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KATRINA


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une nouvelle dépression menace les cotes des états-unis , elle devrait être classer en tempête tropicale se soir ou demain , un nouveaux coup dur pour les usa , pour l instant on ne connaît pas le degré de force lors de son débarquement prévus dans 5 jours

plus d info en cliquent sur l images

Cette tempete va t'elle toucher les meme etats touche par Katrina ? Si non lesquel ?Williams

non elle devrait surtout toucher la floride , mais se soir les modèles on revue a la hausse leur prédiction , pour l instant on ne parle plus de tempète tropicale mais plus d une grosse dépression , mais septembre est classer a haut risque cyclonique , un grand nombre de cyclone important se sont former en septembre default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Katrina, ou les limites d'un système et d'une économie américaine qui produit la misère à mesure qu'elle produit la richesse et qui ensuite la cache car elle en a honte. Comme à chaque fois, il aura

Katrina : le pompage des eaux a commencé

L'assèchement par pompes à eau de La Nouvelle-Orléans, dévastée le 29 août par le cyclone Katrina a débuté mais va durer plusieurs semaines. Le président Bush a annoné vouloir mener l'enquête sur les défaillances des secours.

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Créé le 07 septembre 2005

Mis à jour le 07 septembre 2005 à 09h15

Goutte d'eau dans l'océan pour le moment, le pompage des eaux a commencé à la Nouvelle-Orléans. Mais mardi, seules trois des 148 pompes de la ville inondée fonctionnaient. Selon le maire, il faudra au moins trois semaines pour évacuer l'eau, deux semaines supplémentaires pour nettoyer les débris et de 6 à 8 semaines pour rétablir l'électricité. Selon le général Strock, ces travaux pourraient même prendre "jusqu'à 80 jours dans certaines zones".

A La Nouvelle-Orléans, les autorités ont commencé à faire évacuer de force les résidents encore présents. Les quartiers historiques de la ville, les moins touchés par les inondations, pourront être sauvés mais d'autres, submergés, devront être rasés et remblayés pour mettre de futures constructions à l'abri de nouvelles catastrophes naturelles, selon les experts. Jusqu'à 160.000 maisons sont irrécupérables, a estimé un responsable de Louisiane. Selon la Fema, jusqu'à 60% des propriétaires de logements sinistrés n'étaient pas assurés. La Nouvelle-Orléans comptait avant l'arrivée du cyclone lundi 485.000 habitants, 1,4 million avec la banlieue.

Enquête

Le président Bush a annoncé vouloir une enquête "pour trouver ce qui s'était bien déroulé et ce qui s'était mal passé" dans la gestion des secours et l'envoi jeudi du vice-président Dick Cheney dans les zones dévastées. Le Sénat, où une première audition est prévue mercredi, a promis de son côté une enquête "juste" et "constructive". La démission du chef de l'agence fédérale de gestion des crises (Fema), Michael Brown, a été réclamée par deux élus de l'opposition démocrate, qui l'accusent d'incompétence.

Plus de 58.000 militaires avec 350 hélicoptères, participent désormais aux secours, selon l'armée. La police a ratissé 75% des quartiers inondés, à la recherche de rescapés potentiels, a indiqué un responsable. "Beaucoup de personnes ne seront jamais retrouvées", a estimé un porte-parole de la FEMA, Michael Rieger, en soulignant qu'il y avait beaucoup d'alligators dans l'eau.

Bourde

Plus de 273.000 personnes déplacées sont hébergées dans 16 Etats et notamment au Texas et dans l'Alabama. A Houston au Texas, la mère du président, Barbara Bush, s'est inquiétée que beaucoup de personnes déplacées ayant trouvé refuge au Texas, veuillent désormais s'y installer. "C'est un peu effrayant" a-t-elle confié à une radio.

Source : http://np.www.lci.fr/news/monde/0,,3242715...00.html?trk=100

Florent.

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Katrina : les autorités s'attendent au pire

Les équipes de secours parcourant la Nouvelle-Orléans encore partiellement inondée ramassaient de plus en plus de cadavres. Le président Bush a décrété deux jours de deuil.

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Créé le 05 septembre 2005

Mis à jour le 06 septembre 2005 à 09h46

"Nous avons vu plus de morts que de vivants". Ce secouriste interrogé par l'AFP a passé des heures à sillonner les rues encore submergées de La Nouvelle-Orléans. Les autorités disent s'attendre au pire lorsque les eaux se retireront. "Nous allons voir les scènes les plus atroces que l'on peut imaginer à l'exception peut-être du 11 septembre 2001", a prévenu dimanche soir le ministre de la Sécurité intérieure, Michael Chertoff.

Six jours après la pire catastrophe naturelle de l'histoire des Etats-Unis, Michael Chertoff s'est refusé à évaluer le nombre de morts, qui pourrait dépasser les 10.000, selon un parlementaire. Le bilan officiel provisoire s'établit à 218 morts, dont 152 au Mississippi et 59 morts en Lousiane.

Les autorités françaises sont toujours sans nouvelle de 30 à 40 de leurs ressortissants dans la région de La Nouvelle-Orléans, a déclaré à l'AFP le consul général de France qui a pu mener lundi une première mission de recherches dans la ville dévastée.

"Déplacer toute la ville"

Pour honorer la mémoire des victimes - mais aussi à la mémoire du président de la Cour suprême William Rehnquist décédé samedi soir -, George W. Bush a décrété un deuil national de deux jours. Le président devait effectuer lundi sa deuxième visite dans la région. (Lire "Bush dans les zones sinistrées"). Dimanche soir, il a appelé ses compatriotes à donner généreusement sang et argent à la Croix-Rouge.

Dans les villes qui ont accueilli des dizaines de milliers de déplacés, la situation se dégrade. Les refuges commencent à refuser du monde, et l'Etat du Texas, qui accueille plus de 230.000 évacués, a annoncé être à la limite de ses capacités.

A La Nouvelle-Orléans, la tâche reste immense. "En gros, nous sommes en train de déplacer toute la ville (1,4 million d'habitants avant le cyclone) vers d'autres coins du pays", a souligné M. Chertoff. Un ballet incessant d'hélicoptères continuait à survoler les zones dévastées, qui pour évacuer, qui pour fournir de l'eau potable et de la nourriture à des victimes encore bloquées dans leur maison. Des hommes du génie militaire ont été attaqués par des hommes armés. Et le maire de la ville a révélé dimanche soir que des pompiers et policiers avaient été poussés au suicide, et que nombre d'autres étaient traumatisés par l'anarchie qui a régné dans la ville les premiers jours. Une bonne nouvelle dans cette tragédie : la plus importante digue de La Nouvelle-Orléans qui avait cédé sous l'effet des pluies diluviennes a été colmatée lundi.

Désastre sanitaire potentiel

Dans l'Etat du Mississippi, également très touché par le cyclone, les sauveteurs vont de maison en maison à la recherche de victimes. Les autorités ont évacué un refuge dans la ville de Biloxi en raison d'une épidémie de dysenterie. La chaleur, les moustiques, l'eau souillée, mais surtout des milliers de personnes logées dans des conditions d'hygiène précaires, sont un cocktail explosif pour un désastre sanitaire potentiel. Des centaines de milliers de foyers en Louisiane et dans le Mississippi étaient toujours privés d'électricité dimanche.

Dans le monde, les offres d'aide se multiplient sous forme d'argent, de pétrole, de ration alimentaire, de tente... Même le Bangladesh, l'un des pays les plus pauvres de la planète et qui connaît chaque année des inondations catastrophiques, a annoncé une aide d'un million de dollars pour les victimes.

Source : http://np.www.lci.fr/news/monde/0,,3242122...0lEIDUy,00.html

Florent.

