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Retour sur les masses d'air de l'hiver 2013-2014


TreizeVents
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Messages recommandés

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Varces-Allières-et-Risset

Désolé, mais je ne vois pas sur ton graphique une tendance nette à la hausse depuis le début des années 1970 concernant la courbe bleue (NE) en particulier.

De plus, et sans préjuger de quoi que ce soit, je serais curieux de voir ce que donnerait le même graphique, mais avec un panel de stations rurales ou peu influencées sur le plan thermique par l'urbanisation.

Pour le reste, seul un hiver à l’avenir avec un flux de N-NE aussi marqué qu'au cours de l'hiver 1962-1963 pourra confirmer ou infirmer mon hypothèse. ;-)

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Je n'arrivais pas à dormir (merci les 50 ans du voisin whistling.gif), alors du coup j'ai été faire un tour dans les données de De Bilt vu que c'est ta station de référence. J'ai pris les données sur le site de l'ECAD que j'ai croisées également avec les données de la NOAA jusqu'en 2010 pour les Pays-Bas notamment en terme de vigueur du flux pour "neutraliser" les jours où le flux était trop faible pour le considérer comme sensible (j'ai "sorti" tous les jours avec un vent moyen inférieur à 3 m/s à 925 hPa ce qui représente un peu moins d'un jour sur quatre). Voici le résultat :

[align=center]post-2200-0-87518500-1396224987_thumb.png[/align]

[align=center](Cliquer pour agrandir)[/align]

Le constat est finalement le même que celui de la France : à flux équivalent, il fait de plus en plus doux. Ce sont les flux de Nord qui prennent la plus grosse cartouche; mais tous en général affichent le même schéma de hausse.

Sur la période 1970-2010 (j'ai pris 1970 car c'est la date évoquée dans ton message précédent), voici les tendances de De Bilt : +0,25° / décennie pour les jours en flux de NE, +0,34° pour les flux de SO, +0,66° pour les flux de S et +0,68° pour les flux de N. Et encore ici cela ne concerne que les flux représentés sur mon graphe, mais le constat est exactement le même pour tous les autres à la seule exception des flux de SE qui sont à l'équilibre sur la période (tendance nulle). Les jours sans flux sensible sont eux-mêmes à +0,27° / décennie.

Etant donné nos "susceptibilités" différentes sur le sujet il est normal que nous n'ayons pas forcément les mêmes interrogations en point central. La hausse du nombre de jours en flux de SO est un vrai sujet qui a son importance, maintenant les résultats que j'expose ici n'en sont pas moins suffisamment clairs et significatifs pour ne pas pouvoir être cachés sous le tapis de la seule dynamique aérologique.

DeBilt.png.b4c53ed82e46efc99bbbc97b5e320

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Posté(e)
Varces-Allières-et-Risset

Merci TreizeVents pour ton analyse et surtout d'avoir pris du temps sur ton sommeil pour nous apporter un autre éclairage. ;-)

Même si je comprends très bien où tu veux en venir, ton exposé n'en reste pas moins très intéressant.

Pour ma part, je n'écarte jamais aucune piste (et je n'insinue pas que tu le fais !) pour tenter de comprendre les phénomènes et leur évolution, même si j'accorde une attention très particulière à la dynamique aérologique (en priorité à l'échelle synoptique) que je considère comme le "paramètre" le moins influençable ou le moins sujet à caution (contrairement à la température pour les raisons que tu devines). La pression atmosphérique est d'ailleurs un autre paramètre qui mériterait aussi une plus grande attention.

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Dans l'article de JBR, je relève des erreurs statistiques fondamentales et purement scolaires, qui ne peuvent donc mener à aucune conclusion pour le cas qu'il souhaite étudier.

1 - Il ne teste pas la significativité de la tendance (et du surplus) de la classe de directions de S-S , donc on ne sait pas si cette tendance existe ou pas probablement sur le fond (Est-ce que ce flux est à la hausse significativement, est-ce qu'elle est significativement différente de zéro ?)

2- Il ne vérifie pas que la tendance à la hausse de T présente en S-SW, n'existe surtout pas aussi pour bien d'autres classes de directions et il ne démontre pas si la tendance à la hausse de T dans sa direction cible, est significativement différente de celles des autres classes.

Si la tendance à la hausse de T n'est pas significativement différente à celle de bien d'autres classes de directions, d'autant plus dans celles censées refroidir la T, il sera plus que difficile de démontrer que la hausse principale de T, n'est pas produite par une toute autre même cause principale commune, qui de fait ne peut pas être la classe S-SW , qui elle ne pourra plus jouer éventuellement significativement que dans le bruit, en expliquant éventuellement des pics des hivers les plus chauds par ex (ce qui reste à démontrer mathématiquement, ce qui n'est pas fait non plus dans son article). (A l'image de l'ENSO+ qui explique des pics, des années plus chaudes mais pas du tout la tendance de fond de T significativement à la hausse à l'échelle climatique, qui est significativement identique avec l'ENSO-, qui lui compte significativement dans certains creux profonds, du bruit)

3- Il n'a pas cherché à identifier, à quantifier la présence d'un signal de fond de T dans chaque classe de directions, pour déterminer l'existence éventuelle d'un signal de fond moyen commun, afin de le retirer, ce qui est une étape essentielle pour savoir ce qu'il reste ou non de la hausse de T en regard de la seule hausse de S-SW (après vérification de la significativité du signal. On ne retire surtout pas un signal, s'il ne l'est pas, vu qu'il sera statistiquement classé comme bruit). Ce n'est qu'à ce moment là, qu'on pourra chercher statistiquement à savoir si cette hausse résiduelle (ou non) de T par S-SW peut-être attribuable au surplus de S-SW dans le cadre de l'explication du bruit et non plus du fond. Il n'a pas cherché mathématiquement à faire la distinction entre ce qui est significatif ou pas pour le fond et ce qui est significatif ou pas pour le bruit.

4- Pour déterminer l'influence principale sur le fond de la T, il n'utilise qu'une seule variable explicative (classe de S-SW), sans avoir prouvé mathématiquement qu'il pouvait virer toutes les autres variables au moins aussi importantes. Il ne l'a pas testée face aux autres variables potentiellement au moins aussi explicatives et donc nous sommes absolument certains avec un IC de 100%, qu'il a pu rejeter de fait une variable qui pourrait être plus pertinente et/ou au moins aussi probable que la sienne. On doit confronter les variables candidates à la première place ou non, qui auraient pu provoquer la hausse de T sur le fond et les principaux bruits, pour estimer leur poids (et pas que sa variable préférée), car c'est certain qu'en gardant qu'une seule variable même que visiblement (non significativement donc) à la hausse face à une température à la hausse aussi, alors que c'est une variable qui a des chances d'expliquer des pics, on est certain de relever une assez bonne corrélation même si en réalité cette variable unique ne représentait absolument rien de significatif dans la hausse de T sur le fond, mais seulement peut-être une assez bonne explication de certains bruits. C'est un énorme biais de sélection de variables.

Il faut obligatoirement s'occuper de la significativité (à toutes les étapes) et de sa compréhension (vu que ça ne fait ni chaud ni froid à JBR, qui à aucun moment ne montre qu'il s'en occupe, c'est de fait pareil pour lui que ce soit ou pas significatif) pour éviter de faire comme les journalistes moyens qui ne voient vraiment pas de différences quand une variable n'est pas significative dans ce qu'on cherche à démontrer, ce qu'apprécie particulièrement un de mes profs préférés de stats :

Cela dit, si on peut commencer à faire des articles d’une page dans un quotidien sur des effets non-significatifs, je peux en suggérer des pistes d’articles ! Dans mes modèles de régressions, j’ai toujours plein de variables non significatives. Si je pouvais les garder pour raconter des histoires, on pourrait rigoler.

http://freakonometrics.hypotheses.org/8936

Pour résumer le gros problème du traitement statistique de JBR :

Imaginons que nous remarquions une tendance à la hausse de T, dans une direction de vent où il existe une petite flamme de bougie très proche de l'abri de la station, dans une classe de directions qui augmente en tendance visuellement assez bien comme la tendance à la hausse de T, tout en oubliant involontairement ou non, en ne vérifiant surtout pas au préalable que dans les autres classes de directions, il existe ou pas "la même" tendance de T (non significativement différente dans bien d'autres classes avec ou sans flamme) tout en rejetant involontairement ou non de fait, en utilisant qu'une seule variable, toutes les variables potentiellement aussi ou plus efficaces ( qui pourraient être avancées par soi et ou d'autres et qui sont physiquement crédibles, comme l'est la direction du vent qu'il préfère), comme l'est par exemple la variable "le feu tout autour de l'abri " qu'on alimente toujours plus chaque année, une des variables importantes, physiquement capable de chauffer sur le fond bien plus qu'une petite flamme de bougie, ce qui a démontré physiquement par les spécialistes.

