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Subdivision thermique des climats tempérés


dann17
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Mes exemples sont principalement tirés du livre "Les Fougères et plantes alliées de France et d'Europe Occidentale" de Rémi PRELLI (2001). L'auteur utilise le terme "tempérée chaude" pour désigner ce qui à mon sens est la zone subtropicale, à savoir une zone extra-tropicale schématiquement comprise entre 23,5 et 40-45° N et S, ayant pour caractéristique d'avoir un été thermiquement tropical = longs et chauds (la limite des 22°C ?), indifféremment humide (sud-chinois ou subtropical humide) ou sec (méd.), et un hiver marqué mais plutôt doux en moyenne.

Dans les exemples ci-dessus, il s'agit de plantes de climat à été humide réfugiées dans des stations particulières sous climat général méd. et donc sec en été, sauf pour le dernier groupe ici totalement adapté aux étés secs.

Pour les critères climatiques fins, je n'ai pas encore creusé les différents avis, mais cette notion a pour moi une réalité biogéographique très forte car incluant de nombreuses limites de répartition de groupes vivants à mon sens représentatifs, avec évidemment toujours quelques exceptions comme c'est la règle en biologie.laugh.png

Merci pour tes précisions,Je pense que nous partageons la même conception de la notion de "subtropicalité" alors. default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Crabo

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Voilà tout ce que j'ai ; attention, c'est super pénible à lire whistling.gif :

- nom scientifique = type de répartition, répartition en méd. + Europe ;

- Psilotum nudum = circum-tropicale / subtropicale, Afrique du Nord + quelques populations dans l’extrême sud espagnol ;

- Lycopodiella cernua = circum-tropicale / subtropicale, Maroc ;

- Adiantum capillus-veneris = subcosmopolite tropicale et subtropicale, écoulements chauds surtout calcaires, banale en méd. + localisée en zone atlantique chaude et Alpes ;

- 3 espèces du genre Pteris = 1 subtropicale Macaronésie et l'extrême sud de l'Espagne et 2 subcosmopolites tropicales et subtropicales de l'Ancien Monde disséminées en zone méd. ;

- Culcita macrocarpa, d'une famille de fougères arborescentes (Dicksoniaceae) = subtropicale, Macaronésie, Afrique du Nord, extrême sud espagnol et Corniche cantabrique (zone atlantique) ;

- Christella dentata = subcosmopolite tropicale et subtropicale de l'Ancien Monde, extrême sud espagnol, Crête, Afrique du Nord et Galice (zone atlantique) ;

- Diplazium caudatum = subtropicale Macaronésie, Afrique du Nord et extrême sud espagnol ;

- Davallia canariensis (Davalliaceae, famille entièrement tropicale et subtropicale) = épiphyte subtropicale, Macaronésie, Afrique du Nord et côtes ibériques ;

- Woodwardia radicans = subtropicale, Macaronésie, disséminée en méd. et côte cantabrique jusqu'au pays basque espagnol (atlantique), quelques stations dans le Cap Corse sur les berges de torrents.

On peut aussi ajouter les genres Cheilanthes, Notholaena, Pellaea, Cosentina, et Anogramma = tropicaux / subtropicaux à saison sèche (hiver ou été = méd.).

Bravo à ceux qui ont tout lu !thumbup.gif

Mes exemples sont principalement tirés du livre "Les Fougères et plantes alliées de France et d'Europe Occidentale" de Rémi PRELLI (2001). L'auteur utilise le terme "tempérée chaude" pour désigner ce qui à mon sens est la zone subtropicale, à savoir une zone extra-tropicale schématiquement comprise entre 23,5 et 40-45° N et S, ayant pour caractéristique d'avoir un été thermiquement tropical = longs et chauds (la limite des 22°C ?), indifféremment humide (sud-chinois ou subtropical humide) ou sec (méd.), et un hiver marqué mais plutôt doux en moyenne.

Dans les exemples ci-dessus, il s'agit de plantes de climat à été humide réfugiées dans des stations particulières sous climat général méd. et donc sec en été, sauf pour le dernier groupe ici totalement adapté aux étés secs.

Pour les critères climatiques fins, je n'ai pas encore creusé les différents avis, mais cette notion a pour moi une réalité biogéographique très forte car incluant de nombreuses limites de répartition de groupes vivants à mon sens représentatifs, avec évidemment toujours quelques exceptions comme c'est la règle en biologie.laugh.png

Merci Boomslang47 pour toutes ces informations.

J'ai plusieurs remarques :

1) je tiens à préciser que l'appellation de la zone considérée est "zone tempérée chaude". Je ne pense donc pas qu'il faille nécessairement en déduire que cela signifie "subtropical". Surtout d'un point de vue biogéographique et floristique ! Attention donc aux raccourcis un peu rapides...