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Katrina et ses conséquences en chiffres

Posté par Mortelune le 6/9/2005 9:40:00

Le cyclone Katrina qui a durement frappé le 29 août trois Etats du sud américain a été qualifié de plus grande catastrophe naturelle de l'histoire du pays. Voici un résumé chiffré de la catastrophe:

Le bilan humain

- Le bilan provisoire des victimes du cyclone s'établit dimanche à 59 morts en Louisiane, 152 au Mississippi et 7 en Floride, soit 218 morts au total. Le sénateur républicain David Vitter estime toutefois que Katrina pourrait avoir fait plus de 10.000 morts dans la seule Louisiane.

- Au moins 219.000 évacués sans-abri sont répertoriés par l'Agence fédérale pour les situations d'urgence (FEMA): 137.000 ont été accueillis au Texas, 60.000 dans des parties moins touchées de la Louisiane, 16.000 dans le Mississippi, et 6.000 dans l'Alabama. Au moins 100.000 personnes sont par ailleurs dans des hotels du Texas, selon les autorités de cet Etat.

- Plus d'un million de Louisianais pourraient avoir été déplacés par la catastrophe.

Le bilan économique

- Katrina a ravagé une zone couvrant une superficie couvrant 235.000 km2 soit la moitié de la France ou encore la Roumanie. Dans le Mississippi, la côte a été dévastée sur au moins 40 à 50 km de long. La ville de La Nouvelle-Orléans a été inondée à 80%.

- Le cyclone a entraîné la fermeture de 711 plate-formes et puits pétroliers dans le Golfe du Mexique. Six jours après le passage du cyclone, 78,98% de la production normale américaine de pétrole brut dans le golfe était toujours arrêtée samedi, selon le Minerals Management Service, dépendant du ministère de l'Intérieur.

- Le coût des dégâts pourrait dépasser 100 milliards de dollars et jusqu'à 35 milliards pour les assureurs, selon l'entreprise spécialisée Risk Management Solutions. L'interruption d'activité représente une centaine de millions de dollars de manque à gagner par jour.

- Les trois Etats touchés par le cyclone (Louisiane, Mississippi et Alabama) représentent 3% du PIB des Etats-Unis, selon l'économiste Ethan Harris de Lehman Brothers.

- Dans l'Etat du Mississippi, la destruction de nombreux casinos représente une perte de revenus considérable. Dans la seule ville de Biloxi, 13.000 personnes y travaillaient. L'industrie touristique de Louisiane, qui recevait 10 millions de visiteurs par an, sera aussi durement frappée.

Les secours et la reconstruction

- Le Congrès a débloqué une aide d'urgence de 10,5 milliards de dollars

- Les promesses de dons de l'étranger ont rapidement afflué. Deux monarchies pétrolières, le Koweït et le Qatar ont promis à elles seules 600 millions de dollars d'aide.

- Plus de 300 millions de dollars ont déjà été promis par des particuliers pour les victimes de la catastrophe. La Croix-Rouge a fait état dimanche de dons et promesses de dons de 302 millions de dollars. L'auteur de romans policiers John Grisham a promis cinq millions et la chanteuse Céline Dion un million.

- Près de 50.000 militaires devraient être déployés d'ici le début de la semaine prochaine dans les zones sinistrées.

- L'assèchement et le drainage de La Nouvelle-Orléans pourraient prendre entre 36 et 80 jours, selon l'armée américaine.

Source : AFP

http://www.casafree.com/modules/news/artic...hp?storyid=3841

Florent.

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Katrina : tempête politique en vue

(5/9/2005)

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Un bébé porté au dessus de la foule le 1er septembre à la Nouvelle Orléans

Une semaine après la plus grande catastrophe naturelle survenue aux Etats-Unis, des questions essentielles restent sans réponse: combien de morts? Pourquoi le retard dans les secours? Pourquoi avoir ignoré les avertissements?

DERNIERE INFO:

Katrina pourrait peser sur les prochaines élections américaines

Le cyclone Katrina pourrait entraîner une onde de choc politique lors des prochaines échéances électorales américaines et Hillary Clinton qui a des visées sur la Maison Blanche en 2008, a déjà demandé une enquête indépendante sur l'organisation des secours.

RECITS:

"Scène de guerre" à la Nouvelle-Orléans

"Cela ressemble à une scène de guerre": Melissa Murray, 32 ans, qui a déjà effectué deux missions de secours d'urgence en Afrique, a du mal à croire à la lenteur de l'arrivée des secours à la Nouvelle-Orléans (Louisiane) où les violences se multiplient.

"Cela ne devrait pas être comme cela", dit la jeune femme, gardienne de prison dans un établissement pénitenciaire de l'Etat de Louisiane (sud), qui s'est portée volontaire pour porter secours aux sinistrés du cyclone Katrina. "Ici en Amérique, on ne devrait pas avoir autant de problèmes pour faire arriver les secours et ils ne devraient pas mettre aussi longtemps"

Quatre jours après le passage du cyclone, qui a vraisemblablement fait plusieurs milliers de morts en Louisiane selon la gouverneure de l'Etat Kathleen Blanco, les scènes de cauchemars, fusillades ou bagarres générales, se sont multipliées. Jeudi, la gouverneure a demandé l'envoi de 40.000 militaires pour rétablir l'ordre à la Nouvelle-Orléans, plongée dans le chaos. Car, en dépit de l'envoi annoncé de 4.000 hommes de la Garde nationale pour tenter de restaurer l'ordre dans la ville, bien peu des sinistrés fatigués, et parfois terrorisés par des gangs armés, se sentent rassurés.  

Keshia Gray, 28 ans, habitante de la ville, raconte que des bus sont passés, mais qu'aucun n'a pris de passager à bord. Une femme sur le point d'accoucher n'aurait pas été secourue par la police. A l'intérieur du Centre de convention, où sont réfugiées quelque 20.000 personnes, la situation est devenue de plus en plus horrible d'heure en heure, ajoute Mme Gray. "Les gens mouraient. Il y avait des gens qui tiraient, des bagarres qui éclataient, les toilettes étaient bouchées et il n'y avait pas d'eau", dit-elle. "Puis la police a commencé à tirer à son tour, je n'ai pas pu rester", ajoute-t-elle.

"Nous voyons des corps à côté de chez nous depuis des jours. J'ai l'impression que je vais mourir. On peut se faire tuer pour de l'eau", se désole Thomas Jessie, un artisan couvreur de 31 ans. Aucun des sinistrés n'arrive à comprendre pourquoi les secours et le retour à l'ordre public mettent si longtemps à arriver. "C'est l'Amérique, je ne comprend pas le manque de communications entre les autorités et le peuple", dit Jessie. "C'est dégoutant. Nous avons le sentiment d'être abandonnés".

Plusieurs habitants décrivent le passage de bandes de pillards dans les rues, dont certains ont même eu recours à un chariot-élévateur pour pénétrer dans un magasin. Ils évoquent une vague de vols de voitures et de cambriolages à main armée. Mais certains des hommes de la Garde nationale ne sont pas armés. Les criminels "disposent probablement de plus de gens armés dans les rues que nous", souligne Melissa Murray, la gardienne de prison, qui porte un pistolet à la ceinture et un gilet pare-balles. "Ils ont plus de puissance de feu que nous".

Pour Sang Lee, 41 ans, arrivé aux Etats-Unis il y a trente ans en plein conflit du Vietnam, le tout "ressemble un peu au Vietnam".

AFP

Le Superdome comparé à un "camp de concentration"

Réfugiés depuis quatre jours dans le grand stade couvert de La Nouvelle-Orléans pour échapper à la fureur du cyclone Katrina, des sinistrés n'ont pas hésité à comparer leur abri à un "camp de concentration" livré à la loi des gangs et de criminels

"Les derniers jours (au Superdome) ont été un enfer absolu", raconte Baron Duncan, 42 ans, un Louisianais qui s'était réfugié dans le grand stade lundi à l'approche de Katrina. Audrey Jordan ne décolère pas contre les autorités de La Nouvelle-Orléans qui, selon elle, savaient qu'un cyclone de l'intensité de Katrina pouvait frapper la ville et endommager les digues qui la protégeaient.

