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Limite du climat méditerranéen


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Pour bien connaître le Mt Bouquet, effectivement la végétation est dominée par le chêne vert, jusqu'à son sommet, ce qui pourrait laisser penser à un climat méso jusqu'au sommet en versant sud.

Ce qui me fait exclure le Mt Bouquet et tout le plateau du Haut-Gard à l'altitude de 250m environ (la limite est assez nette là encore sur l'est du plateau, aux environs du "carrefour des Abeilles", lorsqu'on plonge vers St Marcel de Careiret), c'est l'enneigement et l'ensoleillement.

Le nombre de jours de neige est bien plus élevé que sur le bassin alésien ou la région bagnolaise. Souvent, en cas d'enneigement "limite", qui se joue à pas grand chose (et c'est souvent le cas par ici !), le sol est couvert de neige au-dessus de 200/250m seulement. Par ailleurs les Tn, de par la position excentrée de la Vallée du Rhône et de l'influence moindre du mistral, sont plus basses. L'ensoleillement est un peu limite aussi, là encore une limite est sensible aux environs du carrefour entre Cavillargues et St Marcel de Careiret.

Pour la limite en zone cévenole, c'est assez complexe aussi, la pluviométrie étant vite trop élevée. Cependant, exclure Anduze me paraît un peu fort quand même, la chaleur y est marquée, la végétation typiquement méditerranéenne.

Sinon effectivement je me suis trompé de couleur pour l'enclave du Haut-Gard et celle des Dentelles de Montmirail, c'est bien en rouge wink.png

Pour ma part, je n'exclue pas Anduze.

En répondant à ce que disait Dann au sujet des massifs frontaliers du domaine mediterraneen, je repoussais la limite aux massifs donc à l'ouest d'anduze, à la frontière avec la Lozère, acceptant de ce fait le Mont Bouquet comme faisant partie de la zone méditerranéenne. Pour moi ce massif y est en plein.

Crabo

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Posté(e)
St Paul les Fonts (30) Alt. 80 m, Gard rhodanien

A du supra-méditerranéen.

La ligne verte sur le nord de la zone marque la limite entre le supra-méditerranéen (ou méso-méditerranéen dégradé, donc pas du méditerranéen) et le non-méditerranéen.

A mon sens et pour faire très simple, la zone rouge est en climat méditerranéen, la zone orange n'est pas en méditerranéen pur mais en méditerranéen altéré (influences méditerranéennes plus ou moins marquées selon les saisons voire selon les événements climatiques), la zone verte est non-méditerranéenne (soit par l'altitude --> collinéen ou montagnard : Cévennes, Ventoux, Lance, Coiron, soit par la position septentrionale: défilé de Savasse, Forêt de Marsanne):

700869LIM.png

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S'agissant ici précisément d'étages de végétation et non de limites climatiques, il est faux (désolé Dann d'être aussi catégorique, mais on peut tout à fait l'être ici) de prétendre que le Mont Bouquet et le plateau alentour sont dans le supra-méd.. Les groupements végétaux, de la base jusqu'au sommet, sont incontestablement méso-méd. (supérieur car absence par exemple de Pistacia lentiscus).

Cette nouvelle version de la carte corrige par ailleurs très justement une petite imprécision de la précédente, à savoir les abords nord des gorges de l'Ardèche (donc exposés au sud) qui sont eux aussi dans le méso-méd. sup. jusque sur le plateau, au moins tout le long de la route départementale 290.

Si mes constatations sur place ne vous convainquent pas :

http://irlr-app.dreal-languedoc-roussillon.fr/~addsd/ZNIEFF/pdf/znieff_3020-2101.pdf

En versant sud, la limite méso / supra peut monter jusqu'à 800 m à cette latitude.

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A du supra-méditerranéen.

La ligne verte sur le nord de la zone marque la limite entre le supra-méditerranéen (ou méso-méditerranéen dégradé, donc pas du méditerranéen) et le non-méditerranéen.

