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Pourquoi pas refroidir la terre...


rico
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Oui on est très nombreux à le penser.

Cependant, malgré le fait que tout le monde le pense, personne ne fait rien.

Je ne parle pas des quelques initiatives individuelles évidemment, mais des actions de grande ampleur menées au niveau des états.

Or, force est de constater que ces actions sont nulles pour le moment.

Kyoto est un échec patent, les chinois, les indiens, les américains et même bp d'états européens, consomment à qui mieux mieux.

On peut donc se dire uniquement qu'il vaut mieux économiser et inventer de nouvelles sources d'énergie et parier qu'on va y arriver.

Soit, mais ce pari est très risqué et, pour le moment, il n'y a aucun commencement d'un début de réalisation.

Bien au contraire, la consommation de C fossile a cru ces dernières années de 3% par an.

Ce que je dis c'est qu'il faut étudier très sérieusement des solutions palliatives.

Bonjour,Il n'y a pas que les mesures de "remédiation", il y a surtout les mesures d'adaptation.

L'humanité a une capacité d'anticipation nulle

mais une capacité d'adaptation fantastique.

On peut, peut être faire encore mieux en s'y prenant le plus tôt possible.

Mais discuter ici des différentes possibilités est intéressant et c'est dans nos possibilités.

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A titre de complément d'info: cette carte du bilan radiatif mesuré par ScaRaB

3netannuelcj8.jpg

On y remarquera que le bilan radiatif du Sahara est négatif (il perd plus d'énergie qu'il n'en gagne)

Sirius,

Je trouve cette carte très intéressante, mais elle est un peu petite et on ne voit pas très bien. Est ce le bilan radiatif sur une année complète ?

Y a t il un lien qui permettrait d'accéder à une carte plus grande ?

Si je comprend bien, le bilan radiatif du sahara est négatif. Est ce généralisé aux autres déserts ?

Peut on dire que si la surface du sahara ou des autres déserts augmentait (indépendamment des autres paramètres qui caractérisent le climat mondial), on aurait un forçage négatif (tendance vers un refroidissement) ?

Ol_bugs

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Bonjour,

Il n'y a pas que les mesures de "remédiation", il y a surtout les mesures d'adaptation.

L'humanité a une capacité d'anticipation nulle

mais une capacité d'adaptation fantastique.

On peut, peut être faire encore mieux en s'y prenant le plus tôt possible.

Mais discuter ici des différentes possibilités est intéressant et c'est dans nos possibilités.

Oui je suis d'accord avec l'adaptabilité de l'humanité.

Elle est importante et, comme nous l'avons déjà supputé plusieurs fois, l'humanité a quelques chances de se sortir sans bobo rhédibitoire de la crise climato-énergétique qui l'attend.

Je me pose cependant un problème plus éthique qui concerne le devenir de ce qui n'est pas humain dans cette crise.

Je ne fais que me le poser et ne prétends pas avoir de réponse.

Autrement dit, peut-on, en caricaturant, accepter de vivre dans une bulle (ou dans les cavernes d'acier chères à Asimov) climatisée, aseptisée et même, pourquoi pas, peuplée de paysages virtuels.

Certains l'acceptent sans problème, d'autres moins.

On atteint ici les limites des sciences dures pour rentrer dans des domaines plus philosophiques de conception du monde.

Bon ceci dit on n'est pas là pour parler philo mais d'avantage de technique.

Pour refroidir la Terre il semble y avoir 2 voies principales pour le moment qui ne sont pas toujours incompatibles entr'elles.

L'une agit sur les puits de carbone, en essayant de les augmenter:

-ensemencement des océans

-usage des sols, reforestation là où c'est utile

-piégeage du CO2 par combinaison chimique avec les géomatériaux (en poussant les processus actuels)

-....

