Aller au contenu
Les Forums d'Infoclimat

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Suivi des conséquences du temps sec sur l'environnement


Lolox
 Partager

Messages recommandés

Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

L'idée qui motive ce topic part du constat que la sécheresse se manifeste, outre par une longue période de faibles précipitations, par différentes conséquences sur notre environnement direct. Ainsi, les chaudes journées qui ont marqué ces dernieres semaines ont mis en évidence certains symptomes quant à l'évolution de la végétation, du débit des cours d'eau, leur température, etc...

Je vous propose donc d'en faire un suivi à différentes échelles (locale, régionale, nationale, Européenne).

Pour ma part, je commencerai par évoquer le cas de la Lorraine où je vis et pour laquelle il m'est plus facile de faire un état des lieux.

Pour ce qui concerne la végétation, de nombreux signes d'un fort stress hydrique sont à signaler. Il convient de préciser que ces symptômes touchent essentiellement de jeunes arbres ou des végétaux à l'enracinement peu profond.

Ainsi, de nombreux Bouleaux (essence d'arbres très sensible à la sécheresse) se remarquent par un jaunissement prématuré de leur feuillage lorsque celui-ci subsiste. C'était d'ailleurs déjà le cas lors de l'été 2003. Les Frênes, quant à eux (essence qui affectionne les endroits frais et assez humides), se distinguent par des feuilles repliées sur elles-même afin de limiter les déperditions d'eau. Les individus les plus jeunes sont parfois caractérisés par un feuillage totalement déseché bien qu'encore vert. Pour ces derniers la situation est critique si il n'est pas déjà trop tard.

Les arbres, ou arbustes, d'ornement n'échappent pas à ce constat puisque la plupart des Lilas, Forsythias, Corêtes du Japon, ... font profil bas et présentent des feuilles repliées. Je ne sais pas ce qu'il en est des différentes variétés de Cyprès puisque pour eux les conséquences (déssèchement) peuvent intervenir quelques semaines après la phase critique.

Il n'empêche que l'ensemble des signes que j'évoque ici témoignent d'une situation préoccupante en l'absence de précipitations significatives dans un délai assez bref. En effet, le mois de Juillet fut marqué par des températures moyennes très élevées couplées à de faibles précipitations souvent très localisées. Si cette configuration n'est pas exceptionnelle pour certaines régions du Sud de la France, il en va tout autrement de la Lorraine comme l'atteste le débit de certains cours d'eau dont voici quelques exemples :

Je commence par évoquer la partie amont des bassins versant, donc ceux qui se situent au plus près du Massif Vosgien. Ils sont donc plus sensibles aux orages orographiques qui caractérisent souvent les têtes de bassins.

La Vezouze à Blâmont

La Meurthe à St Dié des Vosges

La Moselle à Noirgueux (Entre Remiremont et Epinal)

On constate une situation délicate puisque les débits actuels flirtent avec ceux rencontrés en 2003 ou même 1976 cependant l'occurence de quelques orages sur les Hauts Massifs évite le pire.

Les cours d'eau des plateaux Lorrains sont dans des situations très hétérogènes en fonction de la présence (ou pas) de récents orages.

Un exemple édifiant :

La Seille à Nomeny

Mais le Nord de la région est également touché :

L'Orne à Rosselange

Enfin, les grands cours d'eau sont le reflet de la situation hydrologique actuelle :

La Moselle à Custine (en aval de sa confluence avec la Meurthe) (A noter que pour cette station, vers le 23 ou 24 Août 2005, le système de mesure était encombré par des débris végétaux ce qui explique cet effondrement du graphique)

Bref, si la situation n'est pas encore dramatique, elle commence à devenir préoccupante et le mois d'Août 2006 sera déterminant quant à la survenue d'éventuels problémes d'approvisionnement en eau. Une seule chose est sûre, c'est que l'instant on est loin des normes en ce qui concerne les cours d'eau de la région, la faute à une succession d'année sèches qui fini par peser lourd dans la balance à chaque anomalie climatique sèche.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

La sécheresse favorise également la propagation de criquets en particulier dans la Nièvre. Là-bas, les éleveurs et agriculteurs doivent non seulement faire face au manque d'eau mais aussi à cet insecte qui ravage les cultures.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

En effet, la profusion d'insectes prédateurs des cultures peut être un corrolaire d'un temps sec prolongé. En même temps, les prédateurs de ces mêmes insectes (Mante-Religieuse, oiseaux, etc ...) devraient connaître un développement important mais avec un décalage temporel, induit par un cycle de reproduction plus lent, durant lequel les dégats peuvent être plus ou moins importants.

