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Banquises et changements climatiques


Alain Coustou
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Justement, je doute de la référence climatologique de ces calculs d'anomalies. Au 1er janvier 2007 la zone du St-Laurent ne peut pas être 4 degrés en dessous de la normale 61-90 ou 71-00 avec une anomalie de température atmosphérique de +1 à +2 degrés sur l'automne 2006. Ou alors il y a un upwelling d'enfer sur la région cette année (et en janvier 2006, 2005, 2004, 2003 etc...)?

Cette carte d'Environnement Canada donne des valeurs qui me semblent beaucoup plus proches de la réalité météorologique actuelle.tmglsdku9.gif

Avec justement +1 à +2 d'écart à la normale sur la zone du St-Laurent.

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Bonjour,

Comme je ne sais pas si vous connaissez ces cartes sur l'évolution du pergélisol je vous les transmets

pergelisolEvol.gif

Evolution du pergélisol depuis la dernière glaciation.

A l'échelle mondiale, l'extension du pergélisol au Dernier Maximum Glaciaire (il y a 21000 ans) atteint à basse altitude 44°N de latitude en moyenne. Son extension lors de l'Optimum Holocène (il y a 6000 ans) est réduite à 55°N (Nord du Québec) - 50°N (Behring) à l'Est des continents, et à 65°N-70°N sur les façades occidentales. Consécutivement à la baisse de l'insolation estivale au cours de l'Holocène, l'extension actuelle du pergélisol vers le sud atteint environ un tiers de son extension il y a 21000 ans.

Source : La Lettre du Changement Global PIGB-PMRC n°10

http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/rec...pergelisol.html

Amicalement

Patricia Régnier

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Bonjour Patricia,

Merci pour les cartes.

Je ne sais pas quelle est la précision de cette reconstitution, notamment au niveau des surfaces, mais ces cartes sont de toute façon une bombe pour ceux qui s'appuient sur le relarguage de méthane par la fonte du permafrost pour leurs prédictions catastrophistes.

En effet, la comparaison avec l'altithermal est bien parlante (même si la carte est sacrément déformante, l'Amérique apparaissant en tout petit!): si pendant l'optimum holocène, la zone péri-arctique était beaucoup moins gelée que maintenant, ça veut dire que la menace de dégazage et de prétendu emballement thermique est une pure invention. Comme quoi, les gens qui font dire n'importe quoi aux modèles feraient mieux de regarder de plus près les mesures.

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Bonjour Patricia,

Merci pour les cartes.

Je ne sais pas quelle est la précision de cette reconstitution, notamment au niveau des surfaces

Bonjour miniTAX,

Il existe une association qui coordonne les recherches sur le pergélisol les coordonnées sont indiquées au bas de la page du CNRS

Une coordination des recherches est assurée par l’Association Internationale du Pergélisol (IPA) (www.soton.ac.uk/ipa) avec un certain nombre de programmes à visée climatique tels que ITEX, CALM, PACE et surtout le Global Geocryological Database (nsidc@kryos.colorado.edu). Des cartes de la répartition actuelle du pergélisol et des cryosols peuvent être obtenues à l’US Geological Survey (ftp://ftp.ngdc.noaa.gov/Snow_Ice/permafrost/IPA_map/).

En France, ces études ont été supportées en partie par les financements de GDR dans le cadre du CNRS, de l’INSU-CNRS et de l'IFRTP.

Les coordonnées de la personne en France sont également précisées, il doit être possible de lui poser la question.

Contact :

Brigitte Van Vliet-Lanoë

Sédimentologie et géodynamique

Univresité Sciences et technologies de Lille

59655 Villeneuve d'Ascq Cedex

Brigitte.Van-Vliet-Lanoe@univ-lille1.fr

Patricia Régnier
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Bonjour Patricia,

Merci pour les cartes.