En effet, on voit que l'auteur de cet ouvrage (R. Prelli) désigne comme étant "tempérées chaudes" tous les climats dont la Tm du mois le plus chaud atteint 22°C, indépendamment de toute notion de pluviométrie.

Or les plantes tropicales et subtropicales ne sont pas du tout nécessairement corrélées à ce seuil, bien évidemment...

2) j'ai tenté d'en savoir plus sur chacune des espèces que tu as mentionnées :

Attention (petit rappel) : bon nombre d’espèces subtropicales ont une élasticité écologique leur permettant de résister à des conditions climatiques qui ne sont plus tout à fait subtropicales (laurisylve présente jusqu'à 1200 m sur Madère : Ocotea Foetens).

Christella dendata :

http://mundani-garden.blogspot.ca/2011/12/christella-dentata-born-to-survive.html`

Cette plante (Christella dentada) a disparu d’Espagne, tant du parc des Alcornocales (dont le climat n’est plus tout à fait subtropical contrairement à la Macaronésie à basse altitude), que de Galice. D’ailleurs, en Galice, si cette plante avait tenu le coup, c’était non pas grâce au climat, mais surtout grâce aux conditions micro-climatiques induites par la présence du granite chaud et des remontées d’eaux thermales…

On peut éventuellement en trouver dans certaines parties de Sicile (qui possèdent bien, elles, un climat tout juste subtropical selon moi), et sans doute dans des coins humides de Crète (conditions micro-climatiques, près de cours d’eau sans doute).

Elle subsiste encore par endroit dans l’extrême nord de la NZ (Kaitaia), et bien sûr plus au nord, là où le climat est subtropical :

http://www.nzpcn.org.nz/c/flora/factsheets/NZPCN_Species_12.pdf

Il est clairement expliqué

que

Psilotum nudum

a tendance à être présente dans des crevasses rocheuses dans les régions les moins chaudes, près de la limite de la subtropicalité (au sud de Sydney, ou au parc des Alcornocales par exemple), donc concentrant la chaleur et l’humidité (l’eau). Il s’agit effectivement du seul endroit en Europe où l’on en trouve.

http://www.biolveg.uma.es/abm/Volumenes/vol28/28_DELGADO.pdf

Lycopodiela cernua :

certaines parties du Maroc sont subtropicales humides.

Adiantum capillus-veneris :

on en trouve en Limousin, Pays de Loire, Bretagne, etc… je doute qu’il s’agisse d’une plante subtropicale (à moins que je me trompe de taxon)

Culcita macrocarpa :

Mêmes considérations que pour Ocotea Foetens, à savoir une bonne élasticité écologique aidée par la présence d’eau et à de très faibles variations de températures, donc pas de gel. Survit donc dans ces endroits protégés (d'un point de vue climatique) et localisés en Espagne.

Diplazium caudatum

:

Grand besoin d’humidité (d’eau) et de chaleur. Certaines zones du parc des Alcornocales, de par sa situation particulière, sont concernées en été par de nombreux brouillards d’advection, apportant par la même occasion une quantité suffisante de « précipitations occultes » (un peu la même situation qu’aux Açores ou sur Madère, mais en moins doux l’hiver). Il est possible que – contrairement à Tarifa qui n’atteint pas du tout le seuil de la subtropicalité selon moi - les conditions de subtropicalité soient alors atteintes dans certaines parties des Alcornocales, ou en tout cas approchées. Cependant, il semblerait que cette espèce soit en voie d’extinction dans cette extrémité sud de l’Espagne (il n’est pas précisé si cette menace est bioclimatique ou due aux activités humaines). À rapprocher avec l’extinction avérée de Christelle dendata, à cause justement des conditions climatiques pas suffisamment chaudes de ce lieu.

http://waste.ideal.es/diplaziumcaudatum.htm

Davallia canariensis

:

présente de façon localisée, cette espèce se retrouve dans des anfractuosités bien exposées (roche granitique, mousse de certains arbres), de façon à bénéficier d’un microclimat légèrement plus chaud et plus humide que les environs. D’ailleurs, il est précisé que cette espèce se retrouve effectivement dans la plupart des zones tropicales et subtropicales, mais également dans le domaine tempéré non subtropical (ce qui est le cas par exemple en Espagne et au Portugal), grâce à ces conditions micro-climatiques favorables.

http://www.gardeninginfozone.com/davallia-hares-foot-fern

Woodwardia radicans

:

cette espèce ne fait pas partie – selon moi – des espèces tropicales et subtropicales, pour deux raisons : 1) sa température de germination optimale est trop fraîche (16°C), et 2) sa répartition n’inclut aucune région tropicale.

