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Cirrostratus

Cirrostratus (2/24)

  1. Bonjour, pour comprendre un peu mieux pourquoi l'environnement sera autant propice à des orages extrêmement violents demain après-midi, je vous propose de nous concentrer sur l'analyse d'un radiosondage. Celui-ci est issu du run 12z de Arome et à été pris au niveau de Dijon demain à 15h, car je voulais avoir la meilleure représentation possible de l'environnement juste avant que les orages ne commencent vraiment à dégénérer dans ce secteur (mais il reste représentatif des conditions plus à l'est). (1) Tout d'abord, nous pouvons constater une température brulante en surface, proche des 40°C, et un point de rosée de 16°C. Cette valeur est plutôt élevée pour une journée aussi chaude que ça (et ça va rendre le ressenti encore pire). Dans les basses couches de l'atmosphère, l'air est très chaud, avec 22°C à 850 hPa et 10°C à 700 hPa. Pour référence, j'ai tendance à considérer qu'au dessus de 10°C à 700hPa, la température est souvent trop élevée pour des orages en France car cela veut généralement dire que la situation est soit caniculaire et stable, soit qu'il y a une inversion de température (et donc de la CIN qui a tendance à étouffer les orages). Cependant, nous pouvons constater ici que les "lapse rate" (ou le gradient thermique vertical) sont très importants, avec autour de 8°C de moyenne dans les moyennes couches de l'atmosphère. Souvent, lors de situations orageuses typiques voire musclées en France, ces lapse rate sont plutôt entre 6 et 7°C. En général, lorsque nous avons des lapse rate aussi élevés, c'est justement associé à une inversion de température dans les basses couches de l'atmosphère comme je l'évoquais juste avant. Ici, il n'y a pas d'inversion avec une CIN quasi nulle. Cependant ces lapse rate rendant possible la création d'une forte instabilité, avec ici près de 2500J/kg. Peut-être que des lecteurs de ce post plus expérimentés que moi pourront le confirmer, mais 2500J/kg alors qu'il fait presque 40°C, ça me parait énorme et je na me souviens pas d'avoir vu ça en France. (2) Un autre point important de ce profil est que l'air dans les couches moyennes de l'atmosphère est plutôt humide, presque saturé entre 4 et 5km. Cela est notamment très important, pour la survie des orages, en évitant d'avoir un profil complètement sec, mais aussi pour leur caractère venteux. Cela contribue notamment à faire augmenter la DCAPE. La DCAPE, c'est l'énergie disponible pour les parcelles d'air descendantes (en quelque sorte l'inverse de la CAPE). Ici, cet indice est estimé à 1369J/kg. C'est absolument énorme. J'ai même vu des sondages dans la région où la DCAPE dépasse les 1500J/kg demain après-midi 😱 (3) A propos de vent, l'hodographe est également très favorable à des orages intenses. L'hodographe est assez rectiligne mais particulièrement long. Les cisaillement sont donc très importants, avec près de 50 nœuds entre la surface et 6km. Ce genre de valeur est très favorable à des systèmes orageux organisés. De plus, lorsque les cisaillements sont très faibles dans les basses couches de l'atmosphère (ici 5 nœuds) et que les cisaillements deviennent très importants au dessus comme ici, le tout avec un hodographe rectilignes, cela correspond souvent à des situations très gréligènes. Alors du coup ... que peut-on attendre de demain au vu de cet environnement ? 😉 Je vais faire un résumé risque par risque de ce qui me semble probable. - Déjà, le mode convectif devrait pour moi très vite passer de cellules et probables supercellules à un MCS ou QLCS. Ce n'est pas tellement visible sur ce sondage, mais es forçages sont en effet très importants, et compte tenu de l'air sec en basses couches, l'outflow devrait rapidement prendre le dessus, facilitant la transition à un système plus linéaire. - Ensuite, le risque de tornade me semble particulièrement faible, même si dans l'absolu, avec 152 m²/s² d'effective SRH ça ne serait pas impossible. Cela est dû à des cisaillements très faibles dans le 1er kilomètre de l'atmosphère, et surtout à l'écart entre température de surface et point de rosée. Le LCL atteint les 2500m, ce qui est totalement incompatible avec des tornades. Je n'exclu pas totalement un risque de tornade dans les régions à plus haute altitude (Jura ou Vosges) où le problème lié au LCL sera moindre, car on ne sait jamais avec le genre de système orageux très dynamique entrevu par les modèles, mais ça m'étonnerait quand même qu'il y ait des phénomènes tornadiques. - Le risque d'inondations ne me semble globalement pas très important non plus. J'ai vu plusieurs