Renaud Brochiero

A nuancer. La côte Vermeille est actuellement touchée depuis 1 à 2 h. Le côté catalogne Sud (Alt Emporda) reçoit de belles intensités depuis ce midi. Les lames d'eau vont y être intéressantes. Côté PO, c'est très hétérogène, le haut Vallespir cumule bien, la zone du Perthus et des Albères aussi (pointes supérieures à 40 mm depuis ce matin), 18 mm actuellement sur Argelès. Pour info, le cumul atteint maintenant 90 mm en 2 semaines sur Argelès. La sécheresse superficielle en prend un coup. C'est un début qui mérite confirmation. Malheureusement, de nombreuses zones éloignées de la frontière (Perpignan, Salanque, Millas, Ille sur Têt, Prades, Fenouillèdes) ne recueillent que quelques mm au plus ce qui ne permet pas de combler l'énorme retard et de soulager une végétation exsangue. Le cumul depuis le 1er janvier sur certains de ces secteurs (le long de la Têt) n'atteint toujours pas 50 mm.

Ca passe aussi les Alberes avec de bonnes intensités sur les crêtes frontières. Bonne nouvelle !

Débordement sur les Alberes !

Situation typique avec un flux de sud dynamique sur les PO. La plaine du Roussillon, les aspres, le conflent, les fenouilledes et le capcir sont totalement foehnes. La cerdagne, le haut vallespir et le versant sud du canigou bénéficient de faibles précipitations orographiques comme les crêtes des Alberes. Ces averses débordent parfois jusque sur le piémont et la côte vermeille. Méditerranée un peu agité, sans plus, le flux n étant pas favorable. Le débit du Tech à son embouchure est représentatif de la sécheresse actuelle dans le département, digne d une fin août. Toujours dans l attente ici d une dépression bien positionnée !

22 mm à Argelès ce matin entre 5 h 30 et 10 h 30. Cumul intéressant comparé à la plaine du Roussillon (de 3 à 10 mm). Les Alberes jusqu au Perthus ont été la zone la plus arrosée des PO. Différence très importante avec le cap bear qui n a récolté que 2 mm. Il reste beaucoup à faire pour enrayer la sécheresse. Les prévisions ne sont malheureusement pas généreuses par chez nous pour les prochains jours.

En effet, ça fait rêver ! Super nouvelle pour la quasi totalité du bassin En espérant que ce soit bientôt le tour du 11 et du 66. 🤞

Épisode décevant. La majorité des modèles était plus générux. 9 mm sur Argelès. Très peu sur la plaine du Roussillon, 5 mm au maximum. Entre 10 et 15 mm sur Alberes enneigées au dessus de 800 m. La côte vermeille peu concernée en début de semaine a reçu entre 15 et 25 mm. 19 mm au cap bear. La tramontane se lève.

Très fortes rafales de vent d'Espagne ce soir sur Argelès qui tutoient les 100 km h. 116 km h au Cap Bear tout proche. Ca souffle fort depuis une semaine après les 190 km h relevés à Cerbère mercredi dernier. En espérant que le passage pluvieux de cette nuit se concrétise (20 à 30 mm prévus sur Albères) avant que de nouvelles pluies nous arrosent plus copieusement (on l'espère en tout cas) le week-end suivant. Demain, on devrait retrouver une vigoureuse tramontane.

56.5 mm à Argelès depuis le début de l'année dont 39 mm sur les 3 derniers jours. Le déficit pluviométrique de 2024 (janvier : 16 mm et février : 40.5 mm) se réduit à environ 50 % grâce à ces dernières pluies mais s'ajoute toutefois au manque de pluie depuis avril 2022.

7.5 mm depuis hier soir 19 h à Argelès. 37.5 mm sur 2 jours. Très bonne nouvelle qui permet de conserver de l humidité malgré une tramontane puissante. La partie nord des PO a été plus touchée compensant les faibles précipitations de la veille sur cette zone. Un petit répit dans la sécheresse qui va peut être permettre la pousse de quelques asperges sauvages. En espérant que ce petit épisode puisse en appeler d autres.

