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Bonsoir à tous! La chaleur bat son plein, nous sommes aussi en plein combat Harmattan / Mousson, et cette dernière domine bien plus que la normale. Tant et si bien que des averses ont commencé à se développer un peu partout sur le territoire depuis samedi. Rien d'énorme, juste des congestus lâchant quelques ondées dans l'air surchauffé... Ce qui nous a tout de même permis de recevoir 1 mm tout rond dimanche après-midi, dans notre quartier. L'événement était bien sûr très localisé. Mais hier soir aussi, nous avons reçu quelques gouttes et c'est un peu le même cirque tous les jours depuis samedi... Un vrai temps d'avril, en somme. Temps ensoleillé avec mousson bien humide le matin, puis après-midi sans vent surchauffés avec ce fameux ciel chaotique, des tourbillons de poussière à répétition, quelques cumulus arrivent parfois au stade de cumulonimbus, donnant vents de poussière, odeurs de terre mouillées, et, à l'occasion, quelques gouttes où un peu plus! Aujourd'hui, même topo, à ce détail près que nous en sommes à notre première journée où la température minimale ne s'est pas abaissées sous les 30°C... Récap: 11/03: 25.1°C / 41.3°C 12/03: 25.2°C / 41.2°C 13/03: 28.2°C / 40.7°C 14/03: 28.2°C / 40.8°C 15/03: 25.3°C / 41.8°C 16/03: 28.4°C / 39.6°C 17/03: 27.2°C / 40.2°C 18/03: 29.1°C / 40.1°C PP : 1.0 mm 19/03: 28.1°C / 41.9°C 20/03: 30.2°C / 40.6°C Ca fait une sacrée belle chaleur, tout de même bien corsée pour la saison. On est certes en mars, mais j'ai déjà vu mieux que ça en cette saison... On à l'impression d'être un mois en avance. Mars est plutôt le mois de fortes chaleurs sèches, avec l'Harmattan toujours roi (même si parfois temporairement détrôné) et de plus grandes amplitudes thermiques. Hier soir, à 23h, il faisait encore 34°C, ce qui était déjà pas mal, jusqu'à ce qu'un cumulus congestus en perdition vienne apporter quelques gouttes ; au même moment un vent turbulent s'est levé, et la température est ... remontée à 36.8°C, toujours avec ces quelques gouttes... C'était une ambiance très étrange. C'est vrai, quoi... fermez deux minutes les yeux, et imaginez vous tout près de minuit, avec 36°C et demi dehors, un vent chaud qui souffle en rafales et quelques gouttes tiédasses qui vous éclaboussent... Ca fait un peu... contradictoire non? Tout comme le point de rosée qui passe de 15°C à 1°C en une demi-heure au petit matin, avant de remonter à 19°C tout aussi brusquement peu avant midi... Front inter-tropical, quand tu nous tiens! D'ici vendredi, une veritable déferlante harmattanesque (oui j'invente du vocabulaire) est prévue envahir tout le pays du nord au sud, les points de rosées prévus samedi et dimanche par GFS sont voisins de -20°C... La masse d'air à 850 hPa devrait bien changer aussi, passant de 25°C à 18 / 19°C. Ca devrait être une pause bien méritée dans cette longue série de journées et nuits étouffants. Quels contrastes, tout de même! Mais au moins, dans cette masse d'air, nous sommes sûrs de ne pas avoir de temps instable et chaotiques, et l'amplitude thermique devrait faire son retour... Ainsi qu'un vent de nord à nord-est bien vigoureux, à en croire la brutalité avec laquelle la masse d'air est prévue nous envahir. Il faut voir l'animation GFS des points de rosée, entre jeudi et vendredi. Ca fait comme un "tsunami" bleu/violet qui nous tombe dessus du nord en 24h. Mais ce sera au moins plus respirable... du moins côté températures... Car je suis prêt à parier que ce brutal coup d'Harmattan sera accompagnée de fortes quantités de poussières en suspension. Le contraire m'étonnerait, surtout vu la force du vent prévue plus au Nord, dans le Sahara.
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Bonjour à tous! Merci dann17 pour cette documentation bien utile! Je me suis toujours un peu perdu dans la classification des formations végétales, dans cette région. Comme tu le sais, les transitions entre ces différents biomes, en l'absence d'obstacle, ou de relief pouvant précipiter les choses, se fait très très progressivement. Et, c'est comme je le disais, selon la nature du sol et la situation topographique, c'est assez variable dans la région et on s'y perd un peu. Il n'est en effet pas toujours facile d'appliquer les critères de classification proposés. Oui, certes, nous sommes dans une zone de savane... Maintenant herbeuse, ce n'est pas entièrement vrai... On est très loin des étendues d'herbes sèches à perte de vue avec un baobab solitaire au milieu... Dire qu'elle est arborée, ce ne serait pas entièrement vrai non plus. Il y a quand même un grand nombre d'arbres et d'arbustes, parfois assez serrés, parfois beaucoup moins... Parfois bien grands, parfois chétifs... Donc l'élément "bois" n'est pas à négligé. Quant aux herbes, elles sont elles aussi, bien loin de former un tapis uniforme... Il y a énormément de zones de terre nue, y compris en saison des pluies. Ce qui nous rapproche donc d'une steppe sahélienne parfois. Les zones plus élevées et au sol quelque peu imperméable ou rocailleux sont elles presque dépourvues d'herbes et d'arbres (comme la photo de la route de Ziniaré - Kaya que j'avais posté tantôt...). Dans les zones basses, (bas-fonds) au contraire, herbes et nombreux arbres sont légion. En gros moi, je vois ça comme un savant mélange entre une steppe sahélienne et une savane boisée, mais avec nettement plus d'arbustes que de grands arbres. Quelques photos pêle-mêle (dont une où je m'essayais aux travaux champêtres ) qui montrent la diversité des paysages que l'on peut rencontrer dans la région et qui, selon moi, ne ressemblent pas vraiment à ce qu'on pourrait appeler "savane herbeuse", mais plutôt à un hybride entre pas mal de biomes... certains paysages ressemblent même à la fameuse brousse tigrée du Niger: Prise à Ziniaré, dans le parc animalier, en saison pluvieuse. C'est un paysage relativement protégé, car à l'intérieur d'un parc donc l'entrée est payante, donc peu ou pas soumis à la déforestion. A comparer avec ce lien: https://fr.wikipedia.org/wiki/Brousse_tigrée#/media/File:Tiger_bush_niger.jpg Paysage aussi quelque peu steppique... Prise sur la route de Watinoma, début de saison des pluies. Route de Watinoma, début de saison des pluies. Sur ou depuis les hauteurs de Boudtenga, en pleine saison sèche, c'est encore autre chose: Ce paysage fait plus penser à la steppe sahélienne qu'à une savane. Par ici c'est beaucoup mieux, on voit tout de même sur cette dernière les arbres/arbustes à peu près également répartis, même si assez clairsemés. Village de Watinoma, fin de saison sèche, déjà plus boisé: Village de Watinoma, en pleine saison des pluies. On est loin des étendues d'herbes sans arbres... Alentours de Ziniaré, dans un champ. Là aussi, nous sommes très loin d'une steppe ou d'une savane herbeuse pure. La zone est assez bien boisée, même si les arbres sont pour la plupart petits: (énormément de karités) Là, que l'on se comprenne bien, je ne suis pas en train de démonter les classifications officielles, ni contredire qui que ce soit, mais justement montrer à quelle point la classification n'est pas aisée, étant donné que nous sommes en zone de transition. Ne pouvant ni parler de steppe sahélienne, ni de savane boisée ou de forêt tropicale décidue ici, il a bien fallu trouver quelque chose pouvant englober toute cette diversité... Celle de savane herbeuse ne me semble pas la plus appropriée, d'où la raison pour laquelle d'autres classifications existent, dans lesquelles notre région se classe dans la ZONE SOUDANO-SAHELIENNE, qui, elle, illustre bien l'idée de TRANSITION, car il y a trop de végétation pour parler de la ZONE SAHELIENNE, mais pas assez pour parler de la SAVANE OUEST-SOUDANIENNE proprement dite... Bien que dans certaines cartes, nous soyons inclus dans la savane ouest-soudanienne... dans d'autres cartes, nous faisons partie de la frange sud du Sahel... Bref comprenez-moi... Pas simple tout ça.
