Alain Coustou Posté(e) 24 février 2005 Partager Posté(e) 24 février 2005 Suite des échanges sur la question de la tendance d'évolution climatique avec Stalbuck, Ol Buqs, Torrent et quelques autres qui me pardonneront de ne pas les citer. (échanges dispersés dans deux sujets que je fais converger ici) J'ai téléchargé l'article de Jaworewski et j'ai commencé à le traduire. Il me semble déjà - à première vue - avoir découvert au moins deux incohérences méthodologiques, peut-être dues au fait que l'auteur (qui semble avoir eu un contrat avec l'administration Bush et a exposé sa thése devant le Sénat US) voulait démontrer à tout prix ce qu'il prétendait être une erreur générale des climatologues, voire un complot planétaire (!). Que l'on veuille faire intervenir d'autres éléments que les GES pour expliquer l'évolution climatique, c'est une chose. Je vous ai d'ailleurs dit que je pense que les facteurs "astronomiques" ont généralement dominé jusque vers 1975 et j'ai moi-même introduit dans mon modèle les conséquences sur l'albédo de la réduction de surface de la banquise boréale et des glaciers continentaux. Mais prétendre (comme le fait Jaworewski) qu'il y avait autant sinon plus que maintenant de GES dans l'atmosphère au cours des siècles passés est un non-sens total. L'accroissement (et la diversification) de ces émissions est un fait absolument avéré et, celà sans le moindre doute, de même que le caractére jusqu'ici exponentiel de ce phénomène depuis un demi siècle. Au point de vue méthodologique, critiquer l'usage de l'analyse de bulles d'air inclues dans les profondeurs des nappes glaciares et utiliser soi-même le même procédé est curieux. Il est vrai aussi qu'utiliser des séries obtenues à partir de données obtenues en des lieux et par des méthodes différentes nécessite TOUJOURS un ajustement, pour raccorder les extrémités communes des deux séries. C'est un principe élémentaire de l'analyse statistique, utilisé par exemple en économie quand on abandonne un indice composite de prix pour un autre jugé plus représentatif. Jaworewski ignore manifestement - ou feint d'ignorer - cette règle élémentaire de l'analyse statistique et aboutit donc à des conclusions abérantes. Il faudrait aussi tenir compte du fait que le CO2 est un gaz plus dense que l'air et que, même si le brassage atmosphèrique est très efficace, il est justifié de penser que sa pression partielle reste logiquement légérement plus importante aux basses altitudes plus basses (celles des régions habitées et des nappes polaires par exemple), au niveau desquelles il est d'ailleurs majoritairement émis (Une idée à la quelle je consacre une page dans mon livre à paraitre dans un mois). C'est d'ailleurs pour celà que je travaille, comme je l'ai déjà dit, essentiellement sur les relevés de l'observatoire hawaien, très représentatifs de la situation moyenne de l'atmosphère (vu son altitude) et garantissant une homogénéité méthodologique, donc l'absence de biais statistique. Bien sur, je fais aussi référence à des recherches plus anciennes et à des événements climatologiques anciens, mais l'essentiel de ma démonstration et de ma théorie concerne les dernières decennies et la premières moitié de ce siècle. Quand à la nécessité de trouver et utiliser des sources d'énergie plus respectueuses de l'environnement, je suis totalement d'accord avec toi. Je suis même, comme je l'ai écrit, l'inventeur d'un procédé (qui a fort peu de chose à voir avec les éoliennes) de production d'électricité massive et continue sans aucune utilisation de combustible. Tu peux en savoir plus en visitant le site msn que j'ai indiqué. Il existe aussi des solutions (parfois totalement nouvelles, parfois ignorées) dans d'autres domaines et j'y consacre toute la seconde partie de l'ouvrage que je m'appréte à publier. Alain Coustou Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
stalbuck Posté(e) 24 février 2005 Partager Posté(e) 24 février 2005 Merci pour ces informations, étant donné que je ne connaissais ni l'auteur, et que je ne parle pas espagnol, il m'était difficile d'avoir une idée sur la validité et le sérieux de ce document. Tu peux en savoir plus en visitant le site msn que j'ai indiqué J'ai du loupé un message, pourrais tu redonner le lien? ps: ca fait plaisir d'avoir des scientifiques qui viennent faire un tour ici, meme si Guy Blanchet fait souvent des interventions, il n'a visiblement pas le temps de discuter des masses puiqu'il se contente en général de donner des liens sur des articles. J'espère juste que ce passage n'est pas juste du à la promotion du livre, et qu'on aura loisir de discuter souvent des dernières avancées au sujet du réchauffement, aussi après la sortie du livre . On a le droit aussi à des interventions fréquentes de Lucien Coste. Il manque plus qu'un glaciologue du genre Louis Reynaud ou Robert Vivian et ca serait parfait. /emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 24 février 2005 Partager Posté(e) 24 février 2005 bonjour je me permets quelques interrogations concernant ton post. il est clair que j'ai du rater quelques épisodes. Mais prétendre (comme le fait Jaworewski) qu'il y avait autant sinon plus que maintenant de GES dans l'atmosphère au cours des siècles passés est un non-sens total. L'accroissement (et la diversification) de ces émissions est un fait absolument avéré et, celà sans le moindre doute, de même que le caractére jusqu'ici exponentiel de ce phénomène depuis un demi siècle. Ce que contestent généralement les sceptiques de l'ES (en tous cas sur ce site) c'est que des teneurs en CO2 plus fortes qu'actuellement ont été mesurées dans la calotte glaciaire au cours des 500000 dernières années mais qu'elles ont été volontairement laissées de côté par les tenants du réchauffement climatique par ES anthropique.As tu des infos à ce sujet? mais l'essentiel de ma démonstration et de ma théorie concerne les dernières decennies et la premières moitié de ce siècle. Je ne comprends pas en quoi ta démonstration et ta théorie diffèrent de la théorie classique présentée par exemple par le GIEC.Peux-tu expliciter? Je suis même, comme je l'ai écrit, l'inventeur