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ENVOYE SPECIAL: Pourquoi la France a les pieds dans l'eau ?


Messages recommandés

Oui, la bande annonce déjà la "polémique"...

C'était pire dans les années 1990 que ce début des années 2010, donc qu'est-ce qu'on va chercher la polémique...

Moi, j'attendrais au moins que le sujet soit passé pour donner mon opinion sur ce reportage !
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Excuse-moi Bernard, mais cette façon de transformer des perturbations naturelles en des polémiques humaines, ça m'énerve beaucoup lool

Là-dessus je ne partage pas tout à fait ton avis Simon, encore une fois dès que l'on dénonce certaines erreurs humaines ou négligences( exemple: ne pas entamer et remettre à plus tard des travaux d'urgence de mise hors d'eau tout simplement parce que cela a un coût avec une notion d'incertitude, les élus et les politiques n'aiment pas les incertitudes lorsqu'il s'agit de taper dans leur budget, ce n'est pas un scoop) on dit qu'on crée des polémiques(décidément c'est un mot souvent usité dans la langue française)

Effectivement ce sont des perturbations naturelles mais il faut quand même bien considérer que l'homme s'est cru capable de maitriser la nature en toute circonstance à une certaine époque, et même encore maintenant parfois, et a commis des erreurs de ce fait(constructions en zones hautement inondables ou sur un littoral érodable, il suffisait aussi de faire bien souvent un peu d'histoire du lieu), ce n'est pas d'être polémiste que de le dire .

Désolé mais j'ai trouvé le cas du département du Var vraiment instructif et je trouve que c'est un peu facile de dire qu'il fallait bien loger tout le monde, et que dire de ces constructions de zones commerciales en zones inondables, résultats: des commerçants ont tout perdu, leurs produits et leur fond de commerce devenu invendable avec en plus des compagnies d'assurances qui ne voudront plus rembourser et devant ce risque des commerçants qui ne veulent même pas déclarer leurs pertes.

Evidemment il est impossible de loger tout le monde hors d'eau, mais vraiment ce n'est pas être polémiste que de dénoncer des abus et là je trouve malvenu de taper encore une fois sur les médias en les accusant de vouloir remuer la m***e.

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Bernard je te mets une citation d'un lecteur du journal "la vie " réagissant à un article résumant les inondations de cet hiver

Autrefois, on acceptait les évènements malheureux avec fatalité, aujourd'hui, il faut un coupable (ou un responsable, selon le titre de l'article). Cela en partie parce que les avocats ont su défendre leur corporation et faire comprendre au vulgum pecus que, si on les payait, on pouvait obtenir beaucoup plus une fois le coupable identifié. Il y a bien sûr des cas ou il y a effectivement une personne, ou une administration, ou des promoteurs etc... qui sont responsables d'accidents. Il y a des évidences (La Faute sur mer, constructions en zones connues comme inondables). Mais il faut aussi savoir que des situations comme celles connues cet hiver dans l'Ouest ou le Var ont eu des précédents (les célèbres inondations de 1910 bien connues des amateurs de cartes postales anciennes), à une époque ou le bétonnage n'existait pas et ou les haies étaient encore omniprésentes. Il y a eu des submersions côtières à La Turballe (Loire-Atlantique) en 1926, avec dégâts importants et personnes emportées... Rien de nouveau en fait... Et au contraire, s'il y a eu des erreurs ou des fautes liées à l'incompétence, à la négligence ou à la cupidité, il y eu aussi des améliorations au niveau de la prévention (dragages, barrages, digues) qui font que, pour certains secteurs au moins, la situation est moins critique qu'autrefois (la Loire entre Angers et Nantes). Alors, ne concluons pas trop vite parce que quelques coups de vent se succèdent de façon inhabituelle. Et si le projet de Notre Dame des Landes est en effet une sottise, ce n'est pas pour cette raison."

Je n'irais pas aussi loin que M Gounon (car si il a raison pour l'hiver actuel en France, il sous-estime l'anormalité de ce qui se passe au R Uni, où là on est sans doute dans de l'inédit: quand le metoffice est obligé d'évoquer le XVIII° siècle, avec des stats forcément moins fiables, c'est que quelque chose ne va pas de façon structurelle: la pluviométrie hivernale au nord du 50° parallèle commence sérieusement à rejoindre les prévis des modèles du GIEC; pour la zone médiane (45/50° //) c'est pas évident, et d'ailleurs le GIEC est très circonspect sur ces latitudes en Europe.

