Philippe66 Posté(e) 21 juillet 2012 PERPIGNAN (66 - PYRÉNÉES-ORIENTALES) Partager Posté(e) 21 juillet 2012 Le titre a sauté : Comprendre le mécanisme d'un Thalweg dynamique d'altitude ou d'une cyclogénèse à partir des paramètres des modèles numériques. Bonjour, Je suis très régulièrement le forum d'IC (tous les jours) depuis de nombreuses années, même avant mon inscription. Pour la petite anecdote, il m'arrive souvent d'imprimer les topics car je passerais trop de temps sur l'écran et bonjour les migraines . Du topic LT aux prévisions saisonnières et jusqu'aux lamentations de temps à autres, je suis la plupart des intervenants des moins confirmés aux autres ayant acquis de l'expérience et des connaissances ou même qui travaillent dans cette branche scientifique. Je souhaite donc vous faire part de ma vision des choses dans ma compréhension des phénomènes météorologiques afin de faire examiner mes connaissances à d'autres et m'améliorer. Je suis parti de pas grand chose, seulement ma grande passion pour la meteorologie et de tous ses phénomènes de toute beauté, parfois tragiques, certes, mais qui me captivent depuis tout petit. Jusqu'au jour ou j'en arrive sur ce forum météo où l'on se sert des outils numériques à notre disposition (les modèles météo par exemple ou encore les données climatologiques pour chaque ville) et où l'on passe des heures à commenter le temps passé et futur. Ce n'est pas rien... d'où ma petite introduction hors sujet, je m'en excuse. J'aimerai être repris pour chaque bêtise que je dirai afin de progresser comme beaucoup sur ce forum! Et peut-être que cela aidera à la compréhension de certains qui sont plus ou moins novice comme moi par exemple. Ayant lu le sujet (ou topic) : AMORCE DE CYCLOGENESE DANS UN ANTICYCLONE, j'ai souhaité créer ce topic dans cette section du forum, afin de clarifier de nombreuses interrogations que je me pose ou pour combler des vides, des lacunes.. Je n'ai pas le désir d'être expert en la matière mais tout simplement de passer des étapes dans la compréhension de cette "science" qu'est la météorologie. J'essaye donc de comprendre, à mon niveau, les différents paramètres des modèles numériques de prévision et ainsi de comprendre par la même occasion une partie du fonctionnement de notre atmosphère terrestre, celle qui nous concerne pour la météo : la troposphère et la stratosphère. Pour en revenir aux modèles, ils sont, si j'ai bien compris, des simulateurs de l'état d'une partie de notre atmosphère, où se produisent les phénomènes météorologiques à un instant donné (jour et heure). Pour cela, ces supercalculateurs exécutent des milliards de milliard de calculs pour chaque run afin de déterminer les données que l'on retrouvera dans les paramètres du modèle numérique (T850, T500, Z500 Géopotentiel, Jet Stream, Thêta E, CAPE & LI, Vent XXX hPa,...etc Ces modèles bénéficient de données relevées par les satellites mais également des stations météorologiques situées partout à travers le monde et même jusqu'en Antarctique (station de Vostok). Nous avons donc ensuite toute une panoplie de paramètres : du sol à la stratosphère (jusqu'à environ 12 000 mètres d'altitude en France, et beaucoup plus haut près de l'équateur où les orages culminent bien plus haut d'après ce que j'ai compris. Pour en revenir à mon introduction et donc au topic que j'ai mentionné. J'en retiens pour commencer que les cartes à isobares (lignes d'égale pression atmosphérique) représentant la pression au niveau de la mer, se révèlent peu riches en informations (peu d'informations concernant l'état de l'atmosphère) et elles prêtent à croire que les champs de pression sont les causes du temps beau ou mauvais sans en comprendre le mécanisme. Pourtant elles semblent très utilisées en général. Elles présentent simplement la position des principaux centres d'action (à grande échelle, à l'échelle synoptique donc et non la méso-échelle) c'est-à-dire la positions des anticyclones (anomalies positives) et des dépressions (anomalies négatives). Elles peuvent présenter des anticyclones bien affirmés (1030hPa) par exemple mais des pressions plus intermédiaires semblant à une zone plutôt anticyclonique (1020 hPa par exemple) alors que l'on est plus proche d'un marais