d'un procédé (qui a fort peu de chose à voir avec les éoliennes) de production d'électricité massive et continue sans aucune utilisation de combustible Il me semblait que les tours aérothermiques était une idée relativement ancienne. J'avais lu qelque part qu'elles nécessitaient un investissement très lourd pour une énergie électrique produite faible. Peux-tu nous en dire un peu plus sur l'énergie électrique produite en fonction de la taille ,géométrique et financière , d'un tel projet? à plus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 24 février 2005 Auteur Partager Posté(e) 24 février 2005 Pour Stalbuck: le lien est: http://groups.msn.com/ToursAerogeneratrices/ C'est un groupe msn, donc d'accès gratuit. Il suffit de suivre la procédure de demande de participation à partir de la page d'accueil. Si je parle du livre qui va sortir, c'est pour prendre date quand j'énonce une idée qui y figure. Ma participation à plusieurs forums (en anglais et en français) me permet à la fois de lancer des idées et d'écouter critiques, objections et suggestions. Mais je déflore ainsi un peu mon travail et il importe que j'y fasse référence pour justifier mon antériorité. Cest important dans les milieux scientifiques si on veut prouver l'originalité d'un travail. L'autre solution serait de n'en parler à personne, mais ce n'est pas mon genre. Je suis trop sur d'avoir mis le doigt sur quelque chose d'important et d'extrémement dangereux pour rester muet. Pour Meteor: je crois que ma position dans mon premier message au sujet de ces mesures anciennes est assez claire. Il est possible qu'il y ait une dispersion considérable des données antérieures à 1975 (jusqu'à 550 pmm d'après Jaworewski) mais ces données correspondent à des mesures prises avec des méthodes, à une altitude et dans des conditions très différentes des mesures de l'observatoire hawaïen. Si on disposait de mesures prises dans les mêmes conditons que sur le Mauna Loa, on ne pourrait qu'avoir des mesures de pression partielle de CO2 plus basses qu'actuellement, en raison de l'abondance sans précédent des émissions de GES en général et de CO2 en particulier. Les graphes évoqués par le climatologue polonais concernent le 19ème et le 20ème siècle. Si on remonte plus loin dans le temps (400 000 ans par exemple), les causes "astronomiques" de variations climatiques (paramètres de Milankovitch et activité solaire) deviennent déterminantes. Les graphes disponibles font alors paraitre une quasi parfaite corrélation entre estimations des températures et de la concentration en CO2, sans que l'on puisse déterminer laquelle des deux courbes est à l'origine des variations de l'autre (la poule et l'oeuf...) Il est bien possible que (sur quelques dizaines d'années, un temps très bref à l'échelle géologique, il y ait eu des pics de concentration de CO2 dus soit à des épisodes volaniques, soit à l'oxydation d'émanation de méthane à partir du dégel périodique des pergélissols ou de la déstabilisation de certains gisements d'hydrates de méthane (dans ce dernier cas en raison esentiellement de la baisse de pression due à la baisse du niveau des mers en fin de période glaciaire (il est arrivé que ce niveau ait été inférieur de 120 ou 130 m au niveau actuel). J'émets même l'hypothèse que ce mécanisme de dégazage a pu contribuer à mettre fin à certaines des périodes glaciaires. Quoiqu'il en soit, je pense que nous sommes actuellement dans un cas de figure très différent et que la position de Jaworewski est d'autant plus insoutenable qu'elle s'accompagne d'erreurs méthodologiques. Et mon travail porte essentiellement sur la période qui commence avec les données disponibles à Hawaï et qui couvrira la première moitié de ce siècle. Petite prévision à très court terme pour valider (ou invalider) mon modéle: Dans la seconde moitié de l'été 2005 (dans six mois seulement !), ou au plus tard durant l'été 2006, on devrait observer une généralisation de la transformation des toundras de Sibérie, d'Alaska et du nord du Canada en fontaines de carbone (CO2 et CH4). La marge d'une année est juste pour tenir compte de la variabilté climatique normale, due par exemple à la variabilité du phénoméne "El Nino", mais je penche fortement sur la vérification du phénomène dès cette année. Je fais aussi la prévision (pour les mêmes raisons) que 2005 (2006 au plus tard) sera globalement l'année la plus chaude jamais enregistrée. On devrait aussi constater une accélération du réchauffement estival des mers périphériques de l'océan glacial arctique (mer de Barents, mer de Beaufort, etc) et une confirmation du recul de la banquise de l'ordre de plusieurs centaines de milliers de km². Quand aux différences entre mon modèle prévisionnel et ceux du GIEC (IPCC), elles sont considérables: Contrairement à ces modèles qui ne tiennent compte que des émissions anthropiques de GES, je tiens compte de l'accélération de la fonte estivale de la banquise boréale (qui devrait disparaitre à peu près totalement en été vers 2017 à 2 ans près), de la diffusion de CO2 et de CH4 par le dégel du permafrost des toundras et surtout du risque géant constitué par les gigantesques gisements d'hydrates de méthane océaniques, souvent déjà à la limite de l'instabilité (risque totalement ignoré par le GIEC). Il y a également d'autres éléments de différenciation, mais mineurs par rapport aux trois précédents. Enfin, mon projet de tour aérogénératrice est très différent des autres projets existants, en particulier le projet germano-australien d'une "tour solaire", gigantesque "tuyau de poêle" cylindrique de 1000 m de haut et 300 m de diamètre, faisant appel uniquement à l'effet de serre et à l'effet cheminée, générant un vent de 60 km/h avec une capacité de production de 200 mW pour un prix de revient de l'ordre de 12 centimes d'euros le kwh (à peu près comme les éoliennes). Mon projet utilise, lui, la combinaison de 5 forces et effets naturels (effet de serre, effet cheminée, effet Venturi, force de Coriolis et éventuellement (mais ce n'est pas nécessaire) vent. De plus, je prévois un système de stockage des calories solaires et la récupération de calories industrielles