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M. Meteo

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Tout ce qui a été posté par M. Meteo

  1. Oui Vincent, l'Ile-de-France sera encore en vigilance à 16 heures, en principe jusqu'en première partie de nuit. Avec les éclaircies qui vont revenir demain matin par le nord, cela fera de beaux sujets de photo avant que cette neige ne subisse un mauvais sort par la suite. Patrick
  2. Avec des sols bien enneigés et un ciel qui devrait s'éclaircir la nuit prochaine, au moins partiellement, les températures ne vont elles pas chuter la nuit prochaine sur le Nord, la Picardie ou la Haute-Normandie? Les modèles statistiques ne descendent que vers -2/-3 sur ces régions pour Arpege, -4/-6 pour CEP. Dans la liste de températures que j'ai transmise aux télés, j'ai mis -4 à Abbeville et Lille, -3 à Rouen. Mais je me demande si cela ne va pas descendre plus bas (entre -5 et -10). D'ailleurs, les villes qui ont des éclaircies cet après-midi (Abbeville, Rouen) ne voient pas leur température monter. Il y a un facteur défavorable pour la chute des températures, c'est le vent qui va souffler encore, notamment en première partie de nuit. Il devrait tomber en fin de nuit sur Nord-Pas-de-Calais. Vos avis sont les bienvenus Patrick
  3. Le seuil jaune pour le froid correspond à une température ressentie entre -10 et -18, ce qui est effectivement le cas sur la plupart des régions. Dans le nord-est ce matin et demain matin, on est à la limite du seuil de -18 (on était même parfois en dessous ce matin), donc à la limite de la couleur orange pour le froid. Demain matin, il fera plus froid en général (-10 à -15 généralisés sur le nord-est, localement plus bas) mais les indices de refroidissement ne seront pas plus bas car le vent va tomber. Et c'est précisément parce que le vent va tomber qu'il fera plus froid. C'est en effet par les nuits claires et sans vent sur sols enneigés qu'on observe les températures les plus basses (pas de vent=pas de brassage=refroidissement maximal dans les premiers mètres de l'atmosphère). Patrick
  4. M. Meteo

    RECORD A BATTRE !

    Le record à Paris-Montsouris depuis 1945 est: -8.6°C le 7 mars 1971. Patrick
  5. Bonjour à tous Certains se demandent comment définir une vague de froid. Je m'étais posé la question il y a quelques années et j'avais trouvé des critères de sélection pour Lille et Brétigny-sur-Orge qui donnaient de bons résultats sur la période que j'avais étudiée, à savoir 1949-1999. Le principe, c'est d'utiliser la température moyenne de la journée (que l'on peut approximer par la moyenne arithmétique du mini et du maxi). Je définis une vague de froid par une période pendant laquelle les températures moyennes de la journée restent négatives et telle que la somme de ces températures négatives (en valeur absolue) atteignent au moins 20 degrés sur la période. Exemple, si on a les températures suivantes: J: -5/0---->-2.5 en tempé moyenne J+1:-6/0---->-3 J+2:-8/0----->-4 J+3:-6/-2----->-4 J+4:-6/0------->-3 J+5:-7/-1------->-4 cela nous donne sur ces 6 jours une somme des températures négatives de 20,5 (2,5+3+4+4+3+4) et cela est suffisant pour parler de vague de froid. Ce seuil de 20 degrés permet bien pour Lille et Brétigny de séparer un épisode froid classique d'une véritable vague de froid. Le fait de prendre la température moyenne négative permet aussi de sélectionner les journées où le dégel diurne (s'il existe) reste