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Banquises et changements climatiques


Alain Coustou
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Je ne vois pas vraiment ce qui permet de dire que le réchauffement climatique "s'accélère" ces dernières années ? Attention à ne pas avancer des affirmations à l'emporte-pièce.

Un petit commentaire sur le graphe qui concerne les prédiction faites pas Hansen présentées en 1998: la prédiction du scénario C colle avec l'observation. Or c'est le scénario où on suppose qu'à partir de 2000, le taux de CO2 atmosphérique n'augmente plus !

En gros, les émissions de CO2 actuelles (+2% de CO2 atmo/an) conduisent à la meme température que ce que donne le modèle avec 0% d'augmentation de CO2. La température réelle serait meme inférieure si on faisait partir toutes les courbes au meme niveau.

http://scienceblogs.com/deltoid/upload/200...debatefixed.jpg

Re, ha bon première fois que j'entend le rechauffement climatique s'accélère pas.

Regarde ceci Ma page Web

et ceci:Ma page Web.

johan

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Bonjour à tous, Alain Coustou à peut-être raison car la fonte des Banquises s'accélère dû au réchauffement climatique qui lui s'accélère également. Je pense comme Alain Coustou que les Banquises auront totalement disparu et là il y aura une grosse laché d'eaux douces mais on en est pas encore là. Je pense qu'on aura une reprise des Banquises mais qui ne durera pas longtemps comme j'ai dit et même Alain Coustou les Banquises auront disparu d'ici 2025 qui parraît totalement logique car le réchauffement climatique qui perturbe à la fois les Banquises, le GS et la thermocline qui elle est de plus en plus perturber dû à ce réchauffement climatique causé par le CO2 qui augmente de plus en plus qui ferait bouleverser le climat.

Là je suis tout à fait d'accord avec Alain Coustou et Torrent.

Bon courage Alain Coustou et Torrent!

Slt et bonne journée à tous!

johan

Attention, j'emets des reserves trés fortes quand même, car je suis convaincu que nous ne savons pas tout des mecanismes qui regissent le climat, ce qui se passe dans l'HS en est la preuve et nous n'avons pas vraiment encore compris quel mécanisme provoque cette stabilisation voire ce refroidissement.

Et je n'exclus absolument pas au contraire que cela se géneralise et atteigne l'HN à son tour, rien n'est evidemment gagné en ce sens mais quelques signes encourageants me donnent à le penser.

Ceci dit c'est de l'observation pure et je me borne à constater un phenomène qui ne peut encore être prévu puisque les mécanismes qui en sont à l'origine sont encore trop flous, trop mal connus et restent à l'état d'hypothèses.

Partant de là il est difficile voire impossible d'extrapoler sur le futur...

Quand je dis que cela pourrait se generaliser ca reste au niveau de l'intuition et d'une vision d'ensemble, autrement dit mon hemisphère gauche est incapable de comprendre ce que voit mon hémisphère droit, mais je crois bien qu'il a vu quelque chose et tiré certaines conclusions qui demandent à etre maintenant verbalisées, comprises et decortiquées... wait and see...

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Depuis 2005, on peut même dire qu'il baisse. Ceci n'est pas en accord avec un dégel du permafrost, ou alors, le méthane se trouve piégé nettement en-dessous de ce qui était prévu.

Tout se passe comme si le RC était derrière nous.

Et dire qu'il y a encore peu, certains riaient que l'on puisse parler de refroidissement. Certains en rient toujours d'ailleurs.

Mais ici, il semble que tout soit lié, océan qui se refroidit=>atmosphère perturbée=>baisse du CH4.

A quand va t-on dire que les supers puits de carbone se sont mis en marche et que le re équilibrage est enclenché ? A chaque réchauffement, un refroidissement suit.

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M. Coustou, je lis régulièrement vos interventions sur ce forum que je trouve très intéressantes.

Je participe rarement sur ce forum par manque de connaissances en climatologie.

Justement, j’ai quelques remarques sur votre dernière intervention qui seront j’espère constructives.

