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taf95

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  1. taf95

    Les trous à froid en France

    Bonjour catlino et merci pour cette image montrant le panneau officiel (ONF etc...) à l'entrée de la Glacière de Straiture. Certaines parties du texte étant difficiles à lire, j'ai fait un exercice de déchiffrement. Ce qui a abouti à cette transcription qui pourra servir à tous: La glacière du Défilé Sentier du Sagard-Communauté de Communes de la Haute Meurthe L'utilisation des glacières De nos jours, névés et glace sont devenus rares, et ne dépassent guère le printemps. En revanche, autrefois, quand les hivers étaient plus rigoureux, ceux-ci persistaient jusqu'en été. Ainsi, les dires selon lesquels la glace de Straiture serait parvenue à la cour de Louis XV sont tout à fait possibles! Dès l'antiquité et jusqu'au XVIII ème siècle, avant que l'on sache en fabriquer, la glace était obtenue de deux façons: - Dans certaines montagnes, notamment dans les Alpes calcaires, la glace se formait par le froid dans des glacières naturelles, des grottes ou des trous dans lesquels elle persistait jusqu'en été. - Ailleurs, les riches propriétaires faisaient creuser des glacières de conservation dans leurs terrains. La glace de l'hiver provenant des lacs ou des ruisseaux, y était entreposée selon toute une série de techniques qui permettaient de la conserver jusqu'à l'été: une glacière existait dans l'enceinte de l'abbaye des Chanoinesses à Remiremont. Elle a été retrouvée et restaurée en 2000. Pour le Massif Vosgien granitique, il n'y a pas de trous ou de grottes favorables à l'apparition et la conservation de la glace naturelle. Les seuls sites connus sont les cavités béantes entre les blocs des gros éboulis, comme ici dans le Défilé de Straiture ou non loin de Gérardmer, à la glacière du Kertoff, dans la vallée de la Vologne. Le fonctionnement d'une glacière Certains hivers, la neige et l'eau infiltrée entre les blocs sont transformées en glace par l'air froid piégé dans les cavités de l'éboulis. Autrefois, ces névés persistaient pendant une partie de l'été et les habitants s'en servaient pour la conservation des aliments. C'est pourquoi ces sites étaient appelés des "glacières". Les mousses de la glacière En été à la main ou au visage, on peut sentir la fraîcheur de l'air qui sort des cavités. En sortant du pierrier, cet air subit une condensation qui favorise une végétation de milieu froid, analogue à celle des tourbières, notamment des variétés de mousses proches des sphaignes. Bonsoir. Marc.
  2. taf95

    Les trous à froid en France

    Citation (catlino @ 31/05/2009 - 17:25) http://nsm01.casimag...00763777156.jpg http://nsm01.casimag...00763777152.jpg Bonjour. Il faisait aux environs de 18°C dans la vallée de Clefcy/Ban-sur-Meurthe dans les Vosges ce matin. Au lieu-dit la Glacière, le thermomètre indiquait -0.7°C dans le pierrier à 677m d'altitude, posé à 10 cm au-dessus de la glace qui reste entre les roches, dans le courant d'air froid. Voici une photo du site et le thermomètre en situation. Une campagne de mesures climatique sur les microclimats de certaines glacières vosgiennes a été lancé en 2007/2008. (Basse de l'Ours et Kichompré à proximité de Gérardmer). Passionnant ce sujet sur les secteurs froids. Étonnant ces variations locales de température. Bonne continuation. catlino Citation (catlino @ 2/06/2009 - 18:05) Bonjour, ce matin vers 9h, un courant d'air froid s'échappait du grand pierrier de la Glacière de Straiture dans les Vosges. Le thermomètre indiquait -0.8°C entre les blocs de granit. Un peu de glace résiste au fond du ravin... Pour combien de temps encore? Voici les photos du site. Bonne soirée. catlino. Bonjour, c'est bien qu'il existe un programme de recherches sur ces microclimats si surprenants. Les conditions thermoclimatiques particulières que présentent ces glacières doivent avoir une influence sur les plantes et les animaux qui passent leur vie dans ces pierriers constamment froids. Je pense surtout aux petits organismes du monde des mousses, des vers et des arthropodes. Des bêtes qui ne verraient même jamais la lumière. Il se cache peut-être des espèces animales encore inconnues dans les fissures très profondes des pieds glacés de ces éboulis. Qui sait? C'est un milieu tellement original... Marc.
  3. taf95

    Les trous à froid en France

    Bonjour "thib91". J'ai signalé le trou à froid de la Plaine de Chanfroy (Massif des Trois Pignons en forêt de Fontainebleau) dans un message de ce sujet (citation: "taf95" 16/03/2009-00:55). C'était à propos de remarques très intéressantes que "Météo78" m'avait faites sur un autre trou à froid, situé dans le bois de Rochefort (forêt de Rambouillet), au NO de Rochefort-en-Yvelines: les Buttes Brûlées. D'après J. Loiseau (in: Le Massif de Fontainebleau - Tome I - Géographie - Histoire - Généralités, Vigot Frères Editeurs, Paris, 1970): "Les gelées printanières se produisent surtout de mai à juin. A la Plaine de Chanfroid, la bien nommée, il est proverbial de dire qu'il y gèle toute l'année. La condensation nocturne des vapeurs d'eau au-dessus de la surface du sol provoque la congélation des bois imprégnés de brouillard." Suivons A. K. Iablokoff (in: Un Carrefour Biogéographique - Le Massif de Fontainebleau - Ecologie des Réserves, Sedes, Paris, 1953) au sujet du mésoclimat si particulier enregistré dans la clairière bellifontaine: "Mais, comme nous l'avons déjà fait remarquer, si ce mésoclimat est bien différent (du moins en été) des microclimats de la haute futaie, il doit pouvoir s'appliquer presque intégralement aux vallées telles que la Vallée de la Solle, le Polygone ou la Plaine de Chanfroid, vallées dans lesquelles le microclimat doit présenter des symptômes encore plus continentaux. De même dans les Gorges d'Apremont, de Franchard, du Houx, aux Mérisiers, aux Loups, etc., l'oscillation nycthémérale doit croître en intensité d'une façon qui pourrait surprendre l'observateur le mieux avisé. Entièrement encaissées, creusées dans le sable presque fluent, dominées par des platières gréseuses, souvent dénudées, à l'abri du moindre souffle d'air, ces régions sont, en été, de véritables fournaises, aux parois surchauffées par la réverbération des blocs de grès écroulés sur les pentes, et où les maxima les plus étonnants obtenus en clairière bellifontaine sont quotidiennement et largement dépassés." En quelques mots tout est dit: impressionnants, ces climats locaux! Marc.
  4. taf95

    Les trous à froid en France

    Citation (thib91 @ 28/05/2009 - 18:10) Un texte sur le "mésoclimat forestier" de la forêt de Fontainebleau, il est noté l'accroissement de 40 % du nombre de jours de gelée dans les stations au voisinage de la forêt avec des écarts concernant les minima nocturnes hivernaux pouvant aller de 7°C à 8°C. Il est relevé aussi une aggravation des pluies en particulier pendant la saison hivernale (jusqu'à 30% de plus). http://www.persee.fr..._t1_0756_0000_2 Bonjour "thib91". Le Mésoclimat forestier de Fontainebleau: un brillant ouvrage de Pierre Doignon. En trois volumes. C'est très ancien. Il y a longtemps P. Doignon a eu l'amabilité de me faire don des tomes II (PLUVIOMETRIE) et III (HYGROMETRIE, NEBULOMETRIE, ANEMOMETRIE, BAROMETRIE, CONCLUSIONS). Par chance il avait encore des exemplaires en stock. Mais continuait de me manquer le fameux tome I (THERMOMETRIE), devenu au fil des ans de plus en plus difficile à trouver. J'ai pu me le procurer d'occasion sur une librairie en ligne au mois de décembre 2008. A noter que j'ai signalé l'existence de ce tome, sorti en 1946, dans le Forum Climatologie, au sujet Record d'amplitude, Amplitude maximum et minimum?, dans un post ("taf95"-23/03/2009-01:13), où je me suis un peu étendu sur les raisons des particularités du climat thermique de la forêt de Fontainebleau. Dans une perspective de comparaisons avec celui d'autres forêts d'Ile-de-France sur sous-sol sablonneux, comme par exemple celle de Montmorency, où se trouve le trou à froid de la tourbière de la Cailleuse, comme se trouve en forêt de Fontainebleau le trou à froid où se niche la ville éponyme. Marc.
  5. taf95

