chris68 Posté(e) 27 janvier 2007 Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m Partager Posté(e) 27 janvier 2007 En fait, je crois que les principaux protagonistes sont d'accord dans le fond Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 27 janvier 2007 Partager Posté(e) 27 janvier 2007 (...) Si on ne faisait rien de plus qu'au XXe siècle justement pour améliorer la situation des plus pauvres et de l'environnement, le scénario pourrait être le suivant (...) Comme Chris vient de le souligner, je ne suis pas sûr que le désaccord de fond soit énorme. Le point important et problématique à mes yeux est ce que tu rappelles dans cette portion de phrase : l'action sociale et environnementale. Pour faire simple, la première modernité occidentale (puis globale) a été dominée par la question sociale : révolutions contre les hiérarchies des Anciens Régimes, émergence du travail non lié à la terre, stratification en classes sociales, accès du plus grand nombre aux bénéfices de l'industrialisation, luttes idéologiques liées à cela (capitalisme vs communisme), etc. Une seconde modernité, émergente depuis quelques décennies, adjoint à cette ancienne question sociale la nouvelle question environnementale : limites de la Terre, dégradation et pollution des milieux, effets pervers de l'industrialisation, durabilité et universalité de nos choix socio-économiques, etc. Là où je parle d'une articulation "problématique", c'est que la première révolution moderne (sociale) commence seulement dans de nombreux pays du monde. Or, pour avoir le temps et les moyens de penser à l'environnement, il faut déjà que cette première révolution soit accomplie, c'est-à-dire qu'il faut déjà avoir le ventre plein, et même être en vie (merci monsieur de La Palisse). D'où le problème à poser et à étudier de près : quelles sont les conditions d'accès à la satisfaction des besoins sociaux n'impliquant pas la réitération à grande échelle des dégradations environnementales ? Concernant la crise climatique, cela donne : comment se développer sans émettre trop de carbone ? Si l'on me dit juste "renouvelable", je remarque simplement que c'est une fausse réponse, car cette énergie n'est pas suffisante pour assurer le développement. Si l'on dit "pas de développement justement, c'est une mauvaise idée à la base", je réponds que c'est irréaliste et aussi un peu égoïste (on peut se permettre de "décroître" quand on est déjà monté très haut, mais la majorité voudrait bien croître un peu). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
florent76 Posté(e) 27 janvier 2007 Auteur Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Diviser par deux les émissions mondiales de gaz à effets de serre d'ici 2050 Edouard Bart interviewé par Sylvestre Huet pour le quotidien "Libération" est également unanime quand aux actions à réaliser d'urgence : /index.php?s=&showtopic=18619&view=findpost&p=404231'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?s=&a...st&p=404231 Maintenez-vous votre recommandation de limiter les émissions de gaz à effet de serre ? Bien sûr, mais il faudrait aller bien au-delà de la chasse au gaspi. Pour stabiliser avant la fin du siècle la concentration atmosphérique en gaz carbonique, nous devrions réduire notre consommation d'énergie fossile de façon drastique. Selon nos calculs, il faudrait diviser par deux les émissions mondiales d'ici 2050, pour les réduire au niveau de la capacité de pompage par les océans et la biosphère. Un tel objectif, s'il veut rester compatible avec l'objectif de conditions de vie meilleures pour les milliards d'êtres humains qui souffrent aujourd'hui d'une pauvreté inacceptable, et n'utilisent encore que très peu d'énergie fossile, suppose une action continue, de grande ampleur, coordonnée au plan international. - Certes, économiser l'énergie fossile, comme l'exemple simple de l'isolation des bâtiments le montre. - Mais aussi développer des technologies alternatives de production d'électricité et de transport. - Décourager la division mondiale du travail fondée sur le transport massif à longue distance. - Mettre en cause des modes de vie et de consommation fondés sur le pétrole bon marché. - Revoir l'urbanisme extensif. - Développer le stockage géologique du gaz carbonique issu de centrales électriques au charbon et au gaz... Ces pistes, parmi celles avancées par mes collègues des sciences humaines et sociales, suffisent pour prendre conscience du caractère volontariste de la mutation nécessaire, si nous voulons atténuer le risque climatique majeur que nous faisons courir à nos descendants. FLorent. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
