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Banquises et changements climatiques


Alain Coustou
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ils utilisent parfois des arguments identiques aux miens mais cela ne me trompe pas quant à la finalité et l'ideologie qui est derrière.

OK. Alors à défaut de vengeance mieux vaut comprendre "méfiance".

Pour en revenir au sujet qui est celui des cycles solaires voici ce qui est écrit sur la page space weather du jour :

Sunspot 944 may not seem impressive now, but one month ago as "941" it was a lovely spiral. Three months ago as "930" it produced one of the strongest flares of the past 25 years and Northern Lights as far south as Arizona. What will it do this time? Stay tuned.

Comme il a été dit et répété : "Wait and see"

Amicalement

Patricia Régnier

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Effectivement, on entend peu parler de ces éventuelles rétroactions négatives. Tu penses à quelles rétroactions en particulier ?

EnO

On peut au moins en citer une: le risque de voir les transferts de chaleur océanique (des zones intertropicales vers les latitudes tempérées) par les grands courants océaniques plus ou moins réduits.Si le réchauffement entraine une évaporation plus intense au niveau des tropiques, la salinité (et onc la densité) augmentera. Au contraire, la fonte des glaces au nord réduira cette même salinité (on le constate déjà).

Résultat possible: une plongée prématurée d'une partie des eaux qui alimentent actuellement des courants comme le GS et qui feraient ainsi défaut pour adoucir notre climat.

Ce n'est bien sûr qu'une hypothése.

Autres rétroactions négatives possible : celles qui découleraient éventuellement d'un accroissement de la nébulosité dans la troposphère (accroissement de l'albèdo), le développement de l'évaporation (absorbe de calories, mais la vapeur d'eau est inversement un GES), etc...

Mais les rétroactions positives me paraissent tout-de-même potentiellement sensiblement plus importantes...

Aain

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34230 Paulhan - Centre Hérault

Pour le moment Alain, mais cela pourrait prendre une ampleur insoupçonnée, on peut citer encore une autre retroaction négative, celle du refroidissement stratosphérique qui est la conséquence du rechauffement tropospherique, moins d'energie rayonnée repartant dans l'Espace à cause des GES entre autres (plus les baisses de niveaux d'UV en cas de minimum solaire) et c'est moins d'energie que reçoit la stratosphère qui a donc une tendance confirmée au refroidissement.

Resultat gradient de T° plus elevé entre le niveau de la mer et la tropopause d'une part, pouvant abaisser le seuil de T° de création des cyclones, passant par exemple de 26° de T° de l'eau de mer à 23° (cas de Vince et Epsilon), cas le plus spectaculaire mais concernant tous les phenomènes convectifs de type orageux, donc accroissement de la nébulosité en general.

Autre effet du refroidissement stratosphérique l'augmentation de la puissance du Vortex polaire d'hiver et des descentes froides plus puissantes en zone tempérée.

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Pour le moment Alain, mais cela pourrait prendre une ampleur insoupçonnée, on peut citer encore une autre retroaction négative, celle du refroidissement stratosphérique qui est la conséquence du rechauffement tropospherique, moins d'energie rayonnée repartant dans l'Espace à cause des GES entre autres (plus les baisses de niveaux d'UV en cas de minimum solaire) et c'est moins d'energie que reçoit la stratosphère qui a donc une tendance confirmée au refroidissement.

Resultat gradient de T° plus elevé entre le niveau de la mer et la tropopause d'une part, pouvant abaisser le seuil de T° de création des cyclones, passant par exemple de 26° de T° de l'eau de mer à 23° (cas de Vince et Epsilon) donc accroissement de la nebulosité en general.

Autre effet du refroidissement stratosphérique l'augmentation de la puissance du Vortex polaire d'hiver et des descentes froides plus puissantes en zone tempérée.

