C'est effectivement un printemps vraiment sec qui se termine en Belgique, dans le Nord de la France, l'Angleterre et une grande partie de l'Europe du Nord-ouest, en lien avec un anticyclone souvent installé sur les îles Britanniques, nous plaçant souvent dans un flux de nord-est sec et ensoleillé. Cet anticyclone est resté une grande partie du printemps campé sur ses positions, n'étant que sporadiquement remplacé par le zonal, actuellement présent mais presque absent ces derniers mois. À Bruxelles-Ukkle, le déficit en précipitations est significatif, dépassant sur ces 3 derniers mois 60% en moyenne (-86%(!) en mars, -51% en avril et -55% en mai). Le tout avec des températures maximales en moyenne supérieures à 2°C sur les 3 mois (par rapport à la normale 1990-2020). Couplés à un ensoleillement important, les sols qui étaient humides à la fin de l'hiver se sont vraiment vite asséchés, même en sous-bois, laissant craindre pour la nature un été plus difficile que celui de l'an dernier si la situation ne s'améliore pas. Il faudra je pense compter sur cette semaine pour temporairement améliorer la situation, mais si les fortes chaleurs s'invitent après, ceci ne sera que temporaire. C'est en tout cas remarquable comme les années se suivent et ne se ressemblent pas, car le printemps 2024 a été très humide, avec 75% de précipitations excédentaires. Peut-être que je me trompe, et qu'on a probablement pas encore assez de recul, mais j'ai l'impression que les régimes météo sont de plus en plus contrastés : plus humides quand la synoptique est favorable, et d'un autre côté il semble y avoir un assèchement plus rapide en régime sec en lien avec une évapotranspiration plus importante. Et ces régimes seraient amenés à être durables en présence de blocages.
En tout cas je trouve tout cela très intéressant et à suivre l'évolution ces prochains mois/années.
Bonne journée !
Yohann