    Les trous à froid en France

    Bonjour. Je suppose qu'il s'agit de la glacière de la Straiture, un site bien connu. J'ai pu observer de près le pied de cet éboulis (la dernière fois 01/08/2006): un phénomène étonnant, l'air froid qui sort des pierres. N. B.: On peut montrer une image sur le forum. Il suffit de mettre l'image chez un hébergeur ("imageshack", par exemple) et d'inscrire ensuite le lien de l'image sur le post par copier-coller. Ce que je fais occasionnellement. Mais je n'ai pas encore réussi à afficher directement une image sur le forum. Une remarque. Non loin de Straiture, au sud-est, une cuvette, en forme de boutonnière, qui doit être, compte tenu des courbes de niveau (ouverture très étroite), un beau trou à froid: Belbriette, où se trouve la Faigne de la Biche. Mais depuis ma première visite (1983) je n'y ai malheureusement pas fait de mesures. A voir. Marc.
  6. Bonsoir 'kristopoff'. Excellent! Merci à toi. Marc.
  7. Bonjour 'paparazzi' et aussi 'Jean91' pour vos réponses concernant le silence durable de deux de nos confrères: Math ('math92') et Philippe ('psncf'). Ah oui, j'ai donc bien compris les propos tenus par Philippe à la fin de l'hiver météorologique, par lesquels il justifiait l'essoufflement du rythme de ses commentaires. A l'approche de l'été, il projetait de se taire un bon moment, l'hivernophile. Lui et Math sont donc en estivation, ce que l'un de vous deux appelle "éternation", depuis grosso modo la fin de l'hiver dernier. Ils font comme les marmottes, qui restent au terrier à la mauvaise saison. Mais il le font à l'envers. Les marmottes c'est en hiver, eux c'est l'été. Des hivernophiles anticaniculaires. Je pense à ce propos à certaines espèces d'animaux des déserts chauds, qui se terrent littéralement pour échapper à la chaleur insupportable de l'été. Ce que ces deux n'ont, semble-t'il, pas réalisé, c'est que près de chez eux, au fond du trou à froid de la tourbière de la Cailleuse, situé au coeur de notre forêt de Montmorency, dans le Val-d'Oise (ne pas confondre avec une autre forêt de Montmorency, celle qu'on trouve dans les Laurentides au Québec, non loin de chez 'Canada Goose' d'ailleurs), ils peuvent rencontrer la froideur de l'hiver vraiment en toute saison; notamment durant les nuits de l' été, même celles de juillet et d'août, à condition toutefois qu'en Ile-de-France il fasse beau temps et qu'on ne soit pas en période de canicule. En effet il peut alors geler. J'ai moi-même observé ces anomalies et puis en témoigner. Par ces nuits d'été si spéciales, prenez des pull-overs! Même les cératopogons, les fameux midges en anglais, ces minuscules moustiques amateurs de fraîcheur comme Philippe, Math et moi-même, qui en essaims diaphanes et vaporeux vous harcèlent de leurs piqûres massivement les nuits d'été en Irlande, en Ecosse ou dans le Grand-Nord, mais aussi à...la Cailleuse, n'apprécient pas ce genre d'incongruités. En effet, avant les nuits d'été où va sévir de toute évidence une température hors de saison, au lieu de s'apprêter à hanter les lieux humides de leur naissance, rendus le temps de quelques heures un véritable frigidaire avec éventuellement l'option de congélation en service, ils préfèrent migrer le soir venu, on les comprend, vers le sommet, tout proche à vol d'oiseau, de la butte des Pins Brûlés, où ils se trouvent pour une nuit un refuge bien chaud les mettant à l'abri d'une irruption passagère du froid dans leur lieu de prédilection, les espaces humides du TAF de la tourbière de la Cailleuse, qui les engourdirait l'espace de quelques heures s'ils n'en avaient décampé. S'ils réalisaient ça, nos deux confrères, ils sortiraient de leurs terriers et on les entendrait toute l'année. Ils nous fourniraient des commentaires rafraîchissants sur l'hiver en été ou les gels hors de saison. Et nous tremblerions. Marc.
  8. taf95

    Les trous à froid en France

    Bonjour 'ChristianP' et merci pour ce renseignement. Marc.
  9. Bonjour à tous. Mais où sont passés Philippe ("psncf") et Math ("math92"); on ne les entend plus jamais sur ce topic? Sachez que j'ai posté récemment plusieurs fois sur les sujets Les trous à froid en France et Petite balade dans un monde un peu plus hivernal que Paris. Sur le dernier sujet je viens notamment de poster avec des liens vers quelques images (scans de diapositives), déjà anciennes puisque prises par moi dans les années soixante-dix au fond du TAF de la tourbière de la Cailleuse en forêt de Montmorency. Vous y verrez un peu de neige et quelques instruments. Marc.
  10. Bonjour. Voici quelques images (numérisation de diapositives 24x36 mm de la fin des années soixante-dix) montrant certains des appareils que j'ai utilisés pour l'étude du caractère particulier du climat local (topo-climat) du trou à froid de la tourbière de la Cailleuse (forêt de Montmorency, Val-d'Oise). Voir le sujet Suivi du temps en Ile-de-France de décembre 2008, ainsi que celui de février 2009, pour des discussions entre Philippe ("psncf"), Math ("math92") et moi-même, Marc ("taf95"), sur l'installation de ces appareils et leurs emplacements respectifs dans la tourbière. Sur cette image prise du Chemin des Fonds le 17/03/1979 à 10h30TU on voit la partie située au sud de ce chemin (dite "tourbière n°3"), où furent installés auparavant ces appareils: Source: http://img80.imagesh...iatourbired.jpg ©Jean-Marc Chipoulet 1979. Au fond un peu à gauche on aperçoit un abri contenant un thermographe à relevés hebdomadaires (Richard-Peckely). Celui-ci a enregistré les variations de la température au cours d'une année météorologique (juin 1978-mai 1979). Plus près et plus à gauche on devine une girouette. Celle-ci m'a renseigné sur l'orientation du vent catabatique, le vent local qui, par beau temps calme (conditions radiatives), se lève le soir dès qu'arrivent au fond du TAF, par vagues successives, des pellicules denses d'air froid formées au contact du sol des versant environnants refroidi par le rayonnement infrarouge net; ce qui aboutit bientôt à la stagnation d'air froid au fond et à l'édification progressive d'un lac d'air froid dans la cuvette, avec pour conséquence au fond du TAF une inversion du gradient de température sur une hauteur croissante. Encore plus près on pourrait discerner parmi les arbustes un thermomètre min-max, à lair libre. Celui-ci a apporté de nombreuses données sur une période d'environ vingt-cinq ans. Sur ces images prises de l'intérieur de la tourbière n°3 le 21/01/1978 à 9h30TU et le 22/01/1978 à 16h00TU (entre chien et loup), on distingue bien un thermomètre min-max au centre de la fenêtre un peu à gauche: Source: http://img20.imagesh...atourbiredy.jpg ©Jean-Marc Chipoulet 1978. Source: http://img20.imagesh...atourbiredl.jpg ©Jean-Marc Chipoulet 1978. Ce thermomètre a été cloué quelques années en arrière sur la face Nord d'un bouleau. Cette face de l'arbre "voyait" les troncs et les branches des autres bouleaux qui formaient dans le Nord de la tourbière n°3 une bordure arbustive. Une condition qui permettait par nuit radiative d'échapper aux inconvénients d'ordre thermique qu'aurait présentés une position moins exposée au contre-rayonnement infrarouge. Aussi le réservoir d'alcool du thermomètre, abrité du soleil comme de la grêle par un petit toit, "voyait" peu de ciel et beaucoup de végétation, ce qui par nuit radiative gardait à un bon niveau le contre-rayonnement infrarouge et empêchait ainsi que la température de l'alcool fût nettement inférieure à celle de l'air qui l'entourait. Il est à noter que durant les nuits radiatives de l'année météorologique où le thermographe a fonctionné en parallèle avec le thermomètre min-max, on n'a pas observé de différence bien importante entre la température mimimale de l'un et celle de l'autre: en général la température est descendue un tout petit peu plus bas au min-max, mais sans que la différence fût supérieure à quelques dixièmes de degrés Celsius! Par ailleurs le thermomètre min-max, puisqu'il regardait dans la direction du nord, était, même en été, peu influencé par le rayonnement solaire direct, en effet l'appareil jouissait de la protection du tronc qui faisait un écran contre ce rayonnement. En plus on sait que le réservoir d'alcool était abrité par un petit toit et on voit que la plaque d'aluminium qui supportait le tube était munie de rebords. Tout ceci fait que par beau temps ensoleillé, durant l'année météorologique étudiée en détail, il y avait peu de différence de température entre les deux appareils. Sur ces images prises le 28/03/1977 à 15h30TU puis le 02/09/1977 à 0hTU à l'occasion d'un relevé thermique lors d'une nuit de lune on voit bien de quel type de thermomètre min-max il s'agit: Source: http://img822.imagesh...atourbired.jpg ©Jean-Marc Chipoulet 1977. Source: http://img20.imagesh...atourbiredo.jpg ©Jean-Marc Chipoulet 1977. La lueur de la lune était bien insuffisante pour réussir une photo de nuit, c'est pourquoi j'ai fait une pose de dix secondes et balayé l'appareil du faisceau lumineux d'une lampe électrique. Sur cette image prise de l'extérieur de la tourbière n°3 le 17/03/1979 à 10H00TU on voit l'abri contenant le thermographe à relevés hebdomadaires: Source: http://img20.imagesh...ourbirednsl.jpg ©Jean-Marc Chipoulet 1979. Les piliers supportant l'abri étaient enfoncés dans la tourbe. Sur ces images prises le 05/06/1978 on peut observer les détails de l'abri du thermographe: Source: http://img20.imagesh...atourbireda.jpg ©Jean-Marc Chipoulet 1978. Source: http://img251.imagesh...atourbired.jpg ©Jean-Marc Chipoulet 1978. Je l'avais fabriqué en utilisant pas mal de matériaux de récupération (volets en bois). Bonne lecture à tous, notamment à Philippe et Math que ces images vont certainement intéresser même si elles sont bien loin d'être techniquement parfaites. A cette époque j'étais très sobrement équipé: un appareil photo argentique Voigtländer Vitomatic IIIb et je maîtrisais peu certains aspects de la prise de vue, notamment les problèmes de profondeur de champ. Mais bon, ces diapositives et bien d'autres, que je vais scanner et vous montrerai plus tard sur ce forum, ont le mérite d'exister et, comme toutes images, elles permettent d'arrêter le temps qui passe: c'est l'aspect le plus magique de la photographie, à mon avis. NB: dernière révision des liens: 06/11/2010. Marc.
  11. taf95