"Ils étaient prêts à dépenser des millions de dollars pour la construction d'un stade, mais rien n'a été entrepris pour consolider les digues", dit-elle. "Nous avons été traités comme si le Superdome était un camp de concentration", accuse-t-elle. Elle raconte qu'un homme n'a pas pu supporter cet enfermement. "Il a sauté d'une balustrade et il est mort", dit-elle. Jeudi soir, comme Duncan et Jordan, plusieurs milliers de personnes attendaient des autobus chargés de les conduire vers Houston (Texas, sud) où les autorités ont mis en place un système d'accueil pour les sans-abris de Louisiane.

Les gens oscillaient entre le soulagement de quitter enfin le Superdome et la colère née des conditions épouvantables dans laquelle ils ont été maintenus ces derniers jours. Depuis quatre jours, les réfugiés du Superdome ont vécu dans une chaleur et une humidité accablantes, sans nourriture, ni eau, ni sanitaire et souvent dans la peur. A l'arrivée des Gardes nationaux, de policiers et de médecins venus les secourir, certains sont en pleurs. D'autres, exténués, sont prostrés à terre.

Les services de secours s'occupent en priorité des enfants, des vieillards et des gens malades et les transportent vers des autobus équipés d'air conditionné. Un policier servant depuis 13 ans à La Nouvelle-Orléans dit son dégoût et dénonce le manque de préparation pour accueillir dignement les plus de 20.000 personnes qui y avaient trouvé refuge.

"La mairie savait depuis longtemps que quelque chose comme ça pourrait se produire. Mais rien n'a été fait", s'indigne-t-il en demandant à ne pas être identifié. "Des gens ont été violés ici. Des gens ont été tués ici. Nous avons vu plusieurs émeutes", affirme-t-il. "Les gens qui étaient enfermés dans le stade se sentaient prisonniers", dit-il. "Des gens âgés de 80 ou 90 ans avaient besoin de médicaments mais ils ne pouvaient pas en obtenir", ajoute-t-il. Selon M. Duncan, les nuits dans le Superdome étaient les pires. "L'odeur était insoutenable. Nous étions traités comme des animaux", dit-il. "Il y avait des tirs, nos vies étaient en danger. Une petite fille de 7 ans et un garçon de 8 ans ont été violés", raconte-t-il. Un responsable de la Garde nationale, le colonel Pete Schneider a indiqué qu'il n'y avait pas de confirmation de viols au Superdome. Le colonel Schneider a toutefois indiqué qu'il était possible que des viols se soient produits. "Il y a 20.000 personnes qui interagissent, et il y a des tas de trucs fous qui se se passent", a-t-il dit.

Norma Blanco Johnson, attend un autobus avec sa fille et sa petite-fille, encore bébé. Elle est sans nouvelle de ses trois fils. "Je ne sais pas ce qui leur est arrivé", dit-elle. Sa peur n'a fait que croître à cause des conditions dans laquelle elle a vécu ces derniers jours au Superdome. "Ce n'est pas une façon de traiter des êtres humains. J'ai tout perdu et on m'a envoyé en enfer. Je n'ai nulle part où aller et je n'ai plus que ça" dit-elle, en montrant les pauvres vêtements qu'elle porte.

AFP 

FOCUS:

Désastre humanitaire

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Photo: soldats déployés le 1er août devant le Superdome

Les scènes de désolation semées par le cyclone Katrina dans les régions du sud des Etats-Unis sont impressionnantes. Alors que le chaos le plus total émerge peu à peu des décombres des lieux sinistrés, l’Amérique et le monde se rendent progressivement compte de l’ampleur exceptionnelle de la catastrophe qui vient de frapper les Etats de Louisiane, du Mississippi et de l’Alabama.

Les images diffusées en boucle par les chaînes de télévision américaines - où l’on y voit surtout des victimes noires - ne sont pas sans rappeler celles du tsunami asiatique qui avait fait plus de 125.000 morts. Ce drame, affirment des observateurs, éclipsera sans doute, de par ses séquelles, celui des attentats du 11 septembre 2001. Les morts, estiment les autorités locales, se compteront par centaines, voire par milliers.

Inondée à 80%, La Nouvelle-Orléans, en état de siège, est l’endroit le plus meurtri. Le désastre humanitaire y est tel que Washington a finalement accepté les offres d'aide venues de l'étranger.

Mais ce qui choque le plus, dans le brouhaha de détresses qui s’est emparé de la ville après le cyclone, c’est le face-à-face entre des autorités, débordées, chargées de ramener un semblant d’ordre et la population livrée à elle même.

Alors que la police a reçu l’ordre de tirer et tuer les pilleurs, le Superdome de La Nouvelle-Orléans, où se sont réfugiés durant quatre jours des milliers d’habitants, a été comparé par ses occupants à un « camp de concentration » livré à la loi des gangs et de criminels.

« Les derniers jours (au Superdome) ont été un enfer absolu », raconte un Louisianais qui fustige le gouvernement pour son inefficacité. « Des gens ont été violés ici. Des gens ont été tués ici. Nous avons vu plusieurs émeutes », a notamment affirmé un policier.

La presse européenne souligne le contraste entre la puissance économique des Etats-Unis et « un tiers monde dans ses propres frontières ».

Le président George Walker Bush, embourbé en Irak, est aujourd’hui confronté à une nouvelle « guerre », interne celle-là. Et déjà les critiques fusent à l’encontre de sa gestion de cette nouvelle crise, « l’une des pires catastrophes naturelles de l'Histoire de notre Nation », selon ses propres termes.

PATRIMOINE:

La Nouvelle-Orléans, capitale culturelle aujourd'hui en péril

Le seul nom de la ville évoque la trompette de Louis Armstrong, les passions du "Tramway nommé désir" de Tennessee Williams, le souvenir de la Louisiane française, les plantations esclavagistes ou la sensualité créole.

"TIERS MONDE" AUX USA

L'Amérique, choquée, découvre le "tiers monde dans ses frontières"

L'Amérique, choquée et humiliée par le cyclone Katrina, découvre "un tiers monde dans ses propres frontières", écrit vendredi la presse européenne, qui dénonce l'énorme décalage entre la superpuissance technologique d'un pays riche et le chaos qui règne dans le sud des Etats-Unis.

AIDE INTERNATIONALE:

Le monde propose son aide aux Etats-Unis

De nombreux pays mais aussi des organisations internationales comme l'Otan et l'Onu continuent vendredi à proposer leur aide aux Etats-Unis, frappés par le cyclone Katrina, tandis que l'Agence internationale de l'Energie envisage de puiser dans ses réserves d'essence pour fournir les Etats-Unis.

Washington accepte l'aide internationale, d'où qu'elle vienne

Les Etats-Unis, dont la cote de popularité sur la scène internationale a fortement baissé depuis la guerre en Irak, ont annoncé jeudi qu'ils accepteraient toutes les offres d'assistance, d'où qu'elles viennent, après l'ouragan Katrina qui a ravagé le sud du pays.

COURSE CONTRE LA MONTRE:

Des survivants bloqués en Louisiane

Plus de quatre jours après la catastrophe, le temps presse de plus en plus pour secourir les survivants du cyclone Katrina bloqués par les inondations dans l'agglomération de La Nouvelle-Orléans, qui pourraient encore être plusieurs dizaines de milliers.

Source : http://www.menara.ma/infos/includes/detail...article_id=8305

Florent.

