Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

M. Meteo

Membres
  • Compteur de contenus

    95
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par M. Meteo

  1. Merci Patric95 (de la part de Patrick92). Si je n'interviens plus sur les forums prévisions, c'est parce que je les trouve déjà bien encombrés. En outre, si on veut faire une remarque sur la semaine à venir, celle-ci va se retrouver logée à la 372ème page du sujet concerné et très rapidement recouvert par la 373ème page, puis la 374ème...Je n'exagère pas beaucoup. Je ne sais pas ce qui va se passer quand une véritable vague de froid style 1985 arrivera! Le site risque de ne pas y survivre. Patrick
  2. Merci pour vos remarques. Pour répondre à lmk, j'ai pensé faire la même chose pour les jours les plus chauds mais ce qui m'a retenu, c'est le problème de changement d'abri à la fin des années 40 qui fait que les maxis d'été de 1947 sont sans doute surestimés par rapport aux autres vagues de chaleur (1983, 2003). Je pense que de toutes façons, 2003 squatterait une grande partie des places. Patrick
  3. Bonjour Je me suis intéressé à savoir quels ont été les jours les plus froids en France depuis 1946 (ce qui fait sur 60 ans). Le critère retenu pour la température moyenne quotidienne sur la France est la moyenne de 7 stations (Lille, Rennes, Strasbourg, Bourges, Bordeaux, Lyon, Marseille). Je me suis limité à 7 stations pour des raisons de taille de fichier. Voici le classement des 10 jours les plus froids: 1)02/02/1956: -11,21 2)16/01/1985: -11,14 3)08/01/1985: -10,57 4)12/01/1987: -10,47 5)10/02/1956: -10,20 6)15/01/1985: - 9,87 7)11/02/1956: - 9,17 8)01/02/1954: - 8,79 9)14/01/1985: - 8,66 10)02/02/1954:-8,42 Sans surprise, 1956 et 1985 se disputent les premières places du tableau (avec seulement 0,07 degré d'écart entre les deux premiers). 1956 présente la particularité d'avoir dès les premiers jours atteint son maximum du fait d'une méga advection froide alors que 1985 s'est mis en place sur plusieurs jours avec un cocktail épisodes neigeux entrecoupés d'anticyclones radiatifs. On regrette l'absence de l'hiver 62-63 dans le top ten mais si j'avais été au delà de la 10ème place, on aurait souvent trouvé cet hiver dans le classement. Voici pour rêver un peu, tiré des archives de "Wetterzentrale", les situations correspondantes à ces 10 jours (pression mer + 500 hpa): Patrick
  4. Je connaissais l'anecdote au sujet d'Albert Simon. Pour Jean Breton, je me rappelle une fois où il avait supplanté la météorologie nationale en annonçant 24 heures avant l'arrivée d'une vague de froid (le 3 mars 1987) alors que les prévisions françaises à la télé faisaient état d'un flux de nord-ouest avec simplement des températures de saison. Résultat: le lendemain matin, il faisait -5 près de la frontière belge sans dégel en journée. Le froid était bien plus vif en Europe centrale (de -10 à -20). Sur le coup (j'étais encore étudiant), j'avais été favorablement inpressionné par Jean Breton (ce qui n'était pas toujours le cas sinon). Patrick
  5. Bonjour Je vous donne en passant mon avis sur cette émission que j'ai écoutée, non pas sur le fond (quoique je trouve assez utopique de prétendre faire de la prévision saisonnière à l'échelle d'une quinzaine voire d'une décade) mais plutôt sur la forme. En effet, l'émission a commencé par la prévision pour novembre (que tout le monde semble avoir oublié). Si je me rappelle bien, M. Fiévet a commencé par dire que Novembre, surtout la première quinzaine, serait marqué par des flux d'ouest actifs, soit un temps plutôt doux, humide et venteux. La dessus, Frédéric Decker a répondu qu'en regardant les modèles déterministes à 15 jours (genre GFS/ENS), la première quinzaine de novembre s'annonce plutôt calme et anticyclonique! Et M. Fiévet lui a tout simplement donné raison ! Pour un auditeur moyen, je pense que l'effet a dû être catastrophique et enlever toute crédibilité à ce qui pouvait être dit par la suite: comment croire à une prévision à 3 mois si les 15 prochains jours déjà ne peuvent pas être bien prévus ? Pour finir, je dirai que si le mois de décembre 2005 s'avérait froid, celà ne permettrait en aucun cas de valider ces prévisions, de même que s'il devait être doux, ce ne serait pas non plus la preuve de la nullité du ou des "modèles". Patrick
  6. Il manque dans la liste le mois de septembre 1911: 8 jours consécutifs à plus de 30 degrés à Paris dont 2 à plus de 35. Quand à septembre 1959, il est surtout remarquable par l'ensoleillement et la sécheresse au nord: 284 heures de soleil au Touquet, 287 au Bourget, 288 à Nancy. 0 millimètre à Metz, Reims ou Rouen contre 332 mm à Biarritz, 436 à Perpignan. Patrick
