Vos meilleurs souvenirs hivernaux

[Clement89]

Après cet é-nième non hiver, j'en fait appel a vos souvenirs a tous et toutes pour se réconforter. Racontez vos souvenirs, purement ou partiellement météorologiques liés a l'hiver, en mémoire a cette saison portée disparue...

 

Je commence :

Un très bon souvenir date de mon années de 6ème, au collège. Je me rappelle, hiver 2009-10 il me semble. Nous étions le jeudi avant les vacances de Noël, on était au cdi et la documentaliste nous lisait des livres. En arrivant dans ce cdi 14h30 (fin des cours 16h30), il neigeait dehors, mais cela ne tenait pas ou peu. La documentaliste avait fermé les volets roulants, le bâtiment étant ancien et mal isolé, nous ne voyions donc pas ce qui se passait dehors. Le temps passe et, en arrivant près de la fin de l'heure, le CPE arrive et nous dit "Demain, le collège sera fermé, vous êtes donc en vacances". Stupéfaction sur nos visages, on se demandait pourquoi ces vacances anticipées. La documentaliste lui demande, et elle nous répond "la neige". 

On ouvre un volet, il faisait sombre dehors, la nuit arrivait mais cela ne nous a pas empêché d'observer cette imposante couche blanche qui avait transformé tout le paysage.. au moins 5 cm de neige. C'était l'euphorie, nous étions heureux car on grattait une journée de cours, mais aussi grâce a ce magnifique manteau blanc, tous ces bonshommes de neige qui allaient naître ainsi que ces batailles de boules de neige qui allaient faire des ravages... que de bons souvenirs..

 

Un autre souvenir que j'apprécie vraiment : mes parents et ma grand-mère habitent a peut-être 200 ou 300m d'intervalle, dans la même rue. Dans l'école primaire jusqu'au collège, on avait pour habitude, tout au long de l'année scolaire, de se retrouver le soir après les cours chez ma grand-mère. On discutait, on buvait un coup (du coca pour moi) et vers les 17h30-18h on retrait chez nous.

En hiver (mais aussi en automne lorsque frisquet), ma grand-mère me préparait un bon chocolat chaud en plus de mon sandwich au nutella habituel pour le goûter. Quand j'était suffisamment grand pour rentrer du collège seul : a 16h30 j'affrontais, sous mon pull et ma doudoune, le froid et le vent qui accentuait cette sensation de froid. Je mettait une dizaine de minutes de marche puis, en arrivant (après mes parents rentrant du boulot) chez ma grand-mère j'avais donc droit a mon petit goûter pour me réchauffer. Étant donné la fraîcheur ambiante, nous nous réunissons devant la tv, sous un bon plaid et près de la cheminée où nous prenions plaisir a entendre le bois brûlant crépiter et nous réchauffer après cette dure journée, de vrais bons moments de plaisir..

 

Malheureusement je garde de moins bons souvenirs des derniers hivers, aussi étonnant que cela puisse paraître....

 

A votre tour maintenant !

Modifié 18 mars 2020 par Clement21

[_sb]

Pour moi, il n'y a pas photo, ce sera encore et toujours janvier 1985.
J'étais en 4e. J'habitais La Seyne s/mer (Var, limitrophe de Toulon), à 50m de la plage des Sablettes.

Dès la fin décembre 84, je notais la sensation de froid sur mon cahier de relevés quotidiens. Le 30, par exemple, j'écrivais au retour d'une balade au Cap Sicié avec mes parents : « temps très froid, mistral glacial pourtant pas très fort » et « température maxi de 6°C » (thermomètre extérieur mini/maxi au mercure, isolé dans un coffret bois et polystyrène, pas forcément ventilé comme il aurait fallu). Quelques minimales négatives aussi, ce qui arrivait plus souvent que maintenant (RC, urbanisation plus importante => îlot de chaleur). Mais c'était du froid de rayonnement, pas dynamique. Le dynamisme viendra avec janvier.

 

Les premiers jours du mois, les maximales n'ont dépassé qu'une fois les 5°C, avec un Mistral très présent. Parfois je notais « avec rafales tempêtueuses » (je n'avais pas d'anémomètre, c'est donc subjectif, le coin était dégagé et sur le littoral) et « mains froides malgré les gants, mis deux pantalons ». Les minimales étaient légèrement négatives, entre 0.5 et -2°C. Grand soleil.