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Inondation de La Nouvelle-Orléans: Bush veut une enquête sur les défaillances

mercredi 7 septembre 2005 à 08:00

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Vue aérienne de La Nouvelle-Orléans le 6 septembre, huit jours après le passage de Katrina

(Photo: Omar Torres / AFP)

LA NOUVELLE-ORLEANS (AFP) - L'assèchement par pompes à eau de La Nouvelle-Orléans, dévastée le 29 août par le cyclone Katrina a débuté, tandis que le président George W. Bush annonçait mardi vouloir mener l'enquête sur les défaillances des secours.

"La ville reste inondée à 60%", a déclaré le maire de La Nouvelle-Orléans, Ray Nagin. "Dans certaines zones où l'eau arrivait au niveau des toits, on commence à voir certaines parties des maisons".

Confirmant un début d'assèchement, le général Carl Strock, du Génie militaire, a indiqué avoir fait appel à des pompes à haut débit venant d'Allemagne et des Pays-Bas.

Selon le maire, il faudra au moins trois semaines pour évacuer l'eau, deux semaines supplémentaires pour nettoyer les débris et de 6 à 8 semaines pour rétablir l'électricité. Selon le général Strock, ces travaux pourraient même prendre "jusqu'à 80 jours dans certaines zones".

A l'issue d'une réunion avec ses principaux ministres, George W. Bush a annoncé qu'il voulait mener une enquête "pour trouver ce qui s'était bien déroulé et ce qui s'était mal passé" dans la gestion des secours et précisé qu'il envoyait jeudi le vice-président Dick Cheney dans les zones dévastées.

Le Sénat, où une première audition est prévue mercredi, a promis de son côté une enquête "juste" et "constructive". "Il faut se poser des questions dures pour comprendre pourquoi les choses se sont si mal déroulées et ce que notre pays doit faire pour améliorer notre capacité de réponse à de futures crises, provoquées par des catastrophes naturelles ou des attaques terroristes", a affirmé la républicaine Susan Collins.

Plus d'une semaine après le drame, plusieurs pays restent sans nouvelles de leurs ressortissants, notamment la Grande-Bretagne (96 personnes), la France (30 à 40), la Pologne (22), le Canada (9), la Norvège (cinq ou six) et l'Espagne (six).

Selon le département d'Etat, plusieurs "centaines" d'étrangers sont toujours portés manquants plus d'une semaine après le passage du cyclone.

Au total, et cette liste comprend principalement des Américains, quelque 94.000 noms ont été inscrits sur le site internet ouvert par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour faciliter la réunion des familles.

A La Nouvelle-Orléans, le mot d'ordre est toujours l'evacuation. "Un désastre de cette ampleur, ça vous dépasse", commente le capitaine Richard Gully, de la garde forestière du Texas, au milieu de ses hommes en cuissardes de caoutchouc et masque de papier. "Beaucoup de gens encore ici disent qu'ils ne veulent pas partir".

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Un homme devant une maison en feu, le 6 septembre 2005 à La Nouvelle-Orléans

(Photo: Mario Tama / AFP)

La population de La Nouvelle-Orléans s'élevait avant l'arrivée du cyclone lundi dernier à 485.000 personnes, 1,4 million avec la banlieue.

Plus de 58.000 militaires, dotés de 350 hélicoptères, participent désormais aux secours, selon l'armée. Les Etats-Unis "peuvent et vont" mener de front guerre en Irak et secours, a assuré le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld.

La police a ratissé 75% des quartiers de la ville inondée, à la recherche de rescapés potentiels, a indiqué un responsable. Le nombre des personnes secourues diminue, mais ceux qui sont retrouvés sont "en assez mauvais état", a déclaré le maire Ray Nagin.

Le bilan très provisoire des victimes de Katrina s'élevait mardi à 230 morts en Louisiane, Mississippi et Floride, mais certains responsables ont parlé de plus de 10.000 tués.

"Beaucoup de personnes ne seront jamais retrouvées", a estimé un porte-parole de l'Agence fédérale pour les secours d'urgence (FEMA), Michael Rieger, en soulignant qu'il y avait beaucoup d'alligators dans l'eau.

Entre 140.000 et 160.000 maisons de La Nouvelle-Orléans seront irrécupérables, selon un responsable local.

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Le président George W. Bush et Donald Rumsfeld lors d'une réunion de cabinet à la Maison Blanche, le 6 septembre 2005 à Washington

(Photo: Mandel Ngan / AFP)

Plus de 273.000 personnes déplacées sont hébergées dans 16 Etats et deux paquebots de croisière étaient attendues près de Galveston (Texas) et Mobile (Alabama) pour accueillir respectivement 2.364 et 1.848 déplacés.

La Maison Blanche, qui a déjà débloqué 10 milliards de dollars, devrait demander bientôt 40 à 50 milliards de dollars supplémentaires au Congrès, a affirmé le dirigeant de l'opposition démocrate au Sénat, Harry Reid, après une rencontre avec le président.

L'aide internationale se poursuit, avec notamment l'envoi d'avions français et canadiens chargés d'aide.

Source : http://www.rfi.fr/actufr/afp/une/050907080047.gr3xclsq.asp

Florent.

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Les Américains se préparent à un spectacle effrayant

Ph.P. (avec AFP)

Mis en ligne le 07/09/2005

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Le pompage des eaux, qui a commencé, va révéler l'ampleur de la catastrophe. Le travail, ralenti par la pollution, pourrait durer de deux à trois mois.

Le déblaiement en images

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Les ingénieurs s'employaient mardi à pomper l'eau dans les rues de La Nouvelle-Orléans, tandis que le maire de la ville, Ray Nagin, mettait en garde contre le spectacle «effrayant» que le pays aurait immanquablement sous les yeux dans les heures et les jours qui viennent.

«Cela va réveiller une nouvelle fois la nation», a averti le maire qui estime le bilan à plusieurs milliers de morts. Le retrait des eaux va permettre, en effet, de dégager les cadavres dissimulés jusqu'ici dans les habitations inondées ou effondrées, et de donner progressivement une idée plus précise de l'ampleur de la catastrophe

Les ingénieurs ont calculé qu'il faudrait entre 36 et 80 jours pour évacuer les millions de mètres cubes d'eau déversés dans la ville et commencer à déblayer les débris. Le travail sera ralenti par le souci qu'ont les autorités de ne pas déverser sans précaution dans le lac Pontchartrain des eaux polluées.

Comme la veille, de nombreux habitants des quartiers les moins touchés ont été autorisés mardi à regagner, pendant quelques heures, leur domicile pour évaluer les dégâts et éventuellement récupérer des affaires. Ces retours provoquent des embouteillages monstres sur l'unique route praticable à la ville.

Des irréductibles

Outre la difficulté de canaliser ces mouvements de foule, le souci des autorités est de convaincre des milliers de survivants de quitter les maisons où ils se sont terrés depuis le début de la catastrophe. Avec la baisse des eaux et la perspective d'un relatif retour à la normale, la nécessité d'évacuer ne leur paraît plus aussi évidente. Il leur faut pourtant comprendre que la vie n'est pas près de reprendre son cours dans une ville largement détruite et presque totalement désertée.

L'atmosphère y est rendue plus sinistre encore par le passage des camions réfrigérés, surnommés «morgues mobiles» par le maire Ray Nagin, qui sillonnent les rues de La Nouvelle-Orléans pour la débarrasser des cadavres en décomposition.

L'alternative pour les rescapés est de gonfler les rangs des 273000 personnes déplacées qui étaient hébergées, mardi, dans seize Etats. Deux paquebots de croisière étaient attendus dans les villes côtières de Galveston (Texas) et Mobile (Alabama) pour accueillir quelque 2364 et 1848 survivants respectivement.

