ou une subsidence froide (orage mourrant) ou bien les 2 en même temps (orage mûr). Une cellule peut ainsi représenter ces 3 cas. Par exemple prenons le cas d'un orage multicellulaire basique hiérarchisée (appelé cluster pour les gens plus calés). Ce système convectif est composé de 3 cellules convectives, chacune dans un état différent : - une 1ere cellule convective est représenté par un cumulus congestus et comprend le cycle ascendant chaud - collé à cette cellule, nous en avons une 2ème, représenté par un vrai cumulonimbus en phase mûr. Il comprend le cycle ascendant et le cycle descendant en même temps. - enfin une 3ème cellule derrière collé à la seconde représente une cellule en train de mourir qui ne comprend que le cycle descendant. Nous avons ainsi un seul système convectif, un orage quoi, mais composé de 3 cellules convectives dans un état différent. PS : Je sais pas si j'étais très clair. J'ai essayé de faire simple en tout cas. Hésites pas si tu veux que je précise des choses... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nicolas 17/69 Posté(e) 14 avril 2008 Partager Posté(e) 14 avril 2008 Certains parlent de congestus et d'autes de cummulonimbus, quelles sont les différences? Le cumulus congestus c'est le nuage "chou fleur" facilement reconnaissable, que l'on voit fleurir en période pré-orageuse. Le cumulonimbus, lui (fréquemment abrégé en "cb" sur les forums) est LE nuage d'orage à maturité. En fait, c'est le même nuage qui passe de l'un à l'autre si tous les ingrédients nécessaires sont réunis. Le congestus, sorte de "bébé cumulonimbus", se développe en hauteur grâce à la convection. Lorsqu'il atteint la tropopause (10 000, 15 000 m selon les régions du globe, davantage à l'équateur), il se heurte alors à une sorte de plafond invisible qui va faire s'étaler la masse nuageuse et former la fameuse enclume, typique des cumulonimbus. Après concernant la définition de la cellule et du système convectif, voir plus haut la réponse de Damien. Les liens sur le net sont certes nombreux mais souvent assez techniques, surtout sur les sites spécialisés de passionnés. j'ai cru comprendre que tu étais novice, aussi je te conseillerai déjà le glossaire de MF et d'une manière générale les pages pédagogiques de MF, dont les textes peuvent être choisis en fonction du niveau : curieux, initié ou expert. http://www.meteofrance.com/FR/glossaire/index.jsp?LETTRE=C Quelques liens supplémentaires, parmi ceux que j'ai trouvés les plus abordables pour un débutant (je suis moi-même loin d'être un expert) : http://www.keraunos.org/orages-formation-o...upercellule.htm http://www.infoclimat.fr/pedagogie/nuages.php?s=&d= http://la.climatologie.free.fr/orage/orage.htm Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 14 avril 2008 Partager Posté(e) 14 avril 2008 je pense que l'on peut aussi ajouter concernant la différence entre cumulus congestus et cumulonimbus que d'une part le cb a un courant descendant, c'est à ce moment la que l'on passe du congestus au cb. Visuellement on note souvent qu'a ce moment du développement du nuage, les contours "chou-fleur", deviennent flou prenant alors un aspect filamenteux (formation de cristaux). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 15 avril 2008 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 15 avril 2008 Visuellement on note souvent qu'a ce moment du développement du nuage, les contours "chou-fleur", deviennent flou prenant alors un aspect filamenteux (formation de cristaux). On appelle ça alors un cumulonimbus calvus En fait généralement (mais pas toujours) cela se passe comme ça : cumulus humilis --> cumulus mediocris --> cumulus congestus --> cumulonimbus calvus --> cumulonimbus capillatus --> cumulonimbus capillatus incus Pour passer à capillatus, il faut que le nuage commence à s'étaler horizontalement au-dessus, comme une chevelure à la structure fibreuse, lisse ou striée (un peu comme des cirrus). Pour passer à incus, il faut que cette chevelure prenne la forme caractéristique d'une enclume. Ca c'est la base, après si tu veux aller plus loin, j't'invite à consulter mon dossier, en commençant d'abord par les "orages monocellulaires" où je reviens brièvement sur ces notions : http://meteobell.com/_comprendre_classement.php Tu peux aussi consulter les dossiers photographiques des chasseurs d'orages, nombreux sur ce forum. Y'a déjà de quoi faire par exemple ici : http://www.infoclimat.fr/pedagogie/index.php?s=&d= Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 15 avril 2008 Partager Posté(e) 15 avril 2008 félicitations pour ton dossier, intéressant et bien constitué. il y a au moins une notion que je n'ai pas bien saisie, une cellule orageuse isolée, donc un monocellulaire étant stationnaire se déplace quand même de 0 à 20 km/h. donc je n'ai pas compri par rapport a quoi ce type d'orage est stationnaire. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 15 avril 2008 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 15 avril 2008 Oui je comprend que c'est difficile à comprendre. J'ai peut être pas très bien expliqué en effet. Je sais pas si je ferais mieux ici, pas facile d'expliquer. il y a au moins une notion que je n'ai pas bien saisie, une cellule orageuse isolée, donc un monocellulaire étant stationnaire se déplace quand même de 0 à 20 km/h. donc je n'ai pas compri par rapport a quoi ce type d'orage est stationnaire. En fait l'orage est stationnaire par rapport à la masse d'air qui l'entoure. Donc si la masse d'air qui l'entoure se déplace avec lui, il garde un caractère stationnaire dans sa forme. Un observateur au sol, lui verra se déplacer la masse d'air ainsi que la cellule constituant de la masse d'air. Tout comme un orage "mobile" peut faire du sur-place. Il est "mobile" par rapport à la masse d'air autour de lui. Ce qu'il faut comprendre là surtout c'est la notion de cisaillement. Par exemple, si le vent est nul au sol et d'environ 20km/h en altitude, il y a un cisaillement. Donc c'est un orage monocellulaire "mobile" dans sa forme, mais qui reste sur-place au sol. Autre exemple : toujours du cisaillement, mais cette fois de 20km/h au sol et 40km/h en altitude, mais la cellule est bloqué par un relief et se reconstitue toujours au même endroit. Elle fait donc "en apparence" seulement du sur-place, alors que son caractère est profondément mobile. (c'est un peu le même phénomène avec les lenticulaires que l'on voit faire du surplace sur un coté de montagne alors que le vent n'arrête pas de les traverser). Faut prendre ces 2 notions en caractère relatif et non par rapport au sol en fait. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thomas49 Posté(e) 16 avril 2008 28 Eure et Loir Auteur Partager Posté(e) 16 avril 2008 Très interressant ton dossier sur ton site. Dans la partie sur les les orages monocellulaires tu dis que le cisallement des vents destabilise parfois la sructure du cb, mais peut-il au contraire favoriser l'organisation du cb ?? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 16 avril 2008 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 16 avril 2008 Très interressant ton dossier sur ton site. Dans la partie sur les les orages monocellulaires tu dis que le cisallement des vents destabilise parfois la sructure du cb, mais peut-il au contraire favoriser l'organisation du cb ?? C'est même la règle en fait. La "destructuration" du CB en raison du cisaillement, c'est plutôt l'exception en fait. Il me semblait l'avoir précisé non ? Un oubli peut être... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
chris68 Posté(e) 16 avril 2008 Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m Partager Posté(e) 16 avril 2008 Oui un cisaillement important va en effet pouvoir allonger la durée de vie de l'orage en dissociant le courant ascendant du courant descendant (les précipitations sont éloignées de l'alimentation en air chaud). La situation classique étant par exemple peu ou pas de vent au sol mais un flux très rapide en altitude, généralement à 500hPa. Le point d'alimentation au niveau du sol (ou plutot des basses couches) va rester relativement fixe tandis que la partie supérieure du Cb (l'enclume) suivra le flux d'altitude et s'étendra dans telle ou telle direction. Ca rejoint ce que dit Damien, l'orage même si il peut paraitre fixe au niveau du sol, subit quand même un renouvellement ou un déplacement au sein de sa structure (il est parcouru à la fois par le flux de la masse d'air et par ses cycles ascendances/courant descendant). Ca permet la mise en place de structures plus complexes à durée de vie plus longue donc plus intenses. Le cisaillement peut en effet être directionel (important pour le tourbillon et l'hélicité de l'orage et donc son potentiel à produire une tornade par ex) mais aussi en terme de vitesse comme l'a dit Damien (pour éloigner les précipitations de la zone d'alimentation) je crois qu'on peut le résumer comme cela. Maintenant, le cas d'un cisaillement extrême déstructurant reste relativement exceptionnel, perso, je n'en ai encore jamais observé. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 16 avril 2008 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 16 avril 2008 Exceptionnel non quand même pas. Ca arrive de temps en temps. Ca explique parfois d'ailleurs tout simplement des orages plus faibles qu'ils auraient pu être, donc c'est pas quelque-chose de forcément très visible en fait comme ça à l'oeil nu. On repère plus facilement une structuration par cisaillement, puisque la structure existe. C'est d'ailleurs pas trop le fait qu'il y ai un cisaillement qui est important. C'est la caractéristique propre du cisaillement qui est important pour structurer/déstructurer une cellule. Va savoir pourquoi cette cellule est exceptionnelle et pas celle là. Un profil parfait d'hodographe est assez rare finalement. Je vais rajouter prochainement des profils d'hodographe d'ailleurs dans le dossier (faut que j'y pense) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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