barométrique plutôt que d'une pulsion anticyclonique solide, et même si elle est entourée par des isobares comme un anticyclone...comme le dit Cotissois31 dans le topic que je cite au début. Et il est donc difficile de discerner la zone cyclonique et celle anticyclonique dans une étendue de champs de pression à 1020 hPa que l'on a tendance à prendre pour un anticyclone. Je crois donc comprendre, d'après les personnes confirmées, que l'on peut aller directement au but sans passer par cette carte de géopotentiel qui manquent cruellement d'informations notamment dans le cas évoqué ci-dessus. Il s'agit pour cela d'utiliser d'autres paramètres bien plus riches comme la Thêta E 850hPa (ou Thêta'w ou encore TPE toujours à 850 hPa) et de la 1,5 PVU. Comme le précisent Cotissois31, Hailstone et Damien49 dans l'autre topic, le couplage de ces deux paramètres , à savoir la Thêta E 850 hPa couplée à la 1,5 PVU serait plus appropriée pour déceler les zones cycloniques ou anticycloniques notamment dans les étendues à 1020 hPa comme dit plus haut mais pas seulement. On en conclut donc que la carte du Z500 géopotentiel (avec les isobares représentant la pression au niveau de la mer) ne fait pas l'anticyclone ou la cyclogénèse et Damien49 conclut très bien à ce sujet que le champ de pression est vu comme une cause et non comme une conséquence dans l'autre topic. Donc maintenant que la carte du Z500 a été mise à mal, il faut comprendre pourquoi l'on doit s'orienter vers le duo Thêta E et la 1,5 PVU : afin de déceler des intéractions en les couplant. La Thêta E (850 hPa) représente grosso modo la température et l'humidité de la masse d'air en basses couches c'est-à-dire à 1500 mètres d'altitude environ et il faut la couplée à la carte de la 1,5 PVU représentant, elle, le niveau de la tropopause c'est-à-dire : - qu'une tropopause à la hausse ou haute signifie qu'un air stable et moins froid rejoint la stratosphère mais pas trop à cause de la stabilité verticale à ce niveau, comme j'ai pu le lire ailleurs ; - qu'une tropopause à la baisse ou en "décrochage" signifie qu'une infiltration d'air froid stratosphétique (ou advection froide?) se produit plus ou moins profondément dans la troposphère. Il faut comprendre que plus l'advection douce et humide de Thêta E 850 hPa (en basses couches) est importante et d'autant plus qu'elle est couplée à un décrochage de la tropopause plus ou moins virulent, plus cela créera un conflit de masse d'air important. Par exemple, pour disposer de hautes valeurs de ThêtaE 850, un creusement positionné sur l'atlantique peut très bien faire l'affaire car il advecte ce que l'on appelle un flux de sud-ouest cyclonique (s'il est bien positionné) vers la France, avec en basses couches, une importante advection chaude et humide (entre 15 et 18°C à 850 hPa en été pour donner un exemple au pif). On parlera alors d'air d'origine tropical ou subtropical provenant du sahara par exemple. Et pour peu que ce Thalweg finisse en cut-off en s'isolant et en advectant à son passage un air frais et instable à l'arrière, cela provoque un décrochage de tropopause et un conflit important peut se produire sur la zone couplée aux deux paramètres cités. Le mois de juin en est le parfait exemple si j'ai bien suivis avec de violent orages sur la France (des mono, des multi, des MCS, de la grêle jusqu'à 8 cm de diamètre dans le Nord-Est et des tornades). La Bretagne n'a pas pu profiter de dégradations orageuses dignes de ce nom car elle se trouvait bien souvent à l'arrière dans l'air frais (jusqu'en basse couche) si j'ai bien compris grosso modo ? Donc une fois ces deux paramètres réunis (même si ce n'est pas très stable et que cela bouge au fil des runs des modèles avec des mauvais phasages ou des meilleurs) on va s'intéresser à l'instabilité disponible à ce moment où les paramètres précédents sont corrélés. Pour cela on consulte les paramètres relatifs aux indices d'instabilité. Entre autres, la MUCAPE et la MULI font très bien l'affaire. Cependant j'ai pu lire qu'en journée, il fallait se méfier de la SBCAPE de GFS (représentant les basses couches) qui exagère les valeurs de CAPE par effet diurne. J'ai donc compris que l'on va utiliser plutôt la MUCAPE où Keraunos la définie comme "la