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Les trous à froid en France


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Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

Voici les photos prises à Combe Noire (forêt de Mignovillard, Jura) ce matin (merci de ne pas afficher les photos originales, utilisez les miniatures) :

1381588538.jpg1381588635.jpg1381589356.jpg1381589488.jpg

Comme d'habitude, la descente dans la combe s'accompagne d'une température ressentie de plus en plus froide, même si c'est moins marqué que lors des précédentes visites. Aujourd'hui j'y suis un peu tard, il est 9h15 et la Tn a du être atteinte vers 7-8h. Je n'avais pas prévu d'y aller, c'est en voyant ce beau ciel bleu au réveil que je me suis décidé. La différence par rapport à la dernière c'est qu'il y avait ce matin de la neige, le lieu était en effet couvert de façon discontinue d'une couche d'à peine 1 cm. Seulement, tout au fond de la combe ça avait déjà bien fondu et il ne restait plus grand chose. Comme d'habitude aussi, c'était très peu brumeux à la différence du bassin supérieur de l'Angillon (entre Andelot et Champagnole) et du plateau de Nozeroy à la sortie de la forêt de la Joux avant Censeau (deux trous à froid ouverts) qui étaient recouverts d'un épais brouillard.

1381589556.jpg1381590119.jpg

J'ai prolongé aujourd'hui un peu plus loin jusqu'à la petite plaine de Combe Noire. Il s'agit de la clairière située au nord, séparée de la plaine de Combe Noire par des arbres. La plaine de Combe Noire et la petite plaine de Combe Noire appartiennent toutes deux à la dépression fermée de Combe Noire. Cette clairière est un peu moins impressionnante que le reste de la combe car le sol y est moins sec mais il doit y faire presque tout aussi froid. C'est dans cette zone qu'il subsiste encore quelques pins mugo (Pinus mugo). Ils furent introduits au début du 20e siècle en vue de reboiser la combe, en vain puisque ce fut un échec. En comparaison avec l'autre espèce de pin qui peuple la combe (Pinus uncinata : le pin à crochets), le pin mugo à une allure rampante et possède des feuilles d'un vert plus vif.

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De retour au point bas, j'ai pu regarder de plus près le cailloutis des pentes maintenant éclairées par le soleil. Celui-ci est particulièrement fin par endroit. C'est ce dont parle A. Pancza dans "Contribution à l'étude des formations périglaciaires dans le Jura".

"Elles apparaissent dans certaines cuvettes très froides, sujettes aux inversions thermiques, même pendant la belle saison {Combe-Noire, F. 1201 Mouthe, 504/180; Chaux-Sèche, F. 1241 Marchairuz, 499,3/157 ; région du Crêt-de-la-Neige et Combe-de-la-Valouse, F. 1241 Marchairuz, 502,9/150,2). Tous ces lieux sont caractérisés par une végétation arborescente rabougrie, arrêtée dans son développement normal par ce milieu glacial. C'est aussi à cause de ce microclimat spécial que se développent quelques microformes particulières du relief (planche 24). Nous voulons parler des espaces recouverts de cailloutis- entourant quelquefois des petites surfaces de végétation - qui ne sont pas sans rappeler les sols polygonaux des pays arctiques. Ces pierriers se situent sur des terrains peu ou moyennement inclinés couverts d'une végétation herbeuse.

Il s'agit somme toute d'un placage mince de matériaux autochtones dont la masse est sujette à des phénomènes de cryoturbation et de gélifluxion. Sans ces mouvements de géliturbation, ces espaces seraient colonisés par la végétation. Le phénomène n'agit toutefois que dans certaines conditions que nous n'avons pas réussi à définir. De plus, il ne se manifeste pas tous les ans ; ainsi, la comparaison photographique à une année d'intervalle n'a pas permis de mettre en évidence un déplacement généralisé des éclats."

Ces cailloutis proviennent au départ des dalles calcaires affleurant en haut des pentes concernées. Par endroits, ce sont de gros blocs de calcaires qui se sont décrochés sous l'action du gel et du dégel. Du haut de ces dalles, on a une belle vue sur le sud de la combe.