D’après les post que j’ai lu sur le forum et les cartes GFD, il semble également que la fin de l’été a plutôt été plus froide que la normale dans certaines régions de l’arctique. La salinité y a peut être été pour quelque chose, mais il faut peut être pendre en compte les conditions météo.

Je comprends que vous preniez en compte les nouveaux éléments dans votre modèle, mais il est clair que vous avez du mal à calculer les incertitudes de vos prévisions. En 2005, vous aviez prévu la disparition de la banquise en 2017 à 2 ans près. Maintenant, c’est 2025 à 5 ans près.

Comment faites vous pour calculer Ces 5 ans d’incertitude ?

Comment pouvez vous calculer de façon rigoureuse les incertitudes de données de départ de votre modèle ? (ce qui avait été visiblement mal calculé lors de la prévision en 2005).

Ol_bugs

En ce qui concerne l'estimation de la marge d'incertitude, c'est fort simple.Même en cas de certitude (ce n'est qu'une hypothése) sur les tendances, il faut tenir compte de la variabilité annuelle. Or celle ci peut effectivement entraîner une apparence d'accélération ou de refroidissement sur un ou deux ans, sans que celà corresponde à une tendance de fond.

De plus, cette variabilité annuelle peut exercer une incidence relative d'autant plus forte que la pente - le cefficient directeur - de la fonction repésentative de la tendance de fond est faible. Donc, si le rythme de diminution de la banquise estivale ralentit, l'incidence de la variabilité annuelle peut être plus forte et, par là même, la marge d'incertitude peut augmenter. C'est purement mathématique.

A celà s'ajoutent deux autres considérations: 1) toute prévision à plus long terme est obligatoirement plus incertaine (les prévisionnistes le savent tous, quelle que soit la discipline concernée: astronomie, météo, économie, etc...) 2) Certaines données nouvelles ont besoin d'être confirmées.

Au total, la marge d'incertitude provient d'une combinaison de calcul mathématique et d'estimation plus intuitive (eh oui, on ne peut pas faire autrement) à partir de raisonnements logiques...

Par ailleurs, je n'ai jamais écrit que la réduction de salinité était la seule explication possible, mais seulement qu'elle me paraît être la cause essentielle de ce ralentissement ( à confirmer sur au moins une ou deux années supplémentaires) du recul de la banquise. Outre la variabilité météo annuelle à la quelle je viens de faire allusion et dont je tiens compte pour tenter de déterminer une marge d'incertitude, il peut y avoir aussi - mais de manière plus secondaire - des influences de type astronomique ou des phénoménes de rétroaction à partir de l'évolution des courants (DNA en particulier).

Enfin, pour réagir à un autre post sur ce topic, je suis moi-même extrémement perplexe de ne pas voir les premiers effets du dégagement de CH4 à partir du dégel massif du permafrost et de la reprise de la fermentation bactérienne sur des centaines de milliers, voir sur des millions de Km². ( cf le graphe du post de Piere-Ernest) Je savais bien que le taux de CH4 atmosphérique n'augmentait plus depuis quelques années, mais j'étais persuadé que cette augmentation allait reprendre et que ce serait déjà mesurable à partir de septembre 2006.

Je suis donc pour l'instant très perplexe et, je l'avoue, je serais plutôt content de m'être trompé, si cette situation devait se confirmer ultérieurement.

Alain

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dégagement de CH4 à partir du dégel massif du permafrost et de la reprise de la fermentation bactérienne sur des centaines de milliers, voir sur des millions de Km².

Bonjour Alain,Que cette hypothèse, extremement spéculative et controversée ne se vérifie pas dans les mesures n'est pas chose étonnante. J'avais déjà eu l'occasion de montrer des études où les spécilistes russes notamment n'y croient pas du tout parce que, d'une part les fontes de permafrost sont minimes et superficielles et d'autre part les marécages libérées des glaces sont au contraires de gros puits de méthane et non des sources.

Ce qui n'exlut pas que la concentration atmo du CH4 puisse remonter, certainement pour d'autres raisons... qu'on aimerait bien connaitre.

