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Banquises et changements climatiques


Alain Coustou
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Banquise, climat, activité solaire et modélisation

J'ai réexaminé le graphique (Cryosphere) de l'évolution de l'area des banquises de l'hémisphère nord depuis une trentaine d'années.

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...urrent.area.jpg

Il me semble bien qu'un cycle de 11 ans environ se dessine assez nettement en ce qui concerne les maxima de l'area, mais absolument pas en ce qui concerne les minima.

Si, comme le suggèrent ces graphes, l'aire estivale des glaces flottantes a été influencée au cours de ces trente dernières années par le cycle solaire, le résultat serait étonnant et paradoxal.

On aurait en effet pu s'attendre à ce que la corrélation apparaisse bien plus nette en été (quand le soleil touche l'Arctique) qu'en hiver (où son incidence devrait être logiquement bien plus faible). Or, c'est tout le contraire qui parait découler de l'observation, d'après le graphique de Cryosphere.

J'avoue ma perplexité à ce sujet.

Par contre, si le maximum de l'aire des glaces flottantes (area) a jusqu'ici fluctué en fonction du cycle solaire, nous pourrions disposer ici d'un nouveau moyen de tester mon modèle climatique au cours des années à venir.

Si le cycle solaire était toujours déterminant dans l'évolution annuelle (ce qui me surprendrait), on devrait constater une nette tendance à l'accroissement provisoire des maxima au cours des quatre ou cinq années prochaines.

Si, au contraire, mon modèle basé sur la prédominance actuelle des GES et intégrant le franchissement d'un seuil en 2005 (net développement de l'importance des rétroactions avec le milieu naturel terrestre et maritime) est -comme je le pense - globalement valide, on ne devrait constater aucun retour cyclique à un accroissement tendanciel de l'aire des glaces flottantes au cours des prochaines années. Tout juste éventuellement une pause si la baisse de l'activité solaire devait être plus prononcée et plus durable que prévu.

Alain

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Quand on regarde les minima, on n'a pas non plus un mouvement très clair. 1991, 1992, 1994, 1996, 1999 et 2000 sont par exemple plus bas que toutes les années 2001-2005. Est-ce logique si le réchauffement progressif par les GES est la cause principale des variations de surface de la banquise flottante ?

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Par contre la courbe des anomalies positives ou négatives de l'area depuis une trentaine d'années montre une très nette (et indiscutable) tendance à la baisse.

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...urrent.anom.jpg

La combinaison de cette tendance à long terme (due au réchauffement, car elle s'étend sans le moindre doute sur plusieurs cycles solaires) et de la variabilité à court terme (due à la variabilité météorologique saisonnière, peut-être aussi à l'activité solaire et à diverses autres causes accessoires) explique la morphologie en dents de scie de la courbe.

Les valeurs extrèmes, si elles sont intéressantes, sont peut-être donc moins significatives que les valeurs moyennes, surtout calculées par saison.

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...ent.updated.jpg

Là aussi, la tendance d'évolution de l'extension saisonnière moyenne de la banquise arctique est très nette depuis une cinquantaine d'années, mais est bien plus prononcée en ce qui concerne l'été que pour les autres saisons. L'extension hivernale a évolué de manière encore peu significative jusqu'à une date récente (ce qui peut s'expliquer logiquement, l'activité solaire et le niveau de l'équilibre radiatif ne devant guère avoir d'importance quand la nuit dure plusieurs mois, et c'est pour cela que j'ai été surpris de trouver une corélation apparente en ce qui concerne le maximum de l'area et le cycle solaire), mais il pourrait en aller différemment au cours des prochaines années...

Quoi qu'il en soit, le réchauffement climatique - plus prononcé pour les hautes latitudes que pour le reste de l'HN - exerce une influence à mon avis maintenant dominante sur la tendance de longue période, mais en aucune manière sur la variabilité annuelle.

Alain

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Par contre la courbe des anomalies positives ou négatives de l'area depuis une trentaine d'années montre une très nette (et indiscutable) tendance à la baisse.