1381591947.jpg1381592018.jpg1381592090.jpg1381592158.jpg

Quelques photos d'épicéas rabougris de formes diverses et de pins à crochets mourant prises sur le chemin du retour.

Mais avant de rentrer à Andelot, un arrêt à Fontaignaux (Mignovillard, Jura) était obligatoire :

1381592252.jpg1381592504.jpg1381593514.jpg

C'est une petite cuvette fermée qui doit faire près de 10 mètres de profondeur. A première vue, on est loin de se douter que le lieu est presque aussi froid que Combe Noire. Le sol n'y est pas aussi sec, Fontaignaux est en effet constitué de prairies grasses pâturées, plus profondes et humides. En conséquence, la végétation ligneuse peine moins à se développer. Toutefois, il y a bien quelques indices. Outre le fait qu'il y ait quelques arbres morts (genévriers et prunelliers), on y trouve des prunelliers d'un aspect qui trahit l'existence d'inversions locales suffisamment importantes pour occasionner près du sol des températures invivables lors des nuits radiatives dans ce lieu. Ainsi ces arbres sont défeuillés, denses et couverts de lichens sur le premier mètre, mais croissent normalement au dessus de ce premier mètre. C'est très curieux, ils sont en quelques sortes mi-rabougris.

1381593658.jpg

J'ai remarqué une zone inondable à proximité (dans la cuvette), qui témoigne bien du caractère peu drainant du sol.

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Vous avez quand même une mentalité de m*** sur votre forum de TAFeurs, quand je lis ce genre de topic vous touchez vraiment les sommets du ridicule: http://www.localsat.net/forum/topic/4858-lnstallati

Hello,   j'ai fini de recenser les TAF à partir de ce topic.   J'ai créé une cartographie interactive simple sur Framacarte.org, voici le lien:   Cartographie des TAF de

Quelques photos des dolines sur le Méjean. (Désolé pour la qualité, les conditions étaient rudes hehe)    -Doline du Serre de Fourcat :    En haut (1180m) :   

Images postées

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Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

Bonsoir à tous, les relevés de cette nuit !

Château-des-Prés (Les Frasses) : -2.8°C--- H=7h57

Chaux-des-Prés : (Le moulin Chaussin) -2.1°C--- H=7h44

Les Prés de la Rixouse : -3.2°C--- H=6h28

Les Chauvins : -2.7°C--- H=7h711

Creux du Croue : 1.1°C--- H=7h08

Les Mortes : -1.7°C (Le lac)--- H=6h12

Mouthe (Ancienne douane) 1.3°C--- H=8h09

Entre la Petite et la Vieille Landoz : 2,0°C--- H=5h16

Combe Noire : Sonde1 : "étage inférieur" -7.8°C--- H=7h32 / sonde2 : "étage supérieur" -4.1°C--- 6h01

Chalet de la Bourre : 2.9°C H=7h54

Fontaignaux : -5.9°C--- H=7h47

La Pesse : -0.1°C--- H=6h22

Le petit nouveau:

La sèche des Amburnex : -5.8°C--- H=8H17

Bonne soirée

Merci "/user/20271-sphagnum/'>Sphagnum" vraiment des belles photos!

Merci 'joselito' !

-7,8°C ? rho mais pourquoi est-ce que je ne me suis pas levé plus tôt sad.png . Si le ciel avait été dégagé toute la nuit, les -10°C auraient été atteints facilement. L'écart se creuse et avec l'étage supérieur et avec Fontaignaux, la neige doit y être pour quelque chose. Concernant, la sèche des Amburnex : le secteur a bénéficié d'un ciel dégagé plus tardivement. Maintenant, j'attends de voir la Tn définitive à la sèche de Gimel.

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Posté(e)
Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

La Tn définitive à la sèche de Gimel est de -6,2°C, soit un peu plus froid qu'à la sèche des Amburnex pour cette fois. Mais bon ce n'est pas un gros écart et considérant le fait que la température n'est pas relevée de la même manière dans les deux trous à froid, c'est difficile de dire si c'est significativement différent.