  7. Bonjour Pas facile de faire un bilan rapide de cet été qui a été assez contrasté selon les régions et selon les mois. Je vais me limiter à juillet-août, sans prendre en compte le mois de juin qui normalement fait partie de l'été "météorologique" (mais quitte à prendre le mois de juin, on pourrait inclure aussi septembre, ou encore prendre du 15 juin au 15 septembre, bref toutes les définitions sont envisageables). Pour définir cet été par rapport à un été "normal", je vais me servir de l'indice d'estivalité dont je rappelle la formule: I.E.= Ensoleillement juillet + ensoleillement août + 10*(Tmax moyen juillet + Tmax moyen août) exemple: si juillet et août ont 250 heures de soleil et une température maximale moyenne de 25 degrés chacun, l'indice vaut 250 +250 +10*(25+25)=1000. Je vais vous indiquer pour une sélection de 19 villes l'écart de l'indice de l'été 2005 par rapport à l'indice calculé sur les moyennes 1971-2000. Je vais classer les villes de l'écart le plus négatif (été le plus "pourri") vers l'écart le plus positif (été le plus "beau"), les termes "pourri" et "beau" sont bien sûr relatifs au climat de chaque ville. Voici ce classement: Reims: -87 Lille : -76 Strasbourg: -63 Paris (Le Bourget): -41 Rouen: -30 Dijon: -30 Lyon: -28 Ajaccio: -20 Montélimar: -14 Tours: -3 Brest: +20 Toulouse: +21 Limoges: +22 Marseille: +33 Nantes: +35 Nice: +43 Perpignan: +45 Bordeaux: +65 Biarritz: +81 Donc, pour résumer un été pourri au nord de la Seine (sans prendre en compte le mois de juin qui rattraperait en grande partie cette tendance), un des plus mauvais des 20 dernières années. Par contre, un bel été vers les côtes atlantiques, notamment en Aquitaine: Biarritz avec 500 heures de soleil cumulés en juillet-août fait près du double par rapport à 2002. Si on coupe la France en deux selon une diagonale, toutes les villes de la moitié nord-est ont un écart négatif, toutes celles de la moitié sud-ouest un écart positif. Si on excepte le 1/4 sud-est, août a souvent été largement plus ensoleillé que juillet, bien que moins chaud. Patrick
  8. Pour répondre à ta question, il faut savoir que les prévisions de température de Meteo France sont alimentées par des adaptations statistiques, deux sont utilisées, celles d'Arpege et du CEP. Il s'agit d'équations qui calculent la tempé (mini, maxi...) à partir de certains paramètres qui sont sélectionnés station par station et saison par saison comme étant les plus pertinents (on parle de prédicteurs et la sélection se fait automatiquement par une méthode statistique). Forcément, ces équations tiennent compte de la climatologie et c'est pour cela que l'adaptation statistique (A.S. en abrégé) est très souvent plus faible pour le maxi de Biarritz que celui de Bordeaux en été. Idem pour La Rochelle...etc A partir de là, le prévisionniste peut les corriger s'il voit que la journée se passera avec un bon flux d'est ou sud-est s'opposant aux brises de mer sur les côtes atlantiques. Si j'avais été responsable de la liste de températures mardi, j'aurais remonté l'A.S Arpege en tenant compte de ce paramètre (au lieu de 27 prévus à Brest, j'aurais mis 29, au lieu des 29 à La Rochelle, j'aurais mis 31 ou 32; à Biarritz, l'A.S. Arpege mettait 33, je pense que je l'aurais laissé). Ainsi, les erreurs auraient été moins marquées même si on aurait encore eu un maxi prévu à Bordeaux légèrement supérieur à celui de Biarritz. Voilà, les A.S. permettent de faire des prévisions de température très rapidement pour un nombre presqu'illimité de stations (il suffit d'avoir un peu de recul climatologique) mais ce ne sont pas des prévisions forcément intelligentes d'où la nécessité d'avoir un contrôle par un prévisionniste pour les corriger... Pour répondre à ta deuxième remarque sur Brest, je pense que tu as tort. Par leur méthode de calcul, les A.S. ne sont pas biaisées, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas une tendance à prévoir des températures systématiquement trop chaudes ou trop froides, et ceci pour toutes les stations. Sur le long terme, les erreurs "froides" et les erreurs "chaudes" se compensent. Donc, pas de volonté de MF de minimiser les températures à Brest en été (elles ne sont déjà pas très élevées au départ!) Patrick
