catlino

Effectivement, sauf changement radical, j'ai peur d'un petit "saupoudrage" suivi d'une période froide sans gros apport de neige. Bon, j'arrête, parce-que, d'abord, c'est de la prévi et pas du suivi. Mais surtout que si je continue ainsi j'imagine que certains vont payer quelques chamans vosgiens, jeteurs de sorts, pour piquer des aiguilles dans des poupées "Catlino". En attendant, priez mes frères.

État du manteau... lambeau neigeux aux 3 Fours ce midi (Hautes Vosges) Il faisait 5°C à Xonrupt, 3°C à 1000 m et 2°C à 1200 m dans le brouillard et sous de fortes averses. Avec beaucoup d'imagination, j'ai cru voir quelques flocons humides s'écraser mollement sur le pare-brise.

Première coulée ... avalanche de neige de la saison froide 2019/2020 dans le massif du Hohneck. Dans le premier couloir, versant nord. Par rupture spontanée d'une partie de la corniche. Le dépôt de l'avalanche. La rupture d'un bloc de corniche suite au réchauffement des jours précédents. Merci à Krampus et Perrine.

Vers 8 h, au col de la Schlucht, les premiers rayons du soleil apparaissent au dessus de la Forêt Noire. Il reste quelques belles plaques de neige en ubac. Il fait 5°C. Au même moment en fond de vallée, la température est inférieure à 0°C et il faut gratter les pare-brises. Bel exemple d'inversion de température avec un peu de brume dans le fossé rhénan.

Bon ben voila! c'était à prévoir, on s'est fait remonter les bretelles à force de déraper hors sujet. 😧 L'hiver est presque là. On a glissé, chef! On refra plus . On va essayer...

Quelques éléments de réponse lors du: 25ème Colloque de l’Association Internationale de Climatologie, Grenoble 2012

Et de plus avec un climat qui dérape de plus en plus.

Çà tombe bien, nous en discutions avec un climatologue ce midi. Effectivement j'ai déjà effectué ces stats par décennies sur le massif vosgien (45 années), j'ai aussi fait des courbes de présence de neige au sol et d'épaisseur moyenne de neige par saison... toutes descendantes. C'est exactement corroboré avec les graphs du Col de Porte en Chartreuse, site MF et les travaux de certains chercheurs de bon aloi. Cela dérange certains climato-sceptiques. J'attendrai la décennie suivante pour publier. A 50 ans c'est plus sérieux. Et autre raison: on en a marre de certains petits nul-iversitaires qui font de la floppy recherche en s'appropriant le travail des "passionnés" que nous sommes. Çà ne débouche sur rien de sérieux, mais ils se font bien payer. Patience! On en reparlera prochainement.😉 col_de_porte_CHANGEMENT-CLIMATIQUE_ENNEIGEMENT_CHARTREUSE_AIC-25_p475-480.pdf

Je n'ai pas pris le temps de te répondre car trop occupé en ce moment. Tout d'abord: super comme idée de matérialiser chaque année et si possible quotidiennement les hauteurs de neige au sol. En plus, la présentation est agréable. J'avoue n'être qu'un éternel débutant en informatique. L'outil informatique reste pour moi un outil, que j'utilise le plus simplement possible. Un truc: j'ai étalonné l'axe des ordonnées à 3 mètres pour avoir toujours la même échelle année après années, sinon si tu ressort deux années pour les comparer, c'est trompeur. Je me suis fait avoir en mars 2006 car le plafond a "explosé" à 3,25 m 😂 Après, faire des statistiques c'est facile, mais pour quoi faire? Si c'est seulement pour aligner des chiffres ??? En revanche, si vous êtes skieurs, c'est intéressant d'avoir une idée du seuil d'épaisseur du manteau neigeux naturel qui permet la pratique du ski de rando sans rayer les lattes. On peut faire des comparaisons selon les années. Graphiques présentés lors des conférences au FIG de Saint Dié des Vosges, Muséum de Colmar et Université de Strasbourg en 2018 et 2019. 7 jours avec 20 cm de neige au sol en 1989/90 contre 144 jours avec 20 cm de neige en 2017/18 et un jour avec 145 cm, c'est parlant. Néanmoins, ces graphs ne donneront jamais la sensation de "bon" ski. Je préfères 30 cm de neige poudreuse sur une sous-couche bien compactée qui évite de croquer des cailloux, plutôt que 1,80 cm de grosse neige pourrie par la pluie ou qui botte sous les semelles. Moralité, ça ne sert à rien de sur-évaluer les hauteurs de neige.