ou issues de centrales nucléaires ou de la géothermie. Le tout en utilisant une structure creuse de 300 m de haut environ, 200 m à la base, 25 à 30 m au sommet. La tornade captive ainsi générée pourrait atteindre environ mach 0,7. La puissance installée serait de 500 à 1000 mégawatts (en fonction de la récupération ou non de calories) et le prix de revient du kWh pourrait descendre au dessous de 2 centimes d'euro par kWh, soit la moitié du coût de celui qui est produit par les centrales nucléaires. Ce type de centrale devrait pouvoir se substituer à peu près partout aux très nombreuses centrales thermiques (qui générent actuellement les 2/3 du courant produit dans le monde) et succéder aux centrales nucléaires arrivées en fin de vie. Une solution universelle pour tous les cas où il est nécessaire de prévoir une production électrique massive (agglomérations et grandes industries) et un des moyens pour relancer l'économie et l'emploi, tout en assurant un développement durable et une importante participation à la lutte contre l'effet de serre. Pour plus de détail, il faut voir le texte du brevet, dans les document lisibles sur le site dont le lien est indiqué plus haut. Alain Coustou Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 24 février 2005 Partager Posté(e) 24 février 2005 merci pour ta réponse détaillée. Concernant les pics de CO2 de quelques dizaines d'années dont tu parles ,il me semble ,qu'étant donnée la durée de vie du CO2 dans l'atmosphère (200 ans environ), il doit plutôt s'agir de pics correspondant à des émissions volcaniques ,ou autres ,locales ,donc avant brassage et homogénéisation. Je ne pense pas à du CH4 oxydé en CO2 car cela correspondrait à des quantités de CH4 libérées assez impensables.(l'ES du au CH4 aurait été démentiel!) Je vais mieux lire le détail de ton projet mais je suis un peu étonné des dimensions relativement faibles de ta tour délivrant une puissance somme toute considérable puisque voisine de la puissance d'une tranche nucléaire. Enfin je vais mieux regarder. Ce que tu dis sur la transformation des toundras en fontaines de carbone à très court terme est très inquiétant.Surtout à mon avis concernant les émissions de CH4. à plus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 25 février 2005 Auteur Partager Posté(e) 25 février 2005 On considère souvent que la présence du CO2 dans l'atmosphère dure en moyenne un peu plus d'une centaine d'années entre son émission et son recyclage ou son absorption ("puits" de carbone). En ce qui concerne les gisements d'hydrates de méthane (clathrates), une baisse du niveau de la mer telle que celle qui existait voici quelque 20 000 ans était d'environ 120 m. Cela a entrainé une réduction de la pression de 12 atmosphères au fond des océans par rapport à la situation actuelle. Comme la pression est un des facteurs (l'autre étant le froid) qui maintiennent la stabilité des clathrates, cette réduction a fort bien pu provoquer la gazéification des gisements les moins profonds. Mais comme par ailleurs la baisse du niveau de la mer a été très lente, cette déstabilisation des hydrates de méthane les moins profonds n'a pu être que très étalée dans le temps et a laissé tout le temps au méthane pour s'oxyder et au CO2 pour être ensuite recyclé. D'où absence d'un effet de serre considérable. De toute manière, il ne s'agit là que d'une théorie et on peut aussi expliquer la succession des cycles glaciaires/interglaciaires par l'évolution des paramètres de milankovitch, ou plus probablement par une combinaison des deux phénoménes. Quant aux gisements de clathrates "évaporés", ils finissent par se reconstituer (très lentement) par la décomposition du plancton et des déchets organiques provenant des continents (presque tous les gisements connus (98 % sont situés sur les franges des plateaux continentaux, à moins de 1000 m de profondeur). Pour les émissions de carbone (CO2 et CH4) des toundras, leur importance dépendra de la vitesse avec laquelle le dégel gagnera les couches profondes. Le phènomène sera modéré au début... En ce qui concerne les tours aérogénératrices, l'effet Venturi est le principal facteur de leur rendement très élevé: cet effet est égal au rapport des superficies de leur section à la base et au sommet, en tenant compte des structures internes. Pour un rapport de 50 à 1 (ce qui est le cas pour un diamètre de 200m à la base et de 25 m au niveau des turbines), un "vent" de 10km/h à la base génére un flux vertical de 500 km/h au niveau des turbines. A celà s'ajoute la mise en rotation de l'air (environ 200 km/h au niveau des extrémités de pales des turbines. la vitesse verticale peut encore être accrue si on récupére par exemple les calories perdues par une tranche nucléaire, dont on peu ainsi presque doubler la puissance, tout en se passant de tour de refroidissement et en puisant moins d'eau dans l'environnement. Bien sur, une partie de l'énergie de la "trombe" captive sera prise par les turbines (60% environ), mais le ralentissement du flux d'air sera facilement compensé par la forme évasée du haut de la tour à partir du premier étage de turbines. Un ingénieur aéronautique avec qui j'ai travaillé pense que je pourrais même capter un plus fort pourcentage d'énergie, mais je préfére être prudent tant que des essais en soufflerie n'auront pas été entrepris. Je préfére me ménager une bonne surprise que l'inverse. Cordialement, Alain Coustou Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ol_bugs Posté(e) 25 février 2005 Partager Posté(e) 25 février 2005 M. Coustou, Pour quel organisme de recherche travaillez-vous ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