A mon sens et pour faire très simple, la zone rouge est en climat méditerranéen, la zone orange n'est pas en méditerranéen pur mais en méditerranéen altéré (influences méditerranéennes plus ou moins marquées selon les saisons voire selon les événements climatiques), la zone verte est non-méditerranéenne (soit par l'altitude --> collinéen ou montagnard : Cévennes, Ventoux, Lance, Coiron, soit par la position septentrionale: défilé de Savasse, Forêt de Marsanne):

700869LIM.png

D'accord, c'est bien à quoi je pensais, pour la partie Ardèche, sur quoi vous vous êtes basé?
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Posté(e)
St Paul les Fonts (30) Alt. 80 m, Gard rhodanien

S'agissant ici précisément d'étages de végétation et non de limites climatiques

Le climat supra-méditerranéen n'est pas défini bio-climatiquement ? Dans bio-climat il y a bio et... climat, non ?

Je suis tout à fait d'accord que la végétation du Mt Bouquet est méditerranéenne, mais le climat n'y est pas vraiment puisque les critères de pluviométrie, de températures, d'enneigement sont vraiment limite (voir plus bas). Il serait intéressant d'avoir les données de la station MF implantée au sommet depuis 2 ans je crois (il va falloir attendre encore longtemps avant d'avoir des données climatologiquement interprétables).

Sur le plateau (Méjannes le Clap, 315m), sur la période 97/06 (dommage que la station n'existait pas avant), la Tnm de janvier est de 0.3°C, 51j de gel, Txm de juillet de 30.1°C. RR: 1002mm, 73j > 1mm.

Autre poste sur le plateau (il n'y en a pas d'autre) : Lussan (265m), 1971/2000. Tnm janvier : -0.3°C Txm juillet 27.5°C, RR: 900mm.

On arrive à voir le Nord du Gard sur les cartes climatiques de cette étude très intéressante :

http://srcae.rhonealpes.fr/static/cms_page_media/24/rapport-climat-final.pdf

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Tu as raison Ced30, je me croyais dans le sujet sur la végétation, sorryblushing.gif

Ben il me semble que quand on utilise les termes de mesomediterranneeen, supra-mediterraneen, ou thermomediterraneen, on fait référence aux étages de végétation. Donc on prend forcément en compte le "bio" pour le coup default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">.

Côté latitude, on est visiblement limite mais oui, les versants sud peuvent être classés en mesomediterranneeen jusqu'à 750-800m, les sommets, ou plats, à 600m.

Hors, je pense que si les 30 derniers mètres sont toujours en mesomediterranneeen pour le mont Bouquet, c'est partiellement dû à la nature du sol , et à une certaine configuration du relief (abrupt au sud, plat incliné et faible pente au nord. Mais pas sur de moi sur ce coup la default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">.

Crabo

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

je nuancerais bien volontiers ce que tu dis:

. visiblement, ce massif n'est pas situé en bordure mais à l'intérieur de la zone méditerranéenne française.

Salut,

Ben moi aussi, je nuancerais bien volontiers ce que tu dis également wink.png : dire que ce massif n'est pas situé en bordure de la zone méditerranéenne, c'est un peu fort de café (!) :

(le petit carré jaune représente la position de ce massif, et j'ai représenté la région méditerranéenne en orangé - approximativement)

734314Als.png

Et même par rapport à la région médit française, franchement, on est nettement plus près de la limite qu'autre chose !

Bref, je ne serais pas surpris de voir des plantes méditerranéennes en cet endroit même en versant nord, car bien des conditions sont malgré tout remplies. Surtout que la zone est située en plein dans le biome méditerranéen, et non en bordure comme tu sembles le croire.

La zone de culture de l'olivier (souvent vue comme référence pour la zone climatique méditerranéenne -même si je ne suis pas pleinement d'accord pour s'en remettre à une seule essence, je dois dire que cela circonscrit assez bien la zone méditerranéenne francaise)

Mis à part peut-être sur le versant sud de ce massif, avec de telles températures moyennes (notamment au sommet et sur le versant nord), je suis sûr qu'on ne trouve aucun olivier là-haut.