Quant aux dernières espèces que tu as mentionnées - celles qu'on retrouve en climat à été sec, elles se retrouvent effectivement dans les contrées à été chaud (donc dites "tempéré chaud"). Mais là encore, cette relation : tempéré chaud à été sec (donc méditerranéen) = subtropical n'est pas une réalité absolue. Par exemple, certaines sous espèce de Cheilanthes ou de Notholaena (pour ne parler que de celles-là) poussent en Europe centrale (Hongrie et Tchécoslovaquie) ! Il ne s'agit donc pas nécessairement de plantes subtropicales !

Bref, d'un point de vue botanique, la flore méditerranéenne n'est donc très majoritairement pas subtropicale (à part dans quelques enclaves, comme tu pourras le voir ci-dessous, et, bien entendu, dans des conditions micro-climatiques bien spécifiques comme je on vient de le voir pour les plantes que tu as mentionnées). Mais elle peut tout de même être qualifiée ainsi si l'on considère que, climatiquement, le climat méditerranéen est subtropical.

Cela dit, il existe des régions subtropicales en Europe méditerranéenne. Et donc certaines plantes subtropicales y ont leur place naturelle.

Voici une carte que j'ai élaborée il y a quelque temps, et qui fait figurer les zones subtropicales (selon mon approche, et un indice que j'ai créé à partir de la localisation d'un grand nombre de biomes subtropicaux dans le monde) :

8atp.jpg

Je peux même fournir, si tu le souhaites, des cartes plus détaillées de cet "indice de subtropicalité"...

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Je remonte le sujet, parce que j'aimerais bien connaitre les fameuses espèces spontanées marquantes de ces enclaves subtropicales européennes...

Bonjour Boomslang47,

Oui j'avais oublié de te répondre, en effet.

En fait, n'étant pas botaniste, je ne connais pas beaucoup de plantes, et je ne sais pas non plus quels sont tous les ensembles floristiques (ni où ils sont tous localisés) qu'on peut trouver dans telle ou telle région.

J'en connais quelques unes, desquelles je me suis servi afin d'élaborer certains de mes indices bioclimatiques.

Lorsque j'ai élaboré l'indice de subtropicalité, j'ai constaté qu'il permettait (de façon assez précise dans la plupart des cas, il me semble) de localiser toutes les régions subtropicales (au sens biogéographique du terme, tel que je te l'ai expliqué il y a quelques jours), qu'elles soient humides ou sèches.

Il s'avère qu'autour de la Méditerranée, cet indice m'indique qu'il y aurait quelques enclaves subtropicales dans lesquelles les conditions climatiques permettraient la croissance naturelle (spontanée) d'espèces subtropicales.

- J'ai relevé l'extrême sud-est espagnol, dans lequel on trouve les seules palmeraies (de palmier dattier) naturelles (elles ont été importées, mais elles prospèrent de façon complètement naturelle) présentes en Europe (région de Elche). Les palmiers-dattiers étant des plantes nécessitant un climat subtropical aride ou semi-aride (un climat méditerranéen ne suffit donc pas). La subtropicalité de cette région est assez marquée, d'après mon indice. On peut également y trouver certaines cactées et certaines euphorbes, il me semble.

- la région du delta de l'Ebre, dans l'est de l'Espagne au sud de Barcelone, dépasse le seuil subtropical, mais d'assez peu. Il ne doit donc pas y avoir un grand nombre d'espèces subtropicales (xériques, car ce climat est un climat méditerranéen faiblement xérique). En tout cas, je n'en ai pas trouvé.

- la région côtière intérieure de La Spezia, dans l'est de la Ligurie (Italie). Très faible niveau de subtropicalité. Donc mêmes remarques que pour le delta de l'Ebre. Climat méditerranéen humide (que je n'aurais pas tendance à nommer "méditerranéen", mais c'est une autre histoire).

- la région d'Italie centrale, vers Terni, et Florence, de même que la région de Messine (Sicile) : tout juste subtropicales. Je ne sais pas si des plantes subtropicales spontanées y sont présentes.

- la région de la côte dalmate et de l'intérieur de la Macédoine (Podgorica) : assez bon niveau de subtropicalité (climat méditerranéen subtropical). J'ai noté la présence de Lippia nodiflora (verbenaceae), il s'agirait d'une herbe des régions tropicales et subtropicales.

- la région du golfe d'Iskenderun (sud-est de la Turquie) : bon niveau de subtropicalité. Je n'y ai pas encore trouvé de plantes subtropicales spontanées. Cependant, des arbres fruitiers subtropicaux tels que citronniers, orangers, bananiers y poussent très bien (même si, bien exposés et suffisamment arrosés en été, ces arbres peuvent pousser en climat méditerranéen non subtropical), voire une espèce tropicale : le manguier. Bien entendu, ce sont des espèces cultivées, donc elles ne démontrent que faiblement la subtropicalité des lieux.