J'en reviens au cas de la Lorraine, où les précipitations, depuis la récente dégradation des conditions météo, se sont avérées assez limitées. Ainsi, en beaucoup d'endroits, la situation ne s'améliore guère même si les endroits les plus exposés, aux abords du Massif Vosgien, ont connu de bonnes précicpitations orageuses. Mais par exemple, dans la région de Nancy, on atteint péniblement les 3 mm de pluies depuis le 28 Juillet 2006alors que l'on pouvait s'attendre à bien plus!

J'attend la sortie hébdomadaire des graphiques relatifs aux débits des cours d'eau pour faire un point plus précis.

En ce qui concerne la végétation, je suis allé faire quelques prélèvements sur de jeunes arbres à l'allure détériorée et il apparait que sur certains, les feuilles sont littéralement séchées sur les branches. Bien qu'encore vertes, elles sont mortes et la saison d'activité végétale pour ces individus aura été bien courte puisqu'elle est achevée alors qu'elle avait commencé très tard dans la saison (retard d'environ un mois).

J'ai ainsi pu écarter la thèse d'une maladie ou de parasites, il s'agit tout simplement d'un déssèchement.

Ce dernier semble causé par la combinaison de nombreux facteurs climatiques et pédologiques.

En effet, C'est sur les plateaux calcaires que la sitation est la plus évidente, le sol ne retenant pas assez d'humidité. Si à cela on ajoute, depuis la mi-juin, des précipitations rares qui se' sont combinées à de fortes températures durant lesquelles il y avait souvent un vent chaud assez sensible qui augmentait considérablement l'évapotranspiration.

Les espèces les plus touchées sont les jeunes individus tels les Bouleaux, les Frênes (comme cités dans mon précédent post)et maintenant viennent s'ajouter les Erables, les Hêtres dont certains ont des feuilles dont l'allure ressemble à celle que l'on rencontre vers la Toussaint! Par charité, j'éviterai de m'attarder sur le cas des pelouses et autres surfaces herbeuses dont l'aspect rappelle celui des savanes africaines lors de la saison sèche.

Enfin, j'ai aussi remarqué que quelques jeunes Chênes Sessiles commencent à être touchés par des singnes de dépérissement alors qu'il s'agit quand même d'une espèce qui supporte plutôt bien les périodes de stress hydrique.

Bref, une grande partie de la verte Lorraine est malade et ne ressemble plus aux paysages qu'elle nous offre d'habitude default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ! Et malgré le retour d'une certaine fraîcheur début Août, si il ne pleut pas en abondance, la situation se stabilisera peut être mais ne s'améliorera pas!

De la pluie... VITE! default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Parigny les Vaux 250m d'alt

La sécheresse favorise également la propagation de criquets en particulier dans la Nièvre. Là-bas, les éleveurs et agriculteurs doivent non seulement faire face au manque d'eau mais aussi à cet insecte qui ravage les cultures.

Effectivement il y a une recrudescence de "criquets italiens" cette année, dans le sud du département de la Nièvre et de celui de la Saône et Loire.

Cette espèce n'est pas nouvelle en Bourgogne, mais il semblerait que la population augmente assez fortement ponctuellement. Ceci semblerait plus lié à la grande sécheresse qui sévit notamment sur ces deux départements bourguignons, qu'aux récentes températures caniculaires. Les oeufs du criquet italien étant très sensibles à l'humidité, ont peut-être trouvé en ce moment des conditions optimales d'éclosion.

Ci-dessous, un extrait de l'article du "Journal du Centre".

505ec83c73a75356eee0fcecfd8a.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Dans la continuité du suivi que j'ai initié dans ce topic, je mets les graphiques relatifs au débit des cours d'eau bu bassin de la Moselle, mis à jour depuis hier.

On constate que les quelques orages qui ont éclaté sur le Massif Vosgien ont été profitables aux cours d'eau qui y prennent leur source : La Moselle et la Meurthe.

La Meurthe à St Dié des Vosges:

stdie9image001dw1.gif

La Moselle à Tonnoy :

tonnoyimage001kv7.gif

La Moselle en aval de sa confluence avec la Meurthe, à Custines :

custinesimage001hj7.gif

En revanche, pour ceux qui prennent leur source dans le Nord du Massif, où les orages furent plus rares ou localisés ces derniers jours, la situation n'évolue guère : La Vezouze.

