Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

jice

Membres
  • Compteur de contenus

    50
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par jice

  1. Après la lecture de l'article de vulgarisation de Christophe Cassou, pour ceux qui ont envie d'approfondir, ils peuvent passer à la lecture de la thèse de Marie Drevillon, soutenue en 2002 et téléchargeable ici : Thèse Marie Drevillon, CERFACS Elle y aborde en détail les liens entre la circulation atmosphérique au-dessus de l'Europe et les anomalies de température de surface de l'Atlantique nord et de l'Atlantique tropical, ainsi que les résultats de simulations avec augmentation des GES. La thèse de Christophe Cassou n'est hélas pas disponible sur le site web du CERFACS. Bonne lecture.
  2. Tu as raison, à quoi bon. Le temps qu'il fera demain est bien plus important. C'est comme ceux qui se grattent la tête sur les conditions d'apparition de la vie il y a quelques milliards d'années. Qu'en a-t-on à faire, alors que connaître l'évolution des cours de la bourse depuis une semaine suffit amplement à occuper une existence et à lui donner du sens. /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
  3. Au sujet de la NAO, je conseille la lecture de l'article écrit par Christophe Cassou, relatif à ses travaux de thèse qui lui ont valu le prix André Prudhomme de la société météorologique de France en 2002. Christophe est maintenant chargé de recherche au CNRS et il travaille au CERFACS (Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée en Calcul Scientifique), en collaboration notamment avec Laurent Terray et Jean-Claude André, deux "pointures" de la communauté française travaillant sur le système climatique. Je suis sûr que la partie "libre opinion de l'auteur" en fin d'article fera sourire les sceptiques officiant sur ce forum, qui pourront ainsi dire que ce chercheur manque totalement d'objectivité et probablement trafique ses recherches... Ca se passe ici : Du changement climatique aux régimes de temps : l'oscillation nord-atlantique Bonne lecture.
  4. L'eau de fonte va bien quelque part, mais la précipitation neigeuse vient bien de quelque part... De toute façon, le gros souci (et les incertitudes qui vont avec) n'est pas autour du bilan de masse, au sens accumulation moins ablation par fonte, mais autour de la stabilité d'une portion des calottes de glace. Les phénomènes observés sur les glaciers émissaires du Groenland et de l'Antarctique sont préoccupants. C'est comme un glacier de montagne qui surge.
  5. Pour être un peu plus explicite sur le dernier point, voilà le texte correspondant dans l'article d'Hanna et al. (page 14): The final two columns in Table 5 show declining SMB and increasingly negative mass balance for 1993–1998 and 1998–2003, although mass balance is not significantly negative even for the later period. However, the ‘‘real’’ mass balance is probably substantially more negative because we do not take into account dynamical factors forcing the ice flow over the decadal timescale, and these are likely to be significant, especially near the ice sheet margins [e.g., Krabill et al., 2004; Thomas et al., 2003; Zwally et al., 2002]. Also, our best estimates of -14 ± 55 km3 yr-1 and -36 ± 59 km3 yr-1 mass balance for 1993–1998 and 1998–2003 are much less than the -59 km3 yr-1 and -80 km3 yr-1 mass losses derived from airborne laser surveys for the same respective periods [Krabill et al., 2004], the latter including dynamical effects. This suggests that ice dynamical effects (enhanced ice sheet flow) may have been the main factor driving the surface lowering widely observed around the GrIS margins during this period. Alternatively, it is possible that our figure is a substantial underestimate of mass lost from the ice sheet during this period because we do not account for possibly enhanced iceberg calving and/or bottom melting during the most recent years (since about 1990) but merely use the current best available estimates for these parameters reported by Church et al. [2001].
  6. Ce qui est appelé "modèle météorologique" correspond aux réanalyses sur 40 ans des données météorologiques, conduites par le Centre Européen de Prévision Météorologique (ECMWF). Une autre sélection de leur résumé aurait pu être : Additional dynamical factors that cause an acceleration of ice flow near the margins, and possible enhanced iceberg calving, may have led to a more negative mass balance in the past few years than suggested here.