mesure de l'énergie convective sur toute la profondeur de la troposphère". Puis le MULI , toujours selon Keraunos, "exprime le degré d'instabilité entre le sol et l'altitude géopotentielle 500 hPa (5500 mètres environ). Comme on le sait, plus les valeurs sont négatives mieux c'est où plutôt "plus l'instabilité latente est importante". La MUCAPE et le MULI ne me posent pas de problèmes même si j'avoue ne pas comprendre comment ils sont calculés. Pour la grêle, Keraunos utilise la HCAPE entre autres. Il ne faudra pas oublier de regarder les VV (Vitesses Verticales) dont vous parlez beaucoup et qui représentent les ascendances et les subscidences de l'air. Je sais qu'une forte ascendance de l'air couplée aux autres paramètres signifie que l'air se condense en montant en altitude et cela renforce le potentiel humide et instable, c'est bien ça? On va souvent rechercher le noyau de fortes ascendances, souvent à l'avant du cut-off lors du balayage de l'air chaud par l'air frais? La subsidence se situe à l'arrière laissant un air plus frais jusqu'en basses couches après le passage de la perturbation mais pas toujours sec pour autant (ciel de traîne actif)? Et puis il y a les paramètres utilisés pour déterminer le cisaillement des vents dans les basses couches ou très basses couches afin de déterminer une probabilité d'occurrence d'un phénomène tourbillonnaire, à savoir la survenue d'une tornade par exemple (niveau de condensation qui doit-être faible d'après Keraunos) ou de fortes rafales convectives. J'espère avoir bien résumé ma façon de comprendre les phénomènes de façon générale sans trop avoir mélangé de choses, notamment en combinant la question de Traqueurdefoudres sur le topic que je cite au départ. Encore une fois, l'intérêt, le but de ce topic et de mon résumé est d'essayer de mieux comprendre les mécanismes qui composent les différents phénomènes météorologiques et de passer quelques étapes en arrêtant d'abuser des cartes Z500 ou encore celles des précipitations. Mais cela ne peut se faire sans un minimum de compréhension et comme chacun a une façon différente de recevoir une explication ou plutôt de la comprendre cela peut vite devenir laborieux pour un débutant et même pour celui qui explique . Pour conclure et être en phase avec le topic qui m'a incité à créer celui-ci, je citerais les posts très instructifs de Cotissois31, Hailstone ou encore Damien49 qui me permettent de comprendre le pourquoi du comment il vaut mieux utiliser ou plutôt abuser plus de certains paramètres que d'autres qui donnent bien plus d'informations afin, je cite hailstone, d'apréhender les phénomènes météo. J'incite donc ceux qui souhaitent progresser à s'y mettre car ils s'apercevront que ces deux cartes offrent beaucoup plus d'informations que de consulter seulement le Z500 couplé à la carte de précipitations comme on peut avoir tendance à le faire au début et même longtemps parfois. Rien que les deux cartes de ThêtaE 850 hPa et de 1,5 PVU permettent de comprendre le mécanisme de formation de la cyclogénèse qui est le résultat d'une anomalie de tropopause et d'une anomalie chaude de ThêtaE 850 (dans les basse couches donc) bien phasées et avec une amplification des vitesses verticales (VV) comme l'explique Hailstone si je reprend bien ses termes. Ce qui fait varier la pression (la cause de cette variation de pression) est due à l'intéraction de 2 champs, celui de la ThêtaE à 850 hPa (basses couches) et celui de l'anomalie de tropopause (en altitude). J'espère avoir bien compris... Du moins c'est l'impression que j'ai. A plus . 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 21 juillet 2012 Partager Posté(e) 21 juillet 2012 Pour la petite anecdote, il m'arrive souvent d'imprimer les topics car je passerais trop de temps sur l'écran et bonjour les migraines . Je laisserais les autres répondres, mais concernant l'impression des topics, on est 2 ^^ Merci d'avoir poser ces question, elles sont très intéressante en tout cas /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pan Posté(e) 22 juillet 2012 Partager Posté(e) 22 juillet 2012 (modifié) . Modifié 26 août 2023 par Pansa Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 22 juillet 2012 Partager Posté(e) 22 juillet 2012 Tiens