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Posté(e)
Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

Oui! Je pense que la neige doit y être pour quelque chose. Ce soir, il neige...Donc! Cette nuit pas de gros froid.

Malgré tout, ce matin c'est dégagé ! Il gèle ici et plus qu'hier.

De combien (en altitude) sont séparées la sonde de la sèche des Amburnex et la sonde de la crête approximativement ?

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Posté(e)
Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

Bonsoir à tous, les relevés de cette nuit !

Combe Noire : Sonde1 : "étage inférieur" -4.7°C--- H=8h02 / sonde2 : "étage supérieur" -2.2°C--- 7h11

Fontaignaux : -4.8°C--- H=7h25

Merci pour les relevés ! Sans neige à Combe Noire, la Tn redevient similaire à celle de Fontaignaux.

Tn de -3,6°C (7h) à la sèche de Gimel, le fonctionnement a été perturbé vers 5h : on passe de -3,1°C à 0,8°C puis ça redescend jusqu'à 7h.

-4,7°C hier matin à la station LTHE de la Darbounouse.

Merci pour l'info !

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour 'Sphagnum'.

Merci pour le compte rendu de ta balade du 12 octobre dernier (Combe Noire et Fontaignaux). Premières neiges à Combe Noire et de belles images. C'est sûr qu'avec la rareté des conditions radiatives sur la France en ces derniers jours - milieu d'automne météo, marqué par un temps frais certes mais ô combien nuageux, pluvieux, venté et humide à cause du passage de cette goutte froide -, on ne va pas s'attendre à des exploits thermiques au fond des TAF jurassiens. On voit bien qu'ils peinent à fonctionner ! Eclaircies nocturnes bien trop courtes et en plus beaucoup trop d'humidité ! Ce temps pourri des Kerguelen est bien la raison pour laquelle sur le topic en ce milieu d'automne on s'endort. Mais c'est bien normal : il n'y a rien à voir en France question TAF, ou si peu. Pour sortir de cette léthargie, un seul souhait de ma part : le retour de patator sur la France, avec une belle patate anticyclonique - peu importe si c'est des Açores -, avec un ciel complètement dégagé sur le massif et des nuits glaciales au fond de ses TAF.

A propos du lieu de la Combe Noire par où le lac d'air froid déborde, j'avais dans mon message du 4 décembre 2012 - 02:51 (#1134) dit ceci :

Le col de la combe Noire, c'est-à-dire l'endroit par où l'air froid déborde, se situe à la limite de sa partie Nord-Est. C'est près de la piste. De cet exutoire l'air froid se déverse dans un creux (point bas 1014 m) situé au sud du Chalet de Combe Noire, avant de filer vers Vaux-et-Chantegrue.

Mais plus tard par ton message du 23 août 2013 - 18:05 (#1837), concernant Fontaignaux, tu a dit cela :

Ce lieu semble bien intéressant en effet, d'autant plus qu'il doit recevoir une partie de l'air froid débordant de Combe Noire par la combe du Thou.

Ce qui fut repris par 'Thundik81' le 23 août 2013 -18:16 (#1838) en ces termes :

Là j'ai de très gros doutes... à voir avec les locaux / observations sur place.

A quoi tu ajoutas le 23 août 2013 - 19:30 (#1839) :

Disons que c'est une hypothèse, il faudrait déjà savoir par quel col s'échappe l'air froid de Combe Noire en premier. Je vois trois possibilités : le chemin de la combe de Thou, la route forestière de Vie neuve ou le chalet de Combe Noire. Si c'est par la combe de Thou, je pense que ça finit par arriver au niveau des Prés Coulons.

Et puis ça s'est arrêté là. Alors finalement, est-ce que l'air froid déborde au sud du Chalet de Combe Noire pour filer vers Vaux-et-Chantegrue, comme j'avais prétendu ?

Marc.