  7. TITLE: Runoff and mass balance of the Greenland ice sheet: 1958-2003 AUTHOR: Hanna-E; Huybrechts-P; Janssens-I; Cappelen-J; Steffen-K; Stephens-A AUTHOR AFFILIATION: Dept. of Geogr., Univ. of Sheffield, UK SOURCE: Journal-of-Geophysical-Research-Part-D-Atmospheres. 16 July 2005; 110(D13): 16 pp. PUBLISHER: American Geophys. Union COUNTRY OF PUBLICATION: USA RECORD TYPE: Journal-Paper DIGITAL OBJECT IDENTIFIER: doi:10.1029/2004JD005641 LANGUAGE: English ABSTRACT: Meteorological models were used to retrieve annual accumulation, runoff, and surface mass balance on a 5 kmx5 km grid for the Greenland ice sheet for 1958-2003. We present the first such history that provides insight into seasonal and interannual variability, which should prove useful for those studying the ice sheet. Derived runoff was validated by means of a control model run and independent in situ data. Modeled accumulation has already been validated using shallow ice core data. Surface mass balance (SMB) responds rapidly on a yearly basis to changing meteorological (surface air temperature and precipitation) forcing. There are distinct signals in runoff and SMB following three major volcanic eruptions. Runoff losses from the ice sheet were 264 (< plus-or-minus sign >26) km3 yr/sup -1/ in 1961-1990 and 372 (< plus-or-minus sign >37) km3 yr/sup -1/ in 1998-2003. Significantly rising runoff since the 1990s has been partly offset by increased precipitation. Our best estimate of overall mass balance declined from 22 (< plus-or-minus sign >51) km3 yr/sup -1/ in 1961-1990 to -36 (< plus-or-minus sign >59) km3 yr/sup -1/ in 1998-2003, which is not statistically significant. Additional dynamical factors that cause an acceleration of ice flow near the margins, and possible enhanced iceberg calving, may have led to a more negative mass balance in the past few years than suggested here. The implication is a significant and accelerating recent contribution from the ice sheet to global sea level rise, with 0.15 mm yr/sup -1/ from declining SMB alone over the last 6 years
  8. Certes, c'est l'argument qu'il avance en général. En l'occurrence dans sa dernière chronique (Gérer notre planète), il n'en fait pas mention mais débute au contraire sur "le possible réchauffement de la planète". Intéressant de voir la liste de projets européens qui ont financé la recherche du BRGM sur la séquestration du CO2, (BRGM et séquestration du CO2), projets assurément financés par l'Europe dans l'objectif unique de réduire l'acidification des océans... Intéressant de voir que l'Institut de Physique du Globe, dans sa page sur la séquestration du CO2, (IPGP et séquestration du CO2), parle de l'effet de serre mais pas de l'acidification des océans... Comme quoi les discours d'Allègre, Courtillot et leur grande famille sont adaptables en fonction des circonstances. On peut espérer, vu le phénomène auquel on a affaire. Pour information, la spécialiste française de la modélisation des calottes de glace travaille avec un budget fonctionnement de quelques milliers d'euros par an, et elle a un seul thésard. Tu sais, c'est ce qu'on appelle les fameuses "mannes financières" dont bénéficient tant les climatologues... Vendons un seul des nombreux spectromètres de masse isotopique installés dans le labo d'Allègre, et on couvre le budget actuel de cette modélisatrice durant un siècle... La notion de "manne financière" est une notion très relative.
  9. Elle est bien bonne celle-là... Allègre qui n'aurait pas écrit sa chronique dans l'Express... Enfin, tu as peut-être raison. D'ailleurs ce serait surprenant qu'il ait écrit lui-même celle de cette semaine, dans laquelle il prône le développement des techniques de séquestration du CO2. C'est bien connu, ça fait des années qu'il hurle au sein du BRGM (dont il a été président) et au sein de l'IPGP (dont il a été directeur) qu'il ne faut surtout pas travailler sur la séquestration du CO2. Et puis ce serait en contradiction avec ce qu'il aurait paraît-il écrit lui-même quelques semaines plus tôt, indiquant que finalement le CO2 n'est peut-être pas un problème ("La cause de cette modification climatique est inconnue. Est-ce l'homme? Est-ce la nature? ". /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Pour ta première question, je ne suis pas assez au fait de la littérature correspondante pour te répondre. Quant à la modélisation, il faut bien savoir que ce lien très rapide entre fonte en surface du glacier et vitesse d'écoulement n'avait pas encore été observé et a surpris les modélisateurs des calottes de glace. C'est un mécanisme préoccupant qu'il va falloir maintenant comprendre et mettre en équation dans les modèles, d'une façon mécanistique. Donc il y a du pain sur la planche. Je suis allé le voir hier soir et le résultat a été le même dans la salle. Je trouve cela plutôt positif pour la prise de conscience. Par contre je suis resté sur ma faim avec le film, quant aux actions possibles à l'échelle de l'individu. Peut-être parce qu'il visait en premier le public américain, et que pour ce dernier, il faut déjà communiquer quelques "bases" sur ce qui se passe.
