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Pre print sur l'effet de serre


Marot
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Je saisis mal ton objection. Si l'on est d'accord avec absorption-émission IR de certaines molécules atm., la quantification radiative est ensuite un calcul par couche avec diverses équations ad hoc (que l'on trouve dans les manuels ou certains sites) et une intégration. Non ?

Oui en effet, et je cherche précisément le détail de ces calculs.

Merci pour ta référence bibliographique, mais connais-tu aussi une étude recommandable sur le web ?

Pour le dire autrement, comment a-t'on établi par exemple les 4W/m2 annoncés d'un doublement de CO2 de 350 ppm à 700 ppm ? Tu pointes quelques éléments de réponse en montrant que ça dépend d'autres facteurs comme la rétroaction d'autre gaz, donc que n'importe quel chiffre nécessite de préciser la méthodologie, les hypothèses et les incertitudes.

Donc autant lire les travaux explicites, et pour répondre à Sirius, la complexité de ces travaux n'est pas la première question à se poser a priori. Le cas échéant, on se rendra très vite compte que c'est complexe, mais encore faut-il avoir trouvé des sources.

Je m'aperçois d'ailleurs au fil des messages que si en climatologie, les remarques d'ordre conceptuel et les calculs de coin de table sont aisés, mais c'est une toute autre paire de manches quand il s'agit d'aller vers les détails. La divergence fréquente des résultats des modèles (pourtant déjà simplificateurs) est l'un de ces révélateurs qui montrent que c'est effroyablement compliqué, et que les meilleurs spécialistes eux-mêmes ne maîtrisent pas encore bien le sujet.

Il me semble donc que respecter leur discipline, c'est admettre qu'on ne peut pas toujours en rester à quelques bribes de physique (même s'il faut se poser les questions fondamentales), et finalement on gagne beaucoup à lire le plus souvent possible les études scientifiques de première main.

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Oui en effet, et je cherche précisément le détail de ces calculs.

Merci pour ta référence bibliographique, mais connais-tu aussi une étude recommandable sur le web ?

Non, je ne creuse pas cet aspect très technique de la question, donc je n'ai pas de références aisément accessibles sous la main. Il faut aller voir les modèles AOGCM (en climat réel) ou RCM / EBM (simplifiés) qui donnent leur code en ligne. Sinon, dans la page que je t'ai indiquée, il faut lire les papiers d'intercomparaison et regarder dans les notes methods/materials.
Pour le dire autrement, comment a-t'on établi par exemple les 4W/m2 annoncés d'un doublement de CO2 de 350 ppm à 700 ppm ? Tu pointes quelques éléments de réponse en montrant que ça dépend d'autres facteurs comme la rétroaction d'autre gaz, donc que n'importe quel chiffre nécessite de préciser la méthodologie, les hypothèses et les incertitudes.

Un doublement CO2 toutes choses égales par ailleurs, cela fait entre 0,9 et 1,2 W/m2 selon les modèles. Le chiffre que tu cites indique en effet que les rétroactions au CO2 sont incluses. Dans ce cas, c'est éminemment plus complexe : si tu veux te faire une idée, tu dois aussi analyser les équations et les codes des modèles pour la nébulosité, la vapeur d'eau, la glace, la végétation, etc. A chaque fois ce sont des modules spécialisés au sein du modèle. Mais... cela revient à tout refaire ligne à ligne ce que quelques milliers de physiciens font depuis trente ans. A mon avis, c'est hors de portée et cela t'amènera à conclure ce que l'on sait déjà : il reste beaucoup de paramétrisations dans les modèles, qui ne sont pas simplement de la "physique pure sur les premiers principes".
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Un doublement CO2 toutes choses égales par ailleurs, cela fait entre 0,9 et 1,2 W/m2 selon les modèles.

euh je ne crois pas.

un doublement de CO2 c'est 3.7W/m2, environ, sans les rétroactions qui ne sont pas, stricto sensus, des forçages, ce qui correspond à 1°C environ.

j'ose supposer que ta langue a fourché.

si on tient compte des rétroactions le forçage équivalent serait de l'ordre de 15 à 16 W/m2 si l'on suppose une augmentation de température de 3°C.

si on prend une autre température on peut faire la règle de trois.

