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Fonte des glaces plus rapide que prévue


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Le problème, c'est qu'il n'y a pas de fait précis ! On ne sait PAS mesurer l'épaisseur de la banquise et on ne comprend pas pourquoi l'area* minimum estival ne diminue pas cette année. Dire qu'on suppose que la glace s'amincit parce qu'elle s'est fracturée comme c'est "jamais vu"... depuis 20 ans (+ un faisceau d'autres "preuves" tout aussi sujet à caution), sans d'ailleurs quantifier cette fracturation, c'est tout sauf scientifique.

Si à partir d'indice aussi mince, on conclut que la banquise s'est amincie, on POURRAIT alors aussi tenir pour incontestable que la banquise s'est épaissie puisque les précipitations ont augmenté depuis 1980 (cf graphe, et si on affiche l'évolution depuis 1900, la tendance à l'augmentation des précipitations est encore plus nette).

gcagsintest20069278343941jo7.png

Anomalie en précipitation région latitude supérieur à 66° (au dessus du cercle polaire).

UK CRU Data Set

Selected Region: Longitude: -180.0 to 180.0 Latitude: 90.0 to 66.0

Trend: 1.74mm/decade Significance: 26.2%

Source NOAA

*area=surface couverte par la banquise (pour les profanes qui prennent le fil en cours)

Intéressant, ton graphe. La tendance est précisée par le trait bleu (droite de régression ou trend), qui permet théoriquement de constater qu'au delà du 66ème paralléle, les précipitations ont en tout et pour tout augmenté en moyenne de ... 0,2 millimètres par an en 25 ans !Autrement dit, c'est cent fois inférieur à la variabilité annuelle et totalement négligeable. D'autant plus que la présence d'eau liquide (provenant des précipitations ou de la fonte superficielle) sur les morceaux de banquise tend à accélérer la fonte estivale de cette dernière en lui transmettant efficacement les calories provenant du soleil d'été. Ce n'est qu'en altitude, sur l'inlandsis antarctique, au nord du Groenland ou sur certains glaciers de haute montagne, que l'augmentation des précipitations peut participer à l'épaississement des glaces.

La fracturation particulièrement spectaculaire de la banquise en 2006 me parait être par contre un fait bien plus significatif, même si, comme je l'ai écrit, je reste prudent quant à l'importance réelle de l'amincissement de la banquise qui pourrait en être considérée comme une des causes.

Alain

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...mes cartes ci-dessous sur les données annuelles (Arctique et Groenland, même base HadCrut2)...

tarct18702005vz5.jpg

tgroenland18702005ko8.jpg

Je veux dire tout d'abord avec force que ce post n'a pas trait à la discussion de fond. Je n'interviens que pour livrer deux jeux d'observations sur les graphes ci-dessus.

Le premier jeu d'observations pour porte sur la différence de comportement que j'observe entre les séries brutes pour la plage 1982-2005 d'une part et toutes les plages précédentes.

Je conviens de nommer "variabilité" la valeur absolue de l'écart entre les valeurs de deux années consécutives.

Cette variabilité a, grosso modo, un maximum de 0,7 et une moyenne voisine de 0,4.

Cette faible variabilité sur 23 ans est observée pour la première fois pour la température arctique,

pour la deuxième fois (période 1950 à 1970) pour la température du Groenland.

Ma question est : que peut-on en déduire ou quelle peut être la cause ?

. changement de dynamique du phénomène ?

. réduction des erreurs aléatoires sur les mesures ?

La liste est ouverte.

Le deuxième jeu d'observations a trait à la méthode d'ajustement.

Comme souvent, on lit "polynomial".

Je n'ai rien contre l'ajustement polynomial, mais celui-ci n'est pas quelconque.

Quel est le degré du polynome ?

Quel est le comportement des résidus ?

D'autre part, je souhaite attirer l'attention sur le fait que l'allure du polynome ne dit pas tout.

Un seul exemple, prenons la température du Groenland.

Supposons être en 1929.

Nous verrions une courbe à très forte pente positive depuis 1920, probablement plus pentue encore que celle des années 1995 à 2005.

Cette courbe aurait été propre à des prévisions très alarmistes. La prise en compte des années suivantes réduit à peu de chose l'inflexion de la courbe d'ajustement.