L'autre agit sur le rayonnement incident:

-par aérosols stratosphériques

-par miroirs placés de façon idoine entre la Terre et le Soleil

-par modification de l'albédo de la surface ( déforestation là où c'est "utile" mais j'aime pas çà bien sûr)

-...

concernant cette dernière voie il faut contrebalancer l'effet attendu des GES soit 7W/m2.

La solution des miroirs placés sur orbite est la plus séduisante car, a priori, elle ne pollue pas la planète, en tous cas pas directement, mais l'orbite choisie (point de Lagrange) doit permettre de garder fixe l'emplacement des miroirs entre la Terre et le Soleil ( pas tout autour de la Terre donc) pour optimiser la masse en orbite.

Côté technologie et coût c'est évidemment une autre paire de manches.

Bon il faudrait placer des miroirs tels que leur surface totale soit de l'ordre de 7/160 * pi* r^2.

160W/m2 c'est environ le flux solaire absorbé au sol

7W/m2 c'est le flux à intercepter

7/160 représente donc la fraction à intercepter

pi*r^2 c'est la surface du disque terrestre (il faudrait voir ce que çà donne au point de Lagrange à 1.5Mkm de la Terre)

soit 5Mkm2 environ.

une paille!

voyons ce que cela donne au point de vue masse si on place des miroirs feuilles individuels de 0.1 microns d'épaisseur.

on va supposer une masse volumique de 5000 kg/m3.(pourrait être bien plus basse par emploi de matériaux composites organiques)

M = 10^-7m * 5 10^12 * 5000 kg = 2.5 10^9 kg ou 2.5 10^6 tonnes.

ouïe! c'est lourd quand même et encore il faudrait doubler cette masse pour tenir compte de l'efficacité optique (albédo et angle d'inclinaison)

donc il faudrait 5 10^6 tonnes à mettre en orbite géostationnaire.

Là aussi il faut faire intervenir le bilan carbone pour produire la carburant nécessaire à la mise ne orbite.

Pour mettre en orbite 140 t environ il faut pas loin de 20 fois plus de carburant.

Je me souviens de la fusée Saturn V qui pesait au total 3400 t pour mettre en orbite 140 t.

Comme on a fait quelques progrès depuis je pifomètre 20 t de carburant par t en orbite.

donc pour mettre 5 Mt de miroirs soit 36000 fois la charge de la Saturn V, il faudrait environ dépenser 100Mt de carburant.

On peut aisément doubler cette quantité pour tenir compte de la logistique cad des "cargos" contenant les feuillets.

Cela ne me semble pas mettre fortement en danger le bilan carbone ( à affiner cependant).

attention je n'ai pas vérifié tous ces calculs ni la faisabilité technique des miroirs de 0.1micron d'épaisseur.

Côté coût maintenant, une petite prospective.

Le coût du kg en orbite est de 5000 euros.

Pour 5 10^9 kg cela fait tout de même 2.5 10^13 euros.

Bon on peut le faire sur 100 ans ce qui fait une dépense de 2.5 10^11 euros/an.

Soit 250 milliards d'euros/an.

C'est beaucoup, OK.

Mais comparé au PIB mondial (29 000 milliards de dollars en 2000) cela devient supportable.

PS: concernant les miroirs à placer au point de Lagrange (gravité théoriquement nulle entre Terre et Soleil) la technologie des nanomatériaux peut nous être d'une aide précieuse.

Les dimensions, 0.1 micron, sont largement du domaine de ces matériaux dont les dimensions vont de 1 nanomètre (10 ^-9m) à 100 nanomètres.

Côté propriétés optiques et densité, il faut regarder tout celà bien sûr.

Ainsi que le pb de la durée de vie qui ne doit être ni trop courte (pour ne pas renouveler trop souvent la charge) ni trop longue pour éviter que l'on entre en ère glaciaire après la diminution des GES. default_mad.gif

Enfin lorsqu'on aborde le domaine des nanotechnologies, il ne faut pas non plus se cantonner au rôle passif de ces matériaux.

Bref, pour trouver une solution, il faut chiader la question.

