Gabriel_D178

96 km/h à la bouée Ajaccio au large.

A partir de lundi, possiblement plus aucun jour de chaleur pour finir le mois de juillet à Strasbourg-Entzheim. Alors que le mois avait commencé en fanfare sur les deux premiers jours dans la continuité du mois de juin, l'anomalie mensuelle partielle n'est plus que de +0.7°C au 26 juillet. Une trajectoire inverse à juillet 2024, qui avait lui commencé dans le frais (0 jour de chaleur la première semaine). Avec la prévision d'ensemble du CEP, l'anomalie va continuer de chuter ces prochains jours, mais ne devrait tout de même pas passer dans le négatif. On va finir autour de +0.1/0.2°C d'anomalie, donc un mois qu'on pourra qualifier dans les normales. Statistiquement, la série des mois au-dessus des normales va donc se poursuivre avec un 29ème mois consécutif. Néanmoins, ce mois de juillet 2025 aura la plus faible anomalie thermique depuis avril 2023. Un petit événement en soi...

Pour Strasbourg c'est effectivement la 3eme première moitié d'été la plus chaude derrière 2003 et 2023 à égalité.

Pour ceux qui sont intéressés par les relevés de la station Chamborigaud - Mas Jourdon, voici quelques informations supplémentaires : Le mas où elle se situe a un environnement assez différent du village de Chamborigaud distant de 3 km à vol d'oiseau. En effet, le mas Jourdon se situe dans les pentes du Pic de la Tourette à 600 m d'altitude (proche de la crête), alors que le village est au bord du Luech, dans la vallée, à 300 m d'altitude. Ainsi, les relevés de cette nouvelle station s'annoncent parfois assez différents des conditions au village de Chamborigaud : - Tx généralement moins élevées, mais + élevées lors d'inversions de températures en hiver. - Tn généralement plus élevées, notamment en hiver. Les gelées sont plus rares au mas qu'au village. - RR pouvant être plus fortes lors d'épisodes cévenoles dû à la plus grande proximité au Mont Lozère. - Neige + fréquente qu'au village même si elle se fait rare ces dernières années. Donc la station renseigne plus sur les conditions dans les mas d'altitude environnants (ceux de Vialas, Saint-Frézal-de-Ventalon, Saint-Andéol-de-Clerguemort), que dans les villages en bord de rivière.

Les 2 dernières nuits fraîches sont très agréables à Strasbourg et permettent de doucement faire baisser la température des intérieurs en ville (pointe à 33.5°C chez moi mercredi). Mais sinon, 2025 est déjà très remarquable pour ces nuits chaudes/tropicales. On en cumul 5, soit déjà le 2ème plus fort total à égalité avec 2003. 2015 reste en tête avec 8 Tn >= 20°C, mais clairement la prochaine canicule pourrait faire basculer cet été vers l'exceptionnel de ce côté là.

A Strasbourg, juin 2025 est certain de finir sur le podium des mois de juin les plus chauds. Avec les données de l'EPS 00z du 24/06, on voit même qu'il a 2 chances sur 3 de finir devant juin 2023, avec donc une anomalie autour des +3°C. Bien sûr, juin 2003 reste complétement hors de portée puisque ce mois avait été hors normes du début à la fin, au contraire de notre mois de juin actuel qui a connu une 1ère décade très proche de la normale. C'est assez fou comme le top 7 est quasiment uniquement composé d'années très récentes. 1- 2003 2- 2025 (?) 3- 2023 4- 2021 5- 2019 6- 2022 7- 2017 En 8 ans, ça fera donc possiblement 5 mois de juin qui auront fini à la 2ème place. Sans 2003, la stat serait d'une insolence folle... C'est le mois où c'est vraiment le plus marqué, avec aussi un peu le mois d'août (et toujours 2003 en tête). Sinon pour compléter niveaux chiffres : - La deuxième moitié de juin 2025 va être au coude à coude avec juin 2005 pour être la plus chaude. - Il faut remonter à l'ovni février 2024 pour retrouver une anomalie mensuelle plus élevée. - 26ème mois consécutifs au-dessus des normales 1991-2020...

Tn (provisoire) de 21.8°C à Strasbourg-Entzheim, ce qui est assez remarquable par rapport à la climatologie passée. Il s'agit de la 3ème valeur la + élevée pour un mois de juin (à égalité avec le 11 juin 2003). Tous mois confondus c'est aussi la 9ème valeur la + élevée (à égalité avec 3 autres dates). Il faut remonter à août 2022 puis juillet 2019 pour retrouver des Tn encore plus douces.