Mais il n'a pas tort de dire qu'il manque aussi dans les media des reportages sur ce qui a été effectué avec succès dans la lutte contre les inondations et, je rajoute, sur ce qui ne marchait pas aussi bien que ça naguère. Or l'impression dominant "mdeia", c'est qu'on ne fait ou rien ou mal ("on " étant bien entendu les vilains dirigeants ou les vilains lobbys, pas le citoyen de base). Pour le secteur Etretat Fécamp, les vallées ont toutes fait l'objet depuis 1975 de travaux assez lourds avec bassins de stockage des pluies dévalant les plateaux, et, en dehors de la célèbre vallée de la Lézarde, maintenue en centre commercial alors qu'un autre grand centre a ouvert sur la falaise au dessus d'Harfleur, la tendance est au progrès: crue plus lentes à venir et moins destructrices en hommes et en matériel dans ces vallées-y compris dans les pluies d'orage, même si l'arrivée du maïs sur le plateau est un moins). Progrès trop lent mais progrès. Le reportage sur la crue de 1910 m'a ainsi laissé sur sa faim: 1910 c'est un truc méga énorme, et ça a déjà plus de cent ans; pas un mot sur ce qu'on n'a pas fait à l'époque, comme si en 1910, c'était "tout nature" et pas la faute des hommes, et que maintenant une telle crue serait "tout humaine". Il y a quand même eu un truc monstrueux sur le plan climatique, ou alors, c'est que les travaux de dérivation des eaux de la Marne notamment ont eu quelque succès (stockage massif du lac de Der, inondations préventives de zones moins habitées (côté "guerre de classe" sans doute mais bon, à Londres ils sont bien obligés de faire bien pire pour sauver l'agglomération de la crue de la Tamise ce week-end: il faut bien empêcher l'eau de rentrer là où il y a le plus d'habitants, mêmes riches).

Sur le Var: certes les terrasses étaient indispensables pour stabiliser le sol sur pente; mais ces terrasses étaient liées à une activité agricole que le consommateur français n'accepte plus (nourriture évidemment à un autre tarif!), et il n'y a donc pas eu que sottises des édiles et du bourgeois pour construire; il y a eu, mais pas que. Avec le prix du foncier dans les agglos littorales, comment ne pas comprendre que certains édiles ont aussi voulu faire du social en aidant les classes moyennes à vivre sur la Côte d'Azur ou à proximité? Que les électeurs réclamaient pour qu'on maintienne les écoles et par conséquent qu'il fallait de nouveaux habitants une fois l'agriculture délaissée? La responsabilité, elle est collective: dès que nous voulons majoritairement habiter un espace, il arrive un moment où l'état de l'art ne le permet pas par rapport aux contraintes naturelles. Mais ne pas construire autant que la demande a un coût politique que les électeurs n'acceptent pas souvent. Même chose bien sûr pour les lotissements accroissant la surface imperméable et ruisselante.

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Bien sûr qu'il y a eu des améliorations et je ne crois pas que les medias les occultent systématiquement comme tu sembles le laisser penser Bruno, mais enfin va sur le site de Météo et Climat , j'ai eu la chance d'assister depuis 3 ou 4 ans à peu près à tous les colloques du FIM ou journées scientifiques où la plupart des présentations sont disponibles en Pdfs, et je suis convaincu qu'il y a encore beaucoup de progrès à faire dans la prise de conscience du risque climatique et à faire descendre à la base .

Justement je trouve que l'on se justifie trop par le changement climatique pour se dédouaner de certaine erreurs d'urbanisation, et concernant le Var, je voudrais bien savoir combien il y a actuellement de varois de souche dans ce département si prisé pas seulement par les touristes mais aussi les retraités, certaines professions libérales( provoquant des déserts médicaux dans d'autres régions ou départements) à la recherche effrénée du soleil, évidemment à partir d'un certain moment on arrive c'est le cas de le dire au trop plein pour pouvoir héberger tout le monde en zones saines !

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Il y a plus à faire "remonter" qu'à faire "descendre" à mon sens: sur le terrain, franchement, dans les petits bourgs et les villes petites et moyennes, la prise de conscience est faite: d'ailleurs le reportage le montre bien: aucun déni des interlocuteurs: c'est sciemment par exemple que l'on voit un couple s'installer sur un point inondable en région parisienne. Entre les risques "en général" et le risque "pour ma pomme", il y a une marge, compréhensible d'ailleurs, car les inondations ne sont pas forcément un phénomène régulier dans un point "P" à situation meteo en apparence identique (ça c'est très bien montré d'ailleurs). En zone inondable, il arrive que l'on soit envahi plusieurs fois par décennies voire plusieurs fois par an, mais la grande majorité des lieux construits inondés à un instant "t", sont fort heureusement, ailleurs que dans des endroits scandaleux; Et pouvait-on vraiment se fonder sur la crue de 1910 de Paris pour ne pas construire en 1920 par exemple? Que diraient aujourd'hui les gens à la recherche d'un logement si l'intégralité des secteurs frappés en 1910 étaient depuis lors non constructibles? Non, la plupart des gens sont parfaitement au courant (sic) quand ils construisent ou achètent en 2014. Et ce n'était pas le cas il y a 30 ans. Simplement, ils arbitrent, tous, élus et électeurs, sur l'enjeu du risque; et parfois (Quimperlé) ils sous-estiment. Ailleurs, sans doute manque-t-on de logements parce qu'on surestime. Hé bien je vois très mal des media poser la question, complexe, suivante: où sommes nous trop prudents avec le risque naturel, où par principe de précaution, rend-on impossibles certains aménagements? Comment passer d'une stat (ici inondation de 20 cms tous les 30 ans) à la gestion du réel incertain (ici, 5 ans de suite dans l'eau, ailleurs avec la même stat, pas une goutte depuis 50 ans.)

