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taf95

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Tout ce qui a été posté par taf95

  1. ................................................................................................................................. Oui, c'est bien ça, j'ai vécu les années cinquante, mais cela s'arrête là. Avant j'étais dans un autre monde. Alors voyons d'abord février 1956. Aucune note évidemment, j'étais trop jeune, je n'avais que sept ans au moment de ce terrible mois. Mes parents se sont plaints de cet hiver. Me souvenant de peu, je les ai fait parler beaucoup plus tard sur février 1956. On a eu froid à la maison. Mes parents chauffaient à l'anthracite de Russie, un magnifique charbon luisant et très dur qui était entreposé en un immense tas de pierres noires sur le ciment de la cave, juste à côté de la chaudière. Mon père chargeait matin et soir. Je me souviens du bruit que faisait le matin de bonne heure la pelle métallique en frottant la dalle de ciment. Cela faisait aussi beaucoup de poussière. La chaudière n'était pas suffisante, elle a rendu l'âme et ils ont du changer de chaudière en pleine vague de froid /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Il n'y avait pas d'isolation spéciale au niveaux des huisseries, pas de doubles vitres, on était pas en 2008, et évidemment pas de doubles fenêtres, on était pas dans le Jura. Et le charbon n'était pas cher, l'énergie coûtait peu. A cette époque on pouvait se permettre de gâcher /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> . C'était le début des trente glorieuses, on sortait de la guerre. Mais comme on voulait avoir le plus chaud possible, on utilisait de gros rideaux qui couvraient la totalité des portes donnant sur l'extérieur. Aussi on condamnait des pièces, comme cette petite pièce d'été, qu'on appelait office, qui séparait la cuisine du jardin et qui n'avait pas de chauffage. Durant cette vague de froid, mais aussi d'autres, on évitait d' entrer dans la maison par les portes donnant sur la terrasse, qui étaient provisoirement condamnées. Alors on entrait par la porte de la cave, ce qui évitait un appel d'air froid au niveau des pièces d'habitation. En somme la cave faisait office de sas, de vestibule, dispositif très commun dans les pays froids, les Vosges et le Jura notamment. Bon, le matin, avant que le chauffage ne reprenne à fond, il faisait presque froid dans la maison. Cela s'était bien refroidi durant la nuit avec la baisse de l'activité de la chaudière. On avait un thermomètre sur le mur extérieur au niveau de la fenêtre de la cuisine et le matin au petit-déjeuner j'aimais voir combien il faisait. Il me semble avoir vu -18°C. En plus les vitres de la fenêtre de la cuisine se couvraient de givre; on ne voit plus ça de nos jours, du givre, sur les fenêtres des maisons en Ile-de-France. Et pour cause. Les hivers n'en sont plus et puis on chauffe tellement et il y a aussi ces doubles vitrages qui isolent du froid. En février 1956 j'allais à l'école communale plus bas dans la ville. Il fallait se taper la côte de Saint-Leu et ça glissait. Pas de tout-à-l'égout à cette époque dans le haut de Saint-Leu, c'est venu bien après. Les eaux usées débouchaient directement dans les caniveaux en bordure de trottoir et comme cela gelait ils se remplissaient, cela débordait et il se formait d'énormes plaques de glace sur les chaussées, particulièrement sur la rue qui montait en forêt de Montmorency. Cela faisait un véritable toboggan qui occupait toute la chaussée. En plus cela ne sentait pas bond, surtout au dégel /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Mais c'est tellement ancien pour moi que j'ai très peu de souvenirs de février 1956. Le chef de district ONF qui habitait en 1956 la maison forestière de Bois-Corbon m'a dit il y a une bonne trentaine d'années déjà qu'il y avait relevé en février 1956 -17°C. Une telle température peut paraître banale, mais il faut savoir que la maison forestière de Bois-Corbon est située en altitude, sur le plateau, en plus en bordure de versant, immédiatement au-dessus des vallons /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> . C'est au niveau de la ceinture thermique (thermal belt) de la butte de Montmorency. On y trouve d'ailleurs aussi la butte des Pins Brûlés, site de référence pour mes études climatiques. Alors jusqu'où durant cette vague de froid la température est-elle descendue à la tourbière de la Cailleuse, tout en contrebas de cette butte, en situation de dépression topographique favorable à la stagnation de l'air froid? Eh bien, on ne le saura jamais . Idem en ce qui concerne décembre 1879 d'ailleurs. Que de données qui resteront à jamais inconnues faute d'enregistrement /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Dommage. Voilà quelques pensées sur février 1956. Bonsoir. Marc.