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Posté(e)
Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

Et puis ça s'est arrêté là. Alors finalement, est-ce que l'air froid déborde au sud du Chalet de Combe Noire pour filer vers Vaux-et-Chantegrue, comme j'avais prétendu ?

Marc.

Bonjour Marc,

Difficile à dire sur carte IGN car ce n'est pas assez précis. Et samedi dernier, je n'ai pas du tout pensé à chercher l'emplacement du col. Toutefois, il y a en effet des chances que le col soit celui qui donne sur le Chalet de Combe Noire car c'est là que l'ouverture est la plus large. Mais je me demande une chose, quel est l'effet de la forêt dense d'épicéas sur la circulation de l'air ? On sait que les résineux ont la capacité d'atténuer fortement le vent car ils sont quasiment imperméables grâce à leur feuillage dense et persistant, mais qu'en est il du débordement d'un lac d'air froid ? Est-ce qu'il est lui aussi bloquer par la forêt ou parvient-il à se faufiler dans le sous bois ? Si l'air froid est bloqué, il empruntera préférentiellement les chemins forestiers. Si c'est le cas, alors le col de la Combe du Thou n'est pas être l'exutoire car le chemin forestier de la Combe du Thou n'emprunte pas le col mais le longe en montant à 1050 m, ce qui est bien trop haut. Il resterait alors le col étroit de la route forestière de Vie Neuve et celui menant au Chalet de Combe Noire. Un autre détail qui va en faveur du col du Chalet de Combe Noire est le fait que les lignes de niveau y sont plus espacées (moins pentu) et le début de la baisse d'altitude après le col arrive plus rapidement (ligne d'altitude 1040 m). Ce col semblerait donc plus bas que les autres. Le problème est que le relief des zones karstiques est souvent complexe et les micro reliefs n'apparaissent pas sur les cartes IGN. C'est donc difficile d'être sur à 100% sans regarder sur le terrain.

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Bonjour Marc,

Difficile à dire sur carte IGN car ce n'est pas assez précis. Et samedi dernier, je n'ai pas du tout pensé à chercher l'emplacement du col. Toutefois, il y a en effet des chances que le col soit celui qui donne sur le Chalet de Combe Noire car c'est là que l'ouverture est la plus large.

Bonjour /user/20271-sphagnum/'>Sphagnum,

Je pense aussi!

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Bonjour,

Les Chauvins : -1.1°C--- H=7h19

Combe Noire : Sonde1 : "étage inférieur" -6.4°C--- H=7h01 / sonde2 : "étage supérieur" -3.4°C--- 7h09

Fontaignaux : -6.1°C--- H=7h48

La sèche des Amburnex : -6.8°C--- H=7H58

Bonne soirée

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Posté(e)
Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

Bonjour,

Les Chauvins : -1.1°C--- H=7h19

Combe Noire : Sonde1 : "étage inférieur" -6.4°C--- H=7h01 / sonde2 : "étage supérieur" -3.4°C--- 7h09

Fontaignaux : -6.1°C--- H=7h48

La sèche des Amburnex : -6.8°C--- H=7H58

Bonne soirée

Merci pour les valeurs !

Une petite remarque concernant les deux sèches de la combe des Amburnex. Il y a souvent un décalage pour l'heure à laquelle la Tn est atteinte, pour ce matin ça donne environ : 8h à la sèche des Amburnex et 6h (4h GMT) à la sèche de Gimel. Quand on regarde les valeurs du vent moyen à la station Amburnex-Trois Chalets (dessus de la sèche de Gimel), on s'aperçoit que 6h (4h GMT) correspond à une augmentation du vent (NE). La sèche de Gimel est probablement plus exposée au vent que la sèche des Amburnex. La première forme justement une gouttière orientée NE-SO ouverte à ses extrémités, alors que la seconde, circulaire et ceinturée d'épicéas, apparaît plus abritée.