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Bonjour, ce que vous dites est bien vrai, mais sur le Burkina, les choses sont à peu près normales. Il est vrai que fin février, la chaleur s'est déclarée plus tôt que d'habitude , mais à présent que nous sommes en mars, la chaleur continue seulement sur sa lancée, et à cette période, ce sont des conditions normales: la moyenne normale des maximales se situe entre 38 et 40°C. Il est courant qu'on atteigne certains jours les 41°C et même les 42°C en mars, tout comme, à l'occasion d'une ou deux journées plus nuageuses, il se peut qu'on culmine à 35 ou 36°C, voire même sous les 30°C en cas de jour de pluie, ce qui est rare mais pas impossible, à l'image de l'année 2016... C'est très chaud mais tout de même supportable grâce à la faible humidité de l'air, à la ventilation apportée par l'Harmattan, et aux nuits qui se rafraîchissent encore suffisamment... ce qui ne sera plus le cas en Avril ou là, ce qui rend la chaleur insupportable, c'est les minimales beaucoup plus élevées (parfois supérieures à 30°C), et le vent presque inexistant (et quand il existe, il est soit sec et brûlant, soit humide et donc étouffant). Les maximales ne différeront pas beaucoup, il est rare qu'elles dépassent les 42°C... Parfois 42 virgule quelque chose, une poignée de fois dans l'année, mais rarement plus que ça. J'ajouterais même qu'en dehors de la période qui s'étend de novembre à février, il est rare que l'on note des excédents thermiques considérables par ici, car passé la période de l'automne et de l'hiver boréal, nous ne dépendons plus trop des masses d'air du nord du continent (qui peuvent être porteuses d'anomalies significatives), mais plutôt de masses d'air formées sur place (on en parlait l'année dernière, en mars et avril, le soleil puissant et l'absence de centres d'action bien définis dans la région fait que la chaleur est tout simplement créée et entretenue par à l'aide des paramètres astronomiques, comme le soleil qui monte au zénith, et peu d'anomalies sont donc possibles) et, ensuite, des masses d'air d'origine tropicale humide, qui, elles, n'autorisent pas non plus de grosses anomalies. C'est d'ailleurs ce déclenchement du phénomène de mousson et le passage de notre région dans la masse d'air tropicale humide qui empêche finalement le thermomètre de grimper beaucoup plus haut. Si nous restions, par hasard, sous l'influence saharienne en mai, juin et juillet, ce ne serait même pas la peine...
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Bonjour à tous! Je reviens de 4 jours de vacances à Bobo-Dioulasso. J'ai passé une partie de la semaine chez des amis là-bas. Une petite coupure avec le train-train quotidien fait parfois du bien, même s'il faut y sacrifier le confort matériel. Les conditions de vie étaient traditionnelles, alors certes il y a quand même la lumière et une prise dans la pièce où je dormais et un robinet dans la cour (mais, grand ville et saison sèche obligent, l'eau n'était pas disponible à tout moment, seulement entre 21h et 7h du matin, donc il ne faut pas oublier de faire une réserve pour la journée suivante avant d'aller se coucher ou alors très tôt le matin), mais il fallait tout de même se doucher au seau, à l'eau fraîche (pas trop de soucis en ce moment vu qu'il fait chaud), et dormir sur des nattes ! Et si j'étais resté plus longtemps, il aurait même fallu laver ses habits à la main. Mais j'ai passé de superbes moments. Même en cette partie chaude de la saison sèche, on voit clairement une différence de climat entre la région de Bobo-Dioulasso et celle de Ouaga. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il faisait frais, mais il faisait incontestablement moins chaud. Les matinées (déjà aérées par la mousson de sud-ouest, qui est déjà en train de s'établir là-bas) restaient agréables jusqu'à au moins 10 voire 11h, ensuite ça montait tout de même mais on n'a pas dépassé 38°C là-bas pendant mon séjour (je consultais les METAR grâce à mon téléphone et la 3G), et les soirées et les nuits étaient elles aussi, nettement plus agréables que par chez nous. La preuve, malgré l'absence de ventilateur, je n'ai pas souffert outre mesure de la chaleur, alors qu'à Ziniaré, c'est maintenant une vraie épreuve de dormir sans ventilo pour moi en ce moment... il faut vraiment y être habitué! Pendant ce temps là, on a continué à atteindre et dépasser les 40°C à Ouaga et à Ziniaré (qui elles n'ont vu une incursion de la mousson que jeudi matin, vite chassée en cours de journée à en croire les graphiques de point de rosée...). 05/03: 25.4°C / 40.4°C 06/03: 28.1°C / 39.9°C 07/03: 26.4°C / 40.6°C 08/03: 25.9°C / 39.6°C (points de rosée mini -1°C et maxi 20°C, pour ce jour, ce qui montre bien l'incursion de mousson) 09/03: 24.3°C / 40.9°C 10/03: 27.8°C / 41.2°C Eh oui, ça monte... Bon, Bobo-Dioulasso finira aussi par les avoir, ses 40°C, mais ce sera de toute manière plus ponctuel, certainement pas pendant des semaines entières consécutives... et là-bas la saison des pluies ne traînera pas trop à s'installer, début mai c'est déjà bon pour eux. Leur savane est vraiment belle dans le coin. Tout est sec en ce moment, bien sûr, mais on voit bien qu'il y a beaucoup de végétation, c'est très boisé, les arbres sont grands... Même en cette saison on voit bien le potentiel végétal bien supérieur à celui des régions centrales du pays. J'essayerai d'envoyer des photos de la région dès que possible.