GD Posté(e) 25 février 2005 Partager Posté(e) 25 février 2005 je crois sans me tromper qu'il est MCF à bordeaux dans un labo de sciences économiques. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 25 février 2005 Auteur Partager Posté(e) 25 février 2005 Exactement. Je suis économiste, démographe et environnementaliste. Je travaille en particulier depuis longtemps sur les relations entre activités humaines et environnement, notamment à l'occasion de recherches de politique économique. C'est ce qui m'a amené à me pencher depuis deux ou trois ans sur les problèmes d'évolution climatique. J'ai pris conscience en 2003 que les modèles du GIEC ne tenaient pas compte suffisamment (et parfois pas du tout) de certaines variables essentielles et je me suis mis à travailler sur la question. Etant par formation un spécialiste des modèles mathématiques complexes, rodé aux méthodes de la recherche scientifique, passionné de sciences et adepte de la pluridisciplinarité, il ne m'a pas été très difficile d'obtenir rapidement des résultats. Pendant encore plus d'une année j'ai travaillé à vérifier mes hypothèses et à renforcer mes connaissances en chimie, géologie et climatologie avant d'être assez sûr de moi pour me lancer dans la publication de mes analyses et de mes premières conclusions. Entre temps, j'ai intégré l'hypothèse extréme (un dégazement massif en quelques années du méthane des clathrates océaniques) dans une nouvelle de Science-fiction réaliste (Nyos 2030) écrite sous un pseudonyme et destinée à provoquer un choc en vue de faire réfléchir sur la réalité de ce risque. Mais l'ouvrage dont je prépare la sortie n'aura rien, lui, de la SF et sera débarassé des quelques approximations existant dans "L'effet Vénus", qui était surtout destiné à me permettre de prendre date, tout en commençant à alerter un maximum de personnes. Je ne vous cache pas que ce que je je pense avoir découvert a constitué pour moi un stress extréme et que je ressens comme un devoir absolu la nécessité de tout faire pour contribuer à ce qu'une véritable catastrophe climatique ne se produise pas ou, du moins, qu'elle soit atténuée au maximum. D'où mes recherches paralléles sur l'énergie, aboutissant au concept de tour aérogénératrice et ayant débouché sur le dépot d'un dossier de brevet en 2004, en collaboration avec Paul Alary. Le schèma "le scénario du cauchemar", visible sur mon site msn dédié essentiellement aux tours aérogénératrices, résume sous une forme simplifiée les éléments essentiels composant la structure de mon modèle prévisionnel d'évolution climatique à l'horizon 2050. Alain Coustou Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lc30 Posté(e) 25 février 2005 Partager Posté(e) 25 février 2005 au sujet des clarthrates : ne pas oublier qu'au messinien ( moins 6 millions d'années la méditerranée avait un niveau situé 2.000 mètres plus bas... ( j'ai bien écrit deux mille). ne pas oublier non plus que depuis cette période les alpes se sont surélevées, ( érosion comprise), de 3.000 mètres et que tous les niveaux sont donc relatifs.... ce qui est aussi valable pour d'autres massifs En géologie le problème de l'isostasie est fondamental pour bien mesurer les hauteurs réelles. -- lc30 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 25 février 2005 Partager Posté(e) 25 février 2005 bonjour Il y a une question que je me pose depuis quelques mois à laquelle tu pourras, je l'espère, répondre. Il semble en effet que ,concernant l'ES,il y ait saturation de l'effet du CO2 . Ce dernier absorbe surtout dans la bande des 15 microns en IR (milieu de la bande d'émission du sol terrestre) et l'atmosphère serait maintenant quasiment "opaque" à cette longueur d'onde. Pour expliquer l'effet qu'aura le CO2 supplémentaire émis, il est évoqué une absorption supplémentaire sur les "bords" du pic de 15 microns. As-tu des infos à ce sujet ? A ton avis quel est le rôle dans l'augmentation future de ture par ES ,du CO2 lui-même et de l'ES provoqué par la vapeur d'H2O elle-même conséquence de l'augmentation de la température provoquée par le CO2? D'autre part il semble y avoir une incertitude actuellement sur le signe de la rétroaction de la couverture nuageuse. Comment l'as-tu intégrée dans ton modèle? Encore une petite question, y a t'il un seuil ,à ton avis,où le phénomène s'emballe jusqu'à un genre d'effet-Vénus,et quel est ce seuil? Cela fait beaucoup de questions mais pour une fois que j'ai un spécialiste qui accepte de répondre ,j'en profite. à plus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ol_bugs Posté(e) 25 février 2005 Partager Posté(e) 25 février 2005 "C'est ce qui m'a amené à me pencher depuis deux ou trois ans sur les problèmes d'évolution climatique" Est-ce que vous travaillez sur l'évolution du climat pour votre laboratoire ou par passion en dehors de votre travail ? "au sujet des clarthrates : ne pas oublier qu'au messinien ( moins 6 millions d'années la méditerranée avait un niveau situé 2.000 mètres plus bas... ( j'ai bien écrit deux mille). ne pas oublier non plus que depuis cette période les alpes se sont surélevées, ( érosion comprise), de 3.000 mètres et que tous les niveaux sont donc relatifs.... ce qui est aussi valable pour d'autres massifs En géologie le problème de l'isostasie est fondamental pour bien mesurer les hauteurs réelles." Quelles sont les conséquences au niveau des clarthrates ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 25 février 2005 Auteur Partager Posté(e) 25 février 2005 La baisse de niveau au Messinien était limitée à la méditerranée et était due à la fermeture du détroit de Gibraltar. Les cours d'eau débouchant en Méditerranée ne pouvant compenser l'évaporation, il y a eu effectivement une baisse de niveau de l'ordre de 2000 m. Si des gisements de clathrates existaient alors en Méditerranée, ils se sont bien évidemment progressivement gazéifiés, au fur et à mesure que le niveau baissait, ce qui a du prendre pas mal de temps. Les données actuelles sur les clathrates ne font d'ailleurs apparaître aucun gisement notable d'hydrates de méthane dans cette mer, conséquence de cet épisode et de quelques autres de même nature qui se sont produits ultérieurement. Pour répondre à la question d'ol Bugs me concernant, c'est par passion que je travaille sur l'évolution climatique, même si il existe un lien avec mon cours de politique économique. La remarque de Meteor sur la saturation de l'effet de serre du au CO2 est tout à fait pertinente. C'est d'ailleurs pourquoi un doublement de la quantité de ce gaz présente dans l'atmosphère serait très loin de doubler l'effet de serre et ne l'accroitrait