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L'arrivée d'internet et ses conséquences


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Salut,

Dans le cadre d'un cours d'anthropologie sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication, je pensais m'intéresser au rôle joué par internet dans le domaine de la météorologie.

Bon je suis vraiment pas un pro du travail "anthropologique" où je serais sensé faire des observations participantes, étudier les pratiques des acteurs, etc... Donc je me permet de solliciter votre aide default_flowers.gif

L'idée serait de se demander :

Est-ce qu'internet ( et les nouvelles technologies de communication et information plus généralement) a contribué à modifier le "monde" de la météorologie ?

De mon point de vue la réponse est oui.

Du côté des passionnés cela permet de se rencontrer au travers de forums comme ici même, de partager et débattre sur des thèmes qui nous intéressent. Mais désormais toutes les passions peuvent être partagées via internet.

Plus précisément je cherche à savoir ce que l'arrivée d'internet a eu comme conséquences pour tous ceux qui s'intéressent à la prévision météo.

L'avis de tous ceux qui font des prévisions m'intéresses :

- Amateurs qui font leur propres prévisions, sans publication

- Amateurs qui établissent des prévisions payantes ou gratuites sur des sites internet

- Professionnels

Comment cela a-t-il changé votre quotidien ?

De mon point de vue on est clairement avec la météorologie dans un domaine où internet permet de distribuer l'intelligence puisque chacun peut désromais faire des prévisions météorolgiques correctes, ce qui était impossible il y a encore 10 ans pour un amateur. Avec des conséquences sur les institutions publiques.

Pour tous ceux qui travaillent dans un organisme public (MF - DWD - Mét Office) comment le métier de météorologue a évolué depuis ces 20 dernières années ?

De plus, toute personne qui connaîtrait un peu l'histoire de "la diplomatie de la prévision météorologique" est la bienvenue.

Depuis quand les Etats-Unis décident-ils de mettre en libre accès les données météorologiques brutes ? Je crois que c'est sous l'administration Reagan que cela se passe ?

Pourquoi MF, Mét Office, Dwd ne font alors pas de même ? Cela renvoierait à des négociations tenues au sein de l'OMM entre les différents pays membres. Quels sont les enjeux sous-jacents ?

Ensuite plus précisément sur Météo France. Depuis quand les mandats de l'organismes ont changé ? Toute personne qui connaîtrait l'institution et comment elle évolue depuis les années 80 serait très aimable si elle voulait partager ses connaissances ici. L'idée ici serait de se demander si la décision des Etats-Unis de mettre en libre accès leur données brutes des modèles a contribué in fine à modifier la structure des organismes étatiques de prévisions météo ? Pour être plus clair, si au début des années 80 on dit (c'est naïf comme je l'écris) : "ok, nos données brutes de modèles sont désormais en libre-accès", cela a peu de conséquences pour par exemple MF ou DWD qui eux ne fournissent pas en libre-accès toutes les données brutes des modèles. Or, avec l'arrivée des bouquets satellites, puis et surtout d'internet cela change la donne puisque ces organismes sont en concurrence directe avec des entreprises privées nouvellement créées et des amateurs qui se constituent en réseaux.

Donc pour MF, qui va décider de changer les mandats de l'organisme stipulant un auto-financement jusqu'à 50% je crois ? Pourquoi ? L'arrivée d'internet joue-t-il un rôle ici ? Et cela suscite-il des craintes pour les employés ? Fermetures de centres régionaux ?

Et comment le métier de prévisionniste évolue ?

Merci à tous ceux qui souhaitent intervenir et témoigner ici et m'apporter des idées default_flowers.gif

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Un petit bout de réponse sur les données en libre accés sur le net. Cela fait souvent débat ici.

Comme je l'indique dans un autre post le mode de fonctionnement américain est 'particulier' et peut-être paradoxalement le seul où la météo est encore un domaine vraiment public. L'odée de base est l'existence de grands organismes 100% financés par l'état (NOAA, NCEP et d'autres) dont le seul but est de maintenir et de fournir des données (collecter des obs, construire des modèles météo performants, dispatcher les sorties modèle) gratuitement à l'ensemble de la communauté météo qui regroupe essentiellement les boites privées et les universités. Voila pourquoi les données du GFS sont, par exemple, dispo et gratuites sur le net. Cela fonctionne moyennement au goût de certains scientifiques et chercheurs américains (voir mon autre post ou certains article dans BAMS).

