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Fonte des glaces plus rapide que prévue


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Messages recommandés

Mais comme dit Charles, il faut replacer cela dans l'échelle de temps, c'est à dire quasiment rien.

Et bien je te laisse donc à tes avis sur l'état de la banquise et sur ce que le public "doit" savoir.

Mais évidemment je persiste à considérer que l'évènement est d'importance au sens où il peut être révélateur d'une détérioration plus importante que prévue de l'épaisseur.

Détérioration qui se prépare probablement depuis plusieurs années, au moins dans la zone concernée, un seul mois ne pouvant occasionner, à mon sens, un tel amincissement.

Chacun appréciera.

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Et bien je te laisse donc à tes avis sur l'état de la banquise et sur ce que le public "doit" savoir.

Mais évidemment je persiste à considérer que l'évènement est d'importance au sens où il peut être révélateur d'une détérioration plus importante que prévue de l'épaisseur.

Détérioration qui se prépare probablement depuis plusieurs années, au moins dans la zone concernée, un seul mois ne pouvant occasionner, à mon sens, un tel amincissement.

Chacun appréciera.

Le public doit savoir que l'arctique est soumise à des variations importantes de température et que la variation actuelle n'a rien d'exceptionnelle ni de jamais vu !

fig3a.gif

fig2.gif

Et si on remonte encore plus loin :

12.png

Source : Alley, R.B.. 2004. GISP2 Ice Core Temperature and Accumulation Data. IGBP PAGES/World Data Center for Paleoclimatology Data Contribution Series #2004-013.

J. Overpeck, K. Hughen, D. Hardy, R. Bradley, R. Case, M. Douglas, B. Finney, K. Gajewski, G. Jacoby, A. Jennings, S. Lamoureux, A. Lasca, G. MacDonald, J. Moore, M. Retelle, S. Smith, A. Wolfe, & G. Zielinski.

Science, v. 278, n. 5341 p. 1251-1256, 1997.

Ce qui est important c'est bien de replacer les choses dans leur contexte, nier que la zone Arctique à une variation de ces températures qui est rapide, c'est être borné.

Dire que que la disloquation de la banquise pérenne à une date X sur une zone Y c'est du jamais vu (sans

renseignée le labs de temps), en créant donc de la désinformation par rapport au public, c'est être borné.

Par contre une phrase du style :

Nous avons constaté le X Août grâçe à nos satellites une fracture de grande taille dans une partie de la banquise pérenne, depuis que nous faisons les mesures par satellite (c'est à dire 20 ans), nous n'avions encore jamais vu une telle débacle.

Depuis 1980, la surface de la banquise en Août c'est environ réduit de 10% (par rapport à la moyenne 1979-2000), la banquise d'après les inuits et certains scientifiques à aussi perdu de son épaisseur, tout ceci couplé à du mauvais temps à permis une disloquation de la banquise pérenne (banquise qui en ce 20 septembre c'est reconstituée dans la zone), l'extent en Août 2006 même avec cette disloquation est tout de même plus important que 2005, mais il reste tout de même en dessous de la moyenne.

Dans le futur, les modèles voient un réchauffement important de la zone Arctique, nous pourrions donc assister d'ici 10 ou 20 ans à l'ouverture d'une voie navigable par le Pôle Nord et à une fonte quasi totale de la banquise.

Mais n'oublions pas de préciser que ceci n'est qu'une projection possible, la variation de température de la zone Arctique étant très importante, comme nous pouvons le voir sur les reconstructions du climat passé.

Une phrase comme celle-ci résume ce qu'on sait sur l'Arctique, elle informe le public sans parti pris et en replaçant les choses dans leurs contextes.

Nier que depuis 30ans la surface de banquise se réduit de plus en plus (son épaisseur aussi), c'est aussi être borné.

L'important dans l'information, c'est de n'avoir aucun parti pris et d'analyser.

Sinon c'est même pas la peine et on déforme la "vérité".

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Le public doit savoir que l'arctique est soumise à des variations importantes de température et que la variation actuelle n'a rien d'exceptionnelle ni de jamais vu !

On a suffisamment répété ici que la situation actuelle était exceptionnelle au cours des 4 dernières décennies.

Personne ne vas remonter jusqu'à l'Hadéen où il devait faire un peu plu chaud, c'est sûr.

Cela est écrit dans les articles de l'ESA et de la NASA.

Et même dans l'article de base de ce topic:

"Cette situation est différente de tout ce que l'on a pu observer

lors des précédentes saisons de fonte record des glaces", souligne le responsable de l'analyse des images, Mark Drinkwater, du Centre d'observation de la Terre de l'Esa basé à Frascati (Italie). "Un bateau aurait pu remonter sans difficulté jusqu'au pôle Nord depuis l'archipel de Spitzberg (Norvège) ou le nord de la Sibérie, au travers de ce qui est normalement constitué de glace solide".

Donc personne n'a dit que la situation ne s'est jamais produite au cours de l'histoire climatique.

concernant ceci:

l'extent en Août 2006 même avec cette disloquation est tout de même plus important que 2005,

Evidemment puisque l'extent concerne tout ce qui est supérieur à 15% de glace c'est tout à fait normal qu'il ne voit pas la fracture du mois d'août.

Mais ce serait aussi faire de la désinformation que d'oublier que l'extent a été le plus faible pour tous les autres mois de l'année 2006.

Et je te rappelle que l'extent d'1 mois ne représente pas le mini atteint.

La banquise de 2006 est , au point de vue area (voir mon post précédent), au même niveau qu'en 2005, même époque.

Il n'y a qu'un très léger relèvement au mois d'août du sea-ice index.

De plus en 2006 s'est produite une fracture telle que jamais vue au cours des dernières décennies.

Fracture qui pourrait être un indice d'amincissement non prévu.

C'est cela la vérité et dire que la banquise est en "meilleure santé" c'est au pire de la désinformation.

Au mieux c'est du relativisme lénifiant et pontifiant.

Bon je me suis suffisamment exprimé là-dessus et je n'ai plus rien à ajouter.

Je n'ai pas vocation à prêcher dans le désert.

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On a suffisamment répété ici que la situation actuelle était exceptionnelle au cours des 4 dernières décennies.

Personne ne vas remonter jusqu'à l'Hadéen où il devait faire un peu plu chaud, c'est sûr.

Cela est écrit dans les articles de l'ESA et de la NASA.

Et même dans l'article de base de ce topic:

"Cette situation est différente de tout ce que l'on a pu observer

lors des précédentes saisons de fonte record des glaces", souligne le responsable de l'analyse des images, Mark Drinkwater, du Centre d'observation de la Terre de l'Esa basé à Frascati (Italie). "Un bateau aurait pu remonter sans difficulté jusqu'au pôle Nord depuis l'archipel de Spitzberg (Norvège) ou le nord de la Sibérie, au travers de ce qui est normalement constitué de glace solide".