Les rétroactions négatives ne se mettraient-elles pas en place que dans un second temps, une fois la chaleur installée jusqu'à atteindre un certain seuil... Si c'est ce qui a expliqué la fin de l'optimum médiéval, en partie tout au moins, car le soleil semble aussi avoir infléchi sa puissance, on avait eu avant cela une montée du niveau de la mer d'un ou deux mètres et de la verdure au Groenland ! On a encore de la marge !Florent.
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Pour le moment Alain, mais cela pourrait prendre une ampleur insoupçonnée, on peut citer encore une autre retroaction négative, celle du refroidissement stratosphérique qui est la conséquence du rechauffement tropospherique, moins d'energie rayonnée repartant dans l'Espace à cause des GES entre autres (plus les baisses de niveaux d'UV en cas de minimum solaire) et c'est moins d'energie que reçoit la stratosphère qui a donc une tendance confirmée au refroidissement.

Resultat gradient de T° plus elevé entre le niveau de la mer et la tropopause d'une part, pouvant abaisser le seuil de T° de création des cyclones, passant par exemple de 26° de T° de l'eau de mer à 23° (cas de Vince et Epsilon), cas le plus spectaculaire mais concernant tous les phenomènes convectifs de type orageux, donc accroissement de la nébulosité en general.

Autre effet du refroidissement stratosphérique l'augmentation de la puissance du Vortex polaire d'hiver et des descentes froides plus puissantes en zone tempérée.

C'est un peu HS, mais j'ai toujours un problème avec cette histoire de stratosphère se refroidissant en raison des GES. Les données RSS ci-dessous (convergentes avec UAH et les ballons sondes Hadley) sur le canal TLS montrent par exemple que la basse strato est stable depuis 1995, alors même que le forçage GES a augmenté de 20% depuis cette période (dixit GIEC AR4). Ce n'est guère compréhensible si les GES déterminent à titre principal la tendance de la strato.

scrsscomparetschanneltlfu2.png

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Jean-Louis Etienne : survoler l'océan glacial Arctique en dirigeable

Par Jean Etienne, Futura-Sciences, le 04/02/2007 à 15h33

La menace climatique ne laisse pas indifférent un des plus grands explorateurs polaires de notre temps, Jean-Louis Etienne. Sa prochaine expédition, actuellement en préparation et qui verra le départ en 2008, consistera à survoler l'Océan Glacial Arctique en dirigeable afin de mesurer l'épaisseur des glaces et l'impact des actions des hommes sur le climat.

Le Pôle Nord n'est situé au niveau d'aucun continent, mais au milieu de l'océan arctique, une mer partiellement fermée et en permanence recouverte d'une croûte de glace. Celle-ci, d'une épaisseur moyenne de 2 à 3 mètres, se déplace continuellement de 4 à 5 kilomètres par jour selon deux directions principales, le courant de Dérive Transpolaire et le Giratoire de Beaufort. Ces mouvements provoquent un effet de cisaillement et des tensions d'une puissance titanesque qui fracturent la banquise, ouvrant des chenaux pouvant atteindre plusieurs centaines de mètres de largeur qui regèlent immédiatement, formant de la jeune glace. En d'autres endroits, les plaques entrent en collision, créant des amoncellements de glace de plusieurs kilomètres en surface, et des lames immergées qui peuvent atteindre 30 mètres de profondeur.

courants.jpg

Les deux grands courants de glace qui parcourent l'Océan Glacial Arctique. Crédit: Total Pole Airship.

Cette "vie" de la banquise se traduit par un renouvellement constant des étendues gelées, qui se régénèrent et s'épaississent en hiver, pendant qu'une partie est emportée par les courants en direction du Groenland et de l'Atlantique Nord.

Mais alors que le bilan était en parfait équilibre depuis des temps immémoriaux, les satellites montrent que la superficie de la banquise s'est réduite de 6,5 % par décennie entre 1980 et 2000. Pire, si l'on prend en compte les données jusqu'en 2005, on s'aperçoit que la perte s'accélère considérablement et porte cette moyenne à 8 % par décennie au cours des trente dernières années.

L'épaisseur de la glace subit les mêmes pertes. Au centre de l'Océan Arctique, des relevés effectués entre 1993 et 1997 montrent une réduction de 1,5 mètre, soit 40 % de moins que durant la période 1958 à 1976, où cette valeur était encore stable.

