Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Mon documentaire sur les cyclones en Polynésie


Messages recommandés

Pour mon 1000ème message sur le forum, j'ai choisi de ne pas faire dans l'ordinaire. Il s'agit donc de vous donner le lien vers le documentaire dont je suis à la fois l'auteur et le personnage principal.

Rassurez-vous, il y a un lien avec notre centre d'intérêt, et pas qu'à moitié à priori. Il s'agit d'un documentaire sur les recherches que j'ai mené au cours des dix dernières années (je suis géographe affilié CNRS) en Polynésie sur les cyclones. Le documentaire me suit donc sur le terrain, à la rencontre de personnes ayant vécu des cyclones dans le contexte spécifique des atolls. Il s'agit donc de parler de submersions essentiellement et parfois de de véritables drames qui se sont joués au XXème siècle. Une analyse des conséquences géomorphologiques des houles cycloniques est aussi présentée, donnant un répit dans la narration et dans l'enchaînement des témoignages. Enfin, une autre dimension du documentaire concerne la disparition progressive de la "mémoire du risque".

 

En tant qu'auteur non réalisateur je n'ai pas tout maîtrisé, et notamment la voix off qui, au début, n'introduit pas si bien le sujet je trouve. Par contre, ma sensation est que la qualité du documentaire progresse en avançant. Je suis curieux d'avoir vos retours, n'hésitez pas à critiquer, c'est par la critique que l'on avance… Bon visionnage !

 

Le doc est sur Viméo

https://vimeo.com/351533900

 

Le mot de passe est :  "Segalen"

  • J'aime 5
  • Merci 7
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Magnifique, quelle enquête pour le devoir de mémoire. et un grand Merci pour nous permettre le visionnage de ton documentaire... très forte charge émotionnelle à la fin, on peu juste être admiratif de la résistance humaine et du courage d'Alice ! je retiendrais le collier de fleur en arrivant à l'école, cela réconcilie avec le métier d'enseignant... Superbe. le récit est parfaitement mené et l'importance de la démarche ressort complètement : Protéger des populations Françaises. On a tendance à l'oublier. La voix off aurait pu boucler à la fin et comprendre le lien avec le Typhon Véronique (si celui-ci a existé, mais si tu n'avais pas relevé ce détail, je n'y aurai probablement pas prêté attention)...

 

Un peu de soleil et de cocotier dans cette journée pluvieuse et fraîche.. Merci encore. 

  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Merci pour les louanges. Je suis content que le documentaire t'ai intéressé. A l'origine, on devait retourner avec Alice sur l'atoll où elle a vécu le cyclone. Malheureusement c'était trop compliqué en termes de logistique. La fin aurait été grandiose car elle n'ai jamais retournée sur place depuis le drame.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Cet atoll est-il à nouveau habité ?  .. j'appréhende mal le traumatisme psychologique à survivre trois jours seule, sur un lieu dévasté, et où tu sais que la veille vous étiez dix à y vivre...c'était peut-être mieux que cela soit compliqué logistiquement ..Elle était partante pour retourner sur l'atoll ? Et pour le typhon Véro, alors Il  a existé?

j'espère que ton documentaire aura une visibilité forte..voire france O.. ou autre..

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 15/11/2019 à 05:02, Discolulu a dit :

Cet atoll est-il à nouveau habité ?  .. j'appréhende mal le traumatisme psychologique à survivre trois jours seule, sur un lieu dévasté, et où tu sais que la veille vous étiez dix à y vivre...c'était peut-être mieux que cela soit compliqué logistiquement ..Elle était partante pour retourner sur l'atoll ? Et pour le typhon Véro, alors Il  a existé?

j'espère que ton documentaire aura une visibilité forte..voire france O.. ou autre..

 

Bonjour Discolulu,

 

Non, l'atoll n'est plus habité depuis ce jour de novembre 1997. Lorsqu'on l'a rencontré chez elle à Raiatea en septembre 2018 après de nombreux échanges par téléphone, c'est elle qui nous a demandé si on avait les moyens de la ramener (comme en pèlerinage) sur cette île qu'elle a quitté  dans l'urgence 20 ans plus tôt. Elle souhaitait y retourner pour elle, mais aussi pour montrer les lieux à son nouveau mari.

J'avoue que lorsqu'elle nous a tendu cette perche, j'étais super heureux car je voyais la possibilité de réaliser son rêve tout en donnant encore une autre dimension au documentaire. Malheureusement, on a pas trouvé les moyens logistiques d'y aller, et pourtant, dieu sait qu'on a tout essayé: hélico, hydravion, bateau et autres solutions de l'armée… En plus de l'éloignement on avait la contrainte de la phobie de la mer qu'elle a développé depuis le drame qui nous interdisait d'y aller à la voile (on avait une solution de ce côté là).

 

Cet atoll sans passe (c'est une autre contrainte majeure) qui s'appelle Bellingshaussen (Motu One en tahitien)  est désormais quasi sauvage. Il est seulement fréquenté par quelques braconniers de tortues et, peut-être, par quelques coprahculteurs occasionnels, membres  éloignés de la famille disparue.

  • J'aime 1
  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Lausanne, Suisse (650 m)

Super reportage, merci pour le partage. Belle recherche et passion, j'espère qu'elle se poursuit !

 

Juste une petite question, quand tu regardes sur les 5000  dernières années, comment peux tu être sur que les blocs déplacés sont bien dus à un cyclone et pas à un tsunami exceptionnel par exemple ? Tant qu'on reste dans une période où des archives historiques sont disponibles, la différentiation entre les 2 est probablement possible, mais avant ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il y a 22 heures, meteomettra a dit :

Super reportage, merci pour le partage. Belle recherche et passion, j'espère qu'elle se poursuit !