Pour ce qui est de l'Europe il n'y a, à ma conaissance pas d'équivalent. dans les faits les organismes chargés de la météo sont souvent 'en partie' fiancés par l'état et en partie par la vente de produits météo . C'est cela qui explique que leurs données sont plus rares sur le net. Le Metoffice dépend encore, je pense, du minidtère de la défense; MF de celui des transports. Si dans les 2 cas ces organismes doivent trouver des clients.

Internet et ses données libres souligne cette différence qui choque souvent les internautes amateurs de météo mais comment un organisme qui doit en partie s'auto-finacer peut-il livrer gratuitement toutes ses données ?

Peu à peu la part de l'état se reduit et, forcément, les données gratuites également.

D'autre part Internet permet l'éclosion de petites boites privées utilisant les fameuses données gratuites. Alors pour un organisme comme MF ou le Metoffice donner directement toutes les sorties modèles serait se tirer une balle dans le pied.

Enfin le marché de la météo en France est-il suffisant pour que beaucoup de boites puissent en vivre, j'ai quelques doutes...

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L'arrivée d'Internet a eu du bon comme du mauvais.

Je me souviens de ma jeunesse où je lisais des dizaines et des dizaines de fois mes bouquins météo préférés, à l'époque où je faisais des observations presque en continu (enfin, surtout pendant les périodes interessantes : orages, etc) et où je n'avais que la TV pour connaître la position des perturbations, des orages, etc. D'ailleurs je m' "amusais" à enregistrer tous les bulletins météo de TF1 pour avoir l'animation satellite des dernières 24h. Je dois avoir 3 ou 4 K7 pleines à craquer de bulletins. default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Bref, aujourd'hui, cette époque est révolue. Nous nous retrouvons avec des milliers de sites météo qui ont signé l'arrêt de mort (enfin presque héhé) des sites "sur papier" (enfin, des livres), se ressemblant pour la plupart, quelques-uns n'apportant pas grand-chose de plus par rapport aux autres. Chacun fait la synthèse de ce qu'il a lu ailleurs, et redonne les mêmes infos sur son site perso. Bref, pour trouver des sites qui apprenent vraiment quelque chose à celui qui connait déjà les bases météo, il faut bien chercher. default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Même problème concernant les forums : y'en a des masses, et chaque jour en naît un nouveau, certains avec seulement 5 ou 10 inscrits... Je me dis qu'au final, Internet devient un vrai bazar pour faire le tri et trouver des infos vraiment interessantes. Une fois qu'on en a fait le tour, on s'en lasse un peu. default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

Mais ce qui m'inquiète avant tout, c'est cette génération de jeunes avides de prévisions en tout genre, bannissant presque l'essentiel de la météorologie, qui sont : connaissance et observation. Des jeunes débarquent de je-ne-sais-où avec leur volonté de prévoir le temps du lendemain (avec GFS mais surtout avec leur boule de cristal) alors qu'ils ne savent même pas comment est (par exemple) formé un système frontal d'une dépression ou comment se forment tels ou tels nuages... Ce serait comme vouloir faire rouler une voiture sans toucher au volant mais en faisant confiance à son GPS embarqué. Je plains les piétons traversant la route que le GPS ne detecteraient pas...

Et ce qui me révolte, ce sont les sites qu'on appelle "pro" et qui veulent s'emparer de l'Internet en faisant tout payer, ne laissant presque rien au vrai passionné, à moins de sortir les lingots d'or. Je pense notament aux radars, au réseau de localisation de foudre, et maintenant c'est au tour des images satellite... Demain faudra-t-il payer pour avoir le droit de regarder un Cumulus congestus en train de transitionner dans le ciel ? Vous savez qui je vise, je ne citerai donc pas le nom pour ne pas m'attirer les foudres de la supercellule économique sous laquelle pend une tornade géante aspirant tous les gros soussous qu'elle trouve sur son passage... default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Mais on trouve aussi sur Internet un bon moyen d'échanger gratuitement (ou presque) notre passion via les sites/forums/IRC. Sauf que, comme vous le savez sûrement déjà, je suis un ennemi farouche de MSN et je trouve dommage que les gens passent leur temps libre à squatter dessus en parlant à 1 ou 2 personnes (ou +) avec autant de discussions différentes que de fenêtres ouvertes ( default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) alors qu'on peut faire la même chose en mieux sur les réseaux IRC (le "chat") en parlant à 10 ou 20 personnes d'un coup (je ne parle bien sûr pas des PV qui sont aussi (in)utiles que MSN...). J'ai toujours dit que MSN a tué l'IRC... default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Ce que je trouve interessant également avec Internet, c'est le suivi en temps réel des situations météo avec les reports d'observation, les forums, les webcams, ainsi que (les dossiers) photos et vidéos qui nous arrivent en l'espace de quelques minutes ou quelques heures seulement. A l'époque, il fallait compter sur les journaux papiers et JT pour seulement se taper 10 secondes d'images ou de reportages pas complets du tout. Alors que l'heure du numérique a sonné, nous pouvons maintenant tout avoir en permanence et en temps réel. Je trouve que c'est vraiment un grand pas positif. De plus, la majorité des gens possèdent l'ADSL; on peut avoir encore plus d'informations sur Internet que les livres, TV et autres magazines pour (presque) gratuitement.

