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Les Nantais se souviennent tous de ce 24 décembre 1996 qui vu la Ville se couvrir d'un épais manteau blanc.

Si l'on regarde la carte de ce jour là :

Rrea00219961224.gif

on voit bien que la température à 850 hpa est positive. Je vois bien que nous sommes sous un flux d'est depressionnaire

Rrea00119961224.gif

Je lance donc un appel aux experts météo du site pour m'expliquer le pourquoi du comment. default_chris.gif

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je ne vois pas ce qui empêche la neige dans cette situation?

Si tu penses que c'est à cause du +2 à la 850...faudra chercher autre chose.

Je reformule ma question qui semble mal exprimée donc mal comprise. default_chris.gifQuels sont donc les autres facteurs qui ont permis tant de neige ce jour là... default_santa.gif
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Posté(e)
Foussais-Payré (85) / La Bruffière (85)

Je vois plusieurs explications possibles:

- L'heure de la chute de neige: la carte à 850 hPa donne les températures du 24/12 à 0hTU soit 1h du matin; cela ne correspond pas forcément à l'heure de la chute de neige... Sur la carte du 25/12 à 0hTU, on voit qu'il fait pile 0°C à 850hPa. En l'espace de 24h, il y a pu y avoir quelques variations de température. Si la chute de neige a eu lieu le soir, les conditions étaient déjà plus favorables.

- Le manque de précision de la carte: on voit que les courbes de même température sont plutôt "lisses" avec des bords doux. Si on compare à la carte des températures actuelles à 850hPa vue par GFS, ça n'a rien à voir:

http://www.wetterzentrale.de/pics/Rtavn002.png Conclusion: les cartes d'archives semblent être "lissées" et des écarts peuvent être possibles! Peut-être qu'il y avait une poche de -3°C à 850hPa au-dessus de Nantes ce jour là!

- Une possible couche d'air plus doux vers 850hPa. Peut-être qu'il y avait une couche d'air à environ 1°C à cette altitude; si cette couche fait 100, 200 voire 300m d'épaisseur et qu'il gèle en-dessous, la neige reste possible. En général, on dit qu'il faut moins de -5°C à 850hPa pour qu'il neige... Cela est vrai s'il n'y a pas d'inversion de température. Il peut très bien neiger s'il fait environ 0°C entre le sol et 1500m d'altitude (850hPa). Tout comme il peut pleuvoir avec -5° à 850hPa et 8°C au niveau du sol...

Pour les quantités, c'est sans doute dû à un bon conflit entre air doux et air froid.

En tout cas, je n'ai pas eu la chance d'assister à cet épisode mémorable, je me trouvais dans le sud Vendée ce jour là et je n'ai pas vu de neige default_dry.png

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salut

plutôt d'accord avec le dernier point de Cyrilleb.

Je ne me souviens pas de cette situation et de la situation des jours qui l'ont précédée (donc ce que je dis après est au conditionnel), mais il me semble que vu la position de l'anti très au nord et une dépression plus au sud (bref, une situation de blocage hivernale), il a dû y avoir dans les jours précédents une descente d'air froid sur la France.

Cet air froid devait être plutôt froid voire très froid et sec vu la provenance du flux (est).

il me parait très probable qu'on ait donc eu une masse d'air relativement plus douce (1 à 2°C à 850hPa) et humide advectée par le sud-est qui est venue surmonter une couche d'air plus froid en très basses couches (bref, une inversion), d'où la nature neigeuse des précips..

je ne sais pas à quelle heure de la journée s'est produit l'épisode mais il faut prendre en compte l'évolution de la T850 entre le jour à 00z et le lendemain à 00z pour pouvoir évaluer celle au moment de l'épisode.

sinon en général, comme le dit très bien Cyrilleb, il faut voir si on est dans le cas d'une couche chaude et humide surmontant de l'air froid ou au contraire une couche froide surmontant une couche à T positives, etc... et il peut y avoir des masses d'air à profil vertical assez standard également (décroissance de 6°C par 1000m environ).

Le plus parlant est de regarder le profil vertical de T dans les 2000 premiers mètres d'atmosphère pour connaître la nature des précips.

sans parler des phénomènes d'isothermie... default_dry.png

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Posté(e)
St Georges sur Loire (49), 15 km à l'ouest d'Angers.

Non justement le froid est arrivé avec cet épisode neigeux. Les précipitations ont commencé en fin de nuit et la température à 850 hp avait déjà bien baissé depuis l'heure indiquée sur la carte. Le conflit entre l'humidité de la dépression et le froid de l'anticyclone a favorisé les fortes chutes de neige sur le val de loire (pour une fois d'ailleurs default_dry.png )

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J'aurai tendance à penser que, comme beaucoup de situations à forte précipitations, il s'agirait de l'action de cellules convectives.

Or la convection ne se détermine pas avec la carte des températures, mais avec celles des TP et du jet.

On peut quand même entrevoir une anomalie de température du Golf de Gascogne à l'Islande. Une carte de Théta prime W devrait nous situer cette anomalie sur la zone de convection.

S'il a neigé fortement, c'est que les cellules convectives étaient aussi dans l'anomalie basse de tropopause, et donc que celle ci voisinait logiquement la dépression située plus au sud.

Pour peu que l'alimentation d'air froid et sec d'EST des couches moyennes, ait été accélérée par le jet d'altitude, et ta situation est expliquée.

Mais c'est qu'une parmi d'autres solutions.

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D'abord merci à tous pour ces explications fortes intéressantes.

Non justement le froid est arrivé avec cet épisode neigeux. Les précipitations ont commencé en fin de nuit et la température à 850 hp avait déjà bien baissé depuis l'heure indiquée sur la carte. Le conflit entre l'humidité de la dépression et le froid de l'anticyclone a favorisé les fortes chutes de neige sur le val de loire (pour une fois d'ailleurs default_flowers.gif )

Comme le dit Dudule, les précipitations ont commencé vers 6 heures du matin par de la pluie qui s'est ensuite transformée en neige. Elle est tombée jusqu'à 10 heures il me semble (là, j'ai un trou de mémoire) en laissant une couche de 20 bons centimètres.

Par contre, il faut noter que cela fut très localisé puisque le nord du 44 n'a pas vu l'âme d'un flocon se jour là. Je me suis laissé dire que cet épisode neigeux avait remonté la Loire car Angers avait bien été touché également.

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