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour Marc,

Mais je me demande une chose, quel est l'effet de la forêt dense d'épicéas sur la circulation de l'air ? On sait que les résineux ont la capacité d'atténuer fortement le vent car ils sont quasiment imperméables grâce à leur feuillage dense et persistant, mais qu'en est-il du débordement d'un lac d'air froid ? Est-ce qu'il est lui aussi bloqué par la forêt ou parvient-il à se faufiler dans le sous-bois ?

Bonjour 'Sphagnum'.

J'ai un peu regardé sur le net, mais n'ai encore rien trouvé sur ce point particulier. On y parle surtout de l'atténuation du vent en forêt... Il faut fouiller encore. En attendant, voilà comme je vois ça, procédant par analogie. Aussi ceci n'est qu'imagination. Il faudrait faire des observations sur le site, pour voir si ça marche comme ça.

Comme les arbres en forêt de sapins ou d'épicéas présentent de l'espace entre eux, il font un milieu poreux relativement lâche. Et bien sûr l'air peut circuler facilement à l'intérieur du réseau continu que forment les pores de ce milieu. Par rapport à l'étroitesse des troncs les vides sont larges. Même qu'à l'intérieur nous pouvons circuler à pied ! La dispersion des obstacles (troncs, branches...) limite dans ces pores le ralentissement de l'écoulement de l'air, dû à sa viscosité. En plus les parois des pores (écorces des troncs, des branches...), auxquelles se frotte l'air en mouvement, sont de faible surface. Par sa structure, cette forêt de conifères n'est pas un filtre à petits pores comme le serait par exemple la forêt en miniature que fait un manteau de sphaignes, mais bien un filtre à grands pores. Cette porosité varie en plus en fonction de la hauteur au-dessus du sol, de la forme des arbres, de la présence d'un sous-bois. Partout la forêt offre une certaine résistance à l'écoulement de l'air. Mais ce n'est pas une palissade ou un mur. C'est perméable !

Un lac d'air froid en cours de gonflement au sein d'une dépression fermée comme Combe Noire va escalader les pentes de l'espace clos et, notamment pour ce qui nous concerne ici, celles situées juste en contrebas du col bas. L'air froid va finir par atteindre ce col et déborder, fuyant au ras du sol, même s'il y a des arbres faisant obstacles à l'écoulement de l'air froid. On peut quand même supposer que, suivant l'importance de ces obstacles, la fuite de l'air froid puisse être un peu freinée. De ce fait la surface du lac monterait un petit peu plus haut qu'en absence d'arbres au niveau du col. Mais à mon avis, pas question que la surface du lac monte davantage, au point de trouver une issue en débordant dix ou quinze mètres plus haut par-dessus la canopée...

Marc.

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

La sèche de Gimel est probablement plus exposée au vent que la sèche des Amburnex. La première forme justement une gouttière orientée NE-SO ouverte à ses extrémités, alors que la seconde, circulaire et ceinturée d'épicéas, apparaît plus abritée.

La différence est prévisible à la simple lecture d'une carte topographique. D'ailleurs on a déjà parlé de cet aspect sur le topic. Et c'est à cause de ce caractère plus abrité du côté de la sèche des Amburnex qu'on peut s'attendre à des excès thermiques supérieurs par là.
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Posté(e)
Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

La différence est prévisible à la simple lecture d'une carte topographique. D'ailleurs on a déjà parlé de cet aspect sur le topic. Et c'est à cause de ce caractère plus abrité du côté de la sèche des Amburnex qu'on peut s'attendre à des excès thermiques supérieurs par là.

Bonjour Marc,

Maintenant nous avons une preuve que c'est le cas, ou presque, le mieux étant de voir sur place ou de relever le vent pour en être certain. Mais il y a sans doute d'autres facteurs jouant en faveur de la sèche des Amburnex qui ont déjà été mentionnés à plusieurs reprises ici. Comparer l'humidité relative de l'air dans les deux lieux révélerait probablement des différences intéressantes, mais attendons déjà de voir ce que vont donner les Tn cet hiver.

