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1997-2006


charles.muller
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Le mois d'octobre étant disponible, on peut faire sur le site NASA GISS la tendance des dix dernières années 1997-2006, sur la base nov-oct.

Or, à ma grande surprise, j'obtiens la carte suivante :

ghcngisshr2sst1200kmtrnax4.gif

La surprise vient en l'occurrence de la France et de l'Europe occidentale et de l'Afrique du Nord, qui auraient été stables sur cette période. Comme c'est la région qui se réchauffe le plus depuis trente ans (avec l'Alaska et l'Arctique), je suis un peu étonné. Est-ce un bug des bases utilisées par NASA GISS ? Ceux qui suivent les stations françaises savent-ils s'il y a hausse entre 1997 et 2006 ? Ou si cette pause est confirmée ?

Merci d'avance.

NASA GISS :

http://data.giss.nasa.gov/

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Posté(e)
Meylan, banlieue est de grenoble.

default_sleeping.gif

Je viens de faire le clacul rapide pour Dijon et je trouve une moyenne de 11.8°C (1997-2006) pour une moyenne (1981-2006) de 11.2°C (soit un exédent de +0.6) et pour la moyenne (1971-2000) l'éxédent est de 1.2°C. default_ermm.gif

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Calcul de régression linéaire rapide sur plusieurs stations sur 1997-2005 (9 années pleines) sur la base des tm annuelles (calendaires, je n'ai pas eu le temps de faire en glissant jusqu'à octobre 2006):

- Beauvais: on constate un refroidissement base 0,1°C/décennie;

- Bourges: stabilité parfaite;

- Châteauroux: stabilité parfaite;

- Marignane: refroidissement base 0,4°C / décennie;

- Mt-Aigoual: refroidissement base 0,7°C / décennie;

- P-Monstousirs: stabilité parfaite;

- Rennes : refroidissement base 0,2°C / décennie;

- Strasbourg: réchauffement base 0,3°C / décennie;

- Toulouse: refroidissement base 0,5°C / décennie.

Cela dit je ne suis pas sûr que ces données soient statistiquement significatives: période de temps très courte et borne de départ (1997) très haute (1997, année très chaude) et d'arrivée (2005) basse (2005 fut a priori l'année la plus froide depuis 1996 sur une bonne partie du territoire).

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charles : J'ai l'impression que cette carte indique la simple différence entre l'année 1997 et l'année 2006, c'est en effet indiqué change et non pas anomaly. Sinon il aurait aussi été indiqué la moyenne je pense.

Sur le site de la NOAA avec les données de l'univ de Delaware (moyenne 50-96) l'anomalie sur la décennie est de plus de 0.5 sur la moitié SW de la France, plus de 1.0 au sud de la Garonne. default_flowers.gif

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Sur le lien NASA Giss plus haut, on peut construire automatiquement des cartes en fonction Anomalies (par rapport à une période de référence) ou en fonction Trends (au sein d'une période donnée). C'est cette dernière fonction que j'ai utilisée. Je pense qu'il s'agit d'une moyenne mobile sur la période, donnant la pente de la tendance sur X années par régression linéaire, comme le suggère Lozere un peu plus haut.

Il a raison sur le sensibilité au choix de l'année initiale. Par exemple, si je prends 1996-2006 (11 ans) ou 1998-2006 (9 ans), cela donne des résultats différents. Pour la première, on retrouve le schéma plus familier d'un réchauffement. Pour la seconde, encore une stabilité, voire un léger rafraichissement pour l'Europe.

ghcngisshr2sst1200kmtrnsy8.gif

ghcngisshr2sst1200kmtrnyd1.gif

Comme je pensais que 2003 et 2006 avaient été très chauds sur notre pays, j'étais étonné que la pente 1997-2006 ne soit pas plus prononcée. Mais si 1997 a en fait été une année record, c'est moins étonnant.