Donc, voilà, comme dans toute chose, il y a du positif et du négatif.

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Merci beaucoup pour ces réactions default_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20">default_rolleyes.gif . J'espère que d'autres suivront default_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> .

Très intéressant ton témoignage Jérôme. Il y a déjà eu des sujets sur le fait qu'internet permet d'assouvir cette passion pour la météorologie en général et cela semble aussi être ton cas.

Concernant ce que tu dis sur les côtés négatifs de l'internet c'est assez pertinent. Je me retrouve en partie dans ta descrition du petit jeune en voiture.

En tant que passionné, le fait d'avoir accès aux sorties brutes (ou "mises en forme" sur diverses plate-formes comme wetterzentrale) est un point positif qui rend possible à presque tout un chacun de faire sa propre prévision. Le côté négatif et qu'on peut faire une prévision sans comprendre les mécanismes physiques sous jacents.

Ainsi, de ton point de vue est-ce que le métier de météorologue se trouve dévalorisé par le fait que l'accès aux modèles américains ait été démocratisé par le développment de l'internet ?

Dans un sens c'est vrai. Moyennant trois semaines de formation, tout le monde peut désormais faire une prévision météo "grand-public" (soleil, variable, pluvieux) pour être caricatural, sans comprendre pourquoi il va pleuvoir, faire beau, etc...

Est-ce qu'un jour, pour être prévisionniste, ne faudra-t-il pas simplement savoir lire un modèle ? C'est déjà le cas dans les boîtes privées. Ces dernières peuvent faire d'excellentes prévisions, par exemple grâce à un passionné ayant connaissant bien sa région, mais qui au fond ne connaît pas les bases de la météorologie.

Pour ceux qui travaillent dans le secteur, comment voyez-vous l'arrivée d'internet ?

- Un moyen de distribuer l'intelligence

- Au contraire un risque de perdre le monopole d'un savoir et une dévalorisation de la profession

- Autre chose encore ?

Pour lds, comment fonctionne le système américain précisément stp ?

Et depuis quand MF a vu ses statuts changer, et comment s'opère cette transition (résistance ?, compromis?)

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Posté(e)
Saint-Astier (24)

Bonjour,

JéromeR28 parle de ces "jeunes avides de prévisions". Je n'y suis pas au moins? default_zorro.gif Non, je dis ça parce que je ne suis pas de genre de gens qui vouent une confiance aveugle au GFS. Pour moi, c'est un outil, mais pas assez précis pour du local. Il me donne une tendance globale, et c'est à moi ensuite de me faire ma propre météo en regardant les paramètres et en essayant plus ou moins adroitement de les interpréter.

Bien que je sois un "d'jeuns", je suis de la "vieille école" dira-t-on. En effet, ce que je sais de la météo, je l'ai appris dans des bouquins et aucunement sur Internet (que je ne connais vraiment bien que depuis à peine 2 ans à peine). Avant, je m'impatientais pour voir les bulletins TV et je sortais (et je sors toujours) régulièrement voir l'état du ciel pour me faire mon avis.

Quelques exemples : ne pouvant pas avoir accès à des images sat lors que je voyais des CB à l'horizon, j'essayais de mesurer l'angle de leur sommet par rapport à l'horizon pour savoir à quelle distance ils se situaient. Je reportais sur une carte les données et je pouvais connaitre la position de l'orage. Et j'estimais son déplacement en regardant le déplacement du nuage par rapport à un point fixe. Methode qui marchait assez bien et me permettait de savoir si tel ou tel orage était pour moi ou non.

