phil68230

Petite séquence nostalgie : dans les années 90, j'emmenais ma fille luger au Champ du Feu (1000 m à la Serva, de loin pas le coin le mieux enneigé des Vosges) quasiment chaque vacance de Toussaint. Désormais, on s'extasie sur un saupoudrage à la Schlucht un 24 octobre (sachant qu'on avait généralement un jour comme ça en septembre)....

C'est vrai mais il ne faut pas oublier l'autre sens non plus (dans le domaine des jours de congé parentaux ) : l'an dernier, sur 20 gamins, j'en ai eu 6 qui ont été absents une semaine pour convenance (vacances anticipées ou retardées à cause des prix) autour des petites vacances. Fin du HS.

Moi, je suis enseignant, donc je suis content ! 😄 Ceci étant, j'ai déjà râlé contre des décisions (ou non décisions) mais là, ça me semble cohérent. D'abord, avoir le plus gros sur Uzes Orange et pas sur Arles Istres, c'est une infime erreur, sur une prévision faite 24 h avant, à l'échelle de l'Europe de l'ouest. Ensuite, il y aura quand même pas mal de caves inondées, rues coupées, etc. C'est pas mal de donner aux pompiers des routes dégagées comme un mercredi matin plutôt que l'inverse. Ensuite, il faut relativiser la portée de l'événement. Pour quelques mamans qui ont pris congé, et leurs enfants de petite section qui se préparaient à aller à l'école "dans un dodo" (je reprends les termes d'un article de La Provence hier), c'est un peu perturbant. Mais sinon, outre que des millions de gamins ont sablé le champagne hier, pour beaucoup de jeunes, la rentrée rituelle du 1er septembre n'est plus une réalité : - il y a les très nombreux collégiens qui rentrent le 2 car on échelonne et le 1er, c'est pour les sixièmes. Un système qui existe parfois aussi en maternelle. - Un certain nombre d'enfants d'origine étrangère reviennent le 2 ou le 3 du Maroc, de Turquie, etc, pour bénéficier de billets d'avion bien moins chers. Et je ne parle même pas des joyeusetés style classe sans instit ou local qui vont attendre jeudi pour réellement démarrer : je pense que, dans les 100 problèmes (immenses) de l'école française, une vigilance MF un peu exagérée doit faire 99.

Alors, je vais être HS. Mais il y a un moment, soit on débat et ça peut dériver assez loin, mais d'une manière qui éclaire le sujet, soit on reste bien cloisonné et je crois que ça peut brider le débat. Sebaas jugera ! En ce qui concerne : * Le bon sens : Ah la la.... Pas évident. Ce qui semble évident aux uns ne l'est pas pour les autres et les réalités locales sont souvent ignorées des autres régions. Je donne un exemple qui m'a marqué depuis ma "migration " du Grand Est à la Camargue (Dans le cadre d'un entourage de professeurs des écoles, donc de bac + 3 connaissant théoriquement les grandes lignes de la géographie française, qu'ils enseignent) : la gestion d'une piscine individuelle en hiver. Je savais par un membre de ma famille qu'ici, on fait juste tourner la pompe 1 h par jour en décembre janvier et ça va. Les yeux de lapins dans les phares qu'on me fait dans la région quand j'explique tout le bazar d'un hivernage de piscine dans le Grand Est (vidanger les tuyaux, les boudins pour éviter que la glace n'abîme le liner, etc...) ! Et pareil pour la neige (avant réchauffement), les pneus hiver, etc.... Donc les référentiels des uns et des autres sont pas identiques. * La réponse pénale. Outre la difficulté à caractériser l'infraction et le questionnement sur une peine à la fois acceptable moralement et dissuasive, se pose le problème du dispositif policier et de son coût. Exemple : D'un côté, tu as désormais des milliers de gamins de 12 ans impliqués dans le trafic de stupéfiants, comme guetteurs. Les gens comprendraient qu'on mette de gros moyens policiers et éducatifs pour tenter d'enrayer ça, plus que dans la chasse aux jeteurs de mégots. D'une part, parce que le trafic est devenu une gangrène qui a un impact sociétal plus grand que des incendies de forêt, aussi dramatiques soient ils. D'autre part parce que, comme pour la sécurité routière, tu te dis que, vu le nombre de gens à remettre dans le droit chemin, les policiers et acteurs sociaux auront du grain à moudre, que ça va concerner du monde. Tandis que la chasse au mégot, c'est l'aiguille dans la botte de foin. Prenons le 13 en été un jour de mistral. C'est 3 millions de locaux plus, allez, disons 500 000 touristes. Il suffit d'un seul gars neuneu ou distrait (donc d'un pourcentage infinitésimal (*) ) et de son mégot pour brûler des dizaines d'hectares. Que veux-tu faire ? La prévention me semble déjà bien faite : énormément de débroussaillage privé (notamment dans le Var), messages sur les panneaux d'autoroute, etc... (*) 0,0000003 % pour ceux que ça intéresse si j'ai bien recompté les zéros !)

