jice Posté(e) 8 novembre 2006 Partager Posté(e) 8 novembre 2006 Pour aller un peu au-delà des positions manichéennes sceptiques ou alarmistes, je propose ce texte écrit par Jean-Charles Hourcade, Directeur de Recherche CNRS et directeur du CIRED (Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement), et son collègue Venance Journé, à propos du risque climatique, la recherche, la communication et le débat publique. Ce texte vient en conclusion d'une analyse critique du livre de Lomborg. La science et la gestion médiatique des controverses Le fond de l’affaire devrait être simple. Nous sommes comme des randonneurs qui interrogent des guides de montagne sur l’état d’une vire. Tous disent qu’elle est encombrée de neige ou de glace, certains penchant pour la neige, d’autres pour la glace. Vient un homme d’allure sportive, maître nageur de profession, randonneur à ses heures et qui nous assure que ces guides sont incompétents ou qu’ils nous effraient pour qu’on loue une course, qu’il n’a pas neigé et que de toute façon le soleil fera vite son oeuvre. Que faire ? Renoncer à la randonnée ? Partir en baskets ? Ou, par précaution, prendre des crampons ? Or, comme nous le contait Flaubert, il y a dans notre monde des Monsieur Homais, esprits forts auxquels « on ne la fait pas ». La difficulté vient du fait que notre information n’est pas directe en ces matières. Elle nous est fournie par des médiateurs et il est naturel que, parmi eux, il y ait une proportion non négligeable de M. Homais. M. Homais peut être un académicien et brillant chroniqueur, un ancien ministre de formation scientifique, un journaliste au sens critique aiguisé. La question devient alors : comment se fait-il que, adepte du doute systématique face aux guides certifiés, M. Homais devienne si crédule vis-à-vis du maître nageur ? Une part de la réponse vient de sa réaction d’exaspération contre les Cassandre qui manient un catastrophisme hyperbolique ; une autre part vient, plus fondamentalement, du rapport à la science et à l’incertain. Stephen Schneider pousse un cri du coeur légitime mais inefficace lorsqu’il met en cause « la responsabilité et le rôle de l’éditeur : pourquoi la maison Cambridge University Press a-t-elle donné son imprimatur à un texte polémique ? A-t-elle expertisé le livre avec compétence ? » Mais le même éditeur publie aussi les Rapports du GIEC, n’est-ce pas ? L’information est aussi une marchandise : un coup de catastrophisme, un coup de « Que fait le gouvernement ? », un coup de « Tout cela est bien compliqué », un coup de « Beaucoup de bruit pour rien » ou de « Encore un truc des Verts ». Rien de tel pour retenir l’attention du lecteur, de l’auditeur, du téléspectateur. Ce mécanisme joue pleinement dans le sens de l’idée que « toutes les paroles se valent », qu’il n’y a plus d’autorité légitime pour dire le vrai, même la science. Celle-ci n’est-elle pas faite d’incertitudes et de controverses ? Chacun se sentant Monsieur Homais, les guides de montagne et le maître nageur alors en droit de « bricoler » sa science, rien de tel que, au nom du pluralisme, la mise en scène du seul contre tous, celui qui démasque la perversité des « grands appareils ». M. Homais devenu chroniqueur fait dès lors merveille. Certes, on peut penser que choisir le maître nageur pour partir en montagne n’est pas très sage. Mais cet argument d’autorité ne valant plus dans un espace public où, comme à Athènes, les sophistes l’emportent sur Socrate, mieux vaut d’abord rappeler que la méfiance est un sentiment aussi manipulable que la crédulité. À trop en jouer, les Homais, dont on peut comprendre l’agacement contre un certain catastrophisme, soumettent le citoyen à des vagues d’informations contradictoires et non hiérarchisées qui lui font perdre le sens du audivi alteram partem, de l’échange argumenté des désaccords. Source de violence « douce », cette perte de sens est dangereuse lorsqu’il faut agir raisonnablement face à des questions pour lesquelles la raison ne peut trancher à temps. Les scientifiques doivent alors, non pas « imposer leur science » mais rappeler qu’aucun échange productif ne peut se faire sans des règles qui impliquent lenteur et validation réciproque, et que le contribuable les paie pour qu’ils suivent ces règles. Reste que trois minutes (ou une colonne) de Lomborg plus trois minutes (ou une colonne) sur un travail de milliers de scientifiques pendant plusieurs années ne permettent pas au citoyen d’accéder aux services que pourtant il finance. Les scientifiques doivent-ils se transformer en communicants ? Mais le temps et les règles de la communication ne sont pas le temps et les règles du débat public, qui ne sont pas le temps et les règles de la recherche. Ce n’est pas en confondant ces trois plans qu’on gardera à la connaissance scientifique son statut de bien public, c’est en veillant à leur articulation. L’affaire Lomborg devrait inciter à accélérer les réflexions communes en ce sens, tant les réponses sont loin d’aller de soi. Sur ce, je vous laisse, le devoir de "tourisme climatique" (copyright P.