Je ne sais pas quelle est la précision de cette reconstitution, notamment au niveau des surfaces, mais ces cartes sont de toute façon une bombe pour ceux qui s'appuient sur le relarguage de méthane par la fonte du permafrost pour leurs prédictions catastrophistes.

En effet, la comparaison avec l'altithermal est bien parlante (même si la carte est sacrément déformante, l'Amérique apparaissant en tout petit!): si pendant l'optimum holocène, la zone péri-arctique était beaucoup moins gelée que maintenant, ça veut dire que la menace de dégazage et de prétendu emballement thermique est une pure invention. Comme quoi, les gens qui font dire n'importe quoi aux modèles feraient mieux de regarder de plus près les mesures.

Ne nous emballons pas, SVP !Le risque ne provient pas de la superficie concernée par un dégel du permafrost, mais de la rapidité du processus. Il est bien évident que si le dégel est lent, le risque lié au dégagement de CH4 s'en trouve condidérablement réduit, tout simplement parceque la durée de vie moyenne des molécules de CH4 n'est que d'une douzaine d'années environ avant leur oxydation. Un processus étalé sur plusieurs siècles serait par conséquent peu dangereux.

Mais si une accélération est observée (ce qui est le cas) et que le dégel profond de surfaces importantes survenait en quelques années, il pourrait en être (malheureusement) tout autrement.

Petite remarque, enfin, à propose des cartes très intéressantes communiquées par Patricia: celle intitulée "Aujourd'hui" (la troisième) date tout de même de 1999. Or le début d'emballement du dégel du permafrost (de l'ordre d'un million de Km² pour la seule Sibérie occidentale) est postérieur à cette date...

Alain

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Ne nous emballons pas, SVP !

Le risque ne provient pas de la superficie concernée par un dégel du permafrost, mais de la rapidité du processus. Il est bien évident que si le dégel est lent, le risque lié au dégagement de CH4 s'en trouve condidérablement réduit, tout simplement parceque la durée de vie moyenne des molécules de CH4 n'est que d'une douzaine d'années environ avant leur oxydation. Un processus étalé sur plusieurs siècles serait par conséquent peu dangereux.

Mais si une accélération est observée (ce qui est le cas) et que le dégel profond de surfaces importantes survenait en quelques années, il pourrait en être (malheureusement) tout autrement.

Petite remarque, enfin, à propose des cartes très intéressantes communiquées par Patricia: celle intitulée "Aujourd'hui" (la troisième) date tout de même de 1999. Or le début d'emballement du dégel du permafrost (de l'ordre d'un million de Km² pour la seule Sibérie occidentale) est postérieur à cette date...

Alain

L'oxydation du CH4 donne en partie du CO2, moins puissant (en ES) mais plus stable (en durée de vie). Si je doute du caractère catastrophique de la fonte du permafrost, quelle que soit sa vitesse, c'est parce que les zones fondues sont vite recouvertes de végétation qui équilibre le bilan carbone (elle absorbe au maximum en phase de croissance).

En outre, on a dû avoir des phases de fonte assez rapide lors de la dernière déglaciation, entre 20.000 et 10.000, là où les tourbières boréales se sont développées rapidement à mesure que les glaces se retiraient vers le Nord. Un examen des courbes CO2/CH4 doit indiquer si l'on a trouvé des pics et de combien. (On a augmenté de 1000 ppb de CH4 depuis 150 ans, ce qui est beaucoup en peu de temps, cela ne s'est pas traduit par une hausse des T fulgurante : 0,7°C en transitoire, et le CH4 fait 1/3 du forçage anthropique de la période).

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L'oxydation du CH4 donne en partie du CO2, moins puissant (en ES) mais plus stable (en durée de vie). Si je doute du caractère catastrophique de la fonte du permafrost, quelle que soit sa vitesse, c'est parce que les zones fondues sont vite recouvertes de végétation qui équilibre le bilan carbone (elle absorbe au maximum en phase de croissance).

