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Statistiques et anomalies climatiques nationales
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de Aldébaran dans Evolution du climat
La notion de constance climatique avant la décennie 1980 correspond à une certaine régularité des variations climatiques dites "naturelles". L'étude des paléoclimats a permis d'observer un équilibre relatif dans les interactions qui agissent simultanément pour assurer le fonctionnement de la "machine atmosphérique". A la fin des années 1980, l'augmentation constante des GES atteint un seuil qui déclenche une brusque accélération du RC - déjà détecté dès la fin du XIXème siècle - durant la décennie 1990. Malgré une "pause" au cours des années 2004-2014, ce RC reprend une forte intensité globale, dans un contexte de variabilité de plus en plus brutale dans la succession des types de temps. Sans doute le signe d'un dérèglement climatique plus marqué, avec des synoptiques plus contrastées peut-être en raison de situations de blocage plus fréquentes au niveau de l'Europe occidentale. Bien des incertitudes subsistent quant à une accélération progressive ou une évolution par paliers conditionnée par des seuils thermiques ?! -
Un exemple concret pour l'utilité de cette mesure énergétique. Le 01/07 sur trajet St Pons-de-Thomières - St Affrique : col du Cabaretou 945 m, bon ensoleillement et 17°, col de la Baraque 950 m et 16°, col Piquotalens 1020 m et 14°, au pied Lacaune 800 m et 16° ( de plus en plus nuageux vers l'intérieur de l'ensemble montagneux), ensuite col de Sié 1010 m et 16° avec moins de nuages et plongée vers le rougier de Camarès ensoleillé avec 22° à 400 m d'altitude et même flux de nord-ouest. Sur cette faible distance en moyenne montagne, c'est bien la différence d'ensoleillement qui fait varier la température de l'air dans un flux qui conserve son homogénéité au niveau 850 hPa. La différence thermique devient encore plus évidente dans les vallées profondes entre versants sud et versants nord pendant les journées ensoleillées. L'implantation de nos villages de moyenne montagne caussenarde en est bien la preuve !!
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Statistiques et anomalies climatiques nationales
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de Aldébaran dans Evolution du climat
Complètement d'accord avec cette analyse synthétique en comparant les synoptiques. Moins de dynamisme d'air froid à tous les étages, donc dépressions polaires moins creuses, géopotentiels réduits. Ainsi phases de fraîcheur en régression, poussées subtropicales plus fréquentes, épisodes méditerranéens plus souvent en décalage vers les Alpes puisque le blocage européen se rétrécit plus fréquemment. Je constate bien cette évolution sur ma région des Grands Causses. -
Projet d'installation d'une station Davis VP2 à Chanac (48)
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de Volcegur dans Instrumentation
J'apprécie sincèrement l'approbation d'infoclimat pour ce projet. J'ai envoyé les informations nécessaires concernant le site le mieux approprié pour un suivi global de l'influence méditerranéenne sensible sur ce point stratégique entre bassins-versants de la Sorgue et du Dourdou, avec les photos à l'appui. Je tiens le GAEC de La Bastisse ( commune de Saint-Félix-de-Sorgues ) régulièrement informé de l'avancée du projet. Veuillez bien m'indiquer le déroulement de votre démarche pour l'installation de cette nouvelle StatiC. Merci d'avance. -
limite Nord-Sud en France / limites climatiques
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de coulraoul dans Climatologie
Effectivement la zone "moitié-sud" se détermine en fonction de la "dynamique des types de temps" dans leur succession habituelle. Sachant que le fondement des climats français dépend essentiellement de la circulation océanique, la limite nord-sud correspond à un seuil entre flux d'ouest actifs et flux d'ouest atténués. La fréquence de ces derniers augmente sensiblement au sud de cette ligne d'où un ensoleillement plus important et des températures plus élevées. Ensuite le Centre-Est, région lyonnaise notamment, subit l'effet de la "continentalisation" du fait de l'éloignement de l'océan, d'où une évidente "nervosité" thermique de juin à septembre, qui a tendance à s'allonger avec le RC, mais les journées maussades y sont plus nombreuses qu'au sud de Grenoble par exemple. Retenons tout de même que les subtilités de la variabilité climatique permettent de distinguer la seule limite franche du climat méditerranéen !! -
Statistiques et anomalies climatiques nationales
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de Aldébaran dans Evolution du climat