-E.) m'appelle. Au mieux, je suis de retour dans trois mois. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 8 novembre 2006 Partager Posté(e) 8 novembre 2006 Je suis d'accord avec pas mal de points de ce texte sur le fond. Un détail : on n'a pas aujourd'hui trois colonnes pour Lomborg et trois colonnes pour le GIEC dans les médias. Le rapport est plutôt de 1 à 100. Les scientifiques doivent alors, non pas « imposer leur science » mais rappeler qu’aucun échange productif ne peut se faire sans des règles qui impliquent lenteur et validation réciproque, et que le contribuable les paie pour qu’ils suivent ces règles. Cette phrase est très vraie. Quand Eric Rignot clame en début d'année 2006 dans son communiqué que les mesures récentes des glaciers du Groenland vont obliger à revoir les modèles, le contribuable agacé que je suis rappelle volontiers la lenteur et la validation réciproque nécessaires à son travail de chercheur. Et les exemples d'extrapolation de l'article au communiqué, il y en a beaucoup. (Bon voyage et bon travail, jice) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 9 novembre 2006 Partager Posté(e) 9 novembre 2006 Je suis globalement d'accord sur ce texte quoique, à la réflexion, il manque un peu d'originalité. Lorsque je lis cette phrase, par exemple: Mais le temps et les règles de la communication ne sont pas le temps et les règles du débat public, qui ne sont pas le temps et les règles de la recherche. Ce n’est pas en confondant ces trois plans qu’on gardera à la connaissance scientifique son statut de bien public, c’est en veillant à leur articulation. On pourrait comprendre plus trivialement que finalement il faut laisser faire les chercheurs, à leur rythme, si possible à l'écart du monde qui les entoure, sans qu'ils soient conscients des enjeux et des priorités. Heureusement que la deuxième phrase rattrappe cette impression. Quid de la notion d'urgence dans le monde de la Recherche? Je suis pourtant sûr que ce monde en a, par ailleurs, bien conscience. Mais pourtant il me semble bien que dans nombre de domaines la Recherche stagne ou plutôt qu'elle avance à très (trop) petits pas. Et ce pas seulement dans le domaine climatique mais aussi dans le domaine de la santé où l'on ne sait toujours pas guérir certaines maladies très graves (pas la peine de préciser lesquelles ou laquelle) malgré le fait que ces dernières tuent bien plus sûrement que le RC actuel des millions de personnes de par le monde. On peut citer aussi les énergies renouvelables où la question du rendement et du stockage est toujours aussi prégnante. Ou alors le pb de l'énergie de fusion pour laquelle on traîne, assez lamentablement, à réaliser le premier proto, dont on l'aisse l'expérimentation de la couverture tritigène à un proto2. Au rythme où vont les choses on pourrait croire que l'on a 1000 ans de pétrole devant nous! Alors bien sûr on me dira que "rien ne sert de courir il faut arriver à point". Certes, mais il serait temps aussi d'introduire des notions de priorité (ou d'urgence), avec moyens à l'appui, pour résoudre les pbs de la société humaine. La Recherche est plus que jamais l'avenir mais, ce faisant, elle a des devoirs et des responsabilités de plus en plus grandes vis à vis de la Société humaine qui l'emploie. Société humaine dont elle se doit, à mon sens, d'assurer, directement et pleinement, l'information. Internet est un formidable outil à sa disposition pour s'acquitter de cette tâche indispensable. Enfin à mes yeux. Et d'ailleurs on peut constater, que bon an mal an, on avance dans ce sens. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
david3 Posté(e) 26 novembre 2006 Partager Posté(e) 26 novembre 2006 Sur ce, je vous laisse, le devoir de "tourisme climatique" (copyright P.-E.) m'appelle. J'avais pas lu ça : copyright Pierre-Ernest Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre-Ernest Posté(e) 26 novembre 2006 Partager Posté(e) 26 novembre 2006 Il est normal de présenter les arguments et les contre-arguments, pour se faire une idée. Dans cet esprit, je vous propose la préface de "l'Ecologiste Sceptique" de Bjørn Lomborg, que les antisceptiques ont certainement beaucoup critiqué, mais peut-être peu lu... La préface est écrite par Claude Allègre... Mais, elle est courte, et elle est en Français. Vous pouvez donc la lire. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
