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Dépression orageuse


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Donc voila une question toute bête, mais qui suscite pas mal de points sombres default_shifty.gif

Comment se forme et se développe une dépression orageuse ? ( ce qui devrait être le cas d'ailleurs cette semaine qui arrive, une dépression orageuse se forme sur l'espagne, va remonter vers la france et traversé l'Europe, avec de gros orages en prime default_thumbup.gif ) .

Je ne parle pas de dépression thermique, mais de vrai dépression qui se forme a partir d'instabilité convective et non barocline default_flowers.gif

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Je ne parle pas de dépression thermique, mais de vrai dépression qui se forme a partir d'instabilité convective et non barocline default_flowers.gif

C'est çà le problème default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">Il faut considérer qu'une dépression orageuse est toujours une dépression barocline. Les évolutions très convectives ce sont des dépressions tropicales. En Méditerranée on trouve bien quelques dépressions très convectives (TLC) mais c'est rare...
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Par le relargage permanent de chaleur latente essentiellement. La température de l'atmosphère est très proche de l'adiabatique humide, et il n'y a pratiquement pas de CAPE ou de LI dans un cyclone tropical. La convection se fait par la liquéfaction permanente de la vapeur d'eau, dont le Lv est d'environ 2400000 J/kg. Ce réchauffage permet à l'air de maintenir sa flottabilité et de continuer son ascension. Là c'est le principe de base de la convection. On parle aussi de cyclone à cœur chaud, car la convection produit de la chaleur (enthalpie de liquéfaction) et ne se fait pas dans un environnement verticalement instable, i.e. froid en altitude. Après, comment cela tourne ?

Il faut à l'origine une perturbation de quelle nature que ce soit. Dans l'Atlantique, c'est généralement soir une onde tropicale dont l'instabilité est d'origine barocline, soit une dépression baraocline proprement dite. Dans le Pacifique Est, ce sont plutôt des creux de moussons et des ondes équatoriales. Cette perturbation permet de forcer la convergence et d'initier la convection. Dans le genre forçage de la convergence, il faut aussi compter sur la friction, et des terres avec une petite friction sont parfois bien utiles.

Un autre élément est la divergence d'altitude. De l'air en ascension, cela s'accumule en une canopée de cirrus, il se constitue donc un anticyclone d’altitude. Mais il faut bien une évacuation qui évite à l'anticyclone d'enfler au point de bloquer la convection. Cette évacuation se fait par subsidence sèche et chaude, ce qui crée la structure caractéristique oeil/mu/bandes convectives qui n'est rien d'autre qu'une succession de zones de subsidences et ascendances. Cela se fait aussi par divergence d'altitude, avec une structure facilitante du type jet stream bien placé ou creux d'altitude bien placé.

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Posté(e)
Tourrette-Levens (06) 420m

Pour faire simple:

Ces dépressions se forment toujours dans de l'air très chaud et très humide, donc moins dense. Quand la convection se fait et de manière très importante, "l'aspiration" provoquée par celle-ci tend à créer un creux dépressionnaire qui, si les conditions se maintiennent et/ou s'intensifient finit par se transformer en dépression.

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Posté(e)
Marcheprime, entre Bordeaux et le bassin d'Arcachon

Salut voilà ce que j'ai pu trouver :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyclog%C3%A9n%C3%A8se_tropicale

Comme l'a dit Paix, le profil de l'atmosphère suit de près l'adiabatique humide. Mais je pense cependant que pour un cyclone, il faut quand même un minimum de Cape, ce qui est rendu possible grâce à une température plus élevée de l'eau avec un taux d'HR important.

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Ok merci, mais ça m'énèrve un peu, pour comprendre en détails les paramètres de la cyclogenèse, c'est pas facile y'a plein de paramètres assez compliqué en plus ( tourbillon potentiel, courant-jet, anomalie de tropopause ... ) default_sleep.png/emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">

Pour voir clairement comment chaque chose va porter son impact sur le système, c'est assez flou encore pour moi default_shifty.gif

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Oui les processus tropicaux, c'est à dire autour de l'Equateur sont radicalement différent de ce qui se passe à nos latitudes.

Et contrairement à une idée reçu, les processus tropicaux sont plus compliqués car si dans nos latitudes ce sont les processus de grandes échelles (synoptiques) qui expliquent majoritairement ce qui s'y passent, dans les processus tropicaux, la petite échelle (niveau cumulus) influe sur les échelles au-dessus (cellule de Hadley par exemple) et inversement.