tout ça me fait pensé à quelque chose : Si on dit que les pressions ne sont pas vraiment importante sur les cartes de frontologie par exemple, alors pourquoi même dans les livres perfectionnés on représente "un anticyclone" presque toujours par la pressions ( donnant une forme ovoïde en général, bien plus complexe que les dépressions ) ? Et puis comme l'avais dit cotissois dans l'autre topic, si on définie un anticyclone par une divergence négative sur la verticale, donc de la convergence, l'excès de masse doit forcément se répercuter sur le poids total de la colonne, donc la pression change et devrait être un bon indicateur d'anticyclone finalement . D'ailleurs on va dire que dans 70 % des cas anticyclone = beau temps quand même ( hormis en hiver, et quelques exceptions en été ). J'ai du mal a cerné ce point sur les anticyclones finalement ^^ Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pan Posté(e) 22 juillet 2012 Partager Posté(e) 22 juillet 2012 (modifié) . Modifié 26 août 2023 par Pansa Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 22 juillet 2012 Partager Posté(e) 22 juillet 2012 Ah d'accord Lol /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> J'avais aussi appris par cotissois que les dépressions ont des isobares plus organisés qu'un anticyclone, en particulié a cause de l'effet de la chaleure latente présente dans les dépressions apparemment ^^ Petite anecdote pour shizzu /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 22 juillet 2012 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 22 juillet 2012 Sacré résumé. Je vais modérer mon propos sur l'utilité de la z500. Ca dépend ce que tu cherches à repérer. Je pense que dans l'optique d'une recherche de tendance à long terme il sera plus judicieux par exemple de se fixer sur ce genre de carte (anticyclone-dépression) car plus tu vas loin dans les prévisions, moins tu affines et tu ne cherches pas à rentrer dans les détails ni à comprendre la raison du pourquoi il y a naissance d'une dépression ou d'un anticyclone. Tu recherches des tendances du temps par rapport à l'orientation des flux généraux. Tu pourrais faire la même chose certes en te servant d'autres cartes (1.5PVU-ThétaE par exemple) mais l'abondance de détail et de variabilité fine dans le temps risque de brouiller ton analyse sur le long terme, c'est plus compliqué. Je prends souvent l'exemple d'un blocage synoptique avec la récurrence par exemple d'un anticylone dynamique (pour reprendre des termes à la Norvégienne) par exemple sur les Açores. Cette seule analyse avec une carte z500 suffit à te faire une idée de la tendance à long terme. Tu pourrais faire le même genre d'analyse en ne te servant que de la 1.5PVU mais ce "blocage" bien visible avec la z500 sera totalement brouillé. On ne parlerait même plus de blocage d'ailleurs avec la 1.5PVU mais de récurrence des ondes de rossby à onduler toujours dans les mêmes phases (on voit alors l'atmosphère comme un fluide). C'est plus compliqué à analyser et même à vraiment repérer du coup. Tout dépend de l'échelle spatio-temporelle et des signaux que tu cherches à analyser. En fait toutes les cartes ont leur degré d'importance. Enfin concernant la pression je citerais l'ami gombervaux : Dans la théorie norvégienne obsolète, la goutte froide est un concept déduit de la température et de la pression en altitude. On en déduit des conséquences et des explications bien souvent contredites par la réalité. En météorologie moderne, on n'utilise plus ces concepts, mais ceux de température potentielle et de tourbillon potentiel. Ces paramètres s'appliquent même aux particules d'air inférieures à la maille. Ce qui n'est pas le cas de la température et de la pression: une particule d'air qui grimpe une colline au niveau du sol voit sa pression et sa température varier en permanence, alors que sa température potentielle et son tourbillon potentiel, eux, restent aux mêmes valeurs. ThétaE et 1.5PVU sont des valeurs conservatives, c'est à dire qu'une particule d'air garde cette valeur (TPE et tourbillon potentielle) à mesure qu'elle se déplace d'une parcelle d'air vers une autre parcelle d'air. L'analyse est basé sur la particule d'air qui se déplace. Température et pression sont des valeurs non conservatives, c'est à dire qu'une particule d'air change de valeur (T°C et pression) à mesure qu'elle se déplace d'une parcelle d'air vers une autre parcelle d'air. L'analyse est basé sur la parcelle d'air qui est statique. Toute les modélisations numériques sont basé sur la particule d'air avec des valeurs conservatives. Donc faire des analyses basés sur des entités non conservatives en se servant de modèles basés sur du conservatif n'est pas conventionnellement très juste. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 22 juillet 2012 Partager Posté(e) 22 juillet 2012 Super commentaire Damien49, le résume est vraiment clair, juste une précision quand tu qu'anticyclone dynamique est un terme à la norvégienne, quel serais le terme exact alors ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 22 juillet 2012 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 22 juillet 2012 Parler d'anticyclone n'est pas un gros mot. C'est le sens et la portée que tu y mets derrière qui a son importance. Perso quand je parle d'anticyclone, je parle de circulation anticyclonique. La composante géostrophique (pression) qui en découle à son importance mais ne fait pas tout. La théorie norvégienne mettait ce géostrophisme comme le remède miracle censé absolument tout expliquer. C'est cela qui est contredit aujourd'hui. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 22 juillet 2012 Partager Posté(e) 22 juillet 2012 Ouep donc si j'ai ( enfin ) compris, la circulation anticyclonique résulte de la divergence négative sur la verticale, associés a une anomalie chaude de d'altitude et froide de basses couches ( on parle en température potentielle je crois non ) ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 22 juillet 2012 Partager Posté(e) 22 juillet 2012 L'essentiel en météo c'est de suivre la parcelle d'air, cela parait simple mais cela ne l'ai pas du tout. La carte Z500 reste néanmoins la carte de base de prévision des débutants, par contre il faut croiser la préssion au sol qui ne suffit pas du tout et le Géopotentiel à 500 hPa. En vérité toutes les cartes ont leurs importances. Damien et Gombervaux (trop rare) sont des références en matière de mécanique des fluides et autre thermodynamique, il faut en profiter pour progresser mème si c'est difficile à mettre en pratique au quotidien. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pan Posté(e) 22 juillet 2012 Partager Posté(e) 22 juillet 2012 (modifié) . Modifié 26 août 2023 par Pansa Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 22 juillet 2012 Brest Partager Posté(e) 22 juillet 2012 Les "norvégiens" nous disaient que les dépressions se creusaient dans le front polaire, et ils ont cherché à l'expliquer avec des fronts. Mais ça s'arrête là. Ils n'ont jamais donné de poids aux anticyclones. Depuis la théorie de Hadley (soit 1735 ! ) on a réalisé que la météo dépend des mouvements verticaux, et que la pression au sol est finalement une conséquence. Les météorologues n'ont jamais considéré que les anomalies de pression au sol expliquaient le temps. Depuis les années 1940 et l'utilisation de la physique ondulatoire en météo, on parle de "propagation" des anomalies dans un flux d'ouest, au sens le plus neutre. C'est là que la conception populaire de la météo a lâché, car les gens s'imaginent plus facilement des "centres d'action" qui bougent en bloc que des "anomalies" qui se propagent. Comme les climatologues ont identifié un anticyclone "des Açores" sur les moyennes, alors il s'est popularisé l'idée que l'anticyclone bougeait en bloc sur l'Europe lorsque la pression remontait sur l'Europe. Et cette image d'Epinal est restée. On pourra toujours dire que les dépressions se déplacent visiblement, elles, donc pourquoi pas les anticyclones ? Parce que stricto-senso les dépressions ne se déplacent pas, elles se propagent, mais de façon beaucoup mieux "conservée" que les anticyclones. Sinon pour le texte initial de shizzu, c'est un gros effort de synthèse, et c'est plutôt bien dit /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 22 juillet 2012 Partager Posté(e) 22 juillet 2012 On pourra toujours dire que les dépressions se déplacent visiblement, elles, donc pourquoi pas les anticyclones ? Parce que stricto-senso les dépressions ne se déplacent pas, elles se propagent, mais de façon beaucoup mieux "conservée" que les anticyclones. Merci pour la réponse /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> La chaleur latente joue aussi dedans comme tu avais dit non ? /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 22 juillet 2012 Partager Posté(e) 22 juillet 2012 Sinon pour le texte initial de shizzu, c'est un gros effort de synthèse, et c'est plutôt bien dit C'est vrai que c'est bien comme synthèse. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 23 juillet 2012 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 23 juillet 2012 Hmm.. Des précisions s'il te plait, car je ne comprend pas cette phrase. L'écoulement à l'échelle synoptique est quasi-géostrophique. Par une analyse dimensionnelle (ou un développement en nombre de Rossby), on montre facilement que les deux termes dominants de l'équation de conservation du mouvement sont la force de Coriolis et la force de pression. On montre de plus que ces deux termes sont du même ordre de grandeur, donc presque équilibrés. Donc j'ai du mal à comprendre. Hum, oui j'ai un peu trop extrapolé. Le géostrophisme fait toujours parti des équations primitives atmosphériques bien sûr. C'est plutôt toute la mécanique de frontogénese qui est décrié. Je répondais en fait au départ à la question de traquerudefoudre sur le terme "dynamique" après le mot anticyclone (sous-entendu "centre d'action"). Je mets ça en avant car beaucoup pensent que le vent ne peut être que la résultante du géostrophisme, même en surface. A mettre trop les dépressions et les anticyclones en avant ont fini par oublier tout le reste. Mais sinon oui tout n'est pas a rejeté bien sûr dans l'école norvégienne. Si je l'ai laissé entendre je m'en excuse. A noter que j'avais écrit il y a quelques temps un article là-dessus, ce qui résume bien ma pensée : http://www.meteobell.com/__glossaire_p.php#pression (si tu veux me corriger smercz tu es le bienvenue /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) Damien et Gombervaux (trop rare) sont des références en matière de mécanique des fluides et autre thermodynamique, il faut en profiter pour progresser mème si c'est difficile à mettre en pratique au quotidien. C'est gentil, mais c'est totalement faux. Cotissois ou smercz (dont je suis heureux de sa bienvenue) ou même météofun (trop rares) sont de vrais pros à coté de mes faibles contributions. Je me sens plus à l'aise d'ailleurs pour parler d'orages ^^ Mes connaissances étant plutôt descriptives et empiriques que physique. D'ailleurs contrairement à certains ici je suis un simple amateur (ce que j'ai toujours revendiqué) et n'ai pas fait d'études à proprement parlé dans ce domaine. J'ai plutôt une vision schématique d'ancien géographe que mathématique de physicien, d'où de grosses lacunes. Notre point commun à tous ici, c'est notre curiosité et le partage des connaissances Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pan Posté(e) 23 juillet 2012 Partager Posté(e) 23 juillet 2012 (modifié) . Modifié 26 août 2023 par Pansa Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Philippe66 Posté(e) 23 juillet 2012 PERPIGNAN (66 - PYRÉNÉES-ORIENTALES) Auteur Partager Posté(e) 23 juillet 2012 Merci pour vos réponses qui apportent plus de précisions et merci d'avoir pris le temps de lire mon résumé interminable... Tout d'abord, Smercz, pour en revenir sur le fonctionnement des modèles numériques. J'en retiens qu'il y a, d'une part, les modèles globaux (ECMWF par exemple) à maille large (dizaines de km). Le maillage large permet d'englober toute la sphère terrestre (pour reprendre tes termes) dans les calculs qu'ils effectuent. Sinon cela prendrait trop de temps avec un maillage plus fin d'après ce que j'avais lu en raison de la trop importante masse de calculs. Mais pour le coup la précision risque de manquer pour des phénomènes de plus petite dimension? Donc pour cela il y a, d'autre part, les modèles à aire limitée (dits régionaux également non?) comme WRF par exemple qui, eux, ayant une maille bien plus fine (quelques km) couvrent une zone plus limitée que les modèles globaux mais avec plus de précisions. Cependant, il faut être prudent car ils