probablement que de quelques degrès (3 ou 4 probablement). Mais il y a d'autres gaz, qui agissent dans d'autres longueurs d'onde. Sans compter d'autres éléments tels l'évolution de l'albédo et de la pression atmosphèrique, celles de la circulation thermohaline, les variations du rayonnement solaire et celle des paramètres de Milankovitch, etc. Pas facile de tout intégrer (je ne tiens pas compte de l'évolution de la "constante solaire" dans l'état actuel de mon modèle) ! Au delà de quelques dizaines d'années, il devient d'ailleurs très hasardeux de faire des prévisions, l'incertitude des variables devenant trop importante. C'est pourquoi je me limite à l'horizon 2050, contrairement au GIEC qui effectue des prévisions jusqu'en 2100. Pour revenir aux autres gaz, vous connaissez déjà mon pessimisme concernant le méthane (dont l'effet de serre est loin d'avoir atteint son niveau de saturation). Il en est de même des gaz fluorés utilisés par l'industrie et les systèmes de réfrigération. Certains ont une espérance de vie très longue et un PRG de l'ordre de 23 000 fois celui du CO2 (ils devraient heureusement être bientot interdits). les plus fréquemment utilisés ont une espérance de vie à peine supérieure à celle du méthane, mais un PRG égal à 1300. (c'est le cas des gaz des systèmes de refroidissement de nos frigos). Tous ces gaz finissent par s'échapper dans l'air et le GIEC estime leur incidence (en 2000) à 8 % de l'effet de serre "renforcé". Mais cette proportion risque d'augmenter si l'industrie ne développe pas des systèmes de réfrigération différents. Avec le réchauffement, le niveau de saturation de l'atmosphère en vapeur d'eau (point de rosée) augmente de manière exponentielle alors que la vapeur d'eau est un très efficace gaz à effet de serre. L'éventuelle rétroaction par augmentation de l'albédo supposerait une nette extension de la couverture nuageuse, mais les données d'évolution actuelles sont incertaines. L'influence de cette évolution possible est signalée dans les éléments actuels d'incertitude dans mon modèle, mais je ne peux en donner de prévision chiffrée (Il faut se souvenir cependant que les nuages de Vénus n'ont pas empéché cette planète de se transformer en monstrueuse étuve, alors que l'énergie solaire non réfléchie par ses nuages est inférieure à celle que reçoit actuellement la Terre, en dépit de la plus grande proximité du Soleil qui caractérise notre planète voisine). Quand au risque d'aboutir réellement à l'effet Vénus, je le considére maintenant comme très faible, quoique non totalement à exclure, du moins à l'horizon 2050. Je penche plutôt vers un réchauffement (déjà absolument catastrophique) compris entre + 12°C et quelques dizaines de degrès. Je considére par ailleurs que le point de non retour (pour moi, il s'agit du point à partir duquel il risque de devenir impossible d'éviter la gazéification d'au moins une partie des clathrates océaniques) pourrait se situer entre 2010 et 2015 si rien de plus sérieux que le protocole de Kyoto n'est fait pour corriger la tendance. Mème l'évolution des paramètres "astronomiques" qui semblent jouer dans le sens du refroidissement ne changera peut-être pas grand chose à cette situation. Tout dépendra de la prise de conscience des décideurs... Enfin, je ne prends en compte (rapidement) la question de l'isostasie qu'à propos de l'analyse de l'évolution du niveau des océans. Il me serait quand même difficile de développer une compétence pointue dans tous les domaines ! Alain Coustou Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
GD Posté(e) 25 février 2005 Partager Posté(e) 25 février 2005 Loin de moi l'idée de dénigrer votre travail mais la conclusion d'une montée de température de +12°C me fait frémir.. C'est hallucinant ! Avez-vous pris en compte l'absorbtion du rayonnement solaire par les GES limitant le flux rayonné (présence d'eau importante) en modifiant la transmissivité des couches atmosphériques? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
rico Posté(e) 25 février 2005 Partager Posté(e) 25 février 2005 +12°C à plusieurs dizaines de degrés? Autant dire la fin de l'espèce humaine (entre autres...) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 25 février 2005 Partager Posté(e) 25 février 2005 Loin de moi l'idée de dénigrer votre travail mais la conclusion d'une montée de température de +12°C me fait frémir.. C'est hallucinant ! /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Avez-vous pris en compte l'absorbtion du rayonnement solaire par les GES limitant le flux rayonné (présence d'eau importante) en modifiant la transmissivité des couches atmosphériques? Sans vouloir répondre à la place d'Alain Coustou il est tenu compte dans lesmodèles d'absorption du fait que le rayonnement IR incident est absorbé partiellement par les GES et réémis à moitié dans l'espace et à moitié vers le sol. Ce qui compte c'est le bilan radiatif complet et il semble bien que c'est la réémission d'une partie du rayonnement émis par le sol vers ce même sol par les GES qui est prépondérant. Enfin il me semble. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
GD Posté(e) 25 février 2005 Partager Posté(e) 25 février 2005 mais oui mais si tu fais +12°C, regardes l'évolution des températures des océans... Il y a une évaporation monstre qui va provoquer une opacité plus grande de l'atmosphère... Moi 12 °C, je ne vois pas le compte...Je voudrai en savoir plus sur ça ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ol_bugs Posté(e) 26 février 2005 Partager Posté(e) 26 février 2005 M. coustou est ni plus ni moins en train de nous annoncer la fin du monde vers 2050. Si je résume ce qui nous est dit, M. Coustou Prof de sciences éco, autodidacte en physique et chimie a récupéré les modèles du GIEC, les a modifié en prenant en compte les modifications de l'albédo et les éventuels dégazagess possibles de méthane et est arrivé à la conclusion d'une élévation de T° de 10 à 12 °C e 2050. Tout ce travail a été fait par passion c'est à dire en dehors de son travail. Pour pouvoir croire à ce que vous dites, j'ai besoin d'un minimum de démonstration. Mais par rapport aux modèles