intervenants s'interroger sur le peu de précipitations associées à ces systèmes, mais je pense que c'est normal. Il y a deux raisons principales à cela. Déjà, l'eau précipitable n'est pas si élevée que ça, de 40mm d'après Arome. Il y a eu récemment des situations orageuse avec bien plus d'eau précipitable, et cela est du au caractère plutôt sec de ce profil, notamment entre 5 et 10km. De plus, l'air est également sec en basse couche, et il est donc possible que les précipitations liquides aient du mal à arriver jusqu'au sol dans un premier temps, s'évaporant en chemin. Enfin, les cellules devraient circuler plutôt vite, je ne serai pas étonné qu'elles atteignent les 80 à 90km/h en vitesse de déplacement vu le vent qu'il y a en altitude. Le risque d'inondation pourrait évidemment être présent si un lieu est touché par plusieurs cellules consécutives, mais à par ça je ne suis pas sur que ça soit l'arrosage souhaité 😒 - Pour ce qui est de la grêle, l'environnement est très favorable à de gros grêlons. Entre le profil venteux tel que je l'ai décrit précédemment, le gradient thermique vertical très important, et la CAPE importante qui est disponible aux altitudes supérieures à l'isotherme -10°C, tous les éléments favorables à la formation de gros grêlons mis en évidences par les dernières études sont présent. Cependant, cela dépendra aussi du mode convectif. Si nous avons affaire à un QLCS ou des bow echos, ces structures sont un peu moins favorables à de la grosse grêle. Si des mésocyclones parviennent à subsister, alors attention à la grêle. - Enfin, le risque le plus mis en évident jusqu'ici, le vent. Entre le vent en moyenne altitude et la DCAPE, il fait peu de doute qu'il pourrait il y avoir de violentes rafales descendantes sous chaque orage tant le transfert du vent de l'altitude vers la surface et les mécanismes de rafales descendantes seraient faciles à mettre en place. De plus, la température à Dijon, où j'ai pris ce sondage, passerait de 39°C à 22°C en quelques minutes. Si je ne dis pas de bêtise l'air froid à l'arrière d'un orage (cold pool en anglais) et la différence de température lors du passage d'un front de rafale peut être utilisé pour estimer l'intensité de celui-ci. Ici, 17°C, c'est important. Pour résumer, je pense que si les orages se forment comme prévu demain après midi (ce qui n'a pas toujours été le cas ces derniers jours 😅) il y a un vrai risque de rafales destructrices. Le risque de grêle est également bien présent surtout dans les premières heures du développement d'une cellule, mais devient un peu plus conditionnel après. Si nous avons un QLCS ou un derecho, le risque de grêle sera moins important, en tout cas en comparaison du risque de rafales. Le pire serait peut-être finalement un MCS avec des amorces supercellulaires qui permettraient de combiner la grosse grêle et les violentes rafales. Voila, c'est tout pour cette analyse qui est je l'espère compréhensible, c'est la première fois que je fais une analyse aussi longue sur infoclimat 😄 Je laisse à d'autres le soin d'établir un zonage précis de ces orages, mais bon courage parce que à mon avis ça peut aussi bien toucher tout ce qui est à l'est d'une ligne Troyes - Lyon, que ne vraiment se renforcer que au niveau des frontières allemandes ou suisses 😬 Dans tous les cas j'espère que tout se passera bien demain. Pour finir, je voudrais juste dire à celles et ceux qui seraient tentés d'aller chasser ces orages d'être prudents. Compte tenu de la vitesse de déplacement de ceux-ci et du potentiel développement explosif en une ligne ou un gros MCS, il y a un vrai risque de se faire chasser par l'orage plutôt que de le chasser, et que ça se passe mal. Finalement je suis presque content de ne pas être disponible demain pour ne pas avoir la tentation d'y aller 😅 Je pense que le plus intéressant serait encore de viser la zone de génèse des cellules, avant qu'elles ne couvrent une trop grande superficie.
  2. Ian est donc le premier ouragan à atteindre officiellement la catégorie 5 dans le bassin Atlantique Nord depuis Lorenzo en 2019. Les rapports du NHC sur les phénomènes de l'année passée sont généralement très intéressants, mais je trouve celui sur Ian partagé par @Discolulu particulièrement détaillé en abordant à la fois les conséquences de l'ouragan dans le détail, mais aussi la qualité de la prévision et ses difficultés. Je vous encourage vraiment à le lire ! 👍
  3. A noter que le Storm Prediction Center a émis un Enhanced Risk (niveau 3/5) pour une partie de l'est de la Floride, notamment vers Orlando et Daytona Beach, pour un risque de tornades liées à l'ouragan Ian.