[...–

L'extension hivernale a évolué de manière encore peu significative jusqu'à une date récente (ce qui peut s'expliquer logiquement, l'activité solaire et le niveau de l'équilibre radiatif ne devant guère avoir d'importance quand la nuit dure plusieurs mois, et c'est pour cela que j'ai été surpris de trouver une corélation apparente en ce qui concerne le maximum de l'area et le cycle solaire), mais il pourrait en aller différemment au cours des prochaines années...

Quoi qu'il en soit, le réchauffement climatique - plus prononcé pour les hautes latitudes que pour le reste de l'HN - exerce une influence à mon avis maintenant dominante sur la tendance de longue période, mais en aucune manière sur la variabilité annuelle.

Alain

Tu as bien sûr raison sur les moyennes, plus pertinentes (comme toujours) que les extrêmes de telle ou telle année.

Pour ce qui est de l'influence solaire, je crois que tu m'avais expliqué que l'extension des banquises tient plus à la température de l'eau (et aussi la salinité) qu'aux températures de surface. Dans ce cas, l'influence solaire ne doit pas être seulement évaluée par l'insolation effective dans le cercle arctique, mais aussi sur les points d'origine et de passage (latitudes bien plus basses) des divers courants (GS, dérive nord-atlantique, courant est Groeland, courant Labrador, courant Oyaschio, etc.). C'est une simple hypothèse, je connais mal le sujet.

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Tout à fait. C'est exactement ce que je pense à ce sujet. En tout cas je ne vois pas d'autre explication à l'apparente coïncidence entre les cycles solaires et certaines des séries statistiques relatives aux fluctuations de l'évolution de la banquise depuis quelques décennies.

Au moins, nous avons fini par nous trouver d'accord sur un point non négligeable !

Au fait, je te signale que je me suis permis de reproduire in extenso et sans aucun rajout de commentaire un de nos plus chauds débats sur mon site msn (Climat-Banquise-Methane). (le titre du groupe est volontairemenbt sans accent sur "méthane", pour ne pas provoquer un bug s'écriture pour les éventuels visiteurs anglo-saxons)

Alain

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Au fait, je te signale que je me suis permis de reproduire in extenso et sans aucun rajout de commentaire un de nos plus chauds débats sur mon site msn (Climat-Banquise-Methane). (le titre du groupe est volontairemenbt sans accent sur "méthane", pour ne pas provoquer un bug s'écriture pour les éventuels visiteurs anglo-saxons)

Alain

Pas de problème, ce site est public et nos débats peuvent bien sûr être reproduits ailleurs.
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Tout à fait. C'est exactement ce que je pense à ce sujet. En tout cas je ne vois pas d'autre explication à l'apparente coïncidence entre les cycles solaires et certaines des séries statistiques relatives aux fluctuations de l'évolution de la banquise depuis quelques décennies.

Au moins, nous avons fini par nous trouver d'accord sur un point non négligeable !

Au fait, je te signale que je me suis permis de reproduire in extenso et sans aucun rajout de commentaire un de nos plus chauds débats sur mon site msn (Climat-Banquise-Methane). (le titre du groupe est volontairemenbt sans accent sur "méthane", pour ne pas provoquer un bug s'écriture pour les éventuels visiteurs anglo-saxons)

Alain

Cela ne serait il pas par ce que tu as raison dans les 2 sens ?

Car vu la question de charles.muller si je ne me trompe pas la salinite de l'eau depends de sa temperature je crois bien... Car la thermohaline qui est une circulation à très grande échelle et qui brasse l'ensemble des bassins océaniques a un taux de salinité des eaux élevé, l'eau est froide, plus dense et plonge dans les profondeurs de l'Océan Atlantique le long des côtes américaines Nord et Sud, traverse l'Atlantique Sud pour pénétrer dans l'Océan Indien.

Par contre la "circulation thermocline" est plus chaude et moins dense que la thermohaline.