A Nunbora Je continue à noter quotidiennement, mais je n'ai plus assez de place sur ce graph. 😁 Mesures au sol normalisées.

Les "perles" météos des 5 e. Les appareils: "L'anémomètre permet de savoir les années." "Il y a le thermomètre, le baromètre et l'altitudomètre". Comment sont disposées les grandes zones climatiques à la surface du globe? "Ils sont disposés au milieu, au pôle nord, et à gauche de la terre". Ndlr: tout de suite à gauche en entrant.

Au collège, le sujet du jour est météorologie et climatologie. Le prof présente un anémomètre à coupelle et un gamin s'exclame "c'est le machin pour faire des boules de glace". Une copie, pas trop bien écrite: "la pression atchoumférique". Normal, si la pression baisse, c'est le rhume garanti. On en a bien d'autres, vous aussi je suppose. Mince! Me suis trompé, c'était pour le sujet humour. Moi aussi je suis un cancre. 🤭

Pas facile de donner une moyenne, à cause du vent. On dira 5 cm dans les secteurs ventés, 30 cm sur la chaume, beaucoup plus dans les congères. La "patronne" du refuge CAF s'est plantée jusqu'à la taille dans une "soufflée" en allant à la Schlucht ce matin. 😄

Chaume des 3 Fours (Lündebuehl) dans la toponymie ancienne. Commune de Stosswihr à l'altitude d'environ 1200 m. Cette chaume domine la vallée de Munster. Il y a trois bâtiments, à gauche, cachée par les arbres, la ferme (marcairie), au milieu, la ferme auberge, à droite, le refuge du Club Alpin Français. Les pisteurs ont posé les barrières à neige et le balisage ski nordique et raquettes, comme tous les ans. Au printemps, ils démontent tout et place aux vaches et aux chèvres.

Dans ce paysage en noir et blanc, un petit panneau nous rappelle que la couleur existe encore. Les sommets sont bouchés, la neige s'humidifie, ça brasse un peu à ski. Ce petit coup de neige en novembre est fréquent. Patience, la saison froide ne fait que commencer.

Il y avait de quoi se poser des questions. Avec ces retours d'est on a fréquemment des surprises. Exemple, ce soir il pleuvait avec de fortes intensités sur la Lorraine et chez nous (flèche rouge), aux limites de l'Alsace, juste 5 mm de pluie et quelques flocons. Une fois encore, le maximum de l'épisode nous a soigneusement contourné. Avec tout ce qui tombait sous forme de pluie vers Lunéville, cela aurait donné 10 à 15 cm de neige chez nous. Nous sommes maudits!

On a assisté à de nombreux passages de grues au Lac du Der hier soir. Il faisait beau, mais frisquet avec un vent glaçant sur la digue. Ce matin, des groupes importants se ravitaillaient dans les champs avant de poursuivre leur voyage. 27 400 grues au comptage d'hier nous disait un des observateurs. Le record de cette année: "Le 3/11/2019 Plus de 268 100 grues sont comptées ce matin au lac du Der."

C'est vrai que tant qu'il n'y a pas un "bourrelet" de neige de plus de 50 cm de haut pour t'arrêter, ce n'est pas rassurant de frôler le ravin. Un tuyau: tu montes par Retournemer, le Collet, La Schlucht, donc côté montagne et si quelqu'un t'embête en coupant la route, (c'est devenu à la mode) tu lui balance un coup de klaxon. A la descente: le Collet, direct par la 417 vers Xonrupt et tu es côté montagne. Avec de bons pneus neige, en roulant tranquille sans freiner pour un rien, pas de soucis. Sinon, comment faisaient les anciens qui partaient de Retournemer et qui grimpaient à ski de rando ou en raquettes. Retournemer 780 md'altitude, le Hohneck 1363 m. Ensuite, ils redescendaient à ski par le chemin des dames.