Ambiance hivernale ce matin sur le flanc sud du massif du Canigou entre les mines de Batere et le col de la Cirere. De grosses rafales de tramontane avaient décapé la neige dans les endroits non protégés. 20 à 30 cm de neige fraîche à l abri du vent vers 1700 à 1800 m. Peut-être quelques cm de plus cette nuit si le retour d est annoncé se concrétise.

Très variable en haut vallespir. La rive droite a été bien servie. Jusqu'à 50 mm vers lamanere, une trentaine vers le col d ares, au sud de serralongue et vers coustouges. Moins en rive gauche sous le costabonne jusqu'à montferrer, autour de 10 à 15 mm et de belles ascendances qui se forment juste au débouché du massif du canigou entre batere et la bastide qui ont donné jusqu'à 50 60 mm et par extension les aspres. Dans ce type de configuration, les cretes frontières du vallespir sont favorisées et les pluies s etendent ensuite au roc de France, au col du Perthus jusqu aux Alberes. Cette situation se produit plus fréquemment au printemps et en été lorsque le froid en altitude daigne nous atteindre.

Enfin une très bonne nouvelle. On atteint les 30 mm pour cette journée sous une pluie faible persistante à Argelès. Joli cumul en attendant peut - être quelques mm supplémentaires demain. Depuis le début de l'année 2024, 47.5 mm. Le déficit pluviométrique n'est plus que de 50 % !

Le Sud des PO est bien concerné. Malheureusement, les Fenouillèdes, les Corbières et de manière plus générale l'ensemble des vallées de la Têt et de l'Agly sont en marge de ces pluies soutenues. Cerdagne et Capcir sont également peu touchés. Ces secteurs devraient être arrosés entre demain soir et mercredi matin. On croise les doigts !🤞

Je confirme. Enfin une vraie pluie comme on n'en avait pas vu depuis un bon moment. Ca tombe bien encore ! 25 mm au pluvio à 19 h. Les Albères, le Vallespir et la côte Vermeille ont été également bien concernées. On vient de tripler la pluviométrie annuelle !!!

Enfin de belles intensités avec le retour de pluies orageuses comme on voyait plus dans les PO. C est magnifique ! Pourvu que ça dure mais qu est ce que ça fait du bien. 😀

Il pleut enfin ce matin au pied des Alberes. Ce n est pas la panacée mais ça fait du bien de sortir le parapluie et l humidité. 2 mm en cours. On a plus que doublé les précipitations du mois. On va peut-être atteindre 20 mm depuis le début de l année aujourd'hui !

Même remarque dans les Alberes et le vallespir. Le chêne vert remplace rapidement les châtaigneraies deperissantes. Le sapin de Cephalonie, habitué aux fortes sécheresses peut être un bon substitut à l épicéa et au sapin blanc sur les montagnes méditerranéennes françaises et peut être même au delà.

Le pin de Salzmann est réputé comme étant une des sous espèces les plus résistantes à la sécheresse. Pour les forestiers, c est une espèce à prendre en compte pour les futurs reboisements.

C est pour les forestiers et l onf que ça va être très compliqué. Que planter comme essence quand on voit la vitesse actuelle du dérèglement climatique et quand on sait que les arbres plantés ne sont récoltés que dans 40 à 50 ans pour ceux qui poussent le plus vite ? Avoir une vision productiviste de la forêt risque de s avérer inadapté à l'avenir.

Je rejoins totalement grecale2b. Même les arbustes les plus résistants comme les pistachiers lentisque, les nerprun alaterne, les filaires, les arbousiers et les genévriers oxycedre prennent chers. Les cistes, les ajoncs de Provence, les calycotomes ainsi que le thym et le romarin sont morts à plus de 50 % dans certains secteurs. Donc, les sécheresses à répétition dans le domaine thermo et mesoméditerranéen sont en train de transformer nos paysages depuis quelques années m. Au dessus d Argelès, la réserve de la Massane célèbre pour sa vieille hetraie est en train de décrocher. Les nombreuses études scientifiques ont montré la forte mortalité lors de la canicule historique de 2003 mais surtout une mortalité élevée les années suivantes concernant les arbres affaiblis. Depuis 2016, les fortes chaleurs et les sécheresses à répétition se traduisent à nouveau par une mortalité accrue. Les precipitations sont en moyenne de 1100 à 1200 mm par an dans la réserve. 400 mm lors de l année 2023 avec pour la première fois plus de 40 degrés. Peut être que ces quelques témoignages permettront à des non méditerranéens de mieux comprendre la situation.