PS2: un truc bestial me vient en tête

trop bestial: supprimé

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Sirius,

Je trouve cette carte très intéressante, mais elle est un peu petite et on ne voit pas très bien. Est ce le bilan radiatif sur une année complète ?

Y a t il un lien qui permettrait d'accéder à une carte plus grande ?

Si je comprend bien, le bilan radiatif du sahara est négatif. Est ce généralisé aux autres déserts ?

Peut on dire que si la surface du sahara ou des autres déserts augmentait (indépendamment des autres paramètres qui caractérisent le climat mondial), on aurait un forçage négatif (tendance vers un refroidissement) ?

Ol_bugs

Bon, j'ai choisi d'utiliser les données de ScaRaB parce que c'est ce que j'avais sous la main.

Tu trouvera la m^me chose avec ERBE, ISCCP et CERES

pour ScaraB (http://www.lmd.polytechnique.fr/~Scarab/)

Ce bilan négatif , je n'en suis pas tellement certain pour les autres dé&serts mais ils sont aussi beaucoup plus petits et davantage soumis aux influences mésoéchelle.

Cependant, si tu regardes cette carte, tu vois que c'est encore le cas pour l'Arabie Saoudite et m^me tout le moyen orient et aussi une bonne partie de l'Australie.

La raison en est simple: albédo élevé, fortes températures de surface et relativement peu de vapeur d'eau pour faire obstacle au rayonnement de la surface.

C'est pour la même raison que les nuits y sont froides.

Ta dernière question revient à demander si la désertification est un forçage négatif ou positif

C'est négatif et c'est connu depuis assez longtemps (théorie de Charney), cette variation d'albédo, favorise d'ailleurs la désertification elle même

Concern about a severe and persisting drought in

the Sahel that had started in the late 1960's, and the

observation that at one time during the recent geo-

logical past the Sahara was largely vegetated, have

lead to extensive research into the causes of North

African climate and vegetation change. It is now

widely recognized that the climate of this region is

sensitive to changes in the land surface because of

the importance of subsidence in the area, eectively

suppressing moisture convergence and thus precipita-

tion. Charney [1975] first recognized that high albedo,

which can result from vegetation removal, tends to

enhance this eect by causing a radiative sink for

the atmosphere near the surface. His basic idea,

that high albedo can substantially enhance desert for-

mation, has been largely corroborated in numerous

studies, focussing both on the interdecadal time scale

and

on paleo-climate changes

suite: http://www.bgc-jena.mpg.de/~wolfgang.knorr...ub/GRL.2001.pdf

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Le miroir, on l'installe au point de Lagrange L1 à 1,5 million de km (http://fr.wikipedia.org/wiki/Point_de_Lagrange)

Je ne trouve pas tout à fait la m^me chose que toi mais c'est pas très différent.

La raison: je ne comprae pas les 7W/m2 aux 160 mais aux 240 de l'énergie solaire absorbée par TOUTE la planète

d'où un peu moins de 4 M km2 et un rayon de 1100 km environ.

Le plus intéressant, c'est ton estimation du coût: énorme mais pas si insensé que ça.

C'est une solution qui présente des vantages par rapport aux aérosols: il n'y a pas de rétroaction hors celles causées par moins de soleil (pas forcément innocent, ça)

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C'est une solution qui présente des vantages par rapport aux aérosols: il n'y a pas de rétroaction hors celles causées par moins de soleil (pas forcément innocent, ça)

oui il peut y avoir une influence sur la photosynthèse par exemple, donc sur le puits de CO2.

D'un autre côté je ne sais pas si les plantes ne peuvent pas s'adapter relativement rapidement en augmentant leur surface foliaire.

Mais peut-être penses-tu à d'autres rétroactions?

concernant la faisabilité et le coût attention.

avec la techno actuelle cela consisterait à faire décoller pas loin de l'équivalent moderne d'une Saturn V par jour pendant 1 siècle.