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Si si, bien sûr que je vais continuer à le suivre. Mais l'emploi du temps est fort chargé ces deux dernières semaines. Nous avions beaucoup de travaux à superviser car nous avons fait faire une construction dans notre terrain, et fait refaire les toits de paille de 2 de nos cases à l'école de Watinoma. Oui, il fait très chaud. L'intermède humide et pluvieux a été rapidement suivi d'une remontée des températures et ça fait plusieurs jours de suite que nous dépassons les 40°C, depuis le 1er mars... l'augmentation est d'ailleurs très linéaire. 28/02: 25.3°C /39.1°C 01/03: 24.6°C / 40.5°C 02/03: 23.9°C / 40.6°C 03/03: 23.8°C / 40.7°C 04/03: 25.6°C / 40.8°C Ne vous inquiétez pas, je suis toujours là, en bonne santé et en bonne état. Merci pour la pensée! C'est pour ça que je suis bien content d'être en dehors de Ouagadougou. Nous avons bien entendu été atterrés, moi et mes parents (qui sont là depuis 2 semaines et qui repartent pour la France tard ce soir. Mais même en plein coeur de Paris, nous risquons de nos jours ce genre de chose. C'était impensable il y a quelques années... Ici aussi, c'est tout nouveau. Ce ne fait que quelques années que nous avons droit à ce genre de choses... comme si le Burkina n'avait pas déjà assez de problèmes. Le climat est tout de même pacifique, la vie continue... Les gens en parlent pendant quelques temps mais ça ne change pas nos habitudes. Sauf bien sûr à proximité des zones touchées où là, les gens ne peuvent évidemment plus dormir tranquille. Alors, peut-être y a-t-il une pointe de chauvinisme derrière tout ça ! Plus sérieusement, il est clair que les orages tropicaux sont toujours très intenses en terme de pluie et leur potentiel est souvent supérieur aux orages des latitudes tempérées: déjà, l'extension verticale des Cumulonimbus tropicaux peut atteindre 10 à 15 km, ce qui est plutôt rare par chez nous... Pour autant, ça ne veut pas dire que les orages français ne peuvent pas y être comparables, par moments! Tout dépend des masses d'air en jeu. Je n'ai plus d'idée du maximum atteint en terme d'intensité par ici, mais ça ressemble parfois à ce que tu dis. Un bon orage en France causé par une masse d'air d'origine tropicale, avec de bons forçages et tout, peut être aussi fort voire plus fort. Et de plus, les conflits de masse d'air aux latitudes tempérées peuvent donner aussi des phénomènes comme les tornades et autres... ce qui n'est pas le cas par ici (ou trop rarement). La vérité qu'on peut dégager dans tout ça, c'est que les orages extrêmement pluvieux sont automatiquement plus fréquents ici en Afrique tropicale qu'aux latitudes tempérées. (c'est bien pour cela qu'en 4 à 5 mois de saison pluvieuse, nous arrivons à avoir autant voir plus de pluie qu'en France en 1 année entière, car justement les pluies sont ici toujours très violentes). Les lignes de grains ouest-africaines avec leur potentiel pluvieux et venteux assez extrême en sont de bons exemples. Mais ça ne veut pas dire qu'un orage en France ne peut pas être, de temps en temps, plus violent qu'un orage en Afrique... bien au contraire! Il y a aussi un autre paramètre qui ne doit pas être oublié. En Afrique, comme je l'ai dit plusieurs fois plus haut, les toits de la plupart des constructions sont en tôle, et l'isolation thermique comme phonique inexistante. Les structures des maisons traditionnelles sont souvent frêles. Un orage fort par ici vous donnera l'impression que c'est l'apocalypse, comme j'en ai déjà parlé, lorsque nous devons nous enfermer dans la classe avec les élèves et nous barricader, et que les rafales de vent réussissent à faire trembler toute la charpente, et que la pluie passe en force à travers les persiennes et les moindre fissures en donnant des embruns jusqu'au beau milieu de la pièce... Alors que le même orage en France, dans une maison bien calfeutrée, pourrait à la rigueur passer inaperçu si on ferme les rideaux et qu'on met la musique un peu fort... Et la question d'avoir des embruns au milieu de sa maison... Elle ne se pose même pas! Ceci peut donc expliquer que votre femme trouve que les orages français sont moins violents que les orages Africains... d'autant plus si elle n'est pas initiée à la météo comme nous autre passionnés, elle ne comparera les situations qu'avec son ressenti personnel, selon la manière dont elle les a vécu. Il est évident qu'au Cameroun, autant voire plus encore qu'au Burkina, pendant la saison des pluies, elle pourra avoir eu maintes souvenirs d'enfance où toute sa famille est calfeutrée dans une frêle maison pendant que l'apocalypse passe. Donc il est forcé qu'en passant un orage dans une maison en entendant à peine la pluie et à l'abri de toute inquiétude (ma maison va-t-elle tenir?), elle en déduira qu'ils sont moins violents. Nous passionnés de météo, nous éloignons parfois à des années-lumière de nos camarades non-passionnés... Croyez-en mon expérience. Ce qui nous paraît évident à nous, si on le divulgue à d'autres non-passionnés, peut passer pour "des conneries", bien que la vérité soit pourtant claire pour nous! Nous sommes en quelque sorte des incompris!
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Bon en définitive toute la journée a été couverte et ponctuée de quelques petites ondées. Total à Ziniaré, 3.8 mm. A Ouagadougou il a plu beaucoup plus que ça par endroits, nous y sommes allés, il y a de grosses flaques dans certaines zones: j'estime donc à ces endroits le cumul autour de 10 mm... Les températures ont de ce fait été très douces, entre 22 et 27°C au maximum. La Tx du jour a d'ailleurs était atteinte à minuit (28.8°C), nous ne sommes pas remontés aussi haut dans la journée. Au moment du passage perturbé, il y a eu du vent, de bonnes rafales de Sud soulevant pas mal de poussière, entre 23h et 4h du matin, avant que la pluie n'arrive jusqu'ici. Le fait d'avoir le flux au sol & le flux d'altitude de Sud ou Sud-Ouest est une situation typique des fameuses "pluies des mangues" (les pluies précoces dans l'année). Car les pluies liées à la zone de convergence intertropicale viennent toujours de l'est, bien que le flux de mousson soit de sud-ouest au sol. On a donc affaire a une situation de talweg très méridional (vers les côtes du Maroc) pilotant un flux de sud à tous les étages qui fait remonter l'air tropical humide et les nuages qui vont avec, à l'avant d'un front froid (dont la trace était très bien visible hier soir sur l'image satellite) qui a fait office de forçage pour déclencher les orages de cette nuit.
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Bonjour à tous ! Ca y'est, nous avons eu droit à quelques pluies orageuses cette nuit, 3.4 mm depuis minuit. Le ciel est toujours fort chargé et menaçant, ce n'est probablement pas fini.
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Bonsoir! Cette journée de mercredi a été marquée par un début déjà chaud, car au plus frais il a fait 28.0°C; et une maximale tempérée par les nombreux nuages instables qui se sont développés ensuite, 36.2°C au plus chaud cet après-midi. Le front inter-tropical séparant les deux masses d'air ondule vraiment au dessus de nos têtes: l'humidité a joué au yo yo. Hier soir il faisait humide, la Td était voisine de 17°C. Dans la nuit une petite brise sèche l'a fait plonger autour de 6°C... Avant qu'au matin très tôt la mousson revienne et ne la fasse grimper jusqu'à 19°C... Tout ça pour qu'avant 8 heures, une petite brise de Nord-Ouest la refasse dégringoler entre 3 et 7°C, situation qui s'est maintenue toute la journée, mais malgré tout, des nuages instables parfois menaçants se sont développés, lâchant ça et la quelques gouttes. Et puis vers 18h, retour de la mousson, à nouveau, avec à présent une Td de 18°C... C'est à vous rendre zinzin ces changements... A noter que la station de Bomboré a relevé 1.8 mm, preuve que ces nuages ont été plus productifs localement...