florent76 Posté(e) 27 janvier 2007 Auteur Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Les déperditions de chauffage vues du ciel Caroline de Malet. Publié le 27 janvier 2007 L'objectif du survol de l'agglomération rémoise est de faire ressortir, grâce à la technique des infrarouges, le degré d'isolation bâtiment par bâtiment. DR L'objectif du survol de l'agglomération rémoise est de faire ressortir, grâce à la technique des infrarouges, le degré d'isolation bâtiment par bâtiment. DR. Alors que s’ouvre lundi à Paris une grand-messe sur le changement climatique, Reims se fait photographier par infrarouge pour identifier les pertes d’énergie dans l’habitat. « LÀ, en rouge, il existe un problème de réglage de l’aération ; là, en jaune, il faut vérifier l’étanchéité sur le pourtour des deux cheminées ; ici, en bleu, il s’agit d’un lotissement neuf, il n’y a rien à signaler » : depuis trois jours, Jean-Claude Barré, ingénieur thermoanalyste, traque en hélicoptère les déperditions d’énergie de la ville de Reims. À l’aide d’une caméra infrarouge, le survol de l’agglomération entre 400 et 500 mètres d’altitude a permis de prendre 70 000 images numérisées. L’objectif : faire ressortir le degré d’isolation bâtiment par bâtiment. La technologie infrarouge, utilisée à l’origine pour repérer de nuit des troupes ennemies au sol, permet en effet de voir le différentiel de chaleur entre la température ambiante (-2 °C) et le pourtour des immeubles observés. Sur une carte, Jean-Claude Barré voit ainsi en temps réel les immeubles qu’il survole en six couleurs différentes, sur une échelle de couleur allant du plus froid au plus chaud. Conseils sur numéro Azur L’opération, lancée à l’initiative de la jeune chambre économique (JCE) rémoise, grâce au soutien de la communauté d’agglomération de Reims, vise à sensibiliser ses habitants à la maîtrise de l’énergie et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les résultats par habitation seront en effet présentés à Reims en mars aux 220 000 habitants de la ville dans le cadre du salon « J’isol’où ». L’opération, dont le budget s’élève à 185 000 euros (moins d’un euro par habitant), est financée par les partenaires, dont la ville, EDF et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Chacun espère y retrouver ses billes. « À Dunkerque, voici deux ans, une opération comparable avait montré qu’un quart des toitures de Dunkerque étaient insuffisamment isolées », rend compte Arnaud Duquenoy, chef du service Utilisation rationnelle de l’énergie de Dunkerque. «Depuis, 200 dossiers d’aide ont été retirés par des particuliers. » Au-delà de l’objectif environnemental, le développement économique travaux de rénovation du bâtiment n’est donc pas négligeable. « Nos conseillers, qui répondent à un numéro azur, peuvent préconiser, par exemple, de remplacer une chaudière classique par une chaudière à condensation, ou l’installation d’une pompe à chaleur », explique Pierre-Yves Lochet, directeur commercial EDF de la région Est. EDF a d’ailleurs comme obligation, depuis de la loi d’orientation sur l’énergie du 13 juillet 2005, d’inciter ses clients à réduire leur consommation d’énergie de 30 terawatts/heure en trois ans. Ce n’est pas un hasard si Laon ou Douai, pionnières en la matière, se sont lancées dans la thermographie dans les années 1980, au lendemain du premier choc pétrolier, suivies entre-temps par Gap ou Marseille. Les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments sont la deuxième source de pollution en France après les transports, avec 100 millions de tonnes d’équivalent CO2 rejetées annuellement. Or ce chiffre pourrait atteindre 125millions de tonnes en 2015, en l’absence de mesures fortes. Le collectif Isolons la terre contre le CO2, qui a lancé une campagne de sensibilisation sur le thème « Bâtiments isolés, planète en danger », milite donc pour une division par quatre des rejets polluants du secteur d’ici à 2050. Le livre vert sur le changement climatique, adopté à Bruxelles le 10 janvier, préconise une baisse de 20 % des émissions de gaz à effet de serre de l’Union d’ici à 2020. La réunion du groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), qui se réunit à Paris à partir de lundi, devrait montrer à quel point cet objectif est indispensable. Source : http://www.lefigaro.fr/sciences/20070127.W...es_du_ciel.html Florent. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 27 janvier 2007 Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Edouard Bart interviewé par Sylvestre Huet pour le quotidien "Libération" est également unanime quand aux actions à réaliser d'urgence : /index.php?s=&showtopic=18619&view=findpost&p=404231'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?s=&a...st&p=404231 Maintenez-vous votre recommandation de limiter les émissions de gaz à effet de serre ? Bien sûr, mais il faudrait aller bien au-delà de la chasse au gaspi. Pour stabiliser avant la fin du siècle la concentration atmosphérique en gaz carbonique, nous devrions réduire notre consommation d'énergie fossile de façon drastique. Selon nos calculs, il faudrait diviser par deux les émissions mondiales d'ici 2050, pour les réduire au niveau de la capacité de pompage par les océans et la biosphère. Un tel objectif, s'il veut rester compatible avec l'objectif de conditions de vie meilleures pour les milliards d'êtres humains qui souffrent aujourd'hui d'une pauvreté inacceptable, et n'utilisent encore que très peu d'énergie fossile, suppose une action continue, de grande ampleur, coordonnée au plan international. - Certes, économiser l'énergie fossile, comme l'exemple simple de l'isolation des bâtiments le montre. - Mais aussi développer des technologies alternatives de production d'électricité et de transport. - Décourager la division mondiale du travail