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euh je ne crois pas.

un doublement de CO2 c'est 3.7W/m2, environ, sans les rétroactions qui ne sont pas, stricto sensus, des forçages, ce qui correspond à 1°C environ.

j'ose supposer que ta langue a fourché.

Exact, elle a fourché default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Je voulais dire 0,9-1,1 °C. Donc pour Gallad mille excuses, la valeur d'environ 4 W/m2 correspond à un doublement CO2 hors rétroaction, sans doute calculé par un modèle radiatif simple. Meteor, tu dois avoir les références en ligne ? (Je me souviens vaguement d'un discussion sur un modèle d'Ascher, mais je n'avais pas creusé).
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Exact, elle a fourché default_flowers.gif Je voulais dire 0,9-1,1 °C. Donc pour Gallad mille excuses, la valeur d'environ 4 W/m2 correspond à un doublement CO2 hors rétroaction, sans doute calculé par un modèle radiatif simple. Meteor, tu dois avoir les références en ligne ? (Je me souviens vaguement d'un discussion sur un modèle d'Ascher, mais je n'avais pas creusé).

Oui le 3.7W/m2 est obtenu par une formule simplifiée 5.3 log (2).

Sinon le MODTRAN indiqué sur le site d'ARCHER donne des valeurs de l'ordre de 2.8W/m2 (sensiblement moins donc) pour l'atmosphère standard américaine de 1976.

Faudrait des spécialistes pour déterminer la valeur la plus vraisemblable.

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Oui le 3.7W/m2 est obtenu par une formule simplifiée 5.3 log (2).

Sinon le MODTRAN indiqué sur le site d'ARCHER donne des valeurs de l'ordre de 2.8W/m2 (sensiblement moins donc) pour l'atmosphère standard américaine de 1976.

OK merci pour le site. Cela dit, ça ne répond pas à la question que je me posais pour valider l'idée d'un effet de serre sgnificatif (objet de ce fil): d'où sont issues ces formules? Elles sont peut-être empiriques, basées sur des études paléoclimatiques, et non pas comme il était question par une démarche purement physique. Même extrêmement simplifiée (pas de rétroactions, en supposant même une atmosphère homogène réduite à l'azote, l'oxygène et le CO2...) cette démarche-là m'intéresse, pour autant qu'elle elle existe...
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de toute façon les chiffres cités plus haut sont complètement faux.

on a déjà parlé de cela pas mal de fois aussi me contenterai-je de rappeler les vrais chiffres issus des modèles de transfert radiatif.

A relire les posts, on tombe parfois sur des écrits qui laissent rêveurs

Que signifie:"les vrais chiffres issus des modèles"?

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OK merci pour le site. Cela dit, ça ne répond pas à la question que je me posais pour valider l'idée d'un effet de serre sgnificatif (objet de ce fil): d'où sont issues ces formules? Elles sont peut-être empiriques, basées sur des études paléoclimatiques, et non pas comme il était question par une démarche purement physique. Même extrêmement simplifiée (pas de rétroactions, en supposant même une atmosphère homogène réduite à l'azote, l'oxygène et le CO2...) cette démarche-là m'intéresse, pour autant qu'elle elle existe...

le principe de l'ES est exclusivement basé sur la physique.

Il est basé sur les résultats du transfert radiatif dans les atmosphères stratifiées en température.

Ces dernières sont nommées ainsi pour tenir compte du fameux "lapse rate", ou gradient de température vertical, basé lui-même sur les principes de thermodynamique et de champ de gravité.

Ce transfert radiatif pour la partie absorption s'articule autour de la résolution d' équations dites équations du transfert radiatif.

on écrit simplement que la variation d'intensité d'un rayonnement au travers d'une substance comprend un terme relatif à l'absorption et à la substance elle-même et un terme source.

C'est à partir de ces équations que l'on comprend mieux la notion d'épaisseur optique.

la résolution de ces équations différentielles relativement simples, n'est pas si simple.

Comme toujours en physique, lorsqu'on cherche à approcher la réalité, un certain nombre d'approximations sont nécessaires.