Evidemment, plus on élargit la période, plus on augmente de la significativité et plus on trouve la tendance réelle du climat sur le long terme (ci-dessous : tendances sur 20 et 30 dernières années).

ghcngisshr2sst1200kmtrnzm1.gif

ghcngisshr2sst1200kmtrnph2.gif

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Désolé du HS, mais alors que le mois d'Octobre 2006 est devenu le plus froid de tous après celui de 81 et que l'année 2006 est placée sous le signe du froid durable en Antarctique, on voit une superbe anomalie chaude là-bas... default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Sur le lien NASA Giss plus haut, on peut construire automatiquement des cartes en fonction Anomalies (par rapport à une période de référence) ou en fonction Trends (au sein d'une période donnée). C'est cette dernière fonction que j'ai utilisée. Je pense qu'il s'agit d'une moyenne mobile sur la période, donnant la pente de la tendance sur X années par régression linéaire, comme le suggère Lozere un peu plus haut.

Il a raison sur le sensibilité au choix de l'année initiale. Par exemple, si je prends 1996-2006 (11 ans) ou 1998-2006 (9 ans), cela donne des résultats différents. Pour la première, on retrouve le schéma plus familier d'un réchauffement. Pour la seconde, encore une stabilité, voire un léger rafraichissement pour l'Europe.

S'il s'agit d'une tendance, je ne vois pas bien pourquoi le choix de l'année initiale est trés sensible. Par contre, il est clair que la période doit être suffisament longue pour que l'étude soit significative. Mais de toutes façons, les statistiques n'ont jamais été ma tasse de thé...

Au-delà de ça, ce qui ressort des deux dernières cartes (1977-2006 et 1987-2006) que Charles Muller a édité, c'est que:

- Le réchauffement est beaucoup plus important sur l'hémisphère nord que sur l'hémisphère sud, il particuliérement important au voisinnage du pôle nord (entre deux et quatre degrés)

- Le réchauffement est plus important sur les continents que sur les océans

- Le réchauffement s'est surtout accentué depuis la fin des années 80, mais ça je crois qu'on le savait déjà

- La température de l'Antarctique n'a semble t-il guère varié au cours des trente dernières années sauf à proximité de la péninsule antarctique où il y a un réchauffement sensible

Et la question hautement polémique... Y a t-il relation de cause à effet entre ce réchauffement constaté et les activités humaines ou non?

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OCTOBRE 2006

Ecart aux normales

Ensemble du globe : +0,57° (4ème MOIS LE PLUS CHAUD depuis 1880)

Ensemble des Terres : +0,80° (3 ème)

Ensemble des Océans : +0,48° (4ème)

Hémisphère N : +0,72° (3ème)

Hémisphère S : +0,40° (9ème)

Source ncdc/noaa

[

Par ailleurs, en Octobre, la Mer du Nord a été plus chaude de 2,4° sur la moyenne 1968-1993. La phase de réchauffemnt est la plus longue et la plus forte depuis 1873

(Deux sources allemandes citées par "Le Monde" de jeudi).

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Et la question hautement polémique... Y a t-il relation de cause à effet entre ce réchauffement constaté et les activités humaines ou non?

Oh, ce n'est pas si polémique default_blink.png : les activités humaines font partie des causes du réchauffement, tout le monde est d'accord. Savoir dans quelle proportion et avec quel effet à l'équilibre, c'est une autre paire de manche. La bonne question serait : à part les activités humaines, qu'est-ce qui peut donc expliquer la hausse 1979-2006, et surtout 1990-2006 ?

Il y a la variabilité naturelle : les deux plus puissants El Nino jamais enregistrés sont dans cette période, de même que la plus longue série de NAO+ par exemple. Mais cette variabilité peut elle-même être forcée par les activités humaines (sujet assez spéculatif pour le moment, mais hypothèse de travail très légitime).

Il y a la cause solaire. Si l'on prend les tâches, valeur très faible en 1970, retour à des valeurs hautes en 1980 et 1990, plus faible en 2000 (donc : pas de tendance claire de l'irradiance au sein de la période, mais une irradiance de cette période globalement plus forte que celle des années 1960-80 centré sur le faible maximum autour de 1970).

Il y a la baisse de nébulosité/hausse d'insolation depuis le début des années 1990 (le global brightening). Elle représenterait un forçage transitoire supérieur aux GES selon certains auteurs (Wild, Pinker). Mais elle pose aussi des problèmes (qualité de mesure de l'albedo terrestre, répartition des nuages, qualification exacte de leurs effets radiatifs, etc.).