La banquise subit plus que toute autre région du monde les conséquences du réchauffement climatique, essentiellement à cause de la diminution de son albédo, c'est-à-dire de la disparition progressive du pouvoir réfléchissant de la glace sur l'océan. Depuis plusieurs décennies apparaissent de plus en plus de zones d'eau libre qui captent le rayonnement solaire, le libérant sous forme de chaleur et accélérant encore le processus. Selon les experts, si aucune mesure n'est prise, la banquise disparaîtra complètement en été d'ici 2060, ce qui entraînera des changements climatiques considérables dans l'hémisphère nord.

L'expédition

L'expédition de Jean-Louis Etienne, baptisée "Total Pole Airship", aura pour but de mesurer l'épaisseur de la glace avec bien plus de précision que les résultats actuellement obtenus depuis l'orbite, notamment par Envisat et ERS, en raison de sa nature chaotique et de la difficulté de différencier jeune glace et glace pluriannuelle. Cette étude sera aussi nécessaire pour valider les observations futures de Cryosat 2, le satellite de l'ESA consacré à l'étude de la cryosphère qui sera lancé en 2009.

Ces mesures s'effectueront depuis le ciel, à bord d'un dirigeable emportant un EM-bird (Oiseau Electro-Magnétique) un instrument conçu par les ingénieurs de l'Alfred Wegener Institut (AWI), l'institut polaire allemand. Survolant la surface à une altitude de 15 à 20 mètres, cet appareil enregistrera en temps réel le profil de l'épaisseur de la glace.

dirig.jpg

Principe de fonctionnement de l'EM-bird. Crédit: Total Pole Airship.

Le choix d'un dirigeable se justifie parfaitement par son autonomie de vol, ainsi que sa vitesse de croisière qui répond exactement aux besoins de l'expérience. C'est un modèle russe qui a été sélectionné, un AU30 de la compagnie RosAeroSystems de 54 mètres de longueur, 17 mètres de hauteur et 14 mètres de large formé d'une enveloppe de 5500 m³ gonflée à l'hélium et d'une capacité d'emport de 1200 kg. Particulièrement maniable, un premier exemplaire de cet appareil est utilisé en Russie pour l'inspection des lignes électriques à haute tension.

Accroché sous le dirigeable, l'EM-bird se présente sous la forme d'un cylindre de 3,4 mètres de longueur pesant 120 kg. Celui-ci mesure la profondeur de la couche inférieure de la banquise par induction électromagnétique basse fréquence, tandis qu'un altimètre laser enregistre la distance entre l'appareil et la surface. La différence de valeur donne l'épaisseur de la glace.

L'expédition parcourra la zone du Bassin Central et de la Mer de Beaufort, composées essentiellement d'accumulation de glaces pluriannuelles garantes de l'équilibre climatique de l'hémisphère nord. Les mesures s'effectueront d'avril 2008 à la fin de l'hiver, époque où la banquise est la plus solide et la plus praticable.

parcours.jpg

Le parcours prévu de l'expédition au-dessus de l'Arctique. Crédit: Total Pole Airship.

Jean-Louis Etienne

Français, médecin de formation, Jean-Louis Etienne a été en 1986 le premier homme à atteindre le Pôle Nord en solitaire, tirant lui-même son traîneau durant 63 jours. En 30 ans, il a participé à de nombreuses expéditions en Himalaya, au Groenland, en Patagonie, dans les régions polaires de l'hémisphère nord et de l'hémisphère sud. Ses expéditions sont toujours le support de programmes d'éducation aux Sciences de la Vie et de la Terre en collaboration avec l'Education Nationale de France, le Centre National de la Documentation Pédagogique, la Cité des Sciences entre autres.

dirig2.jpg

Le dirigeable de l'expédition Total Pole Airship en configuration de vol (vue d'artiste). Crédit: Total Pole Airship.

Source : http://www.futura-sciences.com/news-jean-l...eable_10247.php

FLorent.

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C'est un peu HS, mais j'ai toujours un problème avec cette histoire de stratosphère se refroidissant en raison des GES. Les données RSS ci-dessous (convergentes avec UAH et les ballons sondes Hadley) sur le canal TLS montrent par exemple que la basse strato est stable depuis 1995, alors même que le forçage GES a augmenté de 20% depuis cette période (dixit GIEC AR4). Ce n'est guère compréhensible si les GES déterminent à titre principal la tendance de la strato.