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J'avais déjà eu l'occasion de montrer des études où les spécilistes russes notamment n'y croient pas du tout parce que, d'une part les fontes de permafrost sont minimes et superficielles

OK

d'autre part les marécages libérées des glaces sont au contraires de gros puits de méthane et non des sources.

j'aurais tendance à dire que c'est une énormité, mais avant de le dire j'aimerais connaître les mécanismes invoqués.
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Bonjour Alain,

Que cette hypothèse, extremement spéculative et controversée ne se vérifie pas dans les mesures n'est pas chose étonnante. J'avais déjà eu l'occasion de montrer des études où les spécilistes russes notamment n'y croient pas du tout parce que, d'une part les fontes de permafrost sont minimes et superficielles et d'autre part les marécages libérées des glaces sont au contraires de gros puits de méthane et non des sources.

Ce qui n'exlut pas que la concentration atmo du CH4 puisse remonter, certainement pour d'autres raisons... qu'on aimerait bien connaitre.

Bonjour MiniTAX,Minimes et superficielles les fontes de permafrost? C'était vrai jusqu'en 2004. Mais en 2005, les estimations des superficies nouvelles concernées portent sur 1 million de Km², rien qu'en Sibérie occidentale. Bien sûr, 1 million, c'est un chiffre trop rond pour être autre chose qu'un ordre de grandeur. Mais tout de même...

Quant au caractère superficiel... Il suffit d'avoir vu les dizaines de milliers de lacs et étangs d'eau de fonte qui parsemaient la Sibérie occidentale disparaître soudainement (en fait en quelques jours), comme aspirés par les profondeurs, pour comprendre que ces lacs et étangs avaient constitué un formidable vecteur de transmission en profondeur des calories solaires accumulées pendant l'été par ces plans d'eau. L'eau a pu ainsi s'infiltrer dans les couches profondes, au fur et à mesure du dégel, jusqu'à disparaître. Plusieurs reportages avaient alors montré d'étonnantes vues de ce phénoméne.

Quant aux marécages qui deviendraient des puits de méthane au lieu d'en constituer des sources comme TOUS les marécages (et toutes les rizières, qui ne sont finalement que des sortes de marécages cultivés), je n'y crois même pas une seconde. Ces "spécialistes russes" doivent être vraiment très spéciaux...

Alain

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Une question aux spécialistes :

Est ce que le refroidissement des océans dans l'hémisphère sud pourrait avoir crée un puit de carbone qui pourrait expliquer la stabilisation, voir la légère diminution du taux de CO2 ou CH4 ?

Finalement, je commence à penser que la climatologie est la science où on en connait le moins default_blushing.gif

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et d'autre part les marécages libérées des glaces sont au contraires de gros puits de méthane et non des sources.

Je pense que tu as voulu écrire "puits de carbone". Une étude sur le permafrost péri-arctique du Canada (Payette 2004), qui était en 2003 à 13% de sa surface initiale de 1957, a en effet montré que les zones "terrestrialisées" étaient devenues de puits de carbone, et non des sources comme certains le pensaient. Pas mal d'autres travaux ont été en ce sens.
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Une question aux spécialistes :

Est ce que le refroidissement des océans dans l'hémisphère sud pourrait avoir crée un puit de carbone qui pourrait expliquer la stabilisation, voir la légère diminution du taux de CO2 ou CH4 ?

Finalement, je commence à penser que la climatologie est la science où on en connait le moins default_flowers.gif

J'ai dû rater une étape : depuis quand les taux atmosphériques de CO2 et de CH4 se stabilisent ou diminuent ? Concernant le CO2, j'avais lu que les dernières années continuaient de plus belle la croissance. Et aucune des cartes régionales de mesure CH4 du CDIAC proposées en lien plus haut par miniTAX ne montre non plus de décroissance.
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Je vois que le débat méthane / réchauffement sibérien est justement relancé par le dernier Nature, avec une étude sur le réveil de lacs gelés. Abstract ci-dessous, qui devrait intéresser Alain.