Le CH4 n'est pas seulement plus puissant (en ES), il est beaucoup plus puissant que le CO2 !Son PRG (Pouvoir de Réchauffement Global, tenant compte à la fois de la durée de vie moyenne du méthane atmosphérique, de la capacité (en forçage de l'ES) du CO2 et éventuellement d'autres gaz dont il est le précurseur, et du recyclage de ces derniers par le milieu naturel) est égal à 23 fois celui du CO2 (à masse initiale égale) à l'échelle du siècle. Il atteint même 62 à l'échelle d'une vingtaine d'années (source: GIEC, les éléments scientifiques 2001, page 44), beaucoup plus encore à une échelle temporelle éventuellement plus courte. C'est le dernier niveau cité ici (62) qu'il convient de prendre en compte si la fonte du permafrost se déroule en une vingtaine d'années en moyenne, ce qui pourrait bien se vérifier. Dans le cas où, par chance (mais on ne peut compter sur la chance), le dégel de la majeure partie du permafrost s'effectuerait au cours d'une période s'étalant de 20 à 100 ans, le PRG serait lui-même compris entre 23 et 62.

Par contre, il est réel qu'une partie du CO2 dégagé (ou son équivalent) serait fixé par la végétation des zones dégelées. Mais, outre qu'il en est tenu compte dans l'estimation du PRG du méthane, je maintiens que ce processus risque fort d'être plus que compensé par la dégradation des forêts liée au réchauffement et à la sécheresse dans les autres régions du globe (ainsi qu'aux incendies et au remplacement des forêts "naturelles" par des forêts "cultivées" comme en Asie).

En tout cas je ne voudrais pas qu'on prenne prétexte de rétroactions négatives dont on ignore la résultante réelle pour ne pas mettre en garde et réagir face à ce qui constitue un risque à mon avis bien réél, même s'il n'est évidemment chiffrable qu'avec une marge d'incertitude non négligeable.

Alain

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Le CH4 n'est pas seulement plus puissant (en ES), il est beaucoup plus puissant que le CO2 !

Son PRG (Pouvoir de Réchauffement Global, tenant compte à la fois de la durée de vie moyenne du méthane atmosphérique, de la capacité (en forçage de l'ES) du CO2 et éventuellement d'autres gaz dont il est le précurseur, et du recyclage de ces derniers par le milieu naturel) est égal à 23 fois celui du CO2 (à masse initiale égale) à l'échelle du siècle. Il atteint même 62 à l'échelle d'une vingtaine d'années (source: GIEC, les éléments scientifiques 2001, page 44), beaucoup plus encore à une échelle temporelle éventuellement plus courte. C'est le dernier niveau cité ici (62) qu'il convient de prendre en compte si la fonte du permafrost se déroule en une vingtaine d'années en moyenne, ce qui pourrait bien se vérifier. Dans le cas où, par chance (mais on ne peut compter sur la chance), le dégel de la majeure partie du permafrost s'effectuerait au cours d'une période s'étalant de 20 à 100 ans, le PRG serait lui-même compris entre 23 et 62.

Je ne vois pas trop pourquoi la fonte du permafrost ne serait pas un phénomène graduel. D'après l'étude récente de Walter 2006, le phénomène est déjà effectif au cours des trois dernières décennies (citation ci-après sur le budget méthane des lacs de dégel depuis 1974, en hausse selon les auteurs de 58% sur la période, de 1,4 à 3,8 Tg / an). Or, même cette estimation assez "alarmiste" (extrapolation à toute une région circumarctique depuis une seule région analysée), n'a pas empêché une décélération du taux atmosphérique global de CH4 sur la même période. Les quantités considérées restent faible par rapport au budget total CH4.Walter 2006 :