Mais en surface le premier facteur qui détermine la salinité est le bilan l'évaporation - précipitation qui est moins zonal que l'ensoleillement (forte influence des climats continentaux). Et ceci a un lien avec la temperature des eaux, et les précipitations donc en surface plus l'eau est chaude plus elle est s'evapore et plus elle est salée. Et inverse quand l'eau est froide comme aux poles.

Le soleil a plus d'effet a l'equateur aussi, donc c'est un 2eme facteur voila pourquoi tu vois ce lien aussi d'apres moi.

Ca serait pas ca d'apres toi ?

Williams

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si je ne me trompe pas la salinite de l'eau depends de sa temperature je crois bien

C'est peu probable! Elle dépendrait de la température si on est à la saturation mais on en est bien loin. Par contre, qu'elle dépende de l'évaporation, de l'apport en eau douce et des courants, c'est déjà plus logique.
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C'est peu probable! Elle dépendrait de la température si on est à la saturation mais on en est bien loin. Par contre, qu'elle dépende de l'évaporation, de l'apport en eau douce et des courants, c'est déjà plus logique.

L'evaporation depends pourtant de la temperature de l'eau.

Voici une carte de la moyenne de la salinite de l'eau :

salinite-ocean2.gif

La SSS (salinite de la surface des oceans) aux hautes lattitudes sont les lieus où elles est la plus basse du a la temperature et a l'evaporisation de la SST tres faible.

Par contre aux tropiques c'est tout l'inverse. Surtout dans l'Atlantique du a un equart plus petit entre les continants.

Williams

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L'evaporation depends pourtant de la temperature de l'eau.

Voici une carte de la moyenne de la salinite de l'eau :

La SSS (salinite de la surface des oceans) aux hautes lattitudes sont les lieus où elles est la plus basse du a la temperature et a l'evaporisation de la SST tres faible.

Par contre aux tropiques c'est tout l'inverse. Surtout dans l'Atlantique du a un equart plus petit entre les continants.

Williams

Tout à fait. La salinité est influencée (mais pas uniquement, bien sur) par la température de l'eau:

- indirectement en fonction de la plus ou moins grande évaporation, qui dépend à la fois de la température de l'eau, de la température de l'atmosphère et de la concentration en vapeur d'eau de cette dernière.

- directement en cas de gel (formation de glaces flottantes) qui entraine une plus grande concentration saline de l'eau de mer sous-jacente.

La salinité est aussi - bien évidemment - localement influencée par les apports d'eau douce : fleuves, fonte de glace, dégel du permafrost (qui accroit les apports d'eau douce dans les mers proches), pluviomètrie....

Il y a de plus incidence de la plus ou moins grande capacité d'homogénéisation en fonction du brassage des eaux (vagues, tempêtes, courants...)

La situation est donc relativement complexe et, comme souvent en climatologie, il faut tenir compte de la combinaison de plusieurs éléments.

Alain

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Biensur qu'il faut tenir compte de tout cela. Si je parler de cela c'est surtout des liens entre la temperatures des eaux et la salinite c'est par ce que d'apres moi la temperatures des eaux doit en partie evolue suivant les cycles solaires surtout a l'equateur-tropiques et donc idem pour la salinite.

Mais en ce moment ca doit etre au pole nord que la salinite augment le plus comme c'est au pole nord que la temperature de l'atmosphere augmente le plus vu ces dernieres annees. Et ceci doit surment etre du a l'homme a cause du rechauffement des terres comme a l'hemisphere il y a bp de terre et qu'on utilise de plus en plus d'energie. Et si au pole sud ca fait pareil c'est le fait qu'il y a bp moins de surface de terre et d'industrie donc moins de rechauffement. En plus les terre sont moins proche du pole dans le sud que le nord.

Williams

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Là, je m'y perds complètement.