Cette route stratégique a été construite par l'armée française durant la guerre de 14/18. Elle se trouve à l'ouest de la crête, de manière à ne pas être visible des observateurs d'artillerie allemands qui étaient postés sur les sommets autour de Munster. Voici une rare photo, peu après sa construction. Ce n'est alors qu'un chemin. Le "transbordeur funiculaire" militaire qui passe au dessus servait à ravitailler les troupes françaises en première ligne. Vu les conditions climatiques (il faut bien en parler un peu pour ne pas être H. sujet) les hivers à l'époque étaient autrement plus rudes qu'actuellement. La neige interdisait tout transport par route, voie de 60 ou caravanes de mulets. Seul ce téléphérique a pu assurer le ravitaillement des milliers d'hommes au combat. Un sujet intéressante à ouvrir: Quel temps en 14/18 dans les Hautes Vosges.

Parmi les effets induits par un séisme, en cas d'instabilité du manteau neigeux, un séisme peut déclencher une avalanche, (chute de corniches). Un exemple dans les Vosges suite au séisme de février 2003 dans la région de Rambervillers- saint Dié. Le même jour, deux autres occurrences nous ont été signalées dans les Hautes Vosges.

Surtout qu'en cas de tempête de neige, en moins d'un quart d'heure, les congères se forment et même bien équipées, aucune voiture ne passe plus. Combien de fois avons-nous du aller récupérer des "naufragés des neiges" que le GPS avait guidé sur cet itinéraire sans indiquer qu'elle est fermée l'hiver. 😄

Quelques renseignements à ce sujet. En 1983 est lancé le programme DEFORPA qui travaille essentiellement sur le "dépérissement forestier" en relation avec les pollutions atmosphériques. Quelques journalistes utilisent alors les mots "pluies acides". Il y avait deux stations d'études, une au Donon et une à Aubure. Le programme a du s’arrêter dans les années 1993. http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/26580/RFF_1994_5_NS_522.pdf;sequence=1 Les recherches se poursuivent, notamment avec l'Observatoire hydro - géochimique de l'environnement. Vous avez tout sur ce lien: https://eost.unistra.fr/observatoires/surfaces-et-interfaces-continentales/ohge/ Bonne lecture. L’Observatoire hydro-géochimique de l’environnement (OHGE) a un rôle d'étude et de surveillance à long terme des écosystèmes et de leurs modifications en lien avec des perturbations naturelles ou anthropiques. Il a été labellisé en 2007 par l'Institut National des Sciences de l'Univers du CNRS comme Service National d'Observation. Il est par ailleurs intégré au Réseau des bassins versants (RBV) créé dans le cadre de l'alliance nationale de recherche pour l'environnement (AllEnvi). Le site d'étude de l'OHGE est le bassin versant expérimental du Strengbach (80 ha), localisé dans le massif vosgien (entre 800 et 1146 m d'altitude). Y sont suivies en continu des données météorologiques, hydrologiques et géochimiques depuis 1986. Ce bassin versant en contexte granitique représente également un site opérationnel pour de nombreux projets de recherche pluridisciplinaire (géochimie, hydrologie, géophysique, écologie, géologie...). C'est un site de référence en France et dans le monde. La pérennisation des diverses mesures et analyses collectées depuis près de 30 ans permet à l'OHGE de se placer dans les grandes thématiques environnementales actuelles et s'inscrit dans les besoins de la communauté scientifique internationale à disposer de sites de références et de longues séries temporelles.

Coup d’œil vers l’Est depuis les 3 Fours vers 13 h. La mer de nuage se dissout lentement. Quelques nuages commencent à accrocher les plus hauts sommets, prémices de l'arrivée de la perturbation.. A l'horizon à gauche, le massif du Feldberg est bien blanc. A droite, sur le Hohneck, il reste une minuscule tache de neige.

Tn -4,6°C ce matin Et le coup de froid d'hier matin. C'est ça l'été de la Saint Martin? Le petit pluviomètre du jardin a quand même résisté.

C'est tout blanc ce matin (de gelée blanche), dans notre fond de vallée. Tn -4,2°C. sous abri. -1,2°C. à l'instant.