In the zone of continuous permafrost, which comprises about half of arctic permafrost25, warming26 and degradation of permafrost have caused thaw lakes to grow in number and size during recent decades27. Using GIS analysis of 1974 Multispectral Scanner (MSS) and 2000 Enhanced Thematic Mapper (ETM + ) Landsat imagery, we measured a 14.7% increase in lake area (from 9.6% to 11% lakes) for a 12,000 km2 territory including our study region along the Kolyma River near Cherskii, Russia (Fig. 3). This is similar to the 12% increase in lake area observed in continuous permafrost zones of West Siberia during the same period27. Applying CH4 emission rates associated with thaw margins to areas of lake expansion based on observations of hotspot distributions (see Methods), we estimated that the 14.7% increase in lake area resulted in a 58% increase in lake CH4 emissions, or 1.4 Tg CH4 yr-1 between 1974 (2.4 Tg CH4 yr-1) and 2000 (3.8 Tg CH4 yr-1) if extrapolated regionally. Regional warming observed during the study period28 of 1974–2004 (Fig. 3) is consistent with lake expansion that contributed to rising atmospheric CH4 concentration and global temperature. This is, however, not a simple feedback loop because many processes contribute to thermokarst lake expansion and climate warming over a range of timescales.

Nature 443, 71-75 (7 September 2006) | doi:10.1038/nature05040, Methane bubbling from Siberian thaw lakes as a positive feedback to climate warming

Par ailleurs, sur un plan plus général, autant je me représente bien un processus de "grignottage" par les marges (avec des hivers de plus en plus doux empêchant définitivement le regel), autant j'imagine difficilement une fonte accélérée et rapide de tout le permafrost. Or, comme tu le dis, c'est une question de rythme.

Par contre, il est réel qu'une partie du CO2 dégagé (ou son équivalent) serait fixé par la végétation des zones dégelées. Mais, outre qu'il en est tenu compte dans l'estimation du PRG du méthane, je maintiens que ce processus risque fort d'être plus que compensé par la dégradation des forêts liée au réchauffement et à la sécheresse dans les autres régions du globe (ainsi qu'aux incendies et au remplacement des forêts "naturelles" par des forêts "cultivées" comme en Asie).

On a récemment commenté un rapport sur l'état mondial des forêts montrant que la situation n'est pas si noire que cela, même si les régions tropicales pauvres restent en bilan très négatif. En tout état de cause, je parle du bilan carbone de la zone concernée, ce qu'elle émet à cause du dégel et ce qu'elle recapture grâce à la terrestrialisation. J'ai déjà cité une étude (Payette 2004) sur une région canadienne à permafrost fondu au cours des cinq dernières décennies montrant un bilan carbone positif. Si l'on extrapole pour Walter 2006, pas de raison de ne pas extrapoler pour Payette 2004. Ou alors on choisit de ne retenir que les hypothèses et données ad hoc.
En tout cas je ne voudrais pas qu'on prenne prétexte de rétroactions négatives dont on ignore la résultante réelle pour ne pas mettre en garde et réagir face à ce qui constitue un risque à mon avis bien réél, même s'il n'est évidemment chiffrable qu'avec une marge d'incertitude non négligeable.

Et inversement : il serait sans doute dommageable de prendre des mesures radicales ayant des conséquences énergétiques / économiques importantes pour les sociétés humaines sur le prétexte de risque mal estimé. Car s'il suffit d'un risque à très faible probabilité pour prendre ce genre de décision, ce n'est même plus la peine de débattre.Mais on s'éloigne du thème de ce post (sauf à accepter que le permafrost soit inclus dans le thème "banquise").
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Ne nous emballons pas, SVP !

Le risque ne provient pas de la superficie concernée par un dégel du permafrost, mais de la rapidité du processus. Il est bien évident que si le dégel est lent, le risque lié au dégagement de CH4 s'en trouve condidérablement réduit, tout simplement parceque la durée de vie moyenne des molécules de CH4 n'est que d'une douzaine d'années environ avant leur oxydation. Un processus étalé sur plusieurs siècles serait par conséquent peu dangereux.

Au niveau de la vitesse, c'est une question d'arithmétique, Alain ! Et les chiffres ne collent pas.Je vais raisonner par exemple sur la vitesse de la hausse de l'océan qui est liée à la vitesse de réchauffement et donc à la vitesse de la fonte, de glace ou de permafrost.