- Dans ta carte de salinité, on voit que celle-ci est moins prononcée au-dessus de 70-80°N que partout ailleurs (ce qui est logique, vu la moindre insolation-évaporation vers les pôles)

- Si les glaciers fondent, cela rajoute de l'eau douce plutôt que de l'eau salée.

- Les hausses de T. atmosphérique contribuent à la salinisation, mais comme il y a aussi moins de gel (glaces flottantes cf. dernières remarques d'Alain), cela crée également une tendance opposée.

Bref, a-t-on en fait un bilan de l'évolution de la salinité des mers / océan arctiques sur plusieurs décennies ? C'est quand même le meilleur moyen de voir la tendance.

Et tant qu'on y a est, a-t-on un bilan long terme des SST de la région (sinon, je chercherai, mais si dispo c'est encore mieux) ?

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Les observations de Charles sont ici justifiées. De mémoire (je suis à Agen et n'ai pas ma doc avec moi), il me semble bien que la salinité de l'océan arctique et des mers périphériques tend à décroitre très lentement. Ce serait même un des éléments qui pourraient contribuer à perturber le GS.

Si la salinité baissait suffisamment, ce pourrait aussi être un frein au recul progressif de la banquise (l'eau douce gèle plus facilement que l'eau salée).

Alain

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Peut etre que pour l'Artique que je n'ai pas tenue compte ou pas assez de certain element dans ma suposition. C'est vrai que par rapport a l'equateur il y a plus d'element a tenir en compte pour voir l'evolution de la salinite.

Voici une video de 1582 a 1824 sur les anomalie de la SSS. http://la.climatologie.free.fr/ocean/SSSanom.mpeg

Williams

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Si je peux me permettre il y a surtout un lien entre salinité et flux thermique reçu par l'océan.

C'est l'évaporation qui provoque l'augmentation de salinité et cette évaporation consomme l'énergie apportée par ce flux.

La carte de Williams est très éloquente à ce sujet.

Il est de plus bien visible que la circulation atmosphérique et les précipitations induites (voir différence entre zone équatoriale atlantique et pacifique) sont d'une importance capitale.

Voir aussi différence entre tropiques et équateur dans l'Atlantique.

C'est bien le très faible flux reçu par les régions arctiques qui est responsable de la très basse salinité.

De plus la température très basse de l'atmosphère dans ces régions entraîne une très faible pression de vapeur d'eau saturante, et donc une quantité évaporable bien moindre.

Des autres phénomènes influant la salinité des mers arctiques, c'est bien la circulation océanique qui semble en être un des plus importants.(voir l'avancée considérable de la salinité qui suit le GS en Atlantique Nord)

Puis viennent les précipitations, les apports d'eau douce continentale et la banquise de mer.

Globalement la banquise de mer a plutôt un rôle d'adoucissement de la surface au profit des eaux profondes.

Il semble bien que l'évolution, dans un sens ou dans l'autre, des banquises de mer soit un révélateur puissant des changements climatiques globaux.

Si l'on excepte les changements induits de circulation océanique (plutôt le moyen et le long terme), la région arctique et les banquises en particulier semblent bien disposer d'un effet amplificateur de par la variation d'albédo entraînée, entr'autres.

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Les observations de Charles sont ici justifiées. De mémoire (je suis à Agen et n'ai pas ma doc avec moi), il me semble bien que la salinité de l'océan arctique et des mers périphériques tend à décroitre très lentement. Ce serait même un des éléments qui pourraient contribuer à perturber le GS.

Si la salinité baissait suffisamment, ce pourrait aussi être un frein au recul progressif de la banquise (l'eau douce gèle plus facilement que l'eau salée).

Alain

Si vous permettez que j'intervienne pour vous donner un élément qui me semble majeur dans l'analyse de toutes les données et modèles que vous nous présentez, je vous communique ce lien qui me paraît intéressant.

http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=2510

ainsi comme vous le dites tous, la salinité de l'eau est primordiale pour calculer l'évolution de la modification du climat.