Donc personne n'a dit que la situation ne s'est jamais produite au cours de l'histoire climatique.

concernant ceci:

Evidemment puisque l'extent concerne tout ce qui est supérieur à 15% de glace c'est tout à fait normal qu'il ne voit pas la fracture du mois d'août.

Mais ce serait aussi faire de la désinformation que d'oublier que l'extent a été le plus faible pour tous les autres mois de l'année 2006.

Et je te rappelle que l'extent d'1 mois ne représente pas le mini atteint.

La banquise de 2006 est , au point de vue area (voir mon post précédent), au même niveau qu'en 2005, même époque.

Il n'y a qu'un très léger relèvement au mois d'août du sea-ice index.

De plus en 2006 s'est produite une fracture telle que jamais vue au cours des dernières décennies.

Fracture qui pourrait être un indice d'amincissement non prévu.

C'est cela la vérité et dire que la banquise est en "meilleure santé" c'est au pire de la désinformation.

Au mieux c'est du relativisme lénifiant et pontifiant.

Bon je me suis suffisamment exprimé là-dessus et je n'ai plus rien à ajouter.

Je n'ai pas vocation à prêcher dans le désert.

Je pense personnellement que ce qui est inquiétant, c'est l'accumulation d'années et donc d'étés "anormaux" qui peuvent à tout moment déclencher des seuils de non retour, donc d'accélération.

Je suis donc très prudent sur le fait que 2006 soit une meilleure année, elle est plutôt une stabilisation dans une décennie catastrophique, et elle ne rattrape en rien le retard accumulé.

J'ai donc peur d'arriver à l'effet de non retour, c'est pourquoi la course contre la montre est enclenchée.

L'effet de seuil passé, personne ne peut dire qu'elles seraient réellement les conséquences, les simulations dans ce domaine étant souvent revue et corrigées, et assez souvent dans un effet de "surprise" assez déconcertant. Cf les titres du genre "la fonte des glaces est plus rapide que prévu" ou "le ralentissement de la DNA inquiète les chercheurs" ou "les prévisions ont été revues à la hausse" etc...

A suivre en gardant espoir cependant...

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Quand au ping-pong ou au tennis ou même à la pelotte basque, tu sembles avoir une grande influence sur ton camarade sceptique miniTAX default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> , alors conseilles-lui de se calmer.

Pardon ? default_w00t.gif
C'est génial, tu décides, comme ça, que Hadley est mieux que NASA-GISS et que 75% de ce que dit le GIEC est conforme et que c'est une excellente synthèse.

Pour ce qui est des travaux du GIEC, qui fait plusieurs milliers de pages, je ne vois pas ce qui est de choquant à dire que la qualité est inégale ? Si 100% des travaix du GIEC était "conforme", pourquoi aurait on encore besoin de dépenser 2 Milliards par an en étude climatologique et de rédiger des Assessment Reports tous les 5 ans ?Exemples:

1. En ce qui concerne le chapitre reconstitution, est il besoin de rappeler que le graphe de la crosse de Hockey de Mann qui est repris dans le Résumé pour Décideur et qui traîne un peu partout dans les rapports alarmistes (dont un clone hardcore chez TF1 que j'ai montré 2 pages plus tot) ne représente PAS une vue "conforme" du climat du passé? Le rapport récent du NAS l'a réfuté en disant que les reconstitutions ne sont fiables qu'après 1600 alors que la crosse prétend pouvoir remonter 1000 ans en arrière.

Ce chapitre pose aussi clairement un problème de fonctionnement interne du GIEC car Mann est à la fois lead author du GIEC pour le chapitre reconstitution ET auteur de sa propre crosse de Hockey! Les sceptiques risquent ils la décapitation pour avoir évoqué un problème manifeste d'indépendance des experts qu'on n'aurait jamais accepté dans de nombreux domaines de la science ou de l'ingénierie? (imaginez un constructeur de pont chargé de certifier ses propres travaux).

2. En ce qui concerne la partie mitigation, c'est de la modélisation économique qui prétend savoir quelles mesures il faudrait prendre pour les 100 ans à venir, en s'appuyant elle-même sur des "scénarios" climatologiques. Autant dire que ça ne vaut pas plus que le papier sur lequel c'est rédigé, à moins qu'on ne me montre un seul modèle économique qui ait pu jusqu'à présent prévoir un seul indicateur clé 10 ans à l'avance default_mad.gif

A la limite, Charles a été bien généreux en estimant que les travaux du GIEC sont à 3/4 valables.

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Le rapport récent du NAS l'a réfuté en disant que les reconstitutions ne sont fiables qu'après 1600 alors que la crosse prétend pouvoir remonter 1000 ans en arrière.

C'est pas mal çà!Bon déjà on reconnait que les reconstitutions sont fiables après 1600.

Ce qui est pas mal car il me semble qu'il y avait un soit-disant PAG après 1600 (mini en 1650 en théorie).

Déjà là on est d'accord.

Ca me va très bien.

Mais attention tu vas te faire gronder par CM ! default_flowers.gif

Pour la suite tu interprètes à ta façon.

Rien n'est réfuté mais le NAS dit qu'on ne peut être certain de l'avant 1600, ce qui avouons-le n'est pas pareil.

Si j'ai le temps je donnerai des extraits du rapport du NAS.

Ce chapitre pose aussi clairement un problème de fonctionnement interne du GIEC car Mann est à la fois lead author du GIEC pour le chapitre reconstitution ET auteur de sa propre crosse de Hockey! Les sceptiques risquent ils la décapitation pour avoir évoqué un problème manifeste d'indépendance des experts qu'on n'aurait jamais accepté dans de nombreux domaines de la science ou de l'ingénierie? (imaginez un constructeur de pont chargé de certifier ses propres travaux).

Bah oui là tu as raison.

Si c'est vraiment comme ça, mais avec toi j'ai appris à me méfier default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Il aurait falu mettre M&M comme lead-author pour cette partie reconstitution.

Qu'on rigole un peu, car c'est bien vrai que Mann c'est austère.

Mais qu'est-ce que tu es procédurier!

C'est très bien mais il faut appliquer le respect des procédures partout.

Et évidemment il n'y a qu'un organisme qui fait des rapports très circonstanciers, donc on ne peut pas juger les autres.

Mais, au fait, connais-tu un mini-équivalent au GIEC, côté sceptique, que l'on voit si les procédures sont respectées?

Crois-tu que ton cher Maître (excuses, on rigole mais tu le traites avec une telle révérence) CM, dans son site, traite à égalité les différents protagonistes de la crosse de hockey.

Là on est vraiment dans le domaine de la propagande pure et dure et de la non-objectivité sous le prétexte fallacieux de faire contre-poids à l'alarmisme.

Mais tu ne vas pas t'en offusquer bien sûr.