inférieur au gel nocturne, donc c'est globalement le gel qui l'emporte sur la journée. Bien sur, ce critère ne peut être appliqué sur toutes les régions de France. En tout cas, il me semble plus pertinent que des définitions du genre tempé mini inférieure à -2°C (qui peut se produire avec des maxis de 10 ou 15 degrés). Une fois ma période froide sélectionnée, j'en mesure la longueur et l'intensité (pour celle-ci, j'inclus le paramètre neige car une vague de froid avec neige au sol, c'est plus intense à température égale). La neige au sol est intégrée avec une formule en logarithme népérien (fonction qui permet de faire plus la différence entre 1 et 5 centimètres de neige qu'entre 10 et 15). Pour info, sur Lille et sur 1949-1999, la vague de froid la plus longue est celle de 1963 (du 23/12/62 au 06/02/63, 46 jours), la plus intense celle de janvier 85. Dernièrement, janvier 2003 peut être considéré comme une vague de froid. L'épisode froid actuel ne donne pour l'instant que des températures moyennes voisines de 0 degré (ou légèrement négatives pour aujourd'hui) à Lille: on est donc loin de rentrer dans une vague de froid. S'il y a des gens intéressés, je pourrais leur fournir le fichier excel des vagues de froid à Lille ou à Brétigny (qu'ils m'envoient un mail). Patrick
  6. Il y a eu des 26 janvier très froids dans les années 40: 1940 (-8 à Marseille, -9 à Paris), 1945 (-12 à Rennes, -16 à Lille), 1947 (-18 à Luxeuil, -10 à Orly, -8 à La Rochelle, maxis négatifs sur pratiquement tout le pays). Et plus récemment 1963: -9 à Nantes, -14 à Bourges, -19 à Clermont-Ferrand en plein milieu de la vague de froid historique dont le paroxysme se produisit entre debut janvier et début février 63. Patrick
  7. M. Meteo

    hiver neigeux

    Virgile, en décembre 2001, il faisait souvent moins froid en Hollande que dans le sud-ouest de la France. Entre le 7 et le 24 décembre, on a eu à Rotterdam: -14 jours de gelée sur les 18 mais la plupart entre 0 et -3, 4 jours seulement entre -4 et -6 -2 jours avec des maxis voisins de 0 mais 11 jours avec des maxis entre 4 et 7°C ensuite, radoucissement entre le 25 et le 28 décembre puis à nouveau un refroidissement fin décembre, début janvier Les données à Maastricht plus dans l'intérieur et près des Ardennes sont un peu plus froides mais du 7 au 31 décembre, il y a eu 16 jours de gelées (sur 25) et seulement 3 valeurs vers -4 (les 23, 27 et 31), 2 valeurs à -6 (les 14 et 15) et une vers -8 (le 24). Sources "wetteronlie.de" Avec ces données, je doute qu'on ait pu patiner sur les canaux, ne serait-ce qu'une journée. A Lille, qui n'est pas loin des Pays-Bas, on a observé en moyenne une valeur de -15°C ou plus basse une fois tous les 5 ans entre 1945 et 1985. Depuis janvier 1985, ce seuil n'a jamais été franchi. Patrick
  8. Bonjour Etant un vétéran sur ce site (36 ans!), j'ai des souvenirs plus anciens que 85. Le premier souvenir mémorable est l'irruption soudaine du froid dans ma région d'origine (Nord-Pas-de-Calais) un certain 30 décembre 1978. Le lendemain, il y avait un bon 15 centimètres de neige et des batailles de boules de neige mémorables. Mais mes souvenirs les plus excitants remontent à l'hiver 81-82 (qui par ailleurs a été très doux dans le sud de la France). Dès le mois de décembre, un type de temps assez rare (froid et humide) nous a intéressé entre le 10 et le 21 environ. Il y avait des retournements de situation spectaculaires avec des passages du froid