Pour savoir l'évolution du temps, je téléphonais directement au centre météo de ma ville (Bergerac-Roumanière) et sinon, sur leur répondeur qui diffusait la tendance sur la région.

Autre utilité du coup de fil, que j'ai utilisé une fois pour savoir si de la neige allait arriver ou pas : je regardais de quelle direction venait les nuages, je notais les températures du thermomètre, et je téléphonait à une ville située dans la direction de la provenance des nuages pour savoir s'ils avaient ou non des chutes de neige. Et cette seule fois là, on m'avait dit que non, et qu'il n'avait neigé que le matin.

Un dernier exemple : pour savoir si oui ou non un perturb allait arriver, une chose simple, j'observais les couleurs du coucher de Soleil. S'il était clair, c'est qu'une perturb était présente à mille km de ma position ; s'il était rouge, on aurait encore du beau temps. Attention : cela n'est valable que dans le cas où l'on est dans un flux d'Ouest. Si c'est de l'Est que viennent les nuages, il faut regarder les couleurs du Levant (pour le Nord et le Sud, ça c'est plus aléatoire et il faudrait extrapoler en se disant si y une perturb à l'Ouest, c'est qu'il y a un anticyclone au nord ou bien... etc,...).

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Dans un sens c'est vrai. Moyennant trois semaines de formation, tout le monde peut désormais faire une prévision météo "grand-public" (soleil, variable, pluvieux) pour être caricatural, sans comprendre pourquoi il va pleuvoir, faire beau, etc...

Est-ce qu'un jour, pour être prévisionniste, ne faudra-t-il pas simplement savoir lire un modèle ? C'est déjà le cas dans les boîtes privées. Ces dernières peuvent faire d'excellentes prévisions, par exemple grâce à un passionné ayant connaissant bien sa région, mais qui au fond ne connaît pas les bases de la météorologie.

Ce n'est pas tout à fait le sujet, mais c'est un point que je ne comprends pas bien, n'étant pas prévisionniste de tempérament et donc encore moins de pratique.

Soit on dt que les amateurs n'y pigent rien et regardent dans leur boule de cristal, auquel cas il est probable que leurs prévisions sont souvent fausses par rapport à celles des professionnels (la boule de cristal ou le pile-ou-face n'a jamais rien donné sur un grand nombre de coups). Soit il se trouve que les prévisions des amateurs et celles des professionnels tendent à avoir le même niveau de précision et de succès... auquel cas les professionnels doivent se poser des questions.

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JéromeR28 parle de ces "jeunes avides de prévisions". Je n'y suis pas au moins? Non, je dis ça parce que je ne suis pas de genre de gens qui vouent une confiance aveugle au GFS. Pour moi, c'est un outil, mais pas assez précis pour du local. Il me donne une tendance globale, et c'est à moi ensuite de me faire ma propre météo en regardant les paramètres et en essayant plus ou moins adroitement de les interpréter.

Bien que je sois un "d'jeuns", je suis de la "vieille école" dira-t-on. En effet, ce que je sais de la météo, je l'ai appris dans des bouquins et aucunement sur Internet (que je ne connais vraiment bien que depuis à peine 2 ans à peine). Avant, je m'impatientais pour voir les bulletins TV et je sortais (et je sors toujours) régulièrement voir l'état du ciel pour me faire mon avis.

Quelques exemples : ne pouvant pas avoir accès à des images sat lors que je voyais des CB à l'horizon, j'essayais de mesurer l'angle de leur sommet par rapport à l'horizon pour savoir à quelle distance ils se situaient. Je reportais sur une carte les données et je pouvais connaitre la position de l'orage. Et j'estimais son déplacement en regardant le déplacement du nuage par rapport à un point fixe. Methode qui marchait assez bien et me permettait de savoir si tel ou tel orage était pour moi ou non.

Pour savoir l'évolution du temps, je téléphonais directement au centre météo de ma ville (Bergerac-Roumanière) et sinon, sur leur répondeur qui diffusait la tendance sur la région.