En refusant de fait de sélectionner la variable "feu autour de l'abri", en plus de la variable directions S-SW , tout en n'intégrant pas celles des autres classes de directions de vent (alors qu'on utilise la direction du vent comme variable !) et d'autres variables qui seraient utiles pour ce cas, comment peut-on trouver autre chose que la corrélation apparente sur le fond avec la petite flamme, vu qu'il ne reste plus que cette seule variable qui chauffe dans notre modèle ?

On ne peut déterminer l'influence de la petite flamme seule ou du feu seul, qu'avec les autres variables, en les confrontant et non pas de façon isolée dans leur coin comme si aucun autre paramètre physique connu ne pouvait pas jouer plus ou autant que la petite flamme, à moins de prouver physiquement et mathématiquement que la petite flamme chauffe tellement plus que le feu autour de l'abri, qu'il est totalement inutile de s'occuper du feu, car son influence serait physiquement négligeable. Mais bon personne n'a réussi à prouver physiquement qu'un feu tout autour d'un abri météo qu'on alimente toujours plus chaque jour, chauffe moins sur le fond, qu'une petite flamme de bougie proche de l'abri dans une direction.

En n'utilisant pas aussi la variable feu autour de l'abri, de fait on rend mathématiquement impossible la détection de cette variable importante physiquement et on décide arbitrairement, non scientifiquement, qu'en aucun cas le feu autour de l'abri ne peut être la cause principale de la hausse de fond.

JBR pourrait voir pas mal de ses problèmes statistiques, en brassant ses variables de classes directions (dans son cas où il s'intéresse au vent, chaque classe de directions doit-être une variable pour confronter les classes de directions et estimer leur importance respective) en + de la variable du soleil, de celle des GES et autres bricoles importantes sensées jouer sur l'évolution du climat ou sur le bruit de ces saisons en Europe + autres éventuelles variables peut-être particulières à cette station (En fait il faut récupérer au moins les principales variables explicatives probables rapportées par la littérature, qu'elles plaisent ou non, en plus de celles physiquement crédibles que JBR pourra imaginer, comme les directions du vent par ex) , dans une regression PLS, qui évite certains pièges de la régression linéaire et qui a les avantages d'une ACP. Ca devrait lui permettre d'obtenir une bien meilleure estimation du poids réel de la variable S-SW tout en faisant ressortir la variable qui a le plus de poids sur le fond.

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Et en plus, la fiabilité des données vent avant 1975....

Autant prendre le vent 850 hPa des réanalyses, ce sera bien plus simple.

Sinon JBR, curieuse nouvelle signature, 14 lignes de citations polémiques je ne sais plus quoi dire, et en plus ça en dit long sur là où vous voulez nous amener...

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Hummm.

Les arguments de Treize sont particulièrement convaincants quand à la hausse moyenne des T, quelle que soit la direction du flux. Christian nous fait un rappel méthodologique classique et pertinent.

Cependant, la question principale soulevée par JBR n'est pas sans intérêt : l'augmentation de la fréquence des flux type zonal vs flux de Nord ou continentaux (même si une étude stat plus poussée, selon les rappels de Christian, seraient nécessaire).

Cet hiver SANS AUCUNE incursion froide est un évènement remarquable, sinon exceptionnel, et le sujet abordé par JBR me semble digne d’être creusé !

Et c'est là que certaines réponses me chagrinent quelque peu, du moment que l'on s’écarte un tant soit peu de la "ligne", c'est le coup de bâton... Quand celui ci est justifié (commentaires de Christian, jolie petite étude de Treize) Ok, par contre les commentaires sur les signatures, bof.

On va éviter de gagner un point Godwin et s’arrêter là, mais j'en pense pas moins :-(

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Les arguments de Treize sont particulièrement convaincants quand à la hausse moyenne des T, quelle que soit la direction du flux. Christian nous fait un rappel méthodologique classique et pertinent.
Vous semblez convaincus...

...mais vous voulez quand même défendre la thèse de JBR digne d'intérêt ?

Bref.

Perso je sais juste que le résultat de 13vents est plus probable que le résultat de JBR. Les deux peuvent se défendre, à condition d'avoir des arguments solides et d'avoir un minimum de cohérence avec un autre ensemble d'études.

En l'attente, aucune conclusion ne peut être posée, ça ne mènerait qu'à la polémique. Au pire, on parle de suggestion, mais pas de conclusion. C'est çà la méthode scientifique.

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Salut,

Je n'ai aucune prétention sur le sujet, je ne suis qu'un lecteur un peu au courant.

Les thèses de Treize et JBR ne sont pas totalement en opposition, il est tout à fait envisageable que la température augmente par vent comparable ET QUE l’occurrence du vent de type zonal ait augmentée aussi et en rajoute une couche.

Je ne suis pas d'accord avec JBR sur le fait que cette augmentation de flux zonaux expliquerait toute l'augmentation de T (ce que treize montre bien), par contre, cette augmentation des flux zonaux semble bel et bien exister, alors, pourquoi nier qu'une grande quantité de flux d'O-SO puisse expliquer localement une partie de la hausse des températures ?

Ce qui me chagrine, c'est que du moment qu'un individu est catalogué "sceptique" TOUTES ses idées sont rejetée en bloc. Cette augmentation des flux de S-SO est digne d’intérêt, même si l'idée est évoquée ici par un "affreux" sceptique....

Bref, que de manichéisme !

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Vous semblez convaincus...

...mais vous voulez quand même défendre la thèse de JBR digne d'intérêt ?

Bref.

Perso je sais juste que le résultat de 13vents est plus probable que le résultat de JBR. Les deux peuvent se défendre, à condition d'avoir des arguments solides et d'avoir un minimum de cohérence avec un autre ensemble d'études.

En l'attente, aucune conclusion ne peut être posée, ça ne mènerait qu'à la polémique. Au pire, on parle de suggestion, mais pas de conclusion. C'est çà la méthode scientifique.

Mon résultat consiste seulement à dire que l'augmentation du nombre de jours avec flux de S/SO n'explique pas à elle seule la hausse constatée des températures moyennes hivernales, mais il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse en soutenant que cela n'a joué aucun rôle. Les deux ont joué, et la question de frc63 est tout à fait pertinente aussi.

A la limite, un petit exercice simple, dont je ne prétends pas qu'il répondra de manière précise à la question vu comment je vais tailler les chiffres à la serpe, mais au moins qui donnera une idée. Les données utilisées sont celles de la station de référence de JBR, soit De Bilt.

Nous allons travailler sur deux groupes de deux décennies chacun : les années 1951 à 1970, et les années 1991 à 2010.

Pour ces deux groupes, j'ai sélectionné tous les jours sur lesquels on a eu un vent dominant sensible de secteur nord, nord-est ou est pour les jours froids, et de secteur sud, sud-ouest ou ouest pour les jours chauds. Bien entendu, nous ne travaillons que sur les trois mois d'hiver, soit décembre, janvier et février.

Pour les années 1951 à 1970, cela fait un total de 1191 jours retenus, affichant une température moyenne de 2,17°.

Pour les années 1991 à 2010, le total est de 1094 jours retenus, leur température moyenne étant de 3,51°.

Soit 1,34° de différence, ce qui va être notre base de travail.

Parenthèse : notez la baisse du nombre de jours retenus : cela correspond au fait que le nombre de jours avec flux dominant est en baisse globalement, avec une hausse tendancielle du nombre de jours sans flux. Ce qui est cohérent avec la hausse moyenne des pressions et géopotentiels d'ailleurs, particulièrement en décembre.

Sur la période 1951-1970, j'ai calculé la température moyenne pour chaque jour selon le flux :

[align=center]- Nord : 95 jours pour une Tm de -0,52°[/align]

[align=center]- Nord-Est : 192 jours pour une Tm de -2,39°[/align]

[align=center]- Est : 143 jours pour une Tm de -0,84°[/align]

[align=center]- Sud : 236 jours pour une Tm de 3,01°[/align]

[align=center]- Sud-Ouest : 329 jours pour une Tm de 4,59°[/align]

[align=center]- Ouest : 196 jours pour une Tm de 4,07°[/align]

Dans la mesure où on connaît le nombre de jours selon chaque flux également pour la période 1991-2010 (respectivement : 60, 152, 137, 226, 376 et 143), on peut tout simplement faire la moyenne pondérée en partant des Tm observées sur la période 1951-1970.