au doux ou l'inverse. Surtout, il y a eu plusieurs épisodes neigeux, mais vu l'importante couverture nuageuse, la température n'est jamais descendue très bas (pas moins de -7,-8). En janvier, cette fois, la vague de froid fut sévère. Irruption du froid, d'abord sec et modéré (-5 la nuit) le 6 et 7 janvier; premiers flocons le 8 et surtout le 9 où une véritable tempête en fin d'après-midi donne environ 10 centimètres en très peu de temps. Dans la nuit du 9 au 10, le ciel se dégage et la température s'abaisse vers les -10°C dans mon jardin et dans la journée du 10, malgré un soleil bien présent, la température reste largement négative (vers les -5, -6). A ce moment là, des rumeurs, provenant de prévisions entendues à la radio (je crois Fréquence Nord, c'est-à-dire la régionale de France-Inter) font état de températures pouvant s'abaisser très bas la nuit suivante (jusqu'à -20°C). Mais retournement de situation, dans la soirée, la perturbation qui délimitait les deux masses d'air très contrastées (douceur au sud de la Loire, froid sur le nord de l'Europe), remonte vers notre région et là il se produit un phénomène bizarre: on a temporairement de la pluie congelée (car il devait y avoir une couche à température positive en altitude permettant le passage de la neige en pluie). Par la suite, dans la journée du lundi 11, c'est à nouveau de la neige pure. Cette neige s'arrête vers la fin de la journée. Le mardi 12, le temps redevient sec avec des températures négatives mais sans excès. Un sondage fait dans la couche de neige de plus de 15 centimètres met en évidence 3 couches: une première couche de neige surmontée d'environ 1 centimètre de glace puis deuxième couche de neige. Le ciel étant dégagé et le vent faible ou nul dans la nuit du 12 au 13, la température plonge à nouveau. Le mini enregistré à 06 heures TU devait être de -18.5 à Lille mais la température continue de baisser en début de matinée (comme ça arrive souvent sur sols enneigés) pour donner un mini de -19.2 (je me souviens d'Albert Simon donnant à la mi-journée les températures observées heure par heure à Lille le matin, ainsi que du titre de la Voix du Nord le lendemain en grand sur ce record historique battu). Ayant eu l'impudence de me balader en vélo dehors sans protéger ma tête, je me rappelle d'avoir eu les lêvres gelées. Le 13, grand soleil, vent faible d'est en marge d'un anticyclone basé sur l'Europe centrale. Les conditions sont à nouveau réunies pour une nuit glaciale dans la nuit du 13 au 14 et ça ne manque: Lille bat à nouveau son record avec -19.5 le 14 au matin. Dans la soirée du 14, la température s'effondre à nouveau (je crois avoir relevé -14 le soir même dans ma cour) mais mauvaise surprise le lendemain matin, la température est remontée en cours de nuit bien que le ciel soit resté dégagé, un petit vent de sud-est s'est levé. Dans les jours suivants, on a gardé des conditions anticycloniques mais avec des températures redevenues proches des moyennes saisonnières et donc atteignant 4 à 6 degrés en journée. La couche de neige a lentement diminué pour finalement disparaître. Après le 20 janvier, l'hiver ne devait plus nous offrir d'autres événements aussi excitants. Patrick