    Les trous à froid en France

    Bonjour. Voici quelques liens vers des pages traitant des dépressions fermées dont j'ai parlé incidemment dans des posts précédents sur des sujets différents et que j'ai qualifiées de monstres de la géophysique. Je poste sur le sujet "Les trous à froid en France" afin que nous ayons des éléments pour faire des comparaisons entre nos propres trous à froid et ceux d'autres régions du monde. Il s'agit des dolines Gstettneralm (ou Grünloch) en Autriche et Middle Sink et Peter's Sink (ou Peter Sinks) aux USA, des sites de découverte déjà ancienne et largement étudiés et toujours suivis par des géophysiciens, spécialistes du thème "Trou à froid". Ces dépressions fermées de Gstettneralm, Middle Sink et Peter's Sink représenteraient à ce jour le maximum de ce que l'on peut observer dans le monde en ce qui concerne la puissance des trous à froid. Evidemment il se peut que d'autres, pas encore étudiées, éventuellement même encore inconnues, c'est à dire non inventoriées, présentent des caractères aussi surprenants, sinon encore plus excessifs, ce que ne manquent pas de faire remarquer les auteurs de certains des articles cités ci-après. On peut commencer par Gstettneralm, près de chez nous, puisque dans le massif alpin. Cette doline est en Autriche, près de Lunz (Basse-Autriche). Elle se trouve dans les Préalpes d'Autriche, sur le plateau d'Hetzkogel. Le fond est à 1270 mètres d'altitude. Une des plus basses températures relevées en Europe centrale y a été enregistrée (-52,6°C). Voici tout d'abord quelques liens concernant lac d'air froid et inversion de température dans cette doline. Sources: http://books.google....Y...r&ei=Ms38Sa- http://www.map.meteo...cam2003/515.pdf http://www.map.meteo...cam2003/434.pdf http://ams.confex.co...paper_77288.htm http://ams.confex.co...aper_114444.htm Est notamment comparée la destruction après le lever du soleil des inversions de température nocturnes au Grünloch et à Peter's Sink, de taille similaire, où la température est descendue même jusqu'à -56,3°C. Mais pour cette introduction, il n'y aura pas d'entrée dans le détail de ces travaux même s'ils sont d'un grand intérêt. Je ne propose d'ailleurs qu'un fragment de ce dont le lecteur pourrait disposer en réalité. Ce n'est donc qu'un survol et vous avez le loisir de naviguer sur ces liens à votre guise. Ils sont écrits en anglais, mais on peut en trouver d'autres en allemand (voir Google pour les recherches). Passons aux dolines de Middle Sink et Peter's Sink en Utah. Ces dolines contiguës se trouvent dans les Montagnes Rocheuses (Monts Wasatch, Bear Mountains), non loin du Grand Lac Salé. Après la montée vers les Sinks, arrivée au col: un très haut plateau semé d'immenses dolines s'étend à perte de vue. Plein écran: premières impressions. Sources: http://www.flickr.co...57605070894386/ http://www.flickr.co...57605070894386/ http://www.flickr.co...355961/sizes/o/ Images: V J TAYLOR 2008 (: 'Pop38/') Commençons par Middle Sink. Tout d'abord deux vues d'ensemble. Panoramas. Sources: http://www.flickr.co...907927/sizes/o/ http://www.flickr.co...768178/sizes/o/ Images: V J TAYLOR 2008 C'est à 2302 mètres d'altitude, à une latitude (41°55'N) relativement basse pour un européen de l'ouest. Un article sur Middle Sink, par Joe Bauman, au Deseret Morning News (18 février 2006). Source: http://findarticles....8/ai_n16150163/ Le titre traduit de l'article: "Vous pensez qu'il fait froid ici? Alors allez voir du côté des Sinks!" Impressions et sensations par très très grand froid...Température en degrés Fahrenheit. Passons maintenant à Peter's Sink. D'après V J Taylor, au fond de ce bassin, tout au long de l'année, le nombre des jours libres de gel consécutifs ne dépasse jamais quatre; c'est pourquoi la durée de la saison végétative n'est que de quatre jours: de ce fait à peu près aucune végétation! En premier, un panorama de la doline en hiver sous la neige et le soleil. Plein écran. C'est magnifique. Source: http://static.panora...nal/2840037.jpg Image: je n'arrive pas à connaître le nom de l'auteur Peter's Sink est à 2466 mètres d'altitude, à la latitude étonnamment basse de 41°54'N. Un article sur Peter's Sink, par Lynn Arave, à Deseret News (8 août 1990). Source: http://www.deseretnews.com/article/116318/PETER-SINKS-UTAHS-COLDEST-SPOT.html Le titre traduit de l'article: "Peter's Sink: lieu le plus froid de l'Utah". Le cas Peter's Sink n'est pas unique et il est supposé que parmi les autres sites similaires des Montagnes Rocheuses certains puissent présenter une aussi extrême froideur. Attention, ici on parle en degrés Fahrenheit. A ne pas confondre avec Celsius! Pour rappel C = 5/9 (F-32). Sachons que la nuit en été la température descend habituellement à 20°F et 30°F, soit environ -7°C et -1°C, et quelquefois aussi bas que les "teens", soit treize à dix-neuf degrés Fahrenheit, soit de l'ordre de -11°C et -7°C! Ce qui en fait l'un des endroits les plus froids de l'Utah, durant l'été, sinon le plus froid à cette saison. Il est dit que les arbres ne peuvent survivre où la température de l'air descend au-dessous de -50°F, soit environ -46°C. D'où, il n'y a pas d'arbres et très peu de végétation au fond de la doline de Peter's Sink, comme au fond de celle de Middle Sink d'ailleurs (voir les images). Aussi une inversion de l'étagement de la végétation est observée dans ces dolines: ainsi au cours d'une descente au fond on est d'abord en forêt puis les arbres se raréfient et rabougrissent. Pour finir par disparaître de la vue lorsque l'on atteint la limite des arbres, bien avant qu'on arrive au fond. En ce qui concerne les extrêmes thermiques à Peter's Sink, voir aussi la source: http://wikimapia.org...Sink-69-Degrees (degrés Fahrenheit) La température est descendue jusqu'à -56,3°C le 01/02/1985 à Peter's Sink! C'est la plus basse température jamais enregistrée en Utah, mais aussi la deuxième plus basse relevée dans les états contigus des USA. Cela en fait ainsi un des lieux les plus froids de cet ensemble. Il fait si froid au fond de cette doline que les arbres sont incapables d'y croître, comme on a déjà vu. Une petite discussion sur un forum étasunien (Talk Weather) révèle les abus habituels de la température à Peter's Sink en plein été au petit matin. Voici quelques confidences édifiantes concernant deux matins de juillet 2003. Source: http://www.talkweath...?showtopic=5077 Une idée des expériences sur le terrain à Peter's Sink (9 au 13 septembre 1999). Avec cartes et photos. Source: http://www.inscc.utah.edu/~u0035056/cbclemen/PSEX.html En ce qui concerne l'édification d'un lac d'air froid dans un bassin de montagne, ainsi que sa structure et son évolution, cette doline, d'une surface de 200 hectares, fut étudiée par C. D. Whiteman, C. B. Clements et J. D. Horel. Elle fut choisie à cause de sa topographie confinée excluant la possibilité d'écoulement d'air froid le long du thalweg d'une vallée. L'influence des écoulements vers le bas sur l'édification de lacs d'air froid a pu être étudiée directement par l'expérience. Le lac d'air froid présente une structure différente de celle de celui développé dans les vallées. Source: http://www.met.sjsu....tsetal_2003.pdf Pour terminer, retraversons l'océan pour examiner encore une fois les dolines du plateau préalpin d'Hetzkogel. Celle de Gstettneralm a été comparée avec ses voisines dans un article de C. D. Whiteman, T. Haiden, B. Pospichal, S. Eisenbach et R. Steinacker: "Températures minimales, amplitudes thermiques diurnes et inversions de température dans des dolines de diverses tailles et formes en relief karstique". Source: http://journals.ametsoc.org/doi/pdf/10.1175/1520-0450%282004%29043%3C1224%3AMTDTRA%3E2.0.CO%3B2 "Une découverte surprenante est que les températures étaient similaires dans deux dolines avec des surfaces de drainage et des profondeurs très différentes". Ici est examiné le rôle du facteur "vue du ciel" ("sky-view" factor) la nuit par beau temps calme et est mis en évidence qu'au fond de la doline le refroidissement ralentit quand la radiation infrarouge nette est à peu près contre-balancée par le flux géothermique. NB: dernière révision de liens: 02/09/2011. Correction du 06/07/2011: Peter's Sink est descendu jusqu'à -69,3°F, soit -56,3°C et non pas jusqu'à -69°F (:-56,1°C). Marc.
  12. taf95