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j'ai cru lire que tu avais eu confirmation, par Gavin, du fait que la basse stratosphère ne se refroidissait pas du fait de l'ES.

Ceci confirme bien ce que disait Yves et ce que j'ai pu dire également par la suite, après avoir compris le principe.

Ajouter des GES augmente la température moyenne de la tropo mais maintient le gradient thermique.

Si la température se refroidit dans la basse strato c'est plutôt du à la déplétion de l'ozone qu'autre chose.

Pour la haute strato, intervenant bien moins sur la tropo, le problème peut être l'influence du CO2 mais cette fois comme radiateur IR.

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Pour le moment Alain, mais cela pourrait prendre une ampleur insoupçonnée, on peut citer encore une autre retroaction négative, celle du refroidissement stratosphérique qui est la conséquence du rechauffement tropospherique, moins d'energie rayonnée repartant dans l'Espace à cause des GES entre autres (plus les baisses de niveaux d'UV en cas de minimum solaire) et c'est moins d'energie que reçoit la stratosphère qui a donc une tendance confirmée au refroidissement.

Resultat gradient de T° plus elevé entre le niveau de la mer et la tropopause d'une part, pouvant abaisser le seuil de T° de création des cyclones, passant par exemple de 26° de T° de l'eau de mer à 23° (cas de Vince et Epsilon), cas le plus spectaculaire mais concernant tous les phenomènes convectifs de type orageux, donc accroissement de la nébulosité en general.

Autre effet du refroidissement stratosphérique l'augmentation de la puissance du Vortex polaire d'hiver et des descentes froides plus puissantes en zone tempérée.

Observe-t-on déjà un refroidissement de la stratosphère. J'ai cru lire que oui, mais je ne me souviens plus de la source. Mais j'ai un doute maintenant après avoir lu ce qu'écrivait Météor et Charles.. default_ermm.gifComme toi, je crois que l'on n'a pas fini de découvrir les conséquences de ce qui est en train de se passer... Le RC est une évidence, mais je crois que l'on n'est pas au bout des (mauvaises) surprises quant à la mécanique qui est en marche. C'est un sentiment, et non une démonstration scientifique...
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j'ai cru lire que tu avais eu confirmation, par Gavin, du fait que la basse stratosphère ne se refroidissait pas du fait de l'ES.

Ceci confirme bien ce que disait Yves et ce que j'ai pu dire également par la suite, après avoir compris le principe.

Ajouter des GES augmente la température moyenne de la tropo mais maintient le gradient thermique.

Si la température se refroidit dans la basse strato c'est plutôt du à la déplétion de l'ozone qu'autre chose.

Pour la haute strato, intervenant bien moins sur la tropo, le problème peut être l'influence du CO2 mais cette fois comme radiateur IR.

Oui, mais comme je lui ai répondu (à Gavin) son propos n'est pas toujours partagé par ceux qui étudient la question. Rasmaswamy et al. 2006, par exemple, analysent bel et bien la basse stratosphère (12-22 km) et non pas les zones plus élevées. L'un des mécanismes proposés dans l'article de RC (le CO2 résiduel en strato reçoit moins d'IR du fait de l'ES tropo) devrait avoir son effet maximal en basse strato., où il y a le plus de CO2, ce qui n'est pas le cas.

Quant à ce qui se passe au-dessus, j'avoue que je ne comprends guère le lien ESPERE donné sur RC (on voit sur leur graphique que c'est stable autour de 36 km, par exemple, mais en nette baisse à 45 ou 50 km, donc je ne saisis pas bien pourquoi l'effet change ainsi selon l'altitude). Mais bon, on ne pas s'étendre ici, c'est HS.