  9. Bonjour à tous(tes) Quand je parle de France d'en haut, c'est-à-la fois au niveau France du pouvoir (notamment médiatique) mais aussi France du nord et notamment parisienne. Le 16 août, un journal m'interviewe pour faire le bilan de l'été (!), je ne le citerai pas pour pas lui faire de mauvaise publicité mais c'est le représentant de la PQR pour la région Ile-de-France. Je réponds longuement à la journaliste (plus d'une heure au téléphone) qui voulait me faire dire que l'été était pourri. Je lui donne des arguments contraires: excédent de température important entre le 15 juillet et le 15 août, déficit d'ensoleillement au nord mais pas sur les régions les plus méridionales, je mets un bémol pour la Bretagne moins chaude et plus humide. Résultat dans le journal du lendemain: gros titre: "pluie, nuages et fraîcheur" ou quelque chose comme ça. La journaliste est restée sur son idée d'été pourri, peu importe ce que je dis. Pire encore, pour faire une distinction entre la Bretagne et l'Ile-de-France, je lui avais donné le nombre de journées bien ensoleillées à Paris et Brest sur la première quinzaine d'août: à Brest, il y en avait deux ou trois, à Paris 5, soit une journée sur 3, ce qui est tout à fait conforme à la moyenne climatologique. Résultat, dans l'article apparaît un titre en gras; "5 jours de soleil à Paris" et il faut lire le corps du texte pour comprendre que c'est 5 jours dans la période comprise entre le 1 et le 15 août! Suite à cette interview, j'ai eu les jours suivants d'autres demandes d'organes de presse très sérieux qui voulaient eux aussi faire un sujet sur l'été pourri après avoir lu l'article du journal en question (quand on n'a pas d'inspiration, on se copie les uns sur les autres). Plus récemment, les médias se sont focalisés sur les cyclones qui intéressent les Caraïbes et les US. Inévitablement, cette activité "anormalement forte" a été reliée au réchauffement climatique. C'est simple en ce moment, dès qu'il se passe quelque chose, c'est lié au réchauffement climatique. J'ai même entendu dire hier une journaliste à la télé dire que c'était l'année des cyclones (j'aurais bien aimé savoir sur quoi elle se basait). Pendant ce temps, on peut avoir des super-typhons dans le sud-est asiatique qui font plus de dégats ou plus de victimes, on en parlera beaucoup moins. S'il n'y a pas d'images sensationnelles (genre Castro qui fait le bulletin météo à la télé), il n'y a pas d'infos. Bon, j'ai poussé mon petit coup de g****e dominical, je vais retourner à mon travail. A+ Patrick
  10. Pour répondre aux questions que certains se posent, les bulletins météo du soir ne sont pas enregistrés en direct mais vers 18 heures (ça pose des problèmes parfois quand une vigilance orange est modifiée entre 18 et 20 heures). A la mi-journée, TF1 fait du direct vers 13h50 (avec une image du ciel de Paris sans doute en temps réel). France 3 également quand le présentateur est sur le plateau du journal. Sinon, c'est du différé (léger, on enregistre une heure avant). Patrick
  11. Et pour finir (provisoirement), voici les résultats pour Marseille-Marignane: 1990 1292 1991 1341 1992 1267 1993 1268 1994 1352 1995 1272 1996 1201 1997 1249 1998 1343 1999 1278 2000 1262 2001 1320 2002 1247 2003 1397 2004 1307 avec 2004 qui finit en 6ème position (grâce au bon ensoleillement de juillet). 1996 est dernier, 2003 premier. On constate que cet indice est moins variable en climat méditerranéen (malgré des fluctuations d'une année sur l'autre, l'ensoleillement le plus faible à Marseille, en 1996, dépasse largement les années les plus ensoleillées dans les autres stations). Patrick