fondée sur le transport massif à longue distance. - Mettre en cause des modes de vie et de consommation fondés sur le pétrole bon marché. - Revoir l'urbanisme extensif. - Développer le stockage géologique du gaz carbonique issu de centrales électriques au charbon et au gaz... Ces pistes, parmi celles avancées par mes collègues des sciences humaines et sociales, suffisent pour prendre conscience du caractère volontariste de la mutation nécessaire, si nous voulons atténuer le risque climatique majeur que nous faisons courir à nos descendants. Il est heureux qu'Edouard Bard soit "unanime" avec lui-même. Sinon, je ne vois pas trop ce qu'il entend par "revoir l'urbanisme extensif". Je suppose que cela signifie concentrer les hommes dans les villes, ce qui est déjà la tendance. C'est en effet souhaitable énergétiquement et environnementalement, mais il faut voir que cela aura aussi des conséquences négatives (sanitaires notamment, lors des grandes épidémies). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
florent76 Posté(e) 27 janvier 2007 Auteur Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Il est heureux qu'Edouard Bard soit "unanime" avec lui-même. Sinon, je ne vois pas trop ce qu'il entend par "revoir l'urbanisme extensif". Je suppose que cela signifie concentrer les hommes dans les villes, ce qui est déjà la tendance. C'est en effet souhaitable énergétiquement et environnementalement, mais il faut voir que cela aura aussi des conséquences négatives (sanitaires notamment, lors des grandes épidémies). Unanime avec nous évidemment ! Quant aux grandes épidémies, je ne vois pas vraiment ce que cela changerait si il doit y en avoir : ce sont avant tout les déplacements qui les propagent. La contiguité aussi, quand l'hygiène n'est pas présente : quand on dit rester compatible avec l'objectif de conditions de vie meilleures pour les milliards d'êtres humains, cela signifie nourriture, santé et alphabétisation pour tous sur la planète : tout être humain devrait avoir accès à cela au XXIe siècle.Florent. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
florent76 Posté(e) 27 janvier 2007 Auteur Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Le Livre blanc des Parisiens contre le réchauffement climatique 27-01-2007 - Nous l'annoncions dans de précédents articles, la Ville de Paris avait décidé de mettre en place, avec l'aide des Parisiens, un plan d'actions de lutte contre le réchauffement de la planète. Un plan qui s'inscrit dans un engagement national et international de lutte contre le changement climatique. Le conclusions qui devaient être publiées en février ont été présentés à la presse cette semaine. Le "livre blanc" des contributions des Parisiens pour lutter contre le réchauffement climatique, préconise notamment un "plan Marshall" pour le bâtiment, afin de réduire les gaz à effet de serre. Objectif : diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. La municipalité proposera un programme d'actions au Conseil de Paris en juillet prochain. Les principales propositions concernent le bâtiment, le chauffage et la production d'eau chaude représentant "27% des gaz à effet de serre émis à Paris". Il suggère notamment un "plan Marshall" de réhabilitation thermique des logements et bâtiments tertiaires. Les futures constructions neuves devront à terme être "à énergie positive", alimentée par le solaire ou la géothermie. M. Contassot a souligné que pour la ZAC Rungis, l'objectif était de diviser par dix les émissions de gaz à effet de serre et que pour les futures constructions des Batignolles, il était de zéro émission. Le "livre blanc" préconise de donner "la priorité aux transports collectifs", avec une extension des réseaux en Ile-de-France et la généralisation des "modes de transport peu émissifs". Pour les marchandises, la priorité devrait être donnée à l'acheminement par rail et voie d'eau, et que les véhicules diesel de livraison soient équipés de filtres à particules. La mairie de Paris annonce par ailleurs un renforcement de la flotte de bus sur 14 lignes. Rappel : Economiser une tonne d'équivalent carbone par habitant et par an jusqu'en 2010 . 1 tonne équivalant carbone c'est : • 1 an de chauffage au gaz pour un 3 pièces à Paris • ou 1 aller-retour Paris–New York en avion • ou 160 allers-retours Paris-Londres en train • ou 20 allers-retours Paris-Londres en avion • ou 1,8 tonnes de papier • ou 14.000 km en Twingo en ville • ou 8.500 km en voiture 4x4 en ville Source : http://www.frequenceterre.com/index.php?pa...e_module_divers Florent. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