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Ca y'est!!! C'est arrivé, 40.1°C atteints à 15h51, après une Tn de 23.8°C. La mousson s'est levée sous forme d'une discrète brise, en cours de matinée, alourdissant petit à petit l'atmosphère. En parallèle, première cumulification de l'année 2018, il y a eu des cumulus congestus voire cumulonimbus à l'horizon. Ce soir à 19h, il fait toujours 36°C. Vrai temps d'avril!
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Bonsoir! Comme prévu, la nature a bien poussé la molette du radiateur... Comme pour compenser la fraîcheur de la semaine dernière... Et quelle compensation! Hier dimanche déjà, 23.3°C / 39.0°C ; aujourd'hui... 22.8°C / 39.3°C ! Demain la T850 devrait pointer à 24°C... Accompagnée par la levée de la mousson de sud-ouest, si tout se passe comme les modèles continuent à le confirmer. Les 40°C sont selon moi jouables, à moins que la mousson soit suffisamment forte pour donner un coup de frein à la Tx. Malgré tout, le ressenti sera passé d'un extrême à l'autre en une semaine pile poil! On a gagné 10°C en 7 jours. Lundi dernier, ne parlais-je pas de 29.9°C de Tx?
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La dernière fois que j'avais sorti les diagrammes de GEFS, c'était pour faire une blague... Mais cette fois, ça annonce de l'action, hors saison et ça se précise vraiment! Regardez le nombre de scénarii qui modélisent des pluies pour la semaine prochaine. Et que dire des cumuls de PP entrevus par le GFS 12z d'aujourd'hui en fin d'échéance... Apparemment, une anomalie marquée et durable dans le régime du vent pourrait nous mettre dans l'air tropical humide dès lundi midi et cela pourrait perdurer (là rien n'est moins sûr, c'est toujours très loin) bien longtemps car selon le 12z nous serions encore dans cette masse d'air à +384 h ! Et ce presque sans pause. Ce scénario me paraît plutôt improbable , ce serait presque du jamais vu... Mais ce qui semble de plus en plus calé, c'est qu'on a de fortes chances de voir la pluie tomber la semaine prochaine.
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Bonjour! Je n'en ai pas encore parlé, mais ça fait un bout de temps que GFS l'entrevoit: il faudra surveiller, la semaine prochaine, une possible invasion de la masse d'air tropicale humide (mousson de SW). Ce genre de situation hors saison peut souvent être un mirage, mais l'échéance n'est plus aussi éloignée (120-144h). Ce serait temporaire, bien sûr, mais GFS n'exclut pas quelques précipitations. Lors de certains runs, il est même assez généreux, alors que dans d'autres, beaucoup moins, mais ça fait plusieurs jours qu'il modélise ce scénario pour le début de semaine prochaine. Le tout, dans un air considérablement plus chaud.
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Bonsoir, Merci beaucoup pour les liens, ça m'est vraiment une surprise agréable, pour la station de Bomboré. J'aurai un élément de comparaison autre que le METAR de Ouagadougou! Effectivement, la station affiche des données du même ordre que la mienne. En effet, c'est la seule! Il fallait la dénicher celle-là. Poursuite de la tendance fraîche, nous n'avons pas atteint les 30°C avant-hier (lundi), ça a plafonné à 29.9°C. Pour un mois de février et sous un grand soleil c'est assez rare et à 6°C sous la moyenne! Ce genre de maximales, ça arrive plutôt en cas d'invasion de trains de nuages d'altitude épais, en cette saison. Même hier, il ne faisait pas bien chaud, Tx de 32.4°C, c'est toujours bas pour la saison. On a piqué un petit plongeon sous les 20°C avec respectivement 19.8°C le dimanche 11, 19.2°C le lundi 12 et 19.3°C hier le mardi 13 ! Nous profitons de cette fenêtre fraîche car il y a de très fortes chance pour qu'on n'en revoie plus de telle avant décembre de cette année...
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Bonsoir! Merci pour l'encouragement! Malheureusement, le datalogger sera pour plus tard, je crois bien... J'aurais bien aimé l'acheter mais vu que la station elle-même rencontre quelques soucis (l'anémo commence à se bloquer, il ne tourne plus par vent faible, il faut que je le nettoie mais il n'est pas très accessible...) Pourtant, j'avais fait un bon nettoyage en Octobre. Peut-être que des insectes ou autres on déposé des saletés près de l'axe. Je prévoyais le datalogger pour ce Noël, mais je me suis finalement demandé si ça valait le coup, vu que la station entame sa 3e année... en même temps, vu l'ensoleillement du pays, tout le plastique prend cher côté UV. Ca a toujours l'air d'être résistant, on a sûrement appliqué un traitement anti-UV dessus mais je ne sais pas quelle est l'espérance de vie du matériel, surtout ici avec les UV, la chaleur et la poussière. Tiens, ça m'intéresse, je ne savais pas que cette localité avait une station, d'ailleurs, je n'ai jamais entendu parler de ce coin. Peux-tu publier le lien pour accéder aux données? Après une rapide recherche sur le net "station météo Bomboré", je n'ai rien trouvé à première vue. Côté météo, après une petite série de journées chaudes (entre 35 et 37°C), un vent assez soutenu s'est levé hier tard dans la soirée (direction plein Nord) et se prolonge toujours actuellement (mais beaucoup plus faiblement), la température maximale a été beaucoup plus basse (32.8°C de Tx aujourd'hui), le tout sous le soleil, et presque pas de poussière en suspension (mis à part celle chassée au ras du sol par les rafales ce matin). GFS semble à présent pencher réellement vers une tendance plus fraîche pour une partie de la semaine qui vient, avant le retour de la chaleur (qui sera logiquement de plus en plus forte, même si la masse d'air restait un peu fraîche temporairement, la machine infernale est sur le point de se mettre en route, ce n'est qu'une question de jours ou d'une à deux semaines, car le soleil monte inexorablement: il est déjà à la même hauteur qu'à Paris au solstice de juin). Comme nous le savons déjà (j'avais déjà fait la remarque cette année), nous sommes véritablement la nurserie de la chaleur, à quelques degrés de latitude près. C'est à peine plus au Sud (Nord de la Côte d'Ivoire Nord du Ghana et des autres pays côtiers) que la chaleur commence à se faire sentir à partir de la mi-février (le Sud de ces pays sont très rapidement concernés par la mousson de SO ce qui noie dans l'oeuf toute possibilité de chaleur extrême, sauf très temporairement). Très rapidement ensuite, le "couloir chaud" s'étend vers le Nord pour nous concerner véritablement à partir de mars, puis, en avril, la partie centrale la plus chaude du couloir chaud se centre véritablement sur une ligne Bamako, Ouagadougou, Niamey et plus loin à l'est jusqu'à l'extrêmité orientale de l'Afrique), nous le verrons dans deux mois, je posterai les cartes de T850, ou on voit véritablement ce phénomène). Ensuite, à partir de mai, ce couloir chaud s'étend encore vers le Nord en se renforçant toujours (c'est là que des localités du Nord du Burkina peuvent voir 45°C et plus exceptionnellement) tandis que les premiers souffles de mousson chassent un peu cette fournaise dans notre région centrale, mais celle-ci ondule encore bien trop près de nous et les températures atteignent encore régulièrement les 40°C, ce qui, doublé à l'humidité de la mousson débutante, en fait finalement la période la moins supportable de l'année. Puis, chacun son tour, du Sud vers le Nord, est arrosé par des pluies de plus en plus régulières et abondantes (après moultes tempêtes de sable qui pimentent encore davantage une période déjà difficile pour l'organisme...) et la chaleur continue sa progression vers le Nord et se retire réellement de chez nous vers fin Juin pour aller s'épanouir dans toute sa splendeur en plein Sahara... Voilà pour la petite histoire...