  9. Bonjour Les mois de juillet-août ont été catastrophiques dans le nord du pays: près de 300 millimètres à Lille (presque la moitié d'une année normale); déficit en tmax proche de 1 degré par rapport à la moyenne 1971-2000 et de 1.5 degré par rapport à 1990-2004, ensoleillement qui sera déficitaire d'environ 15 % (en tenant compte des 4 derniers jours très ensoleillés d'août). Bref, un des plus mauvais étés des 25 dernières années (si l'on fait abstraction du mois de juin). Pour sauver l'honneur, il serait bien que la station de Lille atteigne les 30 degrés d'ici la fin du mois, ce qu'elle n'a pas encore réalisé depuis le 1er juillet (depuis 1980: seule l'année 1993 n'avait pas dépassé les 30 degrés en juillet-août). Celà pourrait se réaliser le 31 août. Quels sont les paramètres prévus lors de cette journée: décalage de la dorsale vers l'Allemagne, approche d'un talweg sur l'ouest de la France. A Lille, le vent en basses couches s'oriente au sud-est, la masse d'air reste sèche, les températures à 850 hectopascals continuent de grimper pour se situer vers les 16 degrés (légèrement plus chaudes sur Arpege que sur CEP), les épaisseurs de la couche 1000-700 hectopascals atteignent presque 3040 mètres (source CEP basé d'hier 12 h). Il y a un mois, sur ces seuls critères, on pouvait être sûr de dépasser les 30 degrés. Maintenant, celà devient plus difficile. Quelques autres éléments: Prévisions des adaptations statistiques des deux modèles utilisés par Météo France pour le 31 à Lille: Arpege: 29.6 CEP: 29.4 Situation comparable (voir les archives de wetterzentrale): le 11 septembre 1999. Ce jour là, on avait atteint 30.3 degré bien qu'étant plus tardif dans la saison. En fonction de tous ces éléments, je pense qu'un maxi compris entre 30 et 31 est possible à Lille pour mercredi. J'attends vos avis sur cette question fondamentale (en tout cas pour moi). Patrick
  10. Oui Virgile, depuis le début du mois d'août, la Bretagne est plus favorisée que le nord et le nord-est grâce à la proximité de l'anticyclone atlantique. Ensoleillement du 1 au 16 août: 86 heures à Lille (mais 127 sur le littoral du Pas-de-Calais au Touquet, à seulement 100 kilomètres de Lille) 101 à Strasbourg 129 à Paris 144 à Brest 159 à Quimper Mais ces chiffres ne sont pas représentatifs d'un été moyen. Patrick
  11. Est-ce vraiment une réalité? Moyenne d'ensoleillement sur les 15 dernières années à Quimper: 208 heures en juillet, 204 heures en août. C'est moins qu'à Lille (215/218), Paris (216/229) ou Strasbourg (230/233). On se situe par ailleurs très loin du maximum atlantique charentais de La Rochelle (269/261). Et je ne cite pas les chiffres du nord Finistère qui sont encore bien plus faibles (en moyenne les plus faibles de toutes les stations françaises pour juillet et août). Quant à dire que le temps change vite en Bretagne, le nombre de jours entièrement gris reste plus important sur l'ouest breton que dans les autres régions de la moitié nord en été. En réalité, il y a un dégradé nord sud pour le soleil en Bretagne mais aussi un dégradé ouest/est: l'ensoleillement est plus élevé de Dinard à la Baie du Mont Saint-Michel qu'en allant vers Brest; de même, qu'il est plus élevé dans le Morbihan que vers Quimper. Patrick
  12. Merci pour ton post bien renseigné mais je voudrais nuancer certains de tes propos. Je viens de passer 25 jours en Roumanie, du 22 juillet au 15 août, à environ 200 kilomètres au nord de Bucarest, près de la frontière moldave. Pendant ces 25 jours, j'ai connu trois jours où il a plu: deux fois, c'était en soirée, une troisième fois la nuit et le matin (à chaque fois, des pluies orageuses). J'ai connu deux ou trois jours où le ciel est resté nuageux ou très nuageux le plus souvent, le reste du temps, le soleil était bien présent. Côté températures, une journée vraiment fraîche (la seule où il n'y a pas eu de soleil) avec des maxis sans doute légèrement inférieurs à 20 degrés. Une semaine très chaude fin juillet, début août avec des maxis de l'ordre de 35 (cette "canicule" a d'ailleurs fait la une des journaux télés plusieurs jours avec annonces au jour le jour des victimes, plus nombreuses que celles des inondations selon les médias roumains) et pour le reste du temps des températures certes pas très élevées pour cette région mais tout de même estivales, en général entre 24 et 30. Certes, les conditions ont sans doute été moins clémentes dans d'autres régions, notamment montagneuses des Carpates où de toutes façons, les orages sont beaucoup plus fréquents en moyenne en été. Néanmoins, j'ai bénéficié la plupart du temps d'un temps estival, beaucoup plus estival que celui qu'a connu le nord et l'est de la France pendant la même période. Certes, les pluies sont largement excédentaires avec comme tu l'as décrit plusieurs épisodes de pluies intenses qui se sont succédé depuis le printemps; les températures sont en moyenne déficitaires depuis le mois de juin (mais comme les moyennes climatologiques sont élevées dans ce pays, dépassant même les 30 degrés dans la partie méridionale, de Timisoara à Bucarest), cela n'empêche la chaleur d'être souvent présente. Et je ne vois pas où et quand il a fait 15 degrés en maxi comme tu le sous-entends (sauf à parler des régions montagneuses bien sûr). Et si l'ensoleillement est déficitaire, il faut savoir que la moyenne mensuelle, à Bucarest en tout cas se situe, au dessus de 300 heures. Donc, été "pourri" si on veut mais à relativiser par rapport au climat moyen. Quant à dire que la Roumanie "se noie", il s'agit d'un style journalistique un peu outrancier. D'ailleurs, selon tes propres sources, les maisons inondées se comptent en milliers, non pas en millions. Que ce post alarmiste ne vous décourage pas d'aller à la découverte de ce beau pays où l'arrière saison est souvent particulièrement belle (mes plus beaux séjours y ont eu lieu en septembre avec des nuits certes plus fraîches mais des après-midi où la température atteint souvent encore 25 degrés). Patrick