  10. Alors je l'illustre par un exemple : si un C. Allègre, scientifique de renom, dit que le Kilimandjaro perd en ce moment son glacier à cause de la tectonique, en se référant à l'article de Sepulcre et al., c'est du détournement d'article scientifique à des fins partisanes. Allègre ment en toute conscience sur une base scientifique dénaturée. Donc je réagis (ou du moins les collègues le font pour moi). Quand un excité du Larzac déclare que le réchauffement climatique c'est la fin du monde, il spécule selon sa propre vision du monde. J'ai autre chose à faire que de tenter de raisonner les millions d'illuminés peuplant cette planète. La nuance est-elle un peu plus évidente ?
  11. Jancovici ne se prétend pas "expert du climat" et fait preuve de beaucoup d'honnêteté sur ce point précis. Voir par exemple ici sur son site web : Quelques précisions sur Jancovici Il reprend d'ailleurs les journalistes quand ceux-ci lui attribuent ce qualificatif (j'ai eu copie de ses messages). Donc inutile de lui faire un procès en sorcellerie sur ce point.
  12. Il y a une différence entre un propos stupide d'un sceptique qui reprend un travail scientifique pour le dénaturer ou le critiquer sans fondement physique et un propos stupide d'une personne qui regarde par la fenêtre et qui spécule sur ce qu'il voit. Dans le premier cas, c'est de la désinformation, dans le deuxième cas c'est de la discussion de comptoir. Etant chercheur en géosciences externes, je me borne à relever et corriger les premiers, quand j'en ai le temps, et je laisse en général spéculer et délirer les autres pour conserver un minimum de temps pour ma recherche. Il m'arrive toutefois de remettre en place certains délirium alarmistes dans un contexte professionnel, si ça peut te rassurer. Notamment quand il provient par exemple d'enseignants qui se rendent au labo avec leur classe de collège ou de lycée.
  13. L'un n'excuse pas l'autre. Je suis autant ulcéré par les propos de bcp de sceptiques que par les propos des alarmistes qui se sont faits une spécialité dans le commentaire du moindre événement météo. De toute façon, les deux se rejoignent sur un point : on cherche toujours leurs propres publications scientifiques sur le sujet, passées au crible (perfectible mais sans solution de rechange) du peer-review.
  14. Je ne vais pas reprendre ici toute la physique qui sous-tend le transfert des gaz de l'atmosphère vers les bulles d'air piégées dans la glace. Le chapitre de thèse de Cathy Trudinger, dont j'ai mis le lien plus haut, est tout à fait exhaustif à ce sujet. Pour faire court, le transfert des gaz s'effectue essentiellement par diffusion moléculaire, sous l'influence de la gravité. Les différences observées dans les profils par exemple de CO2 et CH4 dans la porosité ouverte du névé sont parfaitement expliquées par leur tendance atmosphérique (reposant sur l'observation directe dans l'atmosphère) et les rapports de leur coefficient de diffusion dans l'air, corrigée du fractionnement gravitationnel. Ce dernier peut être déterminé expérimentalement en mesurant le rapport isotopique d'un gaz dont la concentration atmosphérique ne change pas (N2 ou O2 par exemple). Quant à la diffusion des gaz dans la glace, seuls l'hélium, l'hydrogène et le néon sont des éléments ou molécules suffisamment petit(e)s pour diffuser significativement. Pour les autres gaz, c'est un terme complètement négligeable. Des expériences ont été réalisées notamment par des chercheurs japonais pour quantifier ces coefficients de diffusion. Pour ceux qui veulent vraiment aller au fond des choses sur ce sujet, encore une fois je recommande la lecture attentive et approfondie de la thèse de Cathy Trudinger.