Science 24 February 2006:

Vol. 311. no. 5764, pp. 1138 - 1141

DOI: 10.1126/science.1122587

Anthropogenic and Natural Influences in the Evolution of Lower Stratospheric Cooling

V. Ramaswamy,1 M. D. Schwarzkopf,1 W. J. Randel,2 B. D. Santer,3 B. J. Soden,4 G. L. Stenchikov5

Observations reveal that the substantial cooling of the global lower stratosphere over 1979–2003 occurred in two pronounced steplike transitions. These arose in the aftermath of two major volcanic eruptions, with each cooling transition being followed by a period of relatively steady temperatures. Climate model simulations indicate that the space-time structure of the observed cooling is largely attributable to the combined effect of changes in both anthropogenic factors (ozone depletion and increases in well-mixed greenhouse gases) and natural factors (solar irradiance variation and volcanic aerosols). The anthropogenic factors drove the overall cooling during the period, and the natural ones modulated the evolution of the cooling.

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Oui, mais comme je lui ai répondu (à Gavin) son propos n'est pas toujours partagé par ceux qui étudient la question. Rasmaswamy et al. 2006, par exemple, analysent bel et bien la basse stratosphère (12-22 km) et non pas les zones plus élevées. L'un des mécanismes proposés dans l'article de RC (le CO2 résiduel en strato reçoit moins d'IR du fait de l'ES tropo) devrait avoir son effet maximal en basse strato., où il y a le plus de CO2, ce qui n'est pas le cas.

Quant à ce qui se passe au-dessus, j'avoue que je ne comprends guère le lien ESPERE donné sur RC (on voit sur leur graphique que c'est stable autour de 36 km, par exemple, mais en nette baisse à 45 ou 50 km, donc je ne saisis pas bien pourquoi l'effet change ainsi selon l'altitude). Mais bon, on ne pas s'étendre ici, c'est HS.

Science 24 February 2006:

Vol. 311. no. 5764, pp. 1138 - 1141

DOI: 10.1126/science.1122587

Anthropogenic and Natural Influences in the Evolution of Lower Stratospheric Cooling

V. Ramaswamy,1 M. D. Schwarzkopf,1 W. J. Randel,2 B. D. Santer,3 B. J. Soden,4 G. L. Stenchikov5

Observations reveal that the substantial cooling of the global lower stratosphere over 1979–2003 occurred in two pronounced steplike transitions. These arose in the aftermath of two major volcanic eruptions, with each cooling transition being followed by a period of relatively steady temperatures. Climate model simulations indicate that the space-time structure of the observed cooling is largely attributable to the combined effect of changes in both anthropogenic factors (ozone depletion and increases in well-mixed greenhouse gases) and natural factors (solar irradiance variation and volcanic aerosols). The anthropogenic factors drove the overall cooling during the period, and the natural ones modulated the evolution of the cooling.

oui ok.

Ceci dit je voudrais bien attirer ton attention sur le fait que ce qui compte pour les échanges convectifs, c'est bien la tropo, pas la strato.

le fait que cette dernière se réchauffe, du fait de l'ozone, par rapport à la haute tropo, crée justement la tropopause qui est une couche limite que la convection profonde a bien du mal à percer.

C'est un méga-phénomène d'inversion en quelque sorte.

Lorsqu'on parle donc des conséquences d'un gradient thermique qui augmenterait c'est surtout, à mon sens, le gradient thermique tropo, la strato n'intervient pas à ce que je sache.

Donc pour la tropo ce qui détermine le gradient de température c'est la température de surface et le gradient de pression dans lequel intervient aussi la température de surface.

L'ES augmente la température de surface et donc le gradient adiabatique sec suit la température.

D'où les courbes parallèles que tu peux voir sur les différents schémas simplifiés.

A la limite ce qui pourrait se passer ce serait quasiment la tropo qui "percute" la strato (c'est une image), avec des conséquences peut-être un peu bizarres pour la convection et pour la couche d'ozone d'ailleurs par entrée de vapeur d'eau dans la strato.

PS: j'ai réfléchi un peu plus concernant la strato.

Si on omet l'effet IR de l'ozone, la strato est chauffée par l'effet absorption UV (les transitions électroniques des atomes qui composent l'ozone).

On a donc un gaz chaud dont les molécules s'agitent dans tous les sens, si on néglige également les transitions électroniques de relaxation.

Si on introduit du CO2 il y a 2 influences contradictoires.

La première est l'ES normal à partir de l'IR venant du bas qui tend à faire monter sa température exactement comme pour la tropo.

