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Pratique du ski avec une vague de froid extreme


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Pour la pratique du ski et des randonées, est-ce que la situation risque d'etre dangereuse pour ce weekend (7-8 fevrier) pour certaine personne , peut etre pas assez preparé a des temperatures aussi extremes??

Alors evidemment , quand on ski , on a rarement chaud vous allez dire, mais dela à avoir de telle temperaure (prevu par la meteo pour ce weekend)

Je voulais avoir votre avis , pour les gens un peu plus fragiles , notamment les enfants et aussi pour les personnes inconscientes et pas assez equipées, y a t'il un risque pour la santé de skier avec des temperature de l'ordre de -30 avec un ressenti probablement de -35 le matin a 2000 mêtres voir peut être plus à 3000 mêtres !

Ces chiffres sont purement exceptionnelle , et de tel valeur remonte probablement a l'hiver 1956... Et a cette époque la pratique du ski etait beaucoup moins importante que de nos jours...

Mais en 2012 , j'ai un peu peur des conséquences qu'il pourrait y avoir...

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Posté(e)
Guyancourt/ Montigny le bretonneux (78)

disons qu'il faut modérer considérablement les expositions au grand froid que l'on va connaitre dans les prochains jours qui viennent , et évidemment les personnes cardiaques et âgées sont les plus exposées , les risques d'engelures et d'hypothermie en montagne par des températures aussi basses sont un danger permanent ; dès que l'on a froid , il faut s'arrêter même quand on est bien bien couvert surtout quand on a pas l'habitude de ce genre de températures et savoir écouter son corps quand il dit "stop ça suffit " ; tout ça n'est pas à prendre à la légère , et pour affronter ce genre de températures , oui , il faut de l'entrainement et je pense que les stations vont multiplier les conseils de prudence , du moins je l'espère car ce serait irresponsable . donc pour ceux qui sont là -haut , modérer vos sorties ces prochains jours c'est plus prudent .

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Posté(e)
Saint-Jean-des-Bois (Tinchebray Bocage), dans l'Orne, à 500 mètres de la Manche et 4 km du Calvados.

J'ai posé la même question dans le topic /topic/70914-automnehiver-20112012-dans-les-alpes-topic-montagne/page__pid__1756086__st__2320#entry1756086'>suivi du temps dans le massif alpin avec deux réponses.

Sujet intéressant. A-t-on possibilité à votre avis de connaître le windchill de certains sommets de piste. Ce serait intéressant de connaître les valeurs.

A mon avis, certaines stations peuvent se poser quelques questions. Non?.

Pour la pratique du ski et des randonées, est-ce que la situation risque d'etre dangereuse pour ce weekend (7-8 fevrier) pour certaine personne , peut etre pas assez preparé a des temperatures aussi extremes??

Alors evidemment , quand on ski , on a rarement chaud vous allez dire, mais dela à avoir de telle temperaure (prevu par la meteo pour ce weekend)

Je voulais avoir votre avis , pour les gens un peu plus fragiles , notamment les enfants et aussi pour les personnes inconscientes et pas assez equipées, y a t'il un risque pour la santé de skier avec des temperature de l'ordre de -30 avec un ressenti probablement de -35 le matin a 2000 mêtres voir peut être plus à 3000 mêtres !

Ces chiffres sont purement exceptionnelle , et de tel valeur remonte probablement a l'hiver 1956... Et a cette époque la pratique du ski etait beaucoup moins importante que de nos jours...

Mais en 2012 , j'ai un peu peur des conséquences qu'il pourrait y avoir...

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Pas de gêne occasionnée pour ma part jusqu'à -30 de windchill et avec un équipement de ski acheté en France. J'ai déjà skié par des windchill inférieures à -35 mais là j'avoue que ça devenait vraiment désagréable.

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour.

Il va de soi que la pratique du ski alpin dans les Alpes françaises en hiver ne procure pas le même plaisir ni la même détente, selon qu'il y fait sur les pentes entre 0°C et -5°C, comme c'est le cas en général - proximité de l'Atlantique oblige (atténuation des rigueurs hivernales) - ou je ne sais quelle température glaciale, type "Rocheuses canadiennes", semble-t-il prévue dans cette partie des Alpes pour les jours prochains... En effet je n'ai pas encore trop regardé ce qu'on prévoit maintenant dans nos Alpes pour ce week-end à ce sujet. Maintenant, je n'ai qu'une petite expérience du ski alpin par grand froid, en effet je ne vois pas le plaisir qu'on peut avoir à skier par des températures pareilles.

