Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Messages recommandés

Bonjour

J'aime bien le terme de crachin qui désigne une bruine parfois assez forte. On emploie ce mot à Brest, et aussi à Cherbourg, au Havre et probablement de Concarneau à Boulogne. Il me semble que c'est un peu spécifique des villes côtières ?

Quelle est l'origine météo du crachin ? Pourquoi des mini-gouttelettes et non de bonnes grosses grouttes de pluie ? Dépend du type de nuage producteur ?

merci

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

La bruine touche parfois les régions hyper-côtières (sans distinction de régions) et les plateaux. Elle est plus rare ailleurs.

Elle est plus fréquente en saison chaude car c'est lié à des nuages liquides (sans glace), ce qui sous-entend des masses d'air plutôt chaudes. Ca peut arriver en saison froide dans le secteur chaud des perturbations.

L'idée c'est d'avoir des nuages liquides denses qui développent un minimum de convection (mais pas trop) pour enclencher quelques précipitations de taille minimale.

Je crois déjà avoir vu également que la pluie s'éclate en bruine sous l'effet de vents violents (donc possible sous orage).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Attention de pas réduire le crachin à de la bruine... les précipitations sous forme liquide se caractérisent par la taille des gouttes, l'intensité mais aussi la durée.

MF explique ainsi le crachin dans son glossaire :

D'un point de vue onomasiologique tous les dialectes galloromans font clairement la distinction entre pluie fine et pluie fine persistante.

La forme même de crachin trahit son origine (http://www.cnrtl.fr/etymologie/crachin )... pour l'aire géographique traditionnelle voir le FEW 2, 1281a (encore que les formes limousines sont certainement d'introduction récente).

D'un point de vue morphologique (déverbal d'un verbe diminutif en -iner), voir l'étude de BOUVIER dans les mélanges offerts à Gaston TUAILLON.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Elle est plus fréquente en saison chaude car c'est lié à des nuages liquides (sans glace), ce qui sous-entend des masses d'air plutôt chaudes. Ca peut arriver en saison froide dans le secteur chaud des perturbations.

Je ne sais pas si il existe des stats sur le sujet, mais j'aurais plutôt dit l'inverse, avec une fréquence hivernale plus importante.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Pourquoi des mini-gouttelettes et non de bonnes grosses grouttes de pluie ? Dépend du type de nuage producteur ?

merci

Oui, la bruine tombe de stratus. À cause de la faiblesse des mouvements verticaux, de la température et de la faible épaisseur le mécanisme de formation des gouttes dans ce type de nuage conduit à la création de très fines gouttes de pluie ( qui peuvent parfois être très nombreuses, et par effet de superposition conduire à une très mauvaise visibilité ).

Le mécanisme repose sur un transfert de vapeur par effet de courbure ( qui se fait des petites gouttes vers les plus grosses gouttes ).

34348473rr.png

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Elle est plus fréquente en saison chaude car c'est lié à des nuages liquides (sans glace), ce qui sous-entend des masses d'air plutôt chaudes. Ca peut arriver en saison froide dans le secteur chaud des perturbations.

Je ne sais pas si il existe des stats sur le sujet, mais j'aurais plutôt dit l'inverse, avec une fréquence hivernale plus importante.

Je pense qu'il y a peu de stats en effet, mais avec quels arguments tu penses le contraire ?

Le crachin a besoin d'une épaisse couverture de stratus ou stratocumulus.

Or, tout va je pense dans le sens que près de l'océan, ça arrive plutôt en saison chaude, proportionnellement au jours nuageux.

D'après mon expérience en région océanique, je n'ai jamais considéré l'hiver comme une saison de crachin. C'est beaucoup plus souvent de la pluie forte et des averses.

Je ne parle pas des mini-averses qui peuvent se produire sous les nombreux cumulus d'un flux d'ouest dynamique, et assimilée parfois à tort à du crachin. Quand ce ne sont pas directement les embruns que l'on ressent...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Pertuis (84) / Gréasque (13) / Clairvaux d’Aveyron (12)

Je ne remet pas en cause tes connaissances Cotissois, mais personnellement ici dans mon secteur je n'ai jamais vu de bruine en saison chaude (et encore moins en été), mais plutôt en hiver ou au printemps et en fin d'automne, ici en saison chaude en général on à de fortes pluies donc pas de bruine, après tout dépend de la région ! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je ne remets pas en cause tes connaissances Cotissois, mais personnellement ici dans mon secteur je n'ai jamais vu de bruine en saison chaude (et encore moins en été), mais plutôt en hiver ou au printemps et en fin d'automne, ici en saison chaude en général on a de fortes pluies donc pas de bruine, après tout dépend de la région ! wink.png

Vous ne parlez pas de la même chose (et pas que toi) !