  13. Si l'on n'a pas ou peu battu de records de chaleur mensuels lors de ce mois de juin 2005 (Ouessant a battu le sien), la persistance de fortes chaleurs pendant quinze jours, se traduisant notamment par un nombre élevé de jours de forte chaleur (>30 degrés) sur la plupart des régions rend cette période remarquable. Aussi j'ai voulu la comparer à la même période (seconde quinzaine de juin) d'autres années mémorables: 1947, 1976 et 2003. -Au niveau de la température moyenne: 2005 se place en tête sur les régions du nord, nord-est, Ile-de-France, Sud-Ouest. 2003 arrache la victoire que un quart sud-est (de la Méditerranée au Massif Central et aux Alpes). 1976 est en tête en Bretagne et fait à peu près jeu égal avec 2005 de la Normandie au Centre et au Poitou. 1947 est partout distancé. En résumé, 2005 est en tête, seul ou à égalité, sur toutes les régions sauf 1/4 sud-est et Bretagne. -Au niveau de la température maximale: 1976 prend la tête sur la moitié ouest (de Bretagne, Normandie au Centre, Pays-de-Loire, Poitou-Charentes, Sud-Ouest) 2005 fait à peu près jeu égal avec 1976 du Nord au Nord-Est. 2003 garde sa suprématie sur le quart sud-est mais localement à égalité avec 2005 (Montélimar, Nîmes ou Perpignan) En résumé, 1976 se place en tête sur une bonne partie du pays (ouest et une bonne partie du nord) mais 2005 garde quelques places fortes du nord à l'est. Pour donner quelques valeurs, la tmax moyenne en 2005 atteint (sur la 2ème quinzaine de juin) 30.4 au Mans, 30.5 à Strasbourg, 31.9 à Lyon, 33.5 à Montélimar, 33.6 à Nîmes-Courbessac. En 2003, on avait 32.5 à Lyon, 33.1 à Montélimar, 33.5 à Marseille-Marignane et 33.8 à Nîmes. En 1976, 31.5 à Nantes, 31.9 à Tours, 32.1 à Bordeaux,32.5 au Mans, 32.7 à Toulouse. -Au niveau des maxis absolus: 2003 est bien placé en général dans le sud (avec des pointes localement à plus de 40 dans le Sud-Ouest). 1976 est en tête dans le nord-ouest. 1947 en tête du Nord à l'Ile-de-France et au Nord-Est ainsi que localement ailleurs (Clermont-Ferrand, Montélimar). 2005 est très rarement en tête. -Au niveau de l'ensoleillement: 1976 est très souvent en tête avec dans de nombreuses villes un ensoleillement approchant les 200 heures (correspondant à 12 à 13 heures en moyenne par jour). 2005 l'emporte dans quelques villes du sud-est (Marseille, Nice). Idem pour 2003 (Grenoble, Montélimar, Nîmes, Perpignan, Toulon). Patrick
  14. Bonjour Si vous ne savez pas où partir cet été en France et si les conditions météo sont un paramètre important, voici une aide à la décision. Pour chaque ville, j'ai calculé un indice d'estivalité climatologique avec cette formule: Indice=Insol juillet + Insol août + 10 * (Tmax juillet + Tmax août) L'insol juillet (ou août) est l'ensoleillement en heures (moyenne sur la période 1990-2004) Le Tmax est la température maximale moyenne du mois (sur la même période 1990-2004) Je me suis limité aux 15 dernières années pour avoir des mesures homogènes en matière d'ensoleillement. J'ai appliqué un facteur 10 aux températures pour donner à peu près le même poids aux deux paramètres (tempé et insolation). Voici le classement des villes du mauvais indice (correpondant à l'ensoleillement et la température la plus faible) au meilleur : LANDIVISIAU 734 BREST-GUIPAV 783 LANVEOC 798 ST BRIEUC 807 BATZ 829 ILE-DE-BREHAT 847 QUIMPER 853 DINARD 856 LE-TOUQUET 867 ROUEN-BOOS 875 CAEN-CARPIQU 883 ABBEVILLE 888 CHARLEVILLE- 888 CAP-DE-LA-HE 894 BIARRITZ-ANG 900 ST QUENTIN 905 LILLE-LESQUI 906 LORIENT-LANN 908 TARBES-OSSUN 914 EVREUX-HUEST 920 RENNES-ST JA 923 ST GIRONS 928 VILLACOUBLAY 929 ENTRAMMES 930 ALENCON 931 BELLE ILE-LE 931 PAU-UZEIN 933 BEAUVAIS-TIL 934 LANGRES 935 TRAPPES 936 GUERET-GRANC 949 NANTES-BOUGU 952 EPINAL 954 LE BOURGET 954 BRETIGNY 955 PARIS-MONTSO 956 LIMOGES-BELL 960 CHARTRES 960 REIMS-COURCY 962 LA ROCHE SUR 964 METZ-FRESCAT 968 ST NAZAIRE-M 968 NANCY-ESSEY 971 ST-DIZIER 974 DAX 974 ORLEANS 974 MELUN 977 ROMORANTIN 981 STRASBOURG-E 982 BRIANCON 984 LE PUY-LOUDE 985 LE MANS 988 CHATEAUDUN 989 PTE DE CHASS 991 L ILE D YEU 992 MENDE-BRENOU 992 TROYES-BARBE 995 BISCARROSSE 996 LUXEUIL 997 NEVERS-MARZY 998 BALE-MULHOUS 999 MONT-DE-MARS 999 COLMAR-MEYEN 1000 BESANCON 1001 AUXERRE 1001 AURILLAC 1004 BOURGES 1004 CHATEAUROUX 1005 AVORD 1006 TOURS 1007 BOURG ST MAU 1010 AUCH 1012 