utilisent les données des modèles globaux (Hirlam celles de CEP et WRF celles de GFS ?) donc la fiabilité des modèles à aire limitée dépend de celle du modèle global. Le modèle à maille fine (à aire limitée) dispose donc des données de l'état de l'atmosphère (du modèle global) autour de la région qu'il étudie. C'est bien ça? Par ailleurs, j'ai pu lire que l'état réel de l'atmosphère est très irrégulier et qu'il est donc impossible, par les équations qu'effectuent les modèles, de calculer des solutions exactes. Est-ce que cela veut dire que plus l'on va aller loin dans le temps (LT et TLT) et plus le modèle va calculer des approximations d'autant plus grossières? Et que plus il y aura du jeu et des incertitudes dans les scénarios? Sinon concernant l'utilité de la Z500, je lis vos précisions concernant son utilité sur le long terme et la comprend car ce qui nous intéresse à ces échéances là (vu la fiabilité parfois très médiocre) c'est déjà la position des principaux centres d'action (anticyclones et dépressions) on utilise donc la Z500 des déterministes (GFS, CEP, NAEFS,...) et des ensemblistes (GEFS, ENSCEP,...). On regarde également les diagrammes de GEFS par exemple ou encore des spaghettis chers à certains . Il s'agit également d'apprécier l'orientation des flux généraux, pour reprendre l'expression de Damien49, comme par exemple apprécier la latitude à laquelle se positionne le courant-jet. On à tendance à regarder la masse d'air à 850 hPa aussi. Donc on n'est pas dans une logique d'affinage à ces échéances ou de la compréhension de la mécanique qui pourrait s'opèrer, au sein d'un thalweg traversant la France par exemple, aux travers des paramètres de la 1,5PVU ou de la ThêtaE 850 mais on est dans l'optique de définir la synoptique de grande échelle qui interviendra à ces échéances lointaines. Je dois avouer que j'ai exagéré ma pensée quand j'évoque une "mise à mal de la Z500 et de la carte des précipitations" car comme vous le dîtes toutes les cartes ont leur utilité à différentes étapes de la prévision. Ce que je souhaitais évoquer c'est l'obstination que l'on peut avoir au début à seulement regarder les cartes de Z500 et précipitations même à de courtes échéances lorqu'une dégradation du temps plus ou moins sérieuse se profile (passage d'un thalweg sur la France ou encore d'un Cut-Off qui s'isole par exemple) alors qu'il y a lieu à analyser la situation avec d'autres paramètres qui commencent à s'affiner quelques jours et heures avant l'événement (cartes CAPE & LI, VV, Thêta E 850, 1,5 PVU, cisaillements). Il y a de toute façon des intervenants expérimentés dans les topics régionaux pour expliquer tout ça et qui font partager leur analyse. J'essaye juste de justifier, avec mes faibles connaissances, qu'il est intéressant de passer le cap de certaines cartes pour pousser son analyse personnelle et, par la même occasion, mieux comprendre les mécanismes qui se mettent en place au dessus de nos têtes et que l'on suit au niveau du sol et sans s'arrêter à "c'est la dépression et ses faibles hPa qui font tomber la pluie..." Donc lorsqu'il ne s'agit plus de dégager une tendance à LT (positon des anomalies positives et négatives ainsi que l'orientation générale des flux) on se retrouve à moyen puis court terme à analyser la situation à la loupe avec les paramètres à notre disposition (Thêta E couplée à la 1,5PVU, les axes de fort TA à 850 hPA synonymes de forts cisaillements et ascendances, la MUCAPE et le MULI, les VV, etc...). On dispose aussi des radiosondages qui permettent de sonder verticalement l'état de toute la couche troposphérique jusqu'à la stratosphère. Les coupes verticales de GFS sont à notre disposition également. J'en ai fait un autre résumé pour le coup et je me répète un peu... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pan Posté(e) 23 juillet 2012 Partager Posté(e) 23 juillet 2012 (modifié) . Modifié 26 août 2023 par Pansa Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Philippe66 Posté(e) 24 juillet 2012 PERPIGNAN (66 - PYRÉNÉES-ORIENTALES) Auteur Partager Posté(e) 24 juillet 2012 Je te remercie beaucoup pour tes claires précisions . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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