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Bonjour à tous! La fraîcheur est d'ores est déjà en train de se faire chasser à vitesse grand V... Les masses d'air à plus de 20°C (T850) sont revenues en force, et semblent indétrônables pour la semaine qui vient. Pourtant quelques perturbations devant toucher l'Afrique du Nord étaient encore vues (dans certains scénarii de GFS) apporter de la fraîcheur (T850 <20°C) jusqu'à chez nous, mais ce n'est plus le scénario retenu par le déterministe (contrairement à il y a deux jours). Je me méfiais car les diagrammes de GFS pour la région étaient très incertains, même à courte échéance. Mais à présent ça semble plutôt calé. Et plus on avancera dans le mois, moins on aura de chances d'avoir des "coups de frais", sauf en cas de talweg / goutte froide réussissant à étendre sa longue queue de nuages moyens et élevés jusqu'à chez nous. Cela n'est pas vraiment une surprise, car Février est un mois de transition assez raide entre la fraîcheur et les premières fortes chaleurs (pour rappel, il n'est pas rare que la fin du mois voie quelques Tx >40°C, ou sinon, cela arrive dès le début mars au plus tard)... C'est un mois ou tout est possible côtés températures, car quelques offensives fraîches venues d'Afrique du Nord peuvent encore nous atteindre (mais dans ce cas, le flux qui l'accompagne est souvent très vigoureux et s'accompagne de grosses advections de poussière), mais le soleil pique déjà sérieusement, et si les masses d'air s'y prêtent bien, c'est là qu'on peut rapidement avoir de sérieux coups de chaud. Si ces derniers jours, c'était plutôt la poussière et le vent qui dominaient le temps, aujourd'hui, on sent plutôt la chaleur. Vendredi nous avons atteint 36.3°C. Actuellement nous sommes un peu au dessus de 35°C, ça devrait plafonner là pour aujourd'hui, mais pour demain, les prévisions penchent vers 37 voire 38°C, ce qui se sentira passer, car on s'était habitué à du 29 - 33°C pendant quelques semaines... même si ça fait quelques jours effectivement qu'on ressent quelques "avertissements", sous forme de 34-35°C.
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Ah en tous cas, des pommades, il y en a beaucoup en vente, ça ne manque pas ! Mais si cela amoindrit les problèmes de gerçures, ça n'empêche pas le désastre au niveau des voies respiratoires... et quand la chaleur commence à revenir, avec un air toujours aussi sec, se tartiner de pommade demande un certain courage, quand on sait comment on va étouffer sous cette pellicule huileuse, le vent n'ayant plus l'effet rafraîchissant à cause de l'isolation que cela crée... En bref, les crèmes qui pénètrent directement dans la peau ne me servent pas à grand chose ici, je me tartine mais je pourrais en remettre toutes les demi-heures car une fois que c'est rentré, la peau recommence très rapidement à tirer. Celles qui assurent une bonne protection sont les pommades qui laisse un film huileux isolant sur la peau, du genre beurre de karité (qu'on trouve à foison sur les marchés et dans les boutiques), mais qui, comme je le disais, ne sont supportables (pour moi) que quand il fait relativement frais (décembre et janvier). La bataille est perdue d'avance pour ce qui est du ménage à faire dans la maison. C'est le plus souvent la poussière qui gagne la bataille. Elle est partout, à peine quelques heures après avoir fini le grand ménage, et, finalement, on s'y résigne. Question haboobs, je ne saurais le dire avec précision, mais ce qui est sûr, c'est qu'en mai et juin, il y a autant voire plus de tempêtes de sable que d'épisodes pluvieux, car, comme je le disais, les lignes de grains ne s'accompagnent malheureusement pas toujours de pluie, mais par contre, l'arcus et son impressionnante barrière de poussière orangée est toujours au rendez-vous pendant ces deux mois, au moindre orage. Et même en juillet-août-septembre, ça ne va pas aussi loin que ça, (sol humide, couvert de végétation et vents moins violents) mais il est tout de même rare qu'une ligne de grains survienne sans qu'il y ait au moins un peu de poussière soulevée au moment du passage du front de rafales (sauf vraiment quand il y a des épisodes pluvieux quotidiens, mais c'est choses rare dans la région). Les effets du climat sur la santé, c'est vraiment primordial, surtout dans ce genre de pays ou tout le monde est assez vulnérable aux aléas climatiques (maisons et structures peu solides, peu étanches, la poussière y rentre très facilement, et les plus vieilles et les moins bien construites sont susceptibles de s'écrouler, minées à la base par l'érosion, lors d'intenses saisons des pluies... C'est du déjà vu, et même assez fréquemment, y compris ici, à Ziniaré), compte tenu du fait aussi que on vit très souvent dehors. Même moi, je ne la ramène pas quand je suis à l'école, enfermé dans la salle de classe avec mes 23 élèves accroupis sous les tables, dans la pénombre, en train de regarder le toit de tôle et sa frêle charpente se creuser et se soulever en grinçant furieusement sous l'action des rafales, en pleine ligne de grains de mai ou de juin, avec la pluie qui s'infiltre dans les moindres interstices et vous donnent l'impression d'être au bord de mer avec les embruns (alors que je suis à 3m de la fenêtre, persiennes rabattues, cherchez l'erreur)... Dans ces moment, l'excitation du passionné est là, mais , on se demande inévitablement si oui ou non le toit va tenir, et ce qui se passerait pour nous si par hasard il ne tenait pas. Car, je ne vous apprends rien, il n'y a nul système du genre vigilance météo ou keraunos qui estiment le potentiel venteux de ces lignes de grains souvent, une ligne de grains peut paraître impressionnante lors de son approche et n'envoyer que des rafales de vent assez fortes à fortes, mais non inquiétantes, tout comme un orage qui ne paye pas de mine peut vous décorner les boeufs (et scalper les cases en toit de paille), mais dans tous les cas, c'est une surprise totale, car il n'y a pas de système d'alerte en temps réel et pas une collection de passionnés en train de suivre ces événements minute par minute. Et les modèles semblent très faibles pour prévoir la formation et l'évolution de ces lignes de grains. J'en ai vu des dizaines sur GFS qui ne se sont jamais concrétisées en vrai, tout comme j'ai vu des jours normalement sans précipitations prévues, mais ou finalement il est tombé 50 mm... Les conditions dans ce genre de système peuvent approcher voire atteindre, temporairement, celles d'une authentique tempête tropicale, (les vents moyens excédent parfois les 60 km/h pendant plusieurs minutes pour les plus violents systèmes, et c'est là que les rafales peuvent approcher voire dépasser les 100 km/h, même si généralement, les vents sont entre 45 et 60 km/h avec des rafales à 70/75 km/h). Elles sont aussi attendues que redoutées, car même si tous les cultivateurs souhaitent la pluie en saison pluvieuse, les gens s'accordent à préférer "les pluies qui viennent sans le vent", pour reprendre l'expression mot pour mot tel que j'ai eu à l'entendre lorsqu'on en parle.
