PaRaDoX

Ahhh 2009-2013, de très bons souvenirs de ces hivers effectivement, qui ont coïncidé avec mes années lycée. Une époque qui se vivait dans le réel mais déjà beaucoup en virtuel sur ce forum pour nous les passionnés qui étions déjà présents sur IC, les réseaux sociaux étaient bien moins répandus qu'aujourd'hui et les forums avaient encore la côte même chez les jeunes générations 😌C'est un peu la référence hivernale des gens nés entre le milieu des années 80 (trop jeunes pour se souvenir de 1985-1987) et le début-milieu des années 2000 (les générations d'après, ça ne devient que des souvenirs de petite enfance trop sporadiques). @Victor hurricane tempête tu as relu les topics de prévisions long terme de cette époque ? Il y a plein d'analyses intéressantes, et les 2 topics qui ont eu la plus grosse affluence furent ceux de la VDF de décembre 2009 et celle de février 2012, où l'euphorie battait son plein pour les hivernophiles. Cela dit il faut noter qu'à l'époque le fameux "bleu qui devient moins bleu" faisait déjà effet, même si on arrivait à obtenir tout de même quelque chose de très sympa à l'arrivée, contrairement à aujourd'hui où ce serait le "bleu qui devient rouge". Comme l'a souligné @Arkus la masse d'air à 850 hpa fut vraiment exceptionnelle le 19 décembre 2009 avec des records de froid MENSUELS d'après-guerre à Nancy ou Strasbourg notamment sous des Tx de l'ordre de -9/-10 °C. En absolu c'est clairement la plus grosse descente d'air froid du XXIe siècle, il y a aussi début mars 2005 et fin février 2018 qui ont été exceptionnels mais c'est arrivé bien trop tard dans l'hiver donc la masse d'air fut moins froide. Comment expliquer ces 5 hivers "miraculeux" alors qu'avec le réchauffement climatique certains prédisaient déjà le pire après les horribles hivers 2006-2007 et 2007-2008 ? Je me souviens à l'époque que certains intervenants ont beaucoup parlé du cycle des 23 ans (à 1-2 ans près), avec à chaque fois une trilogie d'hivers marquants, la précédente fut 1985-86-87, encore avant 1963-64-65 puis 1940-41-42... il n'y a pas vraiment d'explication scientifique derrière, mis à part peut-être que cela se cale parfaitement avec la durée des cycles solaires, chacun jugera après de cette théorie... L'année 2010 était clairement la plus folle de ces 5 années synoptiquement parlant avec une AO/NAO extrêmement basse, certains avaient même ressorti le scénario du ralentissement de l'AMOC, déjà à l'époque oui, il faut dire que la théorie s'était déjà popularisée 6 ans avant avec le film "Le Jour d'Après". Et pourtant en températures c'est bien la vague de froid de février 2012 qui a fait mieux que tous les autres épisodes froids de ces 5 années, la seule d'ailleurs à être assez intense ET assez longue pour prétendre figurer dans les vagues de froid "fortes" même pour le référentiel du XXe siècle (5e plus forte selon les critères MF depuis 1947). Je ne sais pas s'il sera un jour possible d'expliquer scientifiquement la raison de ces 5 années qui furent le baroud d'honneur du climat version 1988-2013, ainsi que la raison du réchauffement brutal de nos hivers à partir de 2013-2014 (et de nos étés à partir de 2015).

Quel point de bascule précisément pour le Pôle Nord ? Qui est ce Mister Météo ? Mais je suis bien d'accord, les récents événements dans le monde n'inaugurent rien de bon pour le climat.

Merci Arkus pour ces graphiques ô combien enrichissants ! Décidément les années autour de la Révolution Française furent tout aussi agitées à Paris sur le plan politique que sur le plan météo : la plus grande vague de chaleur de la période 1658-1900 a eu lieu en juillet 1793, et bien sûr certains événements météo historiques ont été des catalyseurs qui ont mené à la Révolution de 1789 avec l'orage dantesque du 13 juillet 1788, et la mythique vague de froid de décembre 1788. Un tel enchaînement de catastrophes a été ravageur pour les récoltes et pour le quotidien des contemporains de cette époque.

1896 une des années les plus atypiques de la climato parisienne en terme de pluviométrie ! https://www.infoclimat.fr/climatologie/annee/1896/paris-montsouris/valeurs/07156.html 10 mm seulement sur les 3 premiers mois de l'année, plus de 300 mm sur septembre/octobre ! D'ailleurs cet automne très agité de 1896 a la particularité d'avoir connu la seule tornade documentée de l'histoire de la ville de Paris. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Tornade_du_10_septembre_1896_%C3%A0_Paris ... Pour en revenir au présent et à cet épisode du 9 octobre 2024, rien à ajouter de plus à ce qui a été dit précédemment, à part peut-être le cumul mensuel de la station de Trappes qui indique déjà 105 mm au tiers du mois

https://www.courrierinternational.com/article/climat-l-ocean-atlantique-se-refroidit-a-une-vitesse-record-et-personne-ne-comprend-pourquoi_221344

La date de la bascule est désormais estimée vers le milieu de siècle. https://x.com/dwallacewells/status/1818753580414689750?t=MyBqASFeaZyzVHJw4YT8tQ&s=19

2 nuits de suite avec des orages nocturnes très sympathiques Et la journée un temps généralement très ensoleillé et bien chaud pour les JO, hormis évidemment la cérémonie d'ouverture et le samedi pluvieux.