    Les trous à froid en France

    Bonjour 'ChristianP'. Merci pour ces précisions. En ce qui concerne l'article Les pôles du froid en Franche-Comté écrit par Daniel Joly, Claude Gresset-Bourgeois et Bruno Vermot-Desroches, paru dans "IMAGES DE FRANCHE-COMTE - N° 38 - Décembre 2008, pp. 6-9, il existe donc une autre version, un peu différente, parue à l'AIC. Est-ce que l'on peut trouver cette autre version sur internet? J'aimerais en effet la lire et en mettre ici-même un lien, comme pour l'autre. Marc.
  13. taf95

    Les trous à froid en France

    Bonjour 'octave77'. Merci de m'avoir répondu au sujet de la Combe des Cives. D'accord sur cette remarque que pour des raisons radiatives les plus basses températures doivent être observées dans les zones plates (et basses) de cette combe plutôt que dans les vrais creux qui pourraient éventuellement s'y trouver. En effet le facteur "vue du ciel" (ce que les anglophones appellent "sky view" factor) est de toute évidence au maximum dans ces zones plates, ce qui limite la nuit le contre-rayonnement infrarouge. L'enfonçure où disparaît la Serpentine et dont j'ai parlé plus haut doit présenter un facteur "vue du ciel" un peu limité par la proximité de la Côte Humbert qui borde la combe à l'ouest. Quant à l'ensemble de la concavité, mesuré en considérant l'anneau de courbe de niveau qui en décrit le périmètre, il est d'étendue importante (une cinquantaine d'hectares): 1600 mètres de long et 400 mètres dans la plus grande largeur. Elle est peu profonde: entre le niveau le plus bas et le périmètre il doit y avoir une différence d'altitude de l'ordre de 10 mètres. De la perte du ruisseau au col de la concavité situé plus au sud sur le périmètre la distance est d'environ 400 mètres. En conclusion je dirais que nous avons affaire à une concavité peu profonde, en forme de boutonnière, qui creuse le fond d'une dépression ouverte beaucoup plus vaste et présentant une ouverture réelle mais très étroite faisant penser à un goulet, la Combe des Cives. C'est un peu difficile à décrire avec des mots, mais sur une carte on voit bien comment c'est fait. En plus il ne me semble pas y avoir de vrai creux, de véritable trou avec paroi abrupte et haute, à l'endroit où la Serpentine se perd dans le sous-sol. Pour conclure, je dirai qu'en conditions radiatives, pour l'accueil de l'air froid fabriqué par les sources d'air froid que constituent les pentes environnantes, cette vaste concavité du fond de la combe doit être un réceptacle idéal. Mais seules des mesures sur le site pourraient donner des indications sur son aptitude à produire des températures exceptionnellement basses. Voir mon post du 29/04/2009 - 15:15. Marc.
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    Les trous à froid en France

