Aller au contenu
Les Forums d'Infoclimat

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Déclaration de l'OMM


Marot
 Partager

Messages recommandés

L'OMM a publié le 14 décembre un long communiqué à destination de la presse (for use of information media).

Le texte anglais

Une version française

L'analyse de la mission française auprès de l'ONU à Genève

On peut en faire deux analyses de forme et de fond.

Sur la forme, le traducteur et la Mission française se distinguent.

Le premier par l'ajout d'un titre de son cru « Climat mondial un bilan 2006 désastreux la température monte et vite» à la place du titre de l'OMM : «WMO Statement on the Status of the global Climate in 2006»

Le second par son premier paragraphe «Selon des données recueillies et publiées par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), la température moyenne à la surface du globe a augmenté de 0,42° en 2006, plaçant cette année à la sixième position des années les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1861, date des premières données.»

Sur le fond il y a plusieurs informations intéressantes :

La température moyenne à la surface du globe en 2006 a eu une anomalie positive de 0,42°C par rapport à la moyenne de la période 1961-1990, 6e rang dans les relevés.

Pacifique Nord-Ouest : il y a eu 22 cyclones tropicaux dont 14 classés typhons, contre une moyenne de 27.

Atlantique : neuf tempêtes tropicales «baptisées» se sont formées dans l'Atlantique dont 5 classés hurricanes, contre une moyenne de dix.

Pacifique Nord-Est : 19 tempêtes contre une moyenne de 16.

Bassin australien : douze cyclones tropicaux ont pris naissance dans le bassin australien, contre une moyenne de 10.

Sur la couche d'ozone australe :

Le 25 septembre, le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique a atteint 29,5 millions de km2 contre 29,4 millions de km2 en 2000 année record.

Sur l'Arctique :

Le relevé de septembre en glaces de mer était de 5,9 millions de km2, 340 000 km2 de plus qu'en 2005, année du déficit record.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

La température moyenne à la surface du globe en 2006 a eu une anomalie positive de 0,42°C par rapport à la moyenne de la période 1961-1990, 6e rang dans les relevés.

Apparemment l'OMM utilise les chiffres du Hadley Center.

si l'on fait la moyenne des anomalies du Hadley, de la NOAA et de la NASA, par rapport à la même période de référence voici ce que l'on obtient:

1998 0,50

1999 0,28

2000 0,26

2001 0,41

2002 0,47

2003 0,47

2004 0,44

2005 0,52

2006 0,45

les années antérieures étant toutes inférieures à 0.36°C d'anomalie

Le classement est légèrement différent puisqu'il s'établit ainsi:

2005 1ère

1998 2ème

2003 3ème

2002 4ème

2006 5ème

très proche de

2004 6ème

mais plus que le rang, finalement assez proche de ce qu'annonce l'OMM, il est intéressant de regarder la tendance à partir pourtant de 1998 année El Nino par excellence et surtout en comparant à certains graphes trouvés de ci de là:

moy982006hx2.jpg

concernant la banquise, si la fonte de septembre a été finalement moins prononcée qu'en 2005, l'extension a été en moyenne sur l'année plus faible en 2006 qu'en 2005.(voir chiffres NSIDC)

Tout celà pour dire qu'il faut sans doute être très prudent quant aux chiffres annoncés et ne pas trop tirer de conclusions définitives et que, s'il n'y a pas lieu d'être alarmiste outre mesure, 2006 n'est pas en dehors de la tendance à plus long terme.

Celà n'est d'ailleurs pas très surprenant.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

L'OMM a publié le 14 décembre un long communiqué à destination de la presse (for use of information media).

Le texte anglais

Une version française

L'analyse de la mission française auprès de l'ONU à Genève

On peut en faire deux analyses de forme et de fond.

(...)