Ni oliviers, ni pins d'Alep, ni aucune autre espèce typique des régions mésoméditerranéennes (qui ont besoin d'au moins 22°C en juillet, et d'au moins 3-4°C en janvier).

Je rappelle que le chêne vert n'est pas du tout un marqueur absolu pour le climat méditerranéen : on en trouve en peuplements entiers vers Les Sables d'Olonne, vers Royan, sur les hauts plateaux du nord-ouest de l'Espagne (là où les Tm de janvier avoisinent les +1 à +2°C seulement, 19-20°C l'été, etc...).

Je rappelle encore une fois que la présence de chêne vert ne correspond pas nécessairement au climat méditerranéen, mais à la présence d'un été sec, indépendamment de la fraîcheur des lieux.

Bref, non, pour moi, là-haut (sauf sans doute - là je suis d'accord - par endroit en versant sud), c'est clairement du supraméditerranéen.

Et même si on ne considère que la région méditerranéenne française, c'est quand même pas mal tout près de la limite nord. Donc bon...

. je pense aussi que cette zone, située en plein dans une des régions les plus chaudes de france en été, subit malgré tout une chaleur fréquente et régulière, notamment en tx, à ajouter à un fort taux d'ensoleillement.
On peut tergiverser tant qu'on veut, mais il n'empêche qu'au sommet, les Tm de janvier et de juillet ne dépassent pas les 2°C et 20°C. Encore une fois, c'est quasiment du niveau de Dijon... donc il vous faut rester raisonnables, messieurs...smile.png
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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

S'agissant ici précisément d'étages de végétation et non de limites climatiques, il est faux (désolé Dann d'être aussi catégorique, mais on peut tout à fait l'être ici) de prétendre que le Mont Bouquet et le plateau alentour sont dans le supra-méd.. Les groupements végétaux, de la base jusqu'au sommet, sont incontestablement méso-méd. (supérieur car absence par exemple de Pistacia lentiscus).

Cette nouvelle version de la carte corrige par ailleurs très justement une petite imprécision de la précédente, à savoir les abords nord des gorges de l'Ardèche (donc exposés au sud) qui sont eux aussi dans le méso-méd. sup. jusque sur le plateau, au moins tout le long de la route départementale 290.

Si mes constatations sur place ne vous convainquent pas :

http://irlr-app.dreal-languedoc-roussillon.fr/~addsd/ZNIEFF/pdf/znieff_3020-2101.pdf

En versant sud, la limite méso / supra peut monter jusqu'à 800 m à cette latitude.

Bien sûr, la végétation est méso, mais cela est surtout dû au type de sol à mon avis (comme le dit Crabo), car on n'est effectivement pas loin de la limite.

Mais pour moi, le simple fait de ne pas trouver d'oliviers, de pins d'Alep, de pistachiers, et de tas d'autres espèces typiques des zones vraiment méditerranéennes me font dire que le climat ici n'est pas méditerranéen. Même si la végétation appartient à ce domaine "méso". Car les espèces que je mentionne (pin d'Alep, olivier, etc) ne peuvent pas pousser ici pour des raisons climatiques : il y a donc bien une limite franchie.

D'ailleurs, on trouve des peuplements de pins d'Alep vers Alès (et ils ne vont pas plus loin à l'ouest d'Alès), un peu autour de notre massif en question, mais pas sur ce massif, pas non plus à Anduze, etc...

That's it comme disent les amerloques.

Regardez : http://inventaire-forestier.ign.fr/carto/carto/afficherCarto/30

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Mais une nouvelle fois, comme l'indique les Flores spécialisées, l'olivier sauvage = oléastre, le lentisque et le pin d'Alep en stations non cultivées sont des marqueurs thermo-méd. et méso-méd. inférieur, donc de très mauvais marqueurs du passage du méso. au supra., et vraiment rien de cultivé sur ce gros caillou sec. Je ne me souviens pas d'un seul élément vraiment supra-méd. là-haut... mais c'est sûrement dû à ma mémoire sélective. shifty.gif Il y a quelques oliveraies sur le plateau juste en-dessous, donc au-dessus de la limite des 250 m d'altitude, qui est de toute évidence bien trop basse d'un strict point de vue botanique. L'absence actuelle d'une culture peut également avoir d'autres raisons que climatique.