chris68 Posté(e) 27 janvier 2007 Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Sinon, je ne vois pas trop ce qu'il entend par "revoir l'urbanisme extensif". Je suppose que cela signifie concentrer les hommes dans les villes, ce qui est déjà la tendance. Non. Je pense qu'il entend pas là une refonte urbaine non plus basée sur le déplacement automobile, mais sur la relocalisation et la proximité. Par exemple, fin des centres commerciaux en périphérie pour recentrer les commerces dans les centres villes, ou encore la densification de ceux-ci à la place de la construction de lotissement à 10km du centre ville et ainsi stopper ou ralentir les phénomènes de rurbanisation, ect... L'exemple le plus frappant d'urbanisme extensif reste évidemment Los Angeles avec ses immenses étendues pavillonnaires reliées au centre urbain par des autoroutes saturées. Sa faible densité pose d'énormes problèmes en matière de transport collectif, de pollution, de circulation ect... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 27 janvier 2007 Partager Posté(e) 27 janvier 2007 (...) Quant aux grandes épidémies, je ne vois pas vraiment ce que cela changerait si il doit y en avoir : ce sont avant tout les déplacements qui les propagent. (...) D'abord, le mode de vie associé à l'urbanisation est assez corrélé aux épidémies non infectieuses (obésité, diabète, cardiovasculaire, cancer, troubles mentaux divers, etc.), même si les liens exacts de causalité sont difficiles à déterminer dans chaque cas. Ensuite, pour l'épidémiologie infectieuse, il n'est pas difficile de comprendre que la rencontre d'un microbe émergent et de X millions de personnes concentrées sur une superficie restreinte a un fort rendement en tonne équivalent cadavre... A côté de cela, l'urbanisation a bien sûr des effets positifs sur la santé, notamment l'accès aux soins de base non disponibles dans les zones rurales. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 27 janvier 2007 Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Non. Je pense qu'il entend pas là une refonte urbaine non plus basée sur le déplacement automobile, mais sur la relocalisation et la proximité. Par exemple, fin des centres commerciaux en périphérie pour recentrer les commerces dans les centres villes, ou encore la densification de ceux-ci à la place de la construction de lotissement à 10km du centre ville et ainsi stopper ou ralentir les phénomènes de rurbanisation, ect... L'exemple le plus frappant d'urbanisme extensif reste évidemment Los Angeles avec ses immenses étendues pavillonnaires reliées au centre urbain par des autoroutes saturées. Sa faible densité pose d'énormes problèmes en matière de transport collectif, de pollution, de circulation ect... Ah oui, mais cela revient un peu au même (concentrer les gens près des centres, à la verticale, au lieu de les éparpiller à l'horizontale, avec les déplacements à la clé). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
chris68 Posté(e) 27 janvier 2007 Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Ah oui, mais cela revient un peu au même (concentrer les gens près des centres, à la verticale, au lieu de les éparpiller à l'horizontale, avec les déplacements à la clé). Oui c'est ça. Cela favorise également la mixité sociale entre autres mais on s'éloigne de la problématique du climat. Mais il est évident que revoir l'urbanisme a également des conséquences sur les rejets et émissions fossiles. Le problème, c'est que dans certains pays comme la France, on assiste à un nouveau phénomène. Les villes ne deviennent plus un lieu de vie, mais un pôle d'emplois. La ville ne devient plus qu'un lieu de travail et les gens recherchent à nouveau le contact avec la nature, des conditions de vie plus calmes, avec encore ce modèle d'habitat dominant du pavillon individuel. Ils "migrent" alors en périphérie, voir carément en milieu rural. Les limites de la villes deviennent alors de plus en plus floues et on assiste à une extension en tâche d'huile. Exemple, à 20km de Strasbourg, on peut encore se considérer dans l'agglomération avec ces lotissements qui sortent de terre au milieu des champs. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 27 janvier 2007 Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Le problème, c'est que dans certains pays comme la France, on assiste à un nouveau phénomène. Les villes ne deviennent plus un lieu de vie, mais un pôle d'emplois. La ville ne devient plus qu'un lieu de travail et les gens recherchent à nouveau le contact avec la nature, des conditions de vie plus calmes, avec encore ce modèle d'habitat dominant du pavillon individuel. Ils "migrent" alors en périphérie, voir carément en milieu rural. Pour certains boulots, pas tous évidemment, le télétravail peut être la solution, limitant, par là-même, les déplacements boulot-dodo. Celà suppose aussi un changement sociétal important dans sa composante relations humaines. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 27 janvier 2007 Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Oui c'est ça. Cela favorise également la mixité sociale entre autres mais on s'éloigne de la problématique du climat. Mais il est évident que revoir l'urbanisme a également des conséquences sur les rejets et émissions fossiles. Le problème, c'est que dans certains pays comme la France, on assiste à un nouveau phénomène. Les villes ne deviennent plus un lieu de vie, mais un pôle d'emplois. La ville ne devient plus qu'un lieu de travail et les gens recherchent à nouveau le contact avec la nature, des conditions de vie plus calmes, avec encore ce modèle d'habitat dominant du pavillon individuel. Ils "migrent" alors en périphérie, voir carément en milieu rural. Celà pourrait cesser de constituer un problême, si on généralisait progressivement les véhicules électriques ou à air comprimé (avec une