Un ensemble d'observations pertinentes sur ce sujet qui démontre l'incessante subtilité de la variabilité naturelle de notre climat, troublée depuis les années 1990 par un impact du CO2 d'origine anthropique. De ce suivi souvent réalisé avec minutie, il est possible d'extraire des arguments synthétiques. Le fonctionnement de la "machine atmosphérique" tend inlassablement vers l'équilibre thermique. Pour ce faire, à l'image d'une "chaudière et sa cheminée", le surplus de chaleur cherche à s'évacuer vers le pôle nord en utilisant les connexions entre circulation atmosphérique et courants marins, d'où la prédominance d'une circulation méridienne. Ainsi s'observe une plus grande fréquence des flux subtropicaux anticycloniques ou très instables en phases de blocage, cela devient davantage évident sur nos plateaux caussenards depuis la décennie 2010. A l'inverse une fréquence plus faible des "coulées arctiques" à l'échelle trentennale justifie un réchauffement en profondeur de la période janvier-février-mars-avril. Ce fonctionnement global donne l'avantage aux "remontées subtropicales", ce qui favorise un allongement de la saison estivale, pratiquement de mi-mai à fin septembre tandis que le caractère hivernal s'affaiblit inexorablement. Preuve en est cette neige furtive dont la fréquence et l'intensité ne varient guère, mais qui disparaît rapidement sous l'effet de ces flux de sud bien plus tièdes qu'avant la décennie 1990. Pour conclure ces observations faisons référence à l'augmentation constante des moyennes thermiques trentennales depuis 1950 associée à une plus grande irrégularité saisonnière, alors que la décennie 1940 évoquée souvent par nos "Anciens" nous fournit un bel exemple des saisons bien tranchées ! Une image très fidèle de notre rude climat caussenard !! -
limite Nord-Sud en France / limites climatiques
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de coulraoul dans Climatologie
En ce qui concerne l'analyse cartographique des grandes tendances climatiques sur la France, voir mon site "climatcausses.fr" page "climat". Une approche synthétique permet de se faire une idée de l'imbrication des nombreuses nuances régionales. Les Grands Causses situés à la croisée des influences aquitaines et méditerranéennes en fournissent un bel exemple, riche d'enseignements sur les principaux marqueurs climatiques (températures, vent, ensoleillement, précipitations). -
Réchauffement climatique - Température minimale vs maximale
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de Skulls dans Questions - réponses sur la météo
La question est tout à fait pertinente, mais du fait de la variabilité naturelle du climat en zone tempérée, les fluctuations des Tn et Tx se déroulent souvent de manière contradictoire. Par exemple en flux océanique durable les Tn vont vers une hausse plus marquée en raison de la plus faible déperdition de chaleur par rayonnement dans un air plus humide et des Tx plus bas par manque d'ensoleillement. C'est l'inverse qui se produit en flux anticyclonique continental de sud ou de nord, plus fort rayonnement nocturne et plus forte énergie solaire diurne dans l'air sec. Donc avec une fréquence rééquilibrée de ces deux types de circulation atmosphérique, ce sont les Tm qui représentent le mieux l'augmentation indéniable du réchauffement climatique. -
limite Nord-Sud en France / limites climatiques
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de coulraoul dans Climatologie
Dans ma thèse de doctorat en 1973 "Le climat de la Vendée", la zone littorale reçoit le meilleur ensoleillement du climat océanique, à peine inférieur à celui de la globalité méditerranéenne et cela ne changera pas avec le RC. Les peuplements de chênes de la baie de Cayolla près des Sables d'Olonne en témoignent parfaitement. Il n'empêche que cette région appartient au domaine océanique puisque ce sont des masses d'air issues de l'Atlantique qui cheminent le plus souvent sur ce secteur, mais la configuration du continent entre Loire et Gironde favorise fréquemment les phénomènes de divergence ou subsidence lorsque l'épicentre des systèmes nuageux circule sur la Bretagne ou vers le Pays Basque. Ainsi le volume des précipitations s'amenuise sensiblement le long des côtes vendéennes, néanmoins ces nombreuses perturbations atténuées retrouvent une réactivation sur le relief de la Gâtine. Il pleut souvent sur les "Alpes vendéennes", alors que le soleil brille de Noirmoutier à la baie de L'Aiguillon-sur-Mer !!! -
Evolution du climat en France ces dernières années - méditerranéisation des étés ?
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de Llop dans Evolution du climat
Observateur de l'évolution climatique sur les Grands Causses, je suis d'accord avec le terme "subtropicalisation" durant l'été, ce qui n'enlève rien à la variabilité naturelle des types de temps orageux, selon la prédominance de situations instables ou au contraire plus franchement anticycloniques. Cette tendance se concrétise donc par un allongement de la période susceptible d'enregistrer des "coups de chaleur" (Tx + de 35°) et une plus grande irrégularité de la pluviométrie. C'est plutôt le déficit hydrique des hivers qui me paraît être la tendance la plus inquiétante, débutant même en automne. Néanmoins l'absence d'épisode méditerranéen à forçage orographique sur le Sud-Aveyron depuis 2022 n'est peut-être que ponctuel. Toutefois cette observation pourrait être l'occasion d'ouvrir un nouveau sujet sur l'évolution de la pluviométrie hivernale en périphérie du golfe du Lion, notamment sur le sud du Massif Centrral. -
Mon site meteo à La chapelle Aubareil en Dordogne
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de Francois24 dans Sites web
J'ai un site de climatologie créé depuis décembre 2019, mais peu de visiteurs semble-t-il ! Peut-être des rubriques trop développées scientifiquement. J'essaie d'améliorer la communication avec "infoclimat", néanmoins je suis loin de maîtriser la pratique sur "internet" ! Voici l'adresse : " climatcausses.fr" Au plaisir d'échanger avec d'autres sites, particulièrement sur l'ensemble du Massif Central que j'ai toujours eu l'occasion de prospecter au cours de mes recherches climatologiques. -