Bon on peut y arriver, c'est pas infaisable, mais tout de même faut se rendre compte que l'on ne va pas résoudre notre problème de réchauffement avec des clopinettes. default_dry.png

concernant le truc de la Lune c'est pas très sérieux bien sûr, surtout que l'éjection ne doit pas être spécialement facile (pas de gaz dispo hormi les gaz de sublimation des roches)

de plus des forages seraient nécessaires pour éjecter un maximum de matière et on pourrait éjecter des blocs ce qui ne serait pas l'idéal.

Je vais d'ailleurs supprimer cette "solution" de mon post précédent.

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oui concernant le coût il s'agit seulement du coût du lancement jusqu'au point de Lagrange.

il faudrait ajouter le coût de l'élaboration des nano ou micro miroirs.

Là je n'ai aucune idée mais je suppose que les investissements tant en recherche qu'en installations de fabrication ne seraient pas donnés.

Après, la matière première ne devrait pas être trop chère.

Quant aux coûts fixes,...?

Difficile de faire une étude plus poussée si on ne connait pas le process.

Il faudrait également ajouter le coût de mise en place des miroirs( qui pourraient aussi être de plus grandes dimensions) au point de Lagrange.

Cette mise en place devrait être particulièrement "chiadée".

Bon disons que l'on peut aller jusqu'à doubler ou tripler le coût et arriver à une solution de l'ordre de 2 à 3 % du PIB mondial.

C'est quand même beaucoup.

Et certains ne manqueront pas de faire remarquer, plus ou moins justement, que cette argent pourrait être utilisée ailleurs.

Mais ce que je pense c'est qu'il faut étudier dans un premier temps uniquement la technique ( à tous points de vue) et le coût de la chose.

Après on peut choisir en toute connaissance de cause.

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Pour refroidir la Terre il semble y avoir 2 voies principales pour le moment qui ne sont pas toujours incompatibles entr'elles.

L'une agit sur les puits de carbone, en essayant de les augmenter:

-ensemencement des océans

-usage des sols, reforestation là où c'est utile

-piégeage du CO2 par combinaison chimique avec les géomatériaux (en poussant les processus actuels)

-....

L'autre agit sur le rayonnement incident:

-par aérosols stratosphériques

-par miroirs placés de façon idoine entre la Terre et le Soleil

-par modification de l'albédo de la surface ( déforestation là où c'est "utile" mais j'aime pas çà bien sûr)

-...

En ce qui concerne le piègeage du CO2 par combinaison chimique avec les géomatériaux, voici une idée dont je ne sais pas ce qu'elle vaut.Elle concerne la serpentinite, un minéral de formule MgSiO3 qui nait essentiellement de la friction entre les plaques continentales.

Il peut être utilisé pour fixer le CO2 avec la réaction suivante:

MgSiO3+CO2 => MgCO3 (magnésite)+SiO2 (quartz).

Cette réaction est très lente dans la nature, mais elle ne coûterait quasiment pas d'énergie et le CO2 se trouverait stocké sous forme de roche.

Reste à connaitre les volumes des gisements de serpentinite, le coût de l'extraxtion et la possibilité d'accélérer les processus naturels.

Je ne suis ni géologue, ni chimiste, mais je serais curieux de voir ce qu'un spécialiste en la matière penserait de cette idée, dont j'ignore moi-même si elle est faisable.

En ce qui concerne l'usage du sol et la reforestation, je suis bien d'accord avec toi. On doit les prendre en compte, particulièrement la reforestation, même si elle n'est pas la panacée et ne pourrait suffire en aucune manière (il y a par exemple des rétroactions perverses à la reforestation en ce qui concerne l'albèdo). Je travaille actuellement sur ce sujet.

Quoi qu'il en soit, on ne doit négliger aucune piste pour réagir, à seule condition de ne pas jouer les apprentis sorciers.