2. En ce qui concerne la partie mitigation, c'est de la modélisation économique qui prétend savoir quelles mesures il faudrait prendre pour les 100 ans à venir, en s'appuyant elle-même sur des "scénarios" climatologiques. Autant dire que ça ne vaut pas plus que le papier sur lequel c'est rédigé, à moins qu'on ne me montre un seul modèle économique qui ait pu jusqu'à présent prévoir un seul indicateur clé 10 ans à l'avance

Je connais mal cette partie du rapport, on peut pas tout faire.

Mais pourrais-tu donner des exemples chiffrés d'indicateurs modélisés par le GIEC?

Je vais regarder de mon côté mais comme tu tires plus vite que ton ombre...

A la limite, Charles a été bien généreux en estimant que les travaux du GIEC sont à 3/4 valables

bon moi les histoires de famille... default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Je connais mal cette partie du rapport, on peut pas tout faire.

Mais pourrais-tu donner des exemples chiffrés d'indicateurs modélisés par le GIEC?

Je vais regarder de mon côté mais comme tu tires plus vite que ton ombre...

Je viens de survoler très rapidement.

Je ne suis pas offusqué par ce qui semble être initié là-dedans.

Ce sont bien sûr des pistes de travail à étudier par des équipes d'économistes plus spécialisés.

Et certaines projections sont déjà peut-être démenties par les faits, c'est possible.

Ce n'est pas choquant car ce travail de prospective est effectué aux niveaux supérieurs gouvernementaux et des grosses entreprises.

Mais évidemment pas à l'horizon 2100, du moins à ma connaissance.

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En début d'automne 2005 la banquise nord était annoncée comme au plus bas. Du jamais vu!

Pour s'en convaincre il était toujours possible de vérifier:

ICI

ICI

et LA

Pour un non-scientifique qui n'a jamais mis les pieds sur la banquise (comme moi default_w00t.gif ) la visualisation d'archives, au moins homogènes dans la présentation, permettant de se faire une idée sur la question.

Il me semble que personne n'a, à l'époque, nié le mauvais état de la banquise.

En 2006, nouveau rebondissement avec le titre de cet article: "une débâcle estivale comme on n’en avait jamais vue"

Avec par exemple ces photos:

Entre le Spitzberg et le Groënland

Envisat_MERIS_Sptizberg_29Aout2006_50pourcent.jpg

Le nord du Groënland (il me semble)

SGE.PJK64.200906175734.photo00.x218x.jpg

Au nord du Groënland je ne vois rien de particulièrement alarmant sur ces photos en comparaison de cette carte du 30/08/1985:

19850830.png

Maintenant il y a aussi celle-la (merci nico89):

bankizaoutlk8.jpg

Oui c'est du gruyère par endroits!

Je veux bien croire que c'est du jamais vu, mais j'aimerais bien voir les mêmes photos à la même époque en 2003, 2004 et 2005 ( puisque les satellites envisat et aqua ont été lancés en 2002).

Histoire de me faire ma petite idée sur la question.

Maintenant pour le 30 août 1985 on doit bien pouvoir trouver un article de l'époque affirmant comme cette année: Au milieu d’une calotte polaire amincie et fracturée, un navire aurait sans doute pu, cet été, forcer le passage jusqu’au pôle nord depuis le Spitzberg

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Bonjour,

J'ai un doute mais je n'ai vu nulle part qu'on ait réussi à mesurer l'épaisseur de la banquise par satelite.

Par conséquent, quand il est question d'amincissement de la glace dans les articles qui parlent "d'une dégradation sans précédent" de la banquise, je suppose que c'est une déduction à partir du nombre de fractures et de la surface totale non ?

En effet, l'épaiseur de la banquise est estimée par des missions sous-marines ou des forages, non par satellites. Le chiffre le plus couramment cité, 40 % de perte d'épaisseur, provient d'une étude de Rothrock 1999 sur la période 1958-1997. Mais elle a été abondamment critiquée depuis, et nombre d'auteurs considèrent qu'il est périlleux d'avancer des tendances à long terme, notamment en raison des fluctuations rapides à court terme de la glace et de la rareté des points de mesure (cf. Winsor 2001, Tucker 2001, Holloway et Sou 2002, Polykov 2003, Laxon 2004).

En mars 2007 débute le projet Damocles, qui apportera des informations plus précises :

http://www2.cnrs.fr/presse/journal/3007.htm

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T'es quand même gonflé de dire çà.

Mais je t'ai proposé me semble t'il des hypothèses pour expliquer à la fois les comportements comparés du Groenland dans les périodes citées et également celui de l'Antarctique.

Ces hypothèses n'ont pas l'honneur de te plaire car sans doute pas assez référencées "sceptique" mais ne dis surtout pas que j'évite la comparaison, c'est plutôt toi qui l'évite ou plutôt qui l'esquive.

Je t'ai dit que ni le solaire ni l'ozone ne me convainquait spécialement, et plusieurs personnes ont également répondu sur ce point.

De plus lorsque tu parles de forte variabilité interdécennale tu considères une période bien trop courte.

Il faudrait remonter plusieurs siècles en arrière pour pouvoir la déterminer.

Snowman t'a apporté des éléments de réponse à ce sujet : la variabilité arctique est ancienne. Ci-dessous, je copie-colle quelques commentaires rapides de papiers récents sur la région (réérences sur mon site) :

Dahl-Jensen et al. (1998) ont analysé deux séries de données issus de forages des calottes groenlandaises et permettant de reconstruire les températures sur 50.000 ans (pour le forage en altitude, GRIP) et 7.000 ans (pour le forage Dye3, situé 865 km plus au Sud). Ils en concluent que le Petit Age Glaciaire était plus froid en moyenne de 0,5-0,7°C par rapport au présent. Quant aux températures récentes, elles ont "atteint un maximum autour des années 1930 [...mais] ont décru au cours des dernières décennies".

Wagner et Melles (2001) ont étudié un bloc sédimentaire de 3,5 m, récupéré dans un lac près de la côte Est du Groenland, afin de repérer les traces organiques laissées par les oiseaux de mer au cours des 10.000 dernières années. Ils ont relevé un pic d'activité dans la période qui court du IXe au XIIIe siècle (optimum médiéval) suivi d'une baisse marquée, voire d'une absence totale de traces au coeur du Petit Age Glaciaire, qu'ils considèrent comme la période la plus froide de l'Holocène. Le dernier siècle montre un retour des oiseaux de mer, mais les signes biogéochimiques n'atteignent pas encore les niveaux de l'optimum médiéval.

Moore et al. (2001) ont eux aussi réalisé une analyse de sédiments lacustres (lac Donard, Ile Baffin, Canada), sur la période 750-1990, afin d'évaluer la température moyenne des étés dans cette région. Une période chaude est documentée entre 1200 et 1375. La période la plus froide commence à partir de l'année 1375, qui marque le début du Petit Age Glaciaire dans cette région, et dure jusque vers 1800. La période 1800-1900 est se traduit par un réchauffement assez rapide, mais un refroidissement aboutit à des températures à nouveau froides autour de 1950. Les quarante dernières années sont marquées par une alternance de refroidissement et de réchauffement.

