ninofishing Posté(e) 23 janvier 2014 Toulouse (31) Partager Posté(e) 23 janvier 2014 Bonsoir à tous, n'ayant pas trouver de réponses ailleurs je m'adresse à vous : Avez-vous déjà remarqué que lors des grandes marées, les hauteurs d'eau astronomique, sont plus hautes la nuit que le jour, même si la marée de la nuit est plus faible que la marée de la journée EX : Vendredi 31 janvier 2014, port de Concarneau : coeff matin ( en pleine nuit ) de 107 = 5m55 coeff après midi 111 = 5m35 N'y a t-il pas un inversement des hauteurs d'eau ??? http://maree.info/93?d=20140131 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ninofishing Posté(e) 23 janvier 2014 Toulouse (31) Auteur Partager Posté(e) 23 janvier 2014 Merci pour vôtre réponse, je n'avait pas penser à cela, c'est vrai que les marée viennent surtout de la lune. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Marées Posté(e) 24 janvier 2014 Partager Posté(e) 24 janvier 2014 De septembre à mars, les plus hautes sont le matin pour un même coef, inversement de mars à septembre, les plus hautes sont le soir. Ainsi, la Marée dite du siecle du 21 mars 2015 avec 119 sera moins haute que la 116 ou 117 de fin septembre.. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Le coefficient est calculé par rapport au marnage total. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bruno50 Posté(e) 24 janvier 2014 Beauvoir (Manche/Mt st Michel Partager Posté(e) 24 janvier 2014 Il existe plusieurs dizaines de paramètres pour calculer le marnage et les hauteurs d'eau atteintes à l'étale, seuls trois sont déterminants de façon facile à comprendre: -alignement terre/ lune/ soleil (nouvelle lune) ou lune/ terre/ soleil (pleine lune), -alignement terre/ soleil/ optimal (lors des équinoxes la terre fait le mieux face soleil) -et, souvent ignoré mais capital, distance courte entre terre et lune lors des pleines lunes ou des nouvelles lunes: l'an dernier, les plus grandes marées de mars et de septembre n'ont pas été les plus élevées, c'est août et février qui l'avaient emporté, et plus étonnant encore, janvier et juin avaient égalé mars et septembre (de même que janvier cette année a donné la plus forte marée depuis 18 ans si proche d'un solstice et qu'un coef 114 le premier févirer, plus proche du solstice que de l'équinoxe, est rarrissime: fin mars on ne sera plus qu à 109). Un article de G Cannat dans le Monde expliquait que la pleine lune la plus éloignée de la terre venait de se produire en janvier: coef 82...(on a connu en 1987 une pleine lune sans grande marée du tout: 71!); mais la terre est au plus proche lors des nouvelles lunes en ce moment, et c'est pourquoi malgré l'éloignement de l'équinoxe, nous avons droit à deux nouvelles lunes hors-norme la 108 de début janvier, maintenant bien connue(!) et la pire celle de fin janvier, qui va donner avec 114 une marée de type équinoxe standart (il peut se produire deux ou trois ans de suite sans aucune marée de cette amplitude astronomique). La dernière marée de 114 remonte déjà à avril 2012. La distance terre soleil est minimale pour quelques centaines d'années au moins je crois, début janvier et maximale début juillet; il en résulte que les coef les plus puissants sont quasi automatiquement lors de la période novembre/ avril alors que pour une même conjonction des trois premiers paramètres, on a, Marée le signalait, des coefs moins élevés de mai à octobre: au cours de ce siècle aucun coefficient 119 n'aura lieu autour de l'automne, alors qu'on tapera 120 en 2080 et des brouettes (raté pour moi!). Les coef maxi en septembre sont autour de 117. Reste que le coef n'est qu'une manière française de faire un résumé lisible par le plus grand monde. En pratique, -un même coef peut donner des marnages assez différents parce que dans le paramètres que je ne connais pas, il y en a qui amplifient la marée basse et d'autre les marées hautes: en Juillet-août-septembre, les marées basses, même celles de la nuit, sont un peu plus élevées que le, marées basses de janvier février mars. -un même coef peut donner un marnage différent: ainsi la 108 de janvier a donné à st malo une pleine mer théorique de 13 m et une basse mer théorique de 0.65m, marnage maxi de 12.35 mais fin mars la 109 donnera seulement 12.85 et 0.65 soit 12.2. De même le coef 99 de fin avril donnera 12.2 et le 97 de la mi-mai...12.35 pour des marées basses identiques à 1.35. Il me semble que c'est dû au cycle croissant ou décroissant: lorsque les plus gros coef d'un cycle de pleine lune ou de nouvelle lune de grandes vive-eau (qui dure de 5 à 9 mois) sont passés, les plus gros coef des mois suivant donnent des marées moins importantes que les plus gros coef des mois qui précèdent. Je ne sais pas pourquoi. Enfin pour la variation saisonnière des marées les plus hautes et les plus basses sur la