Le 5, la journée fut ensoleillée mais en fin d'après-midi, une sombre barre nuageuse s'avançait de l'est, rectiligne du sud au nord. J'ai encore l'image en mémoire et de l'excitation que cela me procurait, espérant quelque chose. Vers les 18h, il se mit à neiger. Je ne tenais plus en place et ma mère m'envoya faire deux trois courses jusqu'à l'épicerie (pas de supermarché à l'époque !). Des œufs, entre autres, la vendeuse m'avait dit de faire attention de ne pas glisser avec la neige ! J'avais fait un grand détour, le Mistral était complètement tombé. Moins d'un cm au sol, avant que la pluie ou le grésil ne remplace la neige. Un léger vent d'est avait un peu radouci l'air.

 

Le 6, plusieurs averses neigeuses se sont succédées sans tenue au sol. Minimale de -3.5°C, maximale de 2.5°C.

Le 7, ma mère me réveilla en avance en m'invitant à aller voir à la fenêtre : tout était blanc sur une dizaine de centimètre. Magique ! Les arbres ployaient, tout était silencieux. Je partis avec mon père faire un grand tour en passant par la plage : le bleu sombre de la mer à l'aube, le sable remplacé par une neige éclatante et immaculée qui renvoyait une lueur bleutée ... Aucune photo mais des images en mémoire ! Puis arrivée au collège où la matinée se passa à s'envoyer des boules de neige dans la cour.
Quelques chutes encore l'après-midi où la prof de maths m'envoya chez la censeure (la CPE) parce que j'avais les yeux rivés sur la fenêtre à regarder la neige tomber !

 

Le 8 au matin, il ne faisait que 8°C dans le thermomètre de la cuisine (on n'avait pas de double vitrage) et la buée avait gelée sur les fenêtres. Mes parents, originaires du nord de la Lorraine, en avait connu d'autres, pas moi. Quand j'ai pu sortir, bien emmitouflé, le thermomètre extérieur indiquait -11°C ! À 50m de la mer. Je ne suis pas allé au collège pour ma plus grande joie. La route était totalement verglacée, une vraie patinoire, et un léger brouillard de glace flottait en début de matinée, sous le soleil rasant du matin. Que d'images ! -5.5°C de maximale.
C'est ce même jour que la CA se retrouvait sous 30 à 40 cm de poudreuse, parfois plus.

 

Le 9, encore une minimale de -8°C et une maximale de -2.5°C. De nombreux arbres gelèrent. Dans notre jardin, un palmier californien pourtant bien dodu n'aura pas résisté, d'autres plantations aussi. Aux alentours, plusieurs arbres jaunirent et furent coupés quelques semaines ou moins après.

 

Par la suite, les températures remontèrent mais les minimales restaient négatives excepté deux jours et les maximales n'ont pas atteint les 6°C sauf une journée, le 12.
Il a fallu attendre la dernière décade de janvier pour retrouver des températures conformes.

 

Sans atteindre les sommets de 85, les hivers 86 et surtout 87 ont connu aussi de sérieuses vagues de froid avec des minimales de -8°C (1 fois en 86, 2 fois en 87).

 

 

Le 1er janvier 85, une gigantesque barrière de hauts géopotentiels barrait l'Atlantique, de la Mauritanie jusqu'à la Sibérie orientale, via l'Islande et les Spitzberg ! L'origine polaire continentale du flux ne faisait aucun doute, rien à voir avec les masses d'air océaniques tournant par l'Islande avant de redescendre ici, mais vraiment rien à voir ! De plus, ce n'était pas un flux mou mais très dynamique. Ça avait de la tronche comme le montre la réanalyse d'ERA5 :

 

 

Les jours suivants, un gros morceau du VP s'invita sur l'Europe centrale puis jusqu'à la France. Dans le même temps, une cellule de HG se maintient sur l'Islande. Animation du 1er au 10 janvier. Les jours suivants, GF et thalwegs se vissaient sur le pays.

 

 

La T500 flirtait avec les -40°C. Le 8, les T850 atteignaient les -20°C sur l'Aude et les -12°C à -14°C sur le littoral du Var lors du pic de la VDF !!

 

Le 5, un retour d'est s'organise, amenant les premières chutes de neige sur ma position. La T850 oscille entre -8 et -10°C.