Le pire froid pour skier, je l'ai connu à Mallnitz et aux Contamines. Mallnitz, en Carinthie, c'était au congé scolaire, vers fin décembre 1967. Oui, ça fait un bail. Un soir je suis parti en train. C'était au début d'une période froide sur l'Europe de l'Ouest, mais qui s'interrompit avant mon retour en France. Je vis ce soir-là de la neige au sol dès la Champagne et ce spectacle fut ininterrompu jusqu'au bout du trajet, via Strasbourg qui passa sous mes yeux enneigé, de même qu'Ulm ou Salzbourg, où il fallut changer de train pour franchir une partie des Alpes. La traversée matinale des Alpes autrichienne via Badgastein jusqu'au village de Mallnitz, qui fut atteint au-delà d'un tunnel, fut resplendissante de soleil et de neige. Je m'en souviens encore, ainsi que du bruit du train, curieusement étouffé par toute cette neige. Durant le séjour j'eut surtout une impression de froid au départ du haut de la station, situé vers 3100 mètres d'altitude dans le massif du Hochalmspitze. Un matin j'y ai vu -17°C. Pas excessif, dira-t-on. Certes, mais là-haut un vent cinglant et glacial soufflait un blizzard qui cachait le paysage. Impressions garanties. On ne voyait pas grand-chose. Aussi il ne venait pas l'envie de s'y attarder avant de perdre de l'altitude.

Beaucoup plus tard, en janvier 1979, rebelote. Cette fois j'étais aux Contamines (Pays du Mont-Blanc). C'était durant une autre période de froid sur l'Ouest de l'Europe. Bordure de l'autoroute blanchie par la neige dès la sortie de Paris - notamment du côté de la forêt de Fontainebleau où il y avait beaucoup de neige au sol - et jusqu'au bout du trajet. Sur place, ce furent les mêmes sensations que celles ressenties durant l'autre séjour. J'en ai un souvenir plus précis. D'abord je me rappelle une température matinale de -16°C pour Genève, ce qui n'est déjà pas mal pour une localité adoucie par la proximité d'un grand lac. Il fallait se couvrir plus que d'habitude, avant de monter. Mais je le faisais d'instinct. Pour moi cela consistait simplement à ajouter des couches supplémentaires de vêtements, surtout sur le tronc. Aussi on est engoncé. Bon ce qui est désagréable, c'est que l'on est moins libre de ses mouvements. C'est encombrant tous ces tricots en plus, écharpes, chaussettes supplémentaires etc...

L'avantage de ce type de temps, c'est qu'on n'a pas à se soucier d'une éventuelle pluie, comme cela arrive si souvent de nos jours, pourrissant carrément une semaine de ski entière. Maintenant, il faut avoir de bons bonnets qui couvrent l'intégralité des oreilles. Nos oreilles aiment nous communiquer cette sensation de piqûre ou même de brûlure, pour nous sensibiliser, avant éventuellement de s'insensibiliser elles-mêmes... Autrefois, quand j'étais gamin, j'affectionnais le passe-montagne. Cela protégeait bien le cou et surtout les oreilles. En hiver on le portait souvent, même pour descendre à pied le petit kilomètre séparant de l'école primaire de Saint-leu-la-Forêt. Ce n'est pas à rejeter, même si ce n'est pas très pratique lorsqu'on veut tourner la tête. Maintenant, les lunettes. Elles sont fort utiles pour éviter l'ophtalmie des neiges (atteintes des yeux par les ultraviolets reçus du soleil directement ou après réflexion sur la neige). Sur les pentes on ne les quitte normalement jamais, sauf le matin ou le soir un petit moment, si le soleil est très bas, donc inefficient, et si en plus l'on n'a pas trop froid sans. En effet les lunettes font un écran plus ou moins efficace contre le vent froid qui fait larmoyer. Ceci n'est pas très pratique quand on tient à voir le relief et les obstacles. En effet il faut s'essuyer les yeux sans arrêt. Bien sûr les lunettes casques sont efficaces par grand froid. On ne pleure plus, mais il y a souvent de la buée sur les hublots. Rien n'est parfait. En plus ce n'est pas aisé d'essuyer avec ses gants ses yeux ou l'intérieur de ses lunettes, tout en skiant. Alors il n'y a plus qu'à s'arrêter, les enlever (les lunettes), puis procéder à l'opération, comme on peut...

