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Suivi des zones de sècheresse en France en 2011/2012


Alfeternale
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En effet Lefan, mais la réactivité des préfets n'est pas toujours exemplaire, dans un sens comme dans un autre...

POur les nappes, je pense même qu'il faudra attendre la fin de l'hiver pour savoir ou on en sera...Il n'est d'ailleurs absolument pas certain que la récurrence humide actuelle se poursuive et une nouvelle accentuation de la sécheresse est tout à fait possible en cas de retour des flux continentaux. Mais au moins, le coeur de l'été aura été passé sans encombre malgré une situation absolument exceptionnelle à la fin du printemps.

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Bizarre quand même que les restrictions soient maintenus dans tant de départements. Par exemple, la région midi-pyrénées dans son ensemble a reçu de grosses quantités de précipitations ces derniers jours dépassant partout 30mm et je pense pas trop me tromper. Le 31 notamment a lui reçu entre 50 et 90mm, la sécheresse n'est donc plus d'actualité pour pas mal de jours.

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Petit point sur les cours d'eau de ma région en ce 20 juillet 2011 :

4 épisodes de précipitation se sont succédés ces deux dernières semaines sur le ou une partie du Diois (26) et les Baronnies (26, 84, 05, 04). Les cumuls ont été très inégaux, et la réaction des cours d’eau pas toujours de mise. Cependant, le 17 juillet, les cumuls ont été importants sur la basse vallée de la Drôme (120mm à Divajeu (26)) et le Nord de son bassin versant (66mm à Die (26)), amenant celle-ci à faire une petite crue (50m3/s ont été relevés à la station de Saillans (26), ce qui représente la plus grosse crue de l’année 2011 pour l’instant, ce qui pour un mois de juillet, est unique !

D’ailleurs, le débit mensuel de la Drôme à Saillans va être plus important en juillet 2011 qu’en mai 2011, ce qui est aussi du jamais vu.

En revanche, le Haut-Diois et les Baronnies, malgré une pluviométrie dans les normes, conservent des débits bien en dessous des normales.

Les fortes intensités de pluie ont chargé les cours d’eau de beaucoup de boue, et celle-ci alliée aux faibles débits, font que ces rivières ont du mal à respirer.

À plus,

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Posté(e)
Naillat, 360m, 23

Bonjour,

sur l'Ouest du Massif Central les pluies sont régulières depuis le début de l'épisode. En Creuse, elles n'ont pas étaient diluviennes mais les cumuls sont de l'ordre de 60 mm à 100 mm pour ce mois de Juillet. Les ruisseaux commencent à répondre favorablement sans qu'il y ait eu pour autant de pic de crue lié aux ruissellements, donc pas de transport excessif de matière.

C'est évidemment une bonne nouvelle pour les rivières et leur habitants!

Au niveau superficiel, comme ailleurs, la situation change nettement. Par contre, j'ai discuté avec des élus qui restent inquiets du débit des sources profondes où ont lieu les captages de l'eau potable ( si, si quelques communes ont encore un circuit de distribution autonome ), les niveaux sont, selon eux comparables à ceux enregistrés fin Août 2003. Enfin, je ne peux que partager l'avis de ceux qui écrivent qu'un retour à la normale ne peut s'effectuer qu'en période automnale et plus surement hivernale, raison pour laquelle, dans certains départements les restrictions ne seront pas levées de suite, car des déficits profonds perdurent même si, visuellement la situation de surface n'a plus rien de comparable à ce qu'elle était en début de mois.

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Posté(e)
Saint Martin La Sauveté (42) (Vals d'Aix et d'Isable) 564m - Commune 396m à 890m

Par contre, j'ai discuté avec des élus qui restent inquiets du débit des sources profondes où ont lieu les captages de l'eau potable ( si, si quelques communes ont encore un circuit de distribution autonome ), les niveaux sont, selon eux comparables à ceux enregistrés fin Août 2003.