- et enfin, les enclaves marocaines de Marrakech et de Ourzazate, au climat aride ou semi-aride subtropical. Les palmiers-dattiers (entre autres) y sont donc pleinement à leur place.

À ce propos, j'avais étudié la corrélation entre la localisation des palmeraies et l'indice de subtropicalité. Celle-ci étant très élevée !

Voilà, donc mises à part ces deux trois espèces que j'ai trouvées, en fait, j'aurais aimé que tu me dises (puisque tu sembles avoir de bonnes connaissances en botanique) si certaines autres espèces subtropicales spontanées sont présentes là bas. Mais il est possible que, dans les zones faiblement subtropicales, il n'y en ait pas. La raison étant que mon indice est calculé à partir des données climatiques 1950-2010. Mais il est possible que, depuis la fin des glaciations, il y ait eu beaucoup de périodes plus fraîches qu'actuellement, au point que le seuil de la subtropicalité n'ait pas pu être franchi suffisamment ou suffisamment longtemps, ne laissant ainsi pas le temps ou la possibilité aux espèces subtropicales de rester ou d'y revenir...

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Je connais quelques espèces remarquables de ces zones, mais qui sont de pures méd. parfaitement adaptées aux sécheresses estivales :

- un peu partout dans la zone (et un peu au-delà) : Cynomorium coccineum, Periploca laevigata ;

- dans la grande zone du sud-est espagnol, vraiment très sèche (min 130 mm annuel à Cabo de Gata) et donc étonnamment incluse...qui correspond bien au thermoméd. aride steppique de Ozenda (1994) : Tetraclinis articulata, Maytenus senegalensis, Aizoon hispanicus, Caralluma europaea (+ Sicile) et munbyana, Launaea nubicaulis et resedifolia (+ Sicile...), Commicarpus plumbagineus et Phyla nodiflora ici aussi ;

- pour le reste = RAS.

Je répète qu'il me semble que tu fais fausse-route avec cette histoire de température de germination, qui me parait totalement inappropriée dans un contexte méd. par définition sec en saison chaude, cette particularité a été secondairement et obligatoirement perdue par tous les groupes d'origine "tropicale" qui persistent en méd. et en zone tempérée douce, mais leur origine ne change pas pour autant. De la même manière que pour le palmier-dattier (dont l'aire naturelle s'est perdue avec la naissance de sa culture par l'Homme et qui ne devrait donc pas servir de marqueur, qui souffre aussi sous climats humides en été sauf quelques rares cultivars sélectionnés), de nombreuses vraies subtropicales tendent à se naturaliser en méd. pour peu qu'elles bénéficient d'un peu d'eau en été.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Je connais quelques espèces remarquables de ces zones, mais qui sont de pures méd. parfaitement adaptées aux sécheresses estivales :

- un peu partout dans la zone (et un peu au-delà) : Cynomorium coccineum, Periploca laevigata ;

- dans la grande zone du sud-est espagnol, vraiment très sèche (min 130 mm annuel à Cabo de Gata) et donc étonnamment incluse...qui correspond bien au thermoméd. aride steppique de Ozenda (1994) : Tetraclinis articulata, Maytenus senegalensis, Aizoon hispanicus, Caralluma europaea (+ Sicile) et munbyana, Launaea nubicaulis et resedifolia (+ Sicile...), Commicarpus plumbagineus et Phyla nodiflora ici aussi ;

- pour le reste = RAS.

Je répète qu'il me semble que tu fais fausse-route avec cette histoire de température de germination, qui me parait totalement inappropriée dans un contexte méd. par définition sec en saison chaude, cette particularité a été secondairement et obligatoirement perdue par tous les groupes d'origine "tropicale" qui persistent en méd. et en zone tempérée douce, mais leur origine ne change pas pour autant. De la même manière que pour le palmier-dattier (dont l'aire naturelle s'est perdue avec la naissance de sa culture par l'Homme et qui ne devrait donc pas servir de marqueur, qui souffre aussi sous climats humides en été sauf quelques rares cultivars sélectionnés), de nombreuses vraies subtropicales tendent à se naturaliser en méd. pour peu qu'elles bénéficient d'un peu d'eau en été.

Non, justement, je ne pense faire fausse-route : le palmier-dattier qui est une espèce subtropicale (sous climat semi-aride et aride), ne peut pas pousser naturellement en "simple" climat méditerranéen.

Par ailleurs, sa température optimale de germination avoisine les 30-35°C me semble t-il, comme toutes les plantes tropicales et subtropicales xériques (optimum entre 25 et 35°C). L'optimum de germination des plantes méditerranéennes xérophiles oscillent généralement entre 15 et 20°C. Alors que les plantes tropicales/subtropicales humides ont une température de germ. optimale entre 20 et 30°C.