La deuxième réside dans le fait que si dans un gaz chaud ne contenant pas d'émetteurs IR, j'introduis un de ces émetteurs IR, la température de ce gaz a tendance à baisser puisque les molécules seront dans un état énergétique moins élevé.

Ces deux effets contradictoires se coupent quelque part entre la basse et la haute strato ou même dès que la température se réchauffe.

Tout celà se calcule, mais ce n'est pas réellement l'ES qui refroidit la strato mais la présence de CO2.

Ce n'est pas tout à fait pareil.

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Si le refroidissement est en haute strato cela signifie que les GES n'ont que peu ou pas d'influence sur sa T° et que le facteur principal est le flux d'UV reçu du Soleil, il est vrai que nous sommes dans un minimum mais cela n'explique pas la baisse si elle remonte à 1980, periode ou l'activité solaire etait elevée et le flux d'UV important, par contre peut être une piste, vers 1992/1994 on constate une hausse clairement due aux emissions du Pinatubo.

Dans ce cas c'est peut être du coté de l'activité volcanique qu'il faut chercher.

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34230 Paulhan - Centre Hérault

Les rétroactions négatives ne se mettraient-elles pas en place que dans un second temps, une fois la chaleur installée jusqu'à atteindre un certain seuil... Si c'est ce qui a expliqué la fin de l'optimum médiéval, en partie tout au moins, car le soleil semble aussi avoir infléchi sa puissance, on avait eu avant cela une montée du niveau de la mer d'un ou deux mètres et de la verdure au Groenland ! On a encore de la marge !

Florent.

Pas sûr qu'on ait autant de marge, parce que le processus anterieur a ete bien plus etalé dans le temps, plusieurs siècles et en ce moment plusieurs dizaines d'années, et le seuil est peut être bien plus lié à la rapidité du changement qu'à son ampleur, autrement dit la pente de la courbe de décroissance.

De plus on n'a peut être pas eu 1m d'élévation du niveau des mers à cause des précipitations neigeuses sur l'Antarctique, cela n'a peut être pas ete le cas lors de l'optimum medieval ou il etait peut être bien en debacle alors qu'actuellement il est en refroidissement depuis 40 ans sur sa partie principale.

Donc à voir, on ne peut pas comparer deux periodes tant qu'on n'a pas tous les éléments en main, c'est une simple hypothèse que j'emets, à cause de l'accélération de certains signes qui me donnent à penser que le GS n'attendra pas bien sagement 2100 pour subir des modifications majeures.

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  • 2 weeks later...

Ce n'est pas que l'intensité du froid qui determine l'épaisseur de la glace de mer.

Exact, Torrent.

Il faut aussi tenir compte de la température des eaux sous-jacentes et de la date à laquelle débute l'englacement.

Cet hiver, la banquise arctique enregistrait encore un retard total d'area de l'ordre de 300 000 à 500 000Km² en décembre 2006 par rapport à décembre 2005. Ce retard a été plus que rattrappé par la suite, (excédent de l'ordre de 200 à 400 000 Km² environ) mais il n'en reste pas moins qu'une glace formée plus tardivement a de fortes chances d'être plus mince, même si les vues satellite la font apparaître plus homogène.

Si tel était le cas, on pourrait constater une nouvelle réduction de l'area cet été, en dépit du coup de frein "conjoncturel" au réchauffement provoqué par la disparition précoce d'el Nino, et de l'apparition aussi rapide d'el Nina (=> refroidissement océanique).

Alain

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Exact, Torrent.

Il faut aussi tenir compte de la température des eaux sous-jacentes et de la date à laquelle débute l'englacement.

Cet hiver, la banquise arctique enregistrait encore un retard total d'area de l'ordre de 300 000 à 500 000Km² en décembre 2006 par rapport à décembre 2005. Ce retard a été plus que rattrappé par la suite, (excédent de l'ordre de 200 à 400 000 Km² environ) mais il n'en reste pas moins qu'une glace formée plus tardivement a de fortes chances d'être plus mince, même si les vues satellite la font apparaître plus homogène.