POITIERS-BIA 1019 DIJON-LONGVI 1021 ST YAN 1024 LA ROCHELLE 1026 LEGE-CAP-FER 1029 LONS LE SAUN 1030 CLERMONT-FD 1030 CAZAUX 1030 NIORT 1031 VICHY-CHARME 1036 TOULOUSE-FRA 1039 BORDEAUX-MER 1041 COGNAC 1043 CHAMBERY-AIX 1045 BERGERAC 1045 BRIVE 1053 AGEN 1055 MACON 1057 TOULOUSE-BLA 1059 GOURDON 1067 ST ETIENNE-B 1070 MILLAU 1071 MONTAUBAN 1079 LYON-ST EXUP 1081 AMBERIEU 1083 GRENOBLE-ST 1090 LYON-BRON 1097 ALBI 1100 EMBRUN 1103 CARCASSONNE 1112 PERPIGNAN 1144 SOLENZARA 1171 ILE DU LEVAN 1177 NICE 1199 CANNES 1204 MONTELIMAR 1214 MONTPELLIER 1222 BASTIA 1228 ST AUBAN 1242 NIMES-COURBE 1255 AJACCIO 1266 TOULON 1279 CALVI 1283 MARIGNANE 1292 LE LUC 1299 FIGARI 1311 CARPENTRAS 1319 Sans surprise, les côtes de la Manche ont les indices les plus faibles mais surtout les côtes bretonnes et notamment celles du Finistère (y compris le Finistère sud, voir Quimper). Pour les côtes atlantiques, les stations les mieux classées sont au nord Aquitaine ou en Charentes (Cap Ferret ou La Rochelle). Biarritz est très mal classé, étant même derrière des villes comme Lille ou Saint-Quentin. Mieux vaut aller dans les Alpes du nord que dans les Pyrénées: Bourg-Saint-Maurice bien qu'à une altitude plus élevée est beaucoup mieux classé que Tarbes ou Saint-Girons. Quant aux Alpes du sud, elles se rattachent au climat méditerranéen. En Méditerranée, les stations de Provence ou de Corse s'en sortent mieux que celles du Languedoc-Roussillon. Pour les stations de l'intérieur en plaine, il y a un dégradé nord-sud assez régulier. Patrick
  15. A Clermont-Ferrand, l'ensoleillement de mai se monte à 244 heures, ce qui est plus que la normale de 20%. La pluviométrie avec 79 mm est proche de la normale. Patrick
  16. Bonjour Ayant lu dans le forum des choses quelque peu inexactes sur les températures en été en fonction de l'origine du flux, je vous propose une analyse des paramètres moyens de l'été (juillet/août) en fonction de la direction du vent exprimée en degrés (360=vent de nord, 090=vent d'est, 180=vent de sud...). Cette étude a été faite à la station du Bourget sur la période 1949/2004, ce qui correspond à environ 3470 jours (62 jours par 56 années). Voici le tableau résumant les résultats (trois paramètres sont étudiés: la température maximale, la précipitation quotidienne en millimètre, l'ensoleillement journalier en heures). Certaines directions ayant très peu de journées (les directions 010, 030, 110, 130, 150, 170, 190, 210, 310, 330, 350) ont été regroupées avec la direction voisine: direction--nombre------tempé------pluie------insolation -----------de jours-------maxi------en mm------en heures 360/010** 248****** 24,0***** 0,69***** 7,2 020/030** 253****** 24,9***** 1,31***** 8,4 040****** 135****** 25,2***** 0,58***** 9,6 050****** 41******* 26,1***** 0,38***** 8,4 060****** 106****** 25,7***** 0,50***** 10 070****** 31******* 27,1***** 0,19***** 10 080****** 109****** 27,2***** 0,43***** 11 090****** 36******* 27,8***** 0,81***** 10,5 100/110** 63******* 27,3***** 0,87***** 10,4 120/130** 35******* 29,8***** 0,93***** 11,2 140/150** 44******* 26,45**** 1,52***** 8,5 160/170** 80******* 26,4***** 2,62***** 6,8 180/190** 84******* 24,7***** 3,23***** 6,2 200/210** 129****** 24,4***** 2,71***** 6,2 220****** 183****** 24,4***** 3,06***** 6,1 230****** 150****** 23,5***** 2,46***** 4,6 240****** 253****** 23,5***** 2,49***** 5,8 250****** 128****** 23,4***** 2,35***** 5,6 260****** 263****** 23,3***** 2,12***** 5,9 270****** 166****** 22,9***** 1,80***** 5,5 280****** 227****** 22,8***** 1,76***** 6,3 290****** 87******* 23,1***** 1,05***** 6 300/310** 206****** 23,6***** 1,59***** 6,7 320/330** 245****** 23,4***** 1,20***** 6,7 340/350** 165****** 23,7***** 1,83***** 6,7 Les moyennes de ces paramètres (toutes directions confondues) sont 24,25°C pour la tempé maxi, 1,69 mm pour les précipitations, 7 heures pour l'insolation quotidienne. Il en ressort que: -toutes les directions allant du 020/030 au 180/190 sont excédentaires en température, les directions les plus chaudes étant celles du nord-est au sud-est (du 050 au 160/170) avec un pic pour le sud-est (120/130) sur un nombre de jours toutefois limité (35 jours). En revanche, les directions allant du sud-ouest (230) au nord (360) sont déficitaires en température. Les directions de nord-est sont donc nettement plus chaudes que celles du sud-ouest. -les directions sèches sont celles du quart nord-est (du plein nord 360 au sud-est 120/130): moins de 1 mm par jour. Les directions humides sont celles centrées sur le sud (entre le 160/170 et le 220): plus de 2,5 mm par jour et secondairement celles de l'ouest/sud-ouest (entre le 230 et le 260): de 2 à 2,5 mm. -les directions ensoleillées sont les même que les directions sèches: entre le 020 et le 150 (soit du nord au sud-est) avec un maximum pour le plein est (entre 10 et 11 heures par jour). Les directions nuageuses sont aussi les directions pluvieuses, à savoir du secteur sud (180) au nord-ouest (290) avec un minimum pour le sud-ouest (direction 230) avec seulement 4,6 heures en moyenne par jour. En résumé, le temps estival d'été, chaud et ensoleillé correspond aux directions allant du nord-est au sud-est (du 050 au 150). Les directions du sud au nord/nord-ouest (du 180 au 350) correspondent à un temps plus frais, plus nuageux et plus arrosé, les directions qu quart sud-ouest étant davantage pluvieuses que celles du quart nord-ouest. Patrick