Je suis content qu'il existe des exceptions. default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">Allez, les jeunes, revenez aux bonnes vieilles racines de la météo, c'est tellement plus passionnant ! default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">default_zorro.gif

Je me cache, j'ai peur de me faire fouetter........ default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Ce n'est pas tout à fait le sujet, mais c'est un point que je ne comprends pas bien, n'étant pas prévisionniste de tempérament et donc encore moins de pratique.

Soit on dt que les amateurs n'y pigent rien et regardent dans leur boule de cristal, auquel cas il est probable que leurs prévisions sont souvent fausses par rapport à celles des professionnels (la boule de cristal ou le pile-ou-face n'a jamais rien donné sur un grand nombre de coups). Soit il se trouve que les prévisions des amateurs et celles des professionnels tendent à avoir le même niveau de précision et de succès... auquel cas les professionnels doivent se poser des questions.

Salut Charles,

Ca dépend ce que tu entends par professionnel ?

- Personne travaillant dans la Météorologie

- Personne travaillant à MF

Je pense que dans la communauté des passionnés de météo il y a différents types de fâçons d'aborder les prévisions.

Tout d'abord il y aura les personnes qui liront les modèles de 6h à 360h.

Déjà s'ils postent sur le forum, il y aura pas mal de personnes à leur expliquer que ce n'est pas la bonne méthode..

Après il y aura les personnes qui interprèteront les modèles et ou les croiseront, ces personnes ont intêret plus important pour les prévisions à longue échéance (5 à 10j) et au final en ayant quelques moyens on arrive à faire des tendances au même niveau que MF.

Il y aussi les personnes qui analysent les modèles à très courte échéance pour la prévision dans 24/48H max (reperer les zones convectives, le potentiel convectif avec un RS y a rien de mieu pour une bonne prévis locale)

Là on peut faire une bonne prévision mais on manque de moyens (maille trop grande !) par rapport à MF.

Pour ma part internet (points positifs) permet :

D'avoir accès à tout un tas de données et de vivre sa passion pour les prévisions au mieu

Permettre de mieu vivre sa passion chez soit en bricolant divers appareils de mesure.

Partager sa passion.

Mais internet chez certaines empêche aussi de vivre pleinement sa passion (exemple on attend impatiemment -20°C rien que pour le plaisir de le voir sur le thermo) alors que la sensation de froid peut être plus importante qu'on ne le pense par 0°C voir plus.

Bref internet doit être un outil comme un autre.

Moi pour les orages c'est pas dur je connais leur trajectoire par coeur suivant l'orientation du flux, très important ca aussi de connaître son climat local !

default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Salut Charles,

Ca dépend ce que tu entends par professionnel ?

- Personne travaillant dans la Météorologie

- Personne travaillant à MF

J

Ben, je ne sais pas trop, disons individu dont la tâche professionnelle est de faire des prévisions (à MF ou aileurs) et qui dispose pour cela des outils et des données.

Le sens de ma remarque était : y a-t-il des benchmarks précis en prévis. de telle qorte que je puisse dire : le professionnel X (et son modèle) a raison deux fois sur quatre pour les prévisions à 4 jours sur tel phénomène, l'amateur Y a raison trois fois sur quatre pour les prévisions à 4 jours sur tel phénomène, etc. ?

***

Pour Internet, tout ce qui permet l'accès gratuit aux données au plus grand nombre me semble une excellente chose en général (donc, en météo et climato aussi). J'espère un jour un PLoS Climatology, en attendant un open access généralisé des publications et données scientifiques !

Concernant la gratuité, qui a été abordée ici ou là, je ne comprends toujours pas pourquoi l'accès aux données climato. du passé n'est pas gratuit à MF, au MetOffice, etc. Je me trompe peut-être, mais je ne pense pas que MF fasse son beurre en vendant les statistiques de telle station locale voici 10, 30 ou 80 ans. J'imagine, en tout cas j'espère pour eux, que l'essentiel de ses clients se recrute chez des gens qui ont un besoin professionnel en prévision à court et moyen termes.

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Le sens de ma remarque était : y a-t-il des benchmarks précis en prévis. de telle qorte que je puisse dire : le professionnel X (et son modèle) a raison deux fois sur quatre pour les prévisions à 4 jours sur tel phénomène, l'amateur Y a raison trois fois sur quatre pour les prévisions à 4 jours sur tel phénomène, etc. ?

***

Bonjour,

http://perso.orange.fr/meteo/temp/Met-Mar-fiabilite-prev.jpg

Un petit lien vers un article que nous avait fourni mathieu et que j'ai cherché ce matin.