Kasper et Allard (2001) ont étudié les fentes de gel du Nord du Québac (Salluit). Les fentes de gel sont des réseaux de polygones réguliers qui se forment naturellement dans le pergélisol, en raison des amplitudes thermiques entre les saisons et des mouvements conséquents de la glace. Sur 4000 années, ils concluent eux aussi à un minimum thermique au cours du récent Petit Age Glaciaire. Un réchauffement lui succède, qui est ici documenté jusqu'en 1946. Il s'ensuit un refroidissement au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

Kaufman et al. (2004) ont effectué une méta-analyse de plusieurs indices (cernes des arbres, sédiments lacustres, carottage, etc.) dans 140 sites situés au Nord de la latitude 60°N, dans la partie occidentale de l'Arctique (1-180°W). Sur 120 de ces sites, ils ont trouvé des preuves évidentes de températures passées plus chaudes que les températures actuelles (moyenne du XXe siècle). A partir de 16 sites où des estimations quantitatives ont pu être réalisées, ils concluent que le maximum thermique du Holocène (HTM) était 1,6 +/- 0,8°C plus chaud que les conditions actuelles.

Cela ne sert à rien de contempler 2 périodes , l'une, ta période-fétiche, et l'autre, la récente, en évoquant une variabilité hypothétique et sans se poser la moindre question pour expliquer l'une et l'autre.

J'ai au moins essayé mais je ne t'ai pas entendu formuler une seule hypothèse..

La variabilité n'est pas hypothétique, mais réelle. Je ne propose pas d'hypothèses personnelles pour la simple raison que je n'en ai pas. Dès lorsqu'une région se réchauffe à un rythme plus rapide à une époque où il y a bien moins de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, je me contente d'observer que la vulgate alarmiste ("c'est la faute au GES") me semble trop simpliste. Et je fais l'effort de citer très régulièrement ici des auteurs ne partageant pas les hypothèses dominantes GES sur tel ou tel point (à ton tour, tu es un peu "gonflé" de faire comme si je n'avais posté aucun abstract d'études sceptiques depuis six mois ; ceux qui ont la patience de me lire savent que je tâche de retrouver les sources et de les citer, pas seulement les sources sceptiques d'ailleurs).

C'est génial, tu décides, comme ça, que Hadley est mieux que NASA-GISS et que 75% de ce que dit le GIEC est conforme et que c'est une excellente synthèse.

Il faut le faire, chapeau.

Je ne décide pas, j'exprime mon sentiment sur les deux bases de données et sur le rapport du GIEC. Pour Nasa versus Hadley, il me semble (de mémoire) que le second a un peu plus de bases météo. de référence que le premier, notamment pour les régions dont nous parlons ici, ce qui laisse moins de place à l'interpolation. Les travaux de Jones et al. sur la gestion de la base par le Climate Research Unit m'ont paru convaincants. Mais dans l'ensemble, les différences sont minimes (de l'ordre de centièmes, au pire d'un dixième de degré) et à mon avis peu significatives pour la comparaison de période longue (plusieurs décennies).

Mais il n'en reste pas moins et sans faire de polémique, que j'aimerais que tu me cites quelques sources de données sceptiques car je n'en connais pas.

N'oublions tout de même pas que nombre de sceptiques réfutent les données climato des grands organismes.(tout en utilisant les données d'avant 1950!)

Ils doivent donc avoir quelques bases de données, en propre, à proposer sur la climatologie.

Le sceptique le plus convaincant que j'ai lu est Patrick J. Michaels, dont les livres sont disponibles sur Amazon. Tu trouves sur le site américain de CO2 Science un compte-rendu hebdomadaire d'études peer-reviewed allant en sens contraire du "consensus" alarmiste, sur toutes sortes de sujets. Il doit y avoir plusieurs centaines de papier ainsi commentés sur la période 2000-2006 (aller dans Subject Index pour trouver ces commentaires rassemblés thèmes par thèmes). Une bonne partie de ces papiers scientifiques peuvent ensuite se trouver en libre-accès sur le net.

Le scepticisme climatique n'est pas un camp retranché de chercheurs possédant leur propre base de données, comme tu sembles étrangement te le représenter. Je considère comme dignes d'alimenter le scepticisme tous les auteurs dont les conclusions vont à l'encontre du discours alarmiste dominant (notre siècle est climatiquement exceptionnel, la hausse des T est essentiellement anthropique, les phénomènes actuels laissent prévoir des catastrophes plus ou moins imminentes, les modèles estiment correctement les forçages et la circulation générale, un réchauffement ne peut avoir que des conséquences négatives, etc. etc.). Et crois-moi, cela fait du monde. Mais à dire vrai, ces discussions un peu généralistes sur les sceptiques contre les alarmistes ne font pas avancer le débat d'un iota.

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Par contre une phrase du style :

[...]

Une phrase comme celle-ci résume ce qu'on sait sur l'Arctique, elle informe le public sans parti pris et en replaçant les choses dans leurs contextes.

L'important dans l'information, c'est de n'avoir aucun parti pris et d'analyser.

Sinon c'est même pas la peine et on déforme la "vérité".

Merci de tes références sur l'Arctique, et bravo pour ton exemple très parlant de ce que pourrait être une information objective et mesurée. Malheureusement (le journaliste te parle), ce genre de communiqué finit dans la corbeille de la plupart de mes confrères, pour raison de non-rentabilité dans la chaîne économique de l'information aujourd'hui.
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En mars 2007 débute le projet Damocles, qui apportera des informations plus précises :

http://www2.cnrs.fr/presse/journal/3007.htm

Bonsoir Charles,Merci pour le lien. A part les ours cannibales, témoins incontestables du réchauffement climatique, on y lit notamment l'extrait ci-dessous.

Donc en fait, personne ne connait l'épaisseur de la glace, mais grâce aux médias de masse, on SAIT désormais que son épaisseur n'a jamais été aussi faible. Supaiir ! default_sick.gif

« Nous manquons encore d'informations pertinentes pour répondre à cette question essentielle. Certes, les satellites ont permis de suivre l'évolution de la banquise au cours des vingt-cinq dernières années et révélé que sa superficie a diminué d'environ 3 % par décennie depuis 19794…, explique Jean-Claude Gascard, coordinateur du projet Damocles au Laboratoire d'océanographie et du climat : expérimentation et approches numériques (Locean)5. Mais pour estimer le volume de glace de mer ayant fondu dans l'océan Arctique, nous avons besoin de connaître l'épaisseur de la banquise et son évolution dans l'espace et le temps. »

Or aujourd'hui, personne n'a accès à cette donnée essentielle. En effet, les ondes électromagnétiques se propagent dans l'air mais ne pénètrent pas dans l'eau, la glace et la roche. Résultat : les éléments caractéristiques des profondeurs de notre globe restent hors de portée des satellites.