Si tel était le cas, on pourrait constater une nouvelle réduction de l'area cet été, en dépit du coup de frein "conjoncturel" au réchauffement provoqué par la disparition précoce d'el Nino, et de l'apparition aussi rapide d'el Nina (=> refroidissement océanique).

Alain

Elle n'a pas ete en retard partout loin de là, les retards ont eu lieu dans la baie de Baffin, en mer de Barents, de Bering, et Chuchki par contre en avance en Siberie Orientale, mer de Kara, Mer des Laptev et Mer de Beaufort.

Je pense que l'extent maximal a atteint 1 million de km2 si on inclus la mer d'Okhotsk et la baie du St Laurent, le facteur principal dont je voulais parler n'etait pas les eaux sous jacentes dont l'evolution thermique est trés lente mais la couche de neige au dessus qui forme un isolant.

La meilleure concentration traduit cet etat de fait, il y a eu meilleure conductivité du froid donc l'epaisseur a du augmenter aussi.

Nous avons eu un vortex polaire puissant et franchement si j'ai un pari à faire avec toi il serait que l'extent d'été sera superieur à celui de l'an dernier, je pense que 2007 marquera un coup d'arrêt au recul.

Mes condoleances à ceux qui souhaitent de nouvelles routes maritimes ... lol !

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(...)

Nous avons eu un vortex polaire puissant et franchement si j'ai un pari à faire avec toi il serait que l'extent d'été sera superieur à celui de l'an dernier, je pense que 2007 marquera un coup d'arrêt au recul.

Mes condoleances à ceux qui souhaitent de nouvelles routes maritimes ... lol !

Quand on regarde la carte Cryosphere, les "coups d'arrêt" de ce genre ne sont pas non plus exceptionnels (les années 1995-98 semblent avoir connu un regain d'extent en toutes saisons, par exemple). L'important, ce serait un coup d'arrêt durant assez longtemps pour être significatif.

Quant aux routes maritimes, j'ignore s'il faut que l'océan arctique soit vide de toute glace pour être considéré comme navigable. Dans cette hypothèse, c'est 2050 au mieux pour un modèle (les autres modèles sont à 2080-2100). Un armateur trop pressé pourrait nous offrir un joli remake du Titanic.

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C'est plutôt l'expédition Endurance (en Antarctique) que la catastrophe du Titanic que risquent de connaître les armateurs trop pressés:

Endurance_Final_Sinking.jpg

Sinon il me semble hasardeux de parler de coup d'arrêt.

Les courbes du sea-ice index du NSIDC montrent bien que la baisse de l'extent n'est pas un long fleuve tranquille.

La dernière modélisation laissait d'ailleurs bien apparaître un palier pendant une vingtaine d'années avant une baisse très significative vers 2030, de l'étendue de glace estivale.

Nous y sommes, apparemment.

voici ce que je montrais issu d'une étude récente:

Future abrupt reductions in the summer Arctic sea ice

Marika M. Holland,1 Cecilia M. Bitz,2 and Bruno Tremblay3,4

Received 30 August 2006; revised 12 October 2006; accepted 19 October 2006; published 12 December 2006.

volbanquisearctiqueow8.jpg

Il m'avait semblé à l'époque que la "stabilisation" était due à l'attaque, en épaisseur, de la glace pérenne.

Ceci mettait en évidence, entr'autres, le fait que nous ne savions pas grand-chose de précis sur l'évolution de cette épaisseur et que nous raisonnions en 2D plutôt qu'en 3D lorsque nous suivions, avec une attention scrupuleuse, la moindre petite variation dans un bassin ou un autre.

voici d'ailleurs, en prime, l'évolution du SIE du NSIDC:

sie0207se7.jpg

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Météor,

La modélisation de la cryosphère, ne serait ce que parce qu'on est incapable de prévoir la précipitation, est vraiment olé-olé.

Toi qui suis les débats sur Realclimate, tu devrais savoir que les résultats des simulations sont à prendre avec une grossée pincée de poudreuse.

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Il m'avait semblé à l'époque que la "stabilisation" était due à l'attaque, en épaisseur, de la glace pérenne.