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Intéressant, ton graphe. La tendance est précisée par le trait bleu (droite de régression ou trend), qui permet théoriquement de constater qu'au delà du 66ème paralléle, les précipitations ont en tout et pour tout augmenté en moyenne de ... 0,2 millimètres par an en 25 ans !

Autrement dit, c'est cent fois inférieur à la variabilité annuelle et totalement négligeable.

Attention, je ne dis rien d'autres. C'était pour illustrer qu'on n'a aucune mesure concluante pour parler d'un amincissement. Tu noteras au passage que les fluctuations de l'ozone sont encore plus faible par rapport aux variabilités annuelles ce qui n'a pas empeché certains d'annoncer triomphalement que le "trou" d'ozone s'est reconstitué pour juste après se rendre compte que ce n'est pas le cas. Sans parler de ceux qui, grace aux modèles, font un lien entre ozone et refroidissement de l'Antarctique sur ces dernières décennies (cf Gavin Schmidt de "l'équipe de hockey").
D'autant plus que la présence d'eau liquide (provenant des précipitations ou de la fonte superficielle) sur les morceaux de banquise tend à accélérer la fonte estivale de cette dernière en lui transmettant efficacement les calories provenant du soleil d'été.

Sans doute sur les bords de la banquise non ? Parce que sinon, je ne vois pas par quel miracle la banquise se formerait si une augmentation de précipitation entraine au total une diminution d'épaisseur de glace default_crying.gifEt si les précipitations réduisent vraiment l'épaisseur(!), uniquement en été, il faudrait vérifier si la tendance pluri-annuelle est à plus de précipitation en été.

En tout cas, la tendance est à l'augmentation et meme 0,2mm par an sur 22 mm, ça fait quand meme 1% par an et ce serait loin d'etre négligeable (ce qu'on ne voit pas sur la droite bleu d'ailleurs, curieux).

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Le problème, c'est qu'il n'y a pas de fait précis ! On ne sait PAS mesurer l'épaisseur de la banquise et on ne comprend pas pourquoi l'area* minimum estival ne diminue pas cette année. Dire qu'on suppose que la glace s'amincit parce qu'elle s'est fracturée comme c'est "jamais vu"... depuis 20 ans (+ un faisceau d'autres "preuves" tout aussi sujet à caution), sans d'ailleurs quantifier cette fracturation, c'est tout sauf scientifique.

Pas de déformation de mes propos, please

On sait mesurer l'épaisseur en certains points précis.

On ne peut rien dire sur un amincissement éventuel dans la zone extérieure à ces mesures.

Il semblerait d'ailleurs que certaines zones côté Canada s'épaississent.

Il est à peu près bien établi qu'une réduction signifcative de l'épaisseur s'effectue progressivement, d'année en année dans la zone centrale.

Je donnerais des liens.

J'ai dit que la fracturation, que je n'ai pas quantifiée mais dont on peut voir un peu partout l'image assez impressionnante, pouvait être considérée comme un indice d'amincissement.

Ce n'est pas de la science sauf que c'est la logique de la résistance des matériaux qui diminue en fonction de l'épaisseur.

Et évidemment je maintiens que cette fracturation, l'amincissement relevé dans certaines régions, la réduction de surface en tendance (tu connais la variabilité climatique?), la fonte qui s'accélère sur le Groenland et en Alaska, sont, sans être des preuves absolues, un faisceau d'indices dans le sens du réchauffement climatique.

Mais évidemment je sais aussi que les sceptiques disposent d'études n'aboutissant pas aux mêmes résultats.(on tourne vraiment en rond)

Concernant la fracturation cependant, et à la suite d'une discussion, si l'amincissement peut en être une des causes, il faut souligner le rôle important de la recrudescence des tempêtes dans la zone qui fragilisent la couche de glace.

Je n'ai pas d'infos plus précises, pour le moment,sur cette recrudescence des tempêtes dans l'Arctique.

Je rajouterais qu'en dépit de la variabilité interannuelle importante et dans le cadre des comparaisons des 2 périodes de réchauffement du siècle , la moyenne des anomalies de températures de fonte en Arctique était de :

-pour 1925-1945 :0.21°C

-pour 1984-2004 :0.52°C

Le balayage n'est pas exhaustif mais j'ai choisi les périodes les plus chaudes.

Encore un point supplémentaire qui milite pour le caractère exceptionnel de la fonte actuelle mais dont il faudrait savoir comment le quantifier par rapport à l'influence de la pente de la courbe du réchauffement.

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