(60 x -0.52 + 152 x -2.39 + 137 x -0.84 + 226 x 3.01 + 376 x 4.59 + 143 x 4.07) / (60 + 152 + 137 + 226 + 376 + 143 ) = 2,27°

Pour rappel, la température moyenne réellement observée sur le panel de jours de la période 1991-2010 est de 3,51°.

Concrètement, en prenant en considération l'évolution du nombre de jours de flux entre ces deux périodes, je n'arrive à expliquer que 0,10° des 1,34° de la différence de départ, laissant donc 1,24° causés par le réchauffement de chaque type de flux.

J'avoue moi-même que je n'avais aucune idée du résultat au départ où j'ai lancé ce calcul, je m'attendais à un tiers / deux tiers voire du 50/50, mais pas à quelque chose d'aussi brutal blink.png

Encore une fois je rappelle que j'ai fait un calcul sommaire qu'il ne faut pas prendre à la virgule près, mais au vu du résultat j'aurais du mal à croire finalement que la variation du nombre de jours selon le type de flux ait joué un rôle véritablement majeur.

Et juste histoire de compléter un peu, j'ai fait le travail dans le sens inverse en simulant la température moyenne que l'on aurait obtenue sur la période 1951-1970 si y on y avait relevé les Tm par jour selon le flux de la période 1991-2010, le résultat est de 3,46° (rappel valeur observée réellement : 2,17°).

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Ce qui me chagrine, c'est que du moment qu'un individu est catalogué "sceptique" TOUTES ses idées sont rejetée en bloc. Cette augmentation des flux de S-SO est digne d’intérêt, même si l'idée est évoquée ici par un "affreux" sceptique....

Jamais l'idée n'est rejetée en bloc, mais la conclusion maintenue et affirmée n'est juste pas valide. Et elle est même bizarre à la vue de ce qu'on sait déjà sur la question.

L'augmentation des flux de S/SO elle-même reste à prouver, en tous cas rien de parfaitement convaincant. Des données d'une fiabilité incertaine et un simple calcul de régression linéaire sur une période au hasard.

Et même si l'augmentation est acceptée, les calculs de 13vents montrent que de toute façon ça ne suffit pas à arriver à la conclusion.

Après je suis certainement plus chagriné que vous, mais je ne sais pas si vous pouvez comprendre.

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Posté(e)
Briançon (05) 1260m

Parenthèse : notez la baisse du nombre de jours retenus : cela correspond au fait que le nombre de jours avec flux dominant est en baisse globalement, avec une hausse tendancielle du nombre de jours sans flux. Ce qui est cohérent avec la hausse moyenne des pressions et géopotentiels d'ailleurs, particulièrement en décembre.

[...]

Concrètement, en prenant en considération l'évolution du nombre de jours de flux entre ces deux périodes, je n'arrive à expliquer que 0,10° des 1,34° de la différence de départ, laissant donc 1,24° causés par le réchauffement de chaque type de flux.

J'avoue moi-même que je n'avais aucune idée du résultat au départ où j'ai lancé ce calcul, je m'attendais à un tiers / deux tiers voire du 50/50, mais pas à quelque chose d'aussi brutal blink.png

Joli travail default_flowers.gif

Il y a quelque chose que JBR souligne également, c'est l'effet urbain sur les stations qu'il étudie. Je ne connais pas trop l'environnement de De Bilt, mais j'imagine que l'urbanisation et la bitumisation a aussi gagné du terrain là-bas. Si on considère que 7% du réchauffement entre ces deux décennies est lié au changements de flux, je pense qu'une partie également encore moins négligeable est due à l'effet urbain, qui devrait se traduire particulièrement lors des journées peu ventées et anticycloniques, qui ont comme vous l'avez montré, tendance à augmenter entre ces deux décennies.. Et qui se trouve être une variable significative pour expliquer l'augmentation de la température moyenne, et à ne pas considérer moins que les dynamiques aérologiques à long terme.

D'ailleurs j'ai bien aimé l'illustration de Christian sur la bougie et le grand feu autour de l'abri thumbup1.gif

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Tout à fait Gaet, et je pense que la station de De Bilt doit avoir été particulièrement affectée d'ailleurs par ce phénomène.

C'est pour cela d'ailleurs que je suis en train de réaliser la même étude comparative sur trois stations plus isolées et pour lesquelles l'éventuel impact urbain sera bien moindre (dans le détail : l'Ile de Groix, Langres et le Mont Aigoual). Je ferais peut-être également le Zugspitze si j'ai suffisamment de temps.

Mais bon ne vous attendez pas à une grande révolution, les premiers bilans que j'ai tirés montrent exactement la même évolution qu'à De Bilt...

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Bravo Treize pour ton implication, vivement les calculs pour les stations plus indépendantes d'un ilot de chaleur urbain comme dit Gaet.

Cotissois, le ton employé n'est guère amène, et j'ai bien peur de trop bien comprendre votre "je ne sais pas si vous pouvez comprendre." 'attention, les chevilles whistling.gif

Reste que Treize apporte un premier chiffrage de l'ordre de 7% par augmentation des flux O et SO, et 93% par le RC lui même, ce qui n'est pas une bonne nouvelle sad.png même si ce n'est "que" une étude rapide sur un coin de table.

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Cotissois, le ton employé n'est guère amène, et j'ai bien peur de trop bien comprendre votre "je ne sais pas si vous pouvez comprendre." 'attention, les chevilles whistling.gif

Vous ne faites que l'avocat de quelqu'un qui fait une analyse discutable et dont vous occultez volontairement la signature qui est provoquante pour l'essentiel des acteurs du topic et pour la communauté scientifique.
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Faudrait pas non plus trop s'y croire, "père la vertu".

Pfff whistling.gif

JBR a peut être en grande partie tort sur son analyse, il n'en mérite cependant pas le Bûcher.

En tout cas, encore un grand merci pour Treize qui a apporté des éléments chiffrés, qui semblent montrer à quel point l'influence des flux de O et SO plus fréquents reste faible sur la hausse des T, influence que je pensais à priori plus forte.. Tout comme Treize.

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Comment déterminez vous précisément et concrètement la direction du flux pour ces études ? Est-ce qu'il y a une règle commune admise ou une base de données de directions de flux, qui évite que chacun trouve une direction un peu différente qui va faire changer de classe (qu'est ce qui définit qu'il n'y a pas de flux ?) ?

Si c'est avec l'anémo de Debilt, l'important changement de hauteur modifie la direction moyenne d'un jour donné, je le vois ici avec mes anémo à différentes hauteurs et endroits, je n'ai pas exactement le même flux selon l'anémo que je sélectionne (même avec les 2 anémo très proches avec 40 cm de différence de hauteur, à cause du mât lui même !)

13vents quel est l'écart-type des T journalières dans chaque flux et total tous flux confondus, dans ton étude ?

Merci !

Pour moi il ne faut pas travailler qu'avec une seule station et sur au moins 100 ans (bien plus si possible, pour 8 classes de directions, sinon il faudrait les réduire à 4 pour limiter les dégâts par manque d'échantillons), mais avec une moyenne de plusieurs stations (probable trop forte variabilité sur un seul point de mesure, qui masquera un éventuel signal s'il y en a un et qui nécessitera donc bien plus d'échantillons pour le détecter) et pas avec les T au pas journalier qu'on ne sait pas corriger (qui ne sont que des SQR qui même sans ICU, sont biaisées par d'autres changements. L'ICU n'est de toutes façons pas la principale cause de biais dans les séries brutes. De plus il existe aussi des paquets de biais d'ICU - ou inversé. Victor Venema "un Olivier Mestre" en Allemagne, qui travaille aussi avec O. Mestre dans les ateliers internationaux sur l'homogénéisation :

For example, for the Greater Alpine Region a bias in the temperature trend between 1870s and 1980s of half a degree was found, which was due to decreasing urbanization of the network and systematic changes in the time of observation (Böhm et al., 2001)
, donc que va donner une étude avec De Bilt ou autre qui s'est nettement améliorée au fil du temps : http://www.knmi.nl/klimatologie/metadata/debilt.html ?

De 19010101 à 19500516, la T était mesurée dans la pagode en photo, dans le Stevenson ensuite, puis déplacement de 200 m en 2008, super site classe 1, donc encore un nouveau petit coup de frais artificiel dans les données récentes. D'ailleurs les négativistes se servent de la baisse mécanique de T dans les données brutes de cette station à cause des meilleures mesures, pour essayer de faire croire à un masquage de déclin par Hadley :

http://hidethedecline.eu/media/ARUTI/Europe/NWeurope/fig5.jpg

thumbup.gif

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Posté(e)
Varces-Allières-et-Risset

Face aux réactions que mon message à engendrer, je me dois d’apporter une réponse et quelques explications.