Dès qu'on s'élance pour la première fois de la journée, on est bien au sec dans ses couches de vêtements. On a encore bien chaud. C'est souvent après le petit déjeuner, parfois seulement en début d'après-midi. Dès qu'on prend un peu de vitesse, on sent immédiatement un refroidissement, il ne se produit qu'au niveau de ce qui reste encore à nu de la peau du visage. Le reste du corps n'est pas atteint par cette sensation. Mais ce n'est que plus ou moins provisoire. Les vêtements font heureusement un isolant thermique remarquable (il servent à ça) et limitent ainsi, au moins dans un premier temps, le refroidissement des autres parties de l'enveloppe corporelle. Dans le cas contraire le refroidissement de la surface du corps s'accentue et conduit par échange à l'hypothermie, un refroidissement général du corps, incompatible avec le maintien de la vie... A ce sujet on parle de facteur de refroidissement dû au vent ou encore windchill, ce qui fait plus joli. En admettant qu'il n'y ait pas de vent sur les pentes, si la température réelle de l'air extérieur est de mettons -15°C, ce qui n'est pas une rareté en hiver sur des champs de neige situés dans nos Alpes vers 2500 mètres d'altitude, vous allez immobile ressentir -15°C, puis en fonction de votre vitesse, vous allez ressentir par la peau du visage une température plus ou moins inférieure à cela. Et la différence dépendra de votre vitesse de ski. C'est sûr que lors de ce qu'on appelle une vague de froid (VDF), l'air sera probablement à une température réelle bien inférieure à ce niveau de -15°C. Et c'est là que ça se complique. En effet, si vous allez mettons ne serait-ce qu'à 40 km/h, une vitesse de l'ordre de celle maximale d'un coureur à pied, vous arrivez à une température apparente (facteur de refroidissement) de... Là ouvrez les manuels! Je dirais que c'est inférieur à -20°C. Et bien sûr plus on va vite, plus cette sensation de froid est accentuée et plus la température apparente est basse. A un moment cela devient même douloureux, puis la sensation de brûlure va disparaître pour faire place aux dégâts réels, les gelures... C'est alors que se présente un réel danger!

Les gants ne sont pas toujours assez efficaces. Alors on attrappe l'onglée d'abord, ça va jusqu'à faire affreusement mal et puis cela s'atténue pour conduire aux dégâts... Il vaut mieux des moufles fourrées. Pour les pieds, c'est pareil. Les chaussures ne sont pas toujours assez chaudes, ou il n'y a pas assez de chaussettes. Ou encore les chaussures sont trop serrées. Elles empêchent alors une bonne circulation du sang dans les pieds. En effet le sang joue toujours le rôle de chaudière! Si elles sont trop serrées, elles ne ménagent pas assez d'espace entre les orteils et la paroi distale de la chaussure, qui est toujours froide. Les orteils, alors trop en contact avec la paroi, lui cèdent de la chaleur et se refroidissent plus vite. Pire elle les comprime, ce qui les empêche de bouger et au sang d'y circuler librement. Aussi l'immobilisation des orteils dans l'environnement froid qu'est l'extrémité des chaussures est vraiment à éviter. Il faut que le sang circule bien dans les orteils pour les réchauffer. C'est une évidence qu'il faut respecter pour éviter de se les geler. Cela peut vite arriver! A mon avis c'est la partie du corps qui est le plus vulnérable au froid. Si les pieds malgré tout finissent par s'engourdir - l'engourdissement commence toujours par celui des orteils parce qu'ils se refroidissent plus facilement (rapport surface/volume trop important) -, on ne sent plus l'appui de ses orteils, plus de sensibilité à ce niveau. C'est alors le moment de s'inquiéter vraiment.

Ah, oui, aussi, j'allais oublier, on ne part pas sur les pentes par -20°C et moins, à jeun (risque d'hypoglycémie) ou après avoir bu trop d'alcool, ce qui expose davantage aux méfaits du froid, contrairement à ce qu'on croit souvent. A savoir aussi que boire de l'eau limite les crampes. Cela peut présenter de l'intérêt lorsqu'on veut échapper aux griffes d'un prédateur potentiel tel que le froid...

Voilà sur le mode fantaisiste et un peu humoristique - aussi j'ai pu en oublier quelques-uns d'essentiel - quelques éléments à quoi on devrait penser avant de s'élancer sur les champs de neige, lors d'une vague de froid. Et à plus forte raison, si on n'a jamais été exposé à un tel froid. Comme c'est le cas de ceux qui sont nés après 1987 et surtout ceux qui le sont après 1997, c'est-à-dire la dernière vague de froid nous ayant concernés. En mettant à part bien sûr ceux qui seraient nés entre temps mais auraient pu faire cette expérience dans un autre pays.