Alain

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Mais ce que je pense c'est qu'il faut étudier dans un premier temps uniquement la technique ( à tous points de vue) et le coût de la chose.

Après on peut choisir en toute connaissance de cause.

C'est la seule méthode sérieuse pour aborder ce genre de pb: éviter de tout mélanger, pousser le raisonnement jusqu'à l'étude de phase A et décider alors d'aller plus loin ou pas mais à ce moment là, on est en face de choix qui commencent à être pécisés.

Pour les conséquences de la diminution artificielle de la constante solaire, je pensais photosynthèse bien sûr, je pense comme toi que ce n'est pas limitant pour le moment (le flux solaire), quant aux effets éventuels via la strato, je doute que ça ait beaucoup d'importance puisqu'on ne jouera que sur 2 à 3% de cette constante (et, cette fois, rigoureusement la m^me proportion en UV)

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Juste une question, ne serait-il pas possible, plutot que d'envoyer des mirroirs, de diffuser au meme endroit un gaz ou autre chose ayant pour meme objectif de bloquer une partie du rayonnement, et qui aurait l'avantage de peser moins et de prendre moins de place au lancement (s'il est comprimé)?

J'avais lu il y a un certain temps dans ciel et espace, en rapport avec l'astronomie, qu'il était envisagé dans le futur, pour d'énormes telescopes spatiaux, d'utiliser justement un gaz ayant plus ou moins les memes propriétés qu'un mirroir et bien moins contraignant. Je ne me souviens plus si l'idée était sérieuse et réaliste, ou si c'était de la spéculation (voir science fiction).

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Concernant le prix de la mise en orbite (5000 euros/kg) il s'agit de la mise en orbite basse.

J'ai obtenu ce chiffre sur FS mais on trouve aussi nettement plus cher dans la littérature.

Pour aller jusqu'au point de Lagrange c'est forcément, aussi, plus coûteux.

Dans ce domaine des coûts du kg satellisé il semble que l'on aille cependant vers des diminutions importantes.

La société SpaceX compte faire baisser les prix en orbite basse à 1000 $/kg.

"We expect that each size increase would result in a meaningful decrease in cost per pound to orbit. For example, dollar cost per pound to orbit dropped from $4,000 to $1,300 ($8,800/kg to $2,900/kg) between Falcon 1 and Falcon 5. Ultimately, I believe $500 per pound ($1,100/kg) or less is very achievable." On other occasions, Musk has stated that he expects to be able to offer a price of $1,000 per kilogram by 2010"

Ils ont déjà fait des essais à moitié réussis et doivent donc confirmer.

Mais il n'y a guère de doute sur une réduction importante des coûts du kg satellisé en cas de production de lanceurs en très grandes séries.

A voir aussi le pb de la pollution stratosphérique par tous ces lanceurs.

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Juste une question, ne serait-il pas possible, plutot que d'envoyer des mirroirs, de diffuser au meme endroit un gaz ou autre chose ayant pour meme objectif de bloquer une partie du rayonnement, et qui aurait l'avantage de peser moins et de prendre moins de place au lancement (s'il est comprimé)?

J'avais lu il y a un certain temps dans ciel et espace, en rapport avec l'astronomie, qu'il était envisagé dans le futur, pour d'énormes telescopes spatiaux, d'utiliser justement un gaz ayant plus ou moins les memes propriétés qu'un mirroir et bien moins contraignant. Je ne me souviens plus si l'idée était sérieuse et réaliste, ou si c'était de la spéculation (voir science fiction).

Je ne connais pas de gaz ayant de telles propriétés mais il faudrait explorer toutes les possibilité d'absorption du rayonnement visible jusqu'aux IR proches par des molécules ou même des atomes plus ou moins excités.

C'est certainement un domaine à explorer en tous les cas.

C'est vrai que c'est de la science fiction, ou alors de la science à la pointe et très hautement spécialisée, mais je ne crois pas que l'on s'en sortira avec des solutions simples.

