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Délimitation hauteur pluie/neige ?


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Posté(e)
Groissiat(01) - 560m

Bonsoir,

La LPN (limite pluie-neige) n'est pas présente à ma connaissance sur les modèles météo, après se servir uniquement de l'Iso 0° va te conduire à sous-estimer le risque de neige à une altitude donnée car la neige ne fond pas instantanément sitôt passée sous cette limite, il faut également prendre en compte d'autres facteurs comme le brassage de l'air, la topographie et surtout l'intensité des précipitations (la quantité de glace à faire fondre).

En guise d'explication plus développée voici un extrait trouvé sur Météo-France et qui te permettra certainement de mieux appréhender le phénomène

LIMITE PLUIE-NEIGE :

1pix.png Les flocons se transforment en pluie en tombant dans l'air à température positive. La limite pluie-neige indique en mètres l'altitude au-dessus du niveau de la mer où s'opère la transformation.

limite_pluieneige.jpgLa limite pluie-neige correspond au niveau où les flocons commencent à se transformer en pluie. Dans les bulletins, ce niveau s'exprime en mètres au-dessus du niveau de la mer (altitude). On considère qu'il se situe généralement 400 m au-dessous de l'isotherme 0 °C. C'est aussi, sensiblement, celui jusqu'où le sol blanchit au cours d'une précipitation. Les flocons ne fondent pas tous en même temps : cela dépend de leur masse donc de leur inertie à réagir à la présence d'une température positive, cela dépend aussi du profil thermique de l'air (autrement dit du gradient), qui traduit le réchauffement plus ou moins rapide avec la perte d'altitude ; la fonte totale se répartit en moyenne sur 100 à 200 m.

Remarques :

- A l'occasion de fortes précipitations (averse, orage), la limite pluie-neige s'abaisse fréquemment à 800 m sous l'isotherme 0 °C. Cela s'explique notamment pas l'importante masse de glace en chute rapide qui retarde la fonte. Et puis, une averse intense refroidit l'atmosphère, ce qui prolonge la durée de vie des flocons.

- Quand une précipitation de bonne intensité se prolonge plusieurs heures dans une vallée calme, la fonte des flocons provoque progressivement une baisse de température de l'atmosphère (l'air ambiant fournit de la chaleur pour transformer la glace en eau et, dans une couche non brassée par le vent, l'échange de calories aboutit certes au réchauffement des flocons mais aussi au refroidissement de l'air). On comprend que cet effet est d'autant plus facilement atteint que l'air reste très proche de 0 °C dans la tranche positive, en dessous de l'isotherme 0° C. Des chutes de neige au sol 1000 à 1200 m sous l'isotherme 0 °C sont alors tout à fait possibles. Plus précisément, dans un secteur soumis à de telles précipitations l'isotherme 0°C lui-même descend par refroidissement local, bien en dessous de son niveau initial. Dans la zone soumise au phénomène, la surface de l'isotherme 0 °C fait alors une espèce de poche en direction du sol.

définitions extraites de l'ouvrage : "La météo de montagne" de Jean-Jacques thillet - édition du Seuil 1997

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Une autre technique qui marche partout et utilisée par les prévisionnistes de Météo France : Tu prend un radiosondage prévu pour l'échéance x et tu prend l'iso +1. L'altitude de ton iso +1 est égale à la hauteur de la limite pluie-neige

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  • 2 weeks later...

Une autre technique qui marche partout et utilisée par les prévisionnistes de Météo France : Tu prend un radiosondage prévu pour l'échéance x et tu prend l'iso +1. L'altitude de ton iso +1 est égale à la hauteur de la limite pluie-neige

Pour répondre à ta question, voilà ce que disent Laurent BEAUVAIS et Pierre VILLE, Chefs prévisionnistes régionaux au CMIR de Lyon - Bron:

Prévision semi-empirique de la limite pluie-neige dans les Alpes et le Massif central

" À partir de la fin des années 1990, la mise en place d’un plan de formation des prévisionnistes de Météo-France fut l’occasion d’une large réflexion sur les méthodes de prévision. L’utilisation recommandée de la température pseudoadiabatique* potentielle du thermomètre mouillé (θ’w ou theta’w) est devenue plus fréquente.

Elle a amené les prévisionnistes à étudier plus souvent le profil vertical de la température du thermomètre mouillé (T’w) des radiosondages mesurés et des prévisions des modèles.

Il nous est apparu clairement que la température du thermomètre mouillé était pour la masse d’air un meilleur marqueur que la température. En effet, pour une échéance donnée, le modèle de prévision numérique du temps n’est pas toujours fiable quant à l’occurrence des précipitations, c’est alors au prévisionniste de la déterminer en faisant une synthèse des informations disponibles et en recourant à des

modèles conceptuels. En revanche, le modèle numérique s’avère beaucoup plus fiable quant à la prévision de la valeur de θ’w. S’il y a effectivement des précipitations significatives, il y aura saturation et il peut être raisonnable de reconstituer la courbe d’état en la collant à la courbe bleue. La méthode s’est avérée performante et l’expérience nous a enseigné que le niveau le plus représentatif pour avoir une neige qui ait une chance de tenir était celui de l’isotherme +1 °C en T’w.

D’où le principe de base que nous proposons: La limite pluie-neige se trouve au niveau de l’isotherme +1 °C en température du thermomètre mouillé (ce qui correspond à l’intersection de la courbe bleue avec la ligne +1 °C). On détermine ce niveau aisément dans la majorité des cas à partir des profils simulés par le modèle. Dans de nombreux cas de figure, ce principe peut être appliqué au profil prévu par un modèle de grande échelle, simplement ou avec quelques nuances. Il s’agit des fronts classiques, traînes saturées, éventuellement orographiques, des traînes classiques (non saturées), des masses d’air très convectives avec de la DCAPE*, des retours d’est sur frontière italienne.

Il y a cependant des cas de figure que les modèles actuels ne savent pas représenter ou pour lesquels ils rendent mal compte de la limite pluie-neige. Arome arrive toutefois souvent à faire mieux qu’Arpège. C’est le cas, entre autres, des anafronts marqués, des fronts chauds en vallées intérieures, des occlusions et des isothermies locales en secteurs déventés. "

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