© La Libre Belgique 2005

Source : http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&...3&art_id=238127

FLorent.

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Nous venons de voir sur tf1 ,( heureusement que les médias persistent à rester sur place) , que l'aide humanitaire proposée par la france , n'a été que partiellement acceptée (la france paie encore sa position dans le conflit irakien) , de plus tous les secouristes sont envoyés dans les camps de réfugiés et non sur place , d'où l'incompréhension , d'autre part d'autres nations comme l'allemagne sont d'avantage les bienvenues , pour parachever le travail , CNN la chaîne par excellence , ne dit mot sur aucune assistance étrangère quelle quelle soit , drôle de manière d'informer , drôle de mentalité.a+

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L’ultralibéralisme dans l’oeil du cyclone

Les critiques redoublent dans la presse américaine. Accablant pour l’administration Bush.

Qui est responsable du désastre ? La réponse tourne à un acte d’accusation sans circonstance atténuante. Après avoir rejeté l’absence de réaction immédiate sur le maire de La-Nouvelle-Orléans et la gouverneure de la Louisiane, le secrétaire d’État à l’Intérieur, Michael Chertoff, reconnaît à CNN que la capacité des autorités locales était limitée par les dégâts causés aux infrastructures et refuse d’entrer dans la polémique, car « les critiques sur ce qui a bien fonctionné et ce qui ne l’a pas dans cette horrible tragédie distrairaient des problèmes à venir ».

L’accumulation des témoignages rend cette position intenable. Bob Hebert parle de « défaillance colossale » de George W. Bush dans un éditorial du New York Times décrivant l’agonie des patients piégés dans les hôpitaux... Le président ne semblait pas s’en apercevoir. C’était l’incurie totale, la bureaucratie bornée, raciste. Les représentants de la FEMA (l’agence fédérale du génie civil) dont Chertoff a la charge se sont montrés au-dessous de tout dans les moindres détails. » Les premiers camions venus apporter du fioul, envoyés à l’intiative des gardes-côtes, furent repoussés sans raison. Mais heureusement récupérés par un shérif local qui a dû les protéger avec des policiers armés. Aaron Broussard, le président d’un arrondissement de la ville, le raconte à CNN. Il demande la démission des responsables.

« Nous voulions des soldats, des hélicoptères, de la nourriture, de l’eau, rappelle la secrétaire de presse de la gouverneure Kathleen Babineaux Blanco. « Eux, ils voulaient négocier d’un plan d’organisation. » Le maire Ray Nagin tonnait encore samedi, six jours après la catastrophe, « nous sommes encore en train de nous battre avec les autorités » pour obtenir des secours urgents.

La personnalité du président de la FEMA, Michael Brown, est en soi une première réponse à la question posée. Avant d’être placé la tête de l’organisme fédéral responsable des secours d’urgence, cet avocat supervisait les juges des concours hippiques dans le Colorado. Il n’avait aucune qualification pour se voir attribuer un poste de cette importance, si ce n’est qu’il était un proche de George Bush, un de ses conseillers de campagne électorale. Il remplaça le spécialiste viré par un président, Tom Connelly, auquel la Louisiane vient de faire appel pour gérer l’« ultracatastrophe ».

La nomination d’un serviteur zélé de la cour des ultra-conservateurs est une conséquence meurtrière d’un choix personnel de George Bush, certes, mais, au-delà, « de son hostilité idéologique à l’idée de mettre le gouvernement au service du bien public », écrivait hier Paul Krugman dans le New York Times. La nomination de Brown illustre le mépris du gouvernement pour cette agence. Les victimes de La-Nouvelle-Orléans on été « tuées par le mépris » inhérent à ces choix politiques, qui livre les services publics, la sécurité sociale au privé.

Jacques Coubard

Source : http://www.humanite.presse.fr/journal/2005...05-09-06-813491

Florent.

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L'économie américaine durement touchée après le passage du cyclone Katrina

Katrina mine l'économie américaine. Le cyclone qui a fait tant de mal aux états de Louisianne, du Mississippi et d'Alabama va coûter un point de croissance au PIB des Etats Unis et provoquer la perte de 400 000 emplois.

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Sur le terrain la situation ne s'arrange que tout doucement. Entre le pompage de l'eau à La Nouvelle-Orléans, toujours engloutie à 60%, et les évacuations forcées, les opérations de secours coûtent un milliard de dollars par jour au budget américain. Bush devrait dès jeudi demander une rallonge de 50 milliards au Congrès afin de financer les secours et la reconstruction. Les autorités s'inquiètent aussi de l'exode massif provoqué par le passage du cyclone. On estime à un million le nombre de personnes déplacées.

Face à l'évolution négative de la situation sanitaire à La Nouvelle Orléans, l'ordre d'évacuation totale a été donné. Une maladie bactérienne transmise par l'eau s'est développée et a déjà tué cinq personnes. Par ailleurs, un bulletin d'alerte a été émis pour la Floride. La tempête tropicale Ophélia pourrait s'abattre là-bas en fin de semaine. Si elle continue de prendre de la vigueur elle pourrait se transformer en cyclone.

Source : http://www.euronews.net/create_html.php?pa...le=307926&lng=2

Florent.

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Quête macabre à La Nouvelle-Orléans

Des équipes de volontaires recherchent survivants et cadavres en bateau dans les rues devenues des canaux.

Par Thomas HOFNUNG

jeudi 08 septembre 2005 (Liberation - 06:00)

La Nouvelle-Orléans envoyé spécial

Dans un silence absolu, seulement troublé par le clapotis d'une eau huileuse et nauséabonde, une voix retentit : «Search and rescue !» A bord d'un petit bateau à moteur, trois volontaires civils d'une équipe «de recherche et de sauvetage» scrutent les maisons à moitié englouties de ce quartier nord de La Nouvelle-Orléans. Pas de réponse, sinon un aboiement : un chien pris dans les flots jusqu'au cou semble appeler au secours au passage de l'embarcation.

«Si son maître avait été là, nous l'aurions emmené avec lui», explique James Maen, l'un des quatre sauveteurs. «Cela me fait mal au coeur, mais on ne peut rien pour lui», lâche son collègue, Jacques Roman. Dix jours après le passage de l'ouragan, la recherche d'éventuels survivants se poursuit dans les rues transformées en canaux. Avec des résultats non négligeables : «Hier, nos équipes en ont ramené douze sur la terre ferme», affirme James, qui pilote le bateau en louvoyant entre des branchages et des fils électriques.

Serpents.

Des secouristes, parfois très jeunes, sont venus de tous les Etats-Unis pour épauler les militaires qui naviguent à bord de petits bateaux à hélices ou survolent en rase-mottes les zones inondées avec des hélicoptères C-Hawk de la marine. Kaytlin, une étudiante en médecine de 21 ans, un stéthoscope autour du cou, vient du Massachusetts. Le pistolet à la ceinture, James, la quarantaine, est ambulancier en Géorgie. Tout en introduisant des balles dans le canon d'un fusil, Jacques Roman, 21 ans, précise qu'il est étudiant en économie en Louisiane. Avant de lancer à nouveau «Search and rescue !» Pourquoi autant d'armes à bord ? «On ne sait jamais avec les animaux», répond-il. Si, contrairement à une rumeur tenace à La Nouvelle-Orléans, aucun alligator n'a été repéré, dit-il, les serpents pullulent. «On a aperçu aussi des petits poissons», ajoute Kaytlin. Tout à coup, l'embarcation heurte un objet non identifié. L'équipage l'inspecte prudemment avec une pagaie et découvre qu'il s'agit du toit d'un 4x4. Sans le dire, chacun a pensé à une possible découverte macabre.