Pour moi, en tout cas, les excès de froid resteront toujours une affaire sérieuse. Tout simplement parce que c'est dangereux. Ne pas oublier que nous sommes des animaux à sang chaud et que la chaleur est vitale pour nous. Toute déperdition menace directement la vie. Vous allez voir prochainement une hécatombe chez les oiseaux, eux qui sont carrément à 42°C de température interne, si ce qui est prévu arrive réellement. Pour ces raisons je me méfie beaucoup plus des excès de froid que des excès de chaud.

Même sans vent et en plein soleil, je crois que je ne ressentirai jamais vraiment de plaisir à skier par une température réelle de l'air inférieure mettons à -15°C. S'il y a du vent en plus et pas de soleil, alors je serai encore moins tolérant sur la température réelle de l'air. Le froid fait du mal à l'homéotherme que nous sommes. Il ne lui apporte jamais une sensation physiologiquement agréable. Comme preuve voyez comme les gens adorent la chaleur et le chauffage qui l'apporte chez eux. Cependant le froid apporte toujours une énorme dose de poésie et cela est essentiel. Je pense à ce qui est poétique dans des immenses espaces recouverts par la neige, des rivières prises par la glace, des tourbières gelées dont les arbres croulent sous le givre et j'en passe. Mais ce n'est que mon point de vue.

Marc.

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La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Pour avoir skié par -15°C/-20°C en pleine tempête dans le Cantal, le plus dur à supporter c'est pas tellement la descente (quoique le plaisir devient franchement aussi limité), c'est le télésiège (là c'est l'enfer). Perso je n'avais pas assez protégé mes joues (le truc dont on pense pas forcément), car sur le télésiege le vent frappe toujours du même coté.

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Arêches (73-1050m). Cabrerolles (34-320m) 3 mois par an.

Je vais skier sur Saint Lary Soulan ( 65) entre 1700 et 2400m d'altitude ce week end. Les températures prévues sont autour de -20 le matin et -12 l'aprem ( avec un windchil jusqu'à -25), donc je vous dirais ce qu'il en est.

J'ai déja donné du -14, le plus important est sans doute de toujours être en mouvement ( d'ou le problème du télésiège comme dit au dessus) et de ne laisser ressortir aucune zones du corps, mais franchement, avec le matos au niveau vestimentaire qu'on a maintenant, c'est je pense jouable. Utiliser des chauffes chaussures pour la pause déjeuner peut aussi aider.

Et impérativement, se nourrir beaucoup, beaucoup, beaucoup !

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Pour avoir skié par -15°C/-20°C en pleine tempête dans le Cantal, le plus dur à supporter ce n'est pas tellement la descente (quoique le plaisir devienne franchement aussi limité), c'est le télésiège (là c'est l'enfer). Perso je n'avais pas assez protégé mes joues (le truc dont on pense pas forcément), car sur le télésiege le vent frappe toujours du même côté.

Bonjour.Ah oui, tiens, les remontées mécaniques. Cela fait partie de ce que j'ai oublié de mentionner. Bon, par une température réelle de l'air de cet ordre (-15°C à -20°C) mais un beau temps calme, une montée par le télésiège ce n'est évidemment pas agréable quand ça tombe en panne. On prend son mal en patience en profitant du soleil, puisque semble-t-il il n'y a pas d'urgence. Et c'est vrai, quoiqu'il ne faille pas que cela dure une heure... On se contente, en attendant, de se demander ce qu'il peut bien se passer. Certains fument une cigarette. "Est-ce qu'il y a un problème à l'arrivée ou au départ du télésiège?", se demande-t-on. En effet c'est en général à ce niveau que cela coince. Mais on n'aura jamais la réponse et on s'en fiche...

Mais quand en plus il y a du vent et que le soleil n'est plus là, c'est une autre histoire, cela devient une vraie galère. Et l'angoisse monte peu à peu. "Quand est-ce que ça va repartir?", pense-t-on sans arrêt. Et cela ne repart pas, évidemment. Alors, coincé entre deux pylones on se balance de droite à gauche à cause des rafales de vent glacial, en plus sous un ciel bâché. En ne sachant à aucun moment quand ça va enfin redémarrer. Quand? Et pendant ce temps-là on se refroidit nettement plus d'un côté que de l'autre évidemment, puisque pratiquement bloqué sur quelques décimètre carrés de siège on est toujours exposé au vent de la même façon. Alors les premières minutes on se contente d'attendre. Mais à un certain moment la position devient intenable. Aussi on essaye de compenser. Alors on modifie sa position. On se tord un peu le buste, tentant de regarder le plus possible dans la direction opposée à celle d'où vient le vent. Mais il y a des limites... On réduit l'exposition au vent du cou et des oreilles, en remontant l'écharpe et en enfonçant le bonnet. Tout est bon, pour cacher le moins centimètre carré encore offert à la torture de cette bise cinglante. Et puis à un moment, sans que rien n'ait permis de le prévoir, le télésiège repart. On ne saura pas plus dans ce cas-là ce qui se sera passé...