limite Nord-Sud en France / limites climatiques
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de coulraoul dans Climatologie
Tout à fait d'accord avec cette synthèse, la différenciation essentielle se déroule entre circulation zonale et circulation méridienne, donc climat océanique plus ou moins dégradé selon la distance à l'océan et altéré par le relief dès le Massif Central, climat méditerranéen bien délimité par le balcon languedocien et les premiers reliefs région PACA, dégradé par le relief montagnard au sud du Massif Central et jusqu'au col Bayard dans les Alpes du Sud. A l'intérieur de l'ensemble océanique ce ne sont que nuances progressives vers la tendance semi-continentale qui oppose le plus nettement climat breton et climat Alsace-Lorraine par exemple. (voir mon site "climatcausses.fr"). -
Statistiques et anomalies climatiques nationales
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de Aldébaran dans Evolution du climat
La globalité du réchauffement en accélération durant la décennie 1990 se traduit essentiellement par une réduction du froid hivernal aux mois de janvier et février, évolution liée à des flux anticycloniques subtropicaux plus fréquents, ce qui introduit le paradoxe du "faux froid" associé aux nombreuses inversions thermiques dues à la grande variabilité du relief français. S'ensuit un élargissement des conditions thermiques estivales vers les mois de mai et septembre. Ce dernier mois s'avère plus stable car il correspond à la période où prédominent les situations anticycloniques les plus constantes depuis des décennies. Le réchauffement plus sensible au printemps peut s'expliquer par l'augmentation des contrastes thermiques propres à cette saison, où les flux d'air subtropical prennent l'avantage sur les "coulées nordiques", conséquence d'une plus grande fréquence de circulation méridienne pour mieux évacuer le surplus de chaleur vers les régions polaires. Ce qui n'empêche pas l'augmentation du réchauffement global en interaction avec certaines phases de la variabilité naturelle, comme le phénomène "El Nino" par exemple. -
Effectivement le sujet "trous à froid" concerne le dossier "climatologie", une analyse par réseau StatiC peut s'intégrer dans la riche variété des climats régionaux. Il s'agit d'une identification à l'échelle de climats locaux dont les meilleurs spécimens correspondent à la topographie des "petites sibéries" jurassiennes, ces longues combes à peine ouvertes vers l'aval pour une concentration maximale de l'air froid. Les "poljés" du Causse Méjean se rapprochent le mieux de ce profil spécifique. On pourrait ajouter également celui de Pont-de-Salars, un trou bien encaissé dans le bassin-versant du Viaur au coeur du Lévézou dans l'Aveyron, un lieu mentionné dans les thèses de Pierre Estienne et Gérard Staron.
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Projet d'installation d'une station Davis VP2 à Chanac (48)
MIQUEL Pierre a répondu à un sujet de Volcegur dans Instrumentation
J'ai également observé ce projet à Chanac, où l'emplacement 2 me semble le mieux exposé aux différents flux qui impactent ce site local du bassin-versant du Lot. Cela me motive davantage encore pour intégrer Saint-Félix-de-Sorgues dans le réseau StatiC, comme indiqué à Laurent lors de notre rencontre à l'Aigoual le 11 mai. Hier j'ai vu le site de Mélagues-Marcou, (accueil bien sympathique), excellente exposition aux sévères épisodes méditerranéens sur trajectoire bassin de l'Orb - bassin Dourdou-Sorgue. Or la commune de St Félix se trouve sur cet axe-là, par exemple lors de la crue historique de 2014 le poste "vigie-crues" installé ici enregistrait une hauteur record de 6,70 m avec encore plus de 200 mm en 15 h sur le village. On se trouve à la croisée des chemins des flux languedociens et aquitains, souvent en "bout de course". Voilà un site riche en nuances qui mérite d'être suivi attentivement. J'ai le choix entre 3 implantations bien dégagées : soit en fond de vallée orientée Est-Ouest sujette aux nombreuses inversions thermiques car le Sud-Aveyron connaît de nombreuses situations calmes ; soit sur le plateau qui surmonte le village (hameau de Mascourbe chez le maire) 700 m d'altitude, ouvert à tous les vents ; soit sur le versant de la Loubière exposé au vent du Midi à 600 m d'altitude (chez un fermier conseiller municipal). Je dois contacter ces personnes de manière plus approfondie pour évaluer leur motivation et l'assurance d'une bonne maintenance. Si ce projet vous intéresse, comment en assurer le financement ? Diapo tirée de ma conférence à Vabres-l'Abbaye le 11 octobre 2023, en relation avec les syndicats de rivières Rance-Dourdou-Sorgue-Tarn amont. Les flèches rouges indiquent les ruissellements sur les 2 bassins-versants. La flèche noire montre la trajectoire des flux méditerranéens les plus sévères (systèmes en V à évolution rétrograde). Sont soulignés en noir Mélagues, Roqueredonde, Saint-Félix-de-Sorgues. A bientôt le plaisir de se contacter et sachez que je reste à la disposition d'infoclimat si vous l'estimez nécessaire. Pierre MIQUEL, docteur en climatologie.