production d'électricité ne faisant pas appel aux centrales thermiques). Et si on favorisait plus systématiquement encore les transports en commun. Et surtout, il y aurait à revoir le monstrueux systême actuel de transport routier des marchandises par camions. Par exemple en prenant progressivement exemple sur la Suisse et sur l'Autriche, qui interdisent le transport routier de transit à travers leur territoire, au profit du transport ferroviaire et du ferroutage. Bien sûr, il faudrait former et recruter des conducteurs de trains et des mécaniciens (au lieu de réduire le personnel de la SNCF), refaire certaines voies ferrées, en rouvrir qui ont été stupidement fermées et commander du matériel roulant. Ca coutera cher, ça ne se fera pas en un jour, mais c'est nécessaire si on pense à l'avenir et non pas seulement à des équilibres comptables à courte vue. Mais qu'attendre de pouvoirs publics qui ne raisonnent qu'à court terme, comme - par exemple - quand ils suppriment chaque année quelque 5000 postes d'enseignants, voire plus, alors que la fécondité a repris en France depuis 7 ou 8 ans ! Je sais, çà n'a rien à voir avec le climat, mais en tant que démographe, enseignant et parent, je ne pouvais pas ne pas le dire. Et je souffre pour mon pays quand je vois une telle inconséquence et un tel manque de considération pour nos enfants et pour les générations futures... Alain Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
chris68 Posté(e) 27 janvier 2007 Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Entièrement d'accord avec vous. Les nouvelles TIC peuvent réduire les déplacements significativement pour certaines branches, notamment commerciales. Et j'avais également déjà évoqué le problème du transport par route, que nous entretenons directement en exigeant des délais de livraison toujours plus court ect... Je ne comprend pas non plus pourquoi le ferroutage ne connait pas un vrai élan de développement dans notre pays mais j'évoquais aussi le lobbing des transporteurs qui ne serait pas négligeable. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Laure12 Posté(e) 27 janvier 2007 Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Ah oui, mais cela revient un peu au même (concentrer les gens près des centres, à la verticale, au lieu de les éparpiller à l'horizontale, avec les déplacements à la clé). La solution est peut-être dans une certaine diversité. Mais il est vrai que je ne suis plus trop certaine que l'avenir soit dans le repeuplement des campagnes et des zones isolées. Là où je suis, je suis assez effarée de voir le nombre de déplacement que les gens qui sont isolés en campagne doivent effectuer pour leurs nécessités vitales. La dépendance à la voiture individuelle est totale. Même si les gens ici vivent de façon relativement "écologique", je me demande parfois si du fait de ces déplacements, le bilan énergétique final n'est pas négatif. Ca finit par me donner le tournis...Moi-même à dire vrai je songe à me rapprocher de la ville, un ami près de Toulouse ayant grande maison + grand terrain où pouvoir éventuellement se regrouper. Une des solutions peut être également donc de se regrouper à plusieurs sous un même toit, avec en l'occurrence possibilité d'extension sur le terrain de maisons "bio-climatiques" (et ce serait même mieux qu'elles soient mitoyennes...fini le mythe de la petite maison dans la prairie...). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Laure12 Posté(e) 27 janvier 2007 Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Bien sûr, il faudrait former et recruter des conducteurs de trains et des mécaniciens (au lieu de réduire le personnel de la SNCF), refaire certaines voies ferrées, en rouvrir qui ont été stupidement fermées et commander du matériel roulant. Alain La goutte qui fait actuellement déborder mon vase est que dans ma ville en l'espace d'un an, l'ancienne gare a été transformée en centre commercial et l'ancienne voie ferrée en piste cyclable et "promenade" (donc essentiellement pour le loisir). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
chris68 Posté(e) 27 janvier 2007 Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m Partager Posté(e) 27 janvier 2007 La goutte qui fait actuellement déborder mon vase est que dans ma ville en l'espace d'un an, l'ancienne gare a été transformée en centre commercial et l'ancienne voie ferrée en piste cyclable et "promenade" (donc essentiellement pour le loisir). Idem ici, où l'ancienne voie permettant la traversée du massif vosgien a été transformée en piste cyclable. Certains notamment du coté vosgien, avaient émis l'idée du retour du train, mais cela n'a jamais été plus loin, et on sécurise en ce moment le tunnel routier avec une galerie parallèle d'urgence qui ne le rendra pas beaucoup plus sûr. Pire, une voie rapide est à l'étude dans la vallée pour le futur transit de camion, et elle longerait une rivière à saumons, et traverserait des prés et bocages à forte sensibilité écologique Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