La borne haute des modèles du GIEC donne une hausse des océans d'ici 2100 de 50cm soit 5 mm/an. Quand je dit borne haute, ça veut dire qu'on a déjà pris en compte les rétroactions positives.

Or, lors de la sortie de l'âge glaciaire et jusqu'à -8.000 ans, la vitesse de montée des océans pouvait atteindre 60 mm/an (6m par siècle !), soit plus de 10x plus grand que la plus grande vitesse prévue par les modèles, 30x plus que ce qu'on a eu pendant le siècle dernier. Avant une telle débâcle et donc un relargage massif de méthane (je rappelle que pendant l'âge glaciaire, la Belgique était sous la neige permanente, la mer baltique ou la Manche étaient des vallées englacées donc du pergélisol, il y a en avait une bonne louche qui ne demandait qu'à fondre après 100.000 ans sous la glace), si vraiment il y avait rétroaction positive, on devrait avoir un overshoot qui ferait rougir d'envie un punk qui vient de se faire une ligne de bazooko. Or d'overshoot, il n'y en avait PAS. Et c'est pareil à chaque début d'interglaciaire depuis les 7 derniers cycles de Milankovitch: hausse de température très rapide (souvent plus de 1°C/siècle si on en croit les forages glaciers) avec parfois fonte complète de la glace pérenne arctique mais point d'emballement thermique.

Alors à moins qu'il y ait des chiffres qui me montrent que par rapport à -8.000 ans, on aurait prochainement une vitesse encore plus grande, je maintiens que l'hypothèse de la rétroaction positive catastrophique par le méthane du permafrost n'est pas confortée (c'est même le contraire) par des faits réels, uniquement par des modèles auxquels on peut faire dire n'importe quoi.

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Je ne prendrais pas comme base la hausse des mers, parce que son rythme est discuté dans les paléoclimats.

En fait, c'est encore plus simple : une superficie très large de terres a été dégelée entre 20.000 et 8.000 BP, tout le monde est d'accord là-dessus. Au mieux, on a constaté des variations de 200 à 500 ppb de CH4 étalée sur quelques siècles à millénaires, et il y a tout lieu de penser que cela provenait des tourbières en formation sur les zones dégelées (MacDonald 2006), soit une situation comparable me semble-t-il au dégel du permafrost. En l'espace de 150 ans (1750-2000), nous avons déjà eu une hausse de 1000 ppb de CH4, deux à cinq fois plus que lors de la déglaciation en dix à cinquante fois moins de temps, et cela a dû représenter qqch comme 0,1-0,5°C du réchauffement moderne en transitoire (le CH4 a une durée de vie courte comme le dit Alain, ie qu'il a déjà fait son effet en bonne part ; je monte jusqu'à 0,5°C pour prendre en compte l'effet refroidissant des aérosols, mais cela me paraît une valeur haute irréaliste vu qu'il y a aussi le soleil, la suie de carbone et les autres GES qui ont contribué au total de 0,7°C).

Un autre point de comparaison : à l'optimum de Holocène, voici 8000-6000 ans BP, les températures de Sibérie étaient 2 à 9°C plus chaudes qu'aujourd'hui selon les saisons (Monserud 1998, Koshkarova 2004), avec aussi plus d'humidité et une végétation bien plus développée vers le Nord qu'aujourd'hui. On n'a pas enregistré d'emballement global pour autant.

Sur cette base, quel modèle du permafrost en situation de réchauffement permet d'atteindre des émissions castastrophiques (200 à 1000 ppb en quelques années ou deux / trois décennies seulement), et quel serait de toute façon l'effet attendu sur les T surface ?