  17. Pour Meteor, j'ai pas vraiment d'infos pour les précipitations. Je peux te dire que le modèle de Meteo France prévoit plutôt une anomalie sèche sur juin-juillet-août sur le nord de l'Europe (entre Iles Britanniques et Allemagne) mais je crois aussi que c'est sur ce paramètre (précipitations estivales) que le modèle est le plus mauvais. Si toutefois l'été devait être vraiment chaud, cela favorisera bien sûr la sécheresse même si des épisodes orageux apportent par moments des quantités d'eau appréciables. Patrick
  18. Pour répondre à Meteor, le modèle utilisé par Meteo France est bien déterministe. En gros, c'est un peu comme le modèle pour prévoir le temps à J+1/J+7, sauf que la résolution spatiale et temporelle est moins bonne (on ne cherche pas à prévoir les structures de petite échelle). Par ailleurs, dans ces modèles saisonniers, les paramètres océaniques sont intégrés car importants à longue échéance: -soit sous forme d'un forçage que l'on suppose constant sur toute la durée de la prévision: exemple une anomalie chaude ou froide dans telle zone de l'océan -soit il s'agit véritablement d'un modèle couplé océan/atmosphère et la température océanique de surface va évoluer en fonction des paramètres atmosphériques et inversement. Enfin, ce modèle repose (comme celui utilisé pour faire la prévision J+4/J+7) aussi sur la technique de la prévision d'ensemble. On ne fait pas tourner le modèle une seule fois mais plusieurs fois en faisant varier un peu l'état initial. Le principe ici pour faire varier l'état initial est de le décaler d'un jour. C'est-à-dire qu'on part d'abord du jour J, puis on refait tourner le modèle en partant de J-1, ensuite de J-2...etc Pour répondre à Cyril94, le mois d'août 2004 n'a pas été frais puisqu'il dégage un excédent sur la température moyenne de 0,5 à 1,5 degré selon les régions par rapport à la moyenne 1971-2000. Si on n'arrive pas à être d'accord sur la climatologie de l'été dernier, on aura effectivement du mal à s'entendre sur la prévision pour le prochain Patrick
  19. Avant de chercher à savoir si l'hiver 2006 ou 2007 sera rude (on peut toujours rêver), pourquoi ne pas s'intéresser au temps de la saison qui va commencer bientôt, pour lequel la prévision saisonnière devrait donner des résultats plus fiables. En comparant les différents sites (professionnels ou d'amateurs éclairés) mettant en ligne des prévisions saisonnières, il semble se dégager une tendance générale à prévoir un été chaud (sur la France, l'Angleterre ou l'Allemagne). Ces prévisions saisonnières reposent sur des méthodes différentes, déterministes, analogiques ou statistiques mais cherchent à exploiter en général l'information utile du temps actuel ou de ces dernières semaines (par exemple, le comportement du champ de pression, les anomalies de température des océans et des mers) pour prévoir celui des mois prochains. En tout cas, leurs résultats semblent concorder, soit pour prévoir une probabilité d'été chaud (période juillet-août) par exemple selon le met-office ou l'un des deux mois d'été chaud pour ceux qui se risquent à détailler mois par mois. En jetant un oeil sur la dernière prévision saisonnière de Météo France (non disponible sur le net), il est prévu une anomalie chaude significative de la température à 850 hectopascals sur la France et les pays voisins pour la période de trois mois: juin-juillet-août. Ce qui se traduirait là aussi par un été (juin-juillet-août) plus chaud que la normale. Il semblerait donc plus probable de miser sur un été chaud, ce qui est dans la lignée de la climatologie des 15 dernières années puisque depuis 1989, les seuls étés frais sont 1993 et dans une moindre mesure 1996 et 2002 (et encore ces étés sont ils nettement plus chauds que les étés frais des années 60 ou 70). Patrick
  20. Virgile, j'ai dit que l'épisode froid de février mars 2005 n'était pas une vague de froid (au sens où je l'entends) dans des villes comme Lille ou Paris. Je n'ai pas étudié la question sur le reste du pays. Pour janvier 2003, il s'agit là aussi selon mes critères d'une vague de froid dans ces régions (plus d'ailleurs en région parisienne que dans le Nord) mais d'une vague de froid relativement modeste (le fait d'accoler ces deux termes peut paraître contradictoire, je veux simplement dire qu'on rentre dans les critères de définition d'une vague de froid mais pas de beaucoup). Patrick