florent76 Posté(e) 27 janvier 2007 Auteur Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Idem ici, où l'ancienne voie permettant la traversée du massif vosgien a été transformée en piste cyclable. Certains notamment du coté vosgien, avaient émis l'idée du retour du train, mais cela n'a jamais été plus loin, et on sécurise en ce moment le tunnel routier avec une galerie parallèle d'urgence qui ne le rendra pas beaucoup plus sûr. Pire, une voie rapide est à l'étude dans la vallée pour le futur transit de camion, et elle longerait une rivière à saumons, et traverserait des prés et bocages à forte sensibilité écologique Ca dépends des maires concernés aussi... On a voulu faire la même voie rapide dans la vallée de la Moselle : le projet a été abandonné, mais il s'est fait quand même. Pour rejoindre Mulhouse à partir d'Epinal, on contourne finalement les Vosges par le sud par Lure et Belfort grâce à de forts soutiens politiques dans le Territoire de Belfort notamment... Et c'est un bien finalement ! La haute vallée de la Moselle ne s'en portera que mieux...Florent. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 27 janvier 2007 Partager Posté(e) 27 janvier 2007 La solution est peut-être dans une certaine diversité. Mais il est vrai que je ne suis plus trop certaine que l'avenir soit dans le repeuplement des campagnes et des zones isolées. (...) Moi non plus... mais c'est ce que j'ai choisi personnellement, parce que mon travail le permet et que la qualité de vie est sans comparaison (hors domaine culturel, il faut bien le dire). Je vois bien en revanche ce que tu décris chez mes voisins: la famille ou le boulot impose le déplacement par voiture (aucun transport en commun dans les campagnes profondes). A grande échelle, les phénomènes dont on parle (transport de marchandises ou habitat dispersé) sont tous liés au coût du carburant. Soit on reste sur le modèle carburant fossile, et cela va devenir de plus en plus coûteux (donc de moins en moins rentable) de passer par camion ou d'habiter loin de son travail. Soit on invente d'autres carburants, et la problématique changera de nature. Ce que l'on ignore, bien sûr, c'est le rythme de cette évolution : bien malin qui connaît le prix du baril dans 5, 10, 20 ou 30 ans. Ce que je viens de dire n'empêche pas des choix politiques en faveur de telle ou telle solution, même avec le coût relatif actuel des carburants. Mais on se heurte bien sûr au débat du réalisme économique : imposer un surcoût n'est pas bon pour l'emploi en système compétitif, sauf à contraindre aussi les entreprises à réduire leurs bénéfices, mais alors on revient à d'autres problèmes connus (fuite des entreprises vers des cieux plus cléments fiscalement, harmonisation de ces choix avec nos engagements UE et OMC, etc.) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
florent76 Posté(e) 27 janvier 2007 Auteur Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Moi non plus... mais c'est ce que j'ai choisi personnellement, parce que mon travail le permet et que la qualité de vie est sans comparaison (hors domaine culturel, il faut bien le dire). Je vois bien en revanche ce que tu décris chez mes voisins: la famille ou le boulot impose le déplacement par voiture (aucun transport en commun dans les campagnes profondes). A grande échelle, les phénomènes dont on parle (transport de marchandises ou habitat dispersé) sont tous liés au coût du carburant. Soit on reste sur le modèle carburant fossile, et cela va devenir de plus en plus coûteux (donc de moins en moins rentable) de passer par camion ou d'habiter loin de son travail. Soit on invente d'autres carburants, et la problématique changera de nature. Ce que l'on ignore, bien sûr, c'est le rythme de cette évolution : bien malin qui connaît le prix du baril dans 5, 10, 20 ou 30 ans. Ce que je viens de dire n'empêche pas des choix politiques en faveur de telle ou telle solution, même avec le coût relatif actuel des carburants. Mais on se heurte bien sûr au débat du réalisme économique : imposer un surcoût n'est pas bon pour l'emploi en système compétitif, sauf à contraindre aussi les entreprises à réduire leurs bénéfices, mais alors on revient à d'autres problèmes connus (fuite des entreprises vers des cieux plus cléments fiscalement, harmonisation de ces choix avec nos engagements UE et OMC, etc.) On en revient toujours au même et à ce que j'expliquais précédemment :/index.php?s=&showtopic=18574&view=findpost&p=404022'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?s=&a...st&p=404022 Alors choisissons notre avenir tant que nous pouvons encore le faire et avant d'être obligé de devoir le subir ! /index.php?showtopic=10370'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?showtopic=10370 Florent. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
