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réchauffement


Frédéric Bruls
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Un: le thermomètre existait bel et bien en 1730! Sinon, comment aurait-on pu mesurer des températures de -26 ° à Paris en... 1709! (cfr Réamur et Lavoisier)

deux: je n'ai pas sucé cela de mon puce, mais de l'excellent ouvrage de Leroy Ladurie Histoire humaine et comparée du climat qui relate l'ensemble des données événementielles concernant les intempéries, ainsi que les différentes études sur le climat contemporain faites à partir de la dendroclimatologie (cernes des arbres), des pollens, mais aussi, et surtout, des dates de vendanges (à partir de calculs fondés sur la maturation du raisin, on peut reconstituer, du moins pour la période chaude de mars à septembre, les températures dans une région donnée (qui peut être vaste). Or, toutes les archives européennes (les fameux bans des vendanges) indiquent qu'en Europe occidentale, mais aussi en Amérique du Nord( par l'étude des pollens et des cernes), une période d'étés chauds et d'hivers doux comparable à la nôtre s'est produite.

De plus, il ne faut pas croire que les vagues de douceur que nous connaissons actuellement soient totalement inédites; Exemple: en février 1172, les arbres étaient en fleur en Europe et les oiseaux couvaient leurs oeufs, suivant les récits et chroniques de l'époque! Plus près de nous, 1958, suivi de quelques longueurs par l'hiver le plus froid du siècle! (63).

Certes, le gaz carbonique s'accumule dangereusement dans l'atmosphère, mais il ne faut pas pour autant conclure que les carottes (celles de l'Antarctique et les autres) sont cuites!

Un nouveau cycle froid peut réapparaître, l'activité solaire peut se réduire (minimum de Maunder), ramenant peut-être chez nous un nouveau Petit Age de glace.

A dire vrai, l'avenir est totalement imprévisible. La nature du climat est par définition chaotique, instable et changeante. Une seule chose est sûre : le statu quo est impossible, quel que soit le degré d'intervention de l'homme dans la machinerie climatique. A mes yeux, le sang-froid et l'application raisonnée du principe de précaution ( ne serait-ce que pour garder quelques réserves d'énergie fossile) est l'unique chose que nous puissions faire de toute façon, en espérant que le climat n'atteigne pas un niveau de perturbation trop déstabilisant pour nos sociétés.

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Frédéric, un détail : j'ai l'impression que tu réponds à quelqu'un (en début de ton post), mais dans ce cas, il vaut mieux le faire dans le fil de la discussion concernée. Si l'on ouvre un sujet par réponse, cela sera vite aussi chaotique... que la météo ! default_blink.png Mais je me trompe peut-être.

Sinon, sur ce dernier point et plus sérieusement, je ne suis pas trop d'accord avec cette proposition : "A dire vrai, l'avenir est totalement imprévisible. La nature du climat est par définition chaotique, instable et changeante".

D'abord, même si le climat est en partie imprévisible (ce que je considère comme une évidence), ce n'est pas une raison pour s'arrêter de travailler à réduire cette imprévisibilité par la science. L'homme fait cela sur tout ce qui l'entoure et depuis toujours. Et la thermodynamique est plus efficaces que les entrailles de poulet.

Ensuite, le climat est par définition moins chaotique que la météo. J'écris "par définition" au sens fort, puisque le climat se définit comme une moyenne des conditions météo d'une zone donnée. Cet effet de moyenne sur le long terme a tendance à réduire les trajectoires chaotiques propres à chaque événement météo.

Enfin, l'intérêt des sciences du climat depuis quelques décennies est d'avoir résolument bifurqué vers une analyse "dure" (physique) des réalités concernées, entreprise évidemment titanesque, mais à laquelle on ne saurait dénier l'ambition, le courage et l'ardeur de ses acteurs.

Tu écris aussi :

"Une seule chose est sûre : le statu quo est impossible, quel que soit le degré d'intervention de l'homme dans la machinerie climatique. A mes yeux, le sang-froid et l'application raisonnée du principe de précaution ( ne serait-ce que pour garder quelques réserves d'énergie fossile) est l'unique chose que nous puissions faire de toute façon, en espérant que le climat n'atteigne pas un niveau de perturbation trop déstabilisant pour nos sociétés."

Sans doute, mais tout est affaire de rythme et de délai. Faire sortir 6,5-9 milliards d'humains du fossile (tu penses à cela j'imagine) en 25 ans ou 75 ans, c'est-à-dire en une ou trois générations, ce n'est pas le même enjeu, ni les mêmes sacrifices, ni les mêmes risques socio-économiques attachés à ce genre de transition. Et c'est là que le bât blesse, car l'information manque sur l'urgence climatique / énergétique de cette transition. Mais nous sommes (probablement) tous d'accord sur la tendance : la diversification des sources d'énergie est une nécessité. Même pas besoin d'invoquer le principe de précaution, le vieil adage suffit : "gouverner, c'est prévoir".