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Donc en fait, personne ne connait l'épaisseur de la glace, mais grâce aux médias de masse, on SAIT désormais que son épaisseur n'a jamais été aussi faible. Supaiir ! default_sick.gif

Salut miniTAX. Oui, en fait toute cette discussion est fondée sur ce problème de l'incroyable disproportion entre la faiblesse des données et le pathos des annonces : on a 5 ans de profondeur sur le Groenland (mission GRACE) et 5 ans aussi sur les images satellites (mission Envisat).

Le système ASAR, comme l'a rappelé fsd8tr et je l'en remercie de cette précision, est embarqué sur Envisat depuis 2002 seulement. L'ancien système AMSR-E, comme le précise le communiqué ESA intégral, était moins fiable, particulièrement pour les fontes de la période estivale :

ASAR is an active microwave instrument which sends periodic radar pulses toward the Earth and measures the signals return. AMSR-E is a passive microwave instrument which does not send radar pulses down but receives radiation naturally emitted from the Earth. Passive microwave data contain a certain amount of ambiguity in interpretation of ice types, particularly in mid summer during melting. However, this ambiguity is removed in high resolution active microwave data.

Bref, nous parlons ici de "jamais vu" sur 5 ans dans une zone à forte variabilité et pour un phénomène physique (la formation, consolidation ou fragmentation de glaces mobiles) dont la dynamique est particulièrement instable ou pour un autre phénomène physique (le rapport perte / gain de masse glaciaire sur la plus grande île du monde) dont l'évaluation a déjà été contradictoire dans les 2 ans passés selon la méthode choisie.

A mon sens, tout cela est aberrant en climatologie. Au même titre, je le re-précise pour être clair, que deux années d'anomalies froides sur les océans ne permettent absolument pas de statuer sur des tendances au refroidissement global.

Au pire et comme souvent, cette information sur "la fonte des glaces plus rapide que prévu", déjà cent ou mille fois répétée à travers le monde*, reflète le goût médiatique pour le catastrophisme vulgaire. Au mieux, ce sont des données dont il faut prendre compte, parmi bien d'autres, pour analyser le comportement actuel du pôle nord et de sa périphérie.

* Faites un test sur Google news en anglais sur l'expression arctic ice, vous aurez 1690 résultats dont une bonne part des 300 premiers répètent à l'envi la même info de base.

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Je n'ai pas tout suivi... peut-être en avez-vous parlé. La presse fait grand bruit ce matin d'une étude de la NASA disant qu'il n'a jamais fait aussi chaud depuis 12 000 ans !

Encore des statistiques qui ont le don de m'énerver alors que ne sait même pas grand chose du niveau thermique de la période médiévale qui se situe il y a seulement 700 à 1 000 ans. Sans que cela ne remettent en cause le fait que nous soyons dans une période chaude, n'est-il pas prématuré de dire depuis quand on a pas eu aussi chaud ???

Florent.

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Je n'ai pas tout suivi... peut-être en avez-vous parlé. La presse fait grand bruit ce matin d'une étude de la NASA disant qu'il n'a jamais fait aussi chaud depuis 12 000 ans !

Encore des statistiques qui ont le don de m'énerver alors que ne sait même pas grand chose du niveau thermique de la période médiévale qui se situe il y a seulement 700 à 1 000 ans. Sans que cela ne remettent en cause le fait que nous soyons dans une période chaude, n'est-il pas prématuré de dire depuis quand on a pas eu aussi chaud ???

Florent.

Pas encore lu le papier, à paraître dans les PNAS. D'après le communiqué, les T seraient plus chaudes qu'elles n'ont jamais été au cours du Holocène dans les océans indien et pacifique équatorial occidental. Les auteurs en déduisent "par inférence" qu'elles sont plus chaudes partout (tout en notant ailleurs qu'elles sont moins chaudes dans la partie orientale de l'océan pacifique).

Cela paraît audacieux d'évaluer une température océanique locale sur proxy sur 12 000 ans et d'extrapoler le résultat au globe entier. Mais j'attends de trouver le papier intégral.

Extrait du communiqué :

One of the findings from this collaboration is that the Western Equatorial Pacific and Indian Oceans are now as warm as, or warmer than, at any prior time in the Holocene. The Holocene is the relatively warm period that has existed for almost 12,000 years, since the end of the last major ice age. The Western Pacific and Indian Oceans are important because, as these researchers show, temperature change there is indicative of global temperature change. Therefore, by inference, the world as a whole is now as warm as, or warmer than, at any time in the Holocene.

In contrast to the Western Pacific, the researchers find that the Eastern Pacific Ocean has not shown an equal magnitude of warming. They explain the lesser warming in the East Pacific Ocean, near South America, as being due to the fact this region is kept cool by upwelling, rising of deeper colder water to shallower depths. The deep ocean layers have not yet been affected much by human-made warming.

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Personnellement je ne pense pas que le fait d'alarmer les gens sur un fait précis en ne les noyant pas dans une relativité "bon ton" soit un mauvais comportement.

Bien au contraire.

Encore une fois l'article de base qui a servi d'introduction à ce topic, je ne parle pas de la presse à scandales, évidemment, est un bon article assez mesuré.

Personne n'a encore démontré dans ce topic qu'au cours des dernières décennies il y avait eu une telle fracturation, indice assez clair d'une perte d'épaisseur.

Tout ceci est d'ailleurs dans la logique de la perte continue de surface de banquise et à l'évidence d'épaisseur même si cette dernière n'est pas bien quantifiée.

Ce qui est indéniable c'est qu'aux emplacements observés par Rothrock la banquise a perdu 30 à 40% d'épaisseur.

C'est un fait, même s'il est possible qu'elle en ait gagnée par ailleurs.

Il semble assez évident qu'on n'aurait pas eu besoin des nouveaux capteurs satellitaires pour voir une telle dislocation

Cela fait tout de même longtemps qu'on peut faire des mesures de concentration, même si c'est moins précis.

C'est donc nettement exagéré, et même risible, de prétendre qu'on aurait pas pu voir un tel phénomène s'il s'était produit avant 2002.

Il apparaît même en visible!

Un peu de sérieux ne ferait pas de mal et il est bien clair que tous ces faits , perte continue d'area, perte d'épaisseur en certains endroits, fracturation jamais vue dans la période récente, forment un faisceau objectif permettant de souligner la sensibilité extrème de la banquise de mer au réchauffement climatique.

Il en est de même pour la glace de l'inlandsis groenlandais dont la dislocation, par fonte et mécaniquement, semble également s'accélérer.

Ces différents phénomènes sont analysés et quantifiés par nombre d'études utilisant des procédés différents.