Je confirme aussi, petit village au pied des Monts du Forez, notre source captée depuis les hauteurs des Monts du Forez est tombé de 300m3 jour (en moyenne) à environ 100m3 jour.
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Petit point sur les cours d'eau de ma région en ce 20 juillet 2011 :

4 épisodes de précipitation se sont succédés ces deux dernières semaines sur le ou une partie du Diois (26) et les Baronnies (26, 84, 05, 04). Les cumuls ont été très inégaux, et la réaction des cours d'eau pas toujours de mise. Cependant, le 17 juillet, les cumuls ont été importants sur la basse vallée de la Drôme (120mm à Divajeu (26)) et le Nord de son bassin versant (66mm à Die (26)), amenant celle-ci à faire une petite crue (50m3/s ont été relevés à la station de Saillans (26), ce qui représente la plus grosse crue de l'année 2011 pour l'instant, ce qui pour un mois de juillet, est unique !

D'ailleurs, le débit mensuel de la Drôme à Saillans va être plus important en juillet 2011 qu'en mai 2011, ce qui est aussi du jamais vu.

En revanche, le Haut-Diois et les Baronnies, malgré une pluviométrie dans les normes, conservent des débits bien en dessous des normales.

Les fortes intensités de pluie ont chargé les cours d'eau de beaucoup de boue, et celle-ci alliée aux faibles débits, font que ces rivières ont du mal à respirer.

À plus,

Pas étonnant Alfeternale. Le Guiers qui draine généralement une dizaine de m3/seconde à cette période a connu une sacrée crue avec un pic à 180m3/s... Je ne sais pas pour la Drôme, mais dans le cas du Giers ce n'est pas tant l'intensité des précipitations que l'état de saturation en eau des sols qui est à l'origine de cette crue.

Sinon, le rapport de mi juillet de MF est tombé :

Mon lien

Il ne contient pas de véritables surprises avec un rattrapage global qui se poursuit et qui s'étend mais une situation encore critique sur la fameuse bande dont je parle depuis un moment (Gironde/centre). Quelques points forts choisis si vous avez la flemme de vous taper le bilan global:

"Le pays a connu depuis le début du printemps une sécheresse exceptionnelle sur une grande partie du territoire(...) Les pluies fréquentes de juin et de la première partie de juillet ont toutefois permis d’améliorer sensiblement la situation des sols superficiels d’une très large partie du territoire. Sur certaines régions, les sols restent cependant dans un état de sécheresse sévère, voire même localement proches des records pour une mi-juillet, sur la période 1959 à nos jours."

"Les précipitations et l’absence de fortes chaleurs ont permis d’améliorer la situation des sols superficiels sur la majeure partie du pays. Au 18 juillet, si les déficits d’humidité des sols sont beaucoup moins marqués qu’à la mi-juin, ils sont toujours présents sur de nombreuses régions. Sur la Gironde, la Dordogne, la Creuse, la Haute-Vienne, la situation reste même exceptionnelle avec des sols proches d’un état de sécheresse record pour une mi-juillet, sur la période 1959 à nos jours."

Au sujet de nos voisins européens :

"Si les sols superficiels restent plus secs que la normale sur plusieurs pays, la situation ne présente plus le caractère exceptionnel qui était le sien au printemps."

Voilou. De mon côté, je vais quitter Internet quelques jours pour cause de week end à Fakarava. A mon retour, petit bilan Centre Est toujours d'actualité...

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Pas étonnant Alfeternale. Le Guiers qui draine généralement une dizaine de m3/seconde à cette période a connu une sacrée crue avec un pic à 180m3/s... Je ne sais pas pour la Drôme, mais dans le cas du Giers ce n'est pas tant l'intensité des précipitations que l'état de saturation en eau des sols qui est à l'origine de cette crue.