Le modèle, très simplifié, du gaz gris, permet de bien comprendre, de mon point de vue, la théorie de l'ES.

Mais il y a quand même un peu de maths.

D'ailleurs, j'ouvre la parenthèse, au sujet des concepts à expliquer à des personnes de 6 ans, il est bon de rappeler que les maths sont un outil mais également un genre de langage quelquefois très difficilement traduisible en mots du vocabulaire courant.

Vouloir comprendre la physique sans les maths est vain.

Fin de la parenthèse.

Ensuite on passe aux gaz réels pour lesquels certaines approximations permettent de se simplifier la vie et d'approcher la réalité de pas trop loin et presque "à la main".

viennent ensuite les modèles LBL qui calculent le transfert radiatif avec un pas de fréquence de plus en plus petit.

Il faut savoir de plus que le transfert radiatif fait également intervenir les équations de diffusion (mais pas tellement en ce qui concerne l'IR)

Pas beaucoup de paléo là dedans, mais bp de physique, de maths et aussi d'études des spectres d'absorption des gaz en labo.

enfin là je suis dans le domaine de sirius et je vais pas continuer à marcher de façon maladroite sur ses plate-bandes.

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Oui le 3.7W/m2 est obtenu par une formule simplifiée 5.3 log (2).

Sinon le MODTRAN indiqué sur le site d'ARCHER donne des valeurs de l'ordre de 2.8W/m2 (sensiblement moins donc) pour l'atmosphère standard américaine de 1976.

Faudrait des spécialistes pour déterminer la valeur la plus vraisemblable.

Voilà les formules simplifiées du GIEC (2001):

http://www.esrl.noaa.gov/gmd/aggi/

******************

Table 1. Expressions for Calculating Radiative Forcing*

Trace Gas Simplified Expression

Radiative Forcing, ΔF (Wm-2) Constant

CO2 ΔF = αln(C/Co) α = 5.35

CH4 ΔF = β(M½ - Mo½) - [f(M,No) - f(Mo,No)] β = 0.036

N2O ΔF = ε(N½ - No½) - [f(Mo,N) - f(Mo,No)] ε = 0.12

CFC-11 ΔF = λ(X - Xo) λ = 0.25

CFC-12 ΔF = ω(X - Xo) ω = 0.32

*IPCC (2001)

The subscript "o" denotes the unperturbed (1750) concentration

f(M,N) = 0.47ln[1 + 2.01x10-5 (MN)0.75 + 5.31x10-15M(MN)1.52]

C is CO2 in ppm, M is CH4 in ppb

N is N2O in ppb, X is CFC in ppb

Co = 278 ppm, Mo = 700 ppb, No = 270 ppb, Xo = 0

******************

Donc pour le CO2, on a une formule en log qui paraît logique:

ΔF = αln(C/Co)

Le tout est de savoir comment a été déterminé le α = 5.35.

Pour les autres GES, les formules ne sont pas du tout de la même forme (formes linéaires pour les CFC, formes bien plus compliquées pour le CH4 et N2O). Je ne vois pourtant pas bien la raison pour laquelle ça diffèrerait physiquement du CO2. Donc il semble que ces formules soient des approximations empiriques, autour des valeurs actuelles.

De plus, les différents GES ne sont pas en réalité indépendants les uns des autres (spectres d'absorption qui se superposent, rétroactions), donc ces formules sont d'autant plus simplificatrices.

Mais revenons au CO2, en admettant que ΔF = 5.35*ln(C/Co)

Voyons l'impact sur la température T, en dérivant la loi de Stefan-Boltzmann

dT/dF = 1/(4 * sigma * T^3)

dT = dF/(4 * sigma * T^3)

ΔT= [5.35*ln([CO2]/[CO2]o)] /(4 * sigma *T^3)

avec sigma = 5.6705E-08

Pour un doublement du taux de CO2, à partir de T= 15°C (288 K), on a donc:

ΔT=5.35 * ln2 /(4*5.6705E-08*(288^3))

Soit ΔT=0.68°C en doublant le taux de CO2, certes sans tenir compte des rétroactions (mais rien ne montre ici leur importance.), mais c'est quand même déjà loin des 1°C annoncés plus haut.