A Blâmont :

ble2montimage001rb6.gif

Enfin, la situation reste préoccupante pour les rivières du plateau Lorrain où les précipitations ont été très sporadiques : La Seille et L'Orne.

La Seille à Nomeny :

nomenyimage001jd1.gif

L'Orne à Rosselange :

rosselangeimage001jt3.gif

Je crois que la situation par ici est assez claire pour que l'on puisse la qualifier d'inquiétante dans certains secteurs, surtout que les précipitations prévues dans les jours à venir risquent de ne pas être très soutenues. Seul point positif, la fraîcheur qui règne depuis maintenant 3 jours évite une évapotranspiration trop forte. Pourvu que ça dure... default_sleeping.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

un problème lié à la sécheresse est celui de la salubrité des cours d'eau : l'épuration naturelle ne se fait plus car la concentrations des effluents, fussent-ils naturels, ets telle qu'aucune activité biologique ne peut se maintenir.

ceci dit il semblerait que la sécheresse séculaire se produisît en 1929. certes il est difficile de trouver des renseignements numériques sur les débits à cette époque, mais la consultations des Archives Départementales permet de retrouver des documents. Egalement le Service de la navigation, sauf s'il a versé ses archives aux archives départementales.

Enfin les journaux de l'époque, en principe également aux A.D.. il ne serait pas étonnant qu'il en fissent alors mention fortement documenté. il est aussi vrai qu'à l'époque les prélèvements industriels ou agricoles étaient certainement beaucoup plus faibles qu'aujourd'hui, dsans atteindre la caricature de certains cours d'eau de la façade atlantique où les débits aval sont plus faibles que les débits amont.

--

lc30

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

C'est vrai que la qualité des eaux de nos rivières est fortement atteinte depuis le début de cet épisode de fortes chaleurs et de sécheresse. Le problème des précipitations issues des orages, c'est que leur afflux subit vers les chenaux d'écoulement, ne permet pas une percolation efficace dans les sols ou même d'épuration faute d'installations capables d'absorber d'importants flux. En outre, ce phénomène se couple au lessivage des sols (chaussées et voirie urbaine en tête) ce qui conduit à de fortes hausses, ponctuelles, des concentrations de polluants dans les cours d'eau.

Aussi, je n'ai pas trouvé de données chiffrées quant à la sécheresse de 1929, les archves de la division Nord-Est de VNF ont été en partie versé aux archives départermentales et je n'ai pas le temps de m'y rendre dans l'immédiat default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> .

Cependant, les précipitations bienfaisantes (et étalées dans le temps) survenues ces derniers jours en Lorraine ont quand même contribué à améliorer la situation globale de l'environnement. Pourtant, la survenue d'un nouvel épisode de temps chaud et sec pourrait réduire à néant cette embellie. La situation reste donc bien fragile encore!

Et puis n'oublions pas que sur certains points, le mal est déjà fait et ce révèlera irréversible cette année (arbres défoliés, plantes annuelles anéanties, ...).

L'élément le plus évocateur porte sur le préjudice subit par les plantations de maïs puisque le plus fort de la canicule est intervenue au moment de la formation des épis qui devraient rester très modestes cette année. Finalement, ce sont les agriculteurs et les forestiers qui risquent de payer le plus lourd tribut à cet été 2006... default_flowers.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Voici un point rapide sur la débimétrie des cours d'eau en Lorraine suite aux précipitations de ces derniers jours. D'ailleurs, l'influence de ces dernières est nettement visible sur certains graphiques, en particulier sur ceux qui concernent les rivières prennant leur source au coeur du Massif Vosgien qui joue le rôle d'un chateau d'eau (comme tous les massifs montagneux d'ailleurs!).

Rappel : En bleu : 2006 ; En Noir : la moyenne sur 30 ans ; En Rouge : 1976 ; En Vert : 2003 ; En Mauve : 2005.

La Meurthe à St Dié-des-Vosges :

stdie9image001bo8.gif

La Moselle à Toul :

toulimage001qw6.gif

La Moselle à Custines, en aval de sa confluence avec la Meurthe :

custinesimage001ku4.gif

Ainsi, pour ces cours d'eau, on constate une nette amélioration des débits qui se sont un peu plus rapprochés des normes qu'on leur connait d'habitude. Cependant, la baisse est amorcée et gagne de l'amont vers l'aval mais les prévisions pour ces prochains jours laissent espérer une stabilisation à des niveau assez corrects dans l'ensemble.