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Posté(e)
Haute Joux, Les Fourgs 1140m

Bonjour Marc,

Maintenant nous avons une preuve que c'est le cas, ou presque, le mieux étant de voir sur place ou de relever le vent pour en être certain. Mais il y a sans doute d'autres facteurs jouant en faveur de la sèche des Amburnex qui ont déjà été mentionnés à plusieurs reprises ici. Comparer l'humidité relative de l'air dans les deux lieux révélerait probablement des différences intéressantes, mais attendons déjà de voir ce que vont donner les Tn cet hiver.

Bah faut mettre des VP2, partoutlaugh.png

Ici Tn , 9.9° et vent nul humidité 89% incroyable cette douceur d'altitudescared.gif

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Bah faut mettre des VP2, partoutlaugh.png

Ici Tn , 9.9° et vent nul humidité 89% incroyable cette douceur d'altitudescared.gif

Bonjour Pablo25,

A ce jour rien d'exceptionnel ! Pour le sentier "Transmetteur Campbell" : Tn 8.7°C / Vent 9Km/h / 81% H=8h36

Bonne journée

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Bonjour 'Sphagnum'.

J'ai un peu regardé sur le net, mais n'ai encore rien trouvé sur ce point particulier. On y parle surtout de l'atténuation du vent en forêt... Il faut fouiller encore. En attendant, voilà comme je vois ça, procédant par analogie. Aussi ceci n'est qu'imagination. Il faudrait faire des observations sur le site, pour voir si ça marche comme ça.

Comme les arbres en forêt de sapins ou d'épicéas présentent de l'espace entre eux, il font un milieu poreux relativement lâche. Et bien sûr l'air peut circuler facilement à l'intérieur du réseau continu que forment les pores de ce milieu. Par rapport à l'étroitesse des troncs les vides sont larges. Même qu'à l'intérieur nous pouvons circuler à pied ! La dispersion des obstacles (troncs, branches...) limite dans ces pores le ralentissement de l'écoulement de l'air, dû à sa viscosité. En plus les parois des pores (écorces des troncs, des branches...), auxquelles se frotte l'air en mouvement, sont de faible surface. Par sa structure, cette forêt de conifères n'est pas un filtre à petits pores comme le serait par exemple la forêt en miniature que fait un manteau de sphaignes, mais bien un filtre à grands pores. Cette porosité varie en plus en fonction de la hauteur au-dessus du sol, de la forme des arbres, de la présence d'un sous-bois. Partout la forêt offre une certaine résistance à l'écoulement de l'air. Mais ce n'est pas une palissade ou un mur. C'est perméable !

Un lac d'air froid en cours de gonflement au sein d'une dépression fermée comme Combe Noire va escalader les pentes de l'espace clos et, notamment pour ce qui nous concerne ici, celles situées juste en contrebas du col bas. L'air froid va finir par atteindre ce col et déborder, fuyant au ras du sol, même s'il y a des arbres faisant obstacles à l'écoulement de l'air froid. On peut quand même supposer que, suivant l'importance de ces obstacles, la fuite de l'air froid puisse être un peu freinée. De ce fait la surface du lac monterait un petit peu plus haut qu'en absence d'arbres au niveau du col. Mais à mon avis, pas question que la surface du lac monte davantage, au point de trouver une issue en débordant dix ou quinze mètres plus haut par-dessus la canopée...

Marc.

Bonjour,

J’ai réussi à m’arranger avec l’équipe qui travaille sur le secteur de la Combe Noire avec une caméra thermique. Nous allons faire une investigation sur le secteur au moment opportun.

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Posté(e)
Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

Bonjour,

Jai réussi à marranger avec léquipe qui travaille sur le secteur de la Combe Noire avec une caméra thermique. Nous allons faire une investigation sur le secteur au moment opportun.

Super, peut être une réponse prochaine à cette question donc. En sous bois autour de Combe Noire, même si le vent y est très atténué, l'air doit se réchauffer à cause du contre-rayonnement, ça peut donner des choses inattendues.