C'est carrément hs rapport au sujet de lunatic (désolé) et ça répond pas exactement à ta demande mais je trouve l'article interressant quand même.

à plus...

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Ce n'est pas tout à fait le sujet, mais c'est un point que je ne comprends pas bien, n'étant pas prévisionniste de tempérament et donc encore moins de pratique.

Soit on dt que les amateurs n'y pigent rien et regardent dans leur boule de cristal, auquel cas il est probable que leurs prévisions sont souvent fausses par rapport à celles des professionnels (la boule de cristal ou le pile-ou-face n'a jamais rien donné sur un grand nombre de coups). Soit il se trouve que les prévisions des amateurs et celles des professionnels tendent à avoir le même niveau de précision et de succès... auquel cas les professionnels doivent se poser des questions.

Ce que je voulais dire par là c'est que désormais grâce à internet on trouve des sites très bien faits où il suffit presque simplement de transcrire par écrit ce que tu vois sur le modèle pour faire un prévision météo.

Concrètement pour demain, météosuisse annonce pour l'ouest de la Suisse :

Jeudi : Assez ensoleillé. Quelques averses orageuses dans l'arc alpin en seconde partie de journée; généralement sec dans les autres régions. Températures comprises entre 16 et 26 degrés. Vent d'ouest à sud-ouest modéré en montagne.

A priori, avec la réactualisation qui va intervenir dans quelques minutes, la prévision devrait mettre en avant que le temps s'annonce un peu plus variable demain., c'est en tout cas ce qu'indiquent les modèles.

A suivre.

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Posté(e)
Deauville 14 (8 km) Plaisir 78 (en haut)

C’est vrai qu’Internet à révolutionner la météo. default_dry.png

Pour moi je suis un peu de la vieille école voilà ce que je pense :

un bon météorologue doit avoir plus souvent la tête en l’air que sur son écran ! default_w00t.gif

et surtout

« Notre meilleurs outils c’est notre mémoire. » default_flowers.gif

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L'impact technologique:

De la dernière guerre jusqu'en 85 environ:

transmission de données (telex) à 50 bauds, puis 75 bds.

Cartes en fac simile (de 20 à 40 minutes de temps de réception par carte).

80 début de transmissions de photos (1200 bds)

Les liaisons internationales étaient à 4800 bauds pour la VMM à compté de la fin des années 60, pour 20 ans environ.

Depuis, tout s'emballe, vitesse de calcul, vitesse de transmission...

Pour ce qui est des statuts de MF:

la Météorologie Nationale était une direction dépendant du Secrétariat général à l'aviation civile, donc au ministère de tutelle, souvent celui des transports.

Vers 93 c'est passé "établissement public à caractère administratif" sous tutelle du ministère équipement logement et transport. (autonomie financière, et personalité morale à la place de l'Etat)

Ils ont dû apprendre à payer leur courrier postal, les assurances auto de plusieurs centaines de véhicules, même assurer leur avion...se doter d'un service comptable...toute choses qui fit que le budget des dépenses doublait tous les ans, et que les plus hardis partisans de l'évolution vers la privatisation se sont demandés s'ils avaient pas fait une connerie vu le manque de préparations financières de cette opération. Aujourd'hui, enfin, en 2006, ils viennent de régulariser leur situation vis à vis de la TVA et de mettre fin à cette situation scandaleuse d'exemption.

Oppositions à cette évolution:

Quelques députés, toujours du même bord, se sont élevés contre cette évolution vers la privatisation.

Un référedum interne chez le personnel a donné des résultats compris entre 50% de non et 75% de non à l'EPA (moyenne 60%). Mais il n'y eu pas de mouvement de grève, il me semble.

J'ai pas d'à priori sur les produits payants ou gratuits:

t'aurais dit , au début le la république, y'a 200 ans, qu'il faudrait payer pour boire de l'eau ou pisser un coup, on t'aurais ri au nez.

Quand nos descendant apprendront qu'en 2006 on ne payait pas l'air respiré, ils nous prendront pour des sous-développés.

Faut toujours garder en mémoire que beaucoup d'informations détenues par l'Etat ou ses représentants doivent être mises gratuitement à la disposition du public.

Si tu veux des données archivées, tu vas aux archives et tu te sers. si tu veux une prévi, elle est affichée au CDM.