Ceci dit, c'est sûr que les températures doivent être un peu justes au sommet pour certaines espèces particulièrement thermophiles, mais visiblement pas pour beaucoup d'autres typiquement méd. en cortège (toutes peuvent en sortir isolément) comme j'ai pu en voir, sans même parler du chêne vert qui est finalement une des moins exigeantes sur ce critère. Que les températures soient équivalentes à celles de Dijon n'empêche de toute évidence pas la végétation d'être extrêmement typée méd., ce qui pourrait facilement laissé penser que c'est un critère bien secondaire et que la vérité est ailleurs, du côté de la sécheresse estivale par exemple.

La compensation édaphique doit effectivement être majeure ici, comme dans beaucoup de stations aussi typées floristiquement mais climatiquement en marge, mais comment distinguer finement ces compensations en l'absence de stations météo ?

L'isolement et la petite taille du massif au sein d'un contexte malgré tout méd. doit également jouer, une éventuelle compensation orographique des faibles précipitations estivales doit être minime ici. A ce propos, je ne vois pas ce que le critère des RR annuels vient faire ici, cette valeur n'est en rien révélatrice du climat méd..

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Salut,

Ben moi aussi, je nuancerais bien volontiers ce que tu dis également wink.png : dire que ce massif n'est pas situé en bordure de la zone méditerranéenne, c'est un peu fort de café (!) :

(le petit carré jaune représente la position de ce massif, et j'ai représenté la région méditerranéenne en orangé - approximativement)

734314Als.png

Et même par rapport à la région médit française, franchement, on est nettement plus près de la limite qu'autre chose !

Mis à part peut-être sur le versant sud de ce massif, avec de telles températures moyennes (notamment au sommet et sur le versant nord), je suis sûr qu'on ne trouve aucun olivier là-haut.

Ni oliviers, ni pins d'Alep, ni aucune autre espèce typique des régions mésoméditerranéennes (qui ont besoin d'au moins 22°C en juillet, et d'au moins 3-4°C en janvier).

Je rappelle que le chêne vert n'est pas du tout un marqueur absolu pour le climat méditerranéen : on en trouve en peuplements entiers vers Les Sables d'Olonne, vers Royan, sur les hauts plateaux du nord-ouest de l'Espagne (là où les Tm de janvier avoisinent les +1 à +2°C seulement, 19-20°C l'été, etc...).

Je rappelle encore une fois que la présence de chêne vert ne correspond pas nécessairement au climat méditerranéen, mais à la présence d'un été sec, indépendamment de la fraîcheur des lieux.

Bref, non, pour moi, là-haut (sauf sans doute - là je suis d'accord - par endroit en versant sud), c'est clairement du supraméditerranéen.

Et même si on ne considère que la région méditerranéenne française, c'est quand même pas mal tout près de la limite nord. Donc bon...

On peut tergiverser tant qu'on veut, mais il n'empêche qu'au sommet, les Tm de janvier et de juillet ne dépassent pas les 2°C et 20°C. Encore une fois, c'est quasiment du niveau de Dijon... donc il vous faut rester raisonnables, messieurs...smile.png

IBen Boomslang a été plus rapide que moi , et certainement plus complet que je ne l'aurais été.

Ceci dit, je réponds quand même, et comme cela vient d'etre dit, le massif n'est pas en bordure du climat médit, il est cerné par ce domaine. Les massifs plus à l'ouest, du côté d'ales le sont.

Ensuite, je pense que le pin d'alep est avant tout marqueur du thermo médit et non typique meso (sauf si celui-ci est subdivisé en inférieur et supérieur comme dit boomslang).

