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avis de grand froid


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Invité Guest

Il y a environ 750 millions d’années, la Terre aurait été entièrement recouverte de glace, une hypothèse connue sous le nom de glaciation "boule de neige". Les causes de cet événement climatique majeur étaient jusqu’à présent mal connues. Dans un article paru le 18 mars dans la revue Nature, deux équipes du CNRS et du CEA proposent un outil de modélisation novateur, le modèle GEOCLIM. Premier modèle à coupler, à l'échelle du million d'années, l’évolution du cycle du carbone, du climat (température, cycle de l’eau : précipitation et ruissellement) et de la position des continents, GEOCLIM permet d’expliquer quantitativement cette glaciation.

En 1992 et 1998 des scientifiques émettent l’hypothèse que la Terre aurait connu à la fin du Protérozoïque un épisode glaciaire majeur et unique en son genre. Les calottes polaires auraient atteint l’équateur comme l’indiquent des dépôts glaciaires caractéristiques retrouvés sur le pourtour du globe. L’équateur englacé, une terre "boule de neige", de quoi intriguer les climatologues... L’hypothèse d’un changement d’obliquité de la Terre ayant été éliminée, seule une diminution de la concentration en CO2 de l’atmosphère a paru plausible aux spécialistes. Quelle peut être la cause de cette diminution du CO2 atmosphérique ? Les auteurs de cette publication montrent que la dislocation du super continent Rodinia a pu, à elle seule, avoir provoqué un refroidissement majeur de la planète.

En effet, il y a 800 millions d’années, à l’ère du néo-Protérozoïque, les continents de la planète étaient groupés en un super continent, la Rodinia, centré sur l’équateur et s’étendant des latitudes 60° nord à 60° sud. La Rodinia commence à se fracturer dès cette époque, probablement du fait d’une activité volcanique importante, et les blocs continentaux, qui vont donner naissance aux continents actuels, se dispersent le long de l’équateur. Cet événement majeur s’accompagne d’une part de l’ouverture d’océans et de bras de mer, créant de nouvelles sources d’humidité à proximité des continents, et d’autre part d’éruptions volcaniques créant d'importants épanchements basaltiques à la surface des continents. L’augmentation des précipitations et du ruissellement sur les continents entraîne alors une dissolution accrue de l'ensemble des roches continentales, y compris des surfaces basaltiques. Or, les surfaces basaltiques, quand elles s’érodent sous l’effet de l’humidité, consomment 8 fois plus de carbone qu’une même surface granitique. On observe alors une chute du CO2 atmosphérique déposé in fine sous forme de carbonates sédimentaires au fond des océans. Cette réaction en chaîne va donc provoquer un refroidissement de l’atmosphère, résultat attendu d’une diminution du CO2 atmosphérique.

A partir de l’ensemble de ces données géochimiques et géophysiques, l’outil de modélisation GEOCLIM, mis au point dans le cadre du programme interdisciplinaire du CNRS ECLIPSE-1 permet de calculer quantitativement le climat et la teneur en CO2 atmosphérique et ainsi de reconstituer précisément le scénario d’entrée en glaciation.

Le fractionnement de la Rodinia et l’augmentation des précipitations et du ruissellement auraient provoqué dans un premier temps une baisse de la température globale d’environ 8 °C. En tenant compte de l'érosion des surfaces basaltiques estimées à 7 millions de km2, et de l’apparition de calottes glaciaires jusqu’à 30° de latitude, la teneur en CO2 atmosphérique serait alors descendue jusqu’à un seuil critique où le climat, devenu instable, se serait refroidi brutalement, perdant environ 50°C au total et initiant une glaciation "boule de neige" aux alentours d’il y a 750 millions d’années.

Les auteurs de l’article présentent donc un scénario simple de l'occurrence d'une glaciation globale au cours du néo-Protérozoïque, qui serait la conséquence naturelle du fractionnement de la Rodinia aux moyennes et basses latitudes. Ce scénario permet par ailleurs de comprendre pourquoi de telles glaciations ne se sont pas renouvelées au cours des derniers 570 millions d'années, marqués entre autres par l'apparition de la vie multicellulaire, une configuration exclusivement équatoriale des continents ne s'étant plus jamais reproduite.

Outil novateur, le modèle GEOCLIM pourra aussi être utilisé pour expliquer d’autres événements climatiques plus récents.

Globe.jpg

Configuration continentale à moins 750 millions d'années

Crédit : http://www.cea.fr

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Invité Guest

Bien vu l'article, et très intéressant.

Sur mon site (quand je pourrai le mettre à jour, merci FREE default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) je compte bientôt créer une sous rubrique "dossiers climatiques"..