  12. Cet indice, il provient de moi-même (est-ce-que je dois le breveter, Philippe? ) Voici les résultats de cet indice à Strasbourg: 1990 1065 1991 1107 1992 949 1993 911 1994 996 1995 1024 1996 944 1997 996 1998 916 1999 967 2000 899 2001 1039 2002 866 2003 1170 2004 898 2004 arrive en 14ème position (seul 2002 est pire) en raison du faible ensoleillement. Et voici pour Brest: 1990 1039 1991 782 1992 729 1993 740 1994 767 1995 873 1996 803 1997 789 1998 748 1999 812 2000 695 2001 773 2002 692 2003 838 2004 681 et 2004 figure bon dernier là aussi en raison d'un ensoleillement ridiculement faible (plus faible que l'ensoleillement à Marseille sur le seul mois de juillet). Conclusion: sur la moitié nord, l'été 2004 est effectivement très médiocre même si la période du 15 juillet au 15 août a été d'aspect estival. Reste à voir si Marseille-Marignane va confirmer les bons résultats de Biarritz. Patrick
  13. Bonjour Vérité en deça, mensonge au-delà disait un penseur, c'est aussi vrai en météo. Aussi quand des journalistes (qui n'ont pas du sortir beaucoup du périphérique) n'arrêtent de colporter l'image d'un "été pourri", il faut bien utiliser la vérité objective des chiffres pour démontrer que cette affirmation est au mieux exagérée mais parfois complètement mensongère selon l'endroit où l'on se place. Pour cela, j'utilise un indice d'estivalité (pardonnez-moi ce néologisme) calculé sur juillet-août puisque ça correspond en gros aux vacances scolaires. Cet indice est égal à: I=insol07 + insol08 + 10*(tmax07 + tmax08) insol07 et insol08 sont les ensoleillements relevés en juillet et août en heures tmax07 et tmax08 sont les températures maximales moyennes de ces deux mois tout cela est calculé pour une station donnée (la multiplication par 10 a pour but de donner un poids à peu près équivalent à la température par rapport à l'ensoleillement même si celui garde une influence prépondérante). Voici ce que donne cet indice pour la station de Lille (données MF): 1990: 1068 1991: 930 1992: 858 1993: 844 1994: 983 1995: 1068 1996: 853 1997: 932 1998: 820 1999: 938 2000: 777 2001: 905 2002: 797 2003: 982 2004: 837 autrement dit l'année 2004 se classe en 12ème rang sur 15, on peut effectivement dire que l'été 2004 n'a pas été terrible à Lille (c'est surtout l'ensoleillement qui a fait chuter le bilan puisque les températures sont proches de la moyenne sur 15 ans), le dernier rang restant l'année 2000 en raison d'un mois de juillet catastrophique. Voyons maintenant le même indice à Biarritz: 1990: 1049 1991: 914 1992: 892 1993: 880 1994: 805 1995: 945 1996: 833 1997: 865 1998: 927 1999: 910 2000: 925 2001: 881 2002: 732 2003: 999 2004: 937 et l'année 2004 figure en 4ème position juste derrière 1995 (2002 étant dernière, 1990 premier). L'ensoleillement a été excédentaire (grâce à juillet) et les températures également (grâce à août). Les flux de nord-ouest qui sont très préjudiciables à la côte basque (blocage sur le relief des Pyrénées, entrées maritimes) ont été rares cette année. Bref, ceux qui ont passé leurs vacances sur la côte basque ne doivent pas se plaindre, ils ont eu dans l'ensemble un bel été. J'essaierai de continuer cette comparaison avec d'autres stations (Brest, Strasbourg et Marseille) cet après-midi. Patrick PS: sur les 15 années, il y en 9 où l'indice d'estivalité est supérieur à Lille par rapport à Biarritz et 6 où c'est l'inverse. Autrement dit, les étés sont plus souvent plus beaux à Lille qu'à Biarritz que l'inverse (et c'est l'ensoleillement qui fait la différence).