Letter / Nature 443, 71-75(7 September 2006) | doi:10.1038/nature05040;

Methane bubbling from Siberian thaw lakes as a positive feedback to climate warming

K. M. Walter1, S. A. Zimov2, J. P. Chanton3, D. Verbyla4 and F. S. Chapin, III1

Large uncertainties in the budget of atmospheric methane, an important greenhouse gas, limit the accuracy of climate change projections1,2. Thaw lakes in North Siberia are known to emit methane3, but the magnitude of these emissions remains uncertain because most methane is released through ebullition (bubbling), which is spatially and temporally variable. Here we report a new method of measuring ebullition and use it to quantify methane emissions from two thaw lakes in North Siberia. We show that ebullition accounts for 95 per cent of methane emissions from these lakes, and that methane flux from thaw lakes in our study region may be five times higher than previously estimated3. Extrapolation of these fluxes indicates that thaw lakes in North Siberia emit 3.8 teragrams of methane per year, which increases present estimates of methane emissions from northern wetlands (< 6–40 teragrams per year; refs 1, 2, 4–6) by between 10 and 63 per cent. We find that thawing permafrost along lake margins accounts for most of the methane released from the lakes, and estimate that an expansion of thaw lakes between 1974 and 2000, which was concurrent with regional warming, increased methane emissions in our study region by 58 per cent. Furthermore, the Pleistocene age (35,260–42,900 years) of methane emitted from hotspots along thawing lake margins indicates that this positive feedback to climate warming has led to the release of old carbon stocks previously stored in permafrost.

1. Institute of Arctic Biology, University of Alaska Fairbanks, Alaska 99775, USA

2. Northeast Science Station, Cherskii 678830, Russia

3. Department of Oceanography, Florida State University, Florida 32306, USA

4. Forest Science Department, University of Alaska Fairbanks, Alaska 99775, USA

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depuis quand les taux atmosphériques de CO2 et de CH4 se stabilisent ou diminuent ?

Désolé, j'ai fait une erreur en parlant du CO2. Il s'agissait du CH4 uniquement, on voit bien sur les graphiques sur ce fil une stabilisation voir une légère diminution.
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J'ai dû rater une étape : depuis quand les taux atmosphériques de CO2 et de CH4 se stabilisent ou diminuent ? Concernant le CO2, j'avais lu que les dernières années continuaient de plus belle la croissance. Et aucune des cartes régionales de mesure CH4 du CDIAC proposées en lien plus haut par miniTAX ne montre non plus de décroissance.

1) http://gaw.kishou.go.jp/wdcgg.html > data > plot > methane . Prendre les données japonaises, ce sont les plus récentes (2006).

2) éventuellement : http://pierreernest.noosblog.fr/Yonaguijinima-methane.jpg

(moyennes mobiles sur 12 mois)

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Pour que le methane se stabiliqe voir diminue, la diminution de la SST doit justement avoir des effets vu la diminution de la SST tombe au meme moment de celle du CH4.

Mais pour le CO2 cela devrait etre pareil car c'est justement lors de l'hiver dans l'HS (juin-aout) qu'il y a le plus de CO2 absorber et donc lorsque les eaux sont le plus froid. Et vu la SST est inferieur a la normale dans l'HS cela doit augmenter l'absortion.

ocean-absorbe-co2-anime.gif

Rouge absorbtion et bleu emission de CO2.

Williams

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Concernant le permafrost fondu puits de carbone, maintenant, de quoi s'agit-il exactement?

Bon comme je ne sais pas si j'aurai des réponses, j'en risque une.

Ne serait-ce pas le piégeage des déchets végétaux dans les mares formées?

Mais quelle est la proportion de formation de ces mêmes lacs dans la surface de permafrost concernée?

Concernant le permafrost fondu puits de carbone, maintenant, de quoi s'agit-il exactement?

Bon comme je ne sais pas si j'aurai des réponses, j'en risque une.