Je ne comprends pas comment les Guiers peuvent être aussi réactifs ! La moindre petite pluie sur la Chartreuse et hop, une crue !Prenons comme exemple le pic de crue de ce 17 juillet 2011. Il est tombé une 100aine de mm sur la Chartreuse (en moyenne), ce qui a valu un pic de crue de 70m3/s sur le Guiers Mort à St.-Laurent-du-Pont (38 ; 89km²), soit un pic à 787litre/sec/km². Cette valeur n'a été atteinte qu'une seule fois sur le BV de la Drôme, par le Bez (son principal affluent), par un mois de décembre (2003 ; précédent un mois de novembre normalement humide) alors qu'il était tombé trois fois plus d'eau (282mm à Glandage (26) le 2-3 décembre, certainement plus sur le Nord de son bassin versant (Vercors oblige !) que sur le Guiers et que la crue de celui-ci s'est passée en plein été ! S'il tombe 100mm sur l'ensemble du BV du Bez en plein mois de juillet, même si celui-ci est succédé d'un mois de juin et début juillet humide, le Bez n'atteindra jamais ne serait-ce qu'un 5ème de l'importance de la Crue du Guiers de ce 17 juillet !

Il est certes très difficile de comparer les crues de deux rivières différentes, mais je vous assure que la différence des proportions est très grande !

Une hypothèse serait que le BV du Guiers à St. Laurent-du-Pont ait été sous-estimé (comme c'est le cas de l'Archiane (26) par exemple qui possède un réseau karstique complexe). Ceci-dit, ça n'enlève pas le fait de la réactivité surprenante des Guiers.

L'équivalent en lame d'eau du module du Guiers à St.-Laurent-du-Pont est de 1627mm. Sur le BV de la Drôme, j'avais comptabilisé entre 400 et 500mm d'eau n'atteignant pas la rivière (végétation, humains, évaporation etc.). La végétation est plus grasse sur la Chartreuse, mais en même temps l'activité humaine et l'évaporation est moins forte). Bref, l'équivalent lame d'eau du débit du Guiers Mort + la "perte" hydrométrique liée à la conso de végétaux et autres nous donnent plus de 2000mm par an. Or, mise à part sur les plus hautes têtes de bassin versant du Guiers Mort (comme le Grd Som), la Chartreuse ne possède pas une telle pluviométrie. Je ne sais même pas si la moyenne pluviométrique des 89km² du BV du Guiers Mort atteint 1627mm default_confused1.gif. Bref, par quel miracle les Guiers réagissent-ils aussi bien ???

Si quelqu'un a des hypothèses ou même de réponses... default_flowers.gif.

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Posté(e)
st yrieix le déjalat (19) 750 m / 1800 mm annuel

Salut , le massif de la chartreuse est calcaire donc ne retient pas l'eau car il est aussi incliné et fissuré.

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Rouen devant chez moi une pelleteuse a creusé un trou de 0.60 m pour construire une maison la terre est limite sèche malgré les : 76 mm de juin et 66 mm de juillet c'est une terre assez argileuse . Donc il n'y aura pas d'eau pour les nappes .

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Salut , le massif de la chartreuse est calcaire donc ne retient pas l'eau car il est aussi incliné et fissuré.

Salut Lilian,Pourtant la Chartreuse possède tout de même une végétation luxuriante non ? Donc une bonne partie de la pluviométrie devrait être pompée par celle-ci ? Et il n'y a pas que la Chartreuse qui soit calcaire, pourquoi aucun cours d'eau en France (de ce que j'ai remarqué jusqu'ici) n'atteint les valeurs des Guiers ?

N.B. L'Ardèche aussi a un très bon rapport, mais ceci s'explique par l'apport des eaux de la Loire.

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Posté(e)
st yrieix le déjalat (19) 750 m / 1800 mm annuel

Salut , la chaine du jura est calcaire aussi , mais il y a des differences entre les calcaires (des durs et des tendres) et puis en montagne l'humidité atmosphérique favorise la foret . Perso je ne pense pas que la végétation (les arbres ) absorbe beaucoup lors de pluie par les racines . Ils absorbent plus par les feuilles et il y a aussi évaporation sur les feuilles , donc pas mal d'eau n'arrive pas au sol . Ici il est tombé plus de 100 mm(avec pluie faible à modérée donc qui pénètre bien) en une semaine et les sols sont humides sur max 5 cm sous les arbres , quand il y a de la mousse au sol le sol est sec dessous . Ce qui est sur pour les prairies ça bien pompé mais ce n'est pas détrempé .