wetterfrosch Posté(e) 26 novembre 2006 Partager Posté(e) 26 novembre 2006 Il est normal de présenter les arguments et les contre-arguments, pour se faire une idée. Dans cet esprit, je vous propose la préface de "l'Ecologiste Sceptique" de Bjørn Lomborg, que les antisceptiques ont certainement beaucoup critiqué, mais peut-être peu lu... La préface est écrite par Claude Allègre... Mais, elle est courte, et elle est en Français. Vous pouvez donc la lire. Je l'ai lu et ,merci, c'etait juste la dose necessaire pour dormir, tsssssssssss Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre-Ernest Posté(e) 26 novembre 2006 Partager Posté(e) 26 novembre 2006 Comme je pense que de la lecture vient la compréhension, plutôt que de débats stériles et inutiles, je vous propose un autre livre édité (pas écrit) par Bjørn Lomborg dont voici la préface. Le livre, très bien fait, et écrit par des auteurs qualifiés et renommés est accessible par correspondance aux Cambridge University Press pour le prix d'environ 25 €. Je crois que plutôt que de juger sévèrement les opinions différentes du courant convenu actuel, il serait préférable de lire leurs arguments, et de se faire sa propre opinion, au lieu de se référer sans cesse à celle des autres... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
david3 Posté(e) 26 novembre 2006 Partager Posté(e) 26 novembre 2006 Je crois que plutôt que de juger sévèrement les opinions différentes du courant convenu actuel, il serait préférable de lire leurs arguments, et de se faire sa propre opinion, au lieu de se référer sans cesse à celle des autres... Mais tu ne te réfères qu'à Lomborg...Pour parfaire ton ouverture d'esprit, je te conseille la lecture de : Heat, How To Stop The Planet Burning - De George Monbiot http://www.amazon.ca/Heat-How-Stop-Planet-...im/0385662211/1 http://www.amazon.co.uk/Heat-How-Stop-Plan...g/dp/0713999233 We know that climate change is happening. We know it could, if the worst predictions come true, destroy the conditions which make human life possible. Only one question is now worth asking: can it be stopped ? In HEAT, George Monbiot shows that it can. It now seems certain that we need a 90% cut in our emissions by 2030 to prevent runaway climate change from taking place. For the first time, this book explains how the cut could be achieved without bringing the civilization we know to an end. Combining his unique knowledge of political campaigning and environmental science, Monbiot analyses the potential of energy efficiency, renewable resources, carbon burial, nuclear power and new transport and building systems to discover what works, what doesn't, what costs the least and what needs to be done to make change happen. Is individual abstinence futile when others are lighting their houses with a million lightbulbs every Christmas? How much can be done when the climate change deniers are so vocal? He is not afraid to attack anyone - friend or foe - whose claims are false or whose figures have been fudged. His original, sometimes shocking plan shows that we can reconcile our demands for comfort and security with the survival of the planet. HEAT also contains a new and astonishing exposure of the climate change denial industry, showing that identifying the real culprits is not as simple as we might think. Rigorous, passionate and totally surprising, this book could change the world. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 26 novembre 2006 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 26 novembre 2006 Le livre du Bjorn Lomborg est d'ailleurs consultable sur le net en entier. J'ai lut quelques chapitres. J'ai bien aimé aussi la critique dans les regles et de bonne guerre de jancovici sur le chapitre lié au climat. http://www.manicore.com/documentation/serr.../skeptical.html Il semble que ce soit la bible des sceptiques. J'ai pour ma part également de sérieuses critiques formulables sur le chapitre "biodiversité" entre autre. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
david3 Posté(e) 26 novembre 2006 Partager Posté(e) 26 novembre 2006 Nous en parlions hier : Responsabilité et réchauffement climatique, l'affaire entre en justice aux USA (Supreme Court )... Et là c'est très sérieux pour l'administration américaine, la plainte est vraiment fondée d'un point de vue juridique. Qui porte plainte ? : une coalition de 12 états américains (Massachusetts, California, Connecticut, Illinois, Maine, New Jersey, New Mexico, New York, Vermont, Oregon, Washington, Rhode Island, as well as the District of Columbia and American Samoa ), des grandes villes américaines (New York, Baltimore, Waschington...), et des organisations écologistes. Climate in the Court The justices take up global warming. " ON WEDNESDAY, the Supreme Court will hear oral arguments in what could prove to be one of the most fateful environmental cases in a generation -- or not, depending on what the justices do with it. Massachusetts v. Environmental Protection Agency is a challenge by states and environmental groups to the Bush administration's refusal to regulate greenhouse gases as pollution. The question of how to handle global warming is the chief