Ou alors simples en apparence, mais il y aura des milliers d'années cumulées de recherche et de calculs.

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Juste une question, ne serait-il pas possible, plutot que d'envoyer des mirroirs, de diffuser au meme endroit un gaz ou autre chose ayant pour meme objectif de bloquer une partie du rayonnement, et qui aurait l'avantage de peser moins et de prendre moins de place au lancement (s'il est comprimé)?

J'avais lu il y a un certain temps dans ciel et espace, en rapport avec l'astronomie, qu'il était envisagé dans le futur, pour d'énormes telescopes spatiaux, d'utiliser justement un gaz ayant plus ou moins les memes propriétés qu'un mirroir et bien moins contraignant. Je ne me souviens plus si l'idée était sérieuse et réaliste, ou si c'était de la spéculation (voir science fiction).

Je comprends mal comment ça pourrait marcher: un gaz , ça absorbe le rayonnement (et ça chauffe) ou ça le diffuse (suivant la loi de Rayleigh comme ce qui fait que le ciel est bleu) Cette diffusion n'est pas d'une efficacite fantastique en termes de pouvoir réflecteur. Par exemple, l'épaisseur optique de toute l'atmosphère est de 0,12 à 0,5 µm. En gros la quantité réflechie est de tau/2, soit 6% et la dépendance spectrale est en lambda ^(-4) ce qui signifie que cette réflexion n'est plus que de 0,4% à 1µm (16 fois moins).

Souvenez vous que la moitié de la puissance solaire se trouve dans l'IR proche (> 0,8 µm)

Ou alors, il y a vraiment qq chose qui m'échappe.

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Bon j'ai retrouvé l'article et en fait, aucune précision, ils parlent juste d'un futur hypertelescope (en 2050 environ) qui serait équipé d'un miroir gazeux (avec une jolie image de synthèse d'un miroir gazeux).

Sans aucune précision, faut croire que c'est plus de la SF qu'autre chose (d'autant plus que l'article n'est pas de ciel et espace , mais de science et vie, et ils sont connus pour leur tendance à extrapoler un peu trop).

Bref, surement idée à la con.

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Bon j'ai retrouvé l'article et en fait, aucune précision, ils parlent juste d'un futur hypertelescope (en 2050 environ) qui serait équipé d'un miroir gazeux (avec une jolie image de synthèse d'un miroir gazeux).

Sans aucune précision, faut croire que c'est plus de la SF qu'autre chose (d'autant plus que l'article n'est pas de ciel et espace , mais de science et vie, et ils sont connus pour leur tendance à extrapoler un peu trop).

Bref, surement idée à la con.

En fait, tu n'avais pas tort en parlant de Ciel et Espace, même si S&V avait sorti un article spéculatif sur une idée comparable. Je me souviens en effet que Ciel et Espace avait lui aussi publié quelque chose à ce sujet. Mais c'était seulement une (excellente) nouvelle de science-fiction intelligente. Un gaz ionisé maintenu par un champ magnétique, si je me souviens bien, mais je n'en suis pas sûr. En tout cas, ce n'était vraiment que de la fiction, le pretexte pour décrire des exoterres imaginaires observées à partir d'un immense interférométre spatial et la découverte de la vie sur l'une d'entre elles. Pour constituer une "ombrelle" spatiale, on obtiendrait probablement un meilleur (ou un moins mauvais) résultat avec un film de kevlar aluminisé et ultrafin maintenu ouvert par rotation. Mais comme il a été dit, le coût en serait considérable, car il faudrait de nombreux "satellites" de ce genre.