Ne serait-ce pas le piégeage des déchets végétaux dans les mares formées?

Mais quelle est la proportion de formation de ces mêmes lacs dans la surface de permafrost concernée?

Non, c'est beaucoup plus basique que cela : la croissance rapide d'une végétation marécageuse, terrestre ou aquatique, piège localement le CO2.

Pour le chiffrage, une étude de Oechel (2000) parue dans Nature sur le bilan de l'Alaska réchauffé (1960-1998) constatait qu'après avoir été source de CO2 en été dans la première phase de réchauffement, la tendance s'était inversé vers 1990-93. Voici les ordres de grandeur qu'il donnait sur les toundras de la région, pour la saison estivale, pour se faire une idée :

"In recent years, the net ecosystem CO2 flux of Alaskan Arctic tundra ecosystems has acclimated to climate warming, and between 1992 and 1996, net summer source activity declined and eventually disappeared (Figs 1a and 2a, and Supplementary Information). The net summer CO2 flux of wet-sedge tundra was in balance between 1991 and 1992, but after 1992, these ecosystems were net summer sinks of between -12 and -20 g C m -2 over the summer growing season (-0.12 and -0.34 g C m -2 d-1) up to 1995 (Fig. 1a, and Supplementary Information). Similarly, moist-tussock tundra exhibited a seasonal net CO2 loss of 100 g C m -2 yr-1 (0.88 g C m -2 d-1) between 1990 and 1993, but after 1994, moist-tussock tundra was consistently accumulating on average -50 g C m -2 (-0.54 g C m-2 d -1) during the summer growing season (Fig. 2a, and Supplementary Information). The increase in net CO 2 uptake (and/or decrease in net CO2 efflux) observed after 1991 coincided with the highest average summer temperature ( Figs 1b and 2b) and surface water deficit (Figs 1d and 2d) observed for the entire 39-year period."

Ces gains restent néanmoins plus faibles que les pertes hivernales :

"Although recent measurements indicate that Arctic ecosystems are net sinks for atmospheric CO2 over the summer growing season, net losses of CO2 over annual timescales continue because of winter CO 2 losses7, 16. For example, wet-sedge tundra near Prudhoe Bay, Alaska, accumulated on average -5 g C m-2 during the summer growing seasons of 1994–97, but when combined with winter (September–May) losses of 44 g C m -2 measured between 1996 and 1997, the average annual net CO 2 efflux was 39 g C m-2 ( Fig. 3)."

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et d'autre part les marécages libérées des glaces sont au contraires de gros puits de méthane et non des sources.

Je pense que tu as voulu écrire "puits de carbone". Une étude sur le permafrost péri-arctique du Canada (Payette 2004), qui était en 2003 à 13% de sa surface initiale de 1957, a en effet montré que les zones "terrestrialisées" étaient devenues de puits de carbone, et non des sources comme certains le pensaient. Pas mal d'autres travaux ont été en ce sens.
Oui bien sûr Charles ! Merci de rectifier. Il n'y a pas de puits de méthane terrestre (les plantes respirent du CO2 !), mais que des sources. La durée de vie du méthane atmo est de l'ordre de 10 ans (sans doute due à l'absorption océanique et à sa décomposition & transformation ? peut-etre quelqu'un sait il le mécanimse), contrairement au CO2 qui reste 10x plus longtemps. C'est ce qui fait que le méthane ne s'accumule pas parce que semble t il, meme les forets en rejettent beaucoup plus qu'on ne croit (étude de l'institut Marx Planck à confirmer).
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1) http://gaw.kishou.go.jp/wdcgg.html > data > plot > methane . Prendre les données japonaises, ce sont les plus récentes (2006).

2) éventuellement : http://pierreernest.noosblog.fr/Yonaguijinima-methane.jpg

(moyennes mobiles sur 12 mois)

Oui, mais c'est là une seule station. Si je prends une autre au Japon et également récente (Ryori, 1991-2006), on ne voit pas une franche baisse, à peine une pause en 2005 et peut-être 2006 (désolé, pas eu le temps de récupérer et annualiser les données, j'ai repris leur graphe tel quel).

plothq9.png

Il doit bien exister des données annuelles et globales, non ?