ce n'est pas possible car la majorité des gens comme moi non ni les compétences ni le temps pour se plonger dedans. Moi je trouve qu'il y a quand même beaucoup de choses bizarres là dedans : - Je me demande comment une personne dans ses loisirs même très forte en maths, physique et chimie peut avoir accès au modèles climatique, peut réussir seule à modifier ces modèles pour y intégrer la modification de l'albédo et le dégazage de méthane. Les modèles numériques sont des outils extrèmement compliqués faite par des experts du climats pendant de longues années. - j'ai toujours entendu qu'il fallait une puissance informatique extrèmement importante (style cray) pour lancer des modélisation du climat avec des temps de calcul très longs, M. Coustou, comment avez-vous pu avoir accès à cette puissance informatique ? - Je trouve quand même un peu fort que des experts dans les modèles climatiques n'aient même pas pensé à inclure l'albédo dans leurs modèles (ils sont c.. ou quoi ?) - Je trouve incroyable M. Coustou que vous ayez le temps de faire votre travail de prof de sciences éco, de mettre au points de nouveaux modèles, d'écrire un livre de science fiction, d'écrire le livre l'effet Vénus, de mettre au point un système de production d'énergie verte et de déposer un brevet. Vous dormez quand ?!?! - pourquoi le GIEC qui ne se gène pas pour alerter la population et faire du catastrophisme ne parle pas de cette éventualité ? Je ne doute pas de votre sincérité (clairement vous voulez sauver le monde), je ne dis pas que vous avez tord, mais je l'espère. Des gens qui nous annoncent la fin du monde, c'est pas nouveau, il sera difficile de convaincre les gens à vous seul. Je pense qu'il n'y a que des organismes type GIEC qui peuvent arriver à informer la population avec une crédibilité suffisante. C'est peut être avec ces organismes qu'il faut travailler, voir essayer de convaincre si votre théorie se confirme ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 26 février 2005 Partager Posté(e) 26 février 2005 mais oui mais si tu fais +12°C, regardes l'évolution des températures des océans... Il y a une évaporation monstre qui va provoquer une opacité plus grande de l'atmosphère... Moi 12 °C, je ne vois pas le compte...Je voudrai en savoir plus sur ça ! c'est vrai 12°C c'est beaucoup.attendons donc la réponse. à plus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 26 février 2005 Auteur Partager Posté(e) 26 février 2005 Vous avez raison de parler de la complexité des modèles météorologiques et climatiques. Cette complexité provient essentiellement du fait que ces modèles divisent la surface terrestre en petites cellules de quelques dizaines de km de coté, de manière à disposer de simulations fines au niveau territorial. Je ne pouvais bien évidemment pas faire de même, ne disposant que de mon (bon) PC. J'ai donc reconstitué un modèle global en ne tenant compte que de quelques très grandes "provinces". Tout d'abord, en dehors de la fonte des glaciers andins et de la circulation thermohaline, je n'ai pris en compte que l'hémisphère nord, considérant l'Antarctique comme suffisamment stable pour être laissé de coté en première analyse (la masse de la nappe glaciaire antarctique n'a probablement pas varié de plus de 5% entre éres glaciaires et interglaciaires). Ensuite, j'ai distingué des zones relativement homogènes: Arctique, Atlantique nord, Pacifique, zones de toundras, zones tempérées, , déserts, zone subtropicale... J'ai considéré les données relatives au CO2, au méthane de diverses origines, aux gaz fluorés, etc. de manière globale (tout en distinguant les diverses causes d'évolution). J'ai donc réduit le nombre de variables de manière considérable, en renonçant à faire des prévisions précises par micro-zone. J'ai aussi en première analyse laissé de coté les prévisions concernant la "constante" solaire et les paramètres de Milankovitch, de nature quasi cyclique et qui devraient jouer un rôle mineur dans l'évolution que je redoute. Par contre , j'ai pris en compte l'albédo, notamment en fonction de l'incidence des glaces, aérosols et couverture nuageuse, le dégel des pergelisols, les clathrates et quelques autres éléments négligés par le GIEC, tel le risque de tsunamis générés par la déstabilisation des gigantesques gisements de clathrates, les éléments pouvant limiter la hausse des océans (évaporation du méthane des clathrates, étalement des eaux et envahissement de certaines dépressions, etc.). J'ai intégré l'hypothèse d'un ralentissement léger et très progressif de la circulation thermohaline (sans arrét ni retournement). etc. Il m'est évidemment impossible de décrire en quelques lignes ce qui m'a pris des milliers d'heures de travail (je dors heureusement très peu, 5 à 6 heures par nuit) et dont la synthèse bientôt publiée représentera quelque 200 pages (200 000 caractères environ, annexes et notes comprises), lisibles par tout le monde, mais avec des références suffisamment précises pour permettre des vérifications. En ce qui concerne l'accélération de la fonte des glaces, le GIEC a simplement noté dans son dernier rapport que l'épaisseur de la banquise arctique avait diminué de 40 % (on a maintenant dépassé 50%) en 30 ans mais sans en tirer aucune conclusion, affirmant que ça semblait devoir avoir peu d'incidence sur sa superficie (!). C'est cette c...ie qui a fait tilt dans mon esprit et j'ai commencé à essayer d'en savoir plus. Quand au méthane des clathrates, les arguments présentés pour justifier leur non prise en compte par les quelques experts que j'ai pu interroger ou qui en ont écrit quelques mots se résument uniquement à ceci : 1) "Il n'y a pas eu d'évaporation catastrophique de clathrates depuis plusieurs dizaines de millions d'années (effectivement, le dernier épisode important semble remonter à moins 55 millions d'années), pourquoi voulez vous que ça arrive maintenant ? (argument qui m'a paru d'autant plus léger que les conditions actuelles caractérisées par une évolution très rapide sont très différentes du passé et que la masse accumulée depuis 55 millions d'années est maintenant considérable). 