  14. Bonjour La tendance vers un temps estival se confirme pour la première décade de septembre. L'évolution va se faire en trois temps: première cellule anticyclonique arrivant mardi 31 par l'ouest et gagnant tout le pays mercredi 1er. Entre le jeudi 2 et vendredi 3, un petit talweg pouvant évoluer en cut-off va sans doute dégrader temporairement le temps. A l'arrière de ce talweg, les conditions anticycloniques semblent se réinstaller de façon plus marquée et plus durable que précédemment à partir du samedi 4 et jusqu'au...on verra bien. Les températures d'abord proches des moyennes saisonnières devraient se réchauffer progressivement pour atteindre des valeurs de l'ordre de celles que j'indiquais dans mon message "début septembre estival?". En tout cas, pour les régions qui ont subi un temps souvent nuageux et pluvio-orageux ces dernières semaines, cette embellie arrive à point. Cette analyse est basée sur la prévision d'ensemble du modèle européen (CEP), sur le GFS de ce matin 0h. Je n'avais pas encore les champs moyennés de l'ENS mais ils indiquaient déjà cette tendance il y a 2 ou 3 jous. Patrick
  15. Bonjour 1013,25 est la pression standard au niveau de la mer. On ne définit pas une journée anticyclonique ou dépressionnaire par rapport à cette valeur mais par rapport à la courbure des isobares. En clair, on peut avoir une courbure dépressionnaire avec des pressions de 1020 hpa et inversement. Mais pour simplifier, on peut supposer que si la pression mer est >1020 hpa, on a de bonnes chances d'être dans des conditions anticycloniques. Si elle est <1010, dans des conditions dépressionnaires. Entre 1010 et 1020, tout est possible: anticyclone, dépression, marais barométrique... Patrick
  16. Bonjour En faisant une estimation pour les 5 jours qui nous restent (qui vont faire baisser les moyennes de tempé de quelques dixièmes tout en rajoutant encore des mms dans les pluvios de la moitié nord), on peut déjà dire que: -aout sera excédentaire en température par rapport aux moyennes trentenaires, d'environ 1 degré pour la tempé moyenne (un peu plus au nord, un peu moins au sud) -il sera très excédentaire en pluie avec environ le double de la normale et des records sans doute dans certaines stations -il sera déficitaire en ensoleillement surtout dans la partie nord (le sud devrait rattraper une partie de son déficit grâce aux 5 derniers jours ensoleillés) J'ai trouvé peu de mois d'août qui présentaient des caractéristiques analogues, il y a celui de 1992. Les autres mois d'août pluvieux, 1972, 1968, 1963, 1960, 1958...se conjuguaient avec la fraîcheur. Patrick
  17. Bonjour à tous et toutes (où sont les femmes?) Petit comparatif des modèles à J+4/J+10: à ma droite le CEP et sa prévision d'ensemble (base de travail à MF), à ma gauche GFS et sa prévision d'ensemble connue par les internautes sous le nom de ENS. Au départ, les deux restent assez en accord pour se faire tasser la dorsale du 28 au 30 août par le nord, sous la pression des basses pressions d'Europe du nord. En clair, cela signifierait un ennuagement sur la moitié nord du pays avec quelques pluies temporaires possibles en marge de la circulation perturbée active qui resterait plus au nord. Les régions sud, notamment méditerranéennes, resteraient davantage protégées par les hautes pressions. C'est à partir du 31 et jusqu'à début septembre qu'apparaissent les divergences. La prévision d'ensemble du CEP laisse un flux de tendance ouest,nord-ouest légèrement cyclonique dans la partie nord avec pour conséquence des intrusions nuageuses et des températures de saison sans plus (on serait environ à 8°C en T850 sur la moitié nord). En fait, ses champs moyennés très mous traduit simplement le fait que les scénarios sont divergents d'où l'incertitude sur la prévision et le faible indice de confiance de MF (2/5). Par contre, le GFS de 0 heure et, plus significatif, l'ENS, reconstitue une dorsale anticyclonique sur le pays pour cette même période rejetant le flux océanique perturbé plus au nord et réchauffant la masse d'air (plus de 10° en