environmental issue of our era. Yet the Environmental Protection Agency has refused to assume regulatory authority over greenhouse emissions. It claims that the Clean Air Act gives it no power to do so. The law, however, gives the EPA power over "any air pollutant from any class or classes of new motor vehicle . . . [that] may reasonably be anticipated to endanger public health or welfare [bien-être, sécurité]." What's more, it specifically identifies effects on "climate" as an aspect of that public welfare. (...) The government cites "scientific uncertainty as to the mechanisms of global climate change." But the law on this point is clear as well (...) (...) What an irony it would be if its lawless inaction survived judicial review because the problem is too big. " [Quelle ironie cela serait si le "vide juridique actuel conduisant à l'inaction" survivait à l'examen de la justice parceque le problème est trop important.] /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/conte...6112500634.html An Inconvenient Case for Supreme Court (jeu de mot avec An inconvenienth truth ) http://online.wsj.com/public/article/SB116...ff_main_tff_top (Wall Street Journal) Revue de presse : http://news.google.fr/news?ie=UTF-8&oe...65491&hl=en La Supreme Court donnera sa réponse en juin 2007. NB - A suivre également : la plainte de l'Etat de Californie contre plusieurs contructeurs automobiles. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 26 novembre 2006 Partager Posté(e) 26 novembre 2006 Il semble que ce soit la bible des sceptiques. Non, dans le domaine climatique, il est très peu cité car il s'est surtout intéressé à la question des coûts. Cela peut changer, il semble qu'il a un livre en cours sur le climat, c'est du moins l'info qui circule depuis quelques mois chez les éditeurs américains (titre provisoire Climate addiction). Mais d'après les infos que j'avais eues de Brockman, cela sera encore très centré sur l'économie, avec tout de même de premiers chapitres sur la déconstruction de l'alarmisme médiatique. A suivre. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
david3 Posté(e) 26 novembre 2006 Partager Posté(e) 26 novembre 2006 Non, dans le domaine climatique, il est très peu cité C'est vrai. Sauf chez les "sceptiques".(titre provisoire Climate addiction). ça sonne très skeptical addiction voir denial addiction /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 26 novembre 2006 Partager Posté(e) 26 novembre 2006 C'est vrai. Sauf chez les "sceptiques". Non, peu cité en général. A titre d'exemple, une citation (en conclusion, sur 250 pages) dans Meltdown de Michaels. De toute façon, tu as lu combien de livres ou combien d'articles peer-reviewed de chercheurs catalogués comme sceptiques ? Ce n'est pas surfant sur quelques sites de lobbies libéraux ou pétroliers que tu te feras une idée correcte du débat. Et c'est vrai dans l'autre sens, d'ailleurs. Une consultation plus systématique de la littérature scientifique t'aiderait sans doute à tempérer ton catastrophisme. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
david3 Posté(e) 26 novembre 2006 Partager Posté(e) 26 novembre 2006 Et il continue avec ses conseils ! Une bonne fois pour toute : j'en ai pas besoin. Ne viens pas sur les sujets que j'ouvre s'ils te font verdir ! (c'est une façon de parler...) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 26 novembre 2006 Partager Posté(e) 26 novembre 2006 Et il continue avec ses conseils ! Une bonne fois pour toute : j'en ai pas besoin. Ne viens pas sur les sujets que j'ouvre s'ils te font verdir ! (c'est une façon de parler...) Mais mon cher david, si tu regardes bien, je suis celui qui discute le plus avec toi, ce qui témoigne de mon intérêt pour ce que tu postes. Tu viens sur les forums pour débattre ou pour parler tout seul ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
david3 Posté(e) 26 novembre 2006 Partager Posté(e) 26 novembre 2006 Mais mon cher david, si tu regardes bien, je suis celui qui discute le plus avec toi, ce qui témoigne de mon intérêt pour ce que tu postes. Tu viens sur les forums pour débattre ou pour parler tout seul ? ok Charles. On fume le calumet (sur le plan humain, pas sur celui des idées )ça va rassurer Treizevent Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
david3 Posté(e) 28 novembre 2006 Partager Posté(e) 28 novembre 2006 La Cour suprême des États-Unis examinera demain un recours de plusieurs États [12] et organisations écologistes dénonçant le refus de l’Administration Bush de considérer les gaz à effet de serre comme des polluants. Au nom de la défense de l’économie américaine, le président Bush refuse de ratifier le Protocole de Kyoto, entré en vigueur en février 2005 pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais plusieurs États se sont déjà engagés de manière indépendante. Ainsi en septembre, la Californie, qui fait partie des plaignants, a promulgué une loi visant à réduire de 25 % les émissions de dioxyde de carbone avant 2020. http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx...e&id=327775 CO2. They call it pollution. We call it life CO2. Ils disent que c'est un polluant. Nous disons que c'est la vie http://www.cei.org/pages/co2.cfm Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