  2. Bonjour Philippe (psncf), merci pour votre accueil. Je pense aussi à math92 auquel ce message est aussi destiné. J'ai passé toute mon enfance à Saint-Leu-la-Forêt, et même bien plus. J'habitais juste en bordure de la forêt, rue Jean-Jacques Rousseau au 28, une maison style normand qu'on voit toujours en montant vers Chauvry. Le petit bois attenant à cette maison a été hélas détruit il y a une vingtaine d'années ou un peu plus pour un lotissement /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> . C'était un refuge. J'en profitais, enfant, pour grimper aux arbres /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> . De ce coteau on avait une vue immense sur la région parisienne, depuis Paris et la tour Eiffel jusqu'au Vexin, en passant par la colline de Sannois qui faisait écran vers le sud et la vallée de la Seine avec au loin Mantes-La-Jolie et les Yvelines. Il fallait voir les tempêtes de sud-ouest qu'on ramassait /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Mais c'était une bonne exposition. Un ancien coteau à vignes exposé au sud-ouest: il y faisait relativement chaud. Et puis derrière, vers le nord, il y avait cette forêt, avec en son milieu, les bas-fonds du ru de Montubois ou de la Cailleuse où se trouvait la tourbière de la Cailleuse, autrefois nommée d'ailleurs tourbière de la Fontaine du Four, un bien joli nom, marais dominé par la butte des Pins Brûlés, et au-delà la plaine de Chauvry. A cette époque lointaine, c'était à la fin des années cinquante et au début des années soixante, cette forêt était encore en grande partie un domaine privé et on n'y rencontrait très peu de monde, même le dimanche. C'était très silencieux. Cela a bien changé... C'est un voisin qui, au cours d'une promenade en forêt au début des années soixante, m'a emmené dans un coin reculé, où je n'étais pas encore allé, c'était marécageux, un peu broussailleux, d'aucuns diraient sinistre, les arbres étaient chétifs, beaucoup de bouleaux, quelques pins et beaucoup de mousses: ainsi j'ai découvert la tourbière de la Cailleuse. Cet endroit m'avait semblé bien curieux, très original, bien différent du reste de la forêt /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> . En ces lieux reculés, oubliés de tous, on ne voyait personne en ce temps-là. Ils avaient un charme particulier. Ils l'ont d'ailleurs toujours. Et puis, tout gamin encore, j'observais déjà qu'il s'y passait des choses étranges sur le plan des sciences de la nature. Mes études de sciences naturelles étaient engagées. Ceci aboutit beaucoup plus tard, à partir de la fin des années 1970, à la divulgation de ces mystères. D'où la protection du site, via l'AFOMIC: réserve biologique domaniale de la tourbière de la Cailleuse /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> . J'aurais préféré une réserve naturelle nationale, mais bon... /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> Voilà comment tout a commencé. Actuellement et depuis plus de vingt ans je ne suis plus en Ile-de-France, même si j'y passe de temps en temps. La suite est l'Alsace. C'est intéressant aussi, même si, malheureusement, ici comme chez vous en IDF, les hivers manquent singulièrement de vigueur et de neige de nos jours. Je me réjouissais à l'idée d'aller vivre dans un pays plus continental. J'ai l'impression de vivre sous le ciel de la Bretagne, ou presque...Tant pis pour la neige /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Ceci dit j'ai plein d'anecdotes à raconter sur cette forêt et ces bas-fonds. Il faut que je creuse ma mémoire et que les souvenirs refassent surface. Et que je consulte de nouveau mes carnets de notes oubliés au fond de cartons et de tiroirs. Au fait, quelle amplitude thermique incroyable chez vous! /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> C'est pareil ici à Strasbourg. Bonsoir. Marc.
  3. Je vous indiquerai plus tard d'autres références concernant le topo-climat particulier de la tourbière de la Cailleuse en forêt de Montmorency, que j'ai étudié autrefois, lorsque j'habitais dans la région d'Ile-de-France où je suis né, notamment en bordure de forêt à Saint-Leu-La-Forêt. Mais aussi sur les particularités climatiques de cette forêt. Je pense spécialement à ceux qui se montrent intéressés par ce sujet, notamment à psncf qui est tout près de la forêt et math92, mais aussi à thib91, bone, entre autres. Je suis ce forum depuis un certain temps, mais sans y participer et je viens de m'y inscrire, non pas pour des relevés du temps qu'il fait, car je n'ai plus d'instruments à ma disposition, mais plutôt pour des discussions. A bientôt. Jean-Marc Chipoulet.
  4. Bonjour à tous. Je suis un nouveau membre de ce forum. J'y viendrai plus tard pour y discuter avec vous sur des sujets qui m'intéressent. Marc.
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