Si pause ou baisse il y a au regard de ces données, la piste océanique ne serait pas la seule. Elle pourrait aussi provenir de variations dans les diverses sources du CH4 (bactéries, végétation, élevage, agriculture, décharges, lacs étangs marécahes, volcans sous-marin, dégazage de clathrates, etc.), dans la recapture par le sol, dans l'oxydation atmosphérique, etc.

Un graphe complet de l'évolution du CH4 atmosphérique depuis 30 ans permettrait de voir si ces pauses ont déjà existé dans le passé et si elles étaient ou non corrélées à des stabilisation / baisse de température terrestre ou océanique.

Nota pour miniTAX : les sols secs et aérés sont des puits de méthane, en raison notamment de la présence de bactéries méthanotrophes. Je crois que 10% du méthane est ainsi stocké par les sols bien drainés.

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Oui, mais c'est là une seule station. Si je prends une autre au Japon et également récente (Ryori, 1991-2006), on ne voit pas une franche baisse, à peine une pause en 2005 et peut-être 2006 (désolé, pas eu le temps de récupérer et annualiser les données, j'ai repris leur graphe tel quel).

http://img219.imageshack.us/img219/3260/plothq9.png

Il doit bien exister des données annuelles et globales, non ?

Si pause ou baisse il y a au regard de ces données, la piste océanique ne serait pas la seule. Elle pourrait aussi provenir de variations dans les diverses sources du CH4 (bactéries, végétation, élevage, agriculture, décharges, lacs étangs marécahes, volcans sous-marin, dégazage de clathrates, etc.), dans la recapture par le sol, dans l'oxydation atmosphérique, etc.

Un graphe complet de l'évolution du CH4 atmosphérique depuis 30 ans permettrait de voir si ces pauses ont déjà existé dans le passé et si elles étaient ou non corrélées à des stabilisation / baisse de température terrestre ou océanique.

Nota pour miniTAX : les sols secs et aérés sont des puits de méthane, en raison notamment de la présence de bactéries méthanotrophes. Je crois que 10% du méthane est ainsi stocké par les sols bien drainés.

Voici quelques autres graphiques concernant le méthane. Barrow(Ak)Norvège

Pôle Sud

La comparaison méthane - CO2 et le plateau correspondant à l'éruption du Pinatubo sont, pour moi, troublants.

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Je vois que le débat méthane / réchauffement sibérien est justement relancé par le dernier Nature, avec une étude sur le réveil de lacs gelés. Abstract ci-dessous, qui devrait intéresser Alain.

Letter / Nature 443, 71-75(7 September 2006) | doi:10.1038/nature05040;

Methane bubbling from Siberian thaw lakes as a positive feedback to climate warming

K. M. Walter1, S. A. Zimov2, J. P. Chanton3, D. Verbyla4 and F. S. Chapin, III1

Large uncertainties in the budget of atmospheric methane, an important greenhouse gas, limit the accuracy of climate change projections1,2. Thaw lakes in North Siberia are known to emit methane3, but the magnitude of these emissions remains uncertain because most methane is released through ebullition (bubbling), which is spatially and temporally variable. Here we report a new method of measuring ebullition and use it to quantify methane emissions from two thaw lakes in North Siberia. We show that ebullition accounts for 95 per cent of methane emissions from these lakes, and that methane flux from thaw lakes in our study region may be five times higher than previously estimated3. Extrapolation of these fluxes indicates that thaw lakes in North Siberia emit 3.8 teragrams of methane per year, which increases present estimates of methane emissions from northern wetlands (< 6–40 teragrams per year; refs 1, 2, 4–6) by between 10 and 63 per cent. We find that thawing permafrost along lake margins accounts for most of the methane released from the lakes, and estimate that an expansion of thaw lakes between 1974 and 2000, which was concurrent with regional warming, increased methane emissions in our study region by 58 per cent. Furthermore, the Pleistocene age (35,260–42,900 years) of methane emitted from hotspots along thawing lake margins indicates that this positive feedback to climate warming has led to the release of old carbon stocks previously stored in permafrost.