Voici ce que j'avais fait :

palmeraies.jpg

Voici encore :

Je vous suggère par exemple de lire cet article passionnant : "Les relations biogéographiques des montagnes sahariennes avec la région méditerranéenne" (Paul Ozenda, 1991). En voici le lien :

http://www.persee.fr...1_num_79_1_3585

Une fois encore, les résultats et analyses issus de ce papier se superposent particulièrement bien avec le travail que j'ai entrepris. Voyez ci-dessous un exemple concret : sur le schéma du haut (tiré de l'article), en abscisses figurent la latitude suivant une coupe entre Alger et Tamanrasset. En ordonnées, l'altitude.

Le différentes villes concernées : DJ (Djelfa), GH (Ghardaia), EG (El Golea), IS (In Salah) et TA (Tamanrasset). Ce schéma fait figurer les différentes zones et étages de végétation dans le Sahara septentrional. Je vous laisse lire (4ème page de l'article), c'est bien mieux expliqué que je ne le ferais.

La carte juste au-dessous est celle qui provient de mes résultats. J'y ai fait correspondre la coupure Alger-Tamanrasset. Les différentes positions des zones de végétation correspondent assez sensiblement aux seuils de subtropicalité et de tropicalité issus des indices de subtropicalité et de l'indice de tropicalité... Je n'ai en revanche pas fait figurer le massif du Hoggar et la zone d'altitude subtropicale enclavée dans la zone d'affinités tropicales (dont la végétation est saharo-tropicale) dont Tamanrasset est une station.

gradientvgalgrie.jpg

Je constate donc l'existence d'un Sahara "tropical" (d'affinité tropicale) et un Sahara subtropical.

Mais attention : la partie subtropicale (celle figurant en jaunâtre sur ma carte, partie qui coïncide avec les zones Prd et Ds de Ozenda) n'est pas méditerranéenne. Elle est saharo-arabique (ou "saharo-sindien", selon les auteurs).

Ce qui est "méditerranéen" (et c'est de là que vient la confusion), c'est la végétation située sur les massifs intérieurs, au-delà d'une certaine altitude. Et si je mets des guillemets à "méditerranéen", c'est parce que ce n'est pas le climat qui l'est (méditerranéen), mais la végétation dont les origines sont issues de la période humide pendant laquelle ces zones d'altitude bénéficiaient du climat méditerranéen.

Mais en plaine, en plein désert du Sahara septentrional, la végétation n'est pas méditerranéenne.

Seule la zone "Prd" (càd le nord de la zone subtropicale) possède une végétation qui se rapproche un peu de la flore méditerranéenne, qui "peut être considérée comme une forme steppique du thermoméditerranéen". D'autres auteurs ont dit que cette végétation se rapproche de la végétation irano-touranienne.

Mais quoiqu'il en soit, il s'avère que dans toute cette zone subtropicale aride poussent des espèces dont les origines taxonomiques sont tropicales (arganiers, acacias seyal, etc...). Ce qui n'est pas le cas en zone méditerranéenne "classique" (càd hormis certaines enclaves).

Donc c'est pour cela qu'il m'apparaît tout à fait judicieux de définir ce "domaine" subtropical, dont les limites s'ajustent très bien (je le signale de nouveau) aux limites des zones de végétation fixées par les différents botanistes.

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Je constate avec étonnement que quelques espèces de reptiles tropicaux ont des répartitions relictuelles au sud du Maghreb qui correspondraient relativement à cette limite, car ils ne pénètrent ni dans la zone franchement désertique ni dans la zone franchement méditerranéenne, ils se trouvent comme "perdus" ici à l'interface des deux :

- le Serpent brun des maisons Boaedon fuliginosus, Vallée du Sous et vers Tarfaya au Maroc + quasiment toute l'Afrique tropicale ;

- le Serpent mangeur d'oeufs Dasypeltis scabra (peut-être à nommer D. sahelensis), Vallée du Sous au Maroc + Vallée du Nil et quasiment toute l'Afrique tropicale ;

- le Cobra égyptien Naja haje, toute la bordure nord du Sahara depuis la côte atlantique du Sahara Occidental jusqu'à la Vallée du Nil + Sahel + Est et Centre-Sud de l'Afrique, uniquement représentant ici de la famille quasi-exclusivement tropicale des Elapidés (avec Walterinnesia aegyptia dans le sud du Proche-Orient) ;

- la Vipère heurtante Bitis arientans, Vallée du Sous et sur la côte vers Tarfaya au Maroc + quasiment toute l'Afrique sub-saharienne hors forêts équatoriales, vrais déserts et hautes montagnes ;et même le Crocodile d'Afrique de l'Ouest, disparu depuis moins d'un siècle de la Vallée du Drâa dans le sud marocain, du Sud de l'Algérie et de El Djerid en Tunisie.