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Invité Guest

Merci pour cette explication! default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

C'est quand meme dingue 50°C de perdus!Mais des especes animales ont du disparaitre a cause de ce refroidissement très(trop) brutal.

Ce serait alors parcequ'il n'y aurait moins de Co2 ds l'air que la terre se refroidirait?!

A+

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Mais des especes animales ont du disparaitre a cause de ce refroidissement très(trop) brutal.

A cette époque il n'y avait encore pas grand chose au niveau animal. Cette période correspond au développement d'organismes pluricellulaires (méduses, anémones...), on n'en est meme pas encore aux poissons, et encore aucune vie animale sur les continents.
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Invité Guest

default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Merci Romain78 pour cette info trés interressante. Donc, si la baisse du CO2 dans l'atmosphère fait baisser la température globale, on peut en déduire que l'augmentation de cette concentration induit celle de la température ... ce qui relance le débat des pro/anti réchauffement planétaire default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Ceci dit, il serait interressant de connaître le taux de CO2 ayant entraîné cette chute de 50 °. Par simple règle de trois, on pourrait vérifier la pertinence des analyses sur la situation actuelle... Simpliste mais bon...

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Je mettrai un bémol aux conclusions des scientifiques qui ont emis l'hypothèse de l'effet de serre et expliqué la super glaciation par sa rarefaction dans l'atmosphère car ils omettent une donnée essentielle.

S'il est vrai que l'inclinaison sur l'axe de la Terre ne peut expliquer une telle glaciation la baisse du taux de Co2 à cette époque ne le peut pas non plus car déja à cette époque même une baisse du taux de Co2 le rendait bien plus présent qu'actuellement, le Co2 originel trés présent dans l'atmosphère initiale a ete lentement transformé pour 99% en calcaire par les micro organismes marins, un exemple les falaises du Pays de Caux sont d'immenses cimetières de squelettes de milliards de milliards micro organismes marins et sont d'immenses bancs de Co2 solidifié.

Non, en fait le niveau d'energie emise par le soleil à cette époque etait de 30% inférieur à actuellement, il ne faut pas oublier que le soleil a environ 4 milliards d'années d'age et en a à peu prés autant à vivre avant que survienne le flash de l'Helium qui entrainera son gonflement en une fraction de seconde et ou il deviendra une geante rouge englobant l'orbite de Venus et apparaissant comme occupant le quart du ciel vue depuis la Terre amenant l'evaporation des oceans et la fin de toute vie terrestre s'il y en a encore une.

Aprés tout cela ne nous concerne pas, l'humanité n'existe que depuis 4 millions d'années au plus en partant de Lucy et durera peut etre encore 10 millions d'années de plus, donc trés loin des 3 à 4 milliards d'années ou se produira le flash de l'helium solaire.

Mais revenons en au niveau d'activité solaire, si aujourd'hui on n'avait que le même niveau d'activité solaire on recevrait 70% de l'energie actuelle, la temperature de fond de l'univers etant de 4° Kelvin si aujourd'hui la T° moyenne de la Terre est de 15° C cela fait 273+15 = 288 ° kelvin - 4° temperature de fond de l'univers = 284° ...

Ces 284° etant la temperature envoyée par le soleil, plus ou moins retenus par l'atmosphère terrestre et son fameux effet de serre qui parait il sans lui donnerait une T° plus basse de 15°.

En supposant que cet effet de serre reste le même avec une baisse de 30° de l'activité solaire on aurait donc 284*0,70= 198,8° allez disons 200° kelvin ce qui fait tout de même pas moins de -73° Celsius .

Si l'effet de serre avait ete egal à zero on aurait eu -88° ...

Je pense qu'il n'etait ni egal à zero ni même egal à aujourd'hui mais bien superieur, sans quoi la vie n'aurait pu eclore et il n'est pas besoin d'avoir 85 degrés de moins qu'aujourd'hui pour avoir la Terre boule de glace, 40° de moins c'est à dire -25°C de T° moyenne du globe seraient suffisants pour que les banquises atteignent l'equateur ...

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

A mon avis cette mega glaciation a ete causée par une baisse importante de l'activité solaire, pas d'autre explication possible, la hausse ensuite a ete causée par une augmentation de cette même activité.

Pour des phenomènes aussi massifs je trouve douteux qu'on tente de chercher des causes endogènes à la Terre, elles sont obligatoirement exterieures.

Tous les 250 millions d'années le Soleil et son système font un tour complet autour du centre de la Voie Lactée, il faut savoir que si le Soleil en fait partie il ne fait pas vraiment partie des bras spiraux ou fourmillent de nombreuses etoiles, son orbite est inclinée sur le plan de l'ecliptique de la galaxie de la Voie Lactée.