En revanche, pour les cours d'eau parcourant le plateau Lorrain, la situation, bien que stabilisée, dénote des débits encore bien faibles, les dernières précipitations n'ayant pas directement profité à l'écoulement... La végétation assoifée doit y être pour quelque chose default_dry.png .

Exemple avec la Vezouze qui prend sa source au pied du Massif du Donon, dans une partie basse des Vosges (qui ne sont pourtant déjà pas très hautes!) :

Ici, la station de Blâmont :

ble2montimage001jj6.gif

Mais la situation la plus explicite se retrouve sur les rivières ne dépendant que des apports de pluies qui touchent le palteau :

La Seille à Metz, station du Pont Lothaire :

metzlothaireimage001tt1.gif

Et pire encore, l'Orne à Rosselange, où je ne m'explique pas la baisse continue... Peut être un rapport avec l'arrêt du pompage des eaux des mines default_blink.png ???

rosselangeimage001uf1.gif

Rassurez vous citoyens, il reste encore assez d'eau pour refroidir les réacteurs de la centrale de Cattenom, si elle explose, ce ne sera pas à cause de ça default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Et puis en plus il ont une dérogation, alors...

Sinon, la situation des végétaux s'est quelque peu améliorée pour ceux qui pouvaient encore en profiter, c'est à dire la majorité d'entre eux!

Par contre, je serais curieux de savoir comment ça se psse dans les régions du Sud-Est, des Charentes et du Midi Toulousain, si quelqu'un a des infos... default_flowers.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Par contre, je serais curieux de savoir comment ça se psse dans les régions du Sud-Est, des Charentes et du Midi Toulousain, si quelqu'un a des infos... default_dry.png

Conséquences de la sécheresse sur le débit de la Garonne (débit naturel hors barrages et retenues)

Station:Portet-sur-Garonne (5 kms au sud de Toulouse)

Bassin versant:9980 km2

Le débit du mois de juin est le plus faible depuis 10 ans avec 70.7 m3/s pour une moyenne de 199 m3/s.(2ème plus faible: 1997 avec 118 m3/s)

Le mois de juillet est également le plus faible depuis 10 ans avec 53.9 m3/s pour une moyenne de 93 m3/s.(2ème plus faible: 1998 avec 59.2 m3/s)

Le débit moyen depuis le début de l'année est de 131.1 m3/s pour une moyenne sur 10 ans de 197.6.

Il est également le plus faible depuis 10 ans(2ème plus faible: 1997 avec 146.5)

La graphique ci-dessous compare la situation de 2006 avec les 10 et les 97 dernières années.

J'ai ajouté, bien que cela ne soit pas forcément représentatif, les précipitations mesurées par ma station perso.

Les débits sont en m3/s et les précipitations, sur la même échelle, en mm.

Le déficit actuel, très important, s'explique, à l'évidence, par une pluviométrie faible sur le bassin.

Les prélèvements influencent également le débit.

Il serait utile de connaître ces deux paramètres afin de se faire une idée exacte des influences climatique et anthropique.

Cette dernière se manifeste par les prélèvements agricoles, industriels et particuliers.

Connaissant un peu le tissu industriel de la région, j'aurais tendance à dire que ce prélèvement a diminué.

En principe, il y a évolution, dans ce bassin, vers des cultures moins consommatrices en eau.

Seule la part des particuliers, avec le développement démographique important de la région, peut expliquer une augmentation des prélèvements.

Je suis à la recherche de chiffres plus précis, mais il me semble probable que l'évolution actuelle, exceptionnelle, soit, quasi-exclusivement, imputable au climat particulièrement sec de ce début d'année sur la région.

graphjvjl06kg9.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 4 weeks later...
Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Avec l'arrivée prochaine de l'automne et les pluies survenues ces dernières semaines, on peut à présent dire que la Lorraine est passée de peu à coté d'une situation très critique comme le début de l'été laissait envisager.

En effet, grâce à un mois d'Août bien arrosé (près de 130 mm à Nancy) et à un ensoleillement extrêmement faible, la situation revient peu à peu à la normale pour nos cours d'eau. La végétation quant à elle, se remet petit à petit des séquelles du stress hydrique du mois de Juillet. Certes, quelques arbres déjà fragilisés, sont morts (Cerisiers Japonais, Frênes, ...), mais à l'exception d'une perte précoce du feuillage pour certains les séquelles apparentes ne sont plus visibles. Ainsi, les pelouses ont très vite reverdit et on recommence à tondre un peu partout.

Du coup, les diagrammes des débits de cours d'eau dela région reflètent les caractéristiques de l'été 2006 avec un retour progressif à la normale après quelques montées des eaux qui ont permis un nettoyage des lits des rivières.