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Voilà un article récent des GRL qui complique la situation default_mad.gif Les auteurs y évoquent une décomposition des hydrates de méthane dans la mer de Beaufort, mais ils renvoient le phénomène... au signal thermique de la transgression marine du Holocène, qui se propage encore selon eux dans les sédiments (à hauteur de 10°C). Avez-vous une idée de ces "pingo like features" dont ils parlent ?

GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 34, L01603, doi:10.1029/2006GL027977, 2007

Origin of pingo-like features on the Beaufort Sea shelf and their possible relationship to decomposing methane gas hydrates

Charles K. Paull, William Ussler III, Scott R. Dallimore, Steve M. Blasco, Thomas D. Lorenson, Humfrey Melling, Barbara E. Medioli, F. Mark Nixon, Fiona A. McLaughlin

Abstract - The Arctic shelf is currently undergoing dramatic thermal changes caused by the continued warming associated with Holocene sea level rise. During this transgression, comparatively warm waters have flooded over cold permafrost areas of the Arctic Shelf. A thermal pulse of more than 10°C is still propagating down into the submerged sediment and may be decomposing gas hydrate as well as permafrost. A search for gas venting on the Arctic seafloor focused on pingo-like-features (PLFs) on the Beaufort Sea Shelf because they may be a direct consequence of gas hydrate decomposition at depth. Vibracores collected from eight PLFs had systematically elevated methane concentrations. ROV observations revealed streams of methane-rich gas bubbles coming from the crests of PLFs. We offer a scenario of how PLFs may be growing offshore as a result of gas pressure associated with gas hydrate decomposition.

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Avez-vous une idée de ces "pingo like features" dont ils parlent ?

Les pingos sont des buttes de terre qui surgissent d'une zone plate. J'en ai entendu parlé souvent par des australiens et vu quand je faisais de la plongée en Indonésie. Ici, ils parlent de formations qui ressemblent à des buttes (pingo like features).Cet article est très spéculatif (le mécanisme de formation des pingos, marin ou terrestre est sujet à controverse). De plus, ils pourraient se contenter d'avancer une théorie sur la formation des pingos sur le sol marin de la la Mer de Beaufort (par le dégazage des hydrates) sans faire des hyperboles sur les "changements thermiques dramatiques", "le réchauffement continu" ou les "pulses de 10°C qui se propage encore" (un pulse, on s'en fiche qu'il soit de forte amplitude, ce qui compte, c'est l'énergie, ie le produit amplitude x temps).

Au passage, de mon expérience de chercheur, quand je vois un article cosigné par une enfilade de noms, j'ai tendance à avoir un apriori négatif default_sorcerer.gif

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Juste une question, peut être hors sujet default_rolleyes.gif . Je lis actuellement que le froid reste concentré aux pôles et n'arrive pas à s'évacuer vers nos latitudes (tant en Amérique qu'en Europe occidentale qui connaissent un début d'hiver particulièrement doux). Cela ne s'ignifie t-il pas alors davantage de froid au delà du cercle polaire, et par voie de conséquence une effet positif sur l'épaisseur de la banquise ? On se rassure comme on peut default_crying.gif ?!

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Bonjour,

Oui Mtblanc, la banquise est plus concentré et donc plus épaisse que l'année dernière.

Il suffit de comparer.

Cette année :

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...VE/20070108.jpg

L'année dernière :

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...VE/20060108.jpg

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Non, elles sont au dessus.]

Merci, une vraie bible !

Sauf au niveau du Groenland et de l'est de la Russie jusqu'à l'alaska. mais c'est vrai que c'est surprenant cet hémisphère nord avec un tel excédent default_wacko.png

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glbT2mMon.gif

GHCN_GISS_HR2SST_1200km_Anom12_2006_2006_1971_2000.POL.gif

C'est étrange: la Noaa (1ere carte) prévoyait sur une base du 2 au 19 décembre 2006 une anomalie froide sur la zone arctique. Comme le froid s'est bien maintenu en 2eme quinzaine de décembre je pensais naïvement retrouver une plage froide sur celle de la Nasa (2eme carte).Ben non default_crying.gif

Par contre j'ai fait un petit calcul sur la Station Nord (extrême nord du Groënland):

Source wunderground

- Décembre 2005: Température moyenne = -21.7 °C

- Décembre 2006: Température moyenne = -29.5 °C

Soit quand même 7 à 8 degrés de moins en décembre 2006.