L’occasion pour moi tout d’abord de rappeler ici que je m’oppose à toute forme de sectarisme. J’ai d’ailleurs toujours refusé de prendre part aux querelles de chapelles que certaines personnes (toujours les mêmes) se complaisent à entretenir sur ce forum, car elles me paraissent totalement futiles.

Si je suis « sceptique » (étiqueté en tant que tel par certains et classé bien malgré moi dans un camp), ce n’est pas par provocation, mais par nature et par simple devoir. Les choses étant ce qu’elles sont, je l’assume, même si je me considère davantage comme un « climato-critique » plutôt qu’un « climato-sceptique » (pas sûr que certains puissent même comprendre la différence). Quoi qu’il en soit, un scepticisme constructif et une ouverture d’esprit à de nouvelles idées sont essentiels comme garde-fous contre l’intrusion des dogmes ou des partis pris collectifs dans les résultats scientifiques. J’estime que c’est la seule attitude à adopter par tout chercheur ou scientifique digne de ce nom (ou en tant que citoyen tout simplement).

On a tous le devoir de se remettre en question (moi comme les autres) et de dépasser le psittacisme idéologique.

Si ma signature (inchangée depuis 2008, soit dit en passant) dérange certaines personnes, c’est plutôt inquiétant, car les propos qu’elle contient me semblent relever du simple bon sens. Être sceptique a désormais une connotation négative, c’est déplorable. Cette réaction démontre une nouvelle fois combien il est difficile et surtout politiquement incorrect d’émettre aujourd’hui des idées contraires aux idées défendues et admises par le plus grand nombre (et aveuglément bien trop souvent). Certaines personnes adhèrent tellement aux thèses avancées par le Giec (au point même de les considérer comme paroles d’évangile) qu’elles en deviennent les chantres et finissent par croire incarner à elles seules la communauté scientifique toute entière : « La communauté scientifique, c’est moi ! », pour reprendre l’idée d’une célèbre expression consacrée.

Pour ma part (et loin de moi l’idée de me considérer supérieur aux autres), la Vérité n’est pas forcément l’apanage d’une majorité « pensante », même si certains s’en persuadent et s’échinent à nous le faire croire. La pensée unique est un danger, elle ne conduit qu’à des impasses, ce qui explique sans doute pourquoi la climatologie est dans une impasse conceptuelle depuis plus de 50 ans.

Cette petite mise au point étant faite, revenons à notre sujet.

Mea culpa

pour commencer. J’admets ici bien volontiers avoir commis une maladresse en laissant entendre que la tendance à la hausse des flux de SO expliquait à elle seule la hausse de température observée sur toute l’Europe de l’Ouest. Il est bien évident que d’autres paramètres entrent en jeu et que l’on doit prendre en compte toutes les variables susceptibles d’expliquer cette hausse de température, comme la nébulosité, la pression atmosphérique (et le nombre de jours peu ventés par temps anticyclonique notamment), l’humidité (et la vapeur d’eau, principal gaz à effet de serre), l’effet de l’urbanisation en fonction de l’orientation et la vitesse du vent (i.e. l’advection d’air chaud en provenance des îlots de chaleur urbains) et son évolution dans le temps, etc., des variables (ou marqueurs) liées en partie à la dynamique aérologique et qui fluctuent aussi avec elle.

Le tort que j’ai eu est d’avoir affirmé de manière trop rapide et quelque peu péremptoire que cette augmentation du flux de SO expliquait en « grande partie » (terme peu scientifique, j’en conviens) la hausse de température, sans avoir quantifié au préalable le phénomène et déterminé la part de sa contribution. Pour cela, il est nécessaire tout d’abord de tester la significativité de la tendance (comme pour la température) et de la corrélation des deux paramètres, mais aussi de déterminer statistiquement (par une analyse factorielle de type AFP et/ou ACP) la part de chaque variable (ce qui nécessite d’introduire d’autres variables en plus de chaque classe de direction de vent) afin d’identifier les plus influentes pour une interprétation pertinente du signal.

Par conséquent, je reconnais ne pas avoir été suffisamment critique ou pondéré (une fois n’est pas coutume) au regard de mes affirmations, et que ma démarche en l’état peut paraître peu rigoureuse d’un point de vue scientifique, même si une hypothèse qui n’est pas encore mathématiquement (statistiquement) prouvée n’est pas forcément fausse.

À ma décharge, ce petit article publié sur le blog Géoclimat (et qui n’était à l’origine que la mise à jour d’une brève publiée en 2007) s’adresse à un public plus large et pas forcément spécialiste, et n’a vocation qu’à apporter un éclairage partiel et différent (tout au moins une piste de réflexion différente) des lieux communs et autres poncifs dont les médias nous rebattent les oreilles chaque jour. Il n’avait pas d’autre prétention. Si ma conclusion était rédigée de manière si tranchée, c’est plus par agacement que par provocation. J’estime en effet que la dynamique aérologique (et à travers elle les échanges méridiens d’énergie) n’est pas suffisamment prise en compte dans l’appréhension des phénomènes climatiques, que son rôle est minimisé de façon abusive ou omis souvent de manière intentionnelle, au point de n’être jamais évoqué dans la presse écrite et audiovisuelle. Je reconnais qu’il est nécessaire de nuancer mes propos en conclusion de cet article (ce que j’ai commencé à faire) et d’y apporter ultérieurement d’autres éléments d’explication à la lumière d’une étude complémentaire.

Les choses étant dites, je remercie encore TreizeVents pour son implication et les éléments chiffrés qu’il apporte au débat.

Si la température augmente quelle que soit la direction du vent, cela n’exclut pas pour autant que le flux de SO plus fréquent (susceptible de traduire une intensification des échanges méridiens d’énergie) n’accentue pas la hausse de la température observée par ailleurs. Il est bien sûr nécessaire de le quantifier, ce que TreizeVents a commencé à faire.

Toutefois, prétendre que l’augmentation des flux de S-SO elle-même reste à prouver au regard du graphique ci-dessous relève d’une mauvaise foi manifeste, car dans ce cas-là on peut en dire autant de la courbe de température.

Vent-S-SW&T-AutomneHiver-DeBilt.png

Mais au-delà de l’interprétation de la tendance à la hausse conjointe de la température et du flux de S-SO qui fait débat ici, c’est la variabilité interannuelle et la covariation

(ou variation concomitante)

des deux courbes qui m’interpelle le plus (comme on peut l’observer sur le graphique à l’échelle hivernale

). Il aurait d’ailleurs été plus judicieux de ma part d’insister préalablement sur ce fait.

Nb_jours_Vent_S-SW&T_DeBilt_Hiver2014.png

Quels autres paramètres sont-ils aussi bien « corrélés » ? En quoi et comment le réchauffement climatique (et indirectement l’effet de serre anthropique) pourrait-il expliquer la variabilité simultanée de ces deux paramètres à l’échelle interannuelle en un lieu donné ? Pour quelle(s) raison(s) la température varie-t-elle d’une année sur l’autre parfois de manière très importante (et conjointement au flux de S-SO) ? Pour reprendre l’image de ChristianP, pourquoi le « feu autour de l’abri » s’éteint-il par moments et qu’est-ce qui le ravive ?

Dire enfin que la température moyenne augmente peu importe le flux considéré n’explique en rien la variabilité interannuelle et la covariation simultanée de deux paramètres censés être au final « peu corrélés ».

Les véritables questions à se poser et pour lesquelles je recherche des éléments de réponse sont :

— Pourquoi les flux de S-SO sont-ils plus fréquents sur l’Europe de l’Ouest ? (Faut-il encore vouloir l’admettre…)

— Quelle en est la cause (ou les causes) ?

— Combien de temps encore cette tendance va-t-elle perdurer ?

— Si le réchauffement climatique est la variable explicative principale, comment et par quels moyens physiques peut-il influencer la dynamique aérologique à l’échelle synoptique, voire à d’autres échelles d’espace ?

Pour ma part, j’accorde aussi depuis longtemps une attention particulière (mais non exclusive) aux recherches menées sur l’activité du soleil et son impact supposé sur la dynamique de l’atmosphère : un champ d’étude exploratoire passionnant et prometteur selon moi.

Pour finir et apporter quelques éléments de réponse à gaet34, la hausse de température observée à De Bilt s’explique aussi en partie par l’urbanisation et l’advection d’air chaud en provenance d’îlots de chaleur urbains situés à proximité du site d’observation. L’effet de l’urbanisation est un paramètre peu ou très mal évalué de façon générale et nécessite des études in-situ

de topoclimatogie urbaine ; de plus, il peut être partiellement masqué si l’on se limite à étudier les vents à 850 hPa ou à des niveaux supérieurs et leur relation avec la température.