Cependant, la pluviométrie de lautomne et de l'hiver sera déterminante pour éviter de nouvelles inquiétudes en vue de l'été 2007, tant les réserves des nappes phréatiques sont affectées. Cela se voit, ne serait-ce qu'au travers de la baisse des débits à l'issue des épisodes pluvieux. Et oui, les récentes pluies n'ont guère eu le temps de profiter aux réserves aquifères puisque elles furent très vite interceptées par une végétation assoiffée.

La situation redevient normale pour la plupart des rivières du plateau Lorrain, à l'image de la Seille à Metz :

metzlothaireimage001tt7.gif

Aussi, l'Orne à Roselange (non loin du Luxembourg) commence également à reflèter les précipitations de ce mois d'Août :

rosselangeimage001kp4.gif

Les rivières dont les sources se situent au coeur du Massif Vosgien voient leur débit se renforcer au fur et à mesure des précipitations. Un seul exemple dans ce cas, la Moselle à Custines :

custinesimage001om3.gif

Seule exception à ces rivières Vosgiennes, la Vezouze qui naît dans la partie basse et septentrionale du Massif, avec l'exemple de la station de Blâmont :

ble2montimage001nx9.gif

Il ne reste plus qu'à espérer un automne bien arrosé et la situation devrait se stabiliser dans des limites acceptables. Si pour la Lorraine, il n'y a pour l'instant pas de raisons de poursuivre un suivi aussi précis que jusque là, la situation est toute autre dans d'autres régions de notre beau pays.

Et là, j'en viens à répondre à météor qui avait pris le temps d'exposer très clairement la situation du Midi Toulousain, une région qui me tient également très à coeur default_w00t.gif .

D'abord, je tiens à te remercier météor pour les précédentes informations que je vais à présent pouvoir compléter grâce à la mine d'or que constitue le site de la DIREN de Midi-Pyrénées.

En effet, la situation paraît là bas assez critique à bien des égards...

J'ai trouvé un diagramme pour la station de Verdun-sur-Garonne, qui est certes bien en aval de Portet-sur-Garonne (environ 40 Km):

garonneverduncx9.gif

Pour la légende, je vous renvoie à ce lien : Légende du graphique

On voit bien que la situation reste préoccupante, mais le plus édifiant reste le niveau exceptionnellement bas des nappes phréatiques de la région.

Par exemple, et pour rester dans les coins de Verdun, la station piézométrique de Saint-Proquier (dans le 82) à environ 15 Km en aval :

nappesphratiquesstporquierik3.gif

Mais pour avoir une vue d'ensemble, il convient de prendre une autre partie du Bassin versant de la Garonne, cette fois ci plus en amont, dans les coin où habite météor, avec la station de Le Fauga :

lefauganappesphratiquesqa4.gif

On remarque bien que pour l'ensemble de la région, les réserves aquifères sont au plus bas!

Je vous donne également le lien vers le site de la DIREN Midi-Pyrénées qui est très bien fait et très instructif : DIREN Midi-Pyrénées

Enfin, je fini de répondre à météor, qui faisait remarquer que de toute évidence, la situation actuelle du Midi Toulousain est le résultat d'une faible pluviométrie plutôt que de ponctions irraisonnées dans les nappes...

Je pense, qu'il s'agit d'une combinaison de ces différents facteurs, et que même avec une configuration pluvieuse cet automne, le cas de la Garonne risque de rester sérieux jusqu'au printemps prochain. En effet, il s'agit d'un cours d'eau au régime nivo-pluvial dans sa partie amont (au dessus de sa confluence avec le Tarn). A ce titre, ces crues le plus redoutables interviennent à la fonte des neiges dans les Pyrénées lorsque il se produit un fort redoux en altitude combiné à de forte pluies. En fait, les pluies d'automne serviront probablement à éviter une plus grosse dégradation de la situation.

Pour finir, j'évoquerai le cas des prélèvements abusifs dans les eaux du fleuve... Etant un pêcheur assidu sur ses rives, du matin au soir chaque été (sauf cette année default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20"> ), j'ai souvent pu assister à une baisse sensible du niveau du fleuve en fin d'après midi lorsque toutes les pompes servant à l'irrgation de la plaine avoisinante se mettent en route. C'est de l'ordre de 5 cm, mais c'est très perceptible lorsque l'on prend des rochers qui affleurent en surface à 6h30 dumatin et qui dépassent allègrement de l'eau vers 17 heures.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...