Pour le guiers , c'est des calaires durs apparement donc c'est normal que cela réagit vite . La foret est une hetraie /sapinière , elle a besoin d'une humidité atmosphérique toute l'année .

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Perso je ne pense pas que la végétation (les arbres ) absorbe beaucoup lors de pluie par les racines . Ils absorbent plus par les feuilles

Ah bon ? default_confused1.gif. Es-tu sûr de ça, car ça me paraît curieux, et c'est loin de l'idée-reçue que j'avais...Alors si les arbres puisent leur eau principalement par l'humidité de l'air, qui consomme les 500mm d'eau que la rivière Drôme ne voit pas passer dans son lit ? (Sachant qu'il n'y a pas de barrage sur la Drôme). Et pourquoi le BV des Guiers n'a apparemment aucune consommation hors-rivière ?
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Posté(e)
st yrieix le déjalat (19) 750 m / 1800 mm annuel

Ah bon ? default_confused1.gif. Es-tu sûr de ça, car ça me paraît curieux, et c'est loin de l'idée-reçue que j'avais...

Alors si les arbres puisent leur eau principalement par l'humidité de l'air, qui consomme les 500mm d'eau que la rivière Drôme ne voit pas passer dans son lit ? (Sachant qu'il n'y a pas de barrage sur la Drôme). Et pourquoi le BV des Guiers n'a apparemment aucune consommation hors-rivière ?

Salut, j'ai dit quand il pleut ,les arbres aussi absorbent l'eau par les feuilles quand ils ne trouvent plus l'eau au niveau des racines lors de secheresse.Car il ne faut pas croire que les sols soient trés humide en foret meme s'il est tombé 200 mm en un mois , prenaient une pioche .
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Salut, j'ai dit quand il pleut ,les arbres aussi absorbent l'eau par les feuilles quand ils ne trouvent plus l'eau au niveau des racines lors de secheresse.

Donc, que les arbres puisent leur eau par les racines ou par les feuilles lors d'épisodes pluvieux conséquents, ça devrait revenir au même, c'est à dire qu'une partie de la pluviométrie est retenue par la végétation et n'atteint pas la rivière. Or comme je viens de le dire, les lames d'eau qui passent dans le Guiers à la suite d'épisodes pluvieux, laissent à penser que la végétation ne retient rien du tout. Curieux... default_confused1.gif.À titre de comparaison :

Guiers Mort (38 ; Chartreuse) : 52 litres/sec/km²/an

Ardèche à Meyras (07 ; Cévennes) : 32 litres/sec/km²/an (sachant que la pluviométrie de son BV est certainement un peu plus importante qu'en Chartreuse).

Gardons de Mialet et de St.-Jean (30 ; Cévennes) : 26 litres/sec/km²/an

Bourne (38 ; Vercors) : 26 litres/sec/km²/an

Après il y a certes les rivières du cœur des Alpes qui peuvent avoir de belles valeurs comme la Guisane (35 litres/sec/km²/an) ou la Séveraisse (38 litres/sec/km²/an) mais même si ces valeurs me paraissent aussi très grandes, ça peut se comprendre car à l'altitude de leur bassin versant, il n'y a qu'alpage et substratum rocheux.

52 litres/sec/km²/an me parait vraiment...vraiment... curieux. Je vais poser la question à la DIREN en espérant qu'ils me répondront...

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POur apporter un peu d'eau à ton ruisseau Alfeternale, il faut se souvenir que les deux causes principales de la réactivité d'un cours d'eau sont la pente et la forme du bassin versant. Un BV allongé = crues amorties. Un BV bien ramifié avec une forme arrondie = forte réactivité aux crues. (chaque affluent apporte au cours d'eau principale de l'eau au même moment).

