Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Tempête à la Cougourde...


Messages recommandés

Bonjour,

grimpeur invétéré dans les calanques marseillaises, il m'est arrivé il y a un peu plus d'un mois une mésaventure dans le Mercantour, près de Saint Martin Vésubie (Sommet de la Cougourde, 44° 8'11.76"N, 7°20'44.54"E), racontée dans mon blog. L'histoire s'est finalement terminée sans casse, même si mes orteils et mes tendons protestent encore vigoureusement, mais la catastrophe n'était quand même pas loin.

En résumé : le samedi 13 septembre dernier, nous avons commencé l'ascension par beau temps à 9h30. A 14h, nous étions sous un orage de grêle, à 2900 m d'altitude ; à 15h, sous la neige. Le lendemain, toujours à la même place (26h...), complètement gelés, les hélicos (3) coincés dans la vallée. D'où mes questions :

- dans la 4e photo de mon blog (cliquez dessus pour l'agrandir), prise vers 12h30-13h, on voit les nuages qui vont s'avérer autrement plus méchants que je ne l'imaginais. Comment aurait-il fallu les interpréter ?

- où trouver les données météo les plus précises possibles de cette zone, les 13 et 14 septembre ?

- plus généralement (et j'ai commencé avec le site Infoclimat default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ), quelle est la bonne démarche pour être capable de décrypter correctement les phénomène météo dans ce type de contexte ? Faut-il se contenter de réflexes basiques et suffisants (et si oui ou/quels sont-ils ?) ; une vraie formation météo est-elle nécessaire ? Dans ce cas, que me conseillez-vous (biblio, sites, stages,...) ?.

Merci pour vos éclaircissements,

Marc

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

default_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Récit saisissant !

Vous pourrez trouver des archives de cartes météo techniques sur http://www.wetter3.de/Archiv/

Le 13 septembre, Infoclimat suivait la situation pour "orage et pluie abondante" http://www.infoclimat.fr/bulletins-speciau...=9&pra=2008

Rapidement, je note une dépression qui s'isole en altitude, surnommée "goutte froide" et donc un tel changement n'est sans doute pas étranger. En plus les Alpes faisaien front entre l'air chaud et humide en plaine de Pô et l'air froid et sec en vallée du Rhône, et sans doute que l'air froid et sec ait pu s'introduire dans la dynamique pour favoriser la neige.

Je ne vois pas les nuages sur la photo.

En tous cas à première vue, la météo était plutôt bien défavorable sur les Alpes suffisament éloignés de la vallée du Rhône, savoir décrypter les modèles paraît hautement profitable...

Mais il y a des montagnards sur le forum qui connaissent sans doute mieux la prévisibilité de tels changements. Perso je sais juste que même à moyenne montagne, la météo ça évolue très rapidement...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Merci pour ces éléments. Si j'avais connu infoclimat avant, il est clair que j'aurai différé notre sortie. La météo "alpes du sud" de météofrance n'était pas aussi explicite...

J'ai mis en ligne ici la photo prise le jour même ; pas de très bonne qualité, mais on distingue quand même nettement les nuages... Votre avis ?

Bonjour,

grimpeur invétéré dans les calanques marseillaises, il m'est arrivé il y a un peu plus d'un mois une mésaventure dans le Mercantour, près de Saint Martin Vésubie (Sommet de la Cougourde, 44° 8'11.76"N, 7°20'44.54"E), racontée dans mon blog. L'histoire s'est finalement terminée sans casse, même si mes orteils et mes tendons protestent encore vigoureusement, mais la catastrophe n'était quand même pas loin.

En résumé : le samedi 13 septembre dernier, nous avons commencé l'ascension par beau temps à 9h30. A 14h, nous étions sous un orage de grêle, à 2900 m d'altitude ; à 15h, sous la neige. Le lendemain, toujours à la même place (26h...), complètement gelés, les hélicos (3) coincés dans la vallée. D'où mes questions :

- dans la 4e photo de mon blog (cliquez dessus pour l'agrandir), prise vers 12h30-13h, on voit les nuages qui vont s'avérer autrement plus méchants que je ne l'imaginais. Comment aurait-il fallu les interpréter ?