  15. Il est inexact et simplificateur de vouloir faire croire que parce que les GES augmentent, chaque année doit être plus chaude que la précédente. C'est faire fi de la variabilité intrinsèque au système climatique, des téléconnexions dans le temps et dans l'espace générées par le couplage océan-atmosphère, etc... Ceci est parfaitement illustré par exemple par cette simulation du modèle climatique de Météo-France : Simulation Météo-France 21ème siècle On peut tout à fait être embarqué dans une tendance lourde qui ne se reflète pas dans des années successivement et systématiquement plus chaudes. Les simulations entre 2000 et 2020 sont bien parlantes en ce sens. L'année 2020 simulée par le modèle Météo-France ne diffère pas de l'année 2002, et pourtant la tendance lourde est là. Je ne doute pas que si les années - par exemple - 2007 et 2008 montrent une température moyenne inférieure à celle des années 1995-2000, les sceptiques sauteront sur l'occasion pour dire que les modèles se plantent et qu'il n'y a pas réchauffement climatique. Ce sera un mensonge par omission. Un de plus...
  16. C'est un phénomène important pour des espèces beaucoup plus réactives et/ou à des température beaucoup plus basses que celles observées en région polaire (milieu interstellaire, températures très inférieures à celles de l'azote liquide). Les rapports observés entre gaz permanents dans le névé polaire collent très bien avec les rapports de leur coefficient de diffusion dans l'air, il n'y a pas besoin d'invoquer une pseudo-interaction avec la phase glace pour rendre compte du signal. Derrière les termes "hypothétique mais possible", j'attends une démonstration un peu plus substantiée... L'absence de gravité à la surface de la Terre peut être hypothétique mais possible, la preuve en est que les oiseaux volent... En l'absence d'autre méthode fiable disponible (ce n'est pas faute d'avoir chercher) et en l'absence de démonstration que la méthode utilisée est affectée par un biais, je ne vois pas l'alternative. Mais si par miracle tu en as une...
  17. Si quelqu'un pouvait lister ici les publications scientifiques de Mr Leroux dans le domaine de la glaciologie (objet de la question initiale), ce serait utile.
  18. jice

    LE GIEC...

    Je ne sais pas d'où tu sors cette liste, mais elle est fausse. Il y a 29 scientifiques français qui contribuent au prochain rapport IPCC du Working Group I "The physical science basis". Je ne crois pas être autorisé à donner tous les noms vu que le rapport est confidentiel à ce stade (les fuites australiennes sont anormales et un manque total de respect pour le travail considérable abattu par les chercheurs concernés). Mais on peut au moins lister quelques "classiques", comme Hervé Le Treut, Olivier Boucher, Jean Jouzel, Philippe Ciais, Pascale Braconnot ou encore Serge Planton. Ce sont tous des physiciens ou géochimistes.
  19. Je suis tout nouveau sur ce forum et je me garderai donc bien de te contredire concernant la qualité des discussions qui s'y tiennent et le rôle de chaque protagoniste. Je ferai simplement remarquer que ce forum n'inclut pas les centaines de chercheurs à travers le monde qui travaillent sur différents aspects du système climatique terrestre, et qui le font - pour leur immense majorité - avec la rigueur et la finesse nécessaires pour une analyse scientifique de qualité et vérifiable. Tu les rencontreras hélas bien peu sur les forums internet. Car ça leur prendrait en effet tout leur temps de répondre à chaque post et, bien souvent, d'avoir à fournir à un public non averti des bribes de dynamique des fluides, physique, chimie, biogéochimie, nécessaires pour comprendre ce sur quoi ils travaillent. Leurs analyses, tu les retrouves dans les centaines d'articles scientifiques publiés chaque année par les éditeurs de journaux scientifiques, et validés par le principe classique du "peer review" (pas parfait, mais on n'a pas trouvé mieux jusqu'ici pour évaluer la qualité de n'importe quel travail de recherche). Il faut prendre le temps de les éplucher pour se forger un avis aussi objectif que possible. J'ai cru comprendre en effet que Charles Muller prend le temps de le faire pour certains articles. Tant mieux. En revanche, je ne sais pas si lui-même soumet ses idées au principe du "peer review" dans des journaux scientifiques. Une solution plus économique en temps pour se forger un point de vue - indépendamment du film d'Al Gore - consiste à attendre la sortie du prochain rapport IPCC prévu mi-2007. Ce sera un sacré pavé à digérer, mais moins indigeste que de suivre (si c'est encore possible) toute la littérature pointue dans des domaines aussi variés que la biogéochimie marine, les interactions nuage-rayonnement, la dynamique des calottes de glace ou encore la chimie radicalaire dans la troposphère...