Si tu veux qu'on te les amène chez toi, faut pas t'étonner qu'on te demande les frais d'édition, de transport et de personnels.

Et si tu cherches une logique au coût de la donnée météorologique, t'y arriveras pas . C'est du service, comme le téléphone la coifeuse ou le dentiste. La règle du prix doit être dictée.

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Si tu veux des données archivées, tu vas aux archives et tu te sers. si tu veux une prévi, elle est affichée au CDM.

Si tu veux qu'on te les amène chez toi, faut pas t'étonner qu'on te demande les frais d'édition, de transport et de personnels.

Et si tu cherches une logique au coût de la donnée météorologique, t'y arriveras pas . C'est du service, comme le téléphone la coifeuse ou le dentiste. La règle du prix doit être dictée.

En effet, je peux sans doute aller aux archives pour trouver les historiques climato. Mais en 2006, cela ne me paraît quand même pas difficile de mettre en ligne des séries de chiffres. Et à 20 ou 30 euros les trente années pour des données brutes d'un seul critère sur une seule station (Climathèque), cela fait quand même cher le coût "d'édition, de transport et de personnels" (surtout qu'en l'occurrence, il n'y a que le personnel vu que les autres coûts sont du temps de clic pour le visiteur).

Les chercheurs et des passionnés du climat (qui consomment ces données historiques) ne représentent quand même pas un marché immense.

Je constate en tout cas que 90% des données gratuites en ligne de climato. se trouve sur des sites américains, ce qui tranche pour une fois avec l'image mercantiliste de ce pays.

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Les chercheurs et des passionnés du climat (qui consomment ces données historiques) ne représentent quand même pas un marché immense.

Effectivement, et si on devait en croire certains qui prétendent qu'on est en "éconnomie de marché" le coût de ces données devrait être énorme.
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En ce que me concerne, pour répondre à Lunatic, internet m'a fait plus de tord dans ma passion que quand je n'avais pas internet.

A l'époque ou je n'avais pas internet, je passais toutes mes journées à lire des livres de météorologie, à regarder les prévisions météo à la télé et à sortir dehors regarder les nuages et faire des observations précises du ciel.

Maintenant, j'ai une certaine "démotivation" de ma passion, après 16 années de météo, car je trouve des gens beaucoup plus callés que moi dans mon domaine (il y'a une part de jalousie je suis honnête de vous dire celà, pour étayer l'argumentation de Lunatic), il y'a aussi une part importante qui concerne l'exploitation abusive de modèles girouettes (qui changent tout le temps), ce qui fait maintenant que je passe plus de temps à lire les modèles qu'à être dehors en train de scruter le ciel comme au bon vieux temps.

De plus, je trouve que le partage des connaissances avec les passionés via l'outil internet, n'est pas aussi nette qu'on pourrait le penser de manière naturelle comme celà. De mon point de vue, internet divise les gens, les sectorise. D'un côté nous avons, les débutants, ceux qui n'y connaissent rien, ceux qui sont laissés sur le banc de touche, par une horde féroçe de personnes averties ou expertes dans le domaine de la météorologie, qui utilisent la langue de bois le plus souvent en adoptant des discours ésotériques, incompréhenssibles pour les non initiés. De ce fait, le partage des connaissances ne peut se réaliser. Ce qui a pour conséquence, une sous évaluation personelle, de nos acquis en météorologie provenant de l'époque ou l'on avait pas internet. Personellement depuis que j'ai internet, j'ai perdu confiance en moi, je fais de moins en moins souvent d'analyse car d'un autre côté je suis démotivé et frustré de ne pas en connaître autant et d'essayer de lire des sujets sur les posts d'infoclimat, pleins de termes incompréhenssible. C'est ce problème dont je tend à souligner, et ça faît maintes fois que je tente de le résoudre avec vous en alertant la conscience des modérateurs sur ce sujet, mais c'est toujours le même discours... on nous dit alors en sortant un argument bidon du style: " ce sujet est vraiment trop complexe, par conséquent, il est très difficile d'établir une vulgarisation adaptée à un plus large public".... Il n'est jamais impossible de tenter une vulgarisation sur des notions trés difficiles à comprendre. Et c'est précisément là que nous sentons un manque de volonté évident des passionés avertis à expliquer et à tenter de faire comprendre aux passionés non avertis les mécanismes fondamentaux qui régissent les lois de l'atmosphère.