Une étude de T. Brandsma, G.P. Können et H.R.A. Wessels (du Royal Netherlands Meteorological Institute) publiée en 2003 dans International Journal of Climatology

apporte une première estimation de l’effet de l’urbanisation sur l’évolution de la température à De Bilt. Les auteurs ont analysé sur la période 1993-2000 les différences de température entre la station de De Bilt (station proche d’une zone urbaine comprenant 33 000 habitants) et la station de Soesterberg (station « rurale » à proximité d’une ville de 6 000 habitants) située à 7,5 km au nord-est, en fonction de la direction du vent et en tenant compte de la nébulosité et de la saison (année coupée en 2 saisons seulement : hiver et été). Ils ont estimé que l’urbanisation était responsable à l’échelle annuelle d’une hausse de température de 0,2°C environ au cours du 20e siècle (la tendance à la hausse de la température atteignant 1°C sur un siècle), et de manière plus importante encore l’hiver (a priori

de l’ordre de 0,5°C en moyenne).

c5aa5dee21a0b6c718b5407b318a335e.jpg

Ce qui ressort aussi de cette étude, c’est la variation de la différence de température entre les deux sites en fonction de la direction du vent (cf. figure extraite ci-dessous).

013326a02cf98826fe4aff26845fe85a.jpg

Il apparaît clairement que la température relevée à De Bilt est impactée (« contaminée » pour reprendre le terme anglo-saxon), et de manière plus ou moins sensible en fonction de la direction du vent, par les advections d’air chaud en provenance des îlots de chaleur urbains inhérents aux 3 grandes villes qui entourent le site, à savoir : les villes de De Bilt au nord, d’Utrecht (234 000 habitants) à 2 km à l’ouest et de Zeist (60 000 habitants) à 3 km au sud-est.

Les différences positives de température les plus notables interviennent par vent de secteur O ou plus largement de SO à NO (par advection d’air chaud additionnel en provenance d’Utrecht), puis par vent de secteur N à NE (en provenance de la ville de De Bilt) et par vent de secteur SE (en provenance de la ville de Zeist).

Des différences plus marquées encore apparaissent en hiver, la nuit et par ciel dégagé, allant de +0,5 à +1,2°C en moyenne sur la période 1993-2000.

Il est à noter que les différences de température sont nettement moins importantes par vent de secteur S en l’absence d’une forte urbanisation au sud du site d’observation.

C’est d’ailleurs peut-être une raison (parmi d’autres) pour laquelle la température moyenne de l’hiver 2013-2014 à De Bilt est restée en deçà de celle de l’hiver 2006-2007, malgré un nombre de jours avec vent de secteur S exceptionnellement élevé (cf. graphique ci-dessous).

Mais il est vrai qu’il est préférable de ne pas se perdre en conjectures…

Vent-S&SW-Hiver-DeBilt.png

/user/8-christianp/'>ChristianP

Posté hier à 19:55

Comment déterminez vous précisément et concrètement la direction du flux pour ces études ? Est-ce qu'il y a une règle commune admise ou une base de données de directions de flux, qui évite que chacun trouve une direction un peu différente qui va faire changer de classe (qu'est ce qui définit qu'il n'y a pas de flux ?) ?

Pour ma part, j’utilise les données fournies par le KNMI.

Les classes de direction sont définies ainsi :

S : entre 158° et 202°

SO : entre 203° et 247°

O : entre 248° et 292°

NO : entre 293° et 337°

N : entre 338° et 22°

NE : entre 23° et 67°

E : entre 68° et 112°

SE : entre 113° et 157°

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Mais au-delà de l’interprétation de la tendance à la hausse conjointe de la température et du flux de S-SO qui fait débat ici, c’est la variabilité interannuelle et la covariation

(ou variation concomitante)

des deux courbes qui m’interpelle le plus (comme on peut l’observer sur le graphique à l’échelle hivernale

). Il aurait d’ailleurs été plus judicieux de ma part d’insister préalablement sur ce fait.

Nb_jours_Vent_S-SW&T_DeBilt_Hiver2014.png

Quels autres paramètres sont-ils aussi bien « corrélés » ? En quoi et comment le réchauffement climatique (et indirectement l’effet de serre anthropique) pourrait-il expliquer la variabilité simultanée de ces deux paramètres à l’échelle interannuelle en un lieu donné ?

Bonjour JBR,

Je ne vais pas partir sur d'autres considérations, ce qui m'interpelle juste c'est ceci.

Personnellement, je ne trouve absolument pas étonnante la concomitance qui existe entre ces deux courbes. Oui elles sont étroitement liées, mais en même temps, quoi de plus logique que la température en hiver en Europe occidentale soit positivement corrélée au nombre de jours où nous étions soumis à des flux de Sud à Sud-Ouest ?

On ne découvre rien d'exceptionnel à dire qu'il fait plus doux en hiver quand le vent vient du Sud-Ouest que quand il vient du Nord-Est. C'est quelque chose d'évident, et qui n'a aucune raison de changer, réchauffement climatique ou pas, et causes naturelles de ce réchauffement ou pas. Insister sur la corrélation de ces deux courbes, c'est enfoncer une porte tellement ouverte que personne ne songerait à dire qu'elle a pu être fermée.

Sans divaguer vers d'autres questions qui auraient peut-être moins leur place ici, j'aimerais intervenir sur trois points.

- Concernant la hausse du nombre de jours en flux de S/SO et la hausse des températures, il y a une autre solution mathématique simple qui peut permettre d'évaluer la hauteur à laquelle la première a concouru à la seconde.

Partons d'une idée simple. Sur la période courant de 1950 à 2010, la tendance du nombre de jours avec flux de Sud ou Sud-Ouest sensible en hiver est de +0,4 jours par décennie (ce n'est donc pas énorme, je ne suis même pas sûr que cela soit significatif).

Autre élément donné, sur cette même période, les jours en flux de S/SO sensible ont été en moyenne plus chauds de 5,1° que les jours en flux de NE sensible.

En estimant sans vérifier (parce que ce serait le cas le plus "réchauffant" possible, je maximise donc l'effet potentiel) que la progression sur la période du nombre de jours en flux de S/SO s'est faite exclusivement au détriment de ceux de NE, l'impact sur les Tm hivernales serait de +0,02° par décennie (0,4 x 5,1 / 90).

Pour rappel, le réchauffement des hivers à De Bilt sur la période, c'est +0,33° par décennie. Dans cette seconde méthode d'estimation, l'augmentation du nombre de jours en flux de S/SO n'explique donc que 6% de la hausse réellement constatée et encore c'est dans l'option la plus importante possible.

On le voit, même avec une autre méthode d'estimation, le résultat trouvé reste le même : l'augmentation du nombre de jours en flux de S/SO n'explique qu'une très petite partie du réchauffement réellement mesuré.

- Dans tes études, tu as donné plus d'importance aux flux de Sud qu'aux flux d'Ouest dans leur effet "réchauffant". C'est à mon avis un choix discutable, car les flux de sud sont bien moins doux à De Bilt en hiver que ne le sont les flux d'ouest. Sur la période 1950-2010, les jours en flux d'ouest sensible c'est 4,8° de Tm moyenne, contre 3,2° pour les jours en flux de sud, à peine plus que les jours en flux de nord-ouest d'ailleurs (3,0°). Cela provient du fait que pour une station comme De Bilt, les flux d'ouest à nord-ouest sont nécessairement soumis à l'influence maritime, ce qui n'est pas le cas des flux de sud.

Du coup, si on se livre à la comparaison entre les Tm hivernales et le nombre de jours en flux d'ouest ou de sud-ouest à De Bilt, la corrélation entre les deux monte à 0,58 sur la période 1950-2010. Pour comparaison, avec les flux de sud à sud-ouest comme tu l'as fait, la corrélation tombe à 0,47. On le voit, considérer les flux d'ouest au lieu de ceux de sud permet d'obtenir des résultats bien meilleurs.

Le seul problème, et c'est peut-être ce qui a motivé ton choix par rapport à ce que tu cherchais à obtenir, c'est que le nombre de jours en flux d'ouest sensible est en nette baisse. Au point que si l'on fait la moyenne des jours en flux d'ouest et sud-ouest, on obtient sur la période 1950-2010 une tendance nulle. Pas forcément un résultat intéressant si l'on veut essayer d'expliquer une évolution liée des températures, puisque justement il ne va rien expliquer du tout.

- Conséquence de ce qui précède, ce constat donne une piste de réponse à ton questionnement sur le fait que les Tm de l'hiver dernier à De Bilt n'aient pas été excessivement élevées malgré le record absolu du nombre de jours en flux de sud. Si on a eu bien davantage de jours en flux de sud que de jours en flux d'ouest, dans la mesure où les jours en flux de sud sont plus frais (enfin, moins doux) il n'y a rien d'étonnant que la moyenne de cet hiver ne monte pas dans des valeurs records.