  21. Vérité en deça, mensonge au delà... La France , pays si petit pourtant, ne dit partout la même histoire. Exemple frappant, l'hiver 1995-96: doux dans le sud de la France, il a été assez froid dans le nord du pays (le plus froid des 10 dernières années) et même très froid en Allemagne, Pologne ou Scandinavie. Quelqu'un a parlé de janvier 82 comme mois assez froid. Oui, dans le nord de la France (record historique de froid à Lille avec -19.5) mais dans le sud du pays, janvier 82 est pratiquement le mois de janvier le plus doux des 50 dernières années. Tout cela pour dire que la prévision saisonnière est un art difficile voire impossible à l'échelle d'un si petit pays (par la taille puisqu'il est bien convenu que la France est immense par son histoire, sa culture, son influence...). Je me suis livré à un petit jeu: je regarde la température moyenne sur la moitié nord du pays en janvier (c'est la moyenne d'une quinzaine de villes réparties de façon homogène). La moyenne 71/00 de cette moyenne est de 3,7°C. Je rajoute un degré et je prévois chaque mois une température moyenne en janvier (sur la moitié nord) de 4,7°C. Un tel modèle aurait prévu la température des 10 derniers mois de janvier avec une marge d'erreur inférieure à 1 degré 7 fois sur 10. 70% de réussite, voilà de quoi rendre Florent76 jaloux! Pour revenir à ce fameux hiver 2004-2005, il présente certes un déficit notable en température dans certaines régions plutôt du sud de l'Europe. Des chutes de neige inhabituelles sur certains rivages méditerranéens (y compris d'Afrique du nord). Mais aucune vague de froid pour les régions du nord de la France. Je prends pour exemple le Nord-Pas-de-Calais ou l'Ile-de-France pour lesquels j'avais étudié des seuils pour déterminer les vagues de froid. Selon ces seuils, la dernière vague de froid en date est de janvier 2003. Le critère objectif et mathématif que j'avais défini peut se doubler d'un critère plus concret: une vague de froid sur ces régions se traduit par le gel des plans d'eau de dimension modeste (jardins publics, parcs) permettant la pratique du patinage sur ces mêmes plans d'eau (ce que j'avais fait le 12 janvier 2003 sur le grand canal du parc de Versailles, et je n'étais pas le seul!) Début mars 2005, jusqu'au dernier jour vraiment froid (le dimanche 6), je n'ai vu en région parisienne aucune surface de glace suffisamment épaisse pour supporter mes xx kilos. Et pour cause: deux jours de forte gelée (les 28 février et 1 mars) ne suffisent pas. Patrick
  22. Avez-vous vu le magazine "clim-mag" qui passe le week-end sur LCM? Il y a un graphique qui m'a surpris. Il montrait les écarts à la normale de la température moyenne de chaque hiver depuis 20 ans. Et l'on y voyait que l'hiver 2004-2005 était le plus froid depuis 1986-87 ! Comme cela m'avait sur le moment surpris, je vérifie ce matin en regardant des moyennes qui sont faites sur l'ensemble des régions météorologiques françaises sur l'hiver météorologique (du 1er décembre au 28 février). Et la température moyenne de 2004-2005 est de 4,3 degrés, largement supérieure à l'hiver 1990-91 avec 3,5 degrés. L'hiver 1991-92 affiche 4,3 comme notre dernier hiver. Si l'on se limite aux régions de la moitié nord, on trouve deux autres hivers plus froids dans les années 90 (95-96 et 96-97, ces deux hivers étant relativement plus doux dans le sud). J'aimerais que Guillaume Séchet, responsable de ce magazine s'explique sur cette statistique étonnante. Aurait-il intégré les premiers jours de mars pour faire baisser la moyenne de l'hiver 2004-2005? Cela ne me semble pas suffisant pour rendre globalement 2004-2005 plus froid que 90-91. Le bilan de l'hiver doit être régionalisé. Il a certes été plus déficitaire thermiquement dans l'est et le sud que le nord et l'ouest. Les régions proches de la Manche n'ont d'ailleurs pas été déficitaires sur la période décembre-février par rapport à la normale trentenaire la plus récente (1971-2000). Mais quand j'entends souvent dire que nous avons connu un "hiver rigoureux", cela me fait sourire et semble prouver que le climat se réchauffe réellement. Car un tel hiver dans les années 60 n'aurait sans doute mérité ce qualificatif de "rigoureux". Patrick