Banquise arctique et inlandsis groenlandais semblent donc être les témoins assez sensibles du réchauffement que nous connaissons et l'amplification polaire ne semble pas un vain mot.

Concernant la comparaison entre périodes pour la zone arctique, l'évolution des températures moyennes des périodes de fonte de la banquise ne laisse guère de doute sur les forces de fonte relatives des différentes périodes, même si la période 1910-1940 est tout de même remarquable et même si l'on ne considère pas la tendance polynomiale que j'ai tracée.

volarct19002004uo6.jpg

Si l'on peut évidemment admettre une certaine variabilité cyclique pour expliquer certaines variations, il est non moins évident qu'on ne peut lui "mettre tout sur le dos".

Les différentes périodes peuvent en effet être assez facilement reconstruites d'un point de vue global même si c'est plus difficile sur l'Arctique.

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Tu sembles (Meteor) aussi peu apprécier le scepticisme que le relativisme, ce dernier étant systématiquement qualifié sous ta plume depuis quelques posts de "lénifiant", "pontifiant", "bon ton" et autres adjectifs dépréciateurs.

Relativiser les données en climatologie, ce n'est jamais que comparer ce qui est comparable, comme le comportement climatique d'une région dans le temps. Cela n'a rien d'une stratégie ni d'une manipulation pour nier quoique ce soit : c'est plutôt un réflexe normal pour apprécier la longue durée. Si l'Arctique ou le Groenland avaient été stationnaires entre 1870 et 1950, puis s'étaient rapidement réchauffés depuis, je ne doute pas que l'on publierait ici les cartes pour montrer la profondeur et l'anomalie du réchauffement actuel. De la même manière que certains ont jadis publié et republié une certaine crosse de hockey pour asséner leur thèse.

A ma connaissance, personne n'a nié que la banquise s'est fragmentée cet été ni que le Groenland a perdu des glaces au cours des quatre dernières années de la mission GRACE. Ce que tu refuses apparemment d'admettre clairement, c'est que ces deux constats : a- n'ont rien d'exceptionnel dans la mesure où ils s'intègrent dans une période de réchauffement constant (ils sont logiquement "jamais vu" car il faut plus chaud dans cette zone en 2006 qu'en 1980) ; b- doivent être appréciés au regard es éléments historiques disponibles, notamment les températures des bases de données homogénéisées. De mon côté, je n'ai aucune difficulté à reconnaître que les glaces de l'Arctique ne sont pas en grande forme depuis 20 ou même 40 ans, et qu'elles perdent en superficie comme en épaisseur (dans des porportions inconnues dans ce dernier cas : 10 à 40% selon les chercheurs). Ni à admettre que le bilan de masse du Groenland est en déficit, sous réserve de confirmation par d'autres relevés altimétriques étant donné que le sujet a donné lieu à des estimations contradictoires l'année dernière.

Ce que montre ta carte sur les données printanières / estivales, ou mes cartes ci-dessous sur les données annuelles (Arctique et Groenland, même base HadCrut2), c'est que les variabilités interannuelles et interdécennales sont assez fortes et que les maxima d'anomalies atteints à la fin des années 1930 et au début des années 1940 ne sont pas éloignés des maxima actuels, ou leurs sont même légèrement supérieurs sur le Groenland.

tarct18702005vz5.jpg

tgroenland18702005ko8.jpg

Ce qui me gêne dans l'effervescence médiatico-scientifique actuelle (Hansen et al. sur le climat plus chaud depuis 12.000 ans, Larsen et al. l'Alaska en débâcle, l'ESA sur la glace pérenne en dissolution, Velicogna et al. sur le Groenland en perdition, etc.), c'est que le discours les entourant est toujours le même : la mauvaise santé des glaces du Grand Nord est la preuve du réchauffement d'origine anthropique.

Or, malgré ce tir groupé de mauvaises nouvelles dont un esprit soupçonneux dirait qu'il n'est peut-être pas tout à fait dû au hasard, aucune de ces données ne témoignent par elles-mêmes du caractère spécifiquement anthropique du réchauffement actuel. Et le fait qu'un réchauffement d'amplitude comparable a eu lieu voici 70 ans, à l'époque où les GES humains étaient nettement moins présents dans l'atmosphère, incite au minimum à la prudence.

Je n'aurais aucun problème si les communiqués des chercheurs étaient formulés ainsi :

La mauvaise santé des glaces, bien réelle, est peut-être dû au réchauffement actuel, notamment à sa part anthropique. Mais il convient aussi de prendre en compte l'ensemble des facteurs d'une région connue pour sa variabilité naturelle (OA, NAO, modification des courants, des flux, de la nébulosité, de l'insolation, etc.) ainsi que des perturbations autres que les gaz à effet de serre comme le CO2 ou le CH4 (ozone, transfert pollution surface-couche limite, suie de carbone, etc.). Seul un examen attentif de chaque facteur dans un modèle régional approprié permettra de décider du poids de chacun dans le réchauffement de l'Arctique, et donc du comportement à long terme de la région.

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Je n'aurais aucun problème si les communiqués des chercheurs étaient formulés ainsi :

La mauvaise santé des glaces, bien réelle, est peut-être dû au réchauffement actuel, notamment à sa part anthropique. Mais il convient aussi de prendre en compte l'ensemble des facteurs d'une région connue pour sa variabilité naturelle (OA, NAO, modification des courants, des flux, de la nébulosité, de l'insolation, etc.) ainsi que des perturbations autres que les gaz à effet de serre comme le CO2 ou le CH4 (ozone, transfert pollution surface-couche limite, suie de carbone, etc.). Seul un examen attentif de chaque facteur dans un modèle régional approprié permettra de décider du poids de chacun dans le réchauffement de l'Arctique, et donc du comportement à long terme de la région.

et ne pas oublier qu'il y a une activité de dorsale sous la calotte arctique, et qu'on ne sait strictement rien de son activité !

--

lc30

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Bon je vais essayer de ne pas me fâcher ni me vexer, en oubliant ces quelques leçons.

J'ai déjà répété suffisamment de fois que ce qu'on observait était exceptionnel dans la période actuelle de réchauffement.

Il ne me semble pas avoir dit que c'était exceptionnel dans l'absolu.

Simplement il aurait été intéressant de bien analyser le document initial et d'essayer d'en décortiquer les causes, non pas générales mais particulières.

Mais on est parti au lieu de cela sur:

Les pertes de glaces du Groenland sont supposées être dues à titre principal au réchauffement climatique. C'est du moins ce que disent les commentateurs, car les auteurs sont neutres à ce sujet dans leur papier (mais Velicogna commente tout de même à la presse : "We think the changes we are seeing are probably a pretty good indicator of the changing climatic conditions in Greenland, particularly in the southern region" ).