Dans sa course tous les 250 millions d'années il traverse un de ces bras spiraux et la densité de poussières etant assez importante cela provoque un ecran qui absorbe et diminue la quantité d'energie recue par ses planètes dont la Terre.

Cette mega glaciation a du survenir à un de ces passages dans un bras spiral, la temperature est remontée lorsque le Soleil s'est retrouvé en espace plus libre.

Le Soleil est une étoile d'une remarquable stabilité, sans quoi la vie n'aurait pu eclore sur Terre si son comportement avait ete capricieux, ceci dit il connait des cycles de peu d'amplitude mais suffisants pour induire des variations climatiques restant dans les normes viables pour nous.

L'augmentation de son activité est trés lente et normale, elle est la conséquence de l'accroissement de sa densité à mesure que l'Hydrogène lourd est transformé en Helium, en Tritium et en Lithium par les reactions thermonucleaires.

En effet, ces reactions thermonucleaires sont une lutte entre la force faible (nucleaire, instabilité des noyaux atomiques) et la force gravitationnelle.

Ce qui se passe c'est que l'etoile a tendance à s'effondrer sous son propre poids sous l'action de la gravitation, confrontés à une pression croissante les noyaux d'atome d'hydrogène lourd (deuterium) fusionnent en helium, tritium et lithium, degageant une energie centrifuge considerable qui s'oppose à la gravitation qui elle est centripète, l'etoile brule ainsi son carburant initial jusqu'à epuisent de l'hydrogène, ensuite arrive la fusion de l'helium en un flash trés rapide (dans 4 milliards d'années) puis un effondrement rapide jusqu'au stade naine blanche, puis ensuite naine noire et donc astre mort.

L'augmentation de densité progessif du soleil à mesure qu'il brule son hydrogène est l'explication de sa lente augmentation d'activité qui n'augmentera plus guère jusqu'au flash de l'helium fatal, de toute façon à notre echelle cette variation est imperceptible, les cycles connus actuellement ont d'autres causes et sont sans doute liés aux variations gravitationnelles entre le soleil et ses planètes geantes, le cycle de 11 ans est assez surprenant à cet effet car il correspond aussi à la durée de la revolution de Jupiter.

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d'accord sur bien des points avec Torrent. ne pas oublier qu'à cette époque ( -750 MA) l'année comptait environ 400 jours, donc une exposition différente de la planète au soleil avec certainement une inertie moindre. Il est évident et Torrent l'a parfaitement indiqué que le Soleil est une céphéide faible. Or on sait par l'observation astronomique que le type céphéide est bien plus répandu qu'on ne le pensa jadis, en incluant les céphéides faibles.

Par contre dire qu'à cette époque la vie se résumait à une vie d'organismes marins faiblement organisés me parait assez hasardeux, lorsqu'on sait que les premières traces de vie semblent être apparues il y a 3 milliards d'années ( sur la Terre bien sûr.... ne pas généraliser à l'Univers)qu'en raison de la tectonique des plaques les traces principales aient disparues dans les phénomènes de subduction, oui mais doucement, doucement dans les hypothèses S.V.P.

--

lc30

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Par contre dire qu'à cette époque la vie se résumait à une vie d'organismes marins faiblement organisés me parait assez hasardeux, lorsqu'on sait que les premières traces de vie semblent être apparues il y a 3 milliards d'années

Ca c'est pas moi qui l'invente, c'est ce que j'ai pu lire dans tous les ouvrages portant sur le sujet. La vie est apparue il y a 3 milliards d'années, oui mais justement, elle a tres peu évolué pendant une période extremement longue.
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Ca c'est pas moi qui l'invente, c'est ce que j'ai pu lire dans tous les ouvrages portant sur le sujet. La vie est apparue il y a 3 milliards d'années, oui mais justement, elle a tres peu évolué pendant une période extremement longue.

En fait c a la fois vrai et fau ce que tu dis stalbuck.En fait les premier eucaryotes (cellules nuclées qui enferme l'info genetique : les genes) sont apparues il y a 1.6 milliard d'années. A partir de ce moment les choses s'acceleres il y a 1,5 milliard d'années apparition des 1ier algues pluricellulaires ce n'ai que vers 800 ou 700 milions qu'apparait les premier animaux pluricellulaire (meduses...) et vers 600 milions d'années qu'aparait les premiers vertebres (acquisition du squelette : poissons, crustacés...).

Enfin cette glassation a qd meme du faire disparaitre pas mal d'organismes tout de meme!

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