Or ici c'est bien le cas : beaucoup de jours en flux de sud, mais du coup si on ne regarde que les jours en flux d'ouest à sud-ouest sensible avec "seulement" 20 jours l'hiver dernier on est bien en dessous de la moyenne des autres hivers qui est de 25 jours.

Pour compléter cette remarque, cette situation des flux de sud plus frais que les flux d'ouest n'est pas une spécificité de De Bilt que l'on pourrait lier à l'influence de l'urbanisation, car c'est un trait que l'on retrouve également sur nombre de stations de la moitié nord de la France (j'ai commencé mon étude et je trouve exactement la même situation à Langres, où on ne peut pas accuser les flux d'ouest d'être plus urbanisés par une métropole voisine). L'urbanisation doit clairement jouer en augmentant l'écart observé entre les jours en flux d'ouest et les jours en flux de sud à De Bilt, mais elle ne fait que renforcer une situation préexistante.

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Pour ma part (et loin de moi l’idée de me considérer supérieur aux autres), la Vérité n’est pas forcément l’apanage d’une majorité « pensante », même si certains s’en persuadent et s’échinent à nous le faire croire. La pensée unique est un danger, elle ne conduit qu’à des impasses, ce qui explique sans doute pourquoi la climatologie est dans une impasse conceptuelle depuis plus de 50 ans.

Cette petite mise au point étant faite

Le scepticisme est une réflexion philosophique sur l'illusion de la méthode scientifique.

Quand on est tous passionné un minimum par la méthode scientifique et qu'on a tous confiance un minimum dans le sérieux de la communauté scientifique, on n'est pas maso pour défendre le scepticisme. Mais on sait que certains aiment faire mal à la méthode scientifique sur des sujets particuliers...

Cette petite mise au point étant faite.

Les réanalyses confirment au moins depuis 1945 votre signal, à savoir que les flux d'ouest ont augmenté et les températures aussi. Les réanalyses confirment également la très bonne corrélation des oscillations.

Je pense qu'il fallait le confirmer, car 1 série de mesures est à priori source de biais en tout genre, alors qu'une réanalyse inspire plus confiance. Disons que les 2 concordent, ce qui inspire confiance.

Ensuite, il faut voir ce que dit 13vents, c'est-à-dire que ça ne suffit pas du tout à montrer la conclusion que vous voulez. Voire ça montre autre chose.

Pour info, une étude était déjà parue sur le fait que malgré des indices NAO hivernaux similaires, les températures sont biaisées vers le chaud. L'idée étant qu'une même circulation atmosphérique est plus chaude aujourd'hui à cause du RCA. Ce n'est pas un argument suffisant (la NAO n'est qu'un indice) mais pour réfuter cette idée, il faut de sérieux arguments quand même.

Enfin perso, je me moque aujourd'hui du RCA ou du pas RCA, mais je m'intéresse au suivi par les méthodes scientifiques.

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Le document sur l'ICU de De Bilt que je connaissais, est très intéressant, mais il ne fait que confirmer que l'ICU n'est pas le principal biais dans les données brutes aussi sur cette station, mais en prime que les données homogénéisées par Berkeley collent incroyablement, même par rapport à l' estimation plus récente de l'ICU réalisée par le même auteur à partir d'une autre étude à Utrecht.

http://www.knmi.nl/cms/content/92301/warmte-eilandeffect_van_de_stad_utrecht

La nouvelle estimation de l'ICU à DB est de 0.14° sur 1901 -2008 pour 1.8° de réchauffement sur cette période (Différence entre deux moyennes /10 ans )

L'ICU qui n'est qu'un biais parmi d'autres plus importants, n'est pas un problème avec l'homogénéisation, car le réchauffement à DB sur la même période avec les données homogénéisées de Berkeley donne 1.66°, donc comme 1.8° - 0.14° d'ICU !

C'est assez diabolique d'arriver pile au même résultat, sans utiliser la même méthode, probablement avec une part de hasard, en plus de la performance globale de la méthode. Berkeley, s'est quand même attachée principalement à réduire l'influence de l'ICU, c'était une priorité bien plus que pour d'autres séries (DB est urbaine pour eux)

L'étude de 2003 donnait une advection d'ICU de 0.11°+-0.06°, http://www.knmi.nl/publications/fulltexts/brandsma_konnen_wessels_2003.pdf , je ne sais pas où tu as vu 0.2° annuellement, ni 0.5° tout l'hiver. Un mois ou une seule direction, ce n'est pas tout l'hiver.

Il faut bien voir que l'ICU l'hiver n'est pas une règle, comme le montre Brandsma aussi en analysant bien plus de stations sur le plat pays. Il n 'est pas significatif l'hiver, comme relevé dans bien d'autres études : http://journals.ametsoc.org/doi/abs/10.1175/JAMC-D-11-0135.1 , on peut voir plus de détails gratuitement plus bas sur cette étude, après d'autres articles dans ce document intéressant sur ce sujet : http://edepot.wur.nl/171621

Avant 1900 environ, la station dite " De Bilt" pour la série longue, était à Utrecht. L'ICU et son importance, ne concernent vraiment pas que les données récentes, mais certains ont toujours du mal à admettre que bien des stations étaient plus contaminées par l'ICU avant :

utrechturbanisation.jpg

Et là comme l'abri ou son absence, étaient bien moins efficaces pour réduire divers rayonnements parasites au niveau du capteur, on avait plus de dégâts (de même que les abris actuels à ventilation naturelle sont moins performants près des obstacles, des matériaux, que les abris méca indispensables pour mesurer et étudier la T en milieu plus ou moins urbain. C'est préconisé par l'OMM, c'est ce qu'on trouve dans les campagnes de mesures les plus pointues pour étudier l'ICU. Enfin les différences même dans un site naturel parfait face à un abri Stevenson, ne sont pas négligeables. Amusez vous à comparer des records de Tx dans le temps sans en tenir compte, alors qu'on peut relever des erreurs jusqu'à +16° en Tx, dans une comparaison de 13 stations avec Stevenson pendant des années face à 13 stations USCRN sites haut de gamme avec abri méca:

ecarttx13uscrncoop500m.png

)

Estimer l'impact de l'ICU, c'est très bien, mais l'isoler sans le replacer sans le contexte des autres corrections bien plus importantes à apporter aux données brutes pour x changements, ça n'a pas de sens.

Le déplacement de 1950 (Voir les autres aussi avant avec le zoom : https://maps.google.com/maps/ms?ie=UTF8&hl=en&msa=0&msid=108455475154621623933.0000011301001df084755&ll=52.100488,5.177125&spn=0.002755,0.007081&t=h&z=17&om=1&dg=feature . Attention, le plan n'indique pas l'emplacement différent avant et après 2008) a induit à lui seul, une rupture brutale d'environ 1° de la moyenne (valeurs du KNMI et Labrijn), donc un biais environ 7 fois plus important que l'ICU.

Le dernier déplacement de 200 m en 2008 a été réalisé pour s'éloigner d'arbres trop proches qui chauffaient les T de 0.5° en moyenne. Donc un coup de froid dans les données brutes toutes récentes bien plus important que tout l'ICU depuis près de 110 ans...

Cette valeur suite au déplacement récent, est même mise en avant chez Watts (qui brassera du vent dans quelques années en faisant semblant de ne pas comprendre pourquoi on doit refroidir les données brutes avant 2008, (ou réchauffer les données après 2008), pour les rendre comparables aux anciennes, malgré l'ICU minime par rapports aux divers changements dans la station !) :

http://wattsupwiththat.com/2009/09/24/ooops-dutch-meteorological-institute-caught-in-weather-station-siting-failure-moved-station-and-told-nobody/

Il faut voir aussi que l'advection d'ICU est de 0.14° en donnée moyenne pratiquement "vraie" déterminée à partir des valeurs horaires et non pas à partir des seules Tx et des Tn (Ces recherches au pas horaire sont surtout faites dans l'optique de trouver une solution pour tenter d'homogénéiser correctement les données journalières en fonction des types de temps). Il est connu depuis longtemps que l'ICU impacte bien plus la moyenne vraie que la moyenne journalière classique de référence pour le suivi du climat, déterminée à partir des Tx et des Tn, à ces moments où les écarts à cause de l'ICU sont bien plus faibles. Le changement de calcul de la moyenne est d'ailleurs considéré comme une des causes de ruptures importantes (et il y en a eu à DB)

L'ICU est faible comparé à d'autres corrections à appliquer dans bien des séries de données contaminées par l'ICU, même s'il existera toujours des exceptions pour confirmer la règle. On le voit nettement dans les données brutes de DB chez Berkeley, que le plus gros problème global (la synthése des sources de ruptures et non en isolant que celle due à l'ICU où que celle due au déplacement de 1950 ou autres) se produit entre 1850 et 1900 et les autres segments modernes, les biais, sont faibles, négatifs :

175554-TAVG-Alignment.png

Avec les données de rêves dispo chez Berkeley (brutes et homogénéisées, par stations et par régions !), on voit des ruptures à gogo pour bien d'autres raisons que l'ICU aussi dans la station rurale de l'étude de 2003.

http://berkelyearth.lbl.gov/stations/92835

http://berkeleyearth.lbl.gov/stations/175554

L'homogénéisation même si elle n'est pas parfaite, est assez efficace au pas mensuel pour limiter aussi le biais dû à l'ICU, en plus des autres dérives plus importantes que l'ICU, comme ça été démontré x fois à travers le monde.