T850 sur tout le pays): On pourrait alors profiter d'un temps bien ensoleillé et de températures d'environ 25 degrés au nord et davantage au sud (le conditionnel reste de rigueur car en regardant les différents scénarios dans la rubrique diagramme, on voit qu'il y a environ 80% des scénarios qui penchent vers le chaud- au dessus de la ligne rouge en T850- mais 20% plus frais). Alors, qui aura raison? est-ce-que ce sera le GFS/ENS qui bénéficie d'une analyse plus récente (aujourd'hui 0h contre hier 12h pour le CEP)? J'ai déjà constaté à plusieurs reprises (le 1/1/2003 pour l'offensive hivernale du 4/1, le 27/7/2004 pour le pic de chaleur du 01 et 02 août) que GFS/ENS avait bien anticipé les évolutions futures. La réponse sans doute demain. Patrick
  18. Bonjour C'est moi qui ai briefé Florence Klein ce matin, j'avais parlé d'une trombe et certainement pas d'une mini tornade. Mais ce terme est maintenant tellement médiatisé qu'il est employé pour tout et n'importe quoi, j'entends parfois des collègues l'utiliser d'ailleurs. Pour les médias, le terme de mini-tornade doit avoir l'avantage de suggérer la violence du phénomène (tornade) sans toutefois affoler (puisqu'elle est mini, ça n'a rien à voir avec les tornades à l'américaine). Patrick
  19. Le changement d'abri a eu lieu en 1948 (les 40,4 de 1947 ont été mesurés avec l'ancien). Par ailleurs, l'abri a été déplacé en 1980, il était situé avant près du Prado mais des arbres lui faisaient trop d'ombre d'où son déplacement vers sa position actuelle. Les conditions de mesure restent loin d'être idéales (perturbations liées aux arbres ambiants différentes selon qu'ils ont des feuilles ou pas, pratique de l'arrosage qui freine la hausse des tempés en journée). D'ailleurs en cette saison, les maxis sont souvent plus bas à Montsouris qu'au Bourget par exemple. Je ferai l'étude sur des périodes plus anciennes, 1950-1980 pour rester dans des conditions de mesure analogues. Patrick
  20. Bonjour à tous Je viens de classer les journées à Paris-Montsouris de 1983 à 2003 (seulement 21 ans pour avoir une période à peu près homogène par rapport à l'urbanisation et aux instruments de mesure) en fonction de l'amplitude thermique quotidienne, c'est-à-dire la différence entre le maxi et le mini de la journée. Sur ces 21 ans, la journée à plus forte amplitude fut le 4/5/2003 avec 8,2 en mini et 27,5 en maxi, soit 19,3 d'amplitude. Juste après, on trouve le 3/8/1986 avec 15,7 et 34,9, soit 19,2 d'amplitude. Ces deux jours correspondent à des journées de type estival avec un ensoleillement généreux en même temps qu'une remontée d'air chaud rapide en provenance du sud. Ensuite, on tombe en dessous de 18 degrés d'amplitude et si on regarde les jours à 15 degrés ou plus d'amplitude, il n'y en a que 109, soit 1,4% sur ces 21 ans. Sur ces 109, on trouve pas mal de fois l'année 2003 (notamment 2 jours de septembre à forte chaleur tardive) mais aucune journée de type hivernal (il n'y a qu'une journée du mois de février mais qui a un caractère printanier avec un maxi de 18 degrés). J'ai cherché des journées type vague de froid (avec des minis fortement négatifs) et je n'en ai pas trouvé en descendant assez loin. Lors de la vague de froid de janvier 85, la plus forte amplitude fut de 11,2 degrés le 17 janvier (-13.9/-2.7). Bien sûr, en remontant un peu plus loin, on trouve une journée à 18 degrés d'amplitude le 31/12/1978, mais là il s'agit de la fameuse invasion froide qui s'est faite en quelques heures. J'en profite pour dire un mot suite aux critiques émises sur Météo France dernièrement, notamment au sujet des vigilances. Quand je m'exprime sur ce forum, c'est en tant que passionné de météo et non en tant que porte-parole de MF. Aussi, en règle générale, je ne veux pas réagir soit pour cautionner des critiques qui me paraissent justifiées (comme sur les dernières vigilances) soit au contraire pour défendre MF quand les critiques me paraissent infondées (comme pour la canicule 2003). Il n'y a que lorsqu'une prévision à laquelle j'ai participé est critiquée de façon injuste que je peux réagir pour justifier ma prévision. A+ et félicitations pour votre site. Patrick