    Bonjour 'ChristianP'. L'article cité, dont j'ignorais malheureusement l'existence-même, est novateur et très intéressant. Sensation de tomber sur une pépite...Merci beaucoup pour l'info. Je vais en faire profiter les autres, car un tel article fait avancer la science. Je reprends les références de l'article: LES POLES DU FROID EN FRANCHE-COMTE c'est écrit par Daniel Joly, Claude Gresset-Bourgeois et Bruno Vermot-Desroches à la revue: IMAGES DE FRANCHE-COMTE (hommes, activités, territoires) n° 38, décembre 2008, pages 6 à 9. J'ai eu accès à l'article par Google. Demander: les pôles du froid en Franche-Comté. Cliquer sur: Images de Franche-Comté, la revue qui aborde l'espace comtois sous...On aboutit au site internet du laboratoire ThéMA (Théoriser et Modéliser pour Aménager), à l'adresse: http://thema.univ-fcomte.fr/ifc/" target="_blank">http://thema.univ-fcomte.fr/ifc/. Sur la page de la revue Images de Franche-Comté, cliquer au milieu de la page sur l'article: Les pôles du froid en Franche-Comté. Je ne m'abstiendrai pas d'apporter un commentaire à propos de la figure 1, qui me semble, en supposant bien sûr que j'aie bien compris le sens du texte, présenter une coquille au niveau de la légende. Celle-ci pourrait gêner le lecteur. Cela a en effet momentanément été le cas pour moi. Je m'explique: Sur la figure 1: "occurences et moyenne des minimums observés au cours des 99 jours de froid intense et totalisés entre 1992 et 2007", en ce qui concerne la couleur il s'agit bien de la "Moyenne des minimums de températures" pour certaines des stations du réseau franc-comtois, à savoir les plus froides pour ce paramètre; mais, en ce qui concerne la largeur des cercles, il ne peut s'agir, à mon avis, du "Nombre de jours où la température moyenne est inférieure à -10°C". Il faut voir qu'il est dit dans le texte que "La figure 1 montre que Mouthe est bien la station où le minimum franc-comtois est le plus fréquemment observé: 35 fois au total (sur 99)". Aussi sur la figure en question, la largeur des cercles doit indiquer pour telle ou telle station, à savoir les stations les plus froides pour le paramètre "moyenne des minimums de température", comme Mouthe, Saint-Laurent-en-Grandvaux par exemple, le nombre des jours (sur les 99) où la température minimale est plus basse que celles de toutes les autres stations franc-comtoises; en d'autres termes le nombre des jours (sur les 99) où à une station donnée on observe la plus basse température minimale c'est à dire le minimum thermique franc-comtois, faisant de cette station le pôle du froid de Franche-Comté pour un jour déterminé. Au final les auteurs montrent que Mouthe est en tête pour le minimum franc-comtois (35 sur les 99 jours étudiés), mais aussi pour la moyenne des températures minimales (-21°C). Mais sont bien placés Saint-Laurent-en-Grandvaux, le Russey, Morteau, mais aussi Levier, stations au fond de vals et dans une moindre mesure Maîche et Charquemont, stations de plateaux. "Bien sûr, on peut s'attendre à ce que les quelques décamètres situés à proximité de la station de Mouthe présentent des températures analogues à celles qui y sont enregistrées", disent les auteurs. A ce propos, à l'occasion d'une, datant de plusieurs années déjà, de mes visites à la tourbière de Mouthe (tourbière du Moutat), située en contrebas de la résurgence du Doubs et à une bonne distance (plusieurs centaines de mètres) du village lui-même où se situe la station, un gendarme interrogé sur la température qu'il fait dans la tourbière a dit qu'il n'y faisait qu'un ou deux degrés de moins qu'à la station. Rien d'étonnant dans cela, en effet village et tourbière s'étalent côte à côte sur le fond plat de la dépression de Mouthe et sont soumis évidemment à des conditions synoptiques, radiatives et aérothermiques équivalentes. Les auteurs disent: "il se pourrait bien que la station de Mouthe ne soit pas localisée au mieux pour enregistrer les minimums les plus bas". De cela je suis convancu. Allons voir ce qu'il se passe à un autre endroit du Jura plissé, du côté de la Combe des Cives, située non loin de Mouthe, sur la route menant de Chaux-Neuve à Chapelle-des-Bois, comme j'ai suggéré dans de précédentes réponses. En effet ce site est au fond d'une dépression, non pas ouverte comme Mouthe, mais fermée. Cette différence entre dépression ouverte et dépression close, il faut en tenir compte par nuit radiative. En effet du bassin de Mouthe l'air froid peut fuir constamment par l'ouverture, ce qui n'est pas le cas du poljé de Chapelle-des-Bois dont fait partie la Combe des Cives. Il y a une bonne douzaine d'années, fin décembre, j'ai visité les tourbières boisées qui bordent le Sud de l'Etang de Frasne (Bois du Vernon), pour goûter, une fois de plus, l'atmosphère particulière qui y règne à cette époque de l'année. Au bord de cet étang, en plein Jura tabulaire, on pourrait se croire en Laponie finlandaise. Il y avait une cabane en rondins tout près de l'eau. Par chance étaient sur place les propriétaires, des gens de Paris, avec lesquels j'ai un peu discuté sur cet endroit. Ils m'ont dit qu'en janvier 1985, la température était descendue jusqu'à -40°C au thermomètre min-max installé contre un des flancs de la cabane... Le village d'Arc-sous-Cicon, également dans le Jura tabulaire, s'étend au centre d'un bassin fermé au fond plat. Plus récemment, j'étais dans un gîte rural de ce village, une maison ancienne située un peu à l'extérieur du village lui-même, à l'est, sur la route de Longemaison. C'est au coeur du bassin, avec dans toutes les directions vue dégagée sur les hauteurs environnantes. Le propriétaire du gîte m'a dit qu'en janvier 1985 il avait vu un matin -37°C au thermomètre du gîte et qu'il avait pu ressentir physiquement à quel point l'air était froid, même s'il n'y avait pas de vent: cela piquait la peau...Plus au nord, le secteur au sud de Passonfontaine est déprimé et riche en tourbières. Il ne doit pas non plus manquer de très basses températures. Même remarque d'ailleurs pour bien d'autres endroits encore du Jura français, comme par exemple le bassin fermé situé au nord-est des Fins. Les figures 3 et 4 de l'article, résultats d'observations aux stations et d'un travail d'interpolation, sont très intéressantes. En effet elles permettent de se faire une idée de ce qu'il se passe dans l'espace non surveillé par les stations météorologiques, là où manque hélas toute possibilité d'observations, c'est-à-dire, il faut bien le reconnaître, sur la plus grande partie du territoire franc-comtois. Les auteurs procèdent par interpolations, à l'aide d'un système de calcul tenant compte des températures observées aux diverses stations, mais aussi des caractéristiques topographiques de la Franche-Comté: l'altitude, la pente, l'encaissement...de chacun des différents lieux. Mais ils insistent bien sur "la difficulté à reproduire une réalité infiniment complexe" et disent qu' "il convient d'être prudent". En effet les calculs ne s'accordant pas toujours avec la réalité, il peut y avoir des erreurs. Même si les pas (résolution) du modèle numérique de terrain élaboré par l'IGN sont de plus en plus fins (50 mètres). On est donc encore loin de pouvoir calculer précisément quelle température il a fait telle nuit à tel lieu, par exemple, je dirais, au coeur de telle ou telle petite tourbière située au fond d'un poljé. Mais, au vu de cette étude, il est déjà permis de dire qu'on risque d'avoir des surprises, comme par exemple: Mouthe détrôné par je ne sais quel autre endroit. Et tant mieux. Cet article concerne la Franche-Comté, donc la partie française du massif du Jura. Le Jura Suisse n'est donc aucunement concerné par cette étude. Il serait intéressant qu'une approche du même type soit envisagée pour la partie helvétique de ce massif. En effet les trous à froid y sont nombreux et certains sont d'un intérêt particulier. Je pense spécialement à de grandes dépressions fermées: vallées de Joux, de la Brévine, des Ponts-de-Martel, des Franches Montagnes etc... Mais à côté de ces vastes ensembles, on trouve aussi des dépressions closes de bien moindre superficie; elles n'ont peut-être rien à leur envier en ce qui concerne l'intensité des plus grands froids. A ce propos je pense immédiatement à la Combe des Amburnex, à la Sèche de Gimel et à la Sèche des Amburnex, dans le massif du Mont Tendre; j'en ai d'ailleurs parlé précédemment sur ce sujet des "Trous à froid en France". Merci aux auteurs. A tous bonne lecture de ce magnifique article. Marc.
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    Les trous à froid en France

    Retour dans les trous à froid d'Ile-de-France. Voici quelques indications sur le climat de la vallée de l'Aubette, affluent rive droite de la Seine. Il s'agit d'une vaste et longue dépression, située à l'ouest de Pontoise, en Val-d'Oise. Son ouverture, remarquablement étroite, se trouve au nord-est de Meulan. Au fond de cette dépression, les villages de Condécourt, Sagy, Longuesse, Vigny et Guiry-en-Vexin... Voir l'article: CLIMAT, VIGNE ET AGRICULTURE Texte: Jean Ferlier 1993 - photo Romy Silberman (Vagabondages poétiques, 2001). Cet article est accessible auprès du site internet des Amis d'Avernes, commune du parc naturel régional du Vexin français, par le lien suivant. Source: http://www.avernes.n...AGES/vigne.html Voici un extrait: //pendant l'hiver 1879-1880, la température, phénomène unique dans ce 19ème siècle, était descendue à moins 30 degrés à Guiry-en-Vexin, alors qu'à Paris-Montsouris elle était de -23,9.// Voir aussi l'article: Le terrible hiver 1879-1880 (Société d'horticulture des arrondissements de Melun et Fontainebleau, 36ème bulletin, IVème trimestre de l'année 1880; Archives départementales de Seine-et-Marne, REV 149). Article accessible par le lien suivant. Source: http://pagesperso-or...j/hiver7980.htm Voici un extrait: //Un jardinier de Guignes, M. Sirot,////, a relevé la température de jour et de nuit pendant tout l'hiver.// Vous verrez encore -30°C... Alors bonne lecture. NB: dernière révision de liens: 29/08/2009. Marc.
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    Les trous à froid en France