Ensuite, je pense qu'il faut se calibrer tous sur un plan sémantique.

Car on utilise la des termes qui traitent des étages de végétation, et non de la climatologie pure. Hors, les mots thermo meso et supra ont un sens, et désignent chacun un étage du domaine méditerranéen. Donc, selon les auteurs, les régions en supra, et qui ne sont pas en limite du domaine medit sont à considérer naturellement comme faisant partie du domaine mediterraneen. Enfin, si on veut bien se référer à ce qui a été, jusqu'à aujourd'hui, communément admis.

Crabo

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Posté(e)
St Paul les Fonts (30) Alt. 80 m, Gard rhodanien

D'où le fait que dans un premier temps, j'avais laissé le Haut Gard dans le Méditerranéen pur. Pour synthétiser, on pourrait dire qu'il s'agit d'un climat méditerranéen dégradé/altéré par l'altitude (du fait des inversions de température, le gel est moins fréquent sur le sommet du Bouquet, mais sur le plateau, il existe de nombreuses zones gélives dans de petites cuvettes, où dominent les chênaies pubescentes).

Il me semble que la question de la limite portait au départ plus sur le nord de la zone (autour d'Aubenas et de Montélimar).

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D'où le fait que dans un premier temps, j'avais laissé le Haut Gard dans le Méditerranéen pur. Pour synthétiser, on pourrait dire qu'il s'agit d'un climat méditerranéen dégradé/altéré par l'altitude (du fait des inversions de température, le gel est moins fréquent sur le sommet du Bouquet, mais sur le plateau, il existe de nombreuses zones gélives dans de petites cuvettes, où dominent les chênaies pubescentes).

Il me semble que la question de la limite portait au départ plus sur le nord de la zone (autour d'Aubenas et de Montélimar).

En fait, la limite septentrionale du medit pur semble être Saint-Germain (soit le village voisin de Lavilledieu), et comment reconnait-on le changement de végétation entre ces 2 communes?

Cette fameuse limite serait entre Lavilledieu et Vogüe Gare?

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Posté(e)
St Paul les Fonts (30) Alt. 80 m, Gard rhodanien

C'est un coin que je connais un peu moins que les autres, c'est à toi, le local, de nous apporter des précisions default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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C'est un coin que je connais un peu moins que les autres, c'est à toi, le local, de nous apporter des précisions wink.png

Oui, il faudrait que j'y retourne, j'y allais souvent en vélo tellement que c'est à coté, mais je trouve que le changement de végétation ne saute pas aux yeux

J'ai pris des photos l'année dernière, mais plus coté Coiron, on s'éloigne donc de ce coin, mais j'essaierai d'y retourner

Sinon, je trouve qu'il y a une petite dualité par rapport à la N102, le coté Nord Est commence à ressembler au Coiron alors que le coté Sud Ouest se rapproche effectivement de la végétation de Vogüe, en tout cas, c'est l'impression que j'ai (la N102 traverse la commune en travers NO-SE)

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Ni la dominance du chêne pubescent ni la disparition du chêne vert n'indiquent que l'on passe forcément dans le supra-méd., ce sont les espèces compagnes qui déterminent alors l'appartenance du groupement à un étage. Les changements d'étages peuvent donc être très discrets en ne considérant que les ligneux dominants, et entraîner aussi beaucoup d'erreurs d'appréciation.