david3 Posté(e) 29 novembre 2006 Partager Posté(e) 29 novembre 2006 USA: le réchauffement climatique devant la cour suprême http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20...P7327.html?1933 WASHINGTON (AP) -- La cour suprême a entamé mercredi l'examen d'une plainte déposée par douze Etats américains, de grandes villes et des organisations écologistes pour obtenir de l'Etat fédéral qu'il s'implique dans la lutte contre l'effet de serre en limitant les rejets automobiles de dioxyde de carbone (C02). Les requérants demandent que l'Agence de protection de l'environnement (EPA), un organisme national, ait l'obligation de réguler pour des raisons de santé publique la quantité de CO2 émis par les véhicules neufs. La cour a tenté mercredi de déterminer l'ampleur du préjudice que causerait un maintien du refus de l'EPA de poser des règles. L'avocat général adjoint Gregory Garre, représentant le gouvernement de George Bush, a affirmé que des dispositions de l'EPA pour limiter les rejets de CO2 pourraient avoir un impact économique conséquent sur les Etats-Unis, dont 85% de l'économie est liée à des sources d'émission de gaz à effet de serre. En outre, M. Garre a jugé que l'EPA avait raison de ne pas agir étant donné selon lui "l'incertitude scientifique substantielle qui entoure les changements climatiques dans le monde". La cour suprême devrait se prononcer d'ici juillet 2007. AP La Cour Suprême va-t-elle obliger Bush à lutter contre l'effet de serre? http://www.lexpress.fr/info/economie/infoj...s.asp?id=151482 12 Etats américains et des associations écologistes veulent forcer l'administration Bush à règlementer les émissions de CO2. Après six ans de bataille judiciaire, la Cour Suprême va commencer mercredi l'examen de ce dossier explosif qui passionne l'Amérique. La Cour Suprême va-t-elle contraindre l'Administration Bush à enfin agir contre le réchauffement climatique, comme le souhaite une part croissante de la société civile? C'est la question qui, ce mercredi, agite le pays, au moment où la plus haute juridiction américaine entame l'examen d'une affaire parmi les plus importantes jamais traitées en matière d'environnement. Le cas-Massachussets versus Environmental Protection Agency- oppose le Massachussets et onze Etats, les municipalités de New York, Washington et Baltimore, ainsi que treize associations écologistes à l'Agence gouvernementale de Protection de l'Environnement (EPA). Les requérants veulent forcer cet organisme fédéral chargé des questions de santé publique à réglementer les polluants indirects contribuant au réchauffement climatique, dont le CO2. Or, l'Administration considère que les gaz à effets de serre ne sont pas des polluants. Elle refuse d'imposer des limites aux industriels, et leur demande de diminuer volontairement leurs émissions. Après six ans d'une bataille judiciaire à rebondissements, la Cour Suprême a fini, en juin, par accepter de se saisir d'une double question apparemment limitée: l'EPA a-t-elle autorité pour réguler les émissions des voitures neuves ? Et, si c'est le cas, remplit-elle bien sa mission ? En réalité, la décision, attendue en juin de l'année prochaine, n'affectera pas seulement l'automobile mais aussi indirectement les centrales électriques et les autres industries émettant du gaz carbonique. L'arrêt aura un retentissement particulier en Californie et dans la dizaine d'Etats qui ont imposé leurs propres limites aux émissions. Un verdict négatif de la Cour Suprême donnerait des arguments aux constructeurs pour tenter de faire invalider ces lois. « La Cour Suprême a l'occasion de mettre fin à cette situation confuse et d'assainir l'atmosphère en demandant à l'EPA de faire son travail », estime un éditorial de USA Today. Mais le tribunal est dominé par des juges conservateurs, plutôt proches de l'Administration… Quand bien même la décision judiciaire ne leur serait pas favorable, les démocrates veulent utiliser leur nouvelle majorité au Congrès pour faire voter une législation fédérale contraignante pour les pollueurs. C'était notamment le thème de campagne de la sénatrice californienne Barbara Boxer, prochaine présidente de la Commission du Sénat sur l'Environnement… Plus de news en français : http://news.google.fr/news?hl=fr&ned=f...;ncl=1102974752 Cela serait pas mal que tous les citoyens de la planète votent aux prochaînes élections US... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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