Je rappelle cependant cette étude de Chylek 2006, dont nous avions déjà parlé (abstracy), montrant que les températures actuelles du Groenland sont dans l'ensemble plus fraîches aujourd'hui qu'au début du siècle. C'est d'ailleurs une exception. Pour comparaison, une carte NASA Giss 1996-2005 versus 1926-1935.

Que venait faire le fait que les températures du Groenland étaient plus fraîches maintenant qu'il y a 70 ans?

En quoi cela pouvait exonérer le réchauffement actuel de la fonte constatée?

Je ferais remarquer, pour le détail, que, malgré tout, l'Arctique dans son ensemble est plus chaud maintenant qu'il y a 70 ans surtout pendant les périodes de fonte et l'on peut donc dire que la situation, point de vue température, est , sans contestation, exceptionnelle pour le xxième siècle au moins.

Il est évident que plus il fait chaud et plus la banquise souffre en surface.

Sans oublier le fait que l'invasion des eaux chaudes de l'Atlantique plus méridional, également plus chaud, sapent la banquise pérenne par le dessous et notamment dans ses régions centrales.

Pour le Groenland, qui semble effectivement plus frais maintenant qu'il ya 70 ans, outre le fait que ce comportement a certaines causes identifiables et d'autres, pour le moment, moins, qui a dit que la débacle glaciaire constatée était plus ou moins faible maintenant qu'auparavant?

Bien entendu j'ai renoncé depuis longtemps à convaincre quelque sceptique que ce soit.

Mais comme j'ai été interpelé et sermonné sur le relativisme, qu'évidemment, je ne connaissais pas auparavant, je tiens cependant à exprimer ma pensée, dans ce qui suit.

Je le mets en gras car je pense que c'est bien sûr très important et grave.

La grande différence pour la période actuelle par rapport à la précédente, c'est que nous sommes à l'orée d'un réchauffement bp plus important que le 0.7°C global constaté ou le 1/1.5°C sur l'Arctique.

La période précédente n'avait aucune raison physique connue de perdurer ou de s'amplifier.

Ce nest pas le cas de la période actuelle qui a des raisons physiques connues pour le faire.

Sans faire de catastrophisme, ce sont 3°C globalement attendus mais au moins 6 à 7 °C sur la zone arctique.

On pourrait aussi craindre des dégazages de CH4 assez catastrophiques provenant des gisements de clathrates encore mal connus.

Inutile de faire la description du cataclysme climatique qui pourrait s'ensuivre.

Et là on pourrait toujours essayer de relativiser.

Donc, même si un certain discours alarmiste me gêne quelquefois dans sa formulation, , il m'irrite bien moins, étant donné ce que j'ai rappelé plus haut, que les discours sceptique et "relativiste".

J'emploie l'adjectif de "pontifiant" pour caractériser ce relativisme là par opposition au relativisme scientifique que l'on pratique de façon quasi-automatique dans le moindre de nos raisonnements.

Ce dernier relativisme masquant, chez certains, le premier.

Ce qui n'est pas moins irritant.

Ah oui une dernière chose quand je lis ceci:

Je n'aurais aucun problème si les communiqués des chercheurs étaient formulés ainsi :

La mauvaise santé des glaces, bien réelle, est peut-être dû au réchauffement actuel, notamment à sa part anthropique. Mais il convient aussi de prendre en compte l'ensemble des facteurs d'une région connue pour sa variabilité naturelle (OA, NAO, modification des courants, des flux, de la nébulosité, de l'insolation, etc.) ainsi que des perturbations autres que les gaz à effet de serre comme le CO2 ou le CH4 (ozone, transfert pollution surface-couche limite, suie de carbone, etc.). Seul un examen attentif de chaque facteur dans un modèle régional approprié permettra de décider du poids de chacun dans le réchauffement de l'Arctique, et donc du comportement à long terme de la région.

de quoi parle t'on?

du comportement des chercheurs, des journalistes, ...?

Que sais-je encore?

De la façon dont la recherche doit s'organiser ou dans quels domaines elle doit chercher?(je n'ose y croire)

Que tous les forçages tels qu'ils sont décrits plus haut n'ont pas été pris en compte dans les modèles qui nous donnent l'élévation de température ci-dessus indiquée?

...

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La grande différence pour la période actuelle par rapport à la précédente, c'est que nous sommes à l'orée d'un réchauffement bp plus important que le 0.7°C global constaté ou le 1/1.5°C sur l'Arctique.

La période précédente n'avait aucune raison physique connue de perdurer ou de s'amplifier.

Ce nest pas le cas de la période actuelle qui a des raisons physiques connues pour le faire.

Sans faire de catastrophisme, ce sont 3°C globalement attendus mais au moins 6 à 7 °C sur la zone arctique.

On pourrait aussi craindre des dégazages de CH4 assez catastrophiques provenant des gisements de clathrates encore mal connus.

Inutile de faire la description du cataclysme climatique qui pourrait s'ensuivre.

Et là on pourrait toujours essayer de relativiser.

Ma foi, on en revient toujours au même : un pari sur la prédiction des modèles actuels. Ayant maintes fois exprimé toutes mes réserves sur la qualité de ces modèles, leur réelle prise en compte des forçages, la précision de la simuation de circulation générale et leur capacité à prédire quoique ce soit de fiable (à 20 ans ou 100 ans), je ne me vais pas me répéter. Moi, par goût et par méthode, je me contente de raconter ce que disent les données du réel et d'observer les critiques des chercheurs sur leur propre travail.

Donc, même si un certain discours alarmiste me gêne quelquefois dans sa formulation, , il m'irrite bien moins, étant donné ce que j'ai rappelé plus haut, que les discours sceptique et "relativiste".

Je peux inverser : un certain discours sceptique m'agace quand il veut faire feu de tout bois, mais toujours bien moins que les sermons alarmistes, les prophéties catastrophistes, les leçons de morale des protecteurs autoproclamés de la planète Terre, etc.

Ah oui une dernière chose quand je lis ceci:

de quoi parle t'on?

du comportement des chercheurs, des journalistes, ...?

Que sais-je encore?

Des deux mon général. Les journalistes, je n'en parle même pas : 80% d'entre eux suivent le courant dominant par paresse. A leur intention, certains chercheurs jouent à fond la carte médiatique en se répandant en petites formules allant bien au-delà de l'objet et des conclusions de leur travail. Cela m'agace. Remarque bien, cela ne m'agacerait pas du tout qu'ils donnent leur opinion directement : moi, Rignot, moi Hansen, moi Le Treut, etc. je pense que le réchauffement anthropique est une menace et je m'engage personnellement pour en rédure les causes. Rien à dire. Mais tant qu'un chercheur a sa casquette de chercheur, il se concentre sur ses conclusions, leurs portées et leurs limites. S'il veut changer la société, s'il veut frapper l'imagination, il y a des partis, des associations ou des lobbies pour cela. Cela s'appelle la politique, c'est une autre activité.