Au lendemain de la catastrophe, des témoins ont indiqué avoir vu de nombreux cadavres gonflés qui flottaient à la surface. «J'ai vu une personne qui a dû être emportée par le courant et dont le corps a été stoppé par un panneau», dit un photographe du Chicago Tribune. Mais ce jour-là, durant une heure et demie de cabotage, de la rue Montréal à la rue Marigny en passant par la rue Saint-Denis, les trois sauveteurs ne vont croiser que des chiens. Réfugiés sur le toit des voitures ou le perron des maisons, la plupart, épuisés, dressent à peine une oreille au passage des sauveteurs. «Ils seront tous morts d'ici quelques jours, par manque de nourriture, mais surtout parce qu'ils boivent de l'eau toxique», dit James.

Des nappes d'huile sont visibles un peu partout : l'essence des voitures et des stations-service englouties, comme le reste du quartier. A l'image des trois quarts de la ville, le district situé autour du Gentilly Boulevard s'est transformé en Atlantide. De l'eau sale émergent seulement les étages supérieurs des maisons, ici le toit d'une station-service, là un toboggan au milieu de ce qui devait être un terrain de jeux et qui ressemble désormais à un étang. Au premier étage d'une école, on aperçoit les tables et les chaises des salles de classe. Le rez-de-chaussée est noyé sous environ 1,5 m d'eau. Des détritus flottent un peu partout. «Tiens, un préservatif», rigole James. Parfois, lorsque les sauveteurs ont un doute, le bateau s'approche au plus près des maisons, jusque devant la porte d'entrée. Comme lorsqu'ils remarquent une fenêtre ouverte. Un bandeau orange y a même été accroché. Nouveau «Search and rescue !» Pas de réponse. «Ses occupants ont déjà dû être secourus», en conclut Jacques. L'un d'entre eux croit avoir entendu : «Get me !» («Venez me chercher»). Tout le monde dresse l'oreille. Fausse alerte.

Croix.

Le quartier a l'air totalement désert. Des rues ont déjà été inspectées, ainsi que des maisons. En témoignent les croix tracées à la craie sur leurs façades : un code signifiant qu'il n'y a personne à l'intérieur. Toutefois, des centaines de domiciles restent à inspecter dans le quartier. James lâche, songeur : «Je suis très étonné que nous n'ayons découvert aucun cadavre.» «On en reparlera lorsque le niveau de l'eau aura baissé et que l'on ouvrira les portes des maisons», prévient Jacques.

Source : http://www.liberation.fr/page.php?Article=322129

Florent.

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Les autorités s'attendent au pire. Ils prévoient donc large en sachant que Ray Nagin, le Maire de la Nouvelle-Orléans, clame que les 10 000 morts annoncés sont nettement surestimés.

Espérons-le...

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Katrina : triple réaction d’horreur, de honte et de colère

Catherine Durandin, Directrice de recherche à l’IRIS ( Institut de relations internationales et stratégiques ) et spécialiste des Etats-Unis, analyse les conséquences politiques du cyclone Katrina.

Quel est le sentiment qui règne aux USA après le passage du cyclone Katrina ?

Une triple réaction d’horreur, de honte et de colère.

Horreur, face à une ville de culture plurielle, traditionnelle, la Nouvelle Orléans, immergée à 80%. Avec des pertes humaines dont le chiffre ne peut être encore donné, les opérations de search and rescue se poursuivent. Horreur aussi, face à la panique qui a saisi une partie de la population pauvre n’ayant pas eu les moyens de fuir la Nouvelle Orléans ou les villes isolées des Etats de Louisiane, Mississipi et Alabama.

Honte, parce que l’alerte a été donnée 36 heures seulement avant le désastre par le maire de la Nouvelle Orléans, sans moyen d’évacuer l’ensemble de la population. Honte encore, parce que la vétusté des digues et leur incapacité à faire face à un ouragan de force 5 étaient connues. Or, le gouvernement fédéral n’a pas débloqué les budgets nécessaires.

Colère enfin, parce que le discours social de « compassion » qui est celui de la présidence Bush s’avère impuissant face à ce malheur.

Plus précisément, quelles sont les conséquences politiques de cette catastrophe?

La première conséquence est la remise en cause de la compétence du président Bush, et de sa capacité de leadership. Les grands médias comme CNN et NBC ont posé la question : « Où est le leader ? ». Mais au-delà, c’est aussi un choix politique républicain de désengagement de l’Etat, et un système institutionnel qui sont responsables : il y a eu dysfonctionnement entre la mairie de la Nouvelle Orléans, le gouverneur de l’Etat et le gouvernement fédéral. C’est à cause de cela que le chaos s’est installé, avant le déploiement tardif de la Garde nationale. Et l’anarchie existante a engendré des heurts entre cette dernière et la population révoltée.

Au-delà de cette lecture immédiate, le lien est fait entre l’inutilité et le coût de la guerre en Irak d’un coté, et l’incapacité à gérer les situations de crises intérieures de l’autre. Le choc est extrêmement grave pour l’Administration Bush, et il sera difficile de retrouver une légitimité aux choix des Conservateurs. Plus loin encore, ce sont les politiques dans leur ensemble, Démocrates et Républicains, qui sont interpellés, considérés comme incapables de se faire les porte-paroles de la société pauvre. L’Amérique semble découvrir que sa puissance a des limites, que son modèle de prospérité est loin d’être un vrai modèle crédible et enviable.

Katrina met en lumière un état des lieux de dissolution de l’identité civique, de rupture de tous les liens que traduisent depuis des années tant des films (American Beauty, Fahrenheit 9/11, etc.), que des grands reportages (Kaplan, An empire Wilderness, etc.). L’innocence des Etats-Unis, victimes du terrorisme le 11 septembre 2001 est perdue, son unanimité patriotique, brisée. Certains analystes nord-américains dressent un bilan très négatif, allant du mensonge sur les armes de destruction massive pour justifier la guerre en Irak, aux tortures d’Abou Ghraib, pour sombrer sur le désastre d’aujourd’hui.

Pensez vous que les médias ont trouvé ou retrouvé une place spécifique dans la vie politique à l’occasion de ce drame?

Les chaînes CNN et NBC jouent un rôle majeur et osent des images et des commentaires très crus. Les journalistes de la NBC, en particulier, posent directement une question très simple : « Qu’en est-il de la gestion de la sécurité aux Etats Unis quatre ans après le 11 septembre ? ». Il semble que la politique sécuritaire promue par le Homeland Security Act ait tout misé sur la réponse à une attaque terroriste, oubliant les catastrophes « naturelles ». Les Etats- Unis perdent avec Katrina toute confiance dans l’assurance d’une quelconque sécurité dont le gouvernement serait responsable. La notion de prévention est dévalorisée.

De : Catherine Durandin

mercredi 7 septembre 2005

Source : http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=18507

Florent.

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Merci Laurent15... Pour ma part, je vais essayer de continuer à collecter des articles et à commenter l'après Katrina... On constate ici aussi à l'échelle du forum, que une fois l'événement passé, l'indifférence gagne vite du terrain...

Et pourtant ! La situation reste très critique en Louisiane et dans le Mississippi. On ne parle quasiment jamais des zones rurales parfois complétement dévastées autour de Biloxi. Des milliers de personnes sont toujours déplacées. Une crise polique majeure pourrait survenir aux Etats-Unis. Pour couronner le tout, un nouveau cyclone n'est pas à exclure d'ici novembre : la loi des séries, ça existe et la saison cyclonique 2005 est pour le moment 3 fois plus active que la normale.

Concernant l'indifférence : voici une occasion unique de mesurer l'impact réel d'une telle catastrophe ; quand la même chose survient au Bengladesh, au mieux seul un post laconique indiquant l'événement sera écrit sur ce forum ; au pire rien du tout... Tous les pays ne pèsent pas aussi lourd dans le jeu géostratégique mondial. Pensez-y toutefois : ce que subit aujourd'hui les Etats-Unis, des pays pauvres le subissent aussi dans l'indifférence générale.