Si on revenait à mon projet de tour climatique ? On pourrait en combiner l'idée avec celle des aérosols. Imaginez une tornade d'une dizaine de Km de hauteur, voire plus, dans laquelle on injecterait, non plus de la vapeur d'eau comme je l'avais d'abord suggéré, mais de la poudre de craie ou des aérosols choisis pour leur inocuité et leur pouvoir de réflexion. On réglerait ainsi le problème de l'énergie de l'opération, on pourrait réaliser une injection en continu dans la stratosphère et l'arréter à tout moment. Le calcaire réduit en particules de quelques microns aurait l'avantage de ses propriétés anti-acides et de son inocuité. Et une fois l'investissement initial réalisé (une tour de 300 à 500 m de haut et 5 Km² de serres périphériques), le coût de l'opération serait beaucoup plus faible que pour les autres procédés.

Je suis persuadé qu'à force de chercher, on finira par trouver une solution pour renforcer la nécessaire politique de réduction des GES. Celle là ou une autre. Ou plus vraisemblablement la combinaison de plusieurs idées, peu importe.

Alain

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En fait, tu n'avais pas tort en parlant de Ciel et Espace, même si S&V avait sorti un article spéculatif sur une idée comparable. Je me souviens en effet que Ciel et Espace avait lui aussi publié quelque chose à ce sujet. Mais c'était seulement une (excellente) nouvelle de science-fiction intelligente. Un gaz ionisé maintenu par un champ magnétique, si je me souviens bien, mais je n'en suis pas sûr. En tout cas, ce n'était vraiment que de la fiction, le pretexte pour décrire des exoterres imaginaires observées à partir d'un immense interférométre spatial et la découverte de la vie sur l'une d'entre elles.

Pour constituer une "ombrelle" spatiale, on obtiendrait probablement un meilleur (ou un moins mauvais) résultat avec un film de kevlar aluminisé et ultrafin maintenu ouvert par rotation. Mais comme il a été dit, le coût en serait considérable, car il faudrait de nombreux "satellites" de ce genre.

Si on revenait à mon projet de tour climatique ? On pourrait en combiner l'idée avec celle des aérosols. Imaginez une tornade d'une dizaine de Km de hauteur, voire plus, dans laquelle on injecterait, non plus de la vapeur d'eau comme je l'avais d'abord suggéré, mais de la poudre de craie ou des aérosols choisis pour leur inocuité et leur pouvoir de réflexion. On réglerait ainsi le problème de l'énergie de l'opération, on pourrait réaliser une injection en continu dans la stratosphère et l'arréter à tout moment. Le calcaire réduit en particules de quelques microns aurait l'avantage de ses propriétés anti-acides et de son inocuité. Et une fois l'investissement initial réalisé (une tour de 300 à 500 m de haut et 5 Km² de serres périphériques), le coût de l'opération serait beaucoup plus faible que pour les autres procédés.

Je suis persuadé qu'à force de chercher, on finira par trouver une solution pour renforcer la nécessaire politique de réduction des GES. Celle là ou une autre. Ou plus vraisemblablement la combinaison de plusieurs idées, peu importe.

Alain

Réfléchir (aux deux sens du terme) ne fait pas de mal.Ce que tu veux réaliser c'est un volcan, en plus compliqué pour ce qui concerne la génération des aérosols.

1 si tu n'utilises pas la vapeur d'eau présente , tu te comdanes à multiplier par 10 ou 100 la masse à envoyer dans la strato.

2 la durée de vie des particules quelles qu'elles soient reste du m^me ordre (l'année) mais ce n'est pas rédhibitoire

3 les particules qui réfléchissent efficacement la lumière du soleil doivent avoir des dimensions voisines de la longueur d'onde du max du rayonnement solaire (0,5 µm et pas qq microns). Avec le soufre et la transformation gaz - particules , ça se fait très bien. Par contre, les aérosols minéraux (désertiques par ex) ont généralement des dimensions plus élevées, ce n'est qu'après décantation que les plus gros étant tombés, on retrouve des dimensions de l'ordre du micron (mais c'est encore pas optimal)

4 pour passer l'inversion de la tropopause , il faut une sacrée quantité d'énergie: regarde ce qui arrive aux cunimb qui s'étalent au dessous pour donner ces fameuses enclumes de cirrus.