  4. A noter que la dernière analyse Dvorak place Ian à 132kts avec une pression de 928hPa, aux portes de la catégorie 5. Si je pense que c'est pas mal surestimé, j’attends quand même les prochaines reconnaissances aériennes (qui viennent de décoller) pour voir comment Ian s'est intensifié ces dernières heures (ou non). Le NHC note dans son dernier bulletin que les cisaillements pourraient commencer à toucher la structure externe de Ian, sans que cela n'ait forcément un impact immédiat sur son intensité, et qu'un cycle de remplacement de l’œil pourrait se produire. En tous cas le système a encore une structure très belle et assez intimidante ce soir.
  5. Alors que Noru est en train d'effectuer son landfall sur le Vietnam juste au sud de Danang, je serais curieux de connaitre son intensité réelle. Ce genre de cyclone tropical avec une structure difficilement lisible rendent l'estimation des vents et de la pression minimale via satellite plus difficile. En tous cas, bien qu'il se soit fortement ré-intensifié depuis, Noru n'as jamais vraiment pu récupérer une structure saine après sa traversée des Philipinnes. Ce genre de petit œil tel qu'on a pu l'observer entre hier et ce matin facilitent l'intensification du phénomène, mais sont également très fragiles. Je ne sais pas si c'est un ERC qui a déstabilisé Noru aujourd'hui, mais toujours est-il qu'il a été fortement perturbé dans les 12h qui ont précédées son impact. Malgré cela, des conditions très dangereuses vont continuer à toucher le Vietnam ces prochaines heures entre les vents qui restent quand même estimés au sommet de la catégorie 2, tout près de la catégorie 3, les fortes pluies (entre 300 et 500mm de prévus entre Vietnam et Laos), et une onde de tempête accompagnée d'une forte houle. Premier bilan demain matin.
  6. Et cela est reflété par certains modèles (HMON et GFS par exemple) qui font à présent atterrir Ian au sud de Tampa. Cela est d'autant plus important que les plus fortes précipitations sont prévues dans le quadrant nord-ouest de Ian, et les plus fortes accumulations se ferait donc directement sur l’agglomération de Tampa (+ de 700mm). Sinon, on ne peut pas dire que la traversée de Cuba ait vraiment perturbée la structure du système, c'est assez impressionnant sa stabilité ces dernières heures.
  7. La bonne nouvelle est que Noru s'est bien déstructuré depuis ce matin, il n'y a plus d’œil visible et il est à présent estimé à 105kts. Les poussées convectives restent cependant puissantes à quelques heures de l'impact. La mauvaise nouvelle est que le typhon semble suivre une trajectoire plus au nord que prévu, comme le reflète la dernière trajectoire du JWTC, ce qui le ferait passer au plus près des zones très peuplées de Danang et Hue.
  8. Ce genre de petit œil n'est pas une bonne nouvelle car, accompagné d'une structure saine, cela peut mener à un renforcement violent du phénomène, comme nous l'avons vu cette nuit pour Noru. Le JTWC rejoint le modèle HWRF et voit le typhon maintenir plus ou moins cette intensité jusqu'à l'impact, ce soir vers 22h heure française, juste au sud de Danang vers l’embouchure du fleuve Thu Bôn. La zone littorale qui va être impactée est malheureusement assez peuplée et plate. L'impact pourrait vraiment être historique et très violent pour le Vietnam. 😢
  9. Effectivement on est pas à l’abri de surprises de la par de Ian. La seule chose qui semble ressortir dans tous les modèles c'est qu'il va très fortement ralentir à un moment donné tout en s'affaiblissant, en espérant que ce ne sera pas au dessus d'une côte... Sinon c'est encore laborieux ce soir, j'ai l'impression que les poussées convectives ont du mal à prendre, soit elles ne durent qu'1h à peu près, soit elles sont spatialement peu étendues, soit les deux. Du coup, mis à part près du centre où une poussée convective à eu lieu il y a à peu près 1h30 (ce qui rend ce gif pas entièrement représentatif de ce qu'on pouvait observer en fin d'après midi / début de soirée), les sommets des nuages ne sont pas très froids (plutôt autour de -60 ou -65°C), et pour l'instant ce n'est pas la signature d'un monstre en puissance. Du coup la bonne nouvelle est que Cuba va peut-être éviter l'impact d'un ouragan majeur (je dis peut-être parce que tant que ce n'est pas acté je me méfie, surtout avec des conditions théoriquement très favorables et avec la plupart des modèles à mailles fines qui prévoient une accélération de son intensification juste avant l'impact. J'espère ne pas me réveiller demain matin en constatant que je me suis complètement planté 😅). En revanche pour l'instant on ne peut tirer aucune conclusion pour les USA (d'autant plus avec les sérieux doutes sur la trajectoire...) Sinon ça fait plus de 3h qu'il n'y a pas eu d'avion de reconnaissance dans le système. Un avion est actuellement en train d'en faire le tour pour étudier son environnement (très utile pour les modèles), et deux autres viennent de décoller pour aller faire des reconnaissance au cœur du système. Nous devrions donc avoir des informations intéressantes dans 1h ou 2, lorsqu'ils seront arrivés sur place. EDIT: de nouvelles poussées convectives plus fréquentes et intenses sont en train de se mettre en place avec une structure qui commence à apparaître, ce qui signifierai le début de la période d’intensification rapide redoutée. D’ailleurs le NHC remonte l’intensité de Ian à 85kts. Cuba pourrait quand même prendre un bon impact.