La végétation ne joue qu'un rôle mineur sur les crues dans la mesure ou au delà d'une quinzaine de millimètres dans la journée, tout le reste viendra alimenter les débits superficiels ou souterrains.

L'histoire de la dureté des calcaires ne tient pas dans la mesure ou bien d'autres BV sont situés sur des calcaires comparables (essentiellement urgoniens), pas plus loin que le Vercors par exemple.

Ensuite, pour le cas du 17 juillet, il ne faut pas oublier qu'il y avait eu une première crue (d'1/3 celle du 17 juillet) trois jours plus tôt suite à une précipitation de 60 à 80mm.

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Merci à vous Sylver et Quercus d’avoir apporté de l’eau à mon ruisseau default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">default_flowers.gif.

Un BV allongé = crues amorties. Un BV bien ramifié avec une forme arrondie = forte réactivité aux crues. (chaque affluent apporte au cours d'eau principale de l'eau au même moment).

Tiens, je n’avais jamais pensé à ça. Cependant je ne conçois pas que cela puisse avoir une influence remarquable (surtout sur des petits BV comme les Guiers). De plus, même si les BV et la pente des 2 Guiers sont idéals pour « optimiser » l’importance des crues, avec toutes les rivières que je suis, je devrais retrouver ce phénomène sur de nombreuses autres rivières je pense (ce qui n’est je crois, pas le cas), ainsi je pense que cette influence est faible. Et enfin, ce n’est pas seulement le pic de crue des Guiers qui est important, mais également le module mensuel et annuel. Effectivement certaines rivières sont plus réactives aux crues, mais en globalité, il passe autant d’eau que sur les rivières moins réactives qui verront leur pic de crue « lissé » mais plus long. C’est par exemple le cas entre la Haute-Drôme et le Roubion (26). Elles ont un BV équivalent à leur 2 stations respectives, et leur BV est à côté, ce qui fait que lors de pluie stratiforme, le Roubion a un pic de crue plus important (probablement dû à la prédominance de marne sur son BV contrairement à la Haute Drôme) mais redescend plus vite, pour au final avoir quasiment le même rapport en la pluviométrie et l’eau qui a circulé aux stations.
La végétation ne joue qu'un rôle mineur sur les crues dans la mesure ou au delà d'une quinzaine de millimètres dans la journée, tout le reste viendra alimenter les débits superficiels ou souterrains.

Là non-plus je ne comprends pas du tout. Et c’est ce que j’avais tenté de comprendre dans le post « /topic/68462-science-du-lien-entre-pluviometrie-et-debit-des-cours-deau/'> « Science » du lien entre pluviométrie et débit des cours d’eau ». Si la végétation n’est capable de pomper qu’une 15aine de mm par jour, alors un cumul pluviométrique journalier de 50mm sur le BV de la Drôme (par exemple ; je parle bien d’une 50aine de mm de pluie stratiforme répartie sur tout le BV, pas de phénomène local) donnerait (en ne prenant en compte que la végétation comme facteur consommant de l’eau et en prenant comme période un jour entre le 20 avril et le 20 octobre (il me semble que c’est la période où la végétation consomme le plus)) un pic de crue compris entre 200 et 400m3/s à Saillans (26 ; 1150km²) en considérant que le gros de la crue se fait sur 3 jours (surtout en été). Mais même avec un sol déjà saturé et des débits déjà soutenu, il me semble que nous n’atteindront jamais ces valeurs ! Sur cette période et hors été, on n’atteindra pas les 100m3/s, et l’été ce sera plutôt entre 10 et 20m3/s (5 à 10X moins). Rien qu’avec un cumul journalier de 50mm moins 15mm consommés par la végétation, le module mensuel devrait augmenter de 15m3/s, or c’est plutôt moins de 2X moins, et plus de 5X moins en été. Alors où passe toute l’eau que la rivière ne voit pas et que la végétation ne consomme pas ? Elle reste piégée dans le sol ? Pourtant on dit-bien que si la pluie est tombée avec une forte intensité, celle-ci ne pénètre pas le sol…Je repose donc la question que j’avais posée dans le post ci-dessus :

Comment concilier l’idée reçue que les pluies estivales de très forte intensité ne font que ruisseler avec le fait que les rivières ne voient jamais passer toute cette eau ???