Et dans cette catastrophe, à la honte des Etats-Unis, les plus pauvres des citoyens américains le subissent aussi. Comme si on avait une nation du Tiers-Monde dans l'Etat. La fracture sociale poussée à l'extrême. La France n'est pas exempte de ce phénomène invisible ou que l'on ne veut pas voir et qui est révélé au grand jour par la catastrophe. N'attendons pas nous non plus, notre catastrophe pour nous apercevoir qu'il y a aussi un pays pauvre qui se radicalise au milieu de la France. Si cela peut au moins servir de prise de conscience, on aura fait avancer le monde...

Florent.

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Je ne sais pas comment les Américains prennent la chose, mais j'espère que cela va montrer une prise de conscience générale.

Je suis d'accord Florent, mais faut avouer que de voir la plus grande puissance mondiale réduite à une situation de Tiers Monde est édifiante.

Le traitement de la catastrophe a été un fiasco que ce soit dans la prévention : La Fema, organisme chargé de financer les secours a été fondu en 2001 dans un autre organisme chargé de s'occuper des terroristes. Bref les fonds pour le Mississipi ont été siphoné pour la lutte antiterroriste.

Et que ce soit dans le traitement de la catastrophe où on voit des milliers de soldats au lieu de voir des secouristes. Affligeant.

On constate un certain mépris pour ces populations noirs du Sud des USA par les autorités. En revanche je suis persuadé que les populations américaines vont prendre vent de tout ça et de toutes les malversations qui ont aboutti à ce désastre. (le traitement des digues nottamment). Je n'aimerais pas être à la place de Bush en ce moment. Il suffit d'un grain de sable pour enrailler la machine. Et là quel grain de sable !

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Katrina et le colosse aux pieds d'argile

Pour la première fois dans l’Histoire contemporaine, les Etats-Unis appellent à l’aide.

Une demande qui traduit l’ampleur de la crise causée par l'ouragan « Katrina » mais aussi la capacité d'autres pays à accorder leur soutien.

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La Nouvelle-Orléans sous les eaux (US Federal Gouvernment)

Qu’est-ce qui a fait ployer George Bush ? Le poids des critiques de l'opinion publique américaine, la situation désespérée à la Nouvelle-Orléans ou une administration qui n’est pas en mesure d’organiser le titanesque travail de secours requis en de telles circonstances ? Quelqu’en soit le motif, les Etats-Unis ont pris une décision sans précédent. Ils se sont tournés vers l’Union Européenne et l’OTAN et ont réclamé 500 000 rations de vivres, des milliers de couvertures, de l’eau potable et des médicaments apportés par bateaux. Une aide humanitaire que l’Union Européenne s’est empressée de rassembler grâce à son Mécanisme Communautaire de Protection Civile. Un système qui ne connait pas d’équivalent outre-Atlantique alors même que le budget fédéral des Etats-Unis atteint 20% de son PIB contre 1% pour le budget communautaire. Il faut par ailleurs ajouter à cette initiative le million de barils de pétrole cédés par le Vénézuela et l’or noir issu des réserves stratégiques spécialement libéré par Bruxelles.

Un paradoxe difficile à assumer

Il y a à neuf mois à peine, nous étions tous concentrés sur l’aide à apporter aux sinistrés du tsunami, dans une partie du globe régulièrement touchée par la pauvreté. Est-il nécessaire de souligner qu’à cette époque les Etats-Unis ont été quelques peu avares de leurs dons aux victimes ? Mais les riches pleurent aussi. Aujourd’hui, le pays le plus puissant du monde n’a pas été épargné par une simple catastrophe naturelle. L’ampleur du désastre révéle une certaine insouciance du géant américain qui n’a pas exactement subi un raz-de-marée imprévisible mais un ouragan dont le passage était bel et bien connu depuis quelques semaines.

En sus de ces deux paradoxes, il faut en mentionner d’autres. D’une part, cet engagement minimal de l'Etat que l’administration Bush préconise aux quatre coins du monde n’a aucunement permis de prévenir ou d’atténuer les conséquences d’un cyclone. Les images tiers mondistes véhiculées par la catastrophe risquent ainsi de discréditer le prestige américain dans ces mêmes régions défavorisées. D’autre part, malgré le melting-pot culturel constamment vanté par les Américains, la fracture sociale est apparue au grand jour, mise en exergue par les troubles à l’ordre public, les pillages, les abus des policiers qui ont reçu le droit de tirer pour tuer. Les accusations portées par certains citoyens noirs essayant de survivre ont ainsi ajouté à la cassure du mythe d’une société métissée et integrée. De même, les critiques émises par des personnalités comme Jesse Jackson ou Michael Moore nourrissent la théorie selon laquelle le racisme est un problème de classes sociales.

L’Europe prête à aider

Demander de l’aide a dû être difficile pour George Bush. Par ce geste qui l’honore aux yeux de ses propres compatriotes, il indique tacitement que la « vieille Europe » est largement en mesure de venir au secours des Etats-Unis. La requête du Président américain sous-entend en outre l’existence d’une cohésion européenne face aux difficultés des citoyens américains. Pour beaucoup, il est aisé d’établir un parallèle entre les difficultés de Bush à gérer seul cette crise et le bourbier irakien décidé unilatéralement. A partir d’aujourd’hui, il sera encore plus difficile pour le locataire de la Maison Blanche de donner des leçons « préventives » sur l’organisation du monde s’il ne sait même pas anticiper les répercussions d’un énième ouragan. Si l’Europe est confrontée à de nombreux problèmes politiques, elle n’a néanmoins de cesse de créer des systèmes de garanties et de droit pour ses citoyens. Alors que les Etats-Unis voient leurs libertés se réduire comme peau de chagrin, faisant la preuve de leur incurie en matière de services publics.

Fernando Navarro - Sevilla - 8.9.2005 | Traduction : Georgia Diaz

Source : http://www.cafebabel.com/fr/article.asp?T=T&Id=4656

Florent.

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Posté(e)
Au NE de Pont de Beauvoisin Savoie, Alt. 280 m. Et fréquemment à Chambéry Centre-Ouest (270m), à 18 km Est à vol d'oiseau, trajets étagés entre 250 m et 630 m d'altitude, de part et d'autre de l'Epine (Jura Sud) / Chartreuse (Préalpes N-O).

30 personnes agées au moins retrouvées noyées dans une maison de retraite près de la Nouvelle Orléans : il ne fait pas bon être âgé en France sous la Canicule et aux Etats-Unis sous les cyclones : il y a des bonnes chances pour que la société vous oublie, face à votre funeste sort...

http://news.yahoo.com/s/afp/20050908/ts_afp/usweather

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Cyclone Katrina : chronique des événements

Chronique du cyclone Katrina

27 août : Etat d'urgence en Louisiane.

28 août : Le maire de La Nouvelle-Orléans exhorte les habitants à fuir. Certains s'entassent au Superdome.

29 août : Katrina frappe la Louisiane avec des vents de 240 km/h.

30 août : Un bilan fait état de 13 morts, dont 7 en Floride. La Nouvelle-Orléans est submergée à plus de 80 %.

31 août : 300 000 personnes coincées en Louisiane. 5 000 gardes nationaux déployés.

1er septembre : Washington accepte l'aide internationale.

2 septembre : Aide d'urgence du Congrès de 10,5 milliards de dollars. Bush se rend dans les zones sinistrées.

3 septembre : Le bilan des morts atteint 134 victimes dans le Mississippi.

4 septembre : Nouveau bilan de 218 morts, dont 59 en Louisiane.

5 septembre : Bush retourne dans les zones sinistrées.

6 septembre : 230 morts confirmés.