Personellement, n'ayant trouvé aucune réponse à mes principales interrogations, et en ayant posé beaucoup de questions sur le forum d'infoclimat sans réel succès, j'ai fait le tour du net afin de me "rassurer" à trouver des réponses. Et en naviguant sur le net, on comprend mieux, la vilaine réputation populaire de la météorologie "austère", " professeur Nimbus" , " Tryphon Tournesol" et j'en passe et des meilleurs... On trouve des équations mathématiques effrayantes, INDESCRIPTIBLES, des pages et des pages d'internet complètement inascessibles sur la mécanique des fluides, l'hydrostatisme... etc.

On peut alors, par la suite, se poser des questions sur l'efficacité de l'outil internet qui "rassemble" les passionés. Pour moi, internet divise plus les gens qui ne les rassemble, et cette ramarque et d'autant plus vraie qu'elle se retrouve maintenant dans la vie de tous les jours, et plus particulièrement en politique.

Voilà mon point de vue sur la question. Considérez celà comme un simple témoignage qui alimentera les arguments concernant le thème de l'arrivée d'internet et ses conséquences (pour Lunatic). C'est en réalité, une thèse opposée que je propose.

Bonne journée!

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Effectivement, et si on devait en croire certains qui prétendent qu'on est en "éconnomie de marché" le coût de ces données devrait être énorme.

Oui et non. Les entomologistes et amateurs de chasse aux coléoptères ne sont pas légion non plus (encore moins que la météo / climato à mon avis). Ce petit marché à faible demande devrait donc être à la merci de l'offre capitalistique et cruelle. Pourtant, profitant de mon installation à la campagne, j'ai racheté un peu de matériel professionnel voici deux ans : je l'ai trouvé moins cher (et de meilleure qualité / maniabilité) que celui d'il y a 20 ans. La différence est bien sûr que même sur un petit marché, les fabricants de filets ou de pots de cyanure ne sont pas en situation monopolistique, ce qui est le cas de MF sur les données historiques du territoire français.
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Mais on trouve aussi sur Internet un bon moyen d'échanger gratuitement (ou presque) notre passion via les sites/forums/IRC. Sauf que, comme vous le savez sûrement déjà, je suis un ennemi farouche de MSN et je trouve dommage que les gens passent leur temps libre à squatter dessus en parlant à 1 ou 2 personnes (ou +) avec autant de discussions différentes que de fenêtres ouvertes ( default_flowers.gif ) alors qu'on peut faire la même chose en mieux sur les réseaux IRC (le "chat") en parlant à 10 ou 20 personnes d'un coup (je ne parle bien sûr pas des PV qui sont aussi (in)utiles que MSN...). J'ai toujours dit que MSN a tué l'IRC... default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Ce que je trouve interessant également avec Internet, c'est le suivi en temps réel des situations météo avec les reports d'observation, les forums, les webcams, ainsi que (les dossiers) photos et vidéos qui nous arrivent en l'espace de quelques minutes ou quelques heures seulement. A l'époque, il fallait compter sur les journaux papiers et JT pour seulement se taper 10 secondes d'images ou de reportages pas complets du tout. Alors que l'heure du numérique a sonné, nous pouvons maintenant tout avoir en permanence et en temps réel. Je trouve que c'est vraiment un grand pas positif. De plus, la majorité des gens possèdent l'ADSL; on peut avoir encore plus d'informations sur Internet que les livres, TV et autres magazines pour (presque) gratuitement.

Donc, voilà, comme dans toute chose, il y a du positif et du négatif.

Ben non justement chers JeromeR28, oui c'est bien beau de bavarder sur le chat pour discuter météo, mais à 5heures du mat vas-y parler de météo et suivre une situation orageuse sur le chat d'infoclimat avec 2 pélerins, alors que sur MSN on est connecté 24h/24h avec les gens de notre région car tu sait bien que les gars du Sud-Ouest se connécte rarement sur IC....

Moi je pense que tu as plutot une géne d'étre sur MSN car sa devient tout de suite plus personnel, et puis bon tu es trop habitué à ce bon vieux chat...

Si je n'avais pas MSN ce serait la galère d'organiser les chasses, et par téléphone trop chers...de plus la plupart de mes amis passionnés sont sur un autre forum alors c'est pire....pas du tout d'accord avec toi chers JR28

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