En comparant avec la normale donnée pour Station Nord par le site de Météo-France : -26,5 °C (mini = -30 et maxi = -23) je trouve un écart à la normale de:

- 3 °C en décembre 2006 et + 4,8 °C en décembre 2005.

Un peu plus au sud et à l'ouest au Canada la station d'Eureka affiche, toujours selon wunderground, également un écart négatif:

1237bj7.gif

Va comprendre!

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c'est bizarre, mais je n'arrive pas à retrouver les mêmes cartes sur ces 2 croquis, est-ce bien les mêmes endroits qui sont mis en parallèle ? Question bête mais après tout je vous dis mes doutes

Tu parles de la vue polaire nord à gauche et de la vue polaire sud à droite? default_crying.gif
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La carte provient d'ici :

http://data.giss.nasa.gov/gistemp/maps/

La première carte provient du modèle CFS de la NOAA.

C'est vrai que par rapport à tes données c'est assez bizard, mais par rapport à la NOAA http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/glob...um.shtml#canada ca à l'air relativement correspondre.

default_crying.gif

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La première carte provient du modèle CFS de la NOAA.

C'est vrai que par rapport à tes données c'est assez bizard, mais par rapport à la NOAA http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/glob...um.shtml#canada ca à l'air relativement correspondre.

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En effet pour Eureka les normales ne sont pas les mêmes:-35 °C sur ton lien et environ -31 °C sur wunderground. Je pense que la noaa est quand même plus crédible que wunderground default_mellow.png

Reste le problème de la Station Nord avec des écarts importants.

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En effet pour Eureka les normales ne sont pas les mêmes:

-35 °C sur ton lien et environ -31 °C sur wunderground. Je pense que la noaa est quand même plus crédible que wunderground default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Reste le problème de la Station Nord avec des écarts importants.

Qu'entends tu par "normales", fsd8tr ?J'ai effectivement regardé de près les données car ces écarts m'ont toujours intrigué. Par exemple, dans son dossier climat, le CNRS dit que la température du globe est de 15°C "connu au 1/10°C près" alors que j'ai vu un peu partout (WMO, GIEC) que c'est 14°C !???

Donc qu'est ce que je constate: pour la même station Eureka, entre la Noaa (graphe 1)et wunderground, (graphe 2, j'ai mis la même échelle en ordonnée entre -45 et -15°C), non seulement il y a une différence en valeur mais en plus les amplitudes des fluctuations sont différentes: un écart de 10°C sur la NOAA devient un écart de 15°C sur wunderground. Bon les fluctuations ont le même sens, donc pour un raisonnement climatologique, ce n'est pas très grave si on prend tout le temps la même source. Mais quand même !

QQ a t il une explication svp pour cette différence ET dans le décalage ET dans les amplitudes?

eurekatg3.gif

sanstitrebp9.gif

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Donc qu'est ce que je constate: pour la même station Eureka, entre la Noaa (graphe 1)et wunderground, (graphe 2, j'ai mis la même échelle en ordonnée entre -45 et -15°C), non seulement il y a une différence en valeur mais en plus les amplitudes des fluctuations sont différentes: un écart de 10°C sur la NOAA devient un écart de 15°C sur wunderground. Bon les fluctuations ont le même sens, donc pour un raisonnement climatologique, ce n'est pas très grave si on prend tout le temps la même source. Mais quand même !

QQ a t il une explication svp pour cette différence ET dans le décalage ET dans les amplitudes?

eurekatg3.gif

sanstitrebp9.gif

je sais pas pour le décalage mais pour les valeurs t'es sûr que la courbe du bas n'est pas en °F?

je dis çà à tout hasard.

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