Ceci mettait en évidence, entr'autres, le fait que nous ne savions pas grand-chose de précis sur l'évolution de cette épaisseur et que nous raisonnions en 2D plutôt qu'en 3D lorsque nous suivions, avec une attention scrupuleuse, la moindre petite variation dans un bassin ou un autre.

C'est bien parce que j'essaie de tenir compte de l'évolution en 3D que j'attache autant d'importance à l'évolution de l'épaisseur de la glace perenne, à l'évolution des conditions de plongée du GS en zone terminale, à l'évolution (mesurée ou potentielle) de la température de la masse des eaux dans les mers arctiques, à leur salinité, etc.Bien sûr, certaines données sont encore insuffisamment nombreuses et d'autres ont besoin d'être vérifiées. Mais, tu as raison, ne raisonner que en 2D est totalement insuffisant (et c'était mon reproche majeur envers les prévisions du 3ème rapport du GIEC relatives à la banquise).

D'ici deux ou trois ans, nous devrions disposer de données d'épaisseur (par dirigeable et par sattellite) suffisantes pour lever les derniers doutes...

Je crains simplement que chaque année perdue à attendre sans vraiment réagir sous pretexte qu'il reste des incertitudes (sur la rapidité de la dégradation de la situation, pas sur la réalité tendancielle de cette dégradation) ne soit fort difficile à rattraper...

Alain

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C'est bien parce que j'essaie de tenir compte de l'évolution en 3D que j'attache autant d'importance à l'évolution de l'épaisseur de la glace perenne, à l'évolution des conditions de plongée du GS en zone terminale, à l'évolution (mesurée ou potentielle) de la température de la masse des eaux dans les mers arctiques, à leur salinité, etc.

(...)

Au passage, tu as pas mal de publications et de données en libre accès sur le site du groupe GIOMAS :

http://psc.apl.washington.edu/zhang/Global_seaice/index.html

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D'ici deux ou trois ans, nous devrions disposer de données d'épaisseur (par dirigeable et par sattellite) suffisantes pour lever les derniers doutes...

Hélas non, on connaîtra toujours aussi peu l'Arctique. Par définition, on ne peut rien dire sur l'évolution de l'épaisseur tant qu'on n'a pas de longues séries. Ce n'est pas parce qu'on voudrait qu'on pourrait.
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Hélas non, on connaîtra toujours aussi peu l'Arctique. Par définition, on ne peut rien dire sur l'évolution de l'épaisseur tant qu'on n'a pas de longues séries. Ce n'est pas parce qu'on voudrait qu'on pourrait.

L'important est d'abord de disposer dès que possible de données nombreuses année après année.On pourra toujours comparer à la quarantaine de sondages par sous-marins US (depuis la décennie 60)évoqués par Rothrock et à quelques autres plus ponctuels. Ce ne sera pas si mal que ça...

Alain

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L'important est d'abord de disposer dès que possible de données nombreuses année après année.

On pourra toujours comparer à la quarantaine de sondages par sous-marins US (depuis la décennie 60)évoqués par Rothrock et à quelques autres plus ponctuels. Ce ne sera pas si mal que ça...

Ah, les fameux sondages par sous-marins, soi-disant "déclassifiés" grâce à Al Gore! Il faudrait en parler à Charles default_ermm.gif
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  • 4 weeks later...

où en est on ence début de printemps concernant l'avancée maxi de la banquise?

Sur le site de cryosphère, on constate une sacrée baisse de l'area vers mi mars.

Aussi j'aimerais bien une intervention de Torrent par exemple pour commenter l'état actuel de la banquise.

Et quels pourraient être les signes d'une éventuelle "rétroaction négative" dont Torrent fait allusion...

Merci d'avance

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où en est on ence début de printemps concernant l'avancée maxi de la banquise?

Sur le site de cryosphère, on constate une sacrée baisse de l'area vers mi mars.

Aussi j'aimerais bien une intervention de Torrent par exemple pour commenter l'état actuel de la banquise.

Et quels pourraient être les signes d'une éventuelle "rétroaction négative" dont Torrent fait allusion...

Merci d'avance

Je suis d'accord. Mais cette baisse me parait curieuse, on ne la retrouve pas en regardant chacune des zones spécifiques. On peut se poser la question de la fiabilité de cette courbe....
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Invité
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