Entre le stratus hivernal précipitant et la bruine qui n'ont rien à voir avec le crachin, il y a une vraie nécessité d'être clair sur la terminologie (technique !).

En désaccord avec la définition météo donnée, je partage néanmoins la conclusion de DUFOUR dans son article sur le Crachin dans la littérature française :

sf26.png (cliquer pour agrandir)

Article :

http://articles.adsabs.harvard.edu/cgi-bin/t2png?bg=%23FFFFFF&/seri/C%2bT../0098/600/0000313.000&db_key=AST&bits=4&res=600&filetype=.png

http://articles.adsabs.harvard.edu/cgi-bin/t2png?bg=%23FFFFFF&/seri/C%2bT../0098/600/0000314.000&db_key=AST&bits=4&res=600&filetype=.png

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Canejan - Pessac en Gironde (51m) (mais originaire du Vaucluse, au pied du célèbre Mont-Ventoux).

En tout cas sujet intéressant, qui permet de se faire une idée precise du sens des termes souvent utilisés à tort et à travers, je viens d'apprendre qu'il ya une différence entre bruine et crachin, c'est tres bon à savoir, même si je l'ai rarement employé.

Combien de fois j'ai entendu cet hiver des personnes qui ont employé le mot crachin, alors que c'etait de la bruine.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

sf26.png

Je cotoie des publics différents depuis des dizaines d'années, et personne ne m'a signifié une telle différence. Ca veut dire que c'est une tendance bien bien ancrée quand même, et donc il faut peut-être l'accepter.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je cotoie des publics différents depuis des dizaines d'années, et personne ne m'a signifié une telle différence. Ca veut dire que c'est une tendance bien bien ancrée quand même, et donc il faut peut-être l'accepter.

C'est pour ça que je précisais juste au-dessus terminologie technique : le crachin a une définition météo et il convient de ne pas l'employer dans un écrit météo pour, par exemple, des pluies fines persistantes de la région lyonnaise / ....

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le crachin a sans doute eu une importance littéraire car accentue les sentiments déprimants.

Mais techniquement, aujourd'hui, la persistance ne nécessite pas de mots particuliers : il bruine à 9h, il bruine à 10h, il bruine à 11h,.... C'est ce que notent les météorologues et les systèmes d'observation. Même le mot "averse" n'intéresse pas tant que çà les météorologues.

Pour le "client", parler de pluie fine, de bruine, de crachin, ça veut dire la même chose.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Rien n'empêche de parler de mistral à Chalon-sur-Saône ou de moussons dans la plaine du Pô. Le problème n'est pas le langage courant (encore moins littéraire)... et la codification de l'OMM (Manuel des codes) tient compte de la nature de la bruine (se congelant ou non), du caractère intermittent ou continu et de l'intensité (faible, modérée, forte-dense... mais pas très forte).

J’insistais sur la terminologie non pour l'aspect linguistique mais pour recadrer sur la question initiale (en gros quels phénomènes météo entrent en jeu dans le crachin). Des pluies fines persistantes il y en a partout en métropole (stratiformes, orographiques) mais là on parle bien d'un phénomène principalement côtier qui met en jeu d'autres mécanismes.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Des pluies fines persistantes il y en a partout en métropole (stratiformes, orographiques) mais là on parle bien d'un phénomène principalement côtier qui met en jeu d'autres mécanismes.

Donc le crachin est exclusivement la pluie fine persistante sur les côtes de la Manche

? default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Tellement différente de la pluie fine persistante sur les plateaux de Lorraine ou en vallée grenobloise...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

@Higurashi dans ton post #9

Pourrais tu expliquer cette histoire entre crachin et transfert de vapeur par effet de courbure ? j'avoue que je ne saisis pas bien

merci

En fait on peut dire que plus le rayon de la goutte augmente plus la tension de vapeur saturante diminue. La condensation se fait au profit des plus grosses gouttes qui finissent par tomber en bruine.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...