Merci d’avance aux courageux qui se pencheront sur la question default_flowers.gif. Au plaisir,

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Posté(e)
Marcheprime, entre Bordeaux et le bassin d'Arcachon

Salut Alfeternale, je pense qu'il y a plusieurs facteurs (désolé si ça a déjà été dit) : la texture du sol (pédologie), sa sécheresse, sa pente, le type de couvert végétal, l'intensité des précipitation et leur durée. Je ne suis pas hydrologue, mais je travaille avec des personnes qui s'y connaissent dans ce domaine. Voilà d'après ce que j'ai pu apprendre d'eux. Il y a peut-être d'autres paramètres encore. Pour répondre à ta question, tu peux très bien avoir un BV avec de fortes pentes et un sol limoneux battant (c'est-à-dire qu'il a tendance à former une croûte imperméable quand il sèche), avec un lit de rivière très sableux et perméable. Du coup avec de fortes pluies, ça ruisselle beaucoup et quand ça arrive dans le lit de la rivière, l'eau passe plutôt sous le lit de cette rivière.

J'espère avoir apporté un peu d'eau à ton moulin!

Kev

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Posté(e)
st yrieix le déjalat (19) 750 m / 1800 mm annuel

Salut, il y a aussi l'évaporation au niveau des feuilles et sol quand la foret fume aprés la pluie cela ne doit pas etre négligeable, mais aussi les mousses.

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Merci à vous Sylver et Quercus d'avoir apporté de l'eau à mon ruisseau default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">default_flowers.gif.

Tiens, je n'avais jamais pensé à ça. Cependant je ne conçois pas que cela puisse avoir une influence remarquable (surtout sur des petits BV comme les Guiers). De plus, même si les BV et la pente des 2 Guiers sont idéals pour « optimiser » l'importance des crues, avec toutes les rivières que je suis, je devrais retrouver ce phénomène sur de nombreuses autres rivières je pense (ce qui n'est je crois, pas le cas), ainsi je pense que cette influence est faible. Et enfin, ce n'est pas seulement le pic de crue des Guiers qui est important, mais également le module mensuel et annuel. Effectivement certaines rivières sont plus réactives aux crues, mais en globalité, il passe autant d'eau que sur les rivières moins réactives qui verront leur pic de crue « lissé » mais plus long. C'est par exemple le cas entre la Haute-Drôme et le Roubion (26). Elles ont un BV équivalent à leur 2 stations respectives, et leur BV est à côté, ce qui fait que lors de pluie stratiforme, le Roubion a un pic de crue plus important (probablement dû à la prédominance de marne sur son BV contrairement à la Haute Drôme) mais redescend plus vite, pour au final avoir quasiment le même rapport en la pluviométrie et l'eau qui a circulé aux stations.

(...) Alors où passe toute l'eau que la rivière ne voit pas et que la végétation ne consomme pas ? Elle reste piégée dans le sol ? Pourtant on dit-bien que si la pluie est tombée avec une forte intensité, celle-ci ne pénètre pas le sol…

(...)

Comment concilier l'idée reçue que les pluies estivales de très forte intensité ne font que ruisseler avec le fait que les rivières ne voient jamais passer toute cette eau ???

Merci d'avance aux courageux qui se pencheront sur la question default_flowers.gif. Au plaisir,

Au contraire Alfeternale, la forme du BV est vraiment un paramètre essentiel pour expliquer les crues (mais pas le module, en effet). IL existe d'ailleurs des tas d'indices utilisés en hydrologie pour analyser ces facteurs essentiels (indice de compacité notamment). La densité du réseau hydrographique (pérenne et non pérenne) joue également.