    Bonjour "chapin2570". Merci pour la référence de l'Ecomusée. On se fait, d'après les photos de présentation, une bonne représentation de la Combe des Cives. On voit d'emblée qu'elle est vaste, un peu encaissée et que le fond est à peu près plat. J'ai en main la Carte nationale de la Suisse au 1/25000 Le Sentier Feuille 1221. La combe est orientée nord-sud. Le fond fait environ 4 km de long pour une largeur maximale, grosso modo en son centre, de l'ordre de 700 mètres. Le Sud de la combe donne accès à Chapelle-des-Bois par une ouverture très étroite. De plus, une particularité très importante: dans sa partie médiane, le fond de la combe est déprimé, comme enfoncé! Un cours d'eau, La Serpentine, prend sa source au Nord de la combe puis coule vers le sud, zigzagant entre des tourbières. Elle ne rejoint pas l'ouverture pour s'échapper de la combe, mais se perd au fond, à environ 1200 mètres de sa source à vol d'oiseau. Cette perte est le lieu le plus bas de la Combe des Cives. C'est certainement au niveau de cette enfonçure de la topographie du fond de combe qu'il faudrait chercher les extrêmes thermiques. A mon avis d'après les courbes de niveaux observées sur la carte et ce que j'ai vu sur place autrefois, c'est l'endroit le plus froid de la combe. Peut-être qu'à cet endroit ont été faites déjà des mesures. Gardons à l'esprit, qu'en ce qui concerne la température de l'air, s'il y a des limites évidentes vers le haut, comme chacun sait dues au phénomène de convection qui a un gros pouvoir tampon, l'inverse n'est pas vrai: il n'y a pas un tel régulateur puissant imposant une limite physique vers le bas. A suivre... Marc.
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    Les trous à froid en France

    Bonjour "Canada Goose". On est d'accord. J'ai lancé par un message adressé à "ricos" un avis aux Francs-Comtois qui sont près du site, voir message (taf 95 4/04/2009 - 15:28). On verra bien. Marc.
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    Les trous à froid en France

    Bonjour "ricos". Puisque mon témoignage est repris, analysé et interprété de façon certes intelligente et qu'il pose un problème, je creuse ma mémoire, car cela remonte à plus de trente ans, et m'en tiendrai finalement à ceci, dont on fera ce qu'on veut. Il m'a été dit par ce gars: "A la Combe des Cives ils ramassent moins cinquante." J'ai pensé à ce moment-là à une température minimale absolue relative à une longue période. C'était mon interprétation. Sur le moment je n'ai pas eu le temps de faire préciser, mon objectif étant alors de trouver un coin où planter ma tente pour passer la nuit à l'abri. En tant que scientifique appréciant le vrai, j'abhorre évidemment le sensationnalisme. Une enquête sur place pourrait apporter quelques données. Avis aux Francs-Comtois qui sont près du site. Marc.
  19. taf95

    Les trous à froid en France

    Bonjour "Canada Goose". Ce qu'on m'a raconté sur la Combe des Cives, je n'en ai pas tenu compte évidemment. En effet où est la preuve? Mais j'ai été étonné sur le coup et plus tard je n'ai pas pu m'empêcher de me souvenir de ce qu'on m'avait dit. Et si c'était vrai? Après tout dans ce coin du Jura le relief se prête à de très basses températures, et pour s'en convaincre il suffit de voir ce qu'on enregistre à Chapelle-des-Bois. Alors, à la Combe des Cives, non loin de là, la température pourrait-elle descendre jusqu'à un tel niveau (-50°C), compte tenu des propriétés du vaste trou à froid fermé qui s'étend autour de Chapelles-des-Bois? Cela mériterait vraiment d'enquêter sur place. Il faut savoir néanmoins qu'il n'y a pas si longtemps, le 24 décembre 2001, à la station météorologique Météomédia située à 1600 mètres d'altitude au fond de la doline de Funtensee dans les Préalpes de Salzbourg, près de Berchtesgaden, en Allemagne, la température est descendue jusqu'à -45,9°C. A 1850 mètres d'altitude, au fond de la vallée du Glattalp, dans le canton de Schwyz, en Suisse, la température serait descendue jusqu'à -52,5°C le 7 février 1991. A voir... A 1270 mètres d'altitude, au fond de la doline de Gruenloch (ou Gstettneralm), située dans les Préalpes d'Autriche, près de Lunz, la température est même descendue jusqu'à -52,6°C en février 1932 (c'est du sérieux: voir les travaux de Sauberer et Dirmhirn). Ces quelques remarques pour montrer que le niveau de -50°C peut, localement il va de soi, être atteint et même dépassé dans la région alpine. Mais évidemment, sans ces trous à froid fermés que sont dolines, poljés et ouvalas, ce que j'appelle des monstres sur le plan de la géophysique et de la météorologie, ce ne serait absolument pas possible. On voit là l'effet du relief karstique que l'on trouve dans les Préalpes, mais aussi dans le Jura. Marc.
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    Bonjour Météo78. Un bouleau implanté bien au fond de la cuvette des Buttes Brûlées, le thermomètre à l'air libre fixé à une hauteur adéquate au-dessus du sol sur la face du tronc exposée au nord. Qu'il ne soit pas trop visible, attention au risque de vol. Cela me rappelle mes observations, déjà bien anciennes, sur la pousse des feuilles, le verdissement du bouleau verruqueux en forêt de Montmorency (contraste entre butte des Pins Brûlés et TAF de la Cailleuse). Il y a deux espèces de bouleaux, le verruqueux et le pubescent, à ne pas confondre. Cela ne m'étonne pas, en effet le versant qu'on devine en arrière-plan est éloigné. Dans la vallée de la Rabette, d'après ma carte IGN 1:25000 forêt Rambouillet, il y a des marécages. D'après ta photo ce fond de vallée est très plat et il doit y avoir des tourbières. Encore un paysage d'aspect nordique, avec ces bouleaux clairsemés. C'est vraiment beau. Et il doit faire très froid là-dedans également. Le relief se prête à la stagnation d'air froid, comme tu indiques. Pour info, au TAF de la Cailleuse (cf. mon article Contrastes climatiques locaux dans le Massif des Trois Forêts (Forêts de Montmorency, l'Isle-Adam et Carnelle) à La Météorologie VIème Série n° 28 Mars 1982 pp. 101-113), la température minimale absolue à l'air libre du mois de mai est de -3,1°C en 1973 , -3,5°C en 1974, -2,6°C en 1975, -3,3°C en 1976, -1,4°C en 1977, 0,1°C en 1978 et -4,5°C en 1979; quant à celle du mois de juin, elle est de 1,5°C en 1973, 0,9°C en 1974, -2,7°C en 1975, 0,3°C en 1976, 1,7°C en 1977, -0,5°C en 1978 et 2,1°C en 1979 . Marc.
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    Les trous à froid en France