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Bonjour ! Ah, tant mieux pour toi, viens alors, car tu en as pour 6 mois, de la chaleur sèche. Tu as même le droit à 2 mois de fournaise sèche (mars/avril) + 1 mois de fournaise humide (mai) en bonus de bienvenue . Bon, trêve de plaisanterie, c'est vrai que la période décrite par les diagrammes ci-dessus est l'une des périodes les plus agréables de l'année (sinon, en parcourant le topic, tu auras sans doute remarqué mes messages concernant la chaleur vraiment excessive de certains mois, particulièrement avril). Mais il ne faut pas se laisse tromper par les apparences, des températures de 30 degrés avec des points de rosée négatifs, les vents soulevant des nuages de poussière ou tout simplement les advections de poussières saharienne (qui chargent l'atmosphère d'une brume voire parfois d'un brouillard blanchâtre très irritant pour les voies respiratoires, ne sont pas si faciles à vivre. Lèvres gercées, talons craquelés et douloureux à chaque pas (seul remède, chaussettes et chaussures fermées le plus souvent possible), sensation de peau sèche, enfin, pas seulement sensation...! Nez sec et plein de croûtes, saignements de nez à chaque mouchage si l'on force trop, rhumes à répétitions, bronchites (tout ce qui précède, c'est notre lot à tous, chaque année, bien que certains y soient certes moins sensibles, surtout ceux qui ont la peau grasse, mais ces derniers souffrent pendant la période chaude et humide, d'un excès de sueur et de boutons, donc c'est l'un ou l'autre au choix), voire pneumonies et méningites pour les plus vulnérables sont des choses que les diagrammes météo ne font pas apparaître, mais qui font que le ressenti ne ressemble pas du tout à la belle journée d'été perpétuelle qu'on pourrait imaginer "vu de loin"! Les lignes de grains, effectivement, sont magnifiques et vivre leur passage fait toujours battre le coeur d'un passioné. Mais malheureusement, il n'y a que 4 mois et demi où il est possible de les observer (mi-mai à fin septembre), et les fameux haboob sont plutôt redoutables car gare à toi si tu es loin de chez toi et te laisses surprendre. Même calfeutrés dans les maisons, la poussière rentre et après il y a du ménage à faire, crois-moi. Quand ces lignes de grains passent en donnant la tempête de sable mais pas de pluie (surtout en début et fin de saison), c'est frustration +++, car après, ça laisse un air chargé de poussière et la chaleur revient vite. Sans oublier que, compte tenu de la faible qualité du réseau de distribution d'électricité, l'arrivée d'une ligne de grains se signale 8 fois sur 10 par des coupures de courant approchant ou dépassant la durée d'une heure (ou alors plein de petites coupures de quelques minutes, parfois plus de 10 petites coupures suivies de retour dans une période de 30 minutes, ce qui est meurtrier pour le matériel électronique, cela va sans dire... Bref, tout ça pour dire que si je n'avais été au Burkina Faso que pour son climat, il y a longtemps que je serais parti ! Mais ce n'est bien sûr pas le cas et bien d'autres choses me retiennent ici, j'y reste de mon plein gré, et, entre nous, je ne suis pas près de partir! Eventuellement par la suite, j'ai pensé à déménager vers la région de Bobo-Dioulasso, qui est tout de même bien meilleure côté climat, mais tout dépendra aussi des opportunités professionnelles. Pour les 5 prochaines années en tous cas il y a de fortes chances que je sois collé, cimenté et fixé à Ziniaré . Et croyez-mois, on s'attache à une localité dans laquelle on est resté près de 6 ans, surtout quand on s'intègre et qu'on connaît bien les gens. Et ce, quelque soit le degré de rudesse du climat ! J'allais oublier, les rafales de vent maximales observables presque chaque année atteignant au moins une fois les 80 km/h, il y a déjà eu du 100 km/h et + localement, non relevés par ma station (car souvent ces pointes sont très courtes, ma station a déjà relevé 76 km/h mais son pas de mesure de 2.5 sec, ainsi que les arbres déracinés et toits envolés que j'ai eu à constater après l'épisode m'ont fait estimer les valeurs réelles à plus ou moins 100 km/h). Surtout que, comme dans toute cellule orageuse, il peut y avoir des phénomènes très localisés et le maillage des stations est très faible par ici. Les plus fortes rafales de vent surviennent toujours en mai et juin, au plus tard début juillet. Quand la saison pluvieuse est bien installée, il n'y a plus de haboobs à l'avant des grains (juste quelques nuages de poussière) et les rafales de vent les accompagnants ne dépassent que rarement les 70 km/h.
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Bonsoir à tous! Belles amplitudes thermiques ces derniers temps, et ce qui est surtout remarquable, ce sont les points de rosée extrêmement bas. Aujourd'hui, Tn à 15.5°C et Tx à 33.7°C, cette dernière ayant été atteinte avec un taux d'humidité de 4 %, le point de rosée a donc atteint -14°C ! Hier le temps était poussiéreux, ciel blanc et soleil blafard, avec une visibilité autour de 3 à 4 km, mais aujourd'hui, inversement, ciel limpide, magnifiquement bleu et soleil éclatant. Ce soleil, qui d'ailleurs commence à remonter de manière perceptible vu que nous sommes à 1 mois du solstice, est peut-être le responsable des amplitudes thermiques accrues... dans la journée on dépasse maintenant systématiquement les 30°C, depuis une dizaine de jours, mais la nuit ça se rafraîchit toujours rapidement. GFS indique une petite remontée temporaire des températures, suivi d'une advection à 15°C à 850 hPa. Si cela ne s'accompagne pas de trop de vent et de poussière, on pourrait avoir d'encore plus grandes amplitudes thermiques en cette dernière décade de janvier. En effet, le vent pratiquement absent la nuit (mais bien présent le jour) permet des inversions assez marquées (Aujourd'hui, la T850 approchait les 20°C,ce qui n'a pas empêché la température de descendre à 15°C...). Si le vent se lève, même avec une T850 à 15°C, on peinera à descendre sous les 18°C. J'ai déjà vu la température grimper de 3°C en pleine soirée à cause de ce phénomène. C'est même assez impressionnant. Nous étions assis entre amis dehors sur les chaises métalliques (qui deviennent vraiment froides à cause du rayonnement nocturne sans doute vers 23h / minuit, avec une température de 19°C), sans un pet de vent, sensation de grande fraîcheur. Et quelques temps après, une brise se lève, mais plutôt que d'augmenter la sensation de fraîcheur, elle paraît au contraire agréablement tiède, la température est remontée à 23°C en moins de dix minutes, puis le vent s'est de nouveau calmé. Comme pour rééquilibrer la masse d'air (il se peut qu'une poche d'air plus froid se soit formée dans la localité, mais qu'aux alentours cela soit resté plus chaud, je ne sais pas)... Chaque année on observe régulièrement ce phénomène, surtout en décembre et en février, à condition bien sûr de se coucher tard le soir ou de bien suivre les courbes de sa station météo. Ca fait penser à ce qui peut se passer aux plus hautes latitudes, quand la température baisse bien vite, et qu'une petite brise vient "gâcher la fête". Je suppose que cela peut se produire dans toutes le régions ou le rayonnement nocturne peut être intense, au point de créer de fortes inversions thermiques et de faire baisser la T° au sol bien en dessous de la T°850 !