 

Juste une petite question, quand tu regardes sur les 5000  dernières années, comment peux tu être sur que les blocs déplacés sont bien dus à un cyclone et pas à un tsunami exceptionnel par exemple ? Tant qu'on reste dans une période où des archives historiques sont disponibles, la différentiation entre les 2 est probablement possible, mais avant ?

 Bonjour Meteomettra,

Bonne question. Il y a plusieurs éléments qui permettent de l'affirmer. Déjà, il faut savoir que les tsunamis trans-océaniques ne provoquent pas de vagues dans les atolls, fort heureusement. Du coup, seuls des tsunamis locaux provoqués par de gros glissements de terrain sous-marins sont en mesure de provoquer des tsunamis dans ces îles. C'est donc extrêmement rare, et, pour tout dire, on en a jamais observé.

Ensuite il faut savoir qu'en cas de tsunami de ce type il est très peu probable que plusieurs îles soient touchées. Ca reste très local. Or, plus on cherche, plus on constate que des générations identiques de blocs se trouvent sur plusieurs îles en même temps, et en général sur les mêmes section de côte (orientation). Cela signifie que ce sont les mêmes trains de houle qui en sont la source. Là encore, ça ne colle pas avec l'hypothèse du tsunami localisé.

Enfin, on sait grâce aux observations réalisées en Asie que les tsunamis ne déposent pas les blocs de la même manière que les vagues de tempête/cyclones. en effet, en cas de tsunamis, les blocs ne sont pas 'triés" car la vague reste très puissante sur une grande distance. A l'inverse, en cas de cyclone, les vagues perdent rapidement de la puissance, et du coup, les blocs se trouvent triés du plus gros au plus petit à mesure que l'on s'éloigne de la crête récifale.

 

Remy

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Lausanne, Suisse (650 m)
Le 17/11/2019 à 21:45, Quercus a dit :

 Bonjour Meteomettra,

Bonne question. Il y a plusieurs éléments qui permettent de l'affirmer. Déjà, il faut savoir que les tsunamis trans-océaniques ne provoquent pas de vagues dans les atolls, fort heureusement. Du coup, seuls des tsunamis locaux provoqués par de gros glissements de terrain sous-marins sont en mesure de provoquer des tsunamis dans ces îles. C'est donc extrêmement rare, et, pour tout dire, on en a jamais observé.

Ensuite il faut savoir qu'en cas de tsunami de ce type il est très peu probable que plusieurs îles soient touchées. Ca reste très local. Or, plus on cherche, plus on constate que des générations identiques de blocs se trouvent sur plusieurs îles en même temps, et en général sur les mêmes section de côte (orientation). Cela signifie que ce sont les mêmes trains de houle qui en sont la source. Là encore, ça ne colle pas avec l'hypothèse du tsunami localisé.

Enfin, on sait grâce aux observations réalisées en Asie que les tsunamis ne déposent pas les blocs de la même manière que les vagues de tempête/cyclones. en effet, en cas de tsunamis, les blocs ne sont pas 'triés" car la vague reste très puissante sur une grande distance. A l'inverse, en cas de cyclone, les vagues perdent rapidement de la puissance, et du coup, les blocs se trouvent triés du plus gros au plus petit à mesure que l'on s'éloigne de la crête récifale.

 

Remy

Merci pour ces précisions, très intéressant !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 10 months later...
Le 13/11/2019 à 20:42, Quercus a dit :

Pour mon 1000ème message sur le forum, j'ai choisi de ne pas faire dans l'ordinaire. Il s'agit donc de vous donner le lien vers le documentaire dont je suis à la fois l'auteur et le personnage principal.

Rassurez-vous, il y a un lien avec notre centre d'intérêt, et pas qu'à moitié à priori. Il s'agit d'un documentaire sur les recherches que j'ai mené au cours des dix dernières années (je suis géographe affilié CNRS) en Polynésie sur les cyclones. Le documentaire me suit donc sur le terrain, à la rencontre de personnes ayant vécu des cyclones dans le contexte spécifique des atolls. Il s'agit donc de parler de submersions essentiellement et parfois de de véritables drames qui se sont joués au XXème siècle. Une analyse des conséquences géomorphologiques des houles cycloniques est aussi présentée, donnant un répit dans la narration et dans l'enchaînement des témoignages. Enfin, une autre dimension du documentaire concerne la disparition progressive de la "mémoire du risque".

 

En tant qu'auteur non réalisateur je n'ai pas tout maîtrisé, et notamment la voix off qui, au début, n'introduit pas si bien le sujet je trouve. Par contre, ma sensation est que la qualité du documentaire progresse en avançant. Je suis curieux d'avoir vos retours, n'hésitez pas à critiquer, c'est par la critique que l'on avance… Bon visionnage !

 

Le doc est sur Viméo

https://vimeo.com/351533900

 

Le mot de passe est :  "Segalen"

 

:PMise en ligne ce soir sur Gallica de la deuxième partie manuscrite du Journal des Îles de Victor SÉGALEN (BnF NAF 25787).

Un peu con là c'est la numérisation du microfilm alors qu'on avait déjà d'après l'original :

BnF NAF 25786 et BnF NAF 25787

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...
il y a 26 minutes, Nomad a dit :

Bonjour, 

Je voulais visionner la vidéo mais Vimeo affiche qu'elle est privée ?

 

Mot de passe sous le lien (premier message) ;)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, Thundik81 a dit :

 

Mot de passe sous le lien (premier message) ;)

Je ne peux quand même pas incriminer le passage à l'heure d'hiver pour cette grosse inattention 😅

Merci Thundik !

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 4 weeks later...

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...