  10. Un œil semble se dégager à nouveau ce soir. Il reste du travail pour qu'il soit bien défini, mais ça prouve que Noru a retrouvé une structure saine, avec des sommets de nuages < -80°C. Une ré-intensification est donc en cours, avec des vents à 90kts estimés lors de la dernière analyse Dvorak. HWRF maintient dans son 12z un impact au Vietnam en catégorie 4 la nuit prochaine.
  11. Pour l’instant l'intensification reste plus laborieuse qu'attendue. Lors du passage de la dernière reconnaissance aérienne, deux maxima venteux ont été relevés dans le quadrant nord-est notamment. Ce genre de configuration fait penser à un cycle de remplacement de l’œil, sauf qu'il n'y a pas vraiment d’œil pour l'instant. 😅 Je pense plutôt que c'est un témoin des difficultés d'Ian à s'organiser. De plus, il semblerait qu'il y ait de la subsidence dans le quadrant nord-ouest. Le modèle HWRF, qui était un peu plus timoré que le HMON sur l'intensification de Ian avant l'impact sur Cuba, avait bien illustré ce phénomène. Ces contretemps sont surtout bénéfiques pour Cuba, qui pourrait éviter un impact trop important. Cependant, lorsque Ian parviendra à s'organiser réellement, une intensification assez explosive pourrait être possible.
  12. Près de 80% de chances que Ian atteigne les 110kts d'ici la nuit de mardi à mercredi et 45% de chances qu'il atteigne les 120kts mercredi midi. Cela confirme le très sérieux potentiel pour une intensification rapide.
  13. Kulap est né bien au sud du Japon. A priori Iwo Jima et les îles Ogasawara sont actuellement concernées par des conditions de tempête tropicale, avant que Kulap ne s'éloigne vers le nord-est en devenant brièvement un typhon sans menacer de terre.
  14. Pour le moment, le modèle HWRF continue de voir Noru se ré-intensifier jusqu'à atteindre 930hPa au moment de toucher le Vietnam, avec des vents à 120kts, soit une catégorie 4 sur l'échelle de Saffir-Simpson. Le JWTC voit pour sa part le typhon atteindre des vents à 110kts, ce qui le placerait en haut de la catégorie 3. Dans tous les cas, si ces tendances se vérifient, Noru pourrait être un évènement historique pour ce pays, car aucun typhon avec des vents de catégorie 4 ne l'a jamais impacté, et seulement 8 phénomènes de catégorie 3 l'ont touché, le dernier étant Lingling en 2001. Le typhon le plus puissant à avoir touché le Vietnam serait Lola en 1993 avec des vents à 105kts quelques heures avant son impact sur terre. Selon l'intensification de Noru durant les 36 prochaines heures, ce typhon pourrait donc devenir le plus puissant à impacter le Vietnam depuis le début des relevés.
  15. C'est clair qu'un ouragan à 940hPa sur une agglomération comme Tampa c'est vraiment pas une bonne nouvelle. GFS continue de faire de la résistance et ne voit pas l'ouragan toucher directement la côte ouest de Floride, mais c'est à peu près le seul et il n'en est vraiment plus très loin. Sinon, en terme d'intensité, le HMON a toujours été le plus agressif donc ça va être intéressant de voir si il surestime l'intensification de Ian ou si il voit juste. Normalement, si intensification rapide il doit il y avoir, elle devrait commencer incessamment sous peu, avant un impact sur Cuba demain matin à l'extrémité ouest de l'île. L'étroitesse de la bande de terre traversée ne devrait pas perturber l'ouragan trop longtemps, malgré quelques collines à environ 500m d'altitude sur sa route. En tous cas, comme montré par @Etienne Farget, les poussées convectives tendent à se renforcer et à s'organiser ces dernières heures. Pour le moment, les avions de reconnaissance montrent une intensification régulière mais pas excessive avec une pression au centre estimée à 980hPa lors du dernier passage, mais les prochains passages dans l'ouragan vont être à surveiller de près.
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