Bonjour Philippe (psncf), merci pour votre accueil. Je pense aussi à math92 auquel ce message est aussi destiné. J'ai passé toute mon enfance à Saint-Leu-la-Forêt, et même bien plus. J'habitais juste en bordure de la forêt, rue Jean-Jacques Rousseau au 28, une maison style normand qu'on voit toujours en montant vers Chauvry. Le petit bois attenant à cette maison a été hélas détruit il y a une vingtaine d'années ou un peu plus pour un lotissement /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> . C'était un refuge. J'en profitais, enfant, pour grimper aux arbres /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> . De ce coteau on avait une vue immense sur la région parisienne, depuis Paris et la tour Eiffel jusqu'au Vexin, en passant par la colline de Sannois qui faisait écran vers le sud et la vallée de la Seine avec au loin Mantes-La-Jolie et les Yvelines. Il fallait voir les tempêtes de sud-ouest qu'on ramassait /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Mais c'était une bonne exposition. Un ancien coteau à vignes exposé au sud-ouest: il y faisait relativement chaud. Et puis derrière, vers le nord, il y avait cette forêt, avec en son milieu, les bas-fonds du ru de Montubois ou de la Cailleuse où se trouvait la tourbière de la Cailleuse, autrefois nommée d'ailleurs tourbière de la Fontaine du Four, un bien joli nom, marais dominé par la butte des Pins Brûlés, et au-delà la plaine de Chauvry. A cette époque lointaine, c'était à la fin des années cinquante et au début des années soixante, cette forêt était encore en grande partie un domaine privé et on n'y rencontrait très peu de monde, même le dimanche. C'était très silencieux. Cela a bien changé... C'est un voisin qui, au cours d'une promenade en forêt au début des années soixante, m'a emmené dans un coin reculé, où je n'étais pas encore allé, c'était marécageux, un peu broussailleux, d'aucuns diraient sinistre, les arbres étaient chétifs, beaucoup de bouleaux, quelques pins et beaucoup de mousses: ainsi j'ai découvert la tourbière de la Cailleuse. Cet endroit m'avait semblé bien curieux, très original, bien différent du reste de la forêt /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> . En ces lieux reculés, oubliés de tous, on ne voyait personne en ce temps-là. Ils avaient un charme particulier. Ils l'ont d'ailleurs toujours. Et puis, tout gamin encore, j'observais déjà qu'il s'y passait des choses étranges sur le plan des sciences de la nature. Mes études de sciences naturelles étaient engagées. Ceci aboutit beaucoup plus tard, à partir de la fin des années 1970, à la divulgation de ces mystères. D'où la protection du site, via l'AFOMIC: réserve biologique domaniale de la tourbière de la Cailleuse /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> . J'aurais préféré une réserve naturelle nationale, mais bon... /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">
Voilà comment tout a commencé. Actuellement et depuis plus de vingt ans je ne suis plus en Ile-de-France, même si j'y passe de temps en temps. La suite est l'Alsace. C'est intéressant aussi, même si, malheureusement, ici comme chez vous en IDF, les hivers manquent singulièrement de vigueur et de neige de nos jours. Je me réjouissais à l'idée d'aller vivre dans un pays plus continental. J'ai l'impression de vivre sous le ciel de la Bretagne, ou presque...Tant pis pour la neige /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> .
Ceci dit j'ai plein d'anecdotes à raconter sur cette forêt et ces bas-fonds. Il faut que je creuse ma mémoire et que les souvenirs refassent surface. Et que je consulte de nouveau mes carnets de notes oubliés au fond de cartons et de tiroirs.
Au fait, quelle amplitude thermique incroyable chez vous! /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> C'est pareil ici à Strasbourg. Bonsoir. Marc.