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Un: le thermomètre existait bel et bien en 1730! Sinon, comment aurait-on pu mesurer des températures de -26 ° à Paris en... 1709! (cfr Réamur et Lavoisier)

Bah disons que le premier thermomètre à degré celsius a été construit en 1941 et s'il n'y avait la révolution, le système n'aurait pas été standardisé de part le monde. De toute façon, des suivis de température météo régulier avec des méthodes de mesure standardisées, il n'y en avait pas vraiment. Les séries de mesure relativement complète dont on dispose remontent le plus souvent au milieu du 19e siècle, pas avant. Dans ce cas, comparer des 1/10 de °C est très hasardeux !
deux: je n'ai pas sucé cela de mon puce, mais de l'excellent ouvrage de Leroy Ladurie Histoire humaine et comparée du climat qui relate l'ensemble des données événementielles concernant les intempéries, ainsi que les différentes études sur le climat contemporain faites à partir de la dendroclimatologie (cernes des arbres), des pollens, mais aussi, et surtout, des dates de vendanges (à partir de calculs fondés sur la maturation du raisin, on peut reconstituer, du moins pour la période chaude de mars à septembre, les températures dans une région donnée (qui peut être vaste). Or, toutes les archives européennes (les fameux bans des vendanges) indiquent qu'en Europe occidentale, mais aussi en Amérique du Nord( par l'étude des pollens et des cernes), une période d'étés chauds et d'hivers doux comparable à la nôtre s'est produite.

Je n'ai pas dit qu'un temps chaud dans le passé n'a pas existé, notamment lors de l'optimum médiéval. Des archives abondantes attestent de ces longues périodes chaudes favorables aux sociétés humaines, notamment lorsque la Normandie était une région qui produisait un vin abondant et de qualité (et non uniquement des pommiers à cidre comme maintenant). On en a parlé déjà dans cette file Evolution du Climat, notamment avec les archives de l'Abbé Cochet.Ce que je questionne, c'est l'existence d'une décennie entière où il a fait chaud aux alentours de 1700 , "aussi chaud" que maintenant selon tes dires alors que l'Europe était en pleine âge glaciaire où la Tamise était gelée en hiver et où on tenait des marchés sur les canaux gelés de Hollande.

Pour ce qui est de la dendrochronologie, ou d'autres proxies du climat, on est loin d'avoir la précision nécessaire pour comparer des 1/10 de degré. Ces cernes des arbres ne représentent ne pas seulement la température mais aussi les précipitations, les variations d'enrichissement en minéraux ou le degré d'humidité du sol, l'ensoleillement, le tout par la seule épaisseur des arbres. Autant dire que l'interprétation relève du pifomètre, ce qui a conduit à des controverses climatologiques homériques, par exemple la fameuse crosse de hockey qui a été adoptée sans discernement par la foule alarmiste et qui s'avère infondée. Crosse de hockey qui par la dendrochronologie justement (mais pas seulement, il y a d'autres reconstitutions genre sédimentations, forages glacier) affirme que la décennie 1990 aurait été la plus chaude du millénaire.

Les reconstitutions par les dates de vendange, c'est pas mieux niveau précision, cf l'étude controversée de Chuine et Al.

De plus, il ne faut pas croire que les vagues de douceur que nous connaissons actuellement soient totalement inédites; Exemple: en février 1172, les arbres étaient en fleur en Europe et les oiseaux couvaient leurs oeufs, suivant les récits et chroniques de l'époque! Plus près de nous, 1958, suivi de quelques longueurs par l'hiver le plus froid du siècle! (63).

Ah mais je te crois. C'est juste ta décennie chaude vers 1700 en Europe que je trouve suspecte.Voir cette reconstitution par le forage du Groeland:

histoireclimatImg2.gif

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Frédéric, un détail : j'ai l'impression que tu réponds à quelqu'un (en début de ton post), mais dans ce cas, il vaut mieux le faire dans le fil de la discussion concernée. Si l'on ouvre un sujet par réponse, cela sera vite aussi chaotique... que la météo ! default_mad.gif Mais je me trompe peut-être.

Oui, Frédéric répondait à moi sur un autre fil default_mad.gifEffectivement, il ne faut pas scinder les fils, sinon, ça devient incompréhensible.
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  • 11 months later...

Un: le thermomètre existait bel et bien en 1730! Sinon, comment aurait-on pu mesurer des températures de -26 ° à Paris en... 1709! (cfr Réamur et Lavoisier)..

Vérifications faites, le premier thermomètre de Réaumur fiable date de 1730.Il utilisait l'esprit de vin, alcool éthylique dont le point de congélation est à -114,1°C.

La conversion ° Réaumur-° Celsius est bien connue.

Le curieux peut consulter une histoire des thermomètres.

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