Pour le 2005, je parlais d'une valeur plus basse plus tard dans la saison (jusqu'au 31 juillet), et sur cette stat assez précise il faut bien remonter au 10 juin 2005 avec 5.3°C en Tn. Les abris d'avant-guerre sont connus pour des surestimations de Tx. Concernant les faibles Tn, il est bien plus difficile d'avoir un biais froid sans déplacer une station. Je pense que la valeur de 1936 est plutôt bonne et fiable.

Oui c'est sûr, je parlais juste pour début juin, et simplement que cette valeur méritait d'être remarquée et de ne pas passer inaperçu dans notre climat actuel.

Fraîcheur matinale remarquable pour un début juin sur la région, notamment près des frontières de l'Est. Une fraîcheur qui contraste avec les fumées canadiennes toujours bien visibles dans le ciel au petit matin. Avec une Tn de 6.6°C, il faut remonter à 2005 pour trouver une valeur plus fraîche aussi tard dans la saison à Strasbourg-Entzheim.

Valeur exceptionnelle oui, mais dans un mois à forte pente, les records ont plus de chance d'être battus avec une marge importante. Un record mensuel en juillet/août avec une telle marge serait encore plus percutant. Dans le passé, les 32.1°C du 5 juin 2015 ou les 33.8°C du 9 juin 2014 sont comparables, mais ne sont pas mis en avant par le calendrier.

C'est quand même très marquant pour une station de référence. Il y a encore peu, les 30°C n'étaient pas chose aisée même au cœur de l'été à Langres. Depuis, le début des relevées en 1949, 19 années n'ont pas connu de jours de fortes chaleurs. Exemple pas si vieux, entre 1996 et 2000, seule 1 année a connu plus de 1 jour de fortes chaleurs (1998). Pour finir, on note aussi, qu'avant les années 2000, les 30°C les + précoces avaient été atteints le 25 juin. La climatologie est maintenant plus longue, mais on a quand même repoussé la limite de 4 semaines en 25 ans.

Merci pour tes retours. En effet, le risque de supercellule low-topped était présent sur l'Est Moselle et le Nord Bas-Rhin puis sur une grande partie centrale de l'Allemagne, ce que mettait en avant le risque 1 d'Estofex pour hier. Avec un jet bien positionné sur la zone, les cisaillement étaient suffisants pour supporter une telle cellule. De plus, sur le nord Bas-Rhin, l'hélicité en basses couches était aussi assez marqué. Le risque de tonardes et/ou de micro-rafales était présent sur le secteur. Avec les vitesses radiales Doppler, il semble y avoir un dipôle, caractérisque d'un aspect supercellulaire.

Bonne question que de vouloir replacer cet événement de froid tardif (nocturne) dans la climatologie. Je pense que comparer juste avec les gelées peut être délicat car depuis 2013 quelques stations ont été fermées, des nouvelles stations ont ouvertes et il y a eu des déplacements de station. Pour du froid radiatif, on sait que l'emplacement est crucial, donc il vaut mieux partir des sur stations bien établies (type 0) avec souvent un bon recul historique pour comparer tout ça. Hier, c'était bien l'ensemble du nord-est (BFC + Grand-Est) qui a été le plus touché par ce froid nocturne assez remarquable pour la saison. C'est bien ce que montre l'EFI du run de 00 de l'ensemble du CEP. Pas de jaloux sur la région ! J'ai donc regardé la climatologie des stations principales du nord-est (type 0) pour retrouver l'année d'une valeur + froide + tard dans la saison. Donc globalement, il faut revenir à mai 2013 pour trouver un épisode de froid plus marqué après le 20 mai, mais localement, il faut remonter plus loin (Saint-Yan, Charleville, Colmar-Meyenheim, Luxeuil). Pour certaines stations, il y avait eu des valeurs plus froides autour du 21 mai 2015, mais cet épisode semble quand même moins marquant que celui de samedi. Mention spéciale à la station de Metz-Frescaty, où il faut remonter à 1944 pour trouver une valeur + froide + tard dans l'année. Bon, il y avait eu aussi 1.9°C le 2 juin 1975, et la station a légèrement été déplacé depuis 80 ans, donc ça tempère quand même beaucoup cette statistique peu commune de nos jours.

Gelée la plus tardive à Juniville depuis mai 2013 (24 mai à l'époque)