  23. Pour répondre à Virgile qui a déformé malhonnêtement mon message, j'ai dit seulement: -que jusqu'au 20 janvier, la douceur l'avait emporté. et non pas "qu'il avait fait doux jusqu'à la mi-janvier", nuance. Je ne remets donc pas en cause le caractère légèrement déficitaire de décembre. -que l'épisode de froid actuel n'était pas une vague de froid à Lille selon mes critères. Par contre, il peut être qualifié de vague de froid dans d'autres régions, ne serait-ce qu'à Abbeville qui est descendue à plusieurs reprises à -9°C. -par ailleurs, l'épisode d'inversion à la mi-décembre ne mérite certainement pas cette même qualification de vague de froid (qui repose en tout cas pour le nord et la région parisienne sur des sommes significatives de température moyenne inférieure à 0) -effectivement ma définition ne prend pas en compte la période de l'année et c'est volontaire. Si c'était le cas, on pourrait définir des vagues de froid pour le mois de juillet! Avec ma définition, des vagues de froid peuvent se produire en novembre (93, 98) ou mars (71) mais c'est plus rare qu'au coeur de l'hiver. -que l'épisode de froid avait bien été remarquable par son étendue géographique (vous ne faites que reprendre mes propos) et comme vous le rajoutez justement aussi par sa durée. Par ailleurs, il est vrai que la fréquence des chutes de neige notamment dans certaines régions (Normandie, Picardie, Ile-de-France, Centre et régions de montagne en général) contribueront à marquer dans la mémoire des gens ce phénomène hivernal. La vague de froid de décembre 96-janvier 97 a sans doute moins marqué les parisiens en raison de la quasi absence de neige. Patrick
  24. Les gens de Météo France comme moi qui communiquent vers les médias ne sont pas forcément responsables de la façon dont l'information qu'ils transmettent est répercutée. Quand il a été dit notamment à la télé qu'il n'avait pas fait aussi froid depuis 1971, c'est une information bien sûr fausse si l'on oublie de préciser "pour cette période de l'année". J'ai pour ma part dit le mardi 1 mars (mais je pense que ça devait être à un collègue et non à un journaliste) que si l'année avait été bissextile, on aurait battu moins de records de froid pour le mois de mars. Dans mon esprit, c'était une boutade. Par contre, j'ai envoyé aux agences de presse, journaux, télés, mardi matin une liste assez conséquente de records battus pour mars (dont certains pulvérisés de 5 degrés comme à Poitiers!). Et un certain nombre de ces records sont aussi des records sur 7 jours (englobant fin février et début mars), c'est-à-dire significatifs. Par ailleurs, quand un journaliste commence une interview en demandant "quand allons nous sortir de cet hiver rigoureux?", je suis bien obligé de remettre les choses au point et de dire que jusque qu'au 20 janvier, c'est la douceur qui l'a emporté (à la mi-janvier, on faisait des interviews sur le "Paris-Moscou"). Le déficit de température (par rapport à la normale 1971-2000) sur la moyenne des 3 mois d'hiver (D-J-F) est voisin de 0 sur l'extreme nord du pays, 0 à 2 dans le grand ouest, 1 à 2 degrés en région parisienne, 2 degrés dans le nord-est, 2 à 3 degrés en Méditerranée, 3 à 4 degrés (localement 5) dans le centre-est ou le sud-ouest. Il s'agit de valeurs cumulées, à diviser par 3 pour avoir le déficit mensuel qui se situe entre 0 (toujours dans le nord) à 1,5 pour les coins les plus déficitaires. Ce qui semble le plus remarquable au sujet de ce coup de froid (qui n'est pas une vague de froid à Lille d'après les critères que j'avais expliqués dans un autre message), c'est l'étendue en surface (c'est-à-dire vers l'ouest et le sud du continent) et en verticale de l'air froid (c'est-à-dire en altitude). Il sera intéressant de faire la moyenne de la température à 850 ou 500 hectopascals (c'est-à-dire vers 1500 mètres ou 5500 mètres) sur 3 ou 4 semaines, entre le 14 février et le 6 ou 13 mars. Patrick
  25. Les modèles statistiques ne doivent pas intégrer la neige dans leurs calculs sauf lorsque celles-ci a un caractère quasi permanent (banquises, régions polaires). Si la neige et les conditions de rayonnement associées persistent plusieurs jours sur la France (comme en janvier 85), le modèle statistique peut s'autocorriger et revoir ses prévisions à la baisse. La nuit prochaine ne rentre pas dans ce cadre et c'est pourquoi ils peuvent surestimer la température. A noter que le modèle statistique de 12 heures d'Arpege revoit ses prévisions à la baisse pour demain matin avec -3 à Saint-Quentin, -4 à Lille et Rouen, -5 à Abbeville et -6 au Touquet. Je pense tout de même que des valeurs de -5 à -10 peuvent se produire sur ces régions la nuit prochaine. Si effectivement il fait plus froid demain matin, cela pourrait aussi limiter la hausse des maxis (quoique les amplitudes en mars ne sont pas celles de janvier) et avoir des conséquences sur la nature des précipitations à l'arrivée de la perturbation le soir. Toutefois, les régions du Nord, de la Picardie et de l'Ile-de-France (surtout l'ouest de ces régions) devraient tout de même connaître un radoucissement relatif, notamment quand le vent va tourner au nord-ouest dans la nuit de vendredi à samedi. A suivre. Patrick
×
×
  • Créer...