Après l'idée selon laquelle la pluie tombant avec une forte intensité ne pénètrerai pas dans le sol est très largement à relativiser... Si le sol n'est pas saturé, une large part de l'eau pénètre dans le sol, même si celui-ci est très sec, c'est particulièrement vrai pour les prairies où la rhizosphère superficielle perméabilise fortement les premiers décimètres du sol. Pour avoir habité, (et pour habiter encore) en zone intertropicale où les pluies sont très majoritairement violentes, j'ai pu constaté très fréquemment ques les pluies violentes étaient tout à fait capable de mouiller les sols en profondeur. Heureusement d'ailleurs, car en l'absence de pluies faibles, l'Amazonie devrait ressembler à un désert...

Côté module, le cas que tu soulève est très intéressant. Plusieurs pistes peuvent être étudiées au-delà du fait que les précipitations sont inférieures sur la Drôme que sur les Guiers. Une chose est certaine, l'évaporation superficielle est plus importante côté Drôme (plus chaud, plus ensoleillé et plus venté), ensuite, la largeur de la vallée de la Drôme, sa géologie et sa pente laissent à penser qu'une bonne part des écoulements doivent être souterrains (bien plus que sur les guiers). A mon avis, c'est sur ce point que se joue l'essentiel.

Les prélèvements anthropiques jouent probablement aussi de manière plus marginale avec une agriculture irriguée certainement plus développée en Drôme que sur les Guiers.

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Dans le département de la Loire (42), un nouvel arrêté préfectoral du 26 juillet confirme la limitation des usages de l'eau dans les Monts du Lyonnais, le Roannais, les Monts du Beaujolais, les Monts du Forez, la Plaine du Forez, considérés en situation de pénurie.

Dans ces zones, il est totalement interdit de laver sa voiture, de remplir sa piscine ou d'arroser sa pelouse. Entre 10 h et 19h, il est interdit d'arroser son jardin potager et ses fleurs.

Seuls Saint-Etienne, le Gier et le Pilat sont dispensés de ces mesures.

http://www.zoomdici.fr/actualite/Encore-des-restrictions-d-eau-dans-la-Loire-id110930.html?PHPSESSID=fed6ccf7c8adaa80495bf241e70b2f9a

http://www.leprogres.fr/loire/2011/07/27/secheresse-toujours-des-restrictions-d-eau-dans-le-nord-du-departement

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Posté(e)
Valence centre (26) - Altitude 125 mètres

Dans le département de la Loire (42), un nouvel arrêté préfectoral du 26 juillet confirme la limitation des usages de l'eau dans les Monts du Lyonnais, le Roannais, les Monts du Beaujolais, les Monts du Forez, la Plaine du Forez, considérés en situation de pénurie.

Dans ces zones, il est totalement interdit de laver sa voiture, de remplir sa piscine ou d'arroser sa pelouse. Entre 10 h et 19h, il est interdit d'arroser son jardin potager et ses fleurs.

Seuls Saint-Etienne, le Gier et le Pilat sont dispensés de ces mesures.

http://www.zoomdici.fr/actualite/Encore-des-restrictions-d-eau-dans-la-Loire-id110930.html?PHPSESSID=fed6ccf7c8adaa80495bf241e70b2f9a

http://www.leprogres.fr/loire/2011/07/27/secheresse-toujours-des-restrictions-d-eau-dans-le-nord-du-departement

Merci pour l'info ! Cela n'a rien d'étonnant : je traverse régulièrement le département de la Loire du nord au sud, et la situation est très différente entre le Stéphanois et le Roannais. Dans le nord du département de la Loire, et dans le sud-est de l'Allier, la sécheresse est encore bien marquée.

Sinon, ce week-end j'étais entre Blois et Tours, et là aussi la sécheresse (même en surface) apparaît importante (plus que dans l'Orléanais par exemple).