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Bonjour à tous et bon week-end! Coup de frais sur presque toute la bande sahélienne ce matin, et même certaines régions beaucoup plus proches de l'équateur ressentent cette fraîcheur désertique. Je viens de passer en revue pas mal de stations: Dakar (Sénégal): 18°C Bamako (Mali): 16°C Ouagadougou (BF): 14°C et 14.4 chez moi à Ziniaré. Bobo-Dioulasso (BF): 15°C Niamey (Niger): 13°C Ndjamena (Tchad): 12°C Bangui (Centrafrique): 15°C! La ville est quand même à 04°N !!!
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Bonjour, merci! Ah j'ai senti une sensation un peu permanente de froid à l'intérieur de moi-même, mais curieusement seulement quand j'étais assis à la maison à ne rien faire. Dehors en plein vent, en promenade, pas de soucis une fois bien couvert. La réacclimatation dans l'autre sens, en retournant au Burkina, a été simple, vu les conditions clémentes du moment.
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Bonjour à tous! Je suis comme prévu de retour depuis le 30 décembre. Bonne et heureuse année à tous et à toutes J'espère que votre réveillon s'est bien passée là-bas ! Ici, la nuit du Nouvel An, nous avons rassemblé un gros tas d'herbes sèches (ce qui ne manque pas en cette saison vous vous en doutez) et on a allumé un grand feu, sur lequel on a fait griller des chamallows (que j'avais acheté avant de partir) pour une bonne partie du voisinage Comme d'habitude, pas mal de lancer de quelques feux d'artifices achetés par des particuliers (rien d'officiel), à minuit pile, c'est désordonné du coup (ça éclate tous azimuths et pas très haut), mais ça a son charme: on ne voit ça que lors de la nouvelle année. Le tout dans une nuit tiède à environ 23°C agrémentée d'une brise régulière de nord-est. Et même après un séjour de 2 semaines en France, ce venc sec nocturne fait parfois frissonner, et du coup on était bien content d'être près du feu. A la même température si l'air avait beaucoup plus humide on ne ressentirait pas cette sensation. Le temps est de saison, les minimales tournent entre 16 et 18°C et les maximales entre 29 et 33°C. La fin de semaine a été bien venteuse, en journée ça soufflait parfois à plus de 40 km/h en rafales. Aujourd'hui c'est calme plat, la faute a une sorte de goutte froide qui s'est isolée sur le Maghreb et qui coupe notre anticyclone générateur d'Harmattan en deux parties. On voit clairement la coupure du flux sur l'image jointe. Malgré tout rien ne fait pour autant remonter l'air humide, donc ça reste toujours bien sec (Td -1°C avec une T° de 33.0°C, soi 11% d'humidité relative). Mais plus au Sud, ce relâchement temporaire de l'anticyclone se manifeste tout de même par une petite poussée du F.I.T vers le nord, qui est prévu remonter temporairement jusqu' à la frontière ivoiro-burkinabè. Ce temps sec a le don pour brouiller un peu nos repères thermiques, comme je le disais... La limite froid/bon/chaud est un peu difficile à discerner. Le matin à 6h le ressenti est plutôt froid, les 16 à 17°C accompagnés d'une petite brise sèche paraissent réfrigérants, on s'habille donc un peu plus chaudement à ces heures (pull, chaussettes et pantalon pour se sentir à l'aise et ne pas laisser échapper un frisson de temps en temps). Ensuite, vers 9h / 10 h, bien qu'il fasse 23 voire 24°C, le vent se renforce considérablement, et c'est loin de vous donner envie de vous y exposer, ça souffle en rafales de poussière et le ressenti reste plutôt désagréablement frais à l'ombre.... On se met donc au soleil et là en moins d'une minute on a trop chaud... Tout rentre dans l'ordre quelques heures plus tard, vers midi, ou le vent s'atténue un peu et la température tourne autour des 29 ou 30°C, et là on peut bien choisir sa place à l'ombre, cela restera agréable, vent ou pas. Dès la coucher du soleil, la température plonge assez vite, passant de 29 ou 30°C à 18h à 22 ou 23°C à 21h.
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Du 25 décembre au 31 décembre 2017 prévisions météo semaine 52
Youri a répondu à un sujet de gugo dans Evolution à plus long terme
Bonjour à tous, Ca fait un moment que je vous suis sans intervenir. Je vois ici et là des réactions désespérées et résignées de la part de quelques individus... Je n'ai qu'un seul mot à dire, patience! On le voit très bien, ça bouge beaucoup. Le coup de boutoir sur le VP qui doit avoir lieu du côté du Pacifique et la puissante descente d'air arctique sur l'Amérique du Nord triture pas mal les modèles. Cette situation a le potentiel de changer profondément la circulation atmosphérique, on le voit bien run après run, la synoptique évolue de manière très variable aux lointaines échéances. Il est bien trop tôt pour déclarer, graver dans le marbre, que les HP reviendront en force quoiqu'il arrive. Ce qui est à l'ordre du jour, comme F85 le signalait, c'est ce(s) potentiel(s) coup(s) de vent à surveiller en milieu et fin de semaine. Ces situations ne sont pas spécialement ennuyeuses à mon sens, surtout qu'à l'arrière de ce genre de bestiole, dans le secteur froid, on peut toujours espérer quelques averses de neige en plaine (aussi éphémères soient-elle), côté Est ! -
Bonjour à tous! Je suis de retour en France pour les fêtes, du moins pour Noël. Je repars au Faso dès le 30. Je passais mon temps à lire un petit peu les messages sur les topics de prévisions de ce forum en ce qui concerne la France. Certains parlent d'ennui (moi-même qui espérait voir la neige pendant mon court séjour, j'ai bien la malheureuse impression que c'est râpé dans ma Marne d'enfance, vu les runs, mais à suivre...) mais si l'on parle du climat Burkinabè en cette période, c'est un tunnel d'ennui sans fin... Bien entendu, vu la latitude et tout, il n'est pas là question de comparer quoi que ce soit, mais bien de s'amuser un peu... et décourager les amateurs d'agitation hivernale d'aller s'installer là-bas Voyez plutôt les diagrammes pour Ziniaré (le premier es la T°850 et les précipitations, le deuxième est la température à 2m et la pression). Avouez quand même que pour un passionné de météo, il faut avoir le coeur bien accroché pour survivre à ça !!!