La "version française" est surtout un texte de propagande. 2006 par rapport à 2005 : moins de cyclones, c'est l'horreur ; des pluies en Afrique au lieu de la sécheresse, c'est l'horreur (ou inversement pour les zones à sécheresse, bien sûr) ; sixième année la plus chaude au lieu de seconde, c'est l'horreur, etc. Quant aux relevés de phénomènes locaux non inscrits dans des tendances quantifiées (ici une coulée de boue, là une tornade), c'est un exercice insignifiant d'un point de vue climatique.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

la température moyenne à la surface du globe a augmenté de 0,42° en 2006,

Cette grossière erreur a immédiatement fait l'objet d'un gros titre des DNA (dernières nouvelles d'Alsace ) du Lundi 18 déc. 2006 , ce qui m'avait fait sortir des gonds et écrire à la rédaction le mail un peu sévère qui suit

Votre titre dans les DNA du 18 décembre

Réchauffement planétaire : +0,42 degré en 2006]

Celui de tout le siècle passé est de +0,6 °C ; aurait-on fait en 1 an ce que un demi siècle de sévère pollution atmosphérique n’aurait pas réussi à faire ?

Est-ce que votre titre alarmiste est le résultat d’une volonté délibérée travestissant la vérité pour donner dans le sensationnel et vendre du papier ou est-ce qu’il faut mettre cette erreur sur le compte de l’absence de rigueur et de connaissances de votre rédacteur ?

La deuxième hypothèse y a contribué sans doute par ce que je pense que son interprétation de la publication de l’institut climatologique de Potsdam doit être erronée : en effet, un affaiblissement du « tapis roulant » , à savoir Gulf stream en surface et circulation thermohaline au fond, n’a jamais été interprété comme un facteur de réchauffement pour l'Atlantique Nord

(Cette deuxième remarque concernait un encadré qui malencontreusement mettait en relation le ralentissement du Gulf Stream avec les modélisations montrant des relèvement de température plus importantes dans les hautes latitudes que dans le reste du globe.)

Le lendemain dans la version en allemand le gros titre avait disparu , mais le texte était toujours aussi algorien; mais cela n'a pas troublé particulièrement ma belle mère qui m'a dit qu'elle en a vu d'autres (j'ai interprété d'autres réchauffements et refroidissements)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

(...)

mais plus que le rang, finalement assez proche de ce qu'annonce l'OMM, il est intéressant de regarder la tendance à partir pourtant de 1998 année El Nino par excellence et surtout en comparant à certains graphes trouvés de ci de là:

moy982006hx2.jpg

(...)

Sur Nasa Giss cela donne cela pour 1998-2006 (en équivalent de ton graphique)

ghcngisshr2sst1200kmtrnlh2.gif

Avec quand même des pôles qui pèsent assez lourd sur la tendance globale (je précise, parce que les pôles sont les zones où il y a le moins de stations et donc le plus d'interpolations).

Depuis 1979 (début du réchauffement significatif actuel), les tendances en moyennes mobiles sur 10 ans (Nasa Giss aussi), cela donne :

1997-2006 : 0,17

1996-2005 : 0,24

1995-2004 : 0,18

1994-2003 : 0,25

1993-2002 : 0,31

1992-2001 : 0,30

1991-2000 : 0,21

1990-1999 : 0,17

1989-1998 : 0,22

1988-1996 : 0,05

1987-1995 : 0,00

1986-1994 : 0,06

1985-1993 : 0,08

1984-1992 : 0,13

1983-1991 : 0,13

1982-1990 : 0,26

1981-1989 : 0,15

1980-1988 : 0,05

1979-1987 : 0,10

Pas très facile à interpréter, car le signal Pinatubo 91 et El Nino 98 pèse sur ce genre de moyennes décennales.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Depuis 1979 (début du réchauffement significatif actuel), les tendances en moyennes mobiles sur 10 ans (Nasa Giss aussi), cela donne :

1997-2006 : 0,17

1996-2005 : 0,24

1995-2004 : 0,18

1994-2003 : 0,25

1993-2002 : 0,31

1992-2001 : 0,30

1991-2000 : 0,21

1990-1999 : 0,17

1989-1998 : 0,22

1988-1996 : 0,05

1987-1995 : 0,00

1986-1994 : 0,06

1985-1993 : 0,08

1984-1992 : 0,13

1983-1991 : 0,13

1982-1990 : 0,26

1981-1989 : 0,15

1980-1988 : 0,05

1979-1987 : 0,10

Pas très facile à interpréter, car le signal Pinatubo 91 et El Nino 98 pèse sur ce genre de moyennes décennales.