1. Institute of Arctic Biology, University of Alaska Fairbanks, Alaska 99775, USA

2. Northeast Science Station, Cherskii 678830, Russia

3. Department of Oceanography, Florida State University, Florida 32306, USA

4. Forest Science Department, University of Alaska Fairbanks, Alaska 99775, USA

Je ne suis pas toujours d'accord avec Charles, mais ses posts sont toujours très intéressants et bien documentés. C'est un vrai plaisir de le voir participer à un dialogue.Je retiens essentillement du texte en anglais joint à celui-ci qu'il y a effectivement une forte augmentation des émissions de CH4 à partir des lacs sibériens ("cinq fois plus importante que celle qui avait été précédemment estimée") et que les émissions de méthane à partir des terres humides (wetlands) du nord se seraient accrues de 10 à 63 % selon les endroits et les mesures. L'auteur a quant à lui mesuré un accroissement de 58% entre 1974 et 2000 en raison de l'expansion des lacs sibériens.

Dommage que ces données dâtent un peu et que l'auteur ne parle que des lacs et non pas des marécages...

Toujours pour réagir à un post de Charles, il a écrit : "les sols secs et aérés sont des puits de méthane, en raison notamment de la présence de bactéries méthanotrophes. Je crois que 10% du méthane est ainsi stocké par les sols bien drainés".

OK, mais les sols de Sibérie correspondant à des zones de dégel du permafrost (lacs, marécages, tourbières...) ne peuvent pour la plupart pas être considérés comme des sols secs et aérés.

Par contre, il existe des variètés de bactéries méthanophiles (archae) capables d'oxyder le méthane en le consommant et en produisant des sulfures en milieu humide, même anoxique (d'après le rapport annuel 2002 de l'IFREMER, passage intitulé "Processus sédimentaires et marges océaniques")

Enfin, pour compléter la réponse de Meteor à un post de miniTAX, la durée de vie moyenne des molécules de méthane atmosphérique est généralement estimée à une douzaine d'années, mais ce n'est qu'une moyenne. Certaines molécules peuvent disparaître très vite après leur émission, d'autres peuvent durer beaucoup plus longtemps...

Cette disparition peut provenir de plusieurs types de réactions chimiques, mais la principale est de très loin une réaction d'oxydation. Celle ci sera lente ou rapide, voire explosive (exemple : coup de grisou), en fonction du taux initial de méthane dans l'atmosphère.

Selon cette réaction de chimie de l'atmosphère, chaque molécule de méthane (CH4) tend à former une molécule de gaz carbonique (CO2) en se combinant avec deux atomes d'oxygène, et deux molécules d'eau (H2O) fixant chacune un atome d'oxygène.

Soit deux molécules d'oxygène (O2) absorbées pour chaque molécule de CH4 oxydée.

Nous avons ainsi : CH4+O2+O2 -> CO2+H2O+H2O

Alain

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Cette disparition peut provenir de plusieurs types de réactions chimiques, mais la principale est de très loin une réaction d'oxydation. Celle ci sera lente ou rapide, voire explosive (exemple : coup de grisou), en fonction du taux initial de méthane dans l'atmosphère.

Selon cette réaction de chimie de l'atmosphère, chaque molécule de méthane (CH4) tend à former une molécule de gaz carbonique (CO2) en se combinant avec deux atomes d'oxygène, et deux molécules d'eau (H2O) fixant chacune un atome d'oxygène.

Soit deux molécules d'oxygène (O2) absorbées pour chaque molécule de CH4 oxydée.

Nous avons ainsi : CH4+O2+O2 -> CO2+H2O+H2O

Quelques éléments de mes vieilles notions de chimie -la vitesse d'oxydation du méthane ne dépend pas de sa concentration dans l'air mais de sa constante cinétique et de la température (ou d'éventuels catalyseurs).