2) Les océans ont plus de 3 km de profondeur moyenne, la pression empéche tout risque, comme l'a écrit un spécialiste des atmosphères planétaires et du méthane (argument idiot, car les gisements sont presque tous sur les franges continentales, à moins de 1000 m de profondeur, ainsi qu'en font foi toutes les cartes qui ont été publiées. Il est vrai que celui qui l'a énoncé dans "la Recherche" n'est pas océanologue, mais quand- même...) Je crois que les énormes lacunes des modèles du GIEC résultent du manque d'interdisciplinarité, chacun ayant très peur (ou la flemme) de se fourvoyer en sortant de sa "spécialité". Je consacre quelques pages au bilan radiatif dans l'ouvrage à sortir. En ce qui concerne la couverture nuageuse, la conséquence du réchauffement risque d'être mitigée dans un premier temps, entre zones de plus grande sécheresse et zones de plus grande humidité. Si la température monte beaucoup, l'évaporation se développera et la couverture nuageuse devrait se développer. Mais la concentration en vapeur d'eau atmosphèrique (puissant GES) s'accroitra simultanément, de même que la pression atmosphèrique. En tenant aussi compte de tous ces éléments et d'autres encore, tel que le fait que tout phènomène d'évaporation absorbe des calories, le bilan pour l'avenir est quasiment impossible à calculer avec précision, d'où l'ouverture de ma fourchette de prévisions, dès que je dépasse une vingtaine d'années, et la renonciation à aller plus loin que l'horizon 2050. Pour ma prévision de +12°C au minimum vers 2050, déjà avancée dans "l'effet Vénus" en novembre 2004, elle correspond - à 0,4°C près! - aux dernières estimations (maximales celles-là, mais ils ne tiennent toujours pas compte des clathrates océaniques) publiées début février 2005 par un panel de climatologues et de chercheurs britanniques, ayant fait tourner 20 000 ordinateurs en réseau et ayant testé 2000 modèles alternatifs. J'avoue avoir eu un choc en les découvrant, car je gardais jusque là l'espoir d'avoir commis quelque part une erreur, sans voir où elle pouvait se cacher... Le danger est donc - à mon avis - extrême. Mais je crois - j'espére - qu'il est encore possible de l'éviter ou du moins de fortement en atténuer les conséquences. Par exemple, par l'abandon des désastreuses centrales thermiques (je propose une solution plus crédible que les éoliennes classiques avec les tours aérogénératrices), le remplacement progressif des combustibles et carburants d'origine fossile par l'hydrogène ou l'air comprimé dans la propulsion des véhicules terrestres, le développement de la culture du riz pluvial ou irrigué à la place du riz de rizière (celles-ci générent du méthane), etc... Surtout, ne jamais baisser les bras ni écouter ceux qui se mettent la tête dans le sable ou qui prétendent qu'il n'y a rien à faire. Alain Coustou Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
florent76 Posté(e) 26 février 2005 Partager Posté(e) 26 février 2005 Quand au méthane des clathrates, les arguments présentés pour justifier leur non prise en compte par les quelques experts que j'ai pu interroger ou qui en ont écrit quelques mots se résument uniquement à ceci : 1) "Il n'y a pas eu d'évaporation catastrophique de clathrates depuis plusieurs dizaines de millions d'années (effectivement, le dernier épisode important semble remonter à moins 55 millions d'années), pourquoi voulez vous que ça arrive maintenant ? (argument qui m'a paru d'autant plus léger que les conditions actuelles caractérisées par une évolution très rapide sont très différentes du passé et que la masse accumulée depuis 55 millions d'années est maintenant considérable). 2) Les océans ont plus de 3 km de profondeur moyenne, la pression empéche tout risque, comme l'a écrit un spécialiste des atmosphères planétaires et du méthane (argument idiot, car les gisements sont presque tous sur les franges continentales, à moins de 1000 m de profondeur, ainsi qu'en font foi toutes les cartes qui ont été publiées. Il est vrai que celui qui l'a énoncé dans "la Recherche" n'est pas océanologue, mais quand- même...) Bonjour, je prends ce débat en cours, mais serait-il possible que vous nous rappelliez quel est le phénomène qui est censé libérer massivement les méthanes de clathrates dans les prochaines années ??? Le niveau des océans étant censé monter si un réchauffement planétaire survenait, je ne comprends pas pourquoi ils seraient libéré avec une pression au niveau où ces gaz se situent (-1000 m si j'ai bien saisi) augmentant encore un peu. D'autres part, je signale qu'au Moyen Age et par cause naturelle d'origine astronomique (optimum climatique médiéval), le niveau des mers était facilement de plus d'un mètre supérieur à ce que l'on connait aujourd'hui selon les dernières recherches. Cela n'a entrainé aucune catastrophe. Florent. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 26 février 2005 Partager Posté(e) 26 février 2005 en attendant,aucun signe visible de tout cela,les hivers qui devaient etre de + en + doux n arrivent pas,les tempetes non plus,les canicules encore,les été pourris non plus,seul la fonte des glaciers est utilisé comme propagande mais leur fonctionnement ne depend pas de la temperature moyenne sans parlé de la "hause" de 0.6 degrés qui,si on tenait compte de l effet urbain,serait annulé bref les +12 degrés c est vraiment pour faire peur aux gens. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