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Regardons simplement les oliviers... Pas la peine de se prendre la tête les mecs, débat clos?

oui, d'après ce que j'ai pu lire, le climat supra-med est caractérisé par l'impossibilité de la culture des oliviers, on peut pas dire que chez moi, ça soit l'arbre n°1 présent dans les cultures, mais à proximité, on retrouve quelques petites plantations:

Juste en bas de la colline ou j'habite:

449340olivier.png

486444olivier1.png

491400olivier2.png

Aujourd'hui, ils sont plus grands, après je suis pas allé demandé au propriétaire si il donnait de bonnes olives, en tout cas, le miens (dans mon jardin) en donne, même si un hiver ou 2, il a morflé à cause de 1 ou 2 hiver violents mais la, il s'en ai remis

Sinon d'autres oliviers près de Villeneuve de Berg, en pente cette fois:

222737olivier3.png

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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)

Sinon, je trouve qu'il y a une petite dualité par rapport à la N102, le coté Nord Est commence à ressembler au Coiron alors que le coté Sud Ouest se rapproche effectivement de la végétation de Vogüe, en tout cas, c'est l'impression que j'ai (la N102 traverse la commune en travers NO-SE)

Surtout faudrait arrêter de chercher une ligne au sol qui marquerait la "limite"... cela n'a juste pas de sens de décliner à 5 ou 10 km près ce qui ne peut pas être une limite mais relève bien d'une zone de transition. Parce que là y'a une aberration dans le raisonnement: tu tentes de faire ce qu'en modélisation on appelle une descente d'échelle de phénomène qui relève parfois du niveau synoptique, à minima de la méso-echelle.

Selon le paramètre que tu retiens pour délimiter ta zone fictive, le nombre de facteurs l'influençant vont de la circulation atmosphérique globale à l'effet du petite colline et d'un fond de cuvette propice à "l'effet TAF"...

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Ni la dominance du chêne pubescent ni la disparition du chêne vert n'indiquent que l'on passe forcément dans le supra-méd., ce sont les espèces compagnes qui déterminent alors l'appartenance du groupement à un étage. Les changements d'étages peuvent donc être très discrets en ne considérant que les ligneux dominants, et entraîner aussi beaucoup d'erreurs d'appréciation.

Parfaitement d'accord,

C'est pour cela que les chênaies vertes atlantiques ne peuvent pas être représentatives de ces étages de végétation, car il manque bien l'accompagnement.

Par contre pourrais-tu me dire quelles essences accompagnent les chênaies pubescentes en supra?

Crabo

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Surtout faudrait arrêter de chercher une ligne au sol qui marquerait la "limite"... cela n'a juste pas de sens de décliner à 5 ou 10 km près ce qui ne peut pas être une limite mais relève bien d'une zone de transition. Parce que là y'a une aberration dans le raisonnement: tu tentes de faire ce qu'en modélisation on appelle une descente d'échelle de phénomène qui relève parfois du niveau synoptique, à minima de la méso-echelle.

Selon le paramètre que tu retiens pour délimiter ta zone fictive, le nombre de facteurs l'influençant vont de la circulation atmosphérique globale à l'effet du petite colline et d'un fond de cuvette propice à "l'effet TAF"...

Attention, c'est un simple constat, il faut pas prendre au premier degrés ce que je dis, je suis loin d'être capable de tracer n'importe quelle limite, et à peine remarquer n'importe quelle zone de transition
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C'est uniquement la culture rentable sur le long terme qui définirait la zone méd. selon certains, pas la survie d'individus ni même la production de quelques olives. Les espèces spontanées restent quand même de meilleures indicateurs à mon avis, car prenant en compte la capacité de régénération naturelle.

Crabo, le cortège supra. du chêne pubescent comprend plus de 200 espèces selon la Flore Méd. (2014) et FFF Tome 3 (2008). Parmi les espèces (principalement ligneuses) discriminantes rares ou carrément absents du méso-, on trouve notamment Acer opalus et campestre, tous les Cornus et Sorbus, Colutea arborescens, Cotoneaster nebrodensis, Cytisophyllum sessilifolium, Daphne laureola, Euonymus europaeus, Helleborus foetidus, Ilex aquifolium, Lonicera xylosteum, Melittis melissophyllum, Pinus sylvestris, Prunus mahaleb, Rhamnus cathartica, Tilia platyphyllos, Viburnum lantana... Avec le chêne vert et le buis, Acer monspessulanum, Amelanchier ovalis, Cotinus coggygria, Hippocrepis emerus, Lonicera etrusca, Ruscus aculeatus... sont également communs mais non discriminants car aussi bien présents dans le méso-méd. sup..