journée: Marée a bien décrit le phénomène: j'ajoute que le passage à l'équilibre des deux ondes de marée de la journée se fait lorsque les cycles de vive-eau se préparent à passer d'une lune à l'autre. De même j'ai observé que les écarts de hauteur sont en moyenne un peu plus plus élevés avec les pleines lunes, les nouvelles lunes présentant des écarts un peu moindre. En fait, le coef de marée a une faiblesse: il a été inventé pour rendre lisible par les usagers des ports des cartes marines données sur un zéro des cartes qui est en gros celui des plus basses mers théoriques de marées dont le marnage maximal varie de 4 à 15 mètres sur le littoral du pays: ça permet à des navires de savoir instantanément à quel moment ils risquent de taper ce zéro des cartes, ce qu'une simple connaissance du marnage ne donnerait pas: à 4 mètres de marnage à Biarritz, vous risquez de rencontrer ce zéro, à 4 mètres de marnage à St Malo, vous serez à marée basse 5 mètres au dessus! très peu de pays ont des variations de marnage pareilles sur leur littoral en Europe (les Anglais et nous en fait; mais il va de soi qu'au XIX° siècle nous n'allions pas nous mettre d'accord!). Mais ce coefficient ne tient compte que de l'onde semi-diurne or ce n'est qu'un paramètre sur des dizaines; il ne rend donc pas compte des écarts dus au terrain ou à d'autres paramètres astronomiques que je ne maîtrise pas. Néanmoins on sait que deux ondes de marées circulent, une plus importante que l'autre, et je pense que le bourrelet le plus important varie en fonction de la position de la terre par rapport au soleil, puisque les écarts maxis entre les deux bourrelets se font au moment où la terre est le plus proche ou la plus éloignée du soleil, les écarts mini se faisant vers avril et octobre, à mi-parcours. Mais dans le détail je n'ai pas le niveau de base en trigonométrie. J'ai enfin observé en Manche orientale (à partir de Cherbourg) qu'en moyenne il y a dans les calculs des annuaires un tout petit peu plus d'eau aussi bien à marée basse qu'à marée haute de novembre à janvier. Cela peut renforcer un peu les surcotes en saison agitée...(au Havre: 8.4 à la 108 de janvier, 8.35 à la 115 de mars)(Boulogne 9.3 en 108 en janvier et pas mieux en 113 en août alors qu'une 113 début novembre a déjà été pointée à 9.45m, une 119 de mars ne faisant pas mieux). Je ne sais pas pourquoi. La mauvaise nouvelle pour les Français amateurs de pêche à pied c'est que c'est en fin d'hiver que les marées basses visibles sont les plus basses à coef égal: non seulement cela prive les estivants des basses mers d'anthologie (sauf pour les veinards de la Manche orientale qui ont cette marée tôt le matin), mais cela donne le plus grand estran...en plein hiver animal. La pêche à pied la meilleure possible est donc quasi impossible matériellement sur le littoral atlantique. Pour la pleine mer, Xynthia a montré spectaculairement que les marées les plus élevées en fin d'hiver sont en deuxième partie de nuit, hélas: c'est le moment où la population est le moins aisément aux aguets, et on sait que l'essentiel des victimes a été surprise dans son sommeil. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ninofishing Posté(e) 24 janvier 2014 Toulouse (31) Auteur Partager Posté(e) 24 janvier 2014 très bon résumé merci infiniment Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Miaow Posté(e) 24 janvier 2014 Dordogne Partager Posté(e) 24 janvier 2014 Bonjour, Le calcul de marées se fait par une série de coefficients à termes périodiques ( trigo avec sin - cos ) très difficiles à trouver. Il faut éplucher les sources, par ex : http://www.wxtide32.com/download.html dans le fichier: wxtide47.zip et extraire les sources compressées en format 7z ( utiliser winrar )- Ces coefficients sont du même style que pour le calcul de position de la Lune et du soleil. Un aperçu de tels calculs pour l'astronomie: http://www.moshier.net/ ou le Livre Astronomical Algorithms de Jean Meeus qui est la référence. Je n'ai rien de similaire pour les marées. J'ignore cependant comment le coefficient de marée est calculé, c'est ce qu'il faudrait savoir. Est-ce déduit de l'amplitude ou de tout autre chose ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 24 janvier 2014 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 24 janvier 2014 Wahou, bravo Bruno pour ce résumé - j'ignorais toutes ces subtilités, et je comprends qu'il y en a bien d'autres! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Miaow Posté(e) 24 janvier 2014 Dordogne Partager Posté(e) 24 janvier 2014 Sur le coefficient: http://www.shom.fr/les-activites/activites-scientifiques/maree-et-courants/marees/coefficient-de-maree/ Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gerardlh Posté(e) 24 janvier 2014 Rouen Est 152 m. Partager Posté(e) 24 janvier 2014 Bravo pour toutes ces infos , mais attention quand Etretat ( entre Le Havre et Dieppe)a été inondé la marée était de coef 75 mais avec un vent fort : ONO et une pression atmo basse . Un coup de vent deux jours avant avait déjà abîme la plage de galets . Je crois que le maximum ou toutes les possibilités ce sont additionnées c'est : la Faute sur mer , là nous avons eux la totale. Basse pression , coef de marée maxi , vent d'ouest , et houle . Mais sur infoclimat tout a été prévu plusieurs jours avant ce désastre . Je m'en souviens parfaitement nous en avons discuté ensemble de cette bombe qui arrivait . Il y avait une bonne dépression puis la deuxième qui nous a alarmé . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bruno50 Posté(e) 25 janvier 2014 Beauvoir (Manche/Mt st Michel Partager Posté(e) 25 janvier 2014 Bravo pour toutes ces infos , mais attention quand Etretat ( entre Le Havre et Dieppe)a été inondé la marée était de coef 75 mais avec un vent fort : ONO et une pression atmo basse . Un coup de vent deux jours avant avait déjà abîme la plage de galets . Je crois que le maximum ou toutes les possibilités ce sont additionnées c'est : la Faute sur mer , là nous avons eux la totale. Basse pression , coef de marée maxi , vent d'ouest , et houle . Mais sur infoclimat tout a été prévu plusieurs jours avant ce désastre . Je m'en souviens parfaitement nous en avons discuté ensemble de cette bombe qui arrivait . Il y avait une bonne dépression puis la deuxième qui nous a alarmé . Je crois que tu parles de l'inondation de janvier 1984, cas rare de submersion par marée moyenne. En fev 90, on a bien eu la totale avec 108. Mais tu as raison d'insister sur les "préparations" des plages: bien des grosses mers ont échoué même par des marées assez puissantes, à débouler sur Etretat ou Fécamp: elles succédaient alors à des périodes de vents d'Est ou Nord dominants; ces vents sur ce littoral poussent le galet vers la gauche, et empilent des galets face à Etretat dont la ville occupe la gauche de la rade. En 1984 comme en 1990, les vents avaient longuement soufflé d'ouest à sud ouest avant la submersion et avaient expédié le galet au pied de la falaise de droite, excavant la plage devant Etretat de plus de 4 mètres en moyenne; dans ces conditions une simple marée moyenne avec grosse mer suffit pour attaquer la cité. Ton observation souligne ainsi que le coefficient et la météo ne suffisent pas pour calculer d'éventuelles submersions (sauf phénomène majeur). Pierik35 a posté un cliché sur photolive il y a quelques jours montrant que la plage côté môle du port de St Malo avait maigri brutalement dégageant le socle rocheux: tout ce secteur est donc fragilisé, en cas de mauvais temps de nord ouest, pour plusieurs semaines. Stormigen a fait la même démonstration aux Sables d'olonne. Il en résulte qu'une simple houle longue, ou une mer forte sans plus, pourrait occasionner quelque dégât là où d'ordinaire ce n'est pas le cas; c'est ce qui rend nécessaire de surveiller la météo du 1er février et alentours puisqu'on a déjà une coïncidence entre plage excavées par endroit et marée d'exception pour une date encore proche du solstice. L'évacuation préventive de la résidence de front de mer de Soulac est logique dans ces conditions. Et ça justifie que le run du cep d'hier soir ait été qualifié de potentiellement désastreux par "ciel d'encre", qui a pourtant vu des cartes météo autrement agitées. Heureusement, le cep a revu sa copie ce matin, mais il faudra encore attendre quelques jours pour être fixé devant l'instabilité des modèles en ce moment. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bruno50 Posté(e) 27 janvier 2014 Beauvoir (Manche/Mt st Michel Partager Posté(e) 27 janvier 2014 Juste un truc: l'annuaire 2015 des marées est sorti, et application immédiate de la relativité du coef: la fameuse marée de 119 du samedi 21 mars 2015 est annoncée à 13.45m contre ...13.5m non seulement à la 117 de septembre (Marées avait bien senti le coup, et je m'y attendais) mais aussi à la 118 du samedi 21...février (aux aurores). Même chose pour Brest, le port référence du SHOM (7.9m contre 7.85). La relative surcote de la pleine mer en Manche au coeur de l'hiver à coef égal fait mouche, conjuguée à la dissymétrie entre les deux marées plus forte en février qu'en mars! en pratique, une bonne nouvelle pour les amateurs: il y aura l'an prochain 3 pleines mers quasi maximales et non 2. Et deux marées basses phénoménales deux samedi après-midi en un mois (dont une dans une période de vacances en Bretagne!), de quoi donner du souci à la protection civile pour vérifier qu'aucun pêcheur à pied, les rocailleux, ne se fasse piéger par le retour du flux en fin de journée... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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