Bah faut mettre des VP2, partout:lol:

Ici Tn , 9.9° et vent nul humidité 89% incroyable cette douceur d'altitude:scared:

C'était bien parti hier soir, les lacs d'air froid se formaient et hop un coup de vent bien doux dans la nuit !

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour.

Mais il y a sans doute d'autres facteurs jouant en faveur de la sèche des Amburnex qui ont déjà été mentionnés à plusieurs reprises ici. Comparer l'humidité relative de l'air dans les deux lieux révélerait probablement des différences intéressantes, mais attendons déjà de voir ce que vont donner les Tn cet hiver.

Par rapport à la sèche des Amburnex, où les nombreux lapiaz donnent sur un sous-sol immédiat fait de calcaire fissuré qui ne garde pas l'eau, celle de Gimel est bien plus humide puisqu'il y a un niveau imperméable retenant l'eau, avec de beaux prés, bien verts à la belle saison, et même la présence d'une tourbière dans la partie nord : le marais de Gimel. Deux aspects donc très différents, qu'on a déjà vus plus haut : opposition entre une combe synclinale et une proto-combe anticlinale contiguës.

Mais l'influence de la présence d'eau liquide sur la température et l'humidité de l'air ne va s'exercer bien entendu qu'à la saison où elle est en contact avec l'atmosphère, c'est-à-dire à la belle saison, notamment en été. En effet en dehors de cette période les espaces du mont Tendre sont figés par le froid (sols gelés, neige au sol). Donc plus de flotte en contact direct avec l'air. Tout est blanc : que de la glace. Aussi, question humidité, sèches des Amburnex et de Gimel se retrouvent alors sur le même plan : finie, l'opposition sécheresse aux Amburnex - humidité à Gimel. Désormais ce ne sont plus que la géomorphologie (forme de la dépression) et la susceptibilité au vent qui en découle, qui vont jouer. Ce sera donc plus simple qu'à la belle saison (un facteur en moins à prendre en considération : la flotte). Et on voit bien que compte tenu de la géomorphologie, on peut déjà s'attendre à des Tn au fond de la sèche des Amburnex un peu plus basses que celles respectives au fond de la sèche de Gimel lors de conditions radiatives sur le mont Tendre.

Je sens que ces deux sèches du mont Tendre vont être passionnantes à suivre en parallèle d'ici seulement quelques semaines ; et encore plus en plein coeur de l'hiver prochain, surtout si on a droit à une ou plusieurs vagues de froid...

J’ai réussi à m’arranger avec l’équipe qui travaille sur le secteur de la Combe Noire avec une caméra thermique. Nous allons faire une investigation sur le secteur au moment opportun.

Ah, super !

En sous-bois autour de Combe Noire, même si le vent y est très atténué, l'air doit se réchauffer à cause du contre-rayonnement, ça peut donner des choses inattendues.

Oui, d'ailleurs j'ai déjà cité ici quelque chose à ce sujet : de très gros écarts avaient été constatés par d'anciens auteurs entre le fond glacial de sèches du Jura et la forêt environnante et expliqués par la présence d'air très froid au fond des sèches, par comparaison avec l'abri tiède que forme l'intérieur du milieu forestier.

Marc.

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Bonjour.

Par rapport à la sèche des Amburnex, où les nombreux lapiaz donnent sur un sous-sol immédiat fait de calcaire fissuré qui ne garde pas l'eau, celle de Gimel est bien plus humide puisqu'il y a un niveau imperméable retenant l'eau, avec de beaux prés, bien verts à la belle saison, et même la présence d'une tourbière dans la partie nord : le marais de Gimel. Deux aspects donc très différents, qu'on a déjà vus plus haut : opposition entre une combe synclinale et une proto-combe anticlinale contiguës.