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COMPLEMENT:

voilà ce qu'on peut lire ici (http://biocab.org/Emissivity_CO2.html)

à ce sujet: pour l'auteur, α = 0.423, et non...5.35 !

"As you can see in the table, the emissivity of carbon dioxide decreases with height and its partial pressure. In addition, the total emittancy of CO2 with a partial pressure (Pp) of 1 atm*m would not exceed 0.9 W/m^2. At its current partial pressure, the CO2 has a total emittancy of 0.423 . For this reason the value for the total emittancy (€) given by some authors from the IPCC -5.35 W/m^2- is not the actual value, but an adaptation to make the numbers agree with pre-assumed and subjective numbers. The IPCC team of experts has changed the radiative forcing so many times that the IPCC team have had to admit publicly the fact that the numbers are not real."

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Soit ΔT=0.68°C en doublant le taux de CO2, certes sans tenir compte des rétroactions (mais rien ne montre ici leur importance.), mais c'est quand même déjà loin des 1°C annoncés plus haut.

OK j'ai cité le 1°C sans avoir refait le calcul.

par contre là:

COMPLEMENT:

voilà ce qu'on peut lire ici (http://biocab.org/Emissivity_CO2.html)

à ce sujet: pour l'auteur, α = 0.423, et non...5.35 !

"As you can see in the table, the emissivity of carbon dioxide decreases with height and its partial pressure. In addition, the total emittancy of CO2 with a partial pressure (Pp) of 1 atm*m would not exceed 0.9 W/m^2. At its current partial pressure, the CO2 has a total emittancy of 0.423 . For this reason the value for the total emittancy (€) given by some authors from the IPCC -5.35 W/m^2- is not the actual value, but an adaptation to make the numbers agree with pre-assumed and subjective numbers. The IPCC team of experts has changed the radiative forcing so many times that the IPCC team have had to admit publicly the fact that the numbers are not real."

je ne comprends pas bien

l'auteur calcule le RF consécutif à un doublement du CO2 en multipliant l'émissivité du CO2 à 340 ppm par le rayonnement du corps noir à une température de 27°C.

étrange calcul.

je ne vois pas pourquoi tenir compte d'une seule couche de CO2 à 27 °C qui plus est.

le rayonnement IR qui provient de l'atm vers le sol (égal à ce qui rentre depuis le sol - ce qui sort vers l'espace)

est égal à l'intégration du rayonnement des différentes couches de l'atm à différentes températures et absorbées suivant l'épaisseur traversée.

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l'auteur calcule le RF consécutif à un doublement du CO2 en multipliant l'émissivité du CO2 à 340 ppm par le rayonnement du corps noir à une température de 27°C.

étrange calcul.

je ne vois pas pourquoi tenir compte d'une seule couche de CO2 à 27 °C qui plus est.

le rayonnement IR qui provient de l'atm vers le sol (égal à ce qui rentre depuis le sol - ce qui sort vers l'espace)

est égal à l'intégration du rayonnement des différentes couches de l'atm à différentes températures et absorbées suivant l'épaisseur traversée.

La raison du 27°C n'est pas expliquée, mais en appliquant la formule avec ΔT=5.35 * ln2 /(4*5.6705E-08*(T^3)) et T = 27°C, l'auteur trouve un réchauffement de +0.60°C au lieu des +0.68°C que j'ai trouvés avec T = 15°C.

Tu pourras vérifier qu'autour de 10° à 30°C, ça ne varie pas tant que ça. C'est toujours nettement inférieur à +1°C, et à plus forte raison du +3°C de sensibilité climatique annoncé par le GIEC, "en tenant compte des rétroactions".