Comme je viens de repasser tout ça en revue, je constate qu'une des meilleures méd. stricte se révèle être la salsepareille Smilax aspera, une espèce considérée comme... paléosubtropicale. Stroumpf alors ! Mais non Dann, je ne reviens pas à la charge... flowers.gif191769.gifwhistling.gif

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Apres renseignement, c'est sur qu'il y avait une grande production d'oliviers a Aubenas dans le quartier porte le nom de cet arbre aujourd'hui, avant que l'hiver de 1956 detruise tout, ensuite le quartier s'est plutot betonné

Pourquoi pas contacter la mairie par mail pour leur demander quelques precisions sur ces fameuses plantations d'olivier?

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C'est uniquement la culture rentable sur le long terme qui définirait la zone méd. selon certains, pas la survie d'individus ni même la production de quelques olives. Les espèces spontanées restent quand même de meilleures indicateurs à mon avis, car prenant en compte la capacité de régénération naturelle.

Crabo, le cortège supra. du chêne pubescent comprend plus de 200 espèces selon la Flore Méd. (2014) et FFF Tome 3 (2008). Parmi les espèces (principalement ligneuses) discriminantes rares ou carrément absents du méso-, on trouve notamment Acer opalus et campestre, tous les Cornus et Sorbus, Colutea arborescens, Cotoneaster nebrodensis, Cytisophyllum sessilifolium, Daphne laureola, Euonymus europaeus, Helleborus foetidus, Ilex aquifolium, Lonicera xylosteum, Melittis melissophyllum, Pinus sylvestris, Prunus mahaleb, Rhamnus cathartica, Tilia platyphyllos, Viburnum lantana... Avec le chêne vert et le buis, Acer monspessulanum, Amelanchier ovalis, Cotinus coggygria, Hippocrepis emerus, Lonicera etrusca, Ruscus aculeatus... sont également communs mais non discriminants car aussi bien présents dans le méso-méd. sup..

Comme je viens de repasser tout ça en revue, je constate qu'une des meilleures méd. stricte se révèle être la salsepareille Smilax aspera, une espèce considérée comme... paléosubtropicale. Stroumpf alors ! Mais non Dann, je ne reviens pas à la charge... flowers.gif191769.gifwhistling.gif

Hello,

Merci pour tous ces détails. Je vais essayer de repérer toute ces plantes en détail pour bien voir ce que je connais et ce que je ne connais pas default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Sinon, paleosubtropical, Kesako? Et considéré par qui ou quoi et sur quelle base? Est-ce juste un lien phylogénétique direct? Ou le fait qu'elle n'est pas trop évolué?

Désolé pour ces questions, mais ça m'intéresse vraiment aussi.

Crabo

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Apres renseignement, c'est sur qu'il y avait une grande production d'oliviers a Aubenas dans le quartier porte le nom de cet arbre aujourd'hui, avant que l'hiver de 1956 detruise tout, ensuite le quartier s'est plutot betonné

Pourquoi pas contacter la mairie par mail pour leur demander quelques precisions sur ces fameuses plantations d'olivier?

En fait, je pense que comme pour tout climat, la frontière est diffuse même s'il y a un relief important qui peut rendre la limite plus nette, il n'empêche que ce n'est jamais précis. Et dans ces zones ce sont souvent des climats irréguliers. Par exemple, quelques années vont être bien méditerranéennes, et d'autres océaniques ou continentales suivant le climat frontalier. Sinon on connaît, il me semble, des périodes chaudes sur plusieurs décennies et des périodes plus fraiches. Du coup, certains coins en limite mais au delà de celle-ci se retrouvent prolifiques en olives, mais dans des cycles plus frais, ne le seront plus alors que la zone méditerranéenne "pure" elle le restera.

Voila, un peu abstrait, mais je pense que ça expliquerait le pourquoi des plantations ont existé à l'époque dans ton secteur.

Crabo

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