Organismes de sécurité

Conséquence des attentats du 11 septembre, les Etats-Unis ont créé en 2002 une institution fédérale chargée de protéger le pays contre le terrorisme et les catastrophes naturelles, le département de la Sécurité intérieure (Department of Homeland Security), regroupant 22 agences et bureaux, employant 180 000 personnes. L'une des agences absorbées dans la nouvelle institution est la Fema (Federal Emergency Management Agency). Chargée des désastres, elle a subi de nombreuses coupes budgétaires depuis 2003.

La Garde nationale

La plus ancienne institution militaire américaine regroupe des réservistes susceptibles d'être mobilisés par le Président pour la guerre (ils sont en Irak et en Afghanistan) et par les gouverneurs des Etats en cas de catastrophes naturelles ou émeutes

mercredi 07 septembre 2005 (Liberation - 06:00)

Source : http://www.liberation.fr/page.php?Article=321846

Florent.

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Deux tiers des Américains mécontents de la réaction de George Bush, selon un sondage

L'ouragan Katrina a fait souffler un vent mauvais sur la popularité de George Bush. Deux tiers des Américains estiment que l'action du président n'a pas été suffisante pour l'organisation rapide des secours dans les zones sinistrées, selon un sondage publié jeudi.

La réaction relativement lente des autorités fédérales après le passage de l'ouragan a érodé la confiance des citoyens dans la gestion des grosses catastrophes. Selon l'enquête du Pew Research Center, 4 personnes sur 10 se disent moins sûrs que le gouvernement pourrait gérer une attaque terroriste majeure.

Les images des dégâts matériels et des souffrances humaines ont marqué les Américains qui pensent que la priorité de George Bush doit désormais être la politique intérieure. Pour la première fois depuis les attentats du 11 septembre 2001, les personnes interrogées considèrent que les problèmes intérieurs sont prioritaires face à la guerre contre le terrorisme.

Quelque 58% des Américains disent avoir été déprimés par les ravages causés par Katrina dans les régions qui bordent le Golfe du Mexique. L'enquête a été menée auprès de 1.000 adultes les 6-7 septembre et présente une marge d'erreur de 3,5 points de pourcentage.

Source : http://www.matin.qc.ca/monde.php?article=20050908190804

Florent.

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Katrina: 25.000 sacs mortuaires préparés pour les victimes de Louisiane

Houston, jeudi. (AP/David Zalubowski)

LA NOUVELLE-ORLEANS (AP) - Pas moins de 25 000 sacs mortuaires ont été mis à la disposition de la Louisiane par les autorités fédérales, sans que l'on connaisse encore l'ampleur du bilan humain du passage de l'ouragan Katrina. Dans la ville en partie immergée de La Nouvelle-Orléans, l'heure était jeudi à la sécurisation, tandis que des craintes se faisaient jour sur la toxicité des eaux stagnantes.

Tout en recherchant les corps parmi les décombres envahis par les eaux, les secouristes s'employaient à persuader les derniers habitants encore présents à quitter les lieux d'urgence. Le chef de la police local, Eddie Compass, a indiqué qu'il n'est plus question de coercition dans l'immédiat.

De l'avis du vice-amiral Thad Allen, tout juste nommé numéro deux de la FEMA (Federal Emergency Management Agency), l'agence américaine chargée de gérer les situations d'urgence, il est désormais dangereux de vivre à la Nouvelle-Orléans. Il poursuivra donc le travail d'évacuation de la ville.

Les tests gouvernementaux ont confirmé que les eaux recouvrant la cité étaient infectées par des bactéries provenant des égouts, dont la concentration est au moins dix fois supérieure aux normes. On y trouverait notamment la redoutable bactérie E. coli, certains virus et un vecteur du choléra.

Le danger d'infection n'est cependant pas limité au secteur de la Nouvelle-Orléans. Les bactéries semblent avoir migré vers des abris surpeuplés et extérieurs à l'Etat de Louisiane, où bon nombre des personnes déplacées se sont réfugiées. Quatre décès, un au Texas et trois au Mississippi, ont ainsi été attribués à des blessures infectées.

Selon le maire de la Nouvelle-Orléans, Ray Nagin, le nombre des morts dans la ville pourrait atteindre les 10 000. Une morgue temporaire installée dans un entrepôt du quartier Saint-Gabriel devait initialement accueillir 1000 corps. Elle a dû être agrandie pour en recevoir cinq fois plus.

Parallèlement, dans le Mississippi voisin, le bilan officiel dépasse à présent les 200 morts, plus de 1000 personnes restant portées disparues. Seul point positif, les efforts déployés pour rétablir le courant le long du littoral dévasté progressent favorablement. Le gouverneur Haley Barbour a estimé que cette opération pourrait prendre fin dès dimanche pour les habitations et les entreprises encore debout.

Autre évolution favorable, la FEMA, durement critiquée pour la lenteur de sa réaction après le passage de Katrina, s'apprête à verser 2000 dollars à chaque foyer affecté par la catastrophe. De longues files se formaient ainsi devant l'Astrodome de Houston, au Texas, foyer d'accueil pour de nombreux évacués de la Nouvelle-Orléans, afin de faire enregistrer les demandes d'indemnisation.

Source : http://mesnouvelles.branchez-vous.com/Mond...9/M090918U.html

Florent.

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Bonjour,

Evidemment je n'ai pas lu tous les posts de ce sujet, mais après en avoir lu une petite moitié, je tenais à donner mon opinion (après tout, c'est le but d'un forum non ?).

Avant tout, je tiens à signaler que je ne suis PAS un supporter de BUSH , ni de l'amérique en particulier, que je dénonce comme beaucoup de gens leur comportement impérialiste, etc ... et je ne fais pas de politique.

Mais je trouve certains d'entre vous assez sévère vis-à-vis des "décideurs" et "politiques" en tout genre qui avaient (et ont toujours !) à gérer KATRINA et l'après-KATRINA.

Etes-vous bien conscient de l'étendue du territoire concerné ... la moitié de la France. Pour vous donner une idée, tracer un carré dont les angles sont Nantes -> Genève -> Nice -> Biarritz (+/- 250.000 kms, soit +/- 8 fois la Belgique). Vous avez bien ce carré en image devant vous ? Alors, maintenant vous y ajoutez 5 à 6 mètres de hauteur de flotte + quelques dizaines de millions d'habitants.

Que feriez-vous ?

Franchement, je pense qu'il faut que nous fassions preuve de beaucoup plus d'humilité face à la réaction des autorités américaines, et soyons modestes vis-à-vis des moyens et des délais qui seraient nécessaires aux européens, si une telle catastrophe arrivait chez nous :

Combien de temps faudrait-il aux "technocrates" de BXL pour réagir ? pour envoyer les premiers secours ? pour décider quels sont les pays qui paient ? ceux qui envoyent leur armée ? etc ...

Nous avons la mémoire très courte : combien de temps a-t-il fallu aux européens (encore 15 à l'époque !) pour réagir devant la guerre civile en ex-Yougoslavie de 1991 à 1993 ???? Tellement de temps, que finalement ce sont les américains qui sont venus faire cette guerre à notre place !

Sincèrement, avec un territoire inondé de 250.000 km², je doute qui quiconque aurait fait mieux ! Et si telle chose arrivait chez nous, je pense que nous aurions également besoins de l'aide humanitaire internationale.

Quant au lac Pontchartain ... il fait quand même +/- 300 km² ... aucun lac en Europe (à part peut-être les russes) n'atteint cette grandeur ! On image pas ce que cela représente.

Voilà, c'était juste mon opinion. Désolé, je tiens pas particulièrement à donner une allure politique à ce forum. Comme l'ont écrit certains, on est sur un forum "météo". Désolé d'avoir éventuellement choqué, ce n'est pas le but bien sûr.

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