Alors il me semble primordial de savoir analyser comment se produit la salinisation et de l'intégrer dans les calculs des statistiques (des alarmistes et/ou des sceptiques ?). En l'espèce il s'agit de masse considérable de sel qui passe par la méditerranée depuis certains points bien identifiables je le pense. Il suffit de lire la carte fournie par Williams pour voir qu'elle est localisée longitudinalement à 30°W et E en s'étendant au-delà à 60°.

Le réchauffement de l'Atlantique nord est en partie expliqué par ce phénomène. Quant à l'eau douce de l'antarctique il me semble qu'elle est produite essentiellement par l'apport de lacs subantarctiques étudiés depuis 1950 par une équipe russe si je ne me trompe pas. L'arcticque c'est l'endroit le moins chargé en sel.

Mais bon ce ne sont que des analyses qui me sont propres. Après tout je fais peut-être fausse route. Mais bon tout de même j'ose persister sur cette voie qui me semble assez juste tout compte fait...

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Si vous permettez que j'intervienne pour vous donner un élément qui me semble majeur dans l'analyse de toutes les données et modèles que vous nous présentez, je vous communique ce lien qui me paraît intéressant.

http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=2510

Le lien est très intéressant (et votre hypothèse ne l'est pas moins). Sait-on si ces gigantesques tourbillons existent partout, ou s'ils sont limités à certaines zones Méditerranée-Atlantique ?
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J'ai gagné ! default_laugh.png (cf. posts ailleurs sur le concours du premier qui trouve une tendance globale pour la salinité)

Voici donc une étude [pdf] de la NOAA (Boyer et al. 2005) parue récemment dans les GRL.

http://www.nodc.noaa.gov/OC5/DATA_ANALYSIS/saltrend.pdf

En-dessous, on trouve ce qui est dit pour l'Atlantique (mais hélas, cela n'est pas très précis sur l'Arctique). En gros, il y a une "tendance négative large" sur la période 1955-98 quand on va vers le Nord (sauf Arctique), une tendance à la hausse dans la zone intertropicale.

Mais :

- si la salinité augmente avec la température,

- si l'hémisphère Nord se réchauffe très vite depuis 1980 après avoir refroidi entre 1955 et 1980,

eh bien... je ne comprend plus rien default_ph34r.png/emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20">

La tendance devrait être positive (augmentation de la salinité), non ?

3.1. Atlantic Ocean

The Atlantic Ocean exhibits a large freshening (negative salinity trend) in the subpolar gyre from 45 N– 70 N. A large positive salinity trend is present in the subtropics and tropics in both the northern and southern hemisphere. This pattern of freshening in the north and salinification to the south for the North Atlantic was noted by Curry et al. [2003].

[…]

The large salinity increase in the Arctic close to the surface (above 50 meters) is biased by shelf data for which values can fluctuate greatly due to variability of river runoff and other factors. There is freshening south of 70 Sinthe Weddell Sea and near the coast of Antarctica.

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En-dessous, on trouve ce qui est dit pour l'Atlantique (mais hélas, cela n'est pas très précis sur l'Arctique). En gros, il y a une "tendance négative large" sur la période 1955-98 quand on va vers le Nord (sauf Arctique), une tendance à la hausse dans la zone intertropicale.

Mais :

- si la salinité augmente avec la température,

- si l'hémisphère Nord se réchauffe très vite depuis 1980 après avoir refroidi entre 1955 et 1980,

eh bien... je ne comprend plus rien default_ph34r.png/emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20">

La tendance devrait être positive (augmentation de la salinité), non ?

3.1. Atlantic Ocean

The Atlantic Ocean exhibits a large freshening (negative salinity trend) in the subpolar gyre from 45 N– 70 N. A large positive salinity trend is present in the subtropics and tropics in both the northern and southern hemisphere. This pattern of freshening in the north and salinification to the south for the North Atlantic was noted by Curry et al. [2003].