En regardant mieux ta carte, j'ai l'impression que la Vallée du Sous, très originale niveau reptiles, est précisément entre la zone principale et les enclaves marocaines et donc finalement exclue de la zone...

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Non, justement, je ne pense faire fausse-route : le palmier-dattier qui est une espèce subtropicale (sous climat semi-aride et aride), ne peut pas pousser naturellement en "simple" climat méditerranéen.

Par ailleurs, sa température optimale de germination avoisine les 30-35°C me semble t-il, comme toutes les plantes tropicales et subtropicales xériques (optimum entre 25 et 35°C). L'optimum de germination des plantes méditerranéennes xérophiles oscillent généralement entre 15 et 20°C. Alors que les plantes tropicales/subtropicales humides ont une température de germ. optimale entre 20 et 30°C.

Voici ce que j'avais fait :

palmeraies.jpg

Bonjour Dann, bonjour à tous

Le palmier-dattier est une espèce cultivée, je rejoins Boomslang47 en disant qu'il est délicat de prendre une telle espèce pour marqueur. C'est vrai que son domaine de prédilection est constitué par les oasis sahariennes mais il me semble très difficile de savoir ce que serait sa répartition sans l'action humaine. D'autre part, il ne peut prospérer dans ces oasis qu'en disposant de ressources en eau abondantes, eau qui provient presque exclusivement de nappes souterraines et que la très faible pluviométrie du climat saharien est incapable d'apporter.

Et en ce qui concerne le domaine subtropical que tu définis, malgré tes nombreuses explications, je ne vois toujours pas l'unité climatique qui existe entre les façades est des continents avec effectivement abondance de "pluies chaudes " durant l'été et le domaine saharien aux pluies très rares et faibles, qu'elles soient chaudes ou froides. Il ne faut pas non plus chercher une cohérence dans le le régime thermique puisque dans le cas du Sahara (même dans sa partie septentrionale), on a des hivers bénins avec de faibles gelées et dans le cas des façades orientales, des hivers marqués même à une latitude assez basses avec de fortes gelées.

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Cela dit, il existe des régions subtropicales en Europe méditerranéenne. Et donc certaines plantes subtropicales y ont leur place naturelle.

Voici une carte que j'ai élaborée il y a quelque temps, et qui fait figurer les zones subtropicales (selon mon approche, et un indice que j'ai créé à partir de la localisation d'un grand nombre de biomes subtropicaux dans le monde) :

8atp.jpg

Ca me parait étrange de trouver une enclave subtropicale dans la région de Florence (Italie), pour y avoir séjourné, d'après la végétation, j'ai eu l'impression d'un climat méditérranéen, ressemblant beaucoup à celui de la Provence intérieure, un peu plus humide peut-être.
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Megève (1106 m)/Saint-Gervais (808 m) en semaine - Samoëns (716 m) les WE

Ca me parait étrange de trouver une enclave subtropicale dans la région de Florence (Italie), pour y avoir séjourné, d'après la végétation, j'ai eu l'impression d'un climat méditérranéen, ressemblant beaucoup à celui de la Provence intérieure, un peu plus humide peut-être.

Ce n'est pas vraiment la région de Florence mais le littoral de Gènes vers les Cinque Terre et l'enclave dans l'Italie est plus proche de L'Aquila que de Florence !
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Non, justement, je ne pense faire fausse-route : le palmier-dattier qui est une espèce subtropicale (sous climat semi-aride et aride), ne peut pas pousser naturellement en "simple" climat méditerranéen.

Par ailleurs, sa température optimale de germination avoisine les 30-35°C me semble t-il, comme toutes les plantes tropicales et subtropicales xériques (optimum entre 25 et 35°C). L'optimum de germination des plantes méditerranéennes xérophiles oscillent généralement entre 15 et 20°C. Alors que les plantes tropicales/subtropicales humides ont une température de germ. optimale entre 20 et 30°C.

Voici ce que j'avais fait :

palmeraies.jpg

Voici encore :

Je vous suggère par exemple de lire cet article passionnant : "

Les relations biogéographiques des montagnes sahariennes avec la région méditerranéenne" (Paul Ozenda, 1991). En voici le lien :

http://www.persee.fr...1_num_79_1_3585

Une fois encore, les résultats et analyses issus de ce papier se superposent particulièrement bien avec le travail que j'ai entrepris. Voyez ci-dessous un exemple concret : sur le schéma du haut (tiré de l'article), en abscisses figurent la latitude suivant une coupe entre Alger et Tamanrasset. En ordonnées, l'altitude.

Le différentes villes concernées : DJ (Djelfa), GH (Ghardaia), EG (El Golea), IS (In Salah) et TA (Tamanrasset). Ce schéma fait figurer les différentes zones et étages de végétation dans le Sahara septentrional. Je vous laisse lire (4ème page de l'article), c'est bien mieux expliqué que je ne le ferais.

