Pyrocumulus au-dessus de la Réunion (Avril 2007)

[TreizeVents]

Avant :

Après :

Dans le nouvel effondrement de jeudi, une partie du Bory s'est effondrée dans le Dolomieu ; l'éruption se poursuit de plus belle et d'autres effondrements sont probables dans les prochaines heures car de nouvelles fissures sont sans cesse repérées.

[Sebaas]

On n'est plus dans la météo, mais tant pis, ce qu'il se passe là-haut est vraiment extraordinaire. La station sismique de la Soufrière est perdue, emportée par un des inombrables éboulements qui se produisent depuis le début de cette éruption. Le rebord du Dolomieu a reculé de 30 à 40m, ce qui a été fatale à la station qui ne répondait plus depuis quelques jours (le mauvais temps empêchant jusque là toutes prises de vue). Apparement, si le trémor éruptif semble en diminution, l'activité sismique perdure à la verticale du sommet, laissant penser que le Piton de la Fournaise n'en a pas encore fini...

Je sais pas quand j'y retourne et surtout si j'aurai la possibilité de refaire l'ascension (rien ne dit que la rando des cratères soit réouverte un jour!), mais il ne fait nul doute que le terrain a bien changé depuis décembre dernier!

Le cratère de la Soufrière le 10 avril dernier:

Le cratère de la Soufrière aujourd'hui:

Vues d'ensemble : (1) (2)

Source: Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise

[grecale2b]

merci pour ces photos extraordinaires. c'est impressionnant! /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

[sabes974]

Bonjour,

Moi j'ai pu assisté à la traversée des coulées de Lave le 02 Avril lors du premier jours de l'Eruption...

voilà un aperçu:

Le reste de mes images sur mon site Séb à la Réunion

@+

[williams]

Vu les effets sur l'ocean que l'un d'entre vous a dit, pensez vous que ces eruptions impotantes du Piton de la Fournaise puissent avoir des consequences sur les depressions,... surtout si ca dure encore un bon moment ??

Williams

[Sebaas]

Bonjour,

Moi j'ai pu assisté à la traversée des coulées de Lave le 02 Avril lors du premier jours de l'Eruption...

voilà un aperçu:

Le reste de mes images sur mon site Séb à la Réunion

@+

Merci Seb pour ces photos! Insensée cette langue rouge traversant la luxuriante végétation, mangeant la route et dévalant jusqu'à la mer en un temps record!

A noter que la route en question (la RN2), qui avait déjà bien morflé après le passage de Gamède, est aujourd'hui recouverte par endroit d'une dizaine de mètress de lave sur 2 km de long. L'éruption n'est pas finie, (cf photo prise aujourd'hui dans le Grand Brulé, au pied de la rempart du Tremblet, dans le Sud Est de l'enclos) et même si elle s'arrêtait maintenant, elle ne serait réouverte qu'en fin d'année - 3 mois pour que ça refroidisse, travaux herculéens de terrassement et remise en état de l'enrobé!

C'est pas tout de suite qu'on pourra refaire le tour de l'Ile...

[grecale2b]

3 mois pour que ça refroidisse? :!:

[TreizeVents]

Hier soir, le cratère du Piton de la Fournaise a connu un nouvel effondrement très important ; apparemment le cratère Bory se serait effondré dans le Dolomieu. Il va en rester quoi à la fin ?

Sinon, dans un autre terme, une grosse déferlante de 6/7 mètres de haut a provoqué d'importants dommages sur toutes les côtes ouest de l'Ile et a fait deux disparus. On ne connait pas encore la cause de cette forte houle.

Gamède, le Piton de la Fournaise, une déferlante, la Réunion en ce moment c'est quelque chose !

[TwisterC]

Oui cette histoire de houle géante est bizarre. Perso je lierais ça avec une secousse sous terraine suite aux effondrements en cours... Pourtant à la radio ils mettaient directement Météo France en cause pour ne pas avoir prévu cet événement !

MF a par ailleurs indiqué que cette houle géante devrait se reproduire demain...

[Guillaume25]

Sur France info, le météorologue en poste à la Réunion expliquait que la forte houle était due à une tempete loin au large de la Réunion. Donc apparement cette forte houle venait de très loin, c'est assez surprenant.

[run]

Hier soir, le cratère du Piton de la Fournaise a connu un nouvel effondrement très important ; apparemment le cratère Bory se serait effondré dans le Dolomieu. Il va en rester quoi à la fin ? /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">

Sinon, dans un autre terme, une grosse déferlante de 6/7 mètres de haut a provoqué d'importants dommages sur toutes les côtes ouest de l'Ile et a fait deux disparus. On ne connait pas encore la cause de cette forte houle.

Gamède, le Piton de la Fournaise, une déferlante, la Réunion en ce moment c'est quelque chose !

Bonjour,

En regardant les chaines d'information on pourrait croire en effet que ce qui est arrivé a été soudain, or un avis de grande houle avait été émis hier par Météo France, cette houle est générée par une pertubation des régions tempérées loin au Sud de l'ile, cette situation est caractéristique de l'hiver austral ici.

il reste néanmoins que cette houle a été remarquable et prévu, les problèmes sont dus a un manque de transmission des infos.

Concernant le Volcan,

La partie du Bory fracturée s'est éffondrée dans le Dolomieu, on peut noter que les éffondrements sont permanents dans le cratère depuis la fin de l'éruption. Des séismes profonds indiquent toujours une réalimentation de la chambre magmatique en profondeur. D'autres de longue période indiquent un mouvement de magma dans l'édifice volcanique, mais il n'y a pas de sortie de lave donc pas d'éruption.