[…]

The large salinity increase in the Arctic close to the surface (above 50 meters) is biased by shelf data for which values can fluctuate greatly due to variability of river runoff and other factors. There is freshening south of 70 Sinthe Weddell Sea and near the coast of Antarctica.

je ne comprends pas ce que tu ne comprends pas (mais je n'ai pas encore lu ton lien que je vais m'empresser d'enregistrer)

Ce que je comprends c'est que la salinité augmente dans les régions intertropicales et qu'elle diminue au-dessus de 45N.

C'est bien cela?

Concernant la salinité moyenne elle ne doit que très très peu varier avec l'augmentation globale de température.

Il y a en effet très peu d'eau présente dans l'atmosphère.

Pour la salinité locale et la différence entre tropiques et Arctique, l'augmentation de 30 à 31°C de la température dans cette zone (c'est un exemple pas forcément le réel) provoque un delta de pression partielle de la vapeur d'eau de 2.4 mb.

En Arctique, toujours par exemple, une variation de 2 à 4°C provoque une augmentation de la pression partielle de 1.1mb.

Ceci veut dire que, malgré un delta plus faible, dans les tropiques, l'évaporation est plus importante dans cette région et donc la salinité.

Autre phénomène aggravant:

L'eau évaporée des régions tropicales est transférée pour partie et sous forme de précipitations dans l'Atlantique nord ===> dilution et baisse de la salinité dans cette région.

On peut ajouter, peut-être: une légère baisse du GS (mais là ce n'est qu'une hypothèse), amenant moins d'eau salée dans le nord, une eau de fonte des inlandsis un peu plus importante également.

Il serait intéressant de décliner régionalement l'augmentation des précipitations de 1%.

Enfin mais cela doit être marginal, une banquise de mer (mobilisatrice d'eau plus douce) progressivement plus faible.

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je ne comprends pas ce que tu ne comprends pas (mais je n'ai pas encore lu ton lien que je vais m'empresser d'enregistrer)

Ce que je comprends c'est que la salinité augmente dans les régions intertropicales et qu'elle diminue au-dessus de 45N.

C'est bien cela?

Concernant la salinité moyenne elle ne doit que très très peu varier avec l'augmentation globale de température.

Oui mais alors quand tu disais :

Si je peux me permettre il y a surtout un lien entre salinité et flux thermique reçu par l'océan.

C'est l'évaporation qui provoque l'augmentation de salinité et cette évaporation consomme l'énergie apportée par ce flux.

ou quand Alain disait

Tout à fait. La salinité est influencée (mais pas uniquement, bien sur) par la température de l'eau:

- indirectement en fonction de la plus ou moins grande évaporation, qui dépend à la fois de la température de l'eau, de la température de l'atmosphère et de la concentration en vapeur d'eau de cette dernière.

- directement en cas de gel (formation de glaces flottantes) qui entraine une plus grande concentration saline de l'eau de mer sous-jacente.

vous parliez surtout de la différence Equateur/Pôles ?

Je pensais que les petites variations climatiques (= réchauffement des SST + atmosphère) entraient aussi en ligne de compte dans ces remarques (et du coup, je ne comprenais pas comment le nord de l'HN avait moins de salinité en tendance, alors même que le réchauffement suit grosso modo un gradient d'intensité sud-nord cad qu'il est plus fort au nord de l'HN que partout ailleurs, au moins pour l'atmosph.).

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Oui mais alors quand tu disais :

ou quand Alain disait

vous parliez surtout de la différence Equateur/Pôles ?

Je pensais que les petites variations climatiques (= réchauffement des SST + atmosphère) entraient aussi en ligne de compte dans ces remarques (et du coup, je ne comprenais pas comment le nord de l'HN avait moins de salinité en tendance, alors même que le réchauffement suit grosso modo un gradient d'intensité sud-nord cad qu'il est plus fort au nord de l'HN que partout ailleurs, au moins pour l'atmosph.).

Dans le post précédent (#15) je voulais surtout relier flux thermique reçu et salinité pour expliquer les différences de salinité entre régions chaudes et froides.