La carte juste au-dessous est celle qui provient de mes résultats. J'y ai fait correspondre la coupure Alger-Tamanrasset. Les différentes positions des zones de végétation correspondent assez sensiblement aux seuils de subtropicalité et de tropicalité issus des indices de subtropicalité et de l'indice de tropicalité... Je n'ai en revanche pas fait figurer le massif du Hoggar et la zone d'altitude subtropicale enclavée dans la zone d'affinités tropicales (dont la végétation est saharo-tropicale) dont Tamanrasset est une station.

gradientvgalgrie.jpg

Je constate donc l'existence d'un Sahara "tropical" (d'affinité tropicale) et un Sahara subtropical.

Mais attention : la partie subtropicale (celle figurant en jaunâtre sur ma carte, partie qui coïncide avec les zones Prd et Ds de Ozenda) n'est pas méditerranéenne. Elle est

saharo-arabique (ou "

saharo-sindien", selon les auteurs).

Ce qui est "méditerranéen" (et c'est de là que vient la confusion), c'est la végétation

située sur les massifs intérieurs

, au-delà d'une certaine altitude. Et si je mets des guillemets à "méditerranéen", c'est parce que ce n'est pas le climat qui l'est (méditerranéen), mais la végétation dont les origines sont issues de la période humide pendant laquelle ces zones d'altitude bénéficiaient du climat méditerranéen.

Mais en plaine, en plein désert du Sahara septentrional, la végétation n'est pas méditerranéenne.

Seule la zone "Prd" (càd le nord de la zone subtropicale) possède une végétation qui se rapproche un peu de la flore méditerranéenne, qui "peut être considérée comme une forme steppique du thermoméditerranéen". D'autres auteurs ont dit que cette végétation se rapproche de la végétation

irano-touranienne.

Mais quoiqu'il en soit, il s'avère que dans toute cette zone subtropicale aride poussent des espèces dont les origines taxonomiques sont

tropicales

(arganiers, acacias seyal, etc...). Ce qui n'est pas le cas en zone méditerranéenne "classique" (càd hormis certaines enclaves).

Donc c'est pour cela qu'il m'apparaît tout à fait judicieux de définir ce "domaine" subtropical, dont les limites s'ajustent très bien (je le signale de nouveau) aux limites des zones de végétation fixées par les différents botanistes.

Hello Dann,

Alors au risque de te surprendre, je suis assez d'accord avec cette carte saharienne, qui du coup se marierait assez bien avec la thèse que je défend.

En gros le subtropical que tu expose en jaunâtre, correspondrait assez au subtropical continental que je défends. Mais à l'ouest, comme tu le sais, je considèrerais ce fameux climat subtropical de façade occidentale, que j'aurais presque envie de nommer subtropical maritime.

Concernant la végétation, pour résumer la conclusion de cette étude, les auteurs considèrent qu'un étage saharo-mediterraneen succèderait à un étage saharo-tropical. Ceci implique alors que biogeographiquement, les mondes méditerranéens et tropicaux se croisent, se jouxtent.

Par contre, j'ai remarqué que tu classes en subtropical à la fois la partie saharo-tropicale supérieure et la partie saharo-méditerranéenne inférieure. Hors l'auteur lui considère un grand ensemble de végétation dont l'origine serait méridionale, donc tropicale, et un ensemble en provenance du nord (mais philogenetiquement en provenance aussi du sud tropical) qui succèderait au premier dans une logique verticale. Quels marqueurs sur le plan de la végétation te permettent de mettre la zone subtropicale à cheval sur deux zones de végétation distinctes?

De plus, si tu considères bien la zone (une partie) saharo-tropicale comme subtropicale, comment se fait-il que des représentants ne soient pas installés dans les enclaves climatiques subtropicales que tu indiques? Mais ça tu as du y répondre et je n'ai pas fais attention.

Sinon, le saharo-mediterraneen, et l'auteur insiste bien la-dessus, ne représente pas, ou n'est pas vraiment à associer au climat du même nom. Je pense alors qu'il pourrait peut-être illustrer cette version continentale (aride) du climat subtropical.

Sinon, tu défends que le cortège floristique d'un lieu représente le climat en place. Mais, et l'auteur insiste bien la-dessus, le climat des montagnes du Hoggar, n'est pas mediterraneen alors que la flore l'est pour partie.

Alors ma question:

Est-ce que selon toi, le fait que la végétation de ces zones pour le moins aride, soit d'affinité méditerranéenne, implique de fait, de considérer ces zones comme des ilots climatiques?

Crabo

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

En regardant mieux ta carte, j'ai l'impression que la Vallée du Sous, très originale niveau reptiles, est précisément entre la zone principale et les enclaves marocaines et donc finalement exclue de la zone...