Comme le rappelle paix, le démarrage de la convection sous les tropiques se développe pratiquement toujours dans un environnement barotrope (mise à part pour les moussons) d'instabilité conditionnelle. Le nuage est donc instable dans un environnement stable. C'est ensuite cette chaleur latente libéré qui va modifier l'équilibre géostrophique et généré des ondes de gravités qui vont dissiper toute cette énergie. Le processus ne dure donc pas plus d'une heure et seule une très très petite minorité des cumulus ainsi générés vont "dégénérer" en quelque-chose de plus important (et temps mieux quelques-part, sinon on aurait des cyclones tout le temps). Il faut alors des interactions avec les grandes échelles favorables (convergence de basse couche et/ou flux de chaleur dû à la température des océans).

Sous nos latitudes, c'est totalement différent. Une dépression aura toujours une influence barocline quelque-part.

Sinon, la différence entre une dépression tropicale et une dépression thermique réside dans le processus qui explique la baisse de pression hydrostatique : dans une dépression tropicale, il s’agit de la libération de chaleur latente et dans une dépression thermique, du forçage radiatif principalement (càd un déséquilibre radiatif entre le sol et la haute atmosphère).

Pour faire simple, la dégradation orageuse prochaine donc, est issue de la conjonction d'une dépression thermique saharienne (enfin même plus tout à fait car déjà la baroclinité à pris le dessus) avec une dépression d'origine barocline piloté par une anomalie de tropopause. Sous nos latitudes, Coriolis et le gradient de température auront toujours le dernier mot, donc même une dépression totalement d'origine thermique (advection chaude tropicale par exemple), ne peux pas échapper à l'aspect barocline dès qu'elle franchi un certain degré de latitude. Et ça se passe bien avant d'arriver en France.

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Tiens, je ne sais pas si vous êtes très visuel, mais moi oui default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Voici quelques cartes de Ma-On pour demain par GFS. Cela peut peut être vous aider à conceptualiser le truc.

La valeur du CPAE sur le champ de pression. On remarque que la CAPE est faible, généralement moins de 1000 J/kg. Les valeurs les plus élevées ne sont pas atteint dans le mur, mais dans la circulation périphérique. Le cœur d'un cyclone tropical tourne pratiquement sans CAPE. L’œil enregistre des valeurs environ égale à 0 avec un LI à 0.

ionij.jpg

L'épaisseur 1000/500 hPa sur le champ de pression. On remarque les valeurs très élevées de cette épaisseur par rapport à l'environnement. En effet, l'air est très chaud et humide, donc cela signifie une forte épaisseur 1000/500 hPa. Cela signifie également, et c'est une caractéristique importante des cyclones tropicaux, une superposition d'une dépression en basse troposphère. Cette dépression est la plus marqué dans les 3 ou 4 premiers kilomètres avec les vents les plus soutenus et le plus fort gradient de pression dans cette couche, et une symétrie quasi parfaite. Aux alentour de 500 hPa, on a une transition vers un anticyclone d'altitude.

ioni1.jpg

L'anticyclone d'altitude (ici pris à 250 hPa) est généralement moins structuré que la dépression de surface. Il ne s'agit pas d'un anticyclone parfaitement circulaire, mais plutôt d'un anneau de hauts géopotentiels où s'accumule l'air après son ascension. L’œil reste dépressionnaire relativement à l'environnement proche, et il y a donc logiquement une partie de la divergence qui "glisse" dans l’œil. D'ailleurs, l’œil est caractérisée par une forte subisdence avec un réchauffement de l'air (jusqu'à 20°C d'anomalie par rapport à l'environnement proche...) mais aussi par une élévation de la concentration en ozone de l'air qui trahit l'intrusion d'air stratosphérique.

ioni5.jpg

Les lignes de courants montrent que la divergence est grandement aidé dans ce cas par la branche du courant jet qui se balade du côté du Japon avec une entrée droite de jet streak toute prête à aider à l'anticyclone à ventiler :

ioni4.jpg

Voila pour ma modeste contribution... Cela reste un cas particulier évidement. Ma-On n'est pas représentatif de toutes les subtilités qui peuvent intervenir avec les cyclones tropicaux. Mais Ma-On est suffisamment développé pour pouvoir brosser quelques caractéristiques très générale de ces bêtes.

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