Le lien est assez évident et explicable (y compris les "anomalies") lorsqu'on regarde la carte de Williams.

Je voudrais aussi en profiter pour ajouter en plus du rôle du flux thermique reçu, le rôle très important de la circulation atmosphérique.

Concernant l'Atlantique cette circulation entraîne un déplacement de chaleur latente donc de vapeur d'eau d'ouest en est (alizés), ainsi qu'un déplacement vers le Nord-est .

La vapeur va donc se condenser au-dessus du Pacifique (ce qui explique la salinité plus faible de cet océan/Atlantique) et vers les hautes latitudes de l'Atlantique nord.

L'océan des hautes latitudes garde son eau évaporée,en première approhe, suite à la circu atmosphérique.

Il reçoit de plus l'eau condensée de l'océan tropical.

Le bilan d'eau douce est tel que la salinité diminue.

L'Atlantique-sud quant à lui ne reçoit pas d'eau de condensation des océans Indien et Pacifique, étant données les masses continentales énormes de l'Afrique et de l'Asie.

Pis, il reçoit les eaux très salées de la Méditerrannée (pas négligeable)

Dans mon dernier post, j'ai essayé de démontrer comment les phénomènes accompagnant un réchauffement, ayant les caractéristiques que l'on connait, pouvait expliquer une tendance à l'augmentation de salinité dans les régions intertropicales et une diminution dans les hautes latitudes.

Cette tendance est liée à ce que j'ai dit plus haut et aux autres phénomènes plus annexes.

Mais bon c'est une réflexion de coin de table.

extrait de:

Linear trends in salinity for the World Ocean, 1955–1998

Timothy P. Boyer, S. Levitus, J. I. Antonov, R. A. Locarnini, and H. E. Garcia

National Oceanographic Data Center, National Oceanic and Atmospheric Administration, Silver Spring, Maryland, USA

[5] The Atlantic Ocean exhibits a large freshening

(negative salinity trend) in the subpolar gyre from 45_N–

70_N. A large positive salinity trend is present in the

subtropics and tropics in both the northern and southern

hemisphere. This pattern of freshening in the north and

salinification to the south for the North Atlantic was noted

salinity as compared to surface variability. This reflects

the fact that salinity variability is forced entirely at the sea

surface. The freshening of the subpolar gyre reaches very

deep, with values exceeding 0.0005/yr at 3000 meters. This

trend is due in large part to changes in the deep convection

in the Labrador Sea and the freshening of the Nordic Seas

upstream of the Labrador Sea [Dickson et al., 2002]. The

changes in the tropics and subtropics are confined mainly to

the upper 500 meters, although around 40_N the increased

salinity trend exceeds 0.0005/yr down to 1500 meters depth.

The largest salinity increases occur between 20_S and 20_N,

with the changes penetrating deeper to the north of the

equator. The changes in this area have been attributed

to increased evaporation associated with ocean warming

[Curry et al., 2003] and possibly to outflow from the

Mediterranean Sea, which is increasing in salinity [bethoux

et al., 1998]

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Le lien est très intéressant (et votre hypothèse ne l'est pas moins). Sait-on si ces gigantesques tourbillons existent partout, ou s'ils sont limités à certaines zones Méditerranée-Atlantique ?

Je ne sais pas répondre à cette question. Il me semble que c'est la première fois que ce type de recherche (récente) a été effectué d'après ce que je comprends.

Voici un lien menant vers un dossier complet sur la salinité. Tous les chiffres sont donnés pour faire tous les calculs...et c'est écrit en français...

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Merci PatriciaR impeccable ce lien. default_mad.gif

De rien. Il y a de quoi ne pas s'ennuyer. Mais je ne comprends absolument rien à toutes ces formules...peut-être que d'autre(s) en seront capables Pour ce qui est de l'influence du climat sur la banquise je viens de lire que la NAO+ amène plus de glace au pôle nord mais je ne sais pas si j'ai bien compris.
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