  21. Suite aux messages d'hier concernant la prévi pour début août, voici les dernières nouvelles (j'ai transféré le sujet en courte et moyenne car août commence dans 4 jours). La prévi d'ensemble du CEP d'hier 12 heures (qui sera la base de travail de Météo France pour sa prévision moyenne échéance d'aujourd'hui) s'est réchauffée et donc rapprochée du modèle ensembliste de GFS (ENS). A savoir après le talweg qui passe sur le nord du pays samedi, la dorsale d'altitude se reconstitue et la masse d'air se réchauffe: vers le 1 et 2 août, on devrait se situer entre 14 et 20 degrés à 850 hpa du nord au sud, ce qui donnerait des températures de l'ordre de 30 à 35. On pourrait croire que c'est le scénario de l'année dernière qui va se reproduire sauf qu'ultérieurement, cette dorsale montre quelques signes de faiblesse avec le passage de limites atlantiques atténuées et une petite baisse de température. Patrick
  22. Pour répondre à Naunau, si on regarde la prévision d'ensemble du CEP (pas disponible sur le net mais ce modèle est la base de travail de Météo France à moyenne échéance), on est effectivement un tantinet plus "frais" que le modèle américain, environ deux degrés de moins. Cela dit, ce modèle a une analyse plus ancienne (hier 12 h) mais il fonctionne avec davantage de scénarios (une cinquantaine). Patrick
  23. Pour début aout, le modèle américain de ce matin meme dans sa version ensembliste (ENS) accentue les remontées chaudes dans la dorsale d'altitude avec des températures à 850 hpa qui pourraient atteindre les 15 degrés au nord et froler les 20 au sud (données moyennées de l'ENS, donc plus fiables que celles du GFS) vers le 2 aout. On est encore loin des valeurs atteintes l'année dernière à la meme époque mais le début aout s'annonce déjà chaud. Patrick
  24. Si on regarde la distribution des températures maximales moyennes du 21 juin au 18 juillet de cette année, soit sur 28 jours, cela donne du nord au sud: Lille: 20.7 Strasbourg: 23.8 Lyon-Bron: 26.5 Toulouse: 26.9 Marseille-Marignane: 29.4 soit une différence Lille/Toulouse de 6.2 et Lille/Marseille de 8.7°C. C'est beaucoup et c'est cohérent avec l'impression que j'ai eu de régimes d'ouest très dominants en altitude (ces régimes traduisent un gradient de température nord/sud important) alors que les régimes méridiens (de nord ou de sud) étaient peu fréquents et peu durables. Le coup de chaud attendu à partir de jeudi va sans doute illustrer encore cette tendance avec une chaleur plus accentuée et plus durable au sud qu'au nord. Est-ce-que cette tendance (qui était déjà visible l'été dernier, sauf que le niveau des températures étant de 3 à 4 degrés plus élevés, on parlait alors de temps agréable au nord et -déjà- caniculaire dans le sud) est un signe durable? Si on regarde sur les 10 dernières années, on constate que les différences sont plus importantes sur le quinquennat 2000-2004 que sur le quinquennat 1995-1999: Différence Lille/Toulouse: 5,5°C sur 2000/2004, 4,5°C sur 1995/1999. Différence Lille/Marseille: 8,3°C sur 2000/2004, 7°C sur 1995/1999. 10 ans, c'est un peu court pour tirer des conclusions mais ces constatations semblent en accord avec une étude de Météo France sur l'évolution du climat au cours du 20ème siècle ou sur les projections climatiques pour le 21ème siècle disant que le climat s'est réchauffé (ou va se réchauffer) plus dans le sud que dans le nord de la France. Patrick
  25. Première fois depuis le début du mois qu'on dépasse les 20 degrés à Brest-Guipavas. Il faisait déjà 20.5 à 15 heures et la hausse n'est pas finie. Première fois aussi qu'on dépasse les 25 à Paris-Montsouris avec 26 degrés à 15 heures. En général, sur la moitié nord, la journée la plus chaude depuis le début du mois. Seul Boulogne-sur-Mer fait encore de la résistance et plafonne à 16 (mais là-bas, on avait déjà dépassé deux fois les 20 degrés depuis début juillet). Patrick
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