Le plus important n'est pas là, mais dans l'estimation du α dans la formule qui donne le forçage radiatif du CO2:

ΔF = αln(C/Co)

Ici une page assez ancienne (1999) qui donne un aperçu historique (cf les références, assez anciennes aussi):

http://www.john-daly.com/bull-121.htm

Il informe que le GIEC, dans son premier rapport de 1990 avait retenu, d'après des études de 1987:

Delta F = 6.3 ln (C/Co)

Myhre et al 1998 corrige:

Delta F = 5.35 ln (C/Co)

Tu as cité quelques posts plus haut un forçage de 2.8 W/m2 pour un doublement de CO2 (sur le site de David Archer), ce qui correspond à:

Delta F = 4 ln (C/Co)

...Et ici, l'auteur du lien que je cite donne, en se référant à une table de valeurs datant de 1954, à:

Delta F = 0.423 ln (C/Co)

Ce qui aboutit évidemment alors à un réchauffement dérisoire de la part du CO2.

Liste non exhaustive...Tout ceci montre que le sujet n'est pas maîtrisé, et qu'on ne peut affirmer que ces formules viennent directement de démonstrations physiques suffisament précises. On ne peut donc pas écarter l'idée que le GIEC ait choisi son coefficient ad hoc, pour essayer de le faire coincider avec un historique récent ou pour exagérer ses pronostics. Mais j'attends toujours volontiers les études étayées qui montreraient que ce n'est pas le cas.

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Voilà les formules simplifiées du GIEC (2001):

http://www.esrl.noaa.gov/gmd/aggi/

******************

Table 1. Expressions for Calculating Radiative Forcing*

Trace Gas Simplified Expression

Radiative Forcing, ΔF (Wm-2) Constant

CO2 ΔF = αln(C/Co) α = 5.35

CH4 ΔF = β(M½ - Mo½) - [f(M,No) - f(Mo,No)] β = 0.036

N2O ΔF = ε(N½ - No½) - [f(Mo,N) - f(Mo,No)] ε = 0.12

CFC-11 ΔF = λ(X - Xo) λ = 0.25

CFC-12 ΔF = ω(X - Xo) ω = 0.32

*IPCC (2001)

The subscript "o" denotes the unperturbed (1750) concentration

f(M,N) = 0.47ln[1 + 2.01x10-5 (MN)0.75 + 5.31x10-15M(MN)1.52]

C is CO2 in ppm, M is CH4 in ppb

N is N2O in ppb, X is CFC in ppb

Co = 278 ppm, Mo = 700 ppb, No = 270 ppb, Xo = 0

******************

Donc pour le CO2, on a une formule en log qui paraît logique:

ΔF = αln(C/Co)

Le tout est de savoir comment a été déterminé le α = 5.35.

Il me semble l'avoir dit moulte fois: par des calculs radiatif raie par raie (line by line).

Tu peux trouver des références en cherchant ICRCCM sur sholar google (Intercomparioson of Radiative Codes for climate models).

Là dedans, il n'y a que de la physique et du calcul pour des centaines de milliers de raies spectrales de la façon dont leur intensité et leur forme varient avec la pression et la température , de la façon dont elles se superposent, etc... Plus des mesures en labo des intensités des bandes (cad de l'ensemble des raies d'une m^me transition vibrationelle)

Mais revenons au CO2, en admettant que ΔF = 5.35*ln(C/Co)

Voyons l'impact sur la température T, en dérivant la loi de Stefan-Boltzmann

dT/dF = 1/(4 * sigma * T^3)

dT = dF/(4 * sigma * T^3)

ΔT= [5.35*ln([CO2]/[CO2]o)] /(4 * sigma *T^3)

avec sigma = 5.6705E-08

Pour un doublement du taux de CO2, à partir de T= 15°C (288 K), on a donc:

ΔT=5.35 * ln2 /(4*5.6705E-08*(288^3))

Soit ΔT=0.68°C en doublant le taux de CO2, certes sans tenir compte des rétroactions (mais rien ne montre ici leur importance.), mais c'est quand même déjà loin des 1°C annoncés plus haut.

Ce qui est incohérent dans ton calcul, c'est que tu prends la température de surface pour évaluer un forçage radiatif qui ne se définit que hors atmosphère.

Il faut évidemment prendre la température d'équilibre de la planète cad (-15°C) ou F= 243 W/m2

Dérive logarithmiquement

dF/F = 4 dT/T

or T et F ont à peu près la m^me valeur numérique

d'où dT = dF/4 = 0,92 W/m2 pour un doublement de CO2.

Je l'avais déjà précisé dans ce même fil.