Je suis un peu perplexe concernant le "truc" des moyennes mobiles sur dix ans. Sur un plan purement technique statistique, il eut été préférable de calculer des moyennes mobiles sur 11 ans, ce qui eût présenté un triple avantage :- disposer ainsi d'une année (et donc d'une valeur) centrale pouvant servir de référence, notamment dans le tracé de graphiques.

- faire coïncider le nombre d'années avec la durée moyenne du cycle solaire (et éviter d'avoir des échantillons d'années sans maximum ou sans minimum d'activité).

- réduire (un peu) l'incidence perturbatrice d'événements de type Pinatubo ou El Niño 98.

En plus, le tableau de moyennes mobiles Nasa/Giss ci-dessus est mathématiquement incohérent: les valeurs les plus récentes sont des moyennes mobiles sur 10 ans et les plus anciennes des moyennes mobiles sur 9 ans (!).

J'avoue que tout celà m'agace un peu. On a encore ici un exemple des lacunes apparentes de nombreuses équipes climatologiques en ce qui concerne les techniques statistiques... Lacunes qui se retrouvent dans la modélisation climatique avec un choix et un traitement des variables parfois surprenant. On verra ce qu'il en est dans le 4ème rapport du GIEC/IPCC dans quelques jours.

En ce qui concerne les moyennes mobiles, je n'ai pour l'instant pas le temps de reprendre moi-même les calculs de manière homogène sur la base de 11 ans et c'est dommage...

Alain

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je suis un peu perplexe concernant le "truc" des moyennes mobiles sur dix ans. Sur un plan purement technique statistique, il eut été préférable de calculer des moyennes mobiles sur 11 ans, ce qui eût présenté un triple avantage :

(...)

Mais non, mais non, n'accuse pas les climatologues de la Nasa, c'est un simple calcul auquel je m'étais livré rapidement (et tellement rapidement que j'ai mal recopié les dates, il faut restaurer le 97 manquant pour avoir la continuité décennale en fin de liste default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> )

D'accord avec toi sur le peu d'intérêt au final de cette tendance en moyennes mobiles - mais je ne pense pas que 11 ans au lieu de 10 nous arrange beaucoup, en l'occurrence. Le pb est surtout que cette technique ne rend pas compte des oscillations climatiques et que la variabilité annuelle fausse sans doute les tendances intradécennales (par exemple si la décennie commence sur des années chaudes / froides, déterminant ensuite sa pente). Même chose avec l'évolution des anomalies moyennes de cinq ans / 1951-1980, qui donne :

2002-2006 : 0,55

1997-2001 : 0,42

1992-1996 : 0,23

1987-1991 : 0,29

1982-1996 : 0,12

(On voit à nouveau le signale Pinatubo qui rafraichit 1992-1996, et le signal El Nino qui donne la plus forte hausse relative +0,19 / quinquennat précédent à 1997-2001).

Bref, pour en revenir au débat initial, le réchauffement ne s'est pas "arrêté" en 1998. Même si l'on prend cette année comme record (HadCRU, OMM + satellites RSS et UAH), la soustraction du signal El Nino montre que les Tm continuent de monter ensuite, en 1999-2006 par rapport à la période avant 1998. La question du rythme "interne" du réchauffement récent 1977-2006 n'est donc pas trop décidable en l'état, le bruit de la variabilité naturelle étant encore fort par rapport au signal du réchauffement. On ne peut pas dire que le réchauffement s'accélère inexorablement. Mais pas non plus qu'il décélère remarquablement. Donc, pour moi, certaines extrapolations alarmistes aussi bien que sceptiques sur quelques années récentes ne sont pas recevables.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Ce sujet ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.
 Partager

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...