    Bonjour Emma. Vraiment sévères, certes, ces trous à froid du Haut-Livradois! Mais, puisque tu étais en Suisse, es-tu allée voir du côté des trous à froid formidables du Mont Tendre dans le Jura? Mis à part le Creux du Croue où je ne suis jamais allé, je pense spécialement à la Combe des Amburnex, avec la Sèche de Gimel et la Sèche des Amburnex. Ces deux sèches sont des trous à froid fermés qui me font penser au monstrueux Peters Sink en Utah aux USA (Monts Wasatch dans les Montagnes Rocheuses). Marc. Marc.
  22. Bonjour Math et Philippe et à tous ceux qui s'intéressent à cette forêt, particulièrement ceux qui ont déjà posté ici-même. J'ai été témoin autrefois de l'extension envahissante de l'agglomération parisienne dans la plaine de Montmorency et par conséquent de celle de la pollution lumineuse. C'était jusqu'à 1985. Ensuite j'étais en Alsace. Mais à cette époque en forêt de Montmorency, quand les conditions météorologiques s'y prêtaient, le ciel nocturne pouvait être encore très beau malgré la proximité de Paris. C'est-à-dire une voûte céleste noire et ponctuée de nombreuses étoiles discernables à l'oeil nu, plus ou moins brillantes et scintillantes. Le lien photo ci-dessous témoigne de la qualité qu'avait alors le ciel la nuit, lorsqu'on l'observait en direction du nord, du sommet de la butte des Pins Brûlés, ou bien du fond du TAF de la tourbière de la Cailleuse à condition qu'il n'y eût pas de brume dans le vallon. C'est un scan d'une diapo 24-36 (Kodachrome) exposée le 17/02/1978 à 21hTU dans la tourbière n°3 (Voigtländer Vitomatic IIIb, pose de cinq minutes avec trépied, ouverture maximale). Au fond du TAF l'ambiance était alors particulière. Le ciel était clair. L'air était calme, le sol enneigé : aussi un grand silence régnait sur les lieux tant que je ne faisais pas craquer de mes pas la croûte superficielle de la neige tolée... Il faisait assez froid (-9,1°C au thermomètre min-max). La lune, presque au zénith et pleine aux 3/4, était très brillante. Elle inondait la tourbière de sa lumière blanche, ce qui rendait lumineux le tapis de neige, dont la surface étincelait, mais aussi l'écorce des troncs des bouleaux et la neige qu'ils portaient. Notons ici que, si l'air n'est pas limpide, la lumière arrivant de la lune peut évidemment être diffusée par des constituants de l'atmosphère, de même que celle réfléchie vers le haut par la neige. Ce qui contribue à atténuer la noirceur du ciel et à le rendre un peu laiteux, ce qui rend indiscernables des étoiles qui seraient visibles à l'oeil nu en absence de lune. Or le ciel était bel et bien noir. L'atteste le fait que l'exposition de cinq minutes n'a pas été suffisante pour impressionner la pellicule de façon notable, comme on voit sur l'image : le ciel, en arrière-plan, est très peu lumineux, on le devine à peine entre les branches des bouleaux qui font écran. Pour éviter d'être ébloui et de ne rien distinguer du ciel à cause de cela : remplir la fenêtre du moniteur avec l'image (éviter les bords blancs, éblouissants). Mais aussi éteindre les sources de lumière à proximité : elles jettent en plus évidemment un voile laiteux sur l'image. Source: http://img193.images...mrisation01.jpg ©Jean-Marc Chipoulet 1978. Des Pins Brûlés la nuit on ne voyait aucune lumière, sauf dans la direction du nord-ouest : quelques points lumineux, très peu marqués car très éloignés, indiquaient en effet une vague présence humaine de l'autre côté de la vallée de l'Oise, dans le Vexin Français. C'était tout. Depuis, presque vingt-quatre ans se sont écoulés. La qualité du ciel nocturne au milieu de la forêt de Montmorency, quelle est-elle aujourd'hui ? Je n'en ai aucune idée, puisque les quelques fois que j'y ai été depuis, il faisait jour. Peut-être Philippe ("psncf"), qui habite juste à côté de la forêt et y est allé la nuit encore récemment, et Math ("math92") peuvent-ils en témoigner. Ces remarques, pour vanter le ciel noir, espèce en voie de disparition, et mener à un météore dont celui-ci, entre autres facteurs, favorise l'observation. Je ne m'intéressais pas autrefois au phénomène auroral, mais je m'y suis mis depuis. J'étais alors bien loin d'apprendre que des aurores polaires pouvaient être observées ailleurs qu'aux hautes latitudes. D'Ile-de-France je n'ai jamais vu une aurore boréale, alors qu'au maximum du cycle solaire, qui a lieu tous les onze ans, il peut s'en voir dans le ciel de France, particulièrement dans la moitié Nord. Mais, comme beaucoup d'autres, par manque d'information je n'étais pas en quête. Animal diurne dormant la nuit, j'avais fort peu de chance de tomber dessus par hasard. Les gens ne s'intéressant pas à ces phénomènes, visibles uniquement la nuit, ont vraiment peu de chances de voir une aurore polaire durant leur vie. Ce sont des phénomènes météorologiques bien particuliers et bien discrets, propres à la haute atmosphère. Ils ne s'imposent pas à nos sens, contrairement aux tempêtes, par exemple, qui nous secouent régulièrement. Aujourd'hui il y a un système très efficace de surveillance et d'alerte sur internet. Celui-ci prévoit les aurores en observant l'activité du soleil et les événements susceptibles de produire ce genre de phénomène. Quelqu'un d'entre vous a-t-il déjà observé une aurore polaire d'Ile-de-France ? Je pense à celles, très nombreuses, étalées sur plusieurs années, qui se sont produites de part le monde au début des années 2000 à l'occasion du maximum d'un cycle solaire. Et spécialement à celles du 6 avril 2000, visibles du Nord de la France, notamment d'Alsace et d'IDF. J'étais alors en Alsace, je les ai ratées, n'étant pas informé. J'étais devant la télé quand ça s'est passé. Les journaux ont recueilli les récits de divers témoins. Ceux-ci ont parlé de quelque chose de merveilleux... On attend toujours l'arrivée du début du prochain cycle. Alors le spectacle magique d'une aurore boréale découverte en direction du nord depuis le chemin des Fonds au fond du trou à froid de la tourbière de la Cailleuse, avec une grosse lune brillante haut dans le ciel pour éclairer un peu la végétation, mais dans le dos pour ne pas éblouir, cela ne ferait pas tache au-dessus de ce paysage nordique de taïga à bouleaux et à mousses. Chanceux, celui qui aurait été au fond du trou à froid la nuit du 6 au 7 avril 2000. Je donnerais tout pour y avoir été... Une nuit calme, claire et étoilée avec un très fin croissant de lune. Le ciel, totalement dégagé, n'aurait pas manqué de lui offrir ce spectacle entre vingt-deux heures (20hTU) et trois heures du matin (1hTU). Transis par cette nuit glaciale de printemps - d'après le contexte, température probablement très au-dessous de 0°C au fond du trou à froid -, il l'aurait arpenté sans cesse par allées et venues le long du chemin des Fonds. Bien sûr pour se dégourdir, mais surtout de multiples fois saisir sur une image des motifs à l'aide de son appareil photographique. Avant tout ceux changeant peu à peu au fil du temps, de l'aurore boréale développée dans l'ionosphère à des centaines de kilomètres de là en ligne droite ; mais aussi ceux, divers, de la végétation nordique de la tourbière, en premier plan. Cette nuit-là, en effet, certains ont pu voir des aurores polaires d'autres endroits d'Ile-de-France comme, par exemple, Gretz-Armainvilliers en Seine-et-Marne, mais aussi de Normandie (Saint-Saens et Fécamp en Seine-Maritime) ou de Picardie (Bacouël dans l'Oise). Quelques liens témoignent de ces observations. En voici quelques-uns. Source: http://uranos.club.f...ora/aurore.html "Une aurore boréale à Gretz-Armainvilliers!" Images Guillaume Dubos, Arnaud Leroy et Thierry Lambert. Source: http://www.experienc..._74.html?phs=57 "Aurore boréale en Picardie." Images Estelle Lesieur. Source: http://www.astrosurf.com/toussaint/dossiers/auroresboreales/recit/recit.htm "Jeudi 6 avril 2000. Une aurore boréale en Normandie" Images Jean-Jacques Hélié. Source: http://astrosurf.com...l/auroredu6.htm "L'Aurore Boréale du 6 Avril 2000." Images Jean-Christophe Dalouzy. Une aurore polaire observée d'Ecquevilly (Yvelines) le 11 avril 2001 était certainement visible aussi de la Cailleuse. Source: http://djoye.perso.l...11-04-2001.html "Aurore boréale du 11 avril 2001" Images Denis Joye. Source: http://djoye.perso.l...f.fr/Aurore.gif "Animation de l'aurore" Images Denis Joye. En plus il est, paraît-il, très facile de photographier une aurore polaire. Il suffit de disposer d'un appareil argentique ou numérique (étant très sensible, ce type d'équipement rend très bien), d'un pied photographique, indispensable pour faire une pose plus ou moins longue, d'une grande sensibilité, ouverture maximale et mise au point à l'infini. C'est vraiment très simple. C'est la rareté du sujet