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COMPLEMENT:

voilà ce qu'on peut lire ici (http://biocab.org/Emissivity_CO2.html)

à ce sujet: pour l'auteur, α = 0.423, et non...5.35 !

"As you can see in the table, the emissivity of carbon dioxide decreases with height and its partial pressure. In addition, the total emittancy of CO2 with a partial pressure (Pp) of 1 atm*m would not exceed 0.9 W/m^2. At its current partial pressure, the CO2 has a total emittancy of 0.423 . For this reason the value for the total emittancy (€) given by some authors from the IPCC -5.35 W/m^2- is not the actual value, but an adaptation to make the numbers agree with pre-assumed and subjective numbers. The IPCC team of experts has changed the radiative forcing so many times that the IPCC team have had to admit publicly the fact that the numbers are not real."

l'émittance est une quantité sans unité. Un physicien ne fera pas ce genre d'erreur. Il parle de forçage, je suppose mais ce type m^me d'erreur montre qu'il s'aventure sur un terrain qu'il ne connaît pas.

Les formules simplifiées sont simplement des fits numériques des calculs précis, rien d'autre. Ils ont pour obnjectif de permettre les comparaisons aisées et les calculs de coin de table mais ce ne sont que des approximations, il ne faut pas oublier ça.

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Ce qui est incohérent dans ton calcul, c'est que tu prends la température de surface pour évaluer un forçage radiatif qui ne se définit que hors atmosphère.

Il faut évidemment prendre la température d'équilibre de la planète cad (-15°C) ou F= 243 W/m2

Dérive logarithmiquement

dF/F = 4 dT/T

or T et F ont à peu près la m^me valeur numérique

d'où dT = dF/4 = 0,92 W/m2 pour un doublement de CO2.

Je l'avais déjà précisé dans ce même fil.

il y a quand même un truc que je ne pige pas.

je considère la couche d'atmosphère uniquement au point de vue IR terrestre, pour simplifier.

Pour moi le RF est la variation TOA de flux IR qui sort de l'atm vers l'espace.

Donc je double le CO2 , j'ai 3.7W/m2 en moins qui sortent de l'atm que je suppose prendre son équilibre instantanément.

je rentre le même flux venant de la surface car je suppose que la surface n'est pas encore montée en température.

Ceci veut dire puisque l'atm est en équilibre que je dois retrouver les 3.7W/m2 allant de l'atm vers la surface pour équilibrer le bilan.

En conséquence c'est bien la surface qui subit ces 3.7W/m2 supplémentaires et si je la considère comme un corps noir je dois bien utiliser la température de surface.

Où est-ce que ça cloche?

tiens j'ai fait un petit schéma:

rfuf6.jpg

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l'émittance est une quantité sans unité. Un physicien ne fera pas ce genre d'erreur.

Cette affirmation est plus qu'étrange et l'appréciation portée sur l'auteur navrante.En matière de rayonnement thermique, l'émittance est la puissance émise par unité de surface qui émet, dans toutes les directions d'un demi espace.

On l'écrit M (émittance) = sigma x Texp(4) où sigma est la constante de Stefan-Boltzmann pour un corps noir donc lambertien.

Ceci lui donne une dimension P/L².

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Cette affirmation est plus qu'étrange et l'appréciation portée sur l'auteur navrante.

En matière de rayonnement thermique, l'émittance est la puissance émise par unité de surface qui émet, dans toutes les directions d'un demi espace.

On l'écrit M (émittance) = sigma x Texp(4) où sigma est la constante de Stefan-Boltzmann pour un corps noir donc lambertien.

Ceci lui donne une dimension P/L².

je crois qu'on a confondu émittance et émissivité qui elle est bien sans dimension.
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Décidément, on est abonné aux mêmes coquilles default_rolleyes.gif C'est 0,92 °C (pour env 3,7 W/m2), non ?

non, je parle bien du forçage en W/m2. Mon calcul est quand même très aisément vérifiable
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je crois qu'on a confondu émittance et émissivité qui elle est bien sans dimension.