Il y a enfin les évolutions des émissions d'aérosols (par exemple essence sans plomb), mais j'ai peu de données quantifiées et globales à ce sujet.

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Il y a enfin les évolutions des émissions d'aérosols (par exemple essence sans plomb), mais j'ai peu de données quantifiées et globales à ce sujet.

Ben tiens, en cherchant, je tombe pile sur une nouvelle étude des GRL à ce sujet qui lie effectivement la baisse des aérosols (SO2, suie de carbone) à celle de la nébulosité sur la période considérée (et donc à la hausse de l'insolation de surface).

GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 33, L15806, doi:10.1029/2006GL026471, 2006

Two-decadal aerosol trends as a likely explanation of the global dimming/brightening transition

David G. Streets

Decision and Information Sciences Division, Argonne National Laboratory, Argonne, Illinois, USA

Ye Wu

Energy Systems Division, Argonne National Laboratory, Argonne, Illinois, USA

Mian Chin

NASA Goddard Space Flight Center, Greenbelt, Maryland, USA

Abstract : Global average trends in solar radiation reaching the Earth's surface show a transition from dimming to brightening that occurred in about 1990. We show that the inter-annual trend in solar radiation between 1980 and 2000 mirrors the trend in primary emissions of SO2 and black carbon, which together contribute about one-third of global average aerosol optical depth. Combined global emissions of these two species peaked in 1988–1989. The two-decadal rate of decline in aerosol loading resulting from these emission changes, 0.13% yr−1, can be compared with the reported increase in solar radiation of 0.10% yr−1 in 1983–2001. Regional patterns of aerosol and radiation changes are also qualitatively consistent. We conclude that changes in the aerosol burden due to changing patterns of anthropogenic emissions are likely contributing to the trends in surface solar radiation.

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Nota : pour une discussion plus générale sur le profil du réchauffement actuel, je suggère de continuer sur un autre post ouvert en ce moment et qui s'en rapproche plus, /index.php?showtopic=17426&st=0&gopid=348383'>ici. J'y poste notamment les données chiffrées sur les aérosols dont je parle un peu plus haut.

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S'il s'agit d'une tendance, je ne vois pas bien pourquoi le choix de l'année initiale est trés sensible. Par contre, il est clair que la période doit être suffisament longue pour que l'étude soit significative.

Mais de toutes façons, les statistiques n'ont jamais été ma tasse de thé...

Le mieux pour comprendre, c'est l'illustration par les chiffres (toujours en régression linéaire): Tendance des tm annuelles à Beauvais sur 1987-1996: +0,1°C par décennie;

Tendance des tm annuelles à Beauvais sur 1988-1997: -0,4°C par décennie;

Bien sûr, sur une période plus longue, la sensibilité à l'année de départ ou d'arrivée est plus faible:

Tendance des tm annuelles à Beauvais sur 1967-1996: +0,3°C par décennie;

Tendance des tm annuelles à Beauvais sur 1968-1997: +0,4°C par décennie.

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Le mieux pour comprendre, c'est l'illustration par les chiffres (toujours en régression linéaire):

Tendance des tm annuelles à Beauvais sur 1987-1996: +0,1°C par décennie;

Tendance des tm annuelles à Beauvais sur 1988-1997: -0,4°C par décennie;

Bien sûr, sur une période plus longue, la sensibilité à l'année de départ ou d'arrivée est plus faible:

Tendance des tm annuelles à Beauvais sur 1967-1996: +0,3°C par décennie;

Tendance des tm annuelles à Beauvais sur 1968-1997: +0,4°C par décennie.

L'exemple que tu prends montrerait qu'une période de dix ans est beaucoup trop courte pour pouvoir dégager une tendance claire.
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L'exemple que tu prends montrerait qu'une période de dix ans est beaucoup trop courte pour pouvoir dégager une tendance claire.

Exactement! C'est pour cela qu'en climato, on se réfère à des périodes d'au moins 30 ans...
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