Sur la même période commune que la station rurale, donc plus courte que la série de De Bilt complète, la tendance en données homogénéisées est "identique" à la station rurale, même un peu plus faible à DB, 2.45°C/S contre 2.54°/S pour la rurale, mais non significativement différente, c'est le même réchauffement.

soesterbergdbberkeley.png

S'il y a un problème avec l'ICU, ce sera à un niveau bien plus global (modif de la circulation , du jet et autres) qui va réchauffer autant la station rurale que l'urbaine. On ne pourra donc pas détecter l'influence très globale en comparant des stations rurales/urbaines comme à DB, mais avec des modèles climatiques encore plus fins. Il faudra donc d'abord admettre que les modèles climatiques ne sont pas inutiles.

Enfin en attendant, on ne peut pas revendiquer des problèmes d'ICU classiques (diff évolution rurale/urbaine) sans être dérangé un instant par l'utilisation des données journalières biaisées de T (ou des données mensuelles non homogénéisées), pour étudier quoique ce soit (les flux ou autres). Le seul moyen d'utiliser le pas journalier ou mensuel en données brutes, c'est de faire comme dans l'étude de 2003, avec les métadonnées précises, il faut réduire l'étude à quelques années où le matériel, le site, les façon de moyenner et autres, n'ont pas changé, ce qui limite beaucoup les possibilités, d'autant plus que les métadonnées vraiment complètes, ne sont pas souvent dispo ailleurs que dans les services nationaux et encore...)

Donc en attendant qu'on sache homogénéiser les données journalières, ces jours de flux sont à étudier face aux valeurs mensuelles homogénéisées, sinon même si le raisonnement mathématique était parfaitement correct, ce serait une étude douteuse, vu que par définition, les données journalières de T ou mensuelles brutes, le sont.

On ne sait toujours pas assez bien corriger les données journalières, Brandsma l'indique encore en 2013 :

"Currently there is no generally accepted method to correct for inhomogeneities on a daily basis."
http://www.knmi.nl/publications/showAbstract.php?id=10503

Pour les amateurs de données mensuelles homogénéisées FR (en plus des brutes) et autres , on a un bon paquet de stations (les séries n'ont pas toujours la durée réellement dispo chez MF) et mieux encore, des zones régionales bien plus utiles qu'un seul point de mesure pour le genre d'étude de JBR ( http://berkeleyearth.lbl.gov/locations/52.24N-5.26E , http://berkeleyearth.lbl.gov/auto/Local/TAVG/Text/52.24N-5.26E-TAVG-Trend.txt )

Si on veut étudier la zone en données homogénéisées vers Aix en Provence: http://berkeleyearth.lbl.gov/locations/44.20N-4.47E

Des stations à gogo :

http://berkeleyearth.lbl.gov/station-list/station/154878

Amusez vous à classer et à comparer les moyennes mensuelles brutes, ou pire des valeurs journalières même modernes au Luc avec cette rupture :

http://berkeleyearth.lbl.gov/stations/154856

Sur la période disponible, on passe d'une tendance de -0.64°C /déc en données brutes à + 3.25°/déc en données corrigées, l'ICU classique, restera bien ridicule par rapport aux autres changements dans cette station.

On peut récupérer les données homogénéisées des stations et des zones régionales (régions plus ou moins fines selon le zoom qu'on choisit) directement sur une carte :

carteberk.png

https://mapsengine.google.com/11291863457841367551-04024907758807700184-4/mapview/

Pour revenir à ton étude JBR (en oubliant totalement le biais des données journalières mensuelles brutes de T, juste pour discuter du raisonnement de fond), le problème, c'est que malgré que tu comprennes que les GES ou une autre cause pour le fond, ont peu d'influence sur le bruit (sur les pics et creux) autour de la tendance de fond à la hausse, tu mélanges à nouveau le signal de fond et ce bruit, en disant que ma variable " feu autour de l'abri" , s'éteint pas moments.

Le feu autour de l'abri ne s'éteint pas pendant les creux, vu que c'est la toile de fond, la chauffe de fond permanente de ce feu toujours présent et qui s'accentue même un peu plus chaque jour (j'ai précisé qu'on l'alimentait). Un creux, n'est pas une diminution de la variable "feu autour de l'abri" , tout comme un pic n'est pas son accentuation. Ce n'est pas le chauffage de fond qui crée ces pics et ces creux, c'est le bruit (généré dans mon cas, par la variable "bougie", qui est présente en S-SW et pas dans d'autres)

Même avec un 6° le matin l'été à Besse à 26 km de la mer chaude, ça ne change pas le fait que le feu de fond saisonnier de l'été (généré par les paramètres physiques de fond, qui définissent la saison estivale, qui eux ne changent pas, que l'été soit très anormalement frais ou pas) est toujours bien présent sur le fond. C'est le bruit physique de la météo qui n'est parfois plus efficace pour générer une T estivale et non pas les paramètres physiques du fond estival qui chauffent autant sur le fond (quelque soit l'anomalie froide en été, même si la Tn observée est digne d'un mois hivernal pour ici, l'été est toujours bien physiquement présent sur le fond, les paramètres physiques concernés carburent toujours autant, c'est simplement masqué par le bruit météo, d'où l'importance de calculer la significativité pour éviter de déduire que l'été sur le fond n'existe plus à ce moment là. Mais bon personne ne va contester que l'été est physiquement présent sur le fond, malgré des anomalies estivales froides, donc personne ne va demander de calculer la significativité)

Donc une fois qu'on a estimé que ce n'était pas significativement le signal de fond qui était vraiment concerné par les directions,...... (je signale que les 6 ou 7% de 13vents avec leurs IC, donneraient probablement une influence sur le fond considérée comme nulle, pas significativement différente de 0%, (il faudrait voir de près si c'est dû à un problème d'échantillons avec la série plus longue JBR, mais bon avec la série mensuelle homogénéisée). Je parle bien de l'influence "nulle" sur le fond, pas de l'influence dans le bruit, car le poids de cette variable peut-être très significatif pour les pics, mais il faut le chiffrer avec son IC ),.... il est intéressant de tenter d'expliquer le bruit (ces pics et creux) qui correspondent à certaines directions (oui mais sans calculs avec les autres classes de directions, c'est qu'en apparence sur un graphe). Il ne faut isoler une seule classe de directions, sans la confronter aux autres classes. Je le répète, c'est une erreur élémentaire en analyse statistique de faire comme si physiquement les autres directions n'existaient pas et comme si elles n'avaient aucune chance physiquement d'alimenter des pics (par ex comme celle de l'W-WSW)

Ne t'en fais pas, si cette classe de directions de S-SW est bien plus importante pour les pics hauts que d'autres classes de directions (que ce soit à cause de l'ICU ou pas), ça ressortira dans les calculs en présence des autres variables, mais il reste à savoir combien ça compte dans les pics. Donc là c'est un calcul avec surplus compris, ensuite il faut déterminer si le surplus seul dans cette classe de directions, en rajoutait une couche. Si c'est significatif ça ressortira et s'il manque des échantillons, on le verra (tout a une influence, mais il faut toujours déterminer si c'est négligeable ou pas et s'il faut attendre plus de données pour être plus certain.)