Qui «on» ?Il suffit de lire le texte de l'auteur pour bien voir qu'il distingue emissivity et emittancy dans le tableau adapté de H. C. Hottel.
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je crois qu'on a confondu émittance et émissivité qui elle est bien sans dimension.

L'émissivité , pour un puriste, n'a pas de sens , c'est l'émittance comme capacité à émettre.

C'est le terme epsilon

de

M = epsilon sigma T^4

Le fait qu'on utilise encore emissivité est une de ces traditions qui n'en finissent pas mais ceci est un détail par rapport au point soulevé par les auteurs en question qui parlent bien de la capacité à émettre, chose que Marot n'a pas comprise apparemment. (sinon, faudrait m'expliquer pourquoi ça dépend de la pression et de la température)

Mais ce qui compte c'est l'absorption spectrale.

Je n'avaios pas lu 'l'article" .je reconnais que je me suis donc trompé sur ce que voulaient dire ces auteurs

Ceci étant, c'est encore pire : depuis 1953, on a fait quelques progrès dans ces domaines et on ne calcule plus jamais les termes radiatifs de cette manière.

De m^me , les définitions des termes ont été revues et précisées par la Commisssion Internationale du Rayonnement dans les années 80 (voir Rashke, 1980, si mes souvenirs sont bons sur l'année)

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il y a quand même un truc que je ne pige pas.

je considère la couche d'atmosphère uniquement au point de vue IR terrestre, pour simplifier.

Pour moi le RF est la variation TOA de flux IR qui sort de l'atm vers l'espace.

Donc je double le CO2 , j'ai 3.7W/m2 en moins qui sortent de l'atm que je suppose prendre son équilibre instantanément.

je rentre le même flux venant de la surface car je suppose que la surface n'est pas encore montée en température.

Ceci veut dire puisque l'atm est en équilibre que je dois retrouver les 3.7W/m2 allant de l'atm vers la surface pour équilibrer le bilan.

En conséquence c'est bien la surface qui subit ces 3.7W/m2 supplémentaires et si je la considère comme un corps noir je dois bien utiliser la température de surface.

Où est-ce que ça cloche?

tiens j'ai fait un petit schéma:

Ce qui cloche, c'est qu'on s'emmêle les pinceaux.

Si on utilise l'équilibre radiatif auquel correspond bien la notion de forçage, on parle de la température équivalente radiative et on ne cherche pas à préciser ce qui se passe à la surface . Si on le fait , il faut alors discrétiser l'atmosphère et utiliser un code radiatif-convectif. Toute solution intermédiaire tombe en plein sur la contradiction.

Si je discrétise, je peux calculer le delta T en surface sans pb, ce que je vais trouver, c'est la m^me valeur puisque l'hypothèse est que la convection homogénéise les températures.

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Ce qui cloche, c'est qu'on s'emmêle les pinceaux.

Si on utilise l'équilibre radiatif auquel correspond bien la notion de forçage, on parle de la température équivalente radiative et on ne cherche pas à préciser ce qui se passe à la surface . Si on le fait , il faut alors discrétiser l'atmosphère et utiliser un code radiatif-convectif. Toute solution intermédiaire tombe en plein sur la contradiction.

Si je discrétise, je peux calculer le delta T en surface sans pb, ce que je vais trouver, c'est la m^me valeur puisque l'hypothèse est que la convection homogénéise les températures.

oui et bien va falloir que je revois cette notion de forçage.
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Tant qu'on est dans le jargon, et vu que je m'y perds un peu, l'émittance que vous évoquez ici est-elle la même chose que la luminance (monochromatique), terme que j'avais lu dans le manuel Delmas-Mégie-Peuch (qui est définie par eux comme la quantité d'énergie par unités de temps, de surface, de longueur d'onde et d'angle solide, et qualifiée de "grandeur de base pour modéliser le transfert radiatif") ?

Sinon, dans le même manuel, l'émissivité proprement dite est définie comme le rapport de la luminance d'un corps quelconque sur celle d'un corps noir (notée epsilon, et égale à l'absorptance alpha, sachant qu'epsilon=alpha=1 pour le corps noir).

Si luminance=émittance, elle a une unité. Et l'émissivité telle que définie ci-dessus n'en a pas.

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