Je crois que tu as un problème d observation ! Des arbres morts, il y en a de nombreux. Des pins pignons, des pins maritimes, des chênes pubescents, des chênes liège, des mimosas, des eucalyptus pour les zones littorales, des chênes verts sur le piémont, très forte mortalité sur les châtaigniers dans les Alberes et vallespir, de nombreux hêtres morts sur les zones superficielles, des épicéas, des sapins et même des pins à crochet. Tous les étages de végétation sont concernés dans les PO. Et de nombreux sont affaiblis, présentent des descentes de cimes et / ou sont attaqués par des champignons ou des chenilles processionnaires. J ai vu malheureusement les mêmes signes peut-être moins prononcés sur tout le pourtour méditerranéen français. En Corse, j ai remarqué beaucoup de casse sur le chêne liège dans le sud est (secteur Solenzara, Porto vecchio, Sartene) semblable à ce que nous remarquons sur la côte Vermeille, le piémont des Alberes et les Aspres. Les chênes liège dans les Maures et l Estérel souffrent tout autant. Concernant les petits réservoirs en béton, c est assez fréquent en zone méditerranéenne habituée aux sécheresses estivales. Avant d être "mignon" , c est surtout utile pour les animaux d élevage (pâturage extensif) et les animaux sauvages. C est aussi une pratique ancestrale (lavogne) sur les causses comme celui du Larzac où l eau est rare l été. Pour les animaux, ils s adaptent aux fortes températures en décalant leur période d activité à des heures moins chaudes voire estivent en période caniculaire (tortues d Hermann).

Malheureusement, les agriculteurs dans les PO ne peuvent pas faire grand chose si ce n est de constater et de subir cette satanée sécheresse. Prévoir des retenues comme à terrats et à montesquieu les Alberes, ce sera intéressant s il pleut à nouveau et que tous les agriculteurs puissent en profiter en favorisant les cultures économes. En attendant, il faut foncer dans la réutilisation des eaux usées traitées. Bonne initiative également de remonter par tuyau l eau en sortie de la station d épuration de Perpignan pour la reinjecter dans la têt à ille. Comme tu dis, ceux qui ne vivent pas ici ne se rendent pas compte de la situation que nous vivons depuis bientôt 2 ans. C est vraiment usant nerveusement de scruter d éventuelles pluies qui ne viennent toujours pas !

300 mm par an, c'est la valeur minimale pour le développement du pin d'Alep, arbre le plus tolérant à la sécheresse. En deçà, pas de croissance d'arbres si ce n'est le long des oueds, donc si la pluviométrie continue sur les mêmes standards qu'en 2022 et 2023, on peut dire adieu à la végétation méditerranéenne. On ne peut rien faire d'autre que constater ... Donc, c'est pour cela que j'espère que la situation actuelle ne se limite pas seulement au dérèglement climatique en cours mais aussi à la variabilité naturelle. Il est évident que dans les décennies suivantes, ce type de situation est amené à se reproduire voire à s'amplifier. En espérant que cette sécheresse s'estompe et se termine rapidement et qu'elle nous laisse souffler quelques années pour préparer correctement la transition au niveau agricole. La Réutilisation des Eaux Usées Traitées, à l'instar de ce qui se fait en Israël et dans la province de Murcie est une des solutions à mettre en place rapidement pour faire face aux déficits chroniques de la ressource en eau.

Je partage ton avis sur l utilisation des produits phytosanitaires liés à l agriculture intensive. Il y a bien évidemment de gros progrès à faire à ce niveau là par exemple en arboriculture chez nous. Mettre des cultures tropicales comme les mangues et les avocats qui poussent sur la côte andalouse, il y a ici un risque de gel qui persiste,-4 à -5 degrés ce mois de janvier en plaine du Roussillon mais surtout ces plantes consomment une quantité d eau plutôt importante donc ce n est pas vraiment une bonne solution pour l avenir.