- où trouver les données météo les plus précises possibles de cette zone, les 13 et 14 septembre ?

- plus généralement (et j'ai commencé avec le site Infoclimat default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ), quelle est la bonne démarche pour être capable de décrypter correctement les phénomène météo dans ce type de contexte ? Faut-il se contenter de réflexes basiques et suffisants (et si oui ou/quels sont-ils ?) ; une vraie formation météo est-elle nécessaire ? Dans ce cas, que me conseillez-vous (biblio, sites, stages,...) ?.

Merci pour vos éclaircissements,

Marc

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Malbosc, piémont cévenol du 07 en limite du 30 (alt. 226m), le long du ruisseau de Maubert, affluent de la Ganière

Personnellement, je pense que les nuages ne peuvent aider à établir une prévision ou un risque sinon de façon très basique.

On trouve une foule de situations où des nuages que l'on suspectait se trouvent être totalement inoffensif (les nuages bas sont souvent ambigus, comme les cumulus), et inversement, de nombreuses autres qui à première vue (comme sur ta photo) n'annoncent rien de visiblement dangereux et se révèlent bien traîtresses.

C'est là que la météorologie jour un rôle primordial : interpréter le visible, donner un "sens" atmosphérique à l'observable. Elle rectifie ainsi très largement le regard très souvent trompé par les apparences du ciel.

Les nuages que montre ta photo se prêtent précisément à deux interprétations contraires, justifiables en fonction de ce que l'on sait sur la situation météo : une faible instabilité résiduelle, inoffensive, ou bien les prémisses d'une forte dégradation.

En tous cas vous avez dû en baver !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Les nuages que tu présentes ont l'air d'être au-dessus de la mer, et rien ne dit qu'ils vont te concerner. Rien ne dit non plus qu'ils soient méchants là où ils sont.

Tout ça pour dire que même si, sur la mer, il semble plus facile de faire sa prévision à courte échéance, en connaissant ponctuellement le vent, la pression et les nuages, en montagne c'est quasiment impossible.

Pas étonnant de voir les bulletins météos affichés partout dans les stations de ski: faut avoir une vue d'ensemble supérieure au domaine concerné, et on n'a pas d'autres choix que de compter sur les autres (analystes, prévisionistes).

Pour la méthode, il est clair que pour moi, je ne me lancerai pas en rando par vigilance jaune par exemple. Personne ne connait les conséquences à quelques km d'un phénomène qui semble éloigné exemple dans les gorges du Verdon la possibilité de voir des vents de plus de 150km/h par vent d'Est à plus d'une centaine de km de là.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Apparemment vous êtes d'accord (cf. message suivant) pour dire que les nuages ne sont pas une indication suffisante. Est-ce qu'une indication de pression et de température sur place (depuis 7h jusqu'à 12h par exemple) aurait suffit à préciser le danger ? Concrètement on pouvait tout à fait sur la base d'une telle alerte accélérer le pas pour se mettre à l'abri avant de tout se prendre sur la figure ; mais faute d'une telle alerte on a traîné sur place. Quand un front froid (si j'ai bien identifié la chose) s'approche, il n'y a pas moyen d'anticiper (même d'une heure) ?

Je commence à me promener sur le site (beaucoup moins dangereux !) et je commence à mesurer... la complexité de la chose.

Merci en tous cas pour toutes les infos que vous pourrez m'apporter, je compte bien retourner grimper en montagne, mais en évitant de porter un regard trop naïf sur les éléments...

Personnellement, je pense que les nuages ne peuvent aider à établir une prévision ou un risque sinon de façon très basique.

On trouve une foule de situations où des nuages que l'on suspectait se trouvent être totalement inoffensif (les nuages bas sont souvent ambigus, comme les cumulus), et inversement, de nombreuses autres qui à première vue (comme sur ta photo) n'annoncent rien de visiblement dangereux et se révèlent bien traîtresses.

C'est là que la météorologie jour un rôle primordial : interpréter le visible, donner un "sens" atmosphérique à l'observable. Elle rectifie ainsi très largement le regard très souvent trompé par les apparences du ciel.

Les nuages que montre ta photo se prêtent précisément à deux interprétations contraires, justifiables en fonction de ce que l'on sait sur la situation météo : une faible instabilité résiduelle, inoffensive, ou bien les prémisses d'une forte dégradation.