J'imagine bien que sur certaines pentes des environs du Lioran, celles justement qui sont exposées au nord-est, cela doit chahuter fort et piquer pas mal dès que sur le Massif central le vent synoptique s'oriente au nord-est (la bise). Il faut bien voir que c'est l'implantation de ce gros massif volcanique buriné qu'est le Cantal sur l'immense haut plateau que constitue le Massif central (dit aussi pour ça "Plateau central") - même remarque d'ailleurs pour les Monts Dore -, qui fait que ces pentes sont particulièrement malmenées quand souffle la bise. C'est un des inconvénients majeurs de cette position géographique.

Pour revenir aux remontées, celle qui est le plus commode par le type de conditions envisagé - celui d'un temps présentant un facteur de refroidissement poussé à l'extrême -, c'est évidemment le téléphérique puisqu'on y est enfermé avec d'autres, évidemment sources de chaleur, et totalement à l'abri du vent. C'est un superbe abri momentané. Mais à chaque fois il faut déchausser les skis avant d'entrer et rechausser à la sortie. Enlever et remettre gants et lunettes devenus inutiles le temps d'une montée. Etc... Pas pour les paresseux ou les impatients. Mais le meilleur pour les frileux.

Quant au téléski, cela reste la remontée la plus agréable, même par temps extrême. Là, on n'est pas coincé. En cas de problème, on a la liberté d'agir. En plus pas besoin de déchausser et rechausser à chaque fois. Cela permet d'enchaîner. Le rythme n'est pas aussi cassé que lorsqu'on prend le téléphérique, puisque l'on reste sur les planches. Cela permet aussi en montant de faire des mouvements, de se dégourdir les jambes avec des flexions et d'agiter amplement les bras. Tous mouvements qui réchauffent. En plus en cas d'arrêt ou de panne, on peut, même si c'est interdit en temps normal, lâcher la canne et s'échapper sur le côté. Ce qui est rassurant.

Maintenant, arrivé en haut, il faut descendre. Et c'est alors que la sensation de refroidissement peut être la plus intense, au moins passagèrement. En effet, on peut skier à une certaine vitesse avec le vent dans le dos de la même vitesse. Et alors la sensation de refroidissement est atténuée. Elle correspond au facteur de refroidissement que présente la température réelle de l'air, considéré à l'état immobile. C'est-à-dire que le windchill apparent est alors égal à la température réelle de l'air. Donc ce n'est pas trop froid. Par contre, si à l'occasion d'un tournant ou d'un changement de versant on se prend toujours à la même vitesse le vent de face qui n'aurait pas changé de vitesse lui non plus, alors la sensation de refroidissement va se trouver considérablement amplifiée et le windchill apparent va dépasser de beaucoup le facteur de refroidissement officiel. Au cours de la descente c'est au gré de ces changements d'orientation par rapport à la direction du vent qu'on a affaire aux plus grands soulagements ou aux pires déceptions.

Marc.

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Posté(e)
Groisy (Haute Savoie) - alt. 650m

Mon jeune age ne me permet pas d'avoir connu de grand evague de froid ou en tout cas de m'en souvenir... Mais je vais souvent en montagne quel que soit le temps.

Le plus dur que j'ai connu est un Windchill de -30°C aux Arcs à 3000m. Alors certes il fait très froid et comme déjà dit plus haut encore plus insupportable sur le télésiège. Mais avec des vetements adaptés, il est facile de ne pas avoir froid. Ce qu'il faut éviter c'est de porter des vetements qui n'évacuent pas la transpiration type tshirt en coton, c'est comme ca qu'on peut avoir le plus froid.

Le plus gros problème au final c'est les pieds. En ski alpin, les chaussures sont généralement assez "ajustées" pour ne pas dire petites (en tout cas si vous les avez bien choisies ! default_tongue_smilie.gif ) et cela peut gener la circulation. Il n'y a pas de solution miracle. Desserrez les crochets peut aider...

Vivement ce weekend que j'aille voir ce grand froid sur le terrain ! En ski de rando, on bouge beaucoup donc je ne pense pas avoir trop froid mais en revanche la transpiration est plus importante...Nous verrons bien !

Bon ski default_thumbup.gif

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