Mais l'influence de la présence d'eau liquide sur la température et l'humidité de l'air ne va s'exercer bien entendu qu'à la saison où elle est en contact avec l'atmosphère, c'est-à-dire à la belle saison, notamment en été. En effet en dehors de cette période les espaces du mont Tendre sont figés par le froid (sols gelés, neige au sol). Donc plus de flotte en contact direct avec l'air. Tout est blanc : que de la glace. Aussi, question humidité, sèche des Amburnex et de Gimel se retrouvent alors sur le même plan : finie, l'opposition sécheresse aux Amburnex - humidité à Gimel. Désormais ce ne sont plus que la géomorphologie (forme de la dépression) et la susceptibilité au vent qui en découle, qui vont jouer. Ce sera donc plus simple qu'à la belle saison (un facteur en moins à prendre en considération : la flotte). Et on voit bien que compte tenu de la géomorphologie, on peut déjà s'attendre à des Tn au fond de la sèche des Amburnex un peu plus basses que celles respectives au fond de la sèche de Gimel lors de conditions radiatives sur le mont Tendre.

Je sens que ces deux sèches du mont Tendre vont être passionnantes à suivre en parallèle d'ici seulement quelques semaines ; et encore plus en plein coeur de l'hiver prochain, surtout si on a droit à une ou plusieurs vagues de froid...

Bonjour Marc,

Je suis entièrement d'accord!

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Bonjour à tous,

La saison hivernale vient de commencer et déjà une sonde de volée à la Pesse. A ce jour, je limite un max les infos sur les emplacements.

Bien sûr, je continue à mettre les infos des températures sur Infoclimat.

Pour plus de précisions sur les emplacements, vous pouvez me contacter par message interne et je ciblerai !

Heureusement il s’agit d’une sonde qui à 4ans et c’était son dernier hiver avant la retraite !

Grace à un ami qui travaille au C.E.R.N avec moi, nous avons trouvé une parade…… !

Bonne journée.

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Posté(e)
Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

Bonjour à tous,

La saison hivernale vient de commencer et déjà une sonde de volée à la Pesse. A ce jour, je limite un max les infos sur les emplacements.

Bien sûr, je continue à mettre les infos des températures sur Infoclimat.

Pour plus de précisions sur les emplacements, vous pouvez me contacter par message interne et je ciblerai !

Heureusement il sagit dune sonde qui à 4ans et cétait son dernier hiver avant la retraite !

Grace à un ami qui travaille au C.E.R.N avec moi, nous avons trouvé une parade !

Bonne journée.

Pas cool... après c'est peut être quelqu'un qui est tombé dessus par hasard, mais par précaution mieux vaut ne pas parler des emplacements ici effectivement, au détriment des personnes intéressées qui aimeraient pouvoir suivre le sujet mais qui ne connaissent pas les trous à froid étudiés.

La durée de vie est de seulement 5 ans pour ces types de sondes ?

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Pas cool... après c'est peut être quelqu'un qui est tombé dessus par hasard, mais par précaution mieux vaut ne pas parler des emplacements ici effectivement, au détriment des personnes intéressées qui aimeraient pouvoir suivre le sujet mais qui ne connaissent pas les trous à froid étudiés.

La durée de vie est de seulement 5 ans pour ces types de sondes ?

Bonjour Sphagnum,

De toute façon le risque zéro n’existe pas et je confirme tes dires… Beaucoup connaissent les trous à froid étudiés.

Nous avons démonté et décortiqué une sonde qui avait cinq ans et sans surprises nous avons trouvé des problèmes de corrosion.sur certains composants. Personnellement je trouve qu’elles tiennent le choc !

Bonne journée

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Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

Bonjour Sphagnum,

De toute façon le risque zéro nexiste pas et je confirme tes dires Beaucoup connaissent les trous à froid étudiés.

Nous avons démonté et décortiqué une sonde qui avait cinq ans et sans surprises nous avons trouvé des problèmes de corrosion.sur certains composants. Personnellement je trouve quelles tiennent le choc !

Bonne journée

Oui quand on sait que c'est prévu à l'origine pour fonctionner en intérieur, 5 ans c'est déjà pas mal. Je crois que la durée de vie est de 10 ans si utilisé en intérieur, enfin ça dépend des modèles. Me voilà prévenu pour mes sondes.

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