Bonne journée

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C'est curieux de parler de sécheresse alors qu'il pleut depuis 2 mois . default_confused1.gif

Peut-être que la sécheresse superficielle/de surface s’est peu à peu résorbée depuis 2 mois, mais la sécheresse hydrométrique (débits des cours d’eau, étiages) et le déficit pluviométrique est encore d’actualité dans de très nombreuses régions j’imagine. D’ailleurs, à part le Centre-Est (et en moindre mesure une partie du Sud-Ouest), qui enregistrent de beaux écarts positifs aux normales, le reste possède des valeurs plutôt normales pour un mois de juillet, ce qui ne rattrape pas le déficit des 6 mois précédents.
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Merci Kev, merci encore Quercus et désolé pour ceux pour qui la problématique du débit des Guiers ne les intéressent pas. Toute la suite y est consacrée, donc vous pouvez passer au message suivant default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">.

Du coup avec de fortes pluies, ça ruisselle beaucoup et quand ça arrive dans le lit de la rivière, l'eau passe plutôt sous le lit de cette rivière.

Je peux concevoir un tel phénomène pour de petites crues, mais pour reprendre l’exemple de la Drôme par un cumul journalier de 50mm et une crue associée de 200 à 400m3/s journalier théorique pour une crue réelle entre 30 et… (J’étais gentils quand je disais 100, ce serait plutôt 50m3/s journalier), cela voudrait dire qu’environ 150 à 350m3/s journalier passent sous le lit, ce qui me semble impossible. Je parcours la Drôme et ses affluents en long et en large depuis environ 15ans, toutes les résurgences de la nappe alluviale je les connais et n’excèdent jamais le m3/s. D’ailleurs, le lit de la Drôme ne me semble pas perméable partout, et ce même si le lit est large (en tresse). Le cas que tu soulèves marche par contre très bien pour les plateaux calcaires (ça peut ruisseler très fort, mais ça finira toujours sous la roche).
Après l'idée selon laquelle la pluie tombant avec une forte intensité ne pénètrerai pas dans le sol est très largement à relativiser... Si le sol n'est pas saturé, une large part de l'eau pénètre dans le sol, même si celui-ci est très sec, c'est particulièrement vrai pour les prairies où la rhizosphère superficielle perméabilise fortement les premiers décimètres du sol.

Voilà qui rassure en partie ma logique ! default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">.
Côté module, le cas que tu soulève est très intéressant. Plusieurs pistes peuvent être étudiées au-delà du fait que les précipitations sont inférieures sur la Drôme que sur les Guiers.

Côté précipitation, le BV du Guiers Mort doit tourner autour des 1500mm/an (grosse approximation personnelle) et le BV de la Drôme tournent autour de 950-1000mm/an (fine approximation personnelle). Si on ne se basait que sur ces lames d’eau pour comprendre le module de ces deux rivières, on aurait soit :Drôme à Saillans (26, 1150km²) : 16l/s/km² (Qsp réel).

Guiers à St.-Laurent-du-Pont (38, 89km²) : 24l/s/km² (Qsp théorique).

Soit :

Drôme à Saillans (26, 1150km²) : 35l/s/km² (Qsp théorique).

Guiers à St.-Laurent-du-Pont (38, 89km²) : 52l/s/km² (Qsp réel).

Or le rapport entre les deux est plus du double. Donc d’autres facteurs beaucoup plus important que la simple différence de pluviométrie rentrent en jeu.

Une chose est certaine, l'évaporation superficielle est plus importante côté Drôme (plus chaud, plus ensoleillé et plus venté)

Oui, je comprendrais tout à fait que le module de la Drôme soit légèrement inférieur à celui du Guiers pour cette raison (en plus de la différence de pluviométrie), mais pas dans ces proportions !Et pour ce qui est des crues, en temps de crues il n’y a pas de soleil, pas de chaleur et donc très peu ou pas d’évaporation ? Donc la réactivité hydrométrique et l’importance du pic de crue ne devrait pas être gêné par ce facteur.

la largeur de la vallée de la Drôme, sa géologie et sa pente laissent à penser qu'une bonne part des écoulements doivent être souterrains (bien plus que sur les guiers). A mon avis, c'est sur ce point que se joue l'essentiel.

Comme je viens de le dire, j’ai du mal à le concevoir, mais peut-être que j’ai mal compris ?Merci encore default_flowers.gif
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