  20. La chromatographie en phase gazeuse implique, pour la plupart des colonnes chromatographiques, une interaction entre la phase stationnaire et le gaz. Ce n'est pas le cas entre la neige polaire et tous les composés listés ci-dessus. Comment forme-t-on des hydrates de - par exemple - CO2 à une température de -50°C et une pression partielle inférieure à 350.10-3 mbar ? J'aimerais voir le diagramme de phase correspondant. Merci d'avance.
  21. L'augmentation de la température de l'air serait le signal dominant. Il faut éplucher les articles suivants par exemple pour avoir des éléments de réponse : Vincent et al., JGR 2004 et Vincent, JGR 2002 Les données météo fournies par Météo-France ne font pas partie des données disponibles via ce service d'observation. Toutefois plus d'infos peuvent probablement être obtenues auprès des chercheurs travaillant au sein de l'observatoire. Cf le site web pour les contacts. Patience pour les réponses, car en ce moment ils doivent crapahuter sur les glaciers pour leurs relevés. Bonne lecture.
  22. Voir la figure suivante pour ce qui concerne l'évolution du carbone suie dans la neige du Colle Gnifetti : Merci pour le conseil. On va y réfléchir (si tant est qu'on en soit capable).
  23. Toutes les données validées sont disponibles sur le site de l'observatoire GLACIOCLIM. C'est d'ailleurs la raison d'être d'un observatoire que d'observer de manière pérenne un phénomène ou un objet que l'on juge important, selon un protocole strict et reproductible, valider les mesures puis les mettre à disposition du public. Bonne journée.
  24. Les courbes représentées ici ont été obtenues sur un forage où le recouvrement entre la composition des gaz dans la porosité ouverte du névé et celle des bulles n'a pas été étudié. En revanche ce recouvrement a fait l'objet d'une étude approfondie par l'équipe de David Etheridge au CSIRO en Australie, sur le forage DE08 en site côtier antarctique. Grâce au taux d'accumulation exceptionnel de ce site, il est possible de mesurer dans les bulles la composition de l'air piégé à la fin des années 70, air dont le CSIRO dispose également sous forme d'archives stockées dans des bouteilles comprimées. Concernant le point soulevé par Pierre-Ernest, le recouvrement entre les mesures dans les bulles et dans l'air du névé ne fait aucun doute par cette étude, et lève toute ambiguité quant au fait que la tendance observée dans les bulles depuis la période pré-industrielle reflète la composition de l'atmosphère. Toutes les informations pertinentes sur la méthodologie suivie et les résultats obtenus sont disponibles dans ce chapitre de la thèse de Cathy Trudinger, soutenue au CSIRO en 2001 : Chapitre 3 thèse Trudinger Bonne lecture.
  25. Les glaciers alpins font l'objet d'un "observatoire de recherche en environnement" géré par un laboratoire du CNRS (le LGGE) et soutenu notamment par l'Institut National des Sciences de l'Univers et le Ministère de la Recherche. Toutes les informations, les données recueillies et leur interprétation dans l'état actuel de nos connaissances sont disponibles sur le site web suivant : Observatoire GLACIOCLIM J'attire l'attention des protagonistes du débat de ce post sur l'article publié par plusieurs chercheurs travaillant pour cet observatoire, paru dans les comptes-rendus de l'académie des sciences en 2005 : Fluctuations des glaciers des Alpes et des Andes Vous noterez que la comparaison entre les périodes 1954-1981 et 1982-2002 - pour deux glaciers des Alpes pour lesquels un large ensemble d'informations météorologiques et d'observations glaciologiques sont disponibles - indique la large prédominance de l'augmentation de l'ablation estivale dans la réduction du bilan de masse de ces glaciers. Cela pourrait réfléter une hausse du flux net d'énergie à la surface de ces glaciers de 10 à 20 W/m2. Bonne lecture.
×
×
  • Créer...