snowman43 Posté(e) 27 janvier 2007 Le Puy en Velay Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Pour la Chine, ils accélèrent la construction de projets dédiés aux énergies renouvelables. http://www.amb-chine.fr/fra/jrzg/yxzg/t265575.htm La Chine accélère la construction de projets dédiés aux énergies renouvelables à travers le pays et vise une production d'énergie hydraulique et éolienne de respectivement 180 et 5 millions de kW d'ici à 2010, informe le Shanghai Securites News citant Xu Dingming, directeur adjoint du Groupe directeur de l'Energie du Conseil des Affaires d'Etat. Lors du Forum sur les investissements dans l'est asiatique, il a souligné que d'ici à 2020, la capacité installée de la Chine en hydroélectricité serait de 300 millions de kW et de 30 millions de kW pour l'énergie éolienne. La construction de projets dédiés aux énergies renouvelables va nécessiter 800 milliards de yuans d'investissements (environ 100 milliards de dollars). Les biocarburants et l'énergie solaire sont également concernés. Le gouvernement chinois va créer un fond spécial pour soutenir ces projets, aider la recherche et développement et faire bénéfier aux entreprises concernées de politiques fiscales préférentielles, a précisé Xu. La flambée des prix du pétrole a fait des énergies renouvelables la priorité des priorités pour les investisseurs, tant chinois qu'étrangers. Mais bon, le problème futur de la Chine n'est pas là, il se situe dans la corruption que connaît le gouvernement entre les actionnaires dans les campagnes et le gouvernement central, les gens sont littéralement chassés de chez eux et reprimandés à coup de mercenaires, le gouvernement central de Pékin ne fait rien et certains pensent à un soulèvement massif de la population; mais c'est une autre problèmatique, grave d'ailleurs. En France le télétravail avec l'évolution des moyens de communication (internet haut débit surtout) fait de plus en plus d'adeptes (particulièrement dans une tranche d'âge de 35/60ans), on note d'ailleurs une bonne hausse du nombre de création d'entreprises individuelles, pourtant la France est loin d'être le pays idéal pour la création d'entreprise, que ce soit en terme de facilité (choix du statut social) et de la rentabilité des petites entreprises; à comparer à nos cousins amériquains qui ont une imposition très faible et qui n'ont pas un choix ambigu de ce qu'est un service ou ce qui n'en est pas. Pour les campagnes, je ne pense pas qu'elles soient amenées à disparaître, elles sont aménées à se spécialiser avec un cachet local fort "foie gras du Gers", "poulet de Loué", "ail de Garonne" ou "Echalotte de Bretagne" le tout dans un esprit de préservation des territoires. Il ne faut pas que les campagnes deviennent le refuge des citadins en mal de "nature" et qui ne connaissent d'ailleurs pas vraiment ce que c'est, pour eux c'est calme alors qu'en fait c'est très bruyant (100 canards qui cancannent toute la nuit dans l'étang d'à côté, ca fait un sacré boucan !). Mais les campagnes sont délaissées par les pouvoirs publics actuellement, que ce soit pour les infrastructures qui datent de 40 ans ou les magasins, les grandes surfaces font une concurence bien trop rude aux épiceries et pourtant dieu sait qu'elles sont utiles, je ne parle même pas des transports en commun qui sont inexistants (enfin en faisant 15km on trouve un car qui passe une fois par jour, mais bon ). C'est assez honteux pour les services publics de faire ça. Pendant ce temps dans les campagnes, les industries ferment une par une en se délocalisant, le secteur de l'industrie part donc vers d'autres pays.. et il ne reste que le secteur du bâtiment (pour acceuillir les citadins en mal de nature ) qui marche... En campagne le secteur tertiaire (en dehors du social) est quasi inexistant, les gens n'ont pas les moyens de se le payer, ca ne sert à rien de vouloir le valoriser, il n'y a aucune demande. Une campagne en forme passe par une localisation des matières premières avec des savoirs faire locaux, on mange des carrotes qu'on produit à 20km et non en Algérie. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
chris68 Posté(e) 27 janvier 2007 Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m Partager Posté(e) 27 janvier 2007 Il ne faut pas que les campagnes deviennent le refuge des citadins en mal de "nature" et qui ne connaissent d'ailleurs pas vraiment ce que c'est, pour eux c'est calme alors qu'en fait c'est très bruyant (100 canards qui cancannent toute la nuit dans l'étang d'à côté, ca fait un sacré boucan !). Mais les campagnes sont délaissées par les pouvoirs publics actuellement, que ce soit pour les infrastructures qui datent de 40 ans ou les magasins, les grandes surfaces font une concurence bien trop rude aux épiceries et pourtant dieu sait qu'elles sont utiles, je ne parle même pas des transports en commun qui sont inexistants (enfin en faisant 15km on trouve un car qui passe une fois par jour, mais bon ). C'est assez honteux pour les services publics de faire ça. Pendant ce temps dans les campagnes, les industries ferment une par une en se délocalisant, le secteur de l'industrie part donc vers d'autres pays.. et il ne reste que le secteur du bâtiment (pour acceuillir les citadins en mal de nature ) qui marche... En campagne le secteur tertiaire (en dehors du social) est quasi inexistant, les gens n'ont pas les moyens de se le payer, ca ne sert à rien de vouloir le valoriser, il n'y a aucune demande. Une campagne en forme passe par une localisation des matières premières avec des savoirs faire locaux, on mange des carrotes qu'on produit à 20km et non en Algérie. Constat pertinent et que je partage, c'est pourquoi recentrer les activités notamment agricoles à proximité immédiate du bassin de consommation est nécessaire. Mais on ne peut l'imposer sous peine de passer pour des planificateurs d'économie ou de néo communistes. Cela aurait également une influence colossale sur la réduction des transports et donc des émissions polluantes. C'était une idée de Hulot je crois de faire en sorte qu'un transit long revienne plus cher qu'une production quasi sur place. Pour approfondire le sujet sur les campagnes, on peut toujours se référer à l'ouvrage "la face de la Terre" qui explique plus en détail les différents phénomènes. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 27 janvier 2007 Partager Posté(e) 27 janvier 2007 On en revient toujours au même et à ce que j'expliquais précédemment : /index.php?s=&showtopic=18574&view=findpost&p=404022'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?s=&a...st&p=404022 Alors choisissons notre avenir tant que nous pouvons encore le faire et avant d'être obligé de devoir le subir ! /index.php?showtopic=10370'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?showtopic=10370 Florent. Sauf que le papier initial de cette discussion antérieure est une hypothèse parmi bien d'autres. Hélas, certains annoncent le peak oil pour l'année prochaine... depuis un certain nombre d'années /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Imagine à titre d'hypothèse que les courbes à peak oil 2030 (et à pic en forme de plateau ondulant deux décennies) soient les bonnes. Imagine aussi que la sensibilité à 2xCO2 soit finalement assez faible. Ceux qui s'engagent trop vite dans la transition énergétique (Europe) paient les frais (leur énergie est plus chère, leur économie moins compétitive, etc.), ceux qui l'ont fait en douceur récoltent les bénéfices (ils passent aux énergies de substitution dans les seules domaines où elles sont industriellement mûres et aussi intéressantes que l'équivalent fossile, idem pour les carburants). Dans l'équation de toute décision publique / collective, tu as aussi (surtout, en fait) l'économie. Je ne te traiterai pas de "néo-communiste", comme dirait Chris68, si tu fais le pari d'un choix volontariste contre la seule logique de marché. Mais il ne faut pas me traiter d'"ultralibéral" si je remarque que ce choix a un coût et que les gens sont sensibles à leur pouvoir d'achat. (D'autant que sur le fond, je n'ai pas d'avis tranché sur ce genre de questions). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
miniTAX Posté(e) 28 janvier 2007 Partager Posté(e) 28 janvier 2007 Constat pertinent et que je partage, c'est pourquoi recentrer les activités notamment agricoles à proximité immédiate du bassin de consommation est nécessaire. Un kilo de banane, bien sûr de consommation interdite aux intégristes de la production locale, ça coûte 2 euros en ce moment avec le baril de pétrole à 60$. Les bananes arrivent par container au port du Havre, soit depuis la Martinique (merci la PAC), soit depuis des républiques... bananières. Le coût du transport par container, réfrigération et atmosphère contrôlée comprise, c'est maximum 1% du prix de la banane.Supposons que le prix du baril "explose": 70$/baril => 2,003 euros/kilo banane 120$/baril => 2,02 euros/kilo banane (prix du baril x2) 600$/baril => 2,18 euros/kilo banane (prix du baril x10). Alors Messieurs les inconditionnels de la relocalisation, arrêtez avec votre fable et demandez-vous pourquoi, alors que le prix du baril de pétrole a été multiplié par 3 en 4 ans, pourquoi les prix des produits réputés locaux ont explosé (immobilier, heure de la nourrice ou du plombier, frais de notaire), tandis que les prix des produits qui viennent de l'autre bout du monde (caleçon chinois, pantoufle vietnamien, rose équatorienne, litchies malgaches, brocolis israliens) n'ont cessé de baisser. Si vous voulez AGIR et rendre un service à l'environnement et accessoirement au climat (qui ne vous a rien demandé), regardez avant quelques chiffres d'économie et cessez de croire aux marchands de solution miracle /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
miniTAX Posté(e) 28 janvier 2007 Partager Posté(e) 28 janvier 2007 Pour la Chine, ils accélèrent la construction de projets dédiés aux énergies renouvelables. Lors du Forum sur les investissements dans l'est asiatique, il a souligné que d'ici à 2020, la capacité installée de la Chine en hydroélectricité serait de 300 millions de kW et de 30 millions de kW pour l'énergie éolienne. La construction de projets dédiés aux énergies renouvelables va nécessiter 800 milliards de yuans d'investissements (environ 100 milliards de dollars). Installer 1 GW de puissance électrique, il faut au bas mot 1 milliards de $ (pour l'hydraulique, c'est facile le double et l'éolienne, c'est au moins le triple). Là ils comptent pondre 330 GW juste avec 100 milliards $ . Bah je dis bravo... la propagande.Juste un ordre de grandeur: le barrage des 3 gorges, c'est de mémoire 20 GW électriques. Et ils ont mis plus de 10 ans et le déplacement forcé de plus de 2 millions de chinois pour le faire. C'est juste pour dire, quitte à me faire passer pour le négateur de service, que quand il s'agit d'environnement ou de causes prétendument éthiques, les gens perdent complètement leur esprit critique. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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