En tous cas vous avez dû en baver !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Malbosc, piémont cévenol du 07 en limite du 30 (alt. 226m), le long du ruisseau de Maubert, affluent de la Ganière

En fait températures et pression ne sont que des sous-éléments d'un facteur bien plus fondamental qui est la dynamique d'altitude.

Il peut faire froid sans risque de neige; pour la pression, une valeur basse signale certes la présence d'une zone dépressionnaire susceptible d'engendrer du mauvais temps, mais ce n'est pas non plus systématique.L'approche d'un front froid est perceptible dans la mesure où le temps se dégrade fortement, mais il est alors trop tard.

Seule la dynamique atmosphérique t'indiquera le placement d'une éventuelle dépression, la direction du flux, le déplacement du mauvais temps, l'évolution de la température, etc. Elle permet d'extrapoler, donc de pré-voir.

Le temps est une dynamique, qui s'inscrit dans le temps, et des indices donnés à un instant T ne valent pas en eux-mêmes, ils ne signifient que dans un contexte synoptique.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je comprends. Dans ce cas, et en dehors du fait que la dimension théorique de la chose est passionnante et donne envie de s'y plonger très sérieusement, comment bien préparer ce genre de sortie ?

- se "contenter" de toujours tout annuler quand il n'y a pas de bel anticyclone installé pendant une semaine et aucun bulletin d'alerte à l'horizon

- prendre des informations plus fines sur la zone concernée et les prévisions afférentes ? Où ? Station météo locale (si ça existe encore...), mais je n'ai rien trouvé à proximité de St Martin Vésubie ? Gendarmerie locale ? site plus précis que météo france (que j'avais consulté mais qui ne m'a été d'aucun secours) ?

En fait températures et pression ne sont que des sous-éléments d'un facteur bien plus fondamental qui est la dynamique d'altitude.

Il peut faire froid sans risque de neige; pour la pression, une valeur basse signale certes la présence d'une zone dépressionnaire susceptible d'engendrer du mauvais temps, mais ce n'est pas non plus systématique.L'approche d'un front froid est perceptible dans la mesure où le temps se dégrade fortement, mais il est alors trop tard.

Seule la dynamique atmosphérique t'indiquera le placement d'une éventuelle dépression, la direction du flux, le déplacement du mauvais temps, l'évolution de la température, etc. Elle permet d'extrapoler, donc de pré-voir.

Le temps est une dynamique, qui s'inscrit dans le temps, et des indices donnés à un instant T ne valent pas en eux-mêmes, ils ne signifient que dans un contexte synoptique.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

- se "contenter" de toujours tout annuler quand il n'y a pas de bel anticyclone installé pendant une semaine et aucun bulletin d'alerte à l'horizon

Entre un bel anticyclone et une goutte froide il y a un milieu.

Une goutte froide correspond à un enfoncement et un tourbillonnement isolé de la tropopause, très perturbateur, qui refroidit net en altitude et déstabilise la masse d'air à son passage.

Je pense que c'est justement ce caractère de goutte froide qui explique l'absence de nuage vraiment annonciateur : pas de système frontal classique avec nuages d'altitude, lenticulaires...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ouch default_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Sacrée mésaventure en effet default_ermm.gif

Entre un bel anticyclone et une goutte froide il y a un milieu. Une goutte froide correspond à un enfoncement et un tourbillonnement isolé de la tropopause, très perturbateur, qui refroidit net en altitude et déstabilise la masse d'air à son passage. Je pense que c'est justement ce caractère de goutte froide qui explique l'absence de nuage vraiment annonciateur : pas de système frontal classique avec nuages d'altitude, lenticulaires...

Je ne suis pas spécialiste de ce genre de situation, mais je rejoins Cotissois 31/22.

Analyse surface à 14 heures UTC (16 heures locales)

Là, on a effectivement une goutte froide sur le Sud de la France (tiretés rouge sur la carte ci-dessus, qui englobent le sud de la France). Cette goutte froide correspond à la présence d'air froid en altitude, qui a pour conséquence la déstabilisation de l'atmosphère : pour simplifier au maximum, plus l'atmosphère est instable, plus le risque d'averse et éventuellement d'orage augmente.