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Réfléchir (aux deux sens du terme) ne fait pas de mal.

Ce que tu veux réaliser c'est un volcan, en plus compliqué pour ce qui concerne la génération des aérosols.

1 si tu n'utilises pas la vapeur d'eau présente , tu te comdanes à multiplier par 10 ou 100 la masse à envoyer dans la strato.

2 la durée de vie des particules quelles qu'elles soient reste du m^me ordre (l'année) mais ce n'est pas rédhibitoire

3 les particules qui réfléchissent efficacement la lumière du soleil doivent avoir des dimensions voisines de la longueur d'onde du max du rayonnement solaire (0,5 µm et pas qq microns). Avec le soufre et la transformation gaz - particules , ça se fait très bien. Par contre, les aérosols minéraux (désertiques par ex) ont généralement des dimensions plus élevées, ce n'est qu'après décantation que les plus gros étant tombés, on retrouve des dimensions de l'ordre du micron (mais c'est encore pas optimal)

4 pour passer l'inversion de la tropopause , il faut une sacrée quantité d'énergie: regarde ce qui arrive aux cunimb qui s'étalent au dessous pour donner ces fameuses enclumes de cirrus.

Tout celà ne me parait pas rédhibitoire. Une tour de 300 m environ, ouverte à son sommet (sans turbines, ou avec les pales de turbine "en drapeau" pourrait générer une tornade de 10 Km de hauteur ou plus (selon mes estimations et celles de Sumatel) et jusqu'à près de 20 Km (selon Alary et Michaud). Dans tous les cas, la puissance dégagée approcherait celle d'un réacteur nucléaire (calcul réalisés indépendament par Alary, Sumatel, Michaud et moi pour des tours vortex de 300 m environ et de structures différentes). Avec un fonctionnement en continu, on peut envoyer des quantités phénoménales de poussières au moins jusqu'à la tropopause et peut-être un peu au delà. Mais, contrairement au Canadien Michaud et à mon ami Alary, j'ai des doutes sur la possibilité d'aller beaucoup plus haut, surtout si l'expulsion de quantités considérables de calcaire micronisé absorbe une partie de l'énergie, ce qui me parait inévitable. Cependant, même si 10% seulement restent une année en altitude, cela peut être, sinon la solution, du moins une solution.

Et même si du calcaire micronisé ne constitue pas l'optimum au point de vue efficacité, je le préfére mille fois aux aérosols de SO2, fauteurs de pluie acide et probablement bien plus coûteux à obtenir en quantités suffisantes.

En tout cas, tu vois que tes objections à l'utilisation de la vapeur d'eau m'ont fait réfléchir ! C'est à leur suite que j'ai pensé à l'utilisation de la tour "climatique" pour la projection de poussières du désert (genre fesh-fesh) ou mieux de calcaire micronisé...

Puis, on peut passer en revue tous les matériaux abondants, peu couteux, innofensifs et dotés de caractéristiques physiques acceptables. On en trouvera peut-être de plus efficaces.

Alain

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Je voulais juste objecter d'une petite chose qui n'a pas été évoquée jusque là, c'est la fragilité des écosystèmes développés dans les déserts et qui sont bien plus riches que ce que l'on pense souvent.

Alors, je ne sais pas si l'histoire des tours génératrices de tornades aux frontières des déserts aurait une influence directe sur ces écosystèmes, mais j'ai toujours un peu de mal lorsqu'il s'agit de déshabiller Paul pour habiller Jacques.

En outre, cela pourrait permettre un développement des populations aux abords de ces systèmes, et une hausse de leur niveau de vie sur un modèle comparable à celui que nous sommes pour l'instant capables de leur proposer : c'est à dire le notre default_rolleyes.gif .

Bon, je ne veux pas gâcher l'avancée de telles idées d'autant qu'elles partent d'une absolue nécessité, alors je préciserai qu'il ne s'agissaitlà que d'une objection de principe default_unsure.png

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