anecdote Posté(e) 26 février 2005 Partager Posté(e) 26 février 2005 Ce qui m'étonne le plus c'est la très grande conviction d'Alain Coustou dans ses prévisions. En tout cas je le ressent comme tel. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 26 février 2005 Auteur Partager Posté(e) 26 février 2005 Ce n'est bien évidemment pas la (très minime) hausse de pression des océans qui serait responsable du dégazement des clathrates, mais le réchauffement des eaux. Ce réchauffement touche déjà les 700 à 1000 premiers mètres de la couche océanique, mais est encore très modéré (moins de 1°C en un siècle, et il faut tenir compte de l'inertie thermique des océans et de la lenteur du renouvellement des eaux profondes). La très grande majorité des gisements d'hydrates de méthane s'étage de - 300 à - 1000 mètres. Il suffirait de + 0,5°C pour commencer à déstabiliser certains des gisements les moins profonds et une hausse de température de + 4°C entrainerait la gazéification de 98% des énormes gisements déjà connus. La hausse de 0,6° (c'est l'estimation minimale)de la température moyenne sur la Terre est très faible et probablement pas plus importante que les effets passés des variations des paramètres de Milankovitch ou de la constante solaire. Mais la moitié de cette hausse est survenue dans le dernier quart du 20ème siècle et le phénoméne ne peut que s'accélerer avec la croissance quasi exponentielle de l'émission des GES. Le protocole de Kyoto devrait limiter la casse, mais le niveau atteint est déjà très dangereux, d'autant plus qu'interviennent des GES autres que le CO2 et que la réduction estivale de la banquise boréale s'amplifie. La hausse pourrait rester relativement modérée encore durant une vingtaine d'années et s'accélerer très rapidement dans le second quart du 21ème siècle. L'augmentation (même encore modérée) des températures moyennes de l'atmosphère charge celle-ci en énergie et ne peut qu'accroître la fréquence des événements météorologiques extrémes, y compris les vagues de froid quand le vent souffle durablement du nord. De plus, le ralentissement prévisible (mais encore à peine perceptible) du Gulf Stream nous aménerait des hivers peut-être plus rigoureux pendant quelques années, sans pourtant nous épargner des étés de plus en plus caniculaires. Si d'ailleurs ce ralentissementde la circulation thermohaline devait être plus important que je ne le pense, il entrainerait une forte réduction de l'efficacité du puits de carbone océanique et donc probablement une aggravation de la situation globale. Quoi qu'il en soit, quand on effectue des comparaisons, il ne faut pas oublier le fait que la vitesse de l'augmentation de la proportion des GES et de la fonte de la banquise boréale n'ont jamais été aussi rapides qu'en ce début de 21ème siècle. Et ça change beaucoup de choses. Autre remarque: les températures relevées le sont en dehors des villes ce qui était loin d'être toujours le cas au 19ème siècle et dans la première moitié du 20ème siècle. Les stations météos sont maintenant souvent installées à coté des aéroports, à l'écart des bulles de chaleur constituées par les centres villes. Quand à la hausse de 12°C à l'horizon 2050, je ne suis plus le seul depuis quelques semaines à la considérer comme une possibilité (une équipe de climatologues britaniques parle maintenant de +11,6°C d'ici une quarantaine d'années) en utilisant un modèle ressemblant beaucoup au mien, à ceci près qu'ils ne tiennent compte que des clathrates de la toundra et pas du risque présenté par les gisements océaniques (ce qui fait que leur hypothèse maximale équivaut à mon hypothèse minimale en l'absence de réaction des responsables). Puis je ne veux absolument pas faire peur gratuitement, je veux faire réagir pour que ce que j'annonce ne se produise pas ! En tout cas, je vous ai communiqué mes prévisions à très court terme (été 2005, au plus tard été 2006 pour tenir compte de la variabilité météorologique). Ce sera le moyen de tester très vite mon modèle... Alain Coustou Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
florent76 Posté(e) 26 février 2005 Partager Posté(e) 26 février 2005 Ce n'est bien évidemment pas la (très minime) hausse de pression des océans qui serait responsable du dégazement des clathrates, mais le réchauffement des eaux. Ce réchauffement touche déjà les 700 à 1000 premiers mètres de la couche océanique, mais est encore très modéré (moins de 1°C en un siècle, et il faut tenir compte de l'inertie thermique des océans et de la lenteur du renouvellement des eaux profondes). La très grande majorité des gisements d'hydrates de méthane s'étage de - 300 à - 1000 mètres. Il suffirait de + 0,5°C pour commencer à déstabiliser certains des gisements les moins profonds et une hausse de température de + 4°C entrainerait la gazéification de 98% des énormes gisements déjà connus. Des liens ou des courbes montrant ce réchauffement des eaux océaniques superficielles ? Ont-elles été mesurés depuis un siècle, quant on connait la précision et le faible nombre de points de mesures au départ sur la même période pour les relevés atmosphériques ?Autre remarque: les températures relevées le sont en dehors des villes ce qui était loin d'être toujours le cas au 19ème siècle et dans la première moitié du 20ème siècle. Les stations météos sont maintenant souvent installées à coté des aéroports, à l'écart des bulles de chaleur constituées par les centres villes. Les villes au 19e siècle subissaient des îlots de chaleur bien moindre (moins d'émissions de gaz avant 1850, beaucoup de composés soufré ensuite et surtout moins de chauffage des habitations). D'autres part les stations actuelles idéalement placées en dehors des villes et dans les aérodromes dans les années 1950 sont aujourd'hui bien souvent cernés par l'urbanisation qui gagne sans cesse du terrain. Cela accroit encore le différentiel dans le temps : on a des stations rurales devenues urbaines en plus de l'augmentation intrasèque des sources de chaleur urbaine : c'est dire comme le bilan peut être faussé ! Cela dit, il est idéniable que les années 1990 ont été notablement plus chaude que la période qui a précédé immédiatement avant et presque d'une année sur l'autre à partir de 1988 en Europe, ce qui atteste bien que ce réchauffement est en grande partie naturel.Puis je ne veux absolument pas faire peur gratuitement, je veux faire réagir pour que ce que j'annonce ne se produise pas ! En tout cas, je vous ai communiqué mes prévisions à très court terme (été 2005, au plus tard été 2006 pour tenir compte de la variabilité météorologique). Ce sera le moyen de tester très vite mon modèle... Quelles sont donc ces prévisions à court terme : pourriez nous nous fournir un calendrier avec les événements attendus selon vous ?Florent. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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