Pour compléter le sujet, voici un article assez alarmiste au contraire : https:/www.tameteo.com/actualites/science/atlantique-nord-un-effondrement-oceanique-majeur-se-prepare-t-il-pour-les-annees-circulation-occeanique-changement-climatique.html

J'ai trouvé cet article pour compléter cette étude venant de paraître : https://www.crumpe.com/2024/02/nous-approchons-du-point-de-basculement-decouverte-dun-marqueur-de-leffondrement-dun-courant-cle-de-latlantique/

Je cite mon message de tout à l'heure, finalement on est plus sur du 2-3 cm qui ont tenu sur toutes les surfaces, épisode sympa au final, on a même un peu plus qu'en février 2021 et il faut remonter au 16 janvier 2021 pour trouver une meilleure couche (et encore je ne sais plus si elle était aussi uniforme, je fais beaucoup moins attention ces dernières années). Une fois n'est pas coutume, la neige a bien mieux tenu sur les bitumes et les trottoirs que sur l'herbe, peut-être à cause de toute la pluie tombée hier ?

1 petit cm à Plaisir, bon au moins ça recouvre toutes les surfaces. Plus que 19 épisodes dans le même genre sans fonte et on égale février 2018 (20 cm exactement à Plaisir le matin du 7 février 2018).

Oh oui c'était très trèèèèès limite à chaque fois. Le 19 décembre on devait avoir le Big One on a eu un semi-flop avec un redoux qui a été bien plus marqué que prévu, mais cela a été compensé le lendemain 20 décembre par un gros épisode neigeux surprise en matinée vraiment pas prévu (cela devait être de la pluie de mémoire).

La Scandinavie se les caille et connait par ailleurs que des mois déficitaires (et pas qu'un peu) depuis octobre 2023. Oslo : 7 degrés de déficit pour le moment en janvier https://www.infoclimat.fr/climatologie-mensuelle/01492/janvier/2024/oslo-blindern.html Stockholm : 4 degrés de déficit https://www.infoclimat.fr/climatologie-mensuelle/02460/janvier/2024/stockholm-arlanda.html Plus à l'est, les déficits sont encore plus marqués : 8 degrés de déficit à Helsinki, plus de 10 degrés à Moscou !!! 🥶 https://www.infoclimat.fr/climatologie-mensuelle/02974/janvier/2024/helsinki-vantaa.html https://www.infoclimat.fr/climatologie-mensuelle/27612/janvier/2024/moskva-moscou.html La semaine à venir devrait être encore bien froide dans ces endroits, avec notamment GFS qui propose -27 à Oslo pour le vendredi 19, on sera probablement au-dessus mais quand même les températures seront largement en-dessous des normales encore une fois.

Ce serait le premier Noël vert enregistré pour Chicoutimi, ou il y a déjà eu des précédents ?

Pour moi, j'estime qu'il y a eu 2 paliers dans l'évolution de notre climat français des 10 dernières années et qui marquent un point de non-retour : le premier en 2014/2015, marquant la fin totale des vrais hivers depuis, ainsi que le début des étés caniculaires. Je me souviens encore des climatosceptiques entre 2004 et 2014 "eh bah alors vous nous aviez promis une canicule tous les ans" qui maintenant se font tout petits. On peut comparer cette période charnière au palier précédent franchi en 1988/1989 (à l'époque la France battait successivement son record de l'année la plus chaude en 1989 et 1990). Et ensuite, un second palier en 2019, celui-ci beaucoup plus marquant je pense pour les gens lambda ne suivant pas la météo. Là on parle surtout de records mensuels et absolus pulvérisés de plusieurs degrés sur des zones géographiques très étendues. C'est comme si on avait cassé définitivement un plafond de verre au niveau de la chaleur et qui maintenait une certaine "limite" physique même quand on battait des records de chaud. Le 1er événement qui a inauguré cette série infernale c'est la canicule de juin 2019 : le record absolu national qui passe à 46 degrés, des stations vieilles comme Nîmes ou Montpellier qui explosent leurs records mensuels voire absolus de 5 degrés... Puis vient juillet 2019, on le connaît par coeur ici en IDF : le 42.6 °C de Montsouris (on l'aurait raconté cela en mai 2019 alors qu'on frôlait encore les gelées chez nous on nous aurait pris pour des fous, je ne pensais pas voir ce genre de T° avant 2040 perso), les 41 degrés de Dunkerque aux Pays-Bas en passant par Bruxelles... je me souviens encore d'une projection climatique sortie à l'été 2018 (été pourtant déjà très chaud) prévoyant des 45-50 degrés en France au XXIe siècle qui avait fait grand bruit, tellement même les pointes d'IC n'y croyaient pas à de telles valeurs qui humainement semblaient invraisemblables. Depuis ce fameux été 2019, on se dit que finalement tout est possible, et entre temps le Canada a eu presque 50 degrés par ex. Puis la période des fêtes 2021 et sa douceur insolente et inédite. Les 42 degrés de Biarritz/Nantes, et 39 à Brest à l'été 2022. La période des fêtes 2022 qui fait pire que son prédécesseur. Août 2023 et ses 41 à 43 degrés dans le Sud fin août. Et maintenant ce début septembre 2023. Tout ceci n'est que la suite logique des événements en fin de compte.