Je suis le premier à critiquer la culture de l'excuse comme mode de gestion de cités telles que les quartiers nord de Marseille, mais attention aux conclusions hâtives. Prenons la Grande Bretagne, solidaire (de l'ouvrier des Docklands à la famille royale refusant d'aller se mettre à l'abri à la campagne) sous le Blitz allemand de 1940-1941. On peut difficilement faire mieux comme peuple "qui fait nation". Pourtant, même là, il y avait des pilleurs. C'est inhérent à l'homme....

Sur la chaîne de l'Estaque, il y a peu d'arbres et des chèvres sauvages qui entretiennent le paysage. Malgré tout, ça brûle. Il faut dire que depuis une grosse semaine, dans le coin, même en Camargue (pourtant parcourue de canaux d'irrigation en tous sens), tout ce qui n'est pas arbres ou roseaux est d'un jaune paille bien vif. Avec l'air sec d'aujourd'hui et le vent, ça ne demande qu'à partir. Il faut certainement revoir des réglementations et adapter les moyens des pompiers mais, à un moment, la nature rappelle à l'homme 2.0 qu'il est tout petit à son échelle.

Question pour les locaux (locaux depuis longtemps s'entend) : le mistral est tranquillou ici, en basse vallée du Rhône. Il semble plus fort vers le Var. J'ai pourtant toujours pensé que c'était normalement le contraire. Quelqu'un peut-il m'éclairer ? Merci.

En lisant ça, ça m'a immédiatement fait penser aux discussions sur les Grands Hivers. 1963, c'est plus long mais moins intense et concentré que 1956 et 1985. Les neiges de 1986 et 1987 ont plus marqué certaines régions que 1985, etc... Or, au-delà de ces points de détails, ces hivers (ainsi que la plupart des autres avant 1988) sont tous des ovnis par rapport aux hivers de la dernière décennie (et très probablement des suivantes). Si on transpose aux comparaisons 2019, 2022 et 2025, c'est pareil : chaque période mars-octobre est désormais un ovni comparé aux mêmes périodes d'avant 1990. Même en dehors de l'arc méditerranéen. On a un été pourri l'an dernier en Grand Est. Mais rien, en termes de températures, de comparable avec 1977 ou 1980. Et une pointe à 28 degrés en mars. On a bien changé de période : on pourra toujours comparer les durées, intensités et records des canicules, il n'empêche qu'il y en aura ici. D'ailleurs, l'an dernier, c'est assez modérément estival jusqu'à mi juillet, et pourri ailleurs, mais on titille les 24-38 fin juillet.

C'est tombé à 24 degrés, trois gouttes, un petit peu d'air (n'appellons pas ça une brise) et une belle sensation de frais. Pour la première fois depuis 15 jours, je me promène dans mon appart avec un T shirt !

D'ailleurs, c'est quoi qu'il faudrait pour le rouge sur le pourtour méditerranéen ? Entre 45 et 50 ? Lors du record à quasi 46 en 2019 à Gallargues, il y avait du rouge ?

Vous inquiétez pas les Bretons et Cotentinois, tout le monde n'a pas ces envies de frais ! Personnellement, néo provençal, je trouve ça très bien le chaud ! Bon, aujourd'hui, 40 degrés, humidex 45, je vous l'accorde : ça pique un peu 😅

40 (mais thermomètre voiture....) sur Arles. Le ressenti (pourtant à l'ombre sur mon balcon) est torride : une sorte de brise chaude m'entoure régulièrement, bizarre. Ressenti plus étouffant qu'hier à la même heure. Humidex 45

Surtout que tu as l'agglomération parisienne plus le Loiret, etc... soit des centaines de milliers de pendulaires. C'est donc bien de penser aux gens coincés dans les embouteillages ou des TER bondés en retard. Par 40 degrés, ça peut vite devenir compliqué.

De toute façon, en plus de urbain ou pas, tout ça dépend de l'humidité et des habitudes locales. Je vous invite à regarder les humidex de Arles, Mont de Marsan, les records du 11/34, de Bourgogne, les Tn de Nice depuis 15 jours, puis, sans transition, de passer sur le topic nord ouest et d'y chercher les avis sur les vigilances et les températures sur Dieppe, le Cotentin. On parle pas le même langage car les habitudes ne sont pas les mêmes. C'est pas pour rien qu'on est une puissance agricole à productions diversifiées et le premier pays touristique du monde : on est divers !

Comme dit hier, je ne sais pas si cette station sur ma ville est réaliste. Le contre : je suis sur mon balcon (ouvert sur le sud, au Pont Van Gogh, c'est-à-dire que rien n'arrête les sympathiques brises de mer venues de Fos et Salin de Giraud) et, à cette heure, à l'ombre, c'est très agréable. Le pour : hier, la Tn devait tourner autour de 25. Ce matin, seulement 23. Pourtant, sensation plus inconfortable ce matin. Je regarde le taux d'humidité : 97 % !!! Abidjan, en gros. Ça validerait l'idée qu'on a ici des humidités parfois très fortes le matin. Constation que je fais souvent depuis 1 an (je me rends à Fontvieille, au pied des Alpilles, tous les jours d'école, vers 7 h du matin) : les éventuelles brumes arlésiennes s'arrêtent s'arrêtent systématiquement à l'entrée du village, qui lui a un ciel clair. Et, à l'instant T, quand les brises font une pause, cet humidex 50 ne me paraît pas ultra délirant.