qui pose le vrai problème, dans une moindre mesure les conditions météorologiques, puisqu'il peut la nuit, notamment au fond du TAF de la Cailleuse, cailler terriblement, ce qui peut engourdir les doigts s'ils ne sont pas gantés. Aussi, j'attends toujours le démarrage du nouveau cycle d'activité solaire pour m'y mettre à l'aide d'un petit APN ultrasensible, que j'ai depuis cet automne surtout pour ça. Pour terminer, une dernière image d'aurore polaire, peut-être la plus belle à mes yeux de celles que j'ai vues jusqu'à présent. Il s'agit d'une composition panoramique. Au Champ du Feu, dans les Vosges alsaciennes, durant la nuit du 20 au 21 novembre 2003 une fenêtre immense s'ouvre sur un ciel rouge. Plein écran et même plus. Regardez de près : on s'y croirait. J'aimerais avoir assisté du fond du TAF de la Cailleuse à un tel spectacle au moins une nuit. Quelle atmosphère ! Source: http://www.pbase.com...517126/original "Champ du Feu, 1100m" Image Martial Figenwald. Je note qu'avec les aurores polaires on n'est pas hors sujet, puisque pour le Petit Larousse le mot météore signifie phénomène qui a lieu dans l'atmosphère ; et météorologie c'est étude des phénomènes atmosphériques, notamment en vue de la prévision du temps. Dans le cas des aurores polaires, les phénomènes lumineux se produisent dans la haute atmosphère. Edit = dernière révision des liens: 01/06/2013. Marc.
  23. Bonjour "Météo78". Rectifications. Dans mon message du 26/03/2009-01:27 déposé au "Suivi du temps en Ile-de-France de mars 2009", mais qui ne s'est jamais affiché directement sur ce topic mais uniquement en citation dans ta réponse du 26/03/2009-09:09, j'ai écrit, à propos de la voie lactée, que j'avais vu ça été 2005 au large de Puivert et été 2009 à Mittlach. Or c'était respectivement étés 2004 et 2008. Effectivement en France on peut la voir aisément à condition que le ciel soit dégagé et qu'on évite soigneusement pollutions atmosphérique et lumineuse. Ce qui suppose la nécessité de s'éloigner des agglomérations. Vive le ciel noir... Marc.
  24. Bonjour Vincent. C'est moi qui suis désolé pour toi et aussi pour les autres. Ce qui arrive confirme pour moi la fragilité du système internet. Pas informaticien, j'étais loin de penser à ce qui s'est passé. On est à la merci tout simplement d'un hébergeur à qui on confie des doubles de documents qui peuvent alors être utilisés par la communauté, partagés. L'essentiel est que tu n'ais pas perdu les originaux des copies disparues de chez l'hébergeur. Il peut en effet arriver qu'on perde tout dans un incendie ou une inondation et à l'occasion de ça des documents uniques. Cette idée m'a toujours préoccupé, parce que ce malheur est arrivé à certains. Par exemple des chercheurs ont perdu leurs résultats de recherche...quand ce n'est pas la vie. Au moins dans ce malheur le document original, irremplaçable, existe toujours. Ce ne sont après tout que des copies qui se sont envolées. Ouf. Tu pourras toujours un jour faire profiter de nouveau les autres de documents provisoirement invisibles. C'est important pour toi, qui tiens au partage. Je comprends très bien ce dont tu parles et ce que tu peux ressentir à cause de ça. C'est sûr que les forums affectés par ces lacunes vont devenir difficiles à lire ou à relire en absence de toutes ces illustrations merveilleuses que tu leur a confiées. Ce qui arrive montre que toute action comporte un risque. Dès qu'on agit il peut y avoir l'aléa. Le risque existera toujours, ça fait partie de la vie. Et en informatique et avec l'internet, il est important. On est très exposé. Marc.
  25. Bonjour. Voici une photo que Math a prise le 3 janvier 2009 à la Tourbière de la Cailleuse. Il s'agit du tapis de sphaignes qui recouvre la tourbière. Dans mon article Connaissance et sauvegarde de la tourbière de la Cailleuse (Forêt de Montmorency, Val d'Oise). Pour la création d'une réserve naturelle, paru en 1981 au Bulletin de l'Association des Amis des Forêts de Montmorency, L'Isle-Adam et Carnelle (AFOMIC), N°2, pp. 16-26, j'écris ceci: "Dans la tourbière de la Cailleuse, les Sphaignes, disposées côte à côte, forment une carpette verte continue où alternent les replats, les bosses et les creux." "Le fonctionnement des Sphaignes, groupe spécial de Mousses, est remarquable. Plantes molles d'environ un centimètre de diamètre et vingt centimètres de long, formées d'une tige bordée de feuilles, elles contiennent, grâce à des cellules spéciales, les hyalocystes, petits sacs troués de pores, une masse d'eau égale à quarante fois leur masse sèche. Desséchées, elles ont la consistance du coton et sont utilisées par les Indiens pour soigner leurs blessures. Les Sphaignes, grâce à des pigments chlorophylliens disposés dans des cellules spéciales, les chlorocystes, captent l'énergie solaire et fabriquent leur propre matière. Elles croissent par leur bourgeon apical, tandis que leur tige est rongée vers le haut par la mortification en absence de lumière et se tourbifie à l'abri de l'air. De plus les Sphaignes produisent des complexes organiques à caractère acide et antibiotique (bactéricides) qui empêchent la putréfaction des débris végétaux." A propos du peuplement de sphaignes, voir deux articles anciens: L'un, de F. A. Camus Excursion bryologique à la tourbière de la Fontaine du Four (forêt de Montmorency), paru en 1892 au Bull. Soc. Bot. Fr., t. 39, pp. 171-179. L'autre, de G. Bimont Excursion bryologique à la tourbière de la Cailleuse (forêt de Montmorency, Seine-et-Oise), paru en 1945 dans Extr. Rev. Bryol., t. XV, pp. 114-117. Extraits de Camus: "Le 20 mars dernier, le hasard d'une promenade me conduisit dans une petite tourbière, située entre Saint-Leu et Chauvry, qui paraît avoir été peu visitée. La présence dans cette tourbière de six espèces de Sphaignes, dont deux nouvelles et une très rare pour les environs de Paris, la présence de plusieurs autres Muscinées également intéressantes, soit dans la tourbière même, soit aux alentours, m'engagent à la signaler à l'attention des bryologues. Puis la localité est restreinte; des travaux d'assèchement et l'enlèvement trop fréquent de Sphaignes, pour le compte des horticulteurs de la région, entraîneront à bref délai des modifications incompatibles avec la richesse de formes de Sphagnum qu'on y trouve actuellement. D'ici à quelques années, plusieurs d'entre eux auront probablement disparu." "L'existence près de Paris du Sph. Girgensohni, qui jusqu'ici n'a été signalé en France d'une façon certaine que dans la zone montagneuse, présente un certain intérêt au point de vue de la géographie botanique. Malheureusement la plante n'a plus que peu de temps à vivre à la Fontaine du Four. Sa gracilité prouve qu'elle souffre, et son extrême rareté montre qu'elle succombe dans la lutte avec les Sphaignes qui l'entourent." Extraits de Bimont: "Une de nos premières visites a été pour une tourbière de la Forêt de Montmorency explorée en 1892 par le Dr Camus." "Dans son récit, le Dr Camus mentionnait six espèces de Sphaignes; nos recherches poursuivies jusqu'à ce jour nous permettent d'en citer quatorze dont le rare Sphagnum Russowii Warnst., découvert en 1933." "Nous prenons la route des Fonds, à gauche, et à 70 mètres environ de la route de Chauvry, nous sommes à la tourbière. En réalité, nous avons affaire le long de la route des Fonds à trois petites tourbières situées dans un vallon de peu d'étendue, s'étendant sur une longueur de 700 mètres. Chaque tourbière possède des espèces caractéristiques, c'est ainsi que le Sphagnum Russowii est cantonné dans la deuxième et ne se retrouve pas dans les deux autres." "La deuxième tourbière, séparée de la première par le sentier des Six-Chiens, s'étend sur une longueur de 250 mètres, parallèlement au ruisseau qui devient de plus en plus encaissé, et dont les environs cessent d'être tourbeux, mais sont riches en Muscinées des lieux humides. La troisième tourbière se trouve à gauche de la route des Fonds, à 500 mètres de la route de Chauvry, dans un vallon très encaissé, très tourbeux, coupé de fossés d'assèchement. C'est ce vallon que le Dr Camus désignait sous le nom de vallon sud ou affluent." "En 1892, le docteur Camus avait recueilli à cet endroit le Sphagnum Girgensohnii Russ., à qui il donnait peu de temps à vivre, vu sa rareté et son étouffement par les autres Sphaignes qui l'entouraient. Le 13 novembre 1932, nous avons pu en récolter deux ou trois tiges; depuis, nous ne l'avons pas revu, mais il n'est pas prouvé qu'il n'existe plus." "L'exploration des tourbières se termine au carrefour des Six-Routes." Un exemple de plus de raréfaction d'espèces patrimoniales aboutissant pour le site à leur perte. Marc.
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