Bonjour Boomslang47, et bonjour à tous (je ne répondrai aux différents intervenants que petit à petit),

Je n'y connais strictement rien en zoologie, mais cela ne me surprend pas que ces espèces animales tropicales et subtropicales se retrouvent grosso-modo dans les zones subtropicale et d'affinité tropicale que ma carte révèle.

Maintenant, s'agissant de la vallée du Souss, c'est peut-être (sans doute, même) mon tracé qui n'est pas assez précis, mais justement, au contraire, cette vallée se trouve précisément incluse dans le domaine subtropical, sauf à ses deux extrémités : les 20 ou 30 derniers kms du Souss (càd près de l'Atlantique, incluant la zone côtìère d'Agadir, cette zone étant réfrigérée par l'océan). et la haute vallée (en amont de Tabia, dès 1000-1200 m d'altitude, à 150-200 km de l'océan, trop "fraîche" à cause de l'altitude). Mais toute la partie intérieure de cette vallée, avec notamment la ville de Taroudant, est clairement subtropicale : les arganeraies sont mêlées aux palmeraies, et à bien d'autres espèces subtropicales.

Et entre cette haute vallée du Souss et la dépression de Ouarzazate, on trouve tout de même un massif montagneux présentant des altitudes généralement comprises entre 1500 et 2500 m, donc trop frais pour être subtropical. D'où la discontinuité que tu as relevée.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Bonjour Dann, bonjour à tous

Le palmier-dattier est une espèce cultivée, je rejoins Boomslang47 en disant qu'il est délicat de prendre une telle espèce pour marqueur. C'est vrai que son domaine de prédilection est constitué par les oasis sahariennes mais il me semble très difficile de savoir ce que serait sa répartition sans l'action humaine. D'autre part, il ne peut prospérer dans ces oasis qu'en disposant de ressources en eau abondantes, eau qui provient presque exclusivement de nappes souterraines et que la très faible pluviométrie du climat saharien est incapable d'apporter.

Bonjour Yves, et tous,

Certes, le palmier dattier (phoenix dactylifera) est effectivement une espèce cultivée depuis bien longtemps, mais il semblerait qu'il était initialement présente en climat aride subtropical en zone inondable (vallée du Nil, vallées du Tigre et de l'Euphrate au sud de Bagdad). Les étés torrides de ces régions sont indispensables, et les étés "simplement" méditerranéens (hormis ceux de l'extrême sud-est espagnol, qui ne sont d'ailleurs pas vraiment "méditerranéens") ne sont pas suffisants. Mais également, les hivers doivent être doux et secs, ce que ne sont pas, là encore, les hivers méditerranéens.

Bref, dans tous les cas de figure, j'ai constaté que la limite "nord" de l'aire de répartition de ces palmeraies était très, très nettement corrélée à la limite subtropicale émanant de mon indice. En d'autres termes, il n'est pas possible de cultiver ces palmeraies hors de cette zone subtropicale aride ou semi-aride (par exemple en climat "simplement" méditerranéen) : les fruits ne parviennent pas à maturation.

Et en ce qui concerne le domaine subtropical que tu définis, malgré tes nombreuses explications, je ne vois toujours pas l'unité climatique qui existe entre les façades est des continents avec effectivement abondance de "pluies chaudes " durant l'été et le domaine saharien aux pluies très rares et faibles, qu'elles soient chaudes ou froides. Il ne faut pas non plus chercher une cohérence dans le le régime thermique puisque dans le cas du Sahara (même dans sa partie septentrionale), on a des hivers bénins avec de faibles gelées et dans le cas des façades orientales, des hivers marqués même à une latitude assez basses avec de fortes gelées.
Ce domaine subtropical (qu'il soit humide ou sec) consiste en une bande irrégulière faisant la jonction entre les climats tempérés (et les climats du domaine aride des latitudes moyennes) et les climats tropicaux ou ceux du domaine aride d'affinité tropicale. Outre le fait botanique (consistant en l'apparition de végétation tropicale ou subtropicale dès l'entrée dans cette bande subtropicale), si l'on considère le contexte climatique, l'entrée par le nord dans cette bande subtropicale correspond à une augmentation suffisante des occurrences de conditions tropicales (intrusions de masses d'air "réellement" tropicales se produisant notamment durant la saison la plus chaude), ou bien à une diminution très nette des intrusions de la masse d'air polaire (devenant ainsi très rares, et ne se produisant plus qu'en saison froide). Et dans ces contextes différents mais présentant un trait commun essentiel (à savoir un accroissement des conditions chaudes dans un cas et une diminution des conditions froides dans l'autre), la végétation subtropicale (quelle qu'elle soit) parvient à s'implanter.
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