Lorsque M Gounon parle de la logique de recherche systématique des coupables plus que des solutions, il pointe une vraie difficulté: comment organise-t-on le risque modéré et erratique, le plus fréquent et de loin? Comme un jeu régulé par les tribunaux ou comme une affaire très compliquée, avec des solutions imparfaites et sur-mesure?

Par ailleurs, certains travaux de réaménagement ou de défense ne peuvent relever du pouvoir local dès lors qu'ils ont des implications à l'échelle de tout un territoire (département ou région) notamment des implications financières. Or l'argent coule moins sous les ponts que l'eau en ce moment, et surtout, le pouvoir central, national, est un pouvoir de grandes villes dans lesquelles le climat, le temps qu'il fait, est parfois tout simplement considéré comme un truc de plouc, une vieillerie: clim, chauffage, transport souterrain, tout concourt à ce que les dirigeants des métropoles ne subissent dans leur chair ni les caprices du temps ni les errements du climat actuel; d'où l'atterrissage plus que grotesque de D Cameron en GB (et il demande de l'argent à l'UE, crise de fous-rires nerveux à prévoir dans les bureaux ad hoc à Bruxelles!). Il a fallu que la Tamise menace pour qu'il réalise qu'il vivait sur un territoire, un vrai, hors du temps de la salle de traders.

En visionnant "envoyé spécial", un leader national ne peut que penser à une ignorance crasse ou à une mise sous influence de lobbies des populations inondées et de leurs élus, même pas fichus soit de faire des travaux, soit de faire les bons. Il ne va pas être tenté de faire de ces questions un enjeu national: d'ailleurs lors des élections nationales, ces questions, qui sont majeures dans les élections locales, ne sont jamais abordées dans les programmes des candidats (ou alors ça doit être bien bas: aucun souvenir des approches de N Sakozy ni F Hollande ni des autres sur ces questions durant les présidentielles).

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C'est sûr que les questions climatiques ne sont pas très porteuses électoralement parlant, je ne pense pas que cela soit le fait uniquement de regarder Envoyé Spécial.

Bruno j'ai cru déceler que tu avais une piètre opinion des émissions radio ou télé orientées grand public sur des questions scientifiques ou de sociétés traitées par nos medias nationaux. rolleyes.gif

Quant à Cameron demandant de l'argent à l'UE laugh.png

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Bonjour,

Je vous remercie d'avoir lancer le débat avant l'émission car je regarde peu la télévision et je n'étais pas au courant. Sur le plan du principe je suis à priori favorable à touteS les émissions visant à informer le grand public, tout le monde à le droit à l'information y compris donc les "téléphiles" exclusifs.

Malheureusement les coups de vent et la pluie ont mis en panne l'antenne de télévision, cet avatar est du à une mauvaise gestion du risque lors de la construction du pavillon, il n'y a pas de tuiles de rive sur le pignon exposé sud ouest et comme par "hasard", le bâtiment est sur la crête d'une colline avec une jolie vue du Pays Basque au Béarn, c'est à dire en exposition maximale au vent.

La mode étant au diagnostics en tout genre il faudrait ajouter celui des risques climatiques pour tous les ouvrages construits ou à construire, cela aurait pour avantage de mieux faire

connaître la météo et le climat à toute la population et tous les élus.

Une façon comme une autre de lutter contre le chômage aussi.zorro.gif

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Et que dire alors du comportement des médias britanniques qui eux sont loin de faire dans la dentelle comme on le voit actuellement avec le traitement des inondations au Royaume Uni allant à la chasse aux responsables.

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A lire le topic ouvert par Vincent_L, (au moins dans le cadre de celui-ci)sur la thèse de Laurent Boissier et notamment l'introduction générale, je n'en dis pas plus, chacun en fera son opinion et là il n' y pas de media ou d' avocat dans le coup :

http://forums.infoclimat.fr/topic/83877-these-la-mortalite-liee-aux-crues-torrentielles-dans-le-sud-de-la-france-une-approche-de-la-vulnerabilite-humaine-face-a-linondation/

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  • 9 months later...

Ce soir sur France 2 nouvel épisode d'envoyé spécial sur les inondations à La Londe

J'ai vu ce reportage, c'est vrai qu'on a l'impression de revoir et de redire les mêmes choses à chaque fois .

Ce que j'ai surtout retenu c'est la détresse des gens qui voudraient partir mais qui ne peuvent pas, condamnés à rester chez eux, leur maison étant invendable et en plus les assurances qui résilient les contrats .

Coût provisoire des intempéries en 2014 estimé par les assurances : 1.8 milliards d'euros dont entre 80 et 170millions pour les inondations du Var et entre 70 et 130 millions pour le Languedoc

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