Devant ces phénomènes jamais observés, même les scientifiques de l'observatoire ne savent pas si une éruption est proche ou si il faudra attendre quelques mois ou années.

Gamède, le Piton de la Fournaise, une déferlante, la Réunion en ce moment c'est quelque chose !

Ces phénomènes ont le mérite de remettre les gens à leur place, on est bien peu de chose devant la Nature.

[Sebaas]

Plus rien à voir avec le topic original, mais plus qu'intéressant:

http://dossiers.clicanoo.com/article.php3?id_article=156007

La houle n'a pas démonté Météo France

S'appuyant sur des modèles numériques performants, les prévisionnistes de la station Météo France du Chaudron ont pris l'exacte dimension de la houle bien avant qu'elle ne déferle sur les côtes réunionnaises. Ils ont fait passer l'information. Malheureusement, en l'absence d'un plan événements météorologiques dangereux, l'alerte n'a pas été largement diffusée.

"Il y a quarante ans, nous ne disposions pas des modèles numériques dont nous nous servons aujourd'hui et pourtant les prévisions de houle étaient déjà d'une extrême précision." Comme ses collègues météorologues à la station Météo France du Chaudron, Jacques Ecormier, chef prévisionniste, a été d'autant moins surpris par la houle qu'il l'a "vue" arriver sur ses écrans bien avant qu'elle ne touche la côte réunionnaise. "Dans les bulletins grand public, nous n'entrons pas dans les détails sur la houle, confie Jacques Ecormier. En revanche, la préfecture, le CROS, les capitaineries, sont destinataires d'un bulletin très détaillé. Ces informations, tout un chacun peut les retrouver en composant le 32 50." En cette saison d'hiver austral, la houle en elle-même n'a rien d'exceptionnel. "Il faut différencier la mer de vent qui se forme à l'endroit où celui-ci souffle et la houle qui a déferlé sur la Réunion ces derniers jours, explique Jacques Ecormier. Une mer agitée par une simple houle d'alizé donne des creux moyens d'environ 1 m 50 pour des périodes de sept à huit secondes. Là nous avons affaire à des périodes de l'ordre de 18 secondes pour des vagues trois fois plus grosses." Tout a commencé dans le Grand Sud avec la naissance d'une dépression comme il s'en forme souvent à cette époque de l'année. Le 10 mai, le système est à la latitude des Kerguelen. "C'est dans ce secteur que nous appelons la zone de fetch que s'est formée la houle, poursuit le météorologue. La taille dépend de la profondeur. Plus le sol s'enfonce, plus la houle aura une chance d'être grande. De même, plus le vent est fort, plus la houle sera grande. Dans le cas qui nous intéresse, les vents moyens soufflaient à 72 km/h avec des rafales à 100 km/h." Trente-six à 72 heures plus tard, la houle a déferlé sur La Réunion. La station Météo France du Chaudron dispose de plusieurs modèles numériques pour appréhender l'ampleur du phénomène. "Deux critères caractérisent la houle, l'amplitude et la période, explique Jacques Ecormier. L'amplitude, c'est la hauteur des vagues. Nous l'exprimons au travers de ce que nous appelons le H1/3. Les modèles numériques calculent cette amplitude en fonction de la direction des vents. Ils sont le plus souvent établis au sud-ouest. Par un code de couleurs, le logiciel nous indique les différentes hauteurs. La période est le temps, exprimé en secondes, qui s'écoule entre deux sommets de vague. Plus le train de houle est dit long, plus son potentiel de destruction est important au moment du déferlement sur la côte. Une mer de vent a une amplitude de 4 secondes. Pour une houle cyclonique, la période est de 14-15 secondes. Là nous étions à 13 secondes. Les données sont réactualisées toutes les six heures." Le travail du prévisionniste consiste à croiser ces informations et à les comparer aux données réelles fournies par les houlographes de la DDE. Cinq appareils de mesure sont installés à Saint-Pierre, à Vincendo, au port Est, au port Ouest et à la Pointe du Gouffre. "Les modèles numériques ne font pas tout, souligne Jacques Ecormier. Ils fournissent des éléments d'appréciation d'une grande précision, mais la réflexion du prévisionniste est essentielle pour déterminer la manière dont la houle va frapper les côtes réunionnaises. Un exemple, la hauteur des vagues était au même moment de 4 m au port Ouest et de seulement 1 m au port Est. Aucun modèle numérique n'est en mesure de faire une telle analyse."

Alain Dupuis

- La réalité a collé aux prévisions

La comparaison entre les données fournies par les modèles numériques et celles enregistrées sur les houlographes de la DDE montre des différences peu importantes au regard des phénomènes analysés. Ainsi samedi matin, là où le modèle numérique donnait une hauteur de vague de 1,90 m, le houlographe enregistrait 1,70 m. A 22 h, là où l'appareil enregistreur affichait 5,90 m, le modèle numérique donnait 5,20 m. Dimanche dernier à 4 h du matin, pour 5,30 m annoncés, la réalité se situait à 5,90 m. Rappelons qu'il s'agit là de valeurs moyennes. "Pour mémoire, rappelle Météo France, les hauteurs de vagues maximales peuvent atteindre deux fois la hauteur moyenne prévue." La nuit dernière, la mer devait rester forte sur les côtes Ouest et Sud-Ouest au déferlement d'une houle de sud-ouest. Le phénomène était prévu pour s'accentuer dans la nuit avec des hauteurs de vague moyennes de 4 à 5 m. À partir d'aujourd'hui, la situation devrait revenir progressivement à la normale avec des hauteurs de 3 à 4 m dans la journée. L'atténuation significative n'est pas attendue avant la fin de l'après-midi.