On remarque également une dépression au niveau de la côte d'Azur, autour de laquelle s'enroulent les nuages.

Cette situation est une situation dite de retour d'Est. En effet, les nuages s'enroulent autour de la dépression dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (dans l'hémisphère Nord) : ainsi, dans la moitié septentrionale de cette dépression, les nuages arrivent par l'Est (on le voit bien sur l'animation ci-dessous).

Ce genre de situation est connue pour provoquer des intempéries sur les Alpes. Après, chaque situation est différente et il faut voir au cas par cas.

Animation satellite (images visibles, de 11 heures à 19 heures)

Quand on prend les images satellite, on voit nettement les orages se développer sur le sud des Alpes dès la mi-journée (les grosses boules blanches). Vu la vitesse et la facilité de développement des orages, l'atmosphère est très instable. Pourtant, à 11 heures, il ne semble y avoir aucun nuage sur l'image satellite.

C'est là que la situation est sournoise : il n'y a aucun indice visible dans le ciel de l'instabilité de l'atmosphère avant les orages. Aucun nuage pré-orageux, rien, avant que ne se déclenchent lesdits orages. On passe du beau soleil à la tempête... (c'est là que je rejoins Cotissois)

Je cite d'ailleurs un passage du Traqueur d'Orages d'Alex Hermant (ma Bible default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) : "La situation géographique des montagnes de l'arrière-pays niçois et cannois fait que les orages de retours d'est associés à la dépression du golfe de Gênes se produisent assez régulièrement sur l'extrême sud-est de la France (...)."

On est un peu dans ce cas là ici.

Quand on fait une sortie en montagne, la connaissance du bulletin météo de Météo-France est fondamentale. Malheureusement, la météo n'est pas une science exacte. C'est tellement complexe que l'on peut se faire avoir à tout moment, même Météo-France.

Généralement, les bulletins ne changent pas beaucoup de la veille pour le lendemain, ou même pour le surlendemain, sauf en cas de situation vraiment difficile à prévoir. Et je pense que le cas de figure présent fait partie des situations difficiles : les prévisions ont dû changer la veille, mais, n'y ayant pas eu accès, vous n'avez pas pû être au courant de l'évolution.

Il faut savoir que la position d'une goutte froide est généralement assez bien prévue par les modèles (phénomène de grande échelle). Par contre, la localisation des phénomènes associés (averses, orages, etc.), d'échelle beaucoup plus locale, sont très difficiles à prévoir, voire impossibles à prévoir, même 12 heures à l'avance parfois.

Je dirais (et c'est un avis perso) qu'avoir une connaissance météorologique, même sommaire, est un plus non négligeable sur le terrain : savoir discerner les nuages pré-orageux, etc., même si cela n'est parfois d'aucune utilité.

Par exemple : observer l'évolution des cumulus en montagne.

De même, étudier les modèles de prévision permet de se faire sa propre idée sur la situation.

Par exemple : "Tiens, j'ai une goutte froide dans les parages => atmosphère qui risque d'être instable => risque d'averse/orages" ou "grosse patate anticyclonique en hiver => risque de nuages bas/brouillards".

Je caricature : c'est loin d'être aussi simple. En fait, il faut se constituer un répertoire de situations type (pour identifier le type de temps attendu), et ensuite voir au cas par cas pour chaque situation. Pour ça, il y a de très bon livres + l'étude des modèles météo. Mais l'expérience reste primordiale : rien de tel que la pratique pour maîtriser le sujet.

Avoir une radio en montagne peut aider je pense : on peut écouter les bulletins météo sur France-Info. C'est comme ça que j'avais les bulletins de Météo-France en montagne. Encore faut-il capter...

Bonne soirée default_flowers.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

- se "contenter" de toujours tout annuler quand il n'y a pas de bel anticyclone installé pendant une semaine

Surtout pas … (comme déjà dit précédemment) Il y a une marge de manœuvre quand même … J’ai déjà fais des courses (avec guide) alors que des orages était prévus. On avait même continué alors que quelques gouttes était déjà tombées … Visuellement c’était clair que ça tiendrait pendant encore suffisamment longtemps pour pouvoir continuer.En fait c’est clair que posséder des notions sur le comportement de l’atmosphère est particulièrement utile pour faire lien entre le bulletin et la situation réellement observés …. Je ne peux que t’encourager à parcourir le site de MF sur la compréhension de la météo :

http://comprendre.meteofrance.com/

Tu as aussi ce forum (et cette partie en particulier) qui fourmille de pas mal d’infos théoriques.