- La réaction CH4+O2+O2 -> CO2+H2O+H2O n'est pas responsable de la disparition du méthane atmosphérique car la barrière d'énergie à franchir est trop forte (franchie facilement seulement s'il y a inflammation). On peut mettre dans une bouteille le CH4 et l'O2 (éviter des concentrations telles qu'on tombe dans la zone d'inflammabilité, sinon boum), il n'y aura pas d'eau de formée, meme au bout de 100 ans.

C'est la réaction avec le radical OH- , à la constante cinétique plus élevée qui est prioritaire.

Au passage, l'hypothèse du relarguage massif de méthane par le permafrost ne doit pas s'etre réalisée pour une autre raison : les courbes de mesure montrent qu'il y a MOINS de méthane en été (alors qu'il devrait y en avoir plus avec plus de fonte du permafrost dans l'hémisphère nord). D'ailleurs pourquoi il y a plus de méthane en hiver (en HN)? Pourquoi il y a des cycles annuels comme avec le CO2 mais déphasé de 180° ? Ca me semble vraiment intéressant de savoir parce que les fluctuations sont loin d'etre négligeable (je m'excuse d'avance si la réponse est déjà donnée).

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Quelques éléments de mes vieilles notions de chimie

-la vitesse d'oxydation du méthane ne dépend pas de sa concentration dans l'air mais de sa constante cinétique et de la température (ou d'éventuels catalyseurs).

- La réaction CH4+O2+O2 -> CO2+H2O+H2O n'est pas responsable de la disparition du méthane atmosphérique car la barrière d'énergie à franchir est trop forte (franchie facilement seulement s'il y a inflammation). On peut mettre dans une bouteille le CH4 et l'O2 (éviter des concentrations telles qu'on tombe dans la zone d'inflammabilité, sinon boum), il n'y aura pas d'eau de formée, meme au bout de 100 ans.

C'est la réaction avec le radical OH- , à la constante cinétique plus élevée qui est prioritaire.

Au passage, l'hypothèse du relarguage massif de méthane par le permafrost ne doit pas s'etre réalisée pour une autre raison : les courbes de mesure montrent qu'il y a MOINS de méthane en été (alors qu'il devrait y en avoir plus avec plus de fonte du permafrost dans l'hémisphère nord). D'ailleurs pourquoi il y a plus de méthane en hiver (en HN)? Pourquoi il y a des cycles annuels comme avec le CO2 mais déphasé de 180° ? Ca me semble vraiment intéressant de savoir parce que les fluctuations sont loin d'etre négligeable (je m'excuse d'avance si la réponse est déjà donnée).

Ok, mais je voulais seulement dire que passer de la simple oxydation à une combustion, voire à une déflagration, dépend du taux de CH4 dans l'air. je suis parfaitement conscient que dans des conditions normales, ce passage est généralement impossible (trop faible concentration). Pourtant, le phénoméne des feux follets est une illustration de combustion spontanée (gaz de marais). Et certains géologues et chimistes, comme Gregory Ryskin et Nigel Edwards, considérent comme possibles des déflagrations, voire de véritables explosions locales, en cas de dégazage massif et soudain des clathrates...Pour le reste, tu en sais sans doute plus que moi en chimie...

Quelques chiffres pour compléter la question du méthane :

- Plage de détonabilité du CH4 atmosphérique: entre 6,3% et 13,5 %

- Plage d'inflamabilté : entre 5,3 % et 15%

- Proportion moyenne actuelle du méthane atmosphérique : environ 1,73 ppm (parties par million, ou millionièmes d'atmosphère) On est donc globalement extrémement loin du seuil d'inflamabilité, qui est environ 34 000 fois plus élevé ! Aucun risque donc globalement à ce sujet.

Heureusement, car la température de flamme du méthane est de 1875°C et, en cas de véritable explosion, la puissance explosive du méthane (de l'ordre de7 kg d'équivalent TNT par mètre cube) est de plus de trois fois supérieure à celle de l'hydrogène.

Alain

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