 

[bruno50]

Clairement pour moi cet hiver, copie conforme de celui de 1989/1990 : le triomphe du zonal, avec des couleurs à tomber, des houles à tomber mais pour d'autres raisons, une douceur certes à payer bientôt avec la vermine, mais qui a baissé le chauffage pour toute la population ou presque donc les factures, et a évité un stress électrique (mais a condamné Fessenheim, ce qui sera source d'un stress massif au prochain "février 2012" ou "janvier 85"). Le remplissage des nappes devrait suffire au moins par ici, même si finalement on est plutôt déficitaire en janvier et à l'équilibre en février, mais octobre/novembre a été mémorable dans les sols du coin, après une sécheresse  estivale qui devenait préoccupante.

 

Et finalement, avec le confinement, je n'ai pas à regretter d'avoir été mis à l'arrêt seulement quelques jours après la 117 de mars dont je n'ai pu voir qu'une heure au Mont le mercredi matin,  (conseils de classe oblige). Tout attroupement lié aux marées aurait été châtié. Au Mont désormais, autorisation uniquement pour les riverains  (les parkings sont fermés, les navettes - ces bacs à virus- aussi) de marcher courir ou pédaler, mais pas de flâner, d'ailleurs l'accès au village du Mont est interdit. L'équipe des moines et moniales dispose en revanche de la terrasse de l'ouest toute la journée  ainsi que de l'ensemble de l'abbaye, une vocation bien récompensée...ma foi (sic).(#jaloux moi?jamais!)

 

Le retour des vents d'est ou de nord-est signe la reconstruction rapide du littoral, il résistera  à la 117 de début avril, le niveau des plages va très vite remonter. Pas plus mal, parce que je crois que, confinement oblige, je peux faire une croix dessus, au moins le soir (trop d'amateurs potentiels obligera la gendarmerie à sévir, un jogging le matin sera plus accepté).

 

 

Modifié 18 mars 2020 par Bruno 49

[Twister83]

a suprr

Modifié 18 mars 2020 par Twister83

[Derecho PowerWolf]

moi mon meilleur souvenir  d'hiver j'en ai 2 en fait celui de l'hiver 85/86 et l'hiver 86/87. 

 

le premier hiver m' a marqué par des chutes de neiges intense qui se sont produite avant un redoux très  progressif, après une période de forte gelée qui a durée une dizaine de jours. Ce jour là un vendredi il se mit a neiger dés le matin vers 8h en allant en cours de CE2 il tombas 20  cm de neige fraîche en une matinée sur la RP nous devions  aller passer le week-end  chez ma grand-mère en Normandie, a midi mon père  se demandait si nous pourrions prendre la route finalement la neige s’arrêta de tomber dans l’après  midi et les routes avait été dégagée, nous avons donc pris la route et tous ces bien passé jusqu’à Evreux, mais après Evreux les choses se sont compliqués car nous avons été pris dans de nouvelles bourrasque de neige, sur la national 13  des camions se sont mis en portefeuille bloquant complètement la circulation il a fallu attendre  les gendarmes et les chasses-neiges pour pouvoir passer  au comptes gouttes, mais ce n'était pas fini en arrivant a l' Hostellerie il fallait prendre une petite route qui montait chez ma grand mère, encore une fois on a demandé du lourd a notre 4L entre rugissement de moteur et le patinage des pneus; finalement nous sommes arrivés a destination a plus de 22h  avec de la neige jusque la taille pour moi jusqu'aux cuisse pour mes parents  

ma déception fut pour le lendemain ou un soleil vaillant et des T° positives faisait fondre toute cette belle neige

 

pour le 2eme hiver je me rappel que la neige est arrivé en soirée je ne me rappel plus du jour par contre, a voir sur la rubrique de Guillaume Sechet. La neige tomba toute la soirée et toute la nuit au total 20cm en RP et cela n'allait pas  durée  1/2 journée,  mais 3 semaine  avec des température glaciale, étant enfant j'étais au" paradis blanc" clin d’œil a Michel Berger

sans me rendre compte du drame que vivaient les plus démunies !

brefs rien de particulier a signaler d'autre pour ce 3eme hiver froid consécutif,si ce n'est les partie de rigolades entre copains les batailles de boules de neiges et un paysages de montagne en RP  c'était magnifiques, de ma vie jusque maintenant je n'ai jamais revues d' hiver aussi froid et neigeux d'une tel durée.

Ah! on avait toujours notre 4L

Modifié 20 juin 2020 par Derecho PowerWolf
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