En termes de bouquin, tu as le livre de Jean-Jacques Thillet :

http://comprendre.meteofrance.com/pedagogi...ortlet_id=18648

Il est pas mal orienté vers les aspects pratiques justement. La description des perturbations et des fronts est plutôt de l’ancienne école, mais la vocation du livre étant plus pratique et descriptif qu’explicatif c’est pas trop gênant.

Et sinon tu as celui-là :

http://comprendre.meteofrance.com/pedagogi...ortlet_id=18640

Je ne l’ai jamais lu, mais il y en a des échos globalement très favorables.

Après, il faut mettre en application le plus souvent possible (en gros le plus souvent possible tu lis un bulletin et tu essais de l’interpréter avec la situation que tu observes pour l’adapter au cas concret) … Eventuellement même si tu n’habites pas en montagne (Marseille visiblement), tu peux t’entraîner par chez toi, c’est toujours mieux que rien …

Avec l’expérience ça ira mieux … Mais bon, ça viendra progressivement, pas d’un coup …

Sinon je suis OK avec Kuban, généralement on sait si la situation est à risque (ce qui ne veut pas dire qu’il soit correctement quantifié ou décrit, mais on sait que c’est à suivre sérieusement) avec 3 jours d’avances et à moins de 48h les prévis ne change que très rarement du tout au tout, sauf malchance …

Ceci dit, avec un téléphone on arrive généralement à trouver un endroit où on capte. Certes en montagne on a envie de tout coupé de la civilisation, et en premier lieu son tel, mais il faut bien reconnaître que c’est assez pratique quand même. C’est vrai qu’en partant d’un refuge un peu encaissé on capte rarement très bien mais en France on arrive facilement au cours de la marche d’approche ou même en course à trouver un lieu qui reçoit un peu mieux. Certes, c’est payant, certes si la couverture est vraiment mauvaise (ce qui est fréquent quand même) ça oblige à regarder très souvent son téléphone pour savoir si on capte ou pas et choisir le bon endroit, mais la vie ça n’a pas de pris … et on fait ça si on n'a pas de météo fraîche ou si on a un doute, pas tout le temps, faut pas que ça vire à la paranoïa non plus ! default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Et là dans ton cas, je ne vois pas comment le bulletin montagne du jour n’aurait pas pu lever l’ambiguïté …

En tout cas, sacré expérience ... default_blink.png Si ça t'as pas dégouté de la montagne, c'est le principal !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Désolé pour ma réaction tardive à ta contribution, mais j'étais ce week-end dans le Mercantour, pour discuter avec les sauveteurs et récupérer ma corde. Je me suis de nouveau pris un sacré orage, mais cette fois j'étais dans la voiture ; beaucoup plus confortable...

Je me permets comme néophyte extrême de te demander qq précisions :

[/url]

Quelle est l'indication, sur la carte que tu proposes ? Je vois des hectopascals, mais pour la température ou l'altitude ?

En complément de cette question ; sur le site proposé par Cotissois (http://www.wetter3.de/Archiv/

), je tombe sur une multitude de paramétrages possibles : lesquels sont en l'occurrence les plus éclairants par rapport à "mon" phénomène ?

J'essaie de passer sur ce site du graphique de pression à celui de température ou de force des vents, pour essayer de comprendre d'éventuelles corrélations, mais c'est difficile sans base solide. Je vais prendre le temps de regarder et de digérer toutes ces infos...

Pour l'instant, qq lectures superficielles m'ont appris que l'air froid est plus dense, et descend donc. Est-ce à dire que cette bulle froide a rencontré dans sa descente un air plus chaud, créant la perturbation ? Question encore plus naïve : que faisait cette bulle froide en "altitude" ? Soulevée par de l'air + chaud ?

Merci de votre aide en tout cas, ces sujets sont nouveaux pour moi mais vraiment passionnants !