Si je prends le dernier communqué de l'équipe de Hansen (Nasa) dont nous parlons dans un autre post, tout y est : information trois jours avant que l'article soit disponible (pas de contre-feu possible sur la base d'une analyse détaillée), annonce grandiloquente et invérifiable sérieusement (encore un petit degré, et nous serons dans le record des deux derniers millions d'années), digressions sans rapport direct ni étude approfondie, mais fédératrice (au fait, la biodiversité va souffrir terriblement). Voilà très exactement ce qui m'agace : effet d'annonce, confusion des genres, pauvreté de l'apport réel à la recherche.

Florilège du chercheur qui m'exaspère (dernier communiqué Nasa) en parlant de tout et de l'importe quoi par ds formules choc :

"This evidence implies that we are getting close to dangerous levels of human-made (anthropogenic) pollution," said Hansen. [le mot "pollution" est déplacé, mais il doit être efficace]

According to Hansen “That means that further global warming of 1 degree Celsius defines a critical level. If warming is kept less than that, effects of global warming may be relatively manageable. During the warmest interglacial periods the Earth was reasonably similar to today. But if further global warming reaches 2 or 3 degrees Celsius, we will likely see changes that make Earth a different planet than the one we know. The last time it was that warm was in the middle Pliocene, about three million years ago, when sea level was estimated to have been about 25 meters (80 feet) higher than today.” [une planète différente de ce que nous connaissons, 25 mètres de niveau de la mer en mieux : et en avant pour Le jour d'après II]

“Rapid movement of climatic zones is going to be another stress on wildlife” according to Hansen. “It adds to the stress of habitat loss due to human developments. If we do not slow down the rate of global warming, many species are likely to become extinct. In effect we are pushing them off the planet.” [Plein d'espèces vont disparaître à cause du réchauffement, aucune n'en profitera bien sûr, nos modèles ne l'indiquent pas]

Je m'arrête là, car la colère est mauvaise conseillère. Et je renonce un peu, moi aussi, à convaincre qui que ce soit dans le camp fortifié de l'alarmisme modélisé.

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Plein d'espèces vont disparaître à cause du réchauffement, aucune n'en profitera bien sûr, nos modèles ne l'indiquent pas]

Que certaines espéces (notamment les moustiques, et pas mal de parasites et de microorganismes) profitent d'un réchauffement qui serait miraculeusement limité à quelques degrés, c'est indéniable.Mais cela ne compenserait pas le fait qu'on assisterait à un appauvrissement de la biosphère, par une réduction probablement importante de la diversité biologique.

En ce qui concerne les textes de Hansen, le fait de rappeler que le milieu du Pliocène avait connu une forte expansion des océans n'est pas une erreur. Je lui reprocherai seulement (où du moins aux journalistes qui le citent) de ne pas suffisamment mettre cette donnée en perspective: Il faudrait des millénaires (tout au moins quelques siècles si la situation s'emballait) pour retrouver une telle situation et nos descendants auraient plus ou moins le temps de s'organiser face à cette catastrophe. Mais il vaudrait tout de même mieux tout faire pour en éviter ou en réduire le risque...

Ceci dit, en ce qui concerne le proche avenir (les 50 prochaines années, je ne cherche pas à aller plus loin), je crains - et je me suis largement expliqué à ce sujet - que l'évolution ne soit plus rapide et plus grave que ce qu'Hansen et son équipe du Goddard Institute nous annoncent...

Alain

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Personnellement je ne pense pas que le fait d'alarmer les gens sur un fait précis en ne les noyant pas dans une relativité "bon ton" soit un mauvais comportement.

Bien au contraire.

Le problème, c'est qu'il n'y a pas de fait précis ! On ne sait PAS mesurer l'épaisseur de la banquise et on ne comprend pas pourquoi l'area* minimum estival ne diminue pas cette année. Dire qu'on suppose que la glace s'amincit parce qu'elle s'est fracturée comme c'est "jamais vu"... depuis 20 ans (+ un faisceau d'autres "preuves" tout aussi sujet à caution), sans d'ailleurs quantifier cette fracturation, c'est tout sauf scientifique. Si à partir d'indice aussi mince, on conclut que la banquise s'est amincie, on POURRAIT alors aussi tenir pour incontestable que la banquise s'est épaissie puisque les précipitations ont augmenté depuis 1980 (cf graphe, et si on affiche l'évolution depuis 1900, la tendance à l'augmentation des précipitations est encore plus nette).

gcagsintest20069278343941jo7.png

Anomalie en précipitation région latitude supérieur à 66° (au dessus du cercle polaire).

UK CRU Data Set

Selected Region: Longitude: -180.0 to 180.0 Latitude: 90.0 to 66.0

Trend: 1.74mm/decade Significance: 26.2%

Source NOAA

*area=surface couverte par la banquise (pour les profanes qui prennent le fil en cours)

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Que certaines espéces (notamment les moustiques, et pas mal de parasites et de microorganismes) profitent d'un réchauffement qui serait miraculeusement limité à quelques degrés, c'est indéniable.

Bonjour Alain,La présence ou non de moustiques est-elle plus due à l'homme ou au réchauffement ? default_cool.png

Il faut rappeler que les moustiques pullulent dans la toundra depuis toujours et que la malaria a toujours existé dans les régions septentrionales avant qu'il ne soit éradiqué dans les pays riches à la fin des années 60.

Voir à ce sujet la position du Professeur Reiter, auteur du GIEC et directeur de l'Unité Insectes et Maladies Infectieuses, Institut Pasteur. Ca évitera de répéter une contre-vérité archi-répandue concernant le lien moustique-réchauffement.

Les Pays-Bas : Dans les années 60, le paludisme était un problème aux Pays-Bas. Un grand nombre de personnes sont décédées des suites du paludisme entre 1960 et 1969. A partir du début des années 70, il n'y avait plus aucun décès des suites du paludisme. Comment en est-on arrivé là ? Par l'épandage d'un produit chimique appelé DDT.

Source
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Florilège du chercheur qui m'exaspère (dernier communiqué Nasa) en parlant de tout et de l'importe quoi par ds formules choc :

"This evidence implies that we are getting close to dangerous levels of human-made (anthropogenic) pollution," said Hansen. [le mot "pollution" est déplacé, mais il doit être efficace]

Le même Hansen qui disait en 2003 dans le journal Natural Science:
Emphasis on extreme scenarios may have appropriate at one time, when the public and decision-makers were relatively unaware of the global warming issue. Now, however, the need is for demonstrably objective climate…scenarios consistent with what is realistic under current conditions.

Traduction: "Insister sur les scénarios extrêmes peut avoir été justifié à un moment où le public et les décideurs étaient relativement inconscient du problème du réchauffement global. Maintenant cependant, il est nécessaire d'avoir des scénarios climatiques démontrablement objectifs conformes à la réalité du moment."Décidément, les mauvaises habitudes perdurent default_cool.png
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