Il faut le chiffrer, car un graphe ne montre rien, ne calcule rien seul, l'apparence est souvent trompeuse quand on n'a pas calculé l'importance du poids des variables pour déterminer l'échelle de la variable à confronter aux pics de T sur un graphe (là ton échelle est arbitrairement choisie, vu qu'il n'y a pas de calculs pour la régler objectivement)

Pour la tendance à l'augmentation des directions S-SW visible, tant que tu ne calcules pas sa significativité, à vue d'oeil on ne sait pas si cette tendance est vraiment différente de zéro, de plus on ne saura pas ce qu'on cherche à expliquer (un changement de fond de cette classe de directions ou une simple variation normale du nb de cas pour le lieu, donc ce sera difficile de chercher une cause si on ne sait pas si on analyse plutôt du bruit ou plus probablement un signal dans l'évolution de cette classe)

Applique simplement une de tes propres préconisations sensées, qui est : le scepticisme organisé et précis , c'est le minimum de la démarche scientifique. Calcule la significativité et on aura une meilleure visibilité (Ou bien passe moi un fichier de tes données de S-SW de ton graphe (et d'autres classes si tu veux, j'en profiterai pour voir et tester l'évolution des tendances dans les autres classes et rechercher les évolutions significativement différentes) pour que je le calcule, afin d' éviter toutes distorsions dans le classement et me faire gagner du temps.)

Là sur ton graphe, je ne vois pas comment on peut admettre que la tendance est significative où qu'elle ne l'est peut-être par manque d'échantillons, sans calculs avec une méthode correcte pour le cas. Désolé, je ne vais pas m'en remettre à la foi, d'autant plus que c'est aussi une de tes préconisations sensées, que tu devrais logiquement appliquer aussi à toi même (Des calculs avec des méthodes correctes d'un point de vue scolaire, évitent déjà pas mal de problèmes de foi aveugle sur des points très basiques, bien loin des histoires de théories plus ou moins préférées des scientifiques.)

Enfin quoiqu'il en soit, au final, il faut traiter le problème de façon un peu différente, à cause de l'obligation d'utiliser des données de T mensuelles homogénéisées à la place des données journalières ou mensuelles brutes, biaisées. Il faut faire avec les outils et données les plus correctes à notre disposition.

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Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

J'ai trouvé dans les résultats d'une comparaison plus poussée à De Bilt, le nouvel emplacement de l'abri de DB depuis 2008 et plus précisément celui depuis 1951. L'ancien emplacement est noté "DB260" , le nouveau depuis 2008 "Test4" . Les flèches, c'est le lieu de la petite modif plus ou moins progressive et de la rénovation, devenue pendant une période plus rugueuse avec des buissons, qui a eu un effet non négligeable sur les T (voir plus bas dans des résultats).

db260_42008.png

debilt2008.png

Le site 4 est aussi l'emplacement du mât d'anémo de 20 m, pas très efficace pour l'étude sur l'ICU de 2003, seule mesure du vent pour toute l'étude, les auteurs n'ayant bizarrement pas jugé utile d'installer un anémo aussi dans la station rurale (à 1.5/2 m de préférence près l'abri), comme si par définition le vent à 2 m près de l'abri à 7.5 km de là, était le même qu'à 20 m et à 230 m de l'abri à DB...Là dans ce qu'ils racontent et ce qu'ils n'ont pas fait en 2003, on dirait vraiment qu'ils viennent de découvrir l'importance de la moindre variation du vent sur les T nocturnes !

Cette comparaison pas encore assez poussée (pas d'anémo sonique, pas d'abri méca,... , alors que ça fait longtemps qu'on doit les utiliser en plus des abris standards du réseau, pour analyser les causes des écarts), que tous les amateurs et pro de climato devraient décortiquer et assimiler avant de penser à comparer des valeurs brutes, des records, à analyser des écarts entre stations, sans se préoccuper des moindre changements dans les divers sites (lisez bien et ça devrait vous vacciner une fois pour toutes contre l'utilisation de données brutes !) montre à quel point la moindre modification de site compte, comme les buissons peu hauts trop proches de l'abri (à 12 m de l'abri dans sa position à DB260 sur l'image) ont plus d'importance que des arbres hauts plus lointains et pourquoi il faut d'abord se préoccuper des effets de site bien avant de chercher à déterminer à distance, une éventuelle advection d'ICU ou autres causes d'écarts.

Là vu les résultats au fil des modifications uniquement pendant les comparaisons, ils n'ont pas fini de s'en voir pour corriger les données journalières sur 100 ans !

Regardez l'impact de l'évolution dans la zone avec flèches sur l'image pour les écarts de Tx Tn Tm, avec les stations voisines :

dbvoisine.png

dbperturb.png

Donc vous voyez ce que quelques bricoles proches de l'abri pourtant dégagé (pour vous situer l'énormité, il est de 8 à 12 fois la hauteur des obstacles, le rêve pour tous les amateurs. Cette étude est un cauchemar pour bien des stations classe 1 de MF, malgré des conditions bien pire qu'à DB, à cause de buissons sur une grande étendue et bien plus proches !) peuvent provoquer, des variations supérieures à l'ICU estimé (qui reste largement à affiner à la vue des écarts de micro site à DB, il faudra prouver que des écarts ne sont pas dû aux différents effets de site de l'étude de 2003) sur près de 110 ans.

Le document à lire et à relire : http://www.knmi.nl/publications/fulltexts/wr2011_01.pdf

Par contre il faut corriger ce que j'ai dit dans mon message plus haut sur les 0.5° de refroidissement en moyenne depuis le déplacement de 2008, valeur qu'on trouve un peu partout, mais pas dans l'étude elle-même. Avant la rénovation de 2004 du terrain proche avec les buissons, c'était même un réchauffement annuel de 0.15° pour le nouvel emplacement. C'est encore assez nébuleux, car ils s'attachent à des moyennes "vraies" avec des valeurs sur 10 mn chaque heure pour tenter de corriger les valeurs journalières (à ce niveau il n'y a pas de différence journalière de plus de 0.1° en valeur moyenne annuelle)

Conclusions and recommendations

In the present report we presented the results of a comparison of five sites for

measuring air temperature at 1.5 m at the KNMI terrain in De Bilt in the period May

2003-June 2005. Wind speed at screen height was measured at all sites using cup

anemometers. To study the temperature differences, the most open site, Test4, was

used as the reference site.

The results indicate that changes in surroundings complicate or impede the use of

present-day parallel measurements for correcting for sites changes in the past. In a

few years time, the growth of bushes close to the thermometer screen may seriously

disturb the temperature measurements.

We quantified the possible effects of sheltering on temperature measurements at five

sites. It appeared that, especially in summer, these effect on the the monthly mean

temperatures may have the same order of magnitude as the long-term temperature

trend (about 1.0C/100yr in De Bilt). However, for most sites the inter-site

temperature differences for maximum and minimum temperature have opposite

signs. The net effect on the daily mean temperatures is, therefore, small (< 0.1 K).

In practice, the largest inhomogeneities in mean temperature series may be

anticipated in case of relocations from very enclosed sites (like Test1) to more open

sites (the other sites). The renovation of the wasteland area, close to the operational

site DB260, had a significant effect on the temperature of DB260. Both the location

and shape of the distribution of daily temperatures differences are affected.

The results indicate that the magnitude of the inter-site temperature differences

strongly depends on wind speed and cloud cover. In the case of homogenization of

daily temperature series, it is important to take this into account. A complication is

that for wind speed the largest effects on inter-site night-time temperature

differences occur in the range 0.0-1.0 m/s at screen level, thus strongly affecting the

minimum temperature. In practice (a) wind speed is mostly not measured at screen

level but at heights of 10-20 m (during stable nights, wind speeds at these heights

are largely uncoupled from those at screen height), and (cool.png the measurement

uncertainty for small wind speeds is large and often increases with the time during

which the anemometer is in the field. The first problem may be solved by installing

additional anemometers at screen height at locations important for climate

monitoring. The second problem may largely be met by the introduction of sonic

anemometers.

Another complication for the modeling of daily temperature series, is the

homogeneity of the time series of the explanatory variables wind speed and

cloudiness. More research is needed in this area.

Improvement of our understanding of inter-site temperature differences may enable

the modeling of them. In the case of De Bilt there are certain aspects that are likely

important and should be studied further. First, the non-uniformity of the

KNMI-terrain may affect downstream sites by daytime advection and may cause

temperature differences to be dependent on wind direction. It is recommended to

study this further by measuring the sensible and latent heat fluxes at several

locations at the same time. Second, during night-time conditions, there are two main

mechanisms that affect temperature differences between sites: (a) local stability

differences, and (cool.png differences in sky-view-factor. Both mechanisms have an

opposite effect on night-time temperature differences between sites and the net

result may be a cooling (like the DB260 site before the renovation) or a warming

(like the Test1 site). The interaction of those two mechanisms is not fully understood

and needs to be investigated further to enable the modeling of them. Finally, local

differences in soil type and groundwater levels between the sites may affect (apart

from advection) the energy balance and may cause differences in observed

temperatures. This may be investigated further by flux measurements and

measurements of the groundwater levels.

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