@+

M.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Entre un bel anticyclone et une goutte froide il y a un milieu.

Une goutte froide correspond à un enfoncement et un tourbillonnement isolé de la tropopause, très perturbateur, qui refroidit net en altitude et déstabilise la masse d'air à son passage.

Dans Wikipédia, je trouve ceci :

La tropopause est la limite supérieure de la troposphère et la limite inférieure de la stratosphère. La température de l'atmosphère diminue avec l'altitude à partir du sol jusqu'à la tropopause, puis augmente par la suite à cause de l'absorption des rayons ultraviolets par l'ozone présent dans la stratosphère. Elle est ainsi la partie la plus froide de la basse atmosphère (~ -65°C).

Quand tu dis "enfoncement de la tropopause", tu veux dire que c'est l'air froid d'altitude, dans la couche supérieure de la tropopause, qui descend en deçà de son altitude "normale" ? Connait-on les mécanismes de formation de ces enfoncements ?

Par ailleurs, dans le site que tu m'as indiqué (http://www.wetter3.de/Archiv/), est-ce que cette goutte froide correspond à ce que je visualise quand je choisis comme paramètre "500hPa Geopotential, Temperatur" pour la période du 12-09 au 14-09 (la zone verte qui fonce droit sur moi sans que je le sache) ? Que signifie le T 554 ?

Désolé pour cette avalanche de questions...

Bonne soirée

M.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Un grand merci pour toutes ces pistes, et pour le conseils pratiques. Je vais prendre le temps de parcourir tout ça... Je te solliciterai sans doute de nouveau quand j'aurai un peu digéré les infos !

Pour le reste, il est clair qu'on était en fait très mal renseignés, et qu'on aurait pu disposer de tous les éléments pour se méfier.

Les sauveteurs m'ont transmis le bulletin dont ils avaient connaissance vendredi à 16h (nous marchions vers le refuge à cette heure-là). cf. bulletin MF. La prévisiion du dimanche est fausse (en fait de passages ensolleilés, nous sommes restés dans la neige toute la journée...), mais la tendance était on ne peut plus claire...

Nous aurions du demander au responsable du refuge de se faire communiquer (par téléphone cellulaire) le dernier bulletin samedi matin, avant de partir. Nous n'y avons pas pensé, mais le responsable du refuge ne connaissait pas ce bulletin, et nous a laissé partir sans aucun commentaire.

S'il est clair que nous sommes entièrement responsables de ce qui s'est passé, il existe pour autant des pratiques très différentes dans les refuges en fonction des régions, et les sauveteurs nous ont dit que les refuges des Alpes Maritimes n'ont pas une culture de montagne et météo très pointue... C'est bon à savoir.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Quand tu dis "enfoncement de la tropopause", tu veux dire que c'est l'air froid d'altitude, dans la couche supérieure de la tropopause, qui descend en deçà de son altitude "normale" ? Connait-on les mécanismes de formation de ces enfoncements ?

En fait c'est une anomalie. Elle ne se forme pas spontanément.Globalement, il y a le vortex polaire, dominé par de forts tourbillons et une masse d'air bien froide en altitude, qui impliquent une chute de la tropopause. Des parties de ce vortex se détachent parfois par interaction avec le flux et s'isolent (cut-off) en goutte froide. A part avec une convection intensive, ces anomalies même isolées perdurent et attendent de recoller au vortex principal.

Par ailleurs, dans le site que tu m'as indiqué (http://www.wetter3.de/Archiv/), est-ce que cette goutte froide correspond à ce que je visualise quand je choisis comme paramètre "500hPa Geopotential, Temperatur" pour la période du 12-09 au 14-09 (la zone verte qui fonce droit sur moi sans que je le sache) ? Que signifie le T 554 ?

Oui, tout à fait. 500 hPa c'est près de 5500m. La tropopause se site plus haut mais l'influence est bien visible à ce niveau. Le T indique un minimum de pression autour duquel l'air tourne suivant la règle de Buys-Ballot. Le 554 dam indique le paramètre géopotentiel, qui donne la hauteur à laquelle il faut monter pour rencontrer une pression de 500 hPa. Plus c'est bas, moins c'est bon pour avoir du beau temps...
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...