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Effectivement j'allais poster un message à ce sujet! La circulation de nuages élevés et moyens est bien visible depuis mardi matin. Le vent ne s'est pas inversé en surface, il vient toujours de l'est, grosso-modo, mais il est beaucoup plus faible que d'habitude. Hier il avait tendance à être de sud-est, mais cette GF n'a pas (pour le moment) réussi à aspirer l'air maritime au point de provoquer la levée de la mousson de sud-ouest "forcée", comme d'autres GF ont pu le faire, en décembre 2012 et aussi au début 2014 où des orages avaient réussi à éclater en janvier, le flux de sol comme celui d'altitude s'étant redressé au sud-sud-ouest, aspirant l'air humide, aussi chargé qu'en saison pluvieuse (Td ~ 20°C). Effectivement, je surveille depuis avant-hier la carte des Td (point de rosée) sur GFS, on y voit clairement un poche humide venir de l'est et concerner petit à petit une grande partie du pays, mais même sur la carte, on voit clairement que cette poche humide est détachée et bien isolée de l'air humide des zones encore touchées par la mousson de sud-ouest à cette période (centre et sud des pays côtiers). Ici à Ziniaré, la Td a effectivement augmenté mais pour le moment ne dépasse pas 11°C. Pas assez pour ressentir l'humidité dans l'air, mais on remarque quand même que c'est beaucoup moins agressif pour les muqueuses que les jours précédents (je ne me suis pas réveillé avec une gorge sèche et brûlante ce matin). Mardi midi les nuages d'altitude ont lâché quelques gouttelettes bien audibles sur le toit en tôle de la classe, les enfants sont même sortis dans l'espoir d'en recevoir une, mais ça n'a pas dépasser 3 minutes, donc aucune station ne peut relever un tel événement, et si notre toit avait été en paille, nous n'aurions rien remarqué. Non, malheureusement ma station n'est pour l'instant pas consultable en ligne, je n'ai pas acheté le datalogger Davis à 100 €... Je voulais justement me l'offrir pour Noël. Le problème ici aussi est d'avoir une connexion permanente, nous n'avons que la 3G ici, pas d'ADSL câblée. On pourrait l'avoir dans le futur, mais l'accès à ce service est hors de prix, en plus d'être lent et peu fiable (nombreuses et interminables coupures), ce qui n'empêche pas de payer son abonnement chaque mois...!
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Bonsoir à tous, Comme souvent à l'approche de la mi-décembre, le temps se rafraîchit sensiblement, nous avons eu notre première advection d'air réellement plus frais, avec une T850 autour de 18°C hier et avant-hier. Vendredi, une forte advection de poussière saharienne nous a de nouveau "embrumés" et enrhumés en même temps. Samedi ça s'est empiré, la visibilité est passée sous les 1 000 m en cours de matinée. Les températures ont plafonné entre 29 et 31°C dimanche et lundi (29.9°C de Tx dimanche), avec un vent soutenu et un soleil à peine visible samedi tant la brume sèche était épaisse. Les Tn aussi ont quelque peu baissé, 17.2°C atteints très tôt dimanche matin. Je suis allé passé le week-end à Pô, province du Nahouri, au sud du pays, près de la frontière avec le Ghana. La poussière n'a pas épargné le coin, la visibilité était très mauvaise aussi là-bas, et d'ailleurs sur sat24 on voyait clairement la nappe grisâtre s'étaler presque jusqu'au centre du Ghana... Leur savane est nettement plus consistante que celle de Ziniaré et sa région. Les arbres sont plus grands et les hautes herbes (sèches en cette saison bien sûr) omniprésentes... contrairement à ici où la savane proprement dite est plus clairsemée, et laisse place par endroit à des zones arides. Il y a certes de grandes zones touffues, arborées et herbeuses mais elles alternent avec des zones de terre nue, sans herbes et avec seulement quelques arbustes ici et là. Pourtant dans la région de Pô on voit déjà que la pluviométrie est un peu plus consistante, car les zones de terre nue sont très rares. Mais ça ne vaut pas la savane de la région du Sud-Ouest, qui est encore plus riche et arborée, ce qui est normal, car leur pluviométrie atteint les 1 000 mm / an répartis sur près de 6 mois. Pô reçoit environ 900 mm, répartis sur 5 mois. Ziniaré un peu moins de 800mm, réparties sur 4 mois et demi. Quand on voyage un peu du Nord au Sud ou du Sud au Nord à travers le pays, à travers les vitres du car, on comprends petit à petit toute l'importance qu'a ce dégradé pluviométrique Nord-Sud. C'est un peu amusant de voir le paysage évoluer lentement au fil des kilomètres. Avec le temps, je vois que Ziniaré et Ouagadougou sont en quelque sorte des localités "charnières". Il suffit de prendre la route de Kaya (qui est 70 km plus au nord-est que Ziniaré), et de rouler quelques dizaines de kilomètres sur cette route pour apercevoir les premiers paysages dignes du Sahel, bien qu'on y soit encore loin (la nature du sol empêche peut-être l'eau de s'infiltrer ce qui crée une vaste zone aride dans cette zone), avant qu'un peu avant Kaya, on retrouve une savane à peu près identique à celle de Ziniaré... Et il suffit de parcourir quelques kilomètres au Sud-Ouest de Ouagadougou pour remarquer que la savane est déjà plus touffue que "de l'autre côté"... Et on n'y rencontre aucune zone aride aussi vaste que celle qui est sur la route de Kaya. (Photo jointe) On bascule selon les années, dans la classification de Köppen, entre le Aw (climat de savane) et Bsh (semi-aride chaud), à quelques dizaines de mm près. Pas étonnant que la végétation possède plutôt des caractéristiques sahéliennes sur les points hauts, collines, et zones au sol peu perméables à l'eau, et plutôt des caractéristiques de la savane ouest-soudanienne dans les terrains plats classiques et les points bas (qui sont mêmes parfois assez densément boisés!). C'est ce paysage un peu changeant, qui ne sait pas trop s'il veut paraître aride ou pas, qui fait, de mon point de vue, une partie du charme de la région. En réalité ça ne se joue pas à grand chose, pour basculer d'un côté ou de l'autre pour de bon! Cette position "limite" se voit très bien avec certains arbres tropicaux typiques, comme le manguier, qui poussent assez bien ici, et produisent des fruits, à condition d'être régulièrement arrosé dans les premiers mois (voire la première année) de sa vie. Après on peut le laisser tranquille, il peut aller puiser l'eau lui même une fois que ses racines sont assez profondes. Mais en l'absence d'assistance humaine, il est rare que les manguiers poussent en pleine nature, comme ça, mis à part le long des zones humides semi-permanentes. Tandis qu'une centaine de kilomètres plus au Sud, ces manguiers se retrouvent sous formes de vergers complets, et parfois même en pleine brousse, preuve qu'on est arrivé à un niveau de pluviométrie acceptable pour que les noyaux puissent germer, l'arbre grandir puis produire sans qu'il y ait obligatoirement un apport d'eau artificiel entre temps (même si, bien sûr, un tel apport ne fera pas de tort, en accélérant un peu tout cela...) Ce côté fragile du climat m'a toujours quelque peu fasciné, et j'avoue que je suis bien curieux de voir de quel côté de la balance le changement climatique nous fera basculer... (car ça m'étonnerait que cela n'ait aucun effet sur la mousson africaine!) On entend tout et rien là-dessus. Entre les scénarii qui voient une pluviométrie plus élevée, ceux qui voient une pluviométrie plus faible, et ceux qui prévoie une pluviométrie tout simplement aléatoire... (scénario le plus dramatique qui empêche toute adaptation du mode de vie et d'agriculture...), scénario à mon sens assez plausible au vu de ce que j'observe année après année... Mais sans en mettre ma main